Nous savons que la défense personnelle est un sujet difficile. Avant même de devenir un art d’éducation, une activité sportive ou spirituelle, les arts martiaux avaient pour but de permettre le combat, que ce soit sur un champ de bataille ou dans le cadre de la défense individuelle.
Hier, en écoutant un podcast d’experts en défense, j’ai entendu ce dont je vous ai déjà parlé : la mise en avant de l’expérience en sécurité. Si cela est particulièrement intéressant pour appliquer des techniques dans un cadre d’opposition ouverte (c’est-à-dire sans règles), il y a un élément que je voudrais vraiment que nous partagions avec les élèves : ce n’est pas un cadre de Self Defense.
Pour Monsieur et Madame Lambda, se retrouver dans une dynamique de violence n’a rien à voir avec quelqu’un qu’on embauche pour cela, et aujourd’hui, il faut en plus une carte professionnelle. Cela signifie que nous avons affaire à des professionnels, des personnes conditionnées, organisées et préparées en équipe à faire face à des violences urbaines.
Savoir à l’avance qu’on va se battre et devoir se battre sans le moindre indice que tout va basculer sont deux situations complètement différentes. Donc je suis désolé, mais avoir été portier ne devrait pas être un élément mis en avant par un instructeur de Self Defense, ni même avoir été policier ou dans les forces armées.
Nous ne sommes pas dans les mêmes contextes. Quand on est professionnel, on peut se dire qu’il ne faut pas déraper et aller trop loin. Dans la rue, on ne sait même pas quand enclencher l’action.
Il y a un discours confusant. La sécurité connaît le combat de rue, oui, mais ne sont pas les victimes de l’agression. Ils sont formés puis payés pour maintenir une attention, prévenir et organiser une riposte avec des situations qui, contrairement à la salle, n’ont pas de limites et avec une intention possible de blesser ou tuer. Mais ils ne vivent pas la posture de victime.
C’est cette facette qui change tout. Si n’importe qui dans la rue, à la moindre tension verbale ou paraverbale, avait le « droit » de donner un coup de matraque, de mettre un coup de tête ou une droite, il n’y aurait quasiment plus de soucis. Si nous avions un cadre légal qui disait qu’à la moindre intention agressive, vous pouvez mettre fin à la tension en neutralisant l’individu, les agressions seraient bien différentes.
Déjà que la sécurité ou les forces de l’ordre peuvent avoir des problèmes lorsqu’ils sont payés pour maintenir une certaine tranquillité et qu’ils utilisent la violence martiale, alors Monsieur et Madame Lambda, qui sont dans un bon jour et qui traumatisent leur opposant pour fuir, risquent en plus de se prendre une plainte, voire de la prison.
La Self Defense doit prendre en compte que l’individu est dans une posture de victime, pas de professionnel, pas d’expert, pas de champion, simplement d’une proie qui n’est pas câblée pour entrer en violence à ce moment-là.
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Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous.
Be one,
Pank
https://www.passioncombat.net/
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Martial Reflections of a Hypnofighter #196: Complex Confusion in Self Defense
We know that personal defense is a difficult subject. Even before becoming an educational art, a sport, or a spiritual activity, martial arts were intended to enable combat, whether on a battlefield or in the context of individual defense.
Yesterday, while listening to a podcast with defense experts, I heard something I’ve already mentioned: the emphasis on experience in security. While this is particularly interesting for applying techniques in an open opposition context (that is, without rules), there is an element I really want us to share with the students: this is not a Self Defense context.
For the average person, finding themselves in a violent situation is nothing like someone who is hired for it, and today, they also need a professional license. This means we are dealing with professionals, people who are conditioned, organized, and prepared as a team to face urban violence.
Knowing in advance that you will fight and having to fight without any indication that everything is about to change are two completely different situations. So, I’m sorry, but having been a bouncer should not be an element highlighted by a Self Defense instructor, nor having been a police officer or in the armed forces.
We are not in the same contexts. When you are a professional, you can tell yourself not to go too far. On the street, you don’t even know when to initiate the action.
There is a confusing discourse. Security personnel know street combat, yes, but they are not the victims of aggression. They are trained and paid to maintain attention, prevent, and organize a response to situations that, unlike the gym, have no limits and may intend to injure or kill. But they do not experience the victim’s stance.
This aspect changes everything. If anyone on the street, at the slightest verbal or non-verbal tension, had the « right » to use a baton, headbutt, or punch, there would be almost no problems. If we had a legal framework that said at the slightest aggressive intention, you can end the tension by neutralizing the individual, the aggressions would be very different.
Even security or law enforcement can have problems when they are paid to maintain a certain tranquility and use martial violence. So, an average person, who is having a good day and traumatizes their opponent to escape, also risks getting a complaint or even prison time.
Self Defense must take into account that the individual is in a victim’s posture, not a professional, not an expert, not a champion, simply a prey that is not wired to enter into violence at that moment.
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Take only what is good and right for you.
Be one,
Pank