Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #397  : Les dérives des arts martiaux : Quand l’escroquerie s’invite sur le tatami

Cet article explore le phénomène des escroqueries dans le monde des arts martiaux et sports de combat. Il dénonce les "professeurs de bullshido" qui vendent des techniques inefficaces, la vente de grades et de ceintures, les fausses filiations et les stages onéreux pour des graduations accélérées. L'auteur souligne l'absence de secrets dans le combat réel et met en garde contre les individus malhonnêtes qui exploitent la naïveté des pratiquants.

Les arts martiaux et sports de combat, potentiellement des sources de revenus considérables, voient l’émergence de modes successives, du full-contact au muay-thaï, puis au MMA, attirant inévitablement les escrocs. Il est notoire que les mafias ne sont jamais très éloignées de la boxe, quel que soit le pays, et le MMA ne fait pas exception à cette règle.

Nous rencontrons ensuite les « professeurs de bullshido », un terme fréquemment utilisé en BJJ (Jiu-Jitsu Brésilien) pour désigner les charlatans qui vendent, à des centaines d’euros ou de dollars, des stages ou des cours basés sur des techniques dénuées de sens. Pire encore, des individus non gradés ou sans expérience significative dirigent de grandes académies où ils dispensent des cours sans les prérequis nécessaires.

Il est même avéré que des grades s’achètent. Des professeurs de BJJ réputés aux États-Unis ont tranquillement vendu des ceintures noires, car il est toujours avantageux d’avoir de tels grades sur son CV. Le plus regrettable est que ces professeurs ne connaissent même pas les acheteurs, n’ayant jamais pratiqué avec eux ni rien fait d’autre.

D’autres proposent des séries de stages très onéreux pour accélérer les graduations, dans le but de pouvoir affirmer que cette ceinture noire est réellement « leur élève ».

Nous avons aussi ceux qui s’inventent des filiations ou prétendent avoir rencontré des fondateurs de styles alors que ces derniers étaient décédés avant même leur première visite au dojo.

Nous le savons, nos mondes sont remplis de récits et d’histoires invraisemblables, entre les niveaux fantasmés et les techniques secrètes que personne au monde n’aurait découvertes. Comment, dans un monde où il n’y a jamais eu autant de pratiquants et un tel accès à l’information, y a-t-il encore des élèves naïfs qui pensent que ce qu’un professeur ou une école enseigne n’a pas été trouvé dans d’autres écoles ? Le combat est concret et simple ; il n’y a pas de secret pour neutraliser un adversaire que nous n’ayons pas déjà vu, lu ou testé.

Le problème est que ces escrocs volent l’argent et mentent sur les compétences qu’ils partagent, au détriment de l’apprenant.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of an Hypnofighter #397: The Pitfalls of Martial Arts: When Fraud Enters the Tatami

Martial arts and combat sports, potentially significant sources of income, see the emergence of successive trends, from full-contact to Muay Thai, then to MMA, inevitably attracting fraudsters. It’s well-known that mafias are never far from boxing, regardless of the country, and MMA is no exception to this rule.

We then encounter « bullshido professors, » a term frequently used in BJJ (Brazilian Jiu-Jitsu) to describe charlatans who sell, for hundreds of euros or dollars, workshops or courses based on meaningless techniques. Worse still, unranked individuals or those without significant experience run large academies where they offer courses without the necessary prerequisites.

It’s even proven that ranks can be bought. Reputable BJJ professors in the United States have quietly sold black belts, as it’s always advantageous to have such ranks on one’s resume. The most regrettable part is that these professors don’t even know the buyers, having never trained with them or done anything else.

Others offer very expensive series of workshops to accelerate graduations, with the aim of being able to claim that this black belt is truly « their student. »

We also have those who invent lineages or claim to have met style founders when the latter had passed away even before their first visit to the dojo.

We know that our worlds are full of incredible stories and narratives, from fantasized skill levels to secret techniques that no one in the world has supposedly discovered. How, in a world where there have never been so many practitioners and such access to information, are there still naive students who believe that what a professor or school teaches hasn’t been found in other schools? Combat is concrete and simple; there are no secrets to neutralizing an opponent that we haven’t already seen, read, or tested.

The problem is that these fraudsters steal money and lie about the skills they share, to the detriment of the learner.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #383 : L’expérience en plus

Cet article explore l'importance de l'expérience dans les arts martiaux, en particulier en Jiu-Jitsu, en comparant les combattants de différents niveaux. Il souligne comment l'expérience acquise au travers des randoris et l'adaptation à sa propre morphologie peuvent compenser un entraînement moins long mais plus intensif.

Je pense que maintenant, en 4 ou 5 ans d’entraînement dans n’importe quelle discipline, nous pouvons avoir des combattants d’élite. Il y a de multiples facteurs comme la génétique, le cadre et la quantité d’entraînement. En Jiu-Jitsu, de nos jours, les ceintures bleues orientées compétition peuvent faire jeu égal avec des ceintures noires. On le voit avec ces jeunes bleues qui prennent des titres mondiaux à chaque grade, pour prendre celui en noire rapidement.

Ce qui fait la différence entre les pratiquants loisirs gradés et les ceintures noires, c’est souvent l’expérience acquise au travers des randoris, avec bien sûr une adaptation à leur propre morphologie et personnalité de leur système technique. Cette expérience est souvent ce qui fait qu’il va continuer des mouvements ou de mettre de l’opposition, dans des angles, même quand il est en train de se faire renverser ou passer la garde.

Il n’est pas dans cette idée, qui reste parfois encore très présente, de la technique parfaite qui devrait fonctionner, mais dans la prise en compte des temps, de l’intensité et des angles qu’il lui est encore possible de prendre pour ne pas se faire « avoir ».

Quand un moins gradé va accepter le cent kilos par fatigue et sous la pression, beaucoup de ceintures noires vont se battre pour maintenir un axe, une cale, une distance, afin que l’opposant ne puisse pas se retrouver en position complète de contrôle.

Il tendra à laisser dans une incertitude et une possibilité de se mouvoir ou de revenir comme c’est parfois le cas en sweep. Il se fait renverser et pourtant attaque une soumission ou immédiatement ramène son adversaire sur le dos.

Cette expérience ne vient que dans la répétition des combats, parce que tout le monde sait à quel point les techniques ne servent plus à grand chose face à un bloque en position forte de contrôle qui a décidé de ne plus bouger.

Cette différence d’expérience, pour boucler sur mon introduction, avec les nouvelles générations qui s’entraînent 2-3 fois par jour est rapidement compensée par les heures incessantes passées sur le tatami, bien plus que les loisirs qui pratiquent depuis parfois des décennies.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Passion Combat

Martial Reflections of an Hypnofighter #383: The Added Experience

I believe that now, with 4 or 5 years of training in any discipline, we can have elite fighters. There are multiple factors such as genetics, environment, and the amount of training. In Jiu-Jitsu, nowadays, competition-oriented blue belts can be on par with black belts. We see it with these young blue belts who take world titles at each grade, to take the black belt quickly.

What makes the difference between graded recreational practitioners and black belts is often the experience gained through randoris, with of course an adaptation to their own morphology and personality of their technical system. This experience is often what makes him continue movements or put up opposition, in angles, even when he is being overturned or passing the guard.

He is not in this idea, which sometimes remains very present, of the perfect technique that should work, but in taking into account the times, the intensity and the angles that he can still take to not get « had ».

When a lower grade will accept the hundred kilos out of fatigue and under pressure, many black belts will fight to maintain an axis, a wedge, a distance, so that the opponent cannot find himself in a complete control position.

He will tend to leave in an uncertainty and a possibility of moving or coming back as is sometimes the case in sweep. He is overturned and yet attacks a submission or immediately brings his opponent back on his back.

This experience only comes in the repetition of fights, because everyone knows how much the techniques are no longer of much use against a block in a strong control position who has decided not to move.

This difference in experience, to conclude my introduction, with the new generations who train 2-3 times a day is quickly compensated by the incessant hours spent on the mat, much more than the recreational who have been practicing for decades.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Passion Combat

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #377 : Pour le MMA, retrouver un BJJ plus rustre

L'auteur, issu d'une génération pratiquant le BJJ pour le combat libre, remet en question l'efficacité du Jiujitsu sportif moderne en MMA, le jugeant trop raffiné et complexe face aux frappes. Il suggère que des approches plus basiques et brutales, comme la Luta Livre ou le BJJ orienté Vale Tudo, pourraient être plus adaptées pour contrer la lutte en cage. Il prône une réorientation des techniques grappling en MMA vers des attaques agressives et des prises de dos rapides. Le texte souligne que les clubs de MMA actuels adaptent le BJJ plutôt que d'imposer une forme pure.

Je ne suis pas fan du Jiujitsu Sportif, même si je suis très content que de plus en plus de pratiquants se lancent dans notre discipline pour cela. Je suis de la génération qui faisait du BJJ pour l’appliquer en combat libre. Si je m’interroge à chaque entraînement de MMA et en visionnant les matchs de l’UFC ou autre, j’en reviens à me dire que notre version sportive n’est pas la plus adaptée.

Je ne pense pas que le Jiujitsu moderne soit moins efficace que sa version ancienne, mais elle s’est professionnalisée pour la version sportive. Il y a eu de rares actions décisives de techniques “modernes” avec un Ryan Hall, mais globalement, on l’a vu encore la semaine dernière avec Figueiredo et ses tentatives infructueuses de leg locks.

Si le Jiujitsu galère en MMA, c’est paradoxalement parce que c’est trop raffiné. Trop de logiques complexes. Je ne parle même plus des débats absurdes avec le Gi et les détails excellents pour des matchs de BJJ ou grappling mais qui ne pourront pas être mis en place à cause des frappes.

Je pense que les formats Luta Livre ou le Jiujitsu orienté Vale Tudo, qui sont clairement plus basiques, bruts et rustres, sont des approches qui peuvent s’opposer à une lutte plus “basique”. Limiter les techniques vers ce qui peut mettre en sécurité et agresser l’opposant.

De même que le travail en lutte est devenu assez spécialisé en cage control avec une forme russe ou américaine, la façon d’attaquer cette phase en utilisant le jiujitsu pourrait être retravaillée avec beaucoup d’agressivité : de guillotine et de triangle de bras, ou, comme on le voit de plus en plus, par cette quête de la prise de dos dès la phase debout.

Penser le BJJ ou la Luta comme base pour le MMA est très différent de leur facette sportive ou Self Defense. Aujourd’hui on a des clubs de MMA, et non plus des clubs de Jiujitsu qui voudraient imposer leur discipline, mais qui s’adaptent au MMA avec leurs points forts. C’est différent, mais « refaire la roue » du MMA n’a sûrement plus d’intérêt…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank
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Martial Reflections of a Hypnofighter #377: For MMA, Finding a More Rugged BJJ

I am not a fan of Sport Jiujitsu, even though I am very happy that more and more practitioners are getting into our discipline for that purpose. I am from the generation that trained BJJ to apply it in free fight (MMA). As I reflect during every MMA training session and when watching UFC or other fights, I come back to the conclusion that our sport version is not the most suitable.

I don’t think modern Jiujitsu is less effective than its older version, but it has become professionalized for the sport version. There have been rare decisive actions from « modern » techniques with a Ryan Hall, but overall, we saw it again last week with Figueiredo and his unsuccessful leg lock attempts.

One reason why Jiujitsu struggles in MMA is that it is paradoxically too refined. Too many complex logics. I’m not even talking about the absurd debates with the Gi and details that are excellent for BJJ or grappling matches but cannot be implemented because of strikes.

I think formats like Luta Livre or Vale Tudo-oriented Jiujitsu, which are clearly more basic, brutal, and rugged, are approaches that can counter a more « basic » wrestling game. Limit techniques to what can ensure safety and attack the opponent.

Just as wrestling work has become quite specialized in cage control with Russian or American forms, the way to attack this phase using jiujitsu could be reworked with a lot of aggressiveness: guillotine and arm triangle attacks, or, as we see more and more, this quest for back take starting from the standing phase.

Thinking of BJJ or Luta as a base for MMA is very different from their sport or Self Defense aspects. Today we have MMA clubs, and no longer Jiujitsu clubs that want to impose their discipline, but rather clubs that adapt to MMA with their strengths. It’s different, but « reinventing the wheel » of MMA surely has no more interest…

Take what is good and right for you.
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Pank
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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #372 : Les MMAistes moins ouverts aux autres styles ?

L'article explore l'évolution du MMA depuis une époque de découverte éclectique des arts martiaux via des magazines spécialisés jusqu'à sa structuration et professionnalisation actuelle. L'auteur s'interroge sur le risque que les pratiquants de MMA deviennent moins ouverts aux autres styles, à l'image de certaines disciplines traditionnelles autrefois repliées sur elles-mêmes, en se concentrant uniquement sur les techniques éprouvées dans la compétition moderne.

Dans la Fine Équipe, les gars parlaient du fait que les anciens pratiquants, avant la popularisation du MMA et surtout la disponibilité qu’offre le net pour avoir un nombre infini de tutos ou de combats, à l’époque de Boxing Mag et autre Karate Bushido comme seuls médias et objets de découverte de ce qui pouvait exister ailleurs comme systèmes martiaux…

Il est vrai qu’aujourd’hui, le MMA est structuré et s’est professionnalisé. Et même si nous avons une belle diversité technique qui peut parfois rendre des combattants étonnants, le MMA est globalement formalisé. Les pratiquants actuels ont une discipline complète clef en main, avec même un système pédagogique et, pour les compétiteurs, des logiques stratégiques et tactiques pour gagner des matchs aux points ou à la décision.

Mais alors, comme le MMA est considéré comme l’un des systèmes les plus performants, à quoi bon s’intéresser à la culture martiale qui existe et qui a pu constituer en partie le MMA ? Pourquoi aller à des stages ou regarder et lire des ouvrages sur des styles qui ne sont pas présents dans ce style de synthèse ?

Effectivement, si ces techniques ne sont pas utilisées après 30 ans de combats hebdomadaires dans le monde, c’est certainement qu’elles sont inefficaces en opposition. Il est compréhensible que la génération qui n’a pas vécu la formation et la structuration du MMA ne s’intéresse plus vraiment au côté « Mixte ».

Aujourd’hui, la mixité martiale pourrait se résumer à Boxe, Lutte et BJJ. Le reste, ça va être des postures/stances en mode karaté ou taekwondo, voire des techniques uniques comme certains coups de pied. Il y a certainement moins l’envie et le besoin de voir ce qui a été, et ce que certains pratiquent encore, parce que cela ne pourrait pas être inclus dans la discipline moderne.

Du coup, est-ce que les MMAistes deviennent ces mêmes pratiquants, comme ces karatékas ou autres judokas qui étaient incapables de s’intéresser à autre chose que leurs écoles pendant des décennies ? Ou de le faire en les dénigrant ?

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Martial Reflections of an Hypnofighter #372: Are MMA Fighters Less Open to Other Styles?

In the « Fine Équipe » (The Great Team), the guys were talking about the fact that older practitioners, before the popularization of MMA and especially the availability offered by the internet to have an infinite number of tutorials or fights, back in the days of Boxing Mag and Karate Bushido as their only media and means of discovering what other martial systems might exist…

It is true that today, MMA is structured and has become professionalized. And even if we have a beautiful technical diversity that can sometimes make fighters surprising, MMA is globally formalized. Current practitioners have a complete turnkey discipline, with even a pedagogical system and, for competitors, strategic and tactical logics to win matches on points or by decision.

But then, since MMA is considered one of the most effective systems, what’s the point of being interested in the martial culture that exists and that partly constituted MMA? Why go to seminars or watch and read books on styles that are not present in this synthesis style?

Indeed, if these techniques have not been used after 30 years of weekly fights around the world, it is certainly because they are ineffective in opposition. It is understandable that the generation that did not experience the formation and structuring of MMA is no longer really interested in the « Mixed » aspect.

Today, martial mix could be summarized as Boxing, Wrestling, and BJJ. The rest will be postures/stances in karate or taekwondo mode, or even unique techniques like certain kicks. There is certainly less desire and need to see what was, and what some still practice, because it could not be included in the modern discipline.

So, are MMA fighters becoming those same practitioners, like those karatekas or other judokas who were unable to be interested in anything other than their schools for decades? Or to do so by denigrating them?

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #340 : Quand la structuration fige les systèmes

Je parlais ce week-end avec un pote du Krav qui me partageait ses impressions sur l’évolution du Krav Maga dans sa fédération. Au fur et à mesure de ses propos, je lui disais que j’avais l’impression que cette discipline, qui se base sur une adaptation dans les situations de défense, une sorte de MMA de la self-défense, devenait rigide comme le karaté.

En somme, la fédération qui impose des techniques, des formes, des façons de se tenir ou de répondre pour les grades, transforme son système en style traditionnel. De plus, les hauts gradés sont de plus en plus âgés et l’influence du fondateur étant encore tellement présente, que comme un arbre qui prend de l’âge, se flétrit, se durcit.

Comme les maîtres “traditionnels” qui vont embêter leurs élèves pour une posture précise attendue pour les rencontres fédérales, le Krav prédétermine des réponses qu’il faut faire devant les jurys.

Du coup, les profs qui n’y croient pas préparent les élèves sur ces formes, mais hors fédération, ils enseignent autre chose… Pire, de plus en plus de clubs limitent les combats, voire certains n’en font plus. Comme si la technique était plus importante que la capacité à gérer un combat, en tout cas une agression qui sera physique.

Plus on veut donner une forme (un kata) plus on empêche l’évolution du style. On vend ça comme “traditionnel” sauf que ce que faisait Imi en Krav ne ressemble plus vraiment à ce que les acteurs actuels font. Est-ce que c’est bien ? Est-ce que c’est mal ? Ce type de questions bloquent les fédérations et on comprend après que chacun crée la sienne…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #340: When Structuring Freezes Systems

This weekend, I was talking with a Krav Maga friend who was sharing his impressions on the evolution of Krav Maga in his federation. As he spoke, I told him that I had the impression that this discipline, which is based on adaptation in defense situations, a kind of MMA of self-defense, was becoming as rigid as karate.

In short, the federation, which imposes techniques, forms, ways of standing or responding for the ranks, transforms its system into a traditional style. In addition, the high-ranking members are getting older and the influence of the founder is still so present, that like a tree that ages, withers, hardens.

Like the « traditional » masters who are going to annoy their students for a precise posture expected for federal competitions, Krav Maga predetermines the responses that must be made in front of the juries.

As a result, the teachers who do not believe in it prepare the students on these forms, but outside the federation, they teach something else… Worse, more and more clubs are limiting sparring, and some are not even doing it anymore. As if the technique was more important than the ability to manage a fight, in any case a physical aggression.

The more we want to give a form (a kata), the more we prevent the evolution of the style. We sell it as « traditional » except that what Imi did in Krav Maga no longer really resembles what the current actors do. Is this good? Is this bad? This type of question blocks federations and we understand afterwards that everyone creates their own…

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Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #306 : Comprendre ses techniques au travers de ses fondamentaux

L'article explore comment décomposer et analyser les techniques martiales pour en extraire les fondamentaux, essentiels pour surmonter les problématiques en combat, qu'il s'agisse de préhension ou de percussion.

Dans le Jiujitsu et de nombreux systèmes de préhension, il est facile de mettre au point de nouvelles techniques. Certaines vont d’ailleurs faire le buzz sur Internet et, parfois, prendre le nom de leur découvreur (comme la De La Riva, bien qu’elle existait déjà dans les matchs de Kosen Judo).

Ce qui est intéressant dans l’étude de nos techniques et l’assimilation de nouvelles, c’est d’observer ce qui constitue la technique elle-même. Par exemple, hier, je suis revenu sur le principe fondamental que nous propose le pendulum sweep, la deuxième technique enseignée dans mon académie.

J’ai montré comment les logiques d’évasion pour sortir des contrôles pouvaient s’inspirer de cette idée de pendule. C’est d’ailleurs cette capacité à transférer une notion clé, non pas dans la forme mais dans le fond, qui nous permet de comprendre que nous touchons à des fondamentaux.

Une fois que l’on comprend qu’au-delà de simplement renverser ou passer une garde grâce aux techniques de base, il existe, dans ces formes « primaires, » des concepts que l’on peut qualifier de fondamentaux, alors tout devient plus clair. Si nous appliquons ces fondamentaux, que ce soit dans les systèmes de préhension ou de percussion, nous pouvons répondre à une grande majorité des problématiques rencontrées dans les affrontements.

Plus nous prenons le temps de décomposer nos techniques pour en chercher les constituants, plus nous pouvons apprendre et assimiler ce qui, parfois, n’est pas conscient, mais qui, d’un point de vue mécanique, est associé aux structures fondamentales de nos styles.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,
Pank
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: Martial Reflections of a Hypnofighter #306: Understanding Techniques Through Their Fundamentals

In Jiujitsu and many grappling systems, it’s easy to develop new techniques. Some even create a buzz online and sometimes take on the name of their discoverer (like the De La Riva guard, which already existed in Kosen Judo matches).

What’s interesting in studying our techniques and assimilating new ones is observing what constitutes the technique itself. For example, yesterday, I revisited the fundamental principle presented by the pendulum sweep, the second technique taught in my academy.

I demonstrated how escape logics to get out of control positions could draw inspiration from this pendulum idea. It’s this ability to transfer a key notion, not in form but in substance, that allows us to understand we are dealing with fundamentals.

Once we understand that, beyond merely sweeping or passing guard using basic techniques, there are « primary » forms containing concepts we can call fundamentals, everything becomes clearer. By applying these fundamentals, whether in grappling or striking systems, we can address the vast majority of issues encountered in confrontations.

The more time we spend breaking down our techniques to uncover their building blocks, the more we can learn and assimilate what might not be consciously apparent but is mechanically linked to the fundamental structures of our styles.

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Be One,
Pank

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Réflexions de Pank / Instantané #279 : Connaissance n’est pas compétence

Dans de nombreux domaines, de la formation aux sports de combat, il est facile de confondre connaissance et compétence. Pourtant, la véritable expertise vient de la pratique. Découvrez pourquoi ceux qui restent sur le terrain sont souvent plus performants que ceux qui accumulent la théorie.

Nous pouvons tous être passionnés de lecture ou de collecte d’informations. Que ce soit dans les arts martiaux ou dans le domaine de l’accompagnement, il est facile de rencontrer des personnes incroyablement érudites. Pourtant, ces mêmes personnes peuvent être des pratiquants et praticiens tout à fait ordinaires.

Dans l’enseignement, cela ne pose pas trop de problème, à moins que ce qui est enseigné, comme dans des techniques complexes en Hypnose-PNL, ne soit que partiellement applicable. Sur le terrain, dans la vie quotidienne ou professionnelle, le taux de réussite reste très bas.

C’est la même chose pour les sports de combat : chaque jour, de nouvelles techniques sont partagées sur les réseaux sociaux, mais elles ne fonctionnent pas dans le cadre de la compétition. On se repose souvent sur des techniques de base qui ont prouvé leur efficacité en situation réelle. J’irais même plus loin en affirmant que les spécialistes de techniques limitées sont souvent plus performants que ceux qui possèdent un large éventail de connaissances.

Il est essentiel de voir si les personnes sur le terrain continuent à pratiquer concrètement. Nous savons, tant dans le monde de l’entreprise que dans celui du sport, que beaucoup de personnes perdent leurs compétences, pour ne conserver que la connaissance, parce qu’elles restent dans des cadres d’entraînement trop théoriques, avec peu de facteurs divers capables de rendre obsolète la théorie, même la mieux vendue.

Apprentissage #pratique #formation #connaissance #compétence

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Reflections of Pank / Snapshot #279: Knowledge is not Skill

We can all be passionate about reading or gathering information. Whether in martial arts or the coaching world, it’s easy to encounter people who are incredibly knowledgeable. Yet, these same people can be entirely ordinary when it comes to practicing.

In teaching, this isn’t much of a problem unless what is being taught—like complex Hypnosis-NLP techniques—is only partially applicable. On the ground, whether in everyday life or the professional world, success rates are often low.

The same applies to combat sports: every day, new techniques are shared on social media, but they often fail in competition. We stick to basic moves that have proven their effectiveness in real-world situations. I would even go as far as to say that specialists in a limited set of techniques often outperform those with an endless repertoire.

It’s crucial to see if people are still actively practicing. We know both in business and sports that many people lose their skills, leaving only knowledge behind, because they remain within training frameworks that are too theoretical, lacking the variety of factors that can make even the most well-sold theory obsolete.

Learning #practice #training #knowledge #skill

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Réflexions de Pank / Instantané #271 : La maîtrise de peu de techniques

Ce billet explore pourquoi la maîtrise d'un nombre réduit de techniques peut surpasser une vaste palette dans les arts martiaux. Inspiré de la boxe et des champions spécialisés, l'accent est mis sur l'importance des fondamentaux et de la répétition.

Il y a quelques jours, une ceinture blanche me confiait qu’elle avait du mal à finaliser ses adversaires et qu’il lui faudrait voir plusieurs soumissions. J’ai rebondi en lui demandant ce qu’elle avait déjà étudié. Même avec peu de finalisations, elle en connaissait au moins trois, ce qui est amplement suffisant. Bien sûr, quand on débute, on veut avoir une palette technique importante, comme si nous étions dans un monde aux potentiels infinis.

Cependant, un peu comme la boxe anglaise, qui avec juste quelques coups, a prouvé sa grandeur au fil des décennies par une spécialisation des fondamentaux, ces derniers ont tellement été travaillés que les boxeurs les ont personnalisés, allant jusqu’à créer des styles qui portent leur nom, comme celui de Dempsey.

Il n’est pas nécessaire de disposer d’un panel technique particulièrement vaste pour performer. Nous pouvons nous contenter des armes que nous avons peaufinées. Les fondamentaux nous permettent, dès qu’un élément technique inconnu surgit, de revenir aux bases et aux structures neutres ou défensives. Nous ne devons pas nous laisser entraîner dans ce que nous ne maîtrisons pas. Pour cela, il ne s’agit pas de connaître plus, mais de maîtriser moins.

Je vous l’avais déjà partagé : remarquez que les sets de vidéos tutoriels de la plupart des champions proviennent de leurs jeux, c’est-à-dire de ce qu’ils utilisent la majeure partie du temps lors des combats. Ils sont spécialistes et n’utilisent souvent que très peu d’autres techniques. Quand nous sommes dans le stress du combat, nous utilisons ce qui nous semble le plus performant, plutôt que de sélectionner la technique la plus adaptée.

Comme le disait Bruce Lee, c’est celui qui a répété 10 000 fois une technique qui est dangereux, plutôt que celui qui en connaît 10 000. Quand on étudie et que l’on accroche sur une technique, il ne faut pas hésiter à se focaliser dessus pendant un moment, toujours avec son binôme de réponse, le plan B, qui doit être répété quasiment autant de fois.

Accumuler des techniques ne signifie pas les maîtriser. D’ailleurs, même si un professeur peut vous montrer des techniques, les comprendre et les transmettre, cela ne veut pas dire qu’il les maîtrise en combat, car elles n’ont peut-être pas été travaillées dans ce cadre. Ce professeur aura souvent un jeu bien défini et spécifique.

#Jiujitsu #Lutalivre #MMA #techniques #spécialisation #recherche #maîtrise

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

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Reflections of Pank / Snapshot #271: Mastery of Few Techniques

A few days ago, a white belt told me she was struggling to finish her opponents and thought she needed to learn more submissions. I responded by asking what she had already studied. Even with just a few finishes, she knew at least three, which is more than enough. Of course, when we start out, we want to have a large technical repertoire, as if we were in a world of infinite possibilities.

However, just like boxing, which, with only a few punches, has demonstrated its greatness over the decades through specialization in basics, these have been so extensively practiced that boxers have personalized them, creating styles that bear their names, like Dempsey.

It is not necessary to have a particularly large technical repertoire to perform well. We can work with the weapons we have refined. The fundamentals allow us, when faced with an unknown technical element, to return to basic or defensive structures. We should not let ourselves be drawn into what we don’t know. For this, it’s not about knowing more, but mastering less.

I’ve shared this with you before: notice that most champions’ tutorial videos come from their game, meaning what they use most of the time in matches. They are specialists and often don’t use many other techniques. When we are stressed during a fight, we use what we feel is the most effective, rather than choosing the most appropriate technique.

As Bruce Lee said, it’s the person who has repeated one technique 10,000 times that is dangerous, rather than the one who knows 10,000 techniques. When we study and become attached to a technique, we shouldn’t hesitate to focus on it for a while, always with its backup plan, plan B, which should be repeated almost as often.

Accumulating techniques does not mean mastering them. In fact, even if a teacher can show you techniques, understand them, and pass them on, it doesn’t mean they have mastered them in combat, because they may not have worked on them in that context. This teacher will often have a well-defined, specific game.

#Jiujitsu #Lutalivre #MMA #techniques #specialization #mastery

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Pank PdV #12: La préparation technique


Nous pouvons apprendre des centaines de techniques et les maîtriser, mais si nous ne sommes pas aptes à les inclure avec une transition adéquate, notre technique ne servira à rien. Nous le constatons en MMA, où un excellent frappeur ou lutteur peut soudainement se retrouver complètement perdu dans un combat, car son adversaire étouffe toutes ses actions. Nous nous retrouvons dans un affrontement qui ne se déroule pas comme prévu. Cela se produit également dans notre quotidien d’entraînement, que ce soit pour du grappling ou de la boxe : si nous n’atteignons pas la première étape de notre technique, nous ne pourrons pas la faire briller.


Une beauté des sports de combat réside dans cette dimension : nous savons que certains adversaires possèdent des techniques spéciales, et nous mettons en place des stratégies pour empêcher l’adversaire de déclencher ces techniques en bloquant la première étape. Dans les systèmes de préhension, cela se traduit le plus souvent par un grip fort. Dans les frappes, il s’agit du premier mouvement, souvent un jab, que nous ne laissons pas se placer.


Nous passons beaucoup de temps à nous exercer techniquement, et je suppose que comme moi, il vous est souvent arrivé d’être frustré parce que vous n’avez pas pu mettre en place votre jeu. Votre adversaire a rapidement initié son propre jeu, ce qui nous met constamment en retard.


Nous ne sommes plus dans l’idée d’exécuter notre technique, mais d’empêcher l’autre de mettre en place son jeu. C’est un moment particulièrement délicat, et nous devons au moins revenir à une posture neutre pour pouvoir préparer de nouveau le mouvement que nous souhaitons. Cependant, la fatigue que nous accumulons pendant le combat rendra plus difficile le retour à notre point de départ pour entrer dans notre jeu. Si nous y parvenons, il y aura certainement de la résistance, et comme le disait Leitao, l’adversaire cherchera à ne pas nous laisser faire ce qu’il ne connaît pas. En réalité, nous ne devrions pas laisser faire tout ce qui n’est pas en accord avec notre technique.


Cela semble facile sur papier, mais sur le tapis, c’est bien plus compliqué. Nous passons beaucoup de temps à nous préparer. Alors que dans les systèmes de frappe, une frappe peut toucher au moment du déclenchement, dans la préhension et surtout au sol, il existe encore de nombreuses variables, notamment les angles spécifiques à chaque adversaire que nous affrontons (taille, poids, dynamique musculaire). Même avec une préparation correcte et une technique bien exécutée, le succès n’est pas immédiat et peut même nous faire douter au moment où nous essayons notre action.


Il n’y a pas de solution miracle en BJJ. Nous savons que nous préparons et proposons des techniques que nous pensons être performantes, mais nous ne savons jamais si l’adversaire n’est pas spécialiste de la défense de ce mouvement, voire s’il n’a pas préparé une réponse spécifique à notre technique clé. Cela est particulièrement visible dans les mouvements de bolo et les prises de dos lors des différentes actions des combattants.


Passer du temps à s’entraîner techniquement est important, mais la préparation mentale est tout aussi cruciale et doit être développée et travaillée. Et vous, parvenez-vous à atteindre la première étape de vos techniques ?


Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be one
Pank

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