
Nous sommes tous nés avec des prédispositions qu’elles soient physiques, mentales ou émotionnelles. Dans les chapitres qui vont suivre, je vais m’axer sur ces différents potentiels.
Nous savons tous que nous n’avons pas les mêmes physiques et encore moins les mêmes aptitudes. Certains sont grands d’autres sont petits, il y a des rapides et des lents, des nerveux et des tranquilles. Il y a également des personnes belles et d’autres qui le sont moins.
Nous savons que nos sociétés avec nos différents critères et cultures vont mettre en avant certains physiques et certaines facilités, que ce soit pour la mode, le sport ou même les travaux.
Si nous restons dans ces ‘règles’ et que nous commençons, comme nombre d’entre nous, à nous comparer à ces normes, nous pouvons facilement aller dans la déprime ou dans un certain mal être à différents moments de nos vies : l’adolescence, le début du troisième âge…
Nous nous retrouvons dans ces lois qui feront que nous allons participer ou non à telle ou telle activité, que nous allons avoir tel groupe d’amis plutôt que d’autres.
Ce qui est de plus en plus appuyé par des séries et des films qui vendent l’image de l’homme ou de la femme moderne qui doit être comme ceci ou comme cela. Dans ces différents facteurs physiques nous ne pouvons que peu de choses. Parfois notre malaise est tellement important que nous mettons en place des surcompensations.
Nous le voyons avec des hommes qui avaient un gabarit fin, se mettre à la musculation de façon maladive pour devenir des colosses.
Cela ne les amenant que rarement à une vraie satisfaction et cherchant encore plus gros, plus dessiné, etc… Nous aurons là encore des limites qui tenteront d’être dépassées par des produits.
Nos potentiels physiques nous suivent toute la vie. Certaines personnes rêvent d’être minces, d’autres aimeraient prendre du poids. Il y a des athlètes qui abandonnent leur carrière parce qu’ils ne parviendront jamais à dépasser les autres dans des compétitions et qui se retrouveront toujours au pied du podium ou, pire encore, ‘éternel’ second.
D’autres personnes, n’acceptant pas la prise du temps, vont se teindre les cheveux, se faire mettre du botox ou autres chirurgies.
Les limites sont peut-être plus palpables sur les notions physiques qui évitent, comme avec les émotions et le mental, de se mentir.
Cet aspect factuel, nous le vivons tous et si nous passons notre vie à répondre aux mondes du physique ‘des autres’, nous pouvons nous pourrir sans cesse.
En acceptant que nous sommes limités, que certaines choses nous seront inaccessibles, nous prenons plus conscience de ce que nous sommes capables de faire, bien faire, voire exceller. Alors cela ne sera peut-être pas en alpinisme mais plutôt en natation.
Le seul problème est que la discipline peut ne pas nous plaire. A cela, il faudra regarder si, cela ne plait pas parce que naturellement nous ne sommes pas attirés par ce potentiel ou si le monde extérieur nous fait rêver d’autres choses : les parents, les stars, les professeurs, les séries…
Cela demande un certain temps et nous impose de nous replonger en nous-mêmes.
Dans notre limite, nous n’avons plus à répondre aux critères et choix des autres, sur ce qui est bien, bon, beau, positif pour nous.
Par exemple, nous n’avons pas besoin d’être l’enfant modèle ou la personne parfaite aux yeux des autres, cela permet de ne plus vivre une pression qui semble constante, qui peut amener à des dénis de soi, des mensonges et autres structures cognitives dissonantes pour soi.
Se centrer sur nos potentiels physiques, c’est se demander, non pas à quoi nous ressemblons et au niveau que nous avons par rapport aux autres, mais de comprendre où nous nous situons sur notre terrain et voir ce que nous pouvons planter, mettre en avant pour nous, écouter ce besoin de prendre notre plein espace.
La discipline devra être sur ce principe de centrage vers nous plutôt que de l’attention porter vers les autres ou de la part des autres. Au départ cela peut être déstabilisant parce que nous pouvons prendre conscience que nous décevons les autres.
C’est souvent le cas des enfants qui sont poussés dans le sport passion d’un parent, qui la plupart du temps n’a lui-même pas brillé et qui va un jour exprimer le fait que tout cela ne lui convient pas.
En stoppant et en se respectant, il choque et le plus souvent déçoit le parent, le coach…
Cela met une pression qui peut dans un premier temps blesser et les critiques peuvent être des plus acerbes.
C’est un moment ou le centrage sur ses potentiels, ses envies, ses possibles et l’acceptation également de ses propres limites, pourra apaiser et alléger l’être.
…
A suivre
Pank