Réflexions de Pank / Instantané #488 : Est-ce que la PNL n’a pas confondu simple et facile ?

Je suis un fan de PNL. C’est par ce chemin que je suis entré dans l’hypnose. J’aime cette façon de créer des outils simples qui sont efficaces dans bien des situations. Avec le temps, que ce soit en France ou aux US, j’ai l’impression que la PNL, cette façon plus simple de s’approprier le travail d’Erickson, a peut-être ouvert la voie à une confusion.

La simplicité n’est pas la facilité. Elle appréhende, et surtout, elle maîtrise la complexité pour créer une orientation qui remet en place les différents éléments afin de les rendre fluides. Le problème de la PNL est d’avoir fait croire que l’accompagnement est facile.

Il n’y a pas de cas faciles, il y a des sessions plus simples. L’hypnose est complexe, elle non plus n’est pas facile. Ce qui l’est, c’est l’induction, ce sont les approfondissements. Ce qui l’est beaucoup moins, c’est de trouver les causes, de les comprendre, de les amener à être exploitables, de permettre de faire émerger des clés, des solutions du subconscient. C’est de simplifier la vie de notre consultant en lui rappelant que sa structure psychique peut lui donner l’illusion que tout deviendra plus facile, alors que ce sera juste plus simple.

La PNL est une superbe méthode qui utilise la transe sans aimer la nommer, et qui a petit à petit vérolé les sessions en mettant de côté la prise en compte de la transe et son importance dans la spécificité de la méthode. Un travail avec une partie complexe de soi qui peut souvent agir comme un enfant.

Vous le savez sûrement, en anglais, il y a une sorte de faux-ami : le “facilitator”, qui est parfois le nom donné au praticien d’une méthode d’accompagnement. Il serait peut-être plus juste de les appeler des « simplificateurs » ? La PNL, avec le côté tout-puissant de Bandler, a peut-être très bien orienté son business en vendant du facile, alors que sur le terrain, dans nos cabinets, cette illusion rencontre rapidement la difficulté des maux des consultants…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank. https://www.pank.one/blog

Pank’s Reflections / Snapshot #488: Has NLP confused simple and easy?

I am an NLP fan. It is through this path that I entered hypnosis. I love this way of creating simple tools that are effective in many situations. Over time, whether in France or the US, I have the impression that NLP—this simpler way of appropriating Erickson’s work—may have opened the door to confusion.

Simplicity is not ease. It apprehends, and above all, it masters complexity to create an orientation that puts different elements back into place in order to make them fluid. The problem with NLP is that it made people believe that guidance and therapy are easy.

There are no easy cases; there are simpler sessions. Hypnosis is complex; it is not easy either. What is easy is the induction, the deepenings. What is much less easy is finding the causes, understanding them, bringing them to be exploitable, allowing keys and solutions to emerge from the subconscious. It is about simplifying our consultant’s life by reminding them that their psychic structure may give them the illusion that everything will become easier, whereas it will just become simpler.

NLP is a superb method that uses trance without liking to name it, and which has gradually tainted sessions by setting aside the consideration of trance and its importance in the specificity of the method. It is work done with a complex part of the self that can often act like a child.

As you surely know, in English there is a sort of false friend: the “facilitator,” which is sometimes the name given to the practitioner of a guidance method. Would it perhaps be fairer to call them « simplifiers »? NLP, with Bandler’s all-powerful aspect, may have oriented its business very well by selling « easy, » while in the field, in our offices, this illusion quickly encounters the difficulty of the consultants’ troubles…

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Réflexions de Pank / Instantané #456 : Les transes politiques

Je vous en avais déjà parlé il y a quelques chroniques : je suis assez intéressé par les points de vue politiques de chacun et je regarde de nombreux influenceurs politiques sur le sujet. Pour moi, si « tout peut être considéré comme politique », c’est un peu un monde théorique que les hommes et femmes politiques ne mettront jamais en place. Et si c’est le cas, on a pu voir que ça pouvait entraîner des morts, des famines et d’autres joyeuses dictatures de pensées. Ce qui est par contre intéressant pour ma petite culture politique, c’est de se rendre compte à quel point il y a des discours d’une naïveté déconcertante, que ce soit d’un côté ou de l’autre de l’échiquier politique.

Alors certes, mes écoutes sont souvent avec des militants, des personnes qui veulent changer les fonctionnements actuels. Il est peut-être nécessaire d’entrer dans une transe (une diminution du facteur de jugement) pour ne laisser ce facteur revenir que quand il y a des déclencheurs sémantiques ou comportementaux des « ennemis politiques ». Ce que nous nommons des ruptures de pattern qui déclenchent un ancrage et donc des automatismes, que ce soit de discours ou de comportements. On voit bien que quand on discute avec des passionnés politiques, il y a beaucoup de « récitation », ce que certaines éducations populaires parvenaient à construire dans les années 50 à 80 pour les populations les moins « éduquées ».

Quand on dit que l’hypnose n’est pas possible sur des masses, c’est pourtant, avec ma petite vision d’hypnothérapeute, ce que je vois dans le monde de la politique. Dans le regard des personnes qui militent, qui tiennent des discours hallucinants en positif ou négatif, en créant des explications et des faits qui n’existent pas ou en niant ce qui a pu être mis en avant par l’histoire. Je pense bien sûr aux divers massacres que les politiques ont générés et que beaucoup minimisent, souhaitent oublier ou préfèrent imaginer un futur qui lui serait différent, pourtant avec les mêmes présupposés de départ, des auteurs, des ouvrages ou des logiques économiques.

Imaginer un résultat différent avec le même processus est un peu naïf… mais les transes nous permettent de rester persuadés que nous sommes dans une « réalité »… orientée par une idée, une suggestion et… un opérateur…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #456: Political Trances

I had already mentioned it in a few previous columns: I am quite interested in everyone’s political views and I follow many political influencers on the subject. For me, if « everything can be considered political, » it’s somewhat a theoretical world that politicians will never implement. And if it were the case, we’ve seen that it could lead to deaths, famines, and other joyful thought dictatorships. What is interesting, however, for my small political culture, is to realize the extent to which there are surprisingly naive discourses, whether on one side or the other of the political spectrum.

Certainly, my listening often involves activists, people who want to change current systems. Perhaps it is necessary to enter a trance (a reduction in the judgment factor) to allow this factor to return only when there are semantic or behavioral triggers from « political enemies. » What we call pattern disruptions trigger an anchoring and thus automatisms, both in discourse and behavior. It’s clear that when discussing with political enthusiasts, there’s a lot of « recitation, » something that certain popular education programs managed to build in the 50s to 80s for the less « educated » populations.

When people say that hypnosis is not possible on masses, it is, from my small perspective as a hypnotherapist, precisely what I see in the world of politics. In the eyes of people who campaign, who deliver astonishing speeches, whether positive or negative, creating explanations and facts that do not exist or denying what history has highlighted. I am of course thinking of the various massacres that politicians have generated and that many minimize, wish to forget, or prefer to imagine a future that would be different, yet with the same initial presuppositions, authors, works, or economic logics.

Imagining a different outcome with the same process is a bit naive… but trances allow us to remain convinced that we are in a « reality »… guided by an idea, a suggestion, and… an operator…

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #452 : Trouver ses espaces

Il est complexe de trouver ses bulles dans lesquelles, cognitivement comme physiquement, nous pouvons être dans un état qui nous convient. Parce que ces espaces sont potentiellement sous pression avec les autres, les systèmes ou simplement les situations, ce qui crée une sensation d’étouffement.

Instinctivement, on pourrait se dire qu’il n’y a qu’à savoir dire non pour que nos limites et nos cadres se maintiennent et que nous puissions reprendre un instant notre souffle. Seulement, ce n’est pas aussi simple : cette pression contre nos espaces va mettre en branle tout un arsenal de sensations, d’émotions et de processus qui vont nous faire rentrer dans ce qui pourrait ressembler à du « fight or flight » (lutte ou fuite).

Nous pourrions nous dire alors que nous pouvons utiliser des systèmes et des techniques pour nous permettre d’internaliser et de recomposer ce qui est en train de se passer et reprendre notre souffle. C’est ce que l’on vous propose la plupart du temps en autohypnose ou méditation dynamique.

Créer comme des « clouds » en nous qui nous permettent, comme un principe de partition, de nous plonger dans une transe qui, elle-même, aura une fonction et des caractéristiques qui pourront nous mettre dans un état ok, pendant que les autres parties de notre corps prennent le temps de gérer, ou plutôt d’absorber, la pression qui vient d’être subie.

Nous avons aussi à prendre en compte, dans nos espaces internes et externes, qu’il existe des vides, des moments où il n’y a pas de collision de monde ou de système, et qui peuvent être exploités pour éviter les impacts ou la pression… on en reparlera plus tard.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #452: Finding One’s Spaces

It is complex to find one’s bubbles in which, cognitively as well as physically, we can be in a state that suits us. This is because these spaces are potentially under pressure from others, systems, or simply situations, which creates a feeling of suffocation.

Instinctively, one might think that all we need is to know how to say no so that our boundaries and frameworks are maintained and we can catch our breath for a moment. Yet, it’s not that simple; this pressure against our spaces will trigger a whole arsenal of sensations, emotions, and processes that will make us enter what could resemble a « fight or flight » response.

We might then think that we can use systems and techniques to allow us to internalize and recompose what is happening and catch our breath. This is what is most often suggested through self-hypnosis or dynamic meditation.

Creating « clouds » within us allows us, like a principle of partition, to plunge into a trance which, itself, will have a function and characteristics that can put us in an « ok » state, while the other parts of our body take the time to manage, or rather absorb, the pressure that has just been endured.

We must also take into account, in our internal and external spaces, the existence of voids, moments where there is no collision of worlds or systems, which can be leveraged to avoid impacts or pressure… we will discuss this later.

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #429 :Réflexions sur la transe et la conscience

Ce texte explore l'idée que l'hypnose n'est pas une perte de contrôle, mais plutôt une forme de communication ou de dialogue entre le conscient et le subconscient. L'auteur remet en question la croyance selon laquelle le subconscient est infaillible, soulignant que nos mémoires sont constamment modifiées. Il soutient que la transe, loin d'être un état de passivité totale, est un outil qui permet d'éveiller la conscience et de rompre avec les schémas de pensée habituels, offrant ainsi une plus grande liberté psychique.

Il peut y avoir une attente associée à la croyance que notre subconscient sait tout. Cependant, nous savons que même nos mémoires à long terme se modifient à chaque fois que nous y pensons. Cette facette non consciente de nous ne nous empêche pas de faire ces mises à jour, qui sont souvent assez différentes de ce qui a été vécu.

Certaines écoles ou plutôt certaines formes de transe peuvent entraîner beaucoup de passivité. Les états comme Esdaile ou Sichort sont peut-être le paroxysme de la prise de « contrôle » du corps et de l’inconscient.

J’aime partager l’idée que la transe est une communication, un dialogue pour être plus précis, entre le conscient et le subconscient. Ce n’est pas un monologue, voire une injonction. Certes, dans certains cas, cela est possible et utile, mais dans l’hypnothérapie, cette forme de psychothérapie, le subconscient ne doit pas devenir une fuite possible ou un manque d’engagement psychique des consultants.

La transe éveille des souvenirs (certes moins purs que nous aimerions), des prises de conscience, des possibilités, des moyens et des ressources. Le conscient est aussi pris dans ses schémas, ses habitudes de réflexion. Nous le savons, nous pensons sans cesse aux mêmes sujets chaque jour.

Et pourtant, dans la transe, il y a une capacité à voir et à ressentir les choses autrement, une possibilité de sortir de ce qui est conditionné pour ouvrir une liberté consciente. L’hypnose est un outil qui, si on l’oriente de cette façon, peut nous permettre de redevenir conscient et que cette conscience, parfois ajustée, communique avec le subconscient qui, au quotidien, est certainement ce qui prend le plus de place sans même que nous nous en rendions compte consciemment.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Reflections from Pank / Snapshot #428: Reflections on Trance and Consciousness

There can be an expectation associated with the belief that our subconscious knows everything. However, we know that even our long-term memories are still modified every time we think about them. This unconscious facet of ourselves does not prevent us from making these updates, which are often quite different from what was experienced.

Certain schools, or rather certain forms of trance, can lead to a lot of passivity. States like Esdaile or Sichort may be the peak of taking « control » of the body and the unconscious.

I like to share the idea that trance is a communication, a dialogue to be more precise, between the conscious and the subconscious. It is not a monologue, or even an injunction. Certainly, in some cases, this is possible and useful, but in hypnotherapy, this form of psychotherapy, the subconscious should not become a possible escape or a lack of psychic engagement from the clients.

Trance awakens memories (admittedly less pure than we would like), awareness, possibilities, means, and resources. The conscious mind is also caught in its patterns, its habits of thinking. We know this, we constantly think about the same subjects every day.

And yet, in trance, there is a capacity to see and feel things differently, a possibility to break free from what is conditioned to open up conscious freedom. Hypnosis is a tool that, if oriented this way, can allow us to become conscious again, and for this consciousness, sometimes adjusted, to communicate with the subconscious which, in daily life, is certainly what takes up the most space without us even consciously realizing it.

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #421 : Le Pretalk

L'article de Pank, "Instantané #421", explore la complexité du prétalk en hypnose. Il met en lumière comment les expériences négatives passées ou les dénigrements entre praticiens créent des préjugés chez les clients, qui pensent savoir ce qu'est l'hypnose. Pank distingue l'hypnose de spectacle de l'hypnothérapie et suggère d'aller au-delà des explications théoriques. Il propose d'intégrer une mise en pratique rapide pendant le prétalk pour que le consultant puisse vivre une transe concrète, rendant ainsi l'enseignement plus efficace et ancré dans l'expérience.

Nous sommes habitués à réaliser des pretalks pour les nouvelles personnes qui découvrent l’hypnose. Hier, on m’a fait part d’une chose que je trouve triste dans l’hypnose : certains ont tellement vécu d’expériences négatives ou des praticiens ont tellement dénigré le travail des autres, que les clients arrivent en ayant l’impression de savoir ce qu’est l’hypnose sans réellement en connaître la nature.

Chacun a sa propre manière de proposer le prétalk. Certains donnent des idées de ce qu’est l’hypnose à travers des exemples et des transes quotidiennes, d’autres seront très simples, d’autres encore très techniques. À vous de savoir ce qui peut être le mieux compris. Mais lorsque le biais d’ancrage est issu de premières expériences parfois décevantes, cela devient vraiment compliqué.

Parfois aussi, c’est l’inverse : des hypnotiseurs de scène ou de rue ont fait vivre une session géniale et pleine de sensations, mais qui ne ressemble en rien à ce qui va se passer dans une séance d’hypnothérapie. Et même si les inductions et les deepeners sont les mêmes, le thème abordé est tellement moins léger qu’il n’y aura clairement pas les mêmes perceptions pour le consultant.

Notre prétalk doit à la fois reprendre ce qui est acquis, parfois recadrer ce qui est proposé par le praticien, et surtout, mettre le plus rapidement en place une façon de vivre ce qu’est une transe et celle « disponible » dans le cadre de l’accompagnement.

Alors, parfois, au lieu de passer des dizaines de minutes à exposer son prétalk, une petite explication et une mise en pratique facilitent rapidement les choses et offrent la possibilité de continuer avec des éléments concrets et un retour sur le vécu du partenaire de session.

Le prétalk devient alors plus concret et un enseignement qui passe à la fois par le corps et par le conscient/subconscient.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #421: The Pretalk

We are used to conducting pretalks for new people discovering hypnosis. Yesterday, I was told something I find sad about hypnosis: some people have had so many negative experiences, or some practitioners have disparaged the work of others so much, that clients arrive feeling like they know what hypnosis is without truly understanding its nature.

Everyone has their own way of offering the pretalk. Some give ideas of what hypnosis is through examples and daily trances, others will be very simple, still others very technical. It’s up to you to know what can be best understood. But when the anchoring bias comes from sometimes disappointing first experiences, it becomes really complicated.

Sometimes it’s the opposite: stage or street hypnotists have delivered a brilliant session full of sensations, but which bears no resemblance to what will happen in a hypnotherapy session. And even if the inductions and deepeners are the same, the theme addressed is so much less lighthearted that the consultant clearly won’t have the same perceptions.

Our pretalk must both revisit what is already understood, sometimes reframe what the practitioner offers, and most importantly, quickly establish a way to experience what a trance is and the one « available » within the context of the support.

So, sometimes, instead of spending dozens of minutes explaining your pretalk, a small explanation and a practical application quickly facilitate things and offer the possibility to continue with concrete elements and a feedback on the session partner’s experience.

The pretalk then becomes more concrete and a teaching that involves both the body and the conscious/subconscious mind.

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #410 : L’intérêt du niveau somnambulique

Ce texte explore l'importance du niveau somnambulique en hypnose, soulignant comment il complète les approches conscientes en facilitant un dialogue stable entre le conscient et le subconscient. L'auteur explique que cet état de transe profonde, bien que nécessitant une orientation par la suggestion, permet de transformer des perceptions ancrées et d'accéder à des ressources internes pour un mieux-être durable. La rapidité d'induction de cet état le rend particulièrement pertinent pour les séances d'hypnose.

Si nous pouvons parfaitement hypnotiser et faire une session avec juste une modification de la perception consciente des choses, il y a parfois un manque. Nous savons que la transe est un moyen d’offrir des possibilités supplémentaires quand les techniques plus conscientes restent bloquées.

Il suffit d’ailleurs parfois de quelques suggestions en transe pour que les choses se mettent au clair. C’est l’une des facultés de la mise en conscience de ce que le subconscient n’arrivait pas à faire entendre. Plus nous nous plongeons dans une transe stable et ouverte aux suggestions, plus nous offrons, ne serait-ce que par l’état, des options supplémentaires.

Le niveau somnambulique permet de mettre en dialogue de façon assez stable le conscient et le subconscient, sans entrer dans un déséquilibre qui soit rend muet le conscient, soit rend le subconscient inaudible à notre consultant/partenaire.

L’état de focalisation intense et de capacité à recevoir et émettre des informations et des directions permet de changer des paradigmes de perceptions et de sensations de ce qui est vécu parfois depuis des années.

Bien sûr, sans une orientation par le questionnement et la suggestion, le somnambulisme hypnotique n’a pas spécialement d’intérêt. Même si la transe en elle-même peut ne serait-ce que mettre de la distance ou relâcher des tensions psychologiques et physiques, elle ne permet pas réellement de travailler dans l’objectif d’un mieux-être à long terme.

De plus, entraîner un partenaire au niveau somnambulique est rapide ; il nous faut moins de 5 minutes pour 90% des cas, ce qui n’est pas contraignant dans une séance d’hypnose de 45 à 60 minutes. Nous avons tout intérêt à utiliser cette transe quotidiennement pour en découvrir encore aujourd’hui toutes les ressources pour nos clients.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #410: The Interest of the Somnambulistic Level

If we can perfectly hypnotize and conduct a session with just a modification of conscious perception, there is sometimes a lacking. We know that trance is a way to offer additional possibilities when more conscious techniques remain blocked.

Sometimes, just a few suggestions in trance are enough for things to become clear. This is one of the faculties of bringing to consciousness what the subconscious was unable to make heard. The deeper we immerse ourselves in a stable trance open to suggestions, the more additional options we offer, if only through the state itself.

The somnambulistic level allows for a fairly stable dialogue between the conscious and subconscious, without entering into an imbalance that either silences the conscious mind or makes the subconscious inaudible to our consultant/partner.

The state of intense focus and the ability to receive and transmit information and directions allows for a change in paradigms of perceptions and sensations of what has sometimes been experienced for years.

Of course, without guidance through questioning and suggestion, hypnotic somnambulism has no particular interest. Even if trance itself can merely create distance or release psychological and physical tensions, it does not truly allow for work towards long-term well-being.

Furthermore, training a partner to the somnambulistic level is quick; it takes us less than 5 minutes in 90% of cases, which is not restrictive in a 45 to 60-minute hypnosis session. We have every interest in using this trance daily to continue discovering all its resources for our clients today.

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #393 : Entrer en transe pendant les combats

Ce texte explore comment les états de transe peuvent optimiser les performances martiales en facilitant l’automatisation, la réduction des pensées parasites, et l’accès au flow, améliorant ainsi la fluidité et la précision dans les combats.

Les transes sont des états où le facteur de jugement diminue, permettant un lien plus intense entre le conscient, le subconscient et le corps. Le facteur de jugement est une notion qui oriente et colore nos pensées et comportements.

Une fois cette coloration disparue — comme par exemple l’hésitation à faire ou ne pas faire tel ou tel mouvement — des messages plus rapides et spontanés émergent de l’esprit et du corps. Cela ressemble à ce que la plupart des styles de combat décrivent comme l’intégration des techniques « dans le corps ».

On parle alors d’une automatisation qui fait gagner de précieuses fractions de seconde : celles qui peuvent déclencher un KO, une projection ou une soumission. Mais cet état initié par l’esprit est particulier, car il vise à réduire — voire éliminer — les pensées parasites. Il y a un gameplan, une stratégie prédéfinie, et la transe suit simplement cette feuille de route.

Le pilote de cette direction est soit le coach qui propose des suggestions pendant le combat, soit une part de soi-même, comme en auto-hypnose, qui délivre des orientations intuitives, que le corps suit sans perte de temps, sans peur, doute ni émotions parasites.

Entrer en transe peut parfois ouvrir un état de « flow », où tout semble plus fluide, plus juste — comme si le temps et l’espace se distordaient par moments (phénomène bien documenté en hypnose) — offrant alors une manière différente d’aborder le combat, avec des réponses plus précises et adaptées.

Il existe de nombreux moyens d’entrer en transe : via le Tai Chi, ou encore par la respiration rythmée comme dans certains styles de boxe. Chacun peut trouver la méthode qui lui convient pour déconnecter une partie de soi et focaliser toute son énergie sur une seule chose : combattre et exécuter ses techniques.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #393: Entering Trance During Fights

Trance states are moments when the judgment factor decreases, allowing a stronger connection between the conscious, the subconscious, and the body. The judgment factor is what gives direction and tone to our thoughts and behaviors.

Once that “coloration” fades — such as hesitation about whether or not to perform a certain move — faster and more spontaneous signals emerge from the mind and body. This is what many combat styles refer to as having techniques “embodied.”

It becomes an automation that saves time — those precious moments that can lead to a knockout, a throw, or a submission. Yet this trance state, initiated by the mind, differs slightly because its goal is to reduce or eliminate distracting thoughts. There is a game plan, a predefined strategy, and the trance merely follows it.

The one steering this direction can either be the coach offering suggestions during the fight, or a part of oneself — like in self-hypnosis — that intuitively guides actions. The body follows these directions without the delays caused by fear, doubt, or emotional interference.

Entering trance can also open the door to a state of “flow,” where everything seems more fluid and right — as if time and space bend momentarily (a well-known hypnotic effect) — allowing for a different approach to combat with more precise, effective responses.

There are many ways to enter trance: through Tai Chi, or via breathing methods used in boxing. Each fighter can find what suits them best to disconnect part of their conscious mind and focus solely on one thing: fighting and executing their techniques.

Take what feels good and right for you.

Be One,

Pank

HnO Apprendre l’Auto Hypnose #109 : Maintenir sa transe sans plonger dans le sommeil.

Il arrive que nous nous endormions pendant nos séances d’auto hypnose, je vous rappelle quelques techniques simples pour rester éveillé.

Programme Auto Hypnose / SmartBrain : https://hno-mp3-hypnose.com/programme-dauto-hypnose-avec-le-smartbrain/

Consultations et Formations: www.pank.one

Testez, observez et concluez par vous mêmes.
Les potentiels sont en vous.
La connaissance est Partage
Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous
Be One
Pank

Sites Mp3 Gratuits : https://hno-mp3-hypnose.com/

Mail : pank@pank.one
Page FB : https://www.facebook.com/pankdehno
Chaîne Youtube : https://www.youtube.com/@pankhno

#discipline #autohypnose #Transe #hypnose #hypnotherapie #autohypnose #questiosophie #hypnosophie #coaching #hnohypnose #Experience #flexibilité #Psychologie

Réflexions de Pank / Instantané #378 : L’émergence, une possible transe fermée

Cet article explore le concept de "transe fermée" en hypnose, où l'individu reste dans un état modifié de conscience après une séance, centré sur ses propres processus internes plutôt que sur les suggestions externes. L'auteur met en lumière l'importance de la phase d'émergence et la nécessité de reconnaître que la sortie de transe n'est pas toujours un retour immédiat à un état "hors transe", soulignant l'intégration continue des expériences vécues.

Je vous ai déjà partagé ma logique autour des transes et la possibilité que ces dernières ne soient pas toujours ouvertes à un opérateur ou un élément extérieur. Il arrive assez souvent que nous soyons dans des transes centrées sur nous-mêmes, qui se déclenchent (s’induisent) avec des situations diverses comme par exemple se nourrir ou commencer son sport.

Les transes fermées ont la caractéristique de ressembler davantage à une auto-hypnose, c’est-à-dire que les suggestions internes supplantent ce qui peut se passer ou se dire autour. Il n’y a plus de notion d’influence extérieure et cela peut être une bonne chose, mais peut aussi poser quelques problèmes.

J’imagine qu’il vous arrive par moments de ne pas sortir d’un état émotionnel qui ne vous convient pas et qu’importe ce que vous êtes en train de chercher à faire, il y a comme une fixette de vos pensées et des sensations qui vous font rester dans cet état souvent désagréable.

Un moment dans les sessions d’hypnose qui est à la fois important et auquel pourtant nous ne consacrons pas spécialement de temps, c’est l’émergence. La “sortie” officielle de la transe, dans ce cas ouverte à l’opérateur, pour revenir à un état que nous estimons “hors transe” (ce qui n’est pas nécessairement le cas).

Il arrive à certains partenaires/consultants de ne pas vraiment sortir de leurs transes, mais pour autant ils ne sont plus suggestibles aux propos extérieurs. Cela arrive souvent quand il y a eu des sessions assez intenses avec des prises de conscience ou des perceptions nouvelles.

On conseille souvent au partenaire de prendre du temps après la séance pour boire un café ou rester tranquille parce qu’ils sont souvent dans une transe fermée qui continue à faire vivre différents phénomènes, sensations et compréhensions. Après quelques minutes, pour certains une dizaine de minutes, cette transe se stoppe et le consultant passe à autre chose en intégrant ce qui a été vécu.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #378: Emergence, a Possible Closed Trance

I have already shared my logic regarding trances and the possibility that they are not always open to an operator or an external element. It quite often happens that we are in trances centered on ourselves, which are triggered (induced) by various situations such as eating or starting exercise.

Closed trances are characterized by resembling self-hypnosis more closely, meaning that internal suggestions supplant what may be happening or being said around. There is no longer a notion of external influence, and this can be a good thing, but can also pose some problems.

I imagine that you sometimes find it difficult to get out of an emotional state that does not suit you, and no matter what you are trying to do, there is like a fixation of your thoughts and sensations that keep you in this often unpleasant state.

A moment in hypnosis sessions that is both important and yet not particularly focused on is emergence. The official « exit » from the trance, in this case open to the operator, to return to a state that we consider « out of trance » (which is not necessarily the case).

It happens to some partners/consultants that they do not truly come out of their trances, but nevertheless they are no longer suggestible to external remarks. This often happens when there have been quite intense sessions with realizations or new perceptions.

We often advise the partner to take some time after the session to drink a coffee or stay quiet because they are often in a closed trance that continues to bring different phenomena, sensations, and understandings. After a few minutes, for some ten minutes or so, this trance stops and the consultant moves on to something else, integrating what has been experienced.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Hypnose et Manipulation / “Anatomie d’une Prédation” / Part 3

L'auteur souligne les distinctions fondamentales entre l'hypnose de spectacle, de rue et thérapeutique, insistant sur le fait que les phénomènes observés et les objectifs poursuivis diffèrent considérablement. Contrairement aux cadres ludiques de la scène et de la rue, l'hypnose thérapeutique répond à des besoins de résolution de problèmes et de guérison. L'analyse met en lumière le danger d'une utilisation détournée de l'hypnose, comme dans le cas de Monsieur Miller, qui manipule les techniques hypnotiques hors de tout cadre éthique pour parvenir à ses fins.

Livre Anatomie d’une prédation de Alice Augustin et Cécile Ollivier / Page 157

Autrices : “Il y a beaucoup de fantasmes liés à l’hypnose spectacle mais c’est rarement de l’hypnose, ils ont recours à des complices, à des tours de magie. On n’obtient pas ce type de résultats en cabinet de consultation.”

Je partage entièrement l’idée que les phénomènes et les états de transe varient considérablement entre l’hypnose de scène, de rue et d’accompagnement thérapeutique. Cependant, le cas de Monsieur Miller se situe en dehors de ces cadres conventionnels. Il n’utilise pas l’hypnose dans un contexte défini, et par conséquent, il ne s’appuie pas sur les leviers contextuels propres à chacun de ces domaines.

Dans l’hypnose de scène, le participant manifeste une volonté active de découvrir ou de vivre l’expérience hypnotique. L’achat d’un billet, le déplacement, l’acceptation des pré-tests et l’écoute des suggestions de l’hypnotiseur témoignent d’un état d’esprit de curiosité ou d’une intention de vivre un moment hypnotique, voire d’être sélectionné pour monter sur scène. L’objectif principal est de passer un bon moment en tant que spectateur ou acteur. Bien que certains praticiens aient pu recourir à des complices, cette pratique est devenue rare, la majorité des hypnotiseurs de scène n’en utilisant plus. Quant aux tours de magie, ils emploient des processus inductifs qui entraînent confusion, saturation et focalisation, soit par la volonté de comprendre la technique, soit par l’acceptation de la proposition. Même si les magiciens de scène ne parlent pas explicitement d’hypnose, la traduction hypnotique des états de transe induits est connue et acceptée au sein de cette communauté.

L’hypnose de rue se déroule dans un contexte différent. Il s’agit davantage d’une rencontre fortuite, d’un moment suspendu et inattendu dans le quotidien. Une personne croise un hypnotiseur ou un groupe qui peut l’inviter à expérimenter. Les conditions ne sont pas les mêmes, et la curiosité ou la méfiance envers la discipline sont utilisées comme supports pour un pré-talk qui combine explication et conditionnement. Une fois que les personnes acceptent de participer aux prétests, une porte s’ouvre potentiellement vers des états de transe somnambulique profonds, permettant de vivre de nombreux phénomènes en quelques minutes, au milieu d’une foule, sans que cela ne pose de problème.

Comme l’hypnose de scène, l’hypnose de rue a une vocation ludique. Elle vise à divertir et à offrir un moment intense et agréable, même si les expériences peuvent paraître étranges aux participants.

Le cadre de l’hypnose thérapeutique est radicalement différent. Le consultant arrive avec des préoccupations et des problèmes qu’il souhaite exposer et résoudre. Il n’est pas là pour être surpris, satisfaire une curiosité ou se divertir, mais pour trouver des réponses. Il est conscient de sa souffrance et perçoit l’hypnose comme une clé pour mieux comprendre, recadrer et apaiser son monde intérieur. Il sait également que, comme toute thérapie, ce processus peut être remuant et rappeler des douleurs. L’intention et l’approche étant différentes, la transe induite ne sera pas la même.

La transe, en tant que communication entre le conscient et le subconscient, fait émerger des informations, des émotions ou des schémas en fonction des contextes et des suggestions. En cabinet, il peut y avoir des régressions vers des moments traumatiques, des sensations et des réponses provenant des profondeurs de la conscience, ce qui ne se produira pas sur scène ou dans la rue.

Pour autant, ces formes d’hypnose ne sont pas moins valables que l’hypnose d’accompagnement. Ainsi, les phénomènes observés en cabinet différeront de ceux de la scène, car le lieu et les objectifs sont distincts. Cependant, techniquement, le processus reste le même : induction, approfondissement, suggestions et émergence.

Enfin, le danger dans le cas de Monsieur G. Miller réside dans son utilisation d’une hypnose dissimulée (Covert Hypnosis). Il ne recourt à une hypnose ritualisée avec les pré-tests (comme les deux mains aimantées) qu’après avoir créé des vagues de « oui » (Yes Set), démultipliées par des leviers d’engagement (accepter d’aller en coulisses, de laisser son téléphone, de monter sur son scooter, de prendre un verre, etc.) pour conditionner sa victime. Cela s’apparente à un « pré-show » dans le monde de l’hypnose de scène, visant à faciliter le futur processus inductif. Cette technique est souvent utilisée à la télévision pour garantir le caractère spectaculaire de l’induction (et dans ce cas il y a une forme de complicité, dans le sens où la personne simule, mais a réellement été mise en transe avant le début de l’émission).

L’absence de cadre de Monsieur Miller lui laisse plusieurs heures pour mettre en place des techniques qui induisent des transes, qu’il va ensuite « finaliser » par des rituels… dans le but de commettre ses agressions.

Ne retenez que ce qui est bon et juste pour Vous. 

Be One 

Pank