Réflexions martiales d’un Hypnofighter #474 : Rester sur le dos ou renverser 

Le Gracie Jiujitsu a révolutionné le monde du combat en un contre un, offrant la possibilité de finir un affrontement depuis le dos. Cela peut sembler contre-intuitif, mais il est vrai que des clés de bras ou des étranglements peuvent surprendre et soumettre un adversaire qui se sent en « sécurité » dans la garde.

Cependant, si l’on s’en tient à un Jiujitsu martial, cette idée de soumettre depuis une position inférieure n’est pas nécessairement celle qui devrait être la plus privilégiée. Nous savons d’autant plus aujourd’hui qu’une grande majorité des combattants savent se défendre contre ces techniques. Il est toujours plus simple d’empêcher une action que de l’initier, surtout lorsqu’il s’agit de mouvements complexes impliquant des rotations, des saisies, des mouvements de jambes ou des montées de hanches. De plus, il y a la notion de « slam », qui consiste à soulever complètement l’adversaire en tentative de soumission et à le projeter violemment au sol, une pratique totalement proscrite en Jiujitsu sportif.

Dans ma logique, les opposants peuvent toujours frapper même lorsque l’on est en phase d’apprentissage de prises. Dès lors, je préfère que celui qui est en dessous cherche plutôt à renverser ou à inverser la position. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on observe beaucoup de « wrestle-ups », souvent moins complexes qu’un « sweep » et permettant d’inverser la situation ou de revenir debout en « clinch ».

Apprendre à finir le combat par une soumission est gratifiant, mais je le trouve trop risqué. J’estime qu’enseigner et pratiquer la possibilité de renverser pour chercher la soumission depuis une position où la gravité, la possibilité de fuir et d’impacter avec des frappes, le cas échéant, est certes moins visuel et étonnant dans un match, mais plus sécurisant.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/

Martial Reflections of an Hypnofighter #474: Staying on Your Back or Reversing

Gracie Jiujitsu changed the world of 1v1 combat, with the possibility of finishing a fight from the back. This is quite counter-intuitive, but it’s true that armlocks or chokes can surprise and defeat an opponent who feels « safe » in the guard.

However, if we stick to Martial Jiujitsu, this idea of submitting from underneath is not necessarily what should be most utilized. We know all the more today that a large majority of fighters know how to defend themselves. And it is always simpler to prevent something than to initiate it.

Especially in complex movements involving rotation, grips, leg movements, or hip raises. Moreover, there are « slams, » the notion of completely lifting someone attempting a submission and slamming them full force into the ground, which has been completely prohibited in sport Jiujitsu.

In my logic, opponents can always strike even when we are learning grappling. Therefore, I prefer that the one who is underneath seeks instead to reverse or invert the position. This is why we see a lot of « wrestle-ups, » often less complex than a « sweep » and allowing for a reversal of the situation or returning to a standing clinch.

Learning to finish the fight with a submission is gratifying, but I find it too risky. I believe that teaching and practicing the possibility of reversing to seek submission from a position where gravity, the possibility of escaping, and impacting with strikes, if necessary, is certainly less visual and surprising in a match, but more secure.

Take what is good and right for you. Be One, Pank.

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #457 : L’Impact des Projections au Sol

Le dernier UFC a rappelé un élément martial important, parfois oublié dans une dynamique sportive. Almeida a pu emmener Volkov au sol comme il le souhaitait. On peut valoriser cette capacité à maîtriser un adversaire au sol, un peu comme on l’a mis en avant durant la période « self-defense » du Gracie Jiujitsu.

Seulement, si une fois au sol je ne finalise pas, et dans une configuration de combat urbain, outre le danger d’être à terre, il n’est pas si simple de placer une clé ou un étranglement lorsque l’opposant/agresseur bouge dans tous les sens pour se relever, soit pour fuir, soit pour reprendre l’attaque.

On a observé la même chose au niveau sportif : pas de soumission, mais pire, pas de percussions. Au final, le Brésilien perd son match alors qu’il a contrôlé. Et c’est là que l’on peut revenir aux origines du BJJ, le Kodokan Judo. En Judo, on parle de projection : on cherche à faire percuter l’opposant au sol.

Cette frappe complexe que peuvent être ces techniques de projections, autant dans la rue qu’en cage, peut tout changer. Si vous avez déjà chuté dans la rue, sur une plaque de glace – et je ne parle pas des accidents de vélo ou de trottinette – vous avez possiblement ressenti quelques douleurs et peut-être même vous vous êtes blessé. Si vous avez eu la chance d’être sur des tatamis avec de bons judokas ou lutteurs, là aussi, même si on est sur un tatami, préparé avec nos connaissances des ukemis (brise-chute), on peut subir un choc important et se retrouver amoindri en énergie, voire assommé.

En MMA, il faut choisir : soit on veut montrer une efficience de l’amenée au sol en faisant percuter avec une projection, soit accepter que le takedown soit « inoffensif » mais qu’ensuite, il faille frapper ou soumettre l’opposant pour marquer les juges sur l’efficacité de cette phase de combat.

Un questionnement stratégique en fonction des disciplines initiales des combattants.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/

Martial Reflections of a Hypnofighter #457: The Impact of Takedowns

The last UFC reminded us of an important martial element sometimes forgotten in a sporting dynamic. Almeida was able to take Volkov to the ground as he wished. We can value this ability to take an opponent to the ground, much like it was promoted during the « self-defense » period of Gracie Jiujitsu.

However, if once on the ground I don’t submit, and in an urban combat setting, besides the danger of being on the ground, it’s not so simple to apply a lock or choke when the opponent/aggressor is moving frantically to get back up, either to flee or to resume the attack.

We saw the same thing in sports: no submission, but worse, no strikes. In the end, the Brazilian lost his match despite having controlled it. And this is where we can return to the origins of BJJ, Kodokan Judo. In Judo, we talk about projections: we seek to make the opponent hit the ground.

This complex strike that these projection techniques can be, both in the street and in the cage, can change everything. If you have ever fallen in the street, on a patch of ice – and I’m not talking about bicycle or scooter accidents – you have likely felt some pain and perhaps even injured yourself. If you have been fortunate enough to be on tatami mats with good judokas or wrestlers, even there, even if we are on a tatami, prepared with our knowledge of ukemis (breakfalls), we can take a big shock and find ourselves diminished in energy, or even knocked out.

In MMA, one must choose: either one wants to demonstrate the efficiency of a takedown by making the opponent hit the ground with a projection, or accept that the takedown is « inoffensive » but that afterward, one must strike or submit the opponent to impress the judges on the effectiveness of this combat phase.

A strategic questioning depending on the initial disciplines of the fighters.

Take what is good and right for you. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #440 : L’art du Grappler-Frappeur

Il y a parfois une confusion, notamment parce que la plupart des grapplers à l’UFC se rendent compte que l’on peut achever un combat plus « facilement » avec un gros overhand. Et si, pour une raison ou une autre, un combattant possède une puissance de KO (KO power), on se retrouve avec des athlètes comme Gilbert Burns, Yoel Romero ou même Kamaru Usman, qui ont mis en retrait leurs qualités de grappleur au profit de la frappe.

Pourtant, ce qui est possible, au-delà de l’attente médiatique suscitée par les professionnels, c’est de développer le grappling avec frappes. On sait que des organisations comme le Jiujitsu Combat encouragent les frappes non pas pour le KO, mais pour brouiller le jeu, pour faciliter le clinch, pour provoquer une réaction menant au takedown ou, finalement, à une soumission.

Il y a maintenant une recherche de boxe au sol (ground and pound) pour créer un KO, car la soumission est difficile et épuisante, d’autant plus avec des combattants toujours plus physiques. Mais là encore, développer une boxe de grappler pour faire lâcher, pour épuiser, pour rendre, round après round, le travail de frappe de l’opposant inefficace est une option viable.

Dans nos disciplines de grappling, que ce soit la Luta Livre, le BJJ (Jiu-Jitsu Brésilien) ou le Judo, l’ajout de ce facteur de frappes « simplifie » certaines actions, ouvre les jeux trop rétentionnistes, mais développe aussi une approche intéressante quant à nos réponses techniques et nettoie beaucoup de systèmes qui ne peuvent plus exister si les frappes sont autorisées.

Pour moi, un grappler doit être apte à gérer les frappeurs (ce qui lui vaudra quelques belles ecchymoses en fonction du niveau de l’opposant) et être conscient que les frappes transforment tout. Il doit aussi savoir utiliser ces mêmes armes disponibles pour peaufiner un grappling plus « réaliste » et complet.

Il n’y a pas besoin de grosses frappes lourdes pour voir l’impact que cela peut avoir. Ajoutez à quelques randori des clappes ou tapes (baffes légères) depuis le combat en tachi waza (debout), et vous verrez que même des gradés pourraient ne pas avoir la réaction la plus juste pour mener vers leur zone de compétence.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #440: Strikers Who Grapple

There is sometimes confusion, particularly because most UFC grapplers realize that a fight can be finished more « easily » with a big overhand. And if, for one reason or another, a fighter possesses KO power, you end up with athletes like Gilbert Burns, Yoel Romero, or even Kamaru Usman, who have largely abandoned their grappling skills in favor of striking.

However, what is possible, outside of the media hype surrounding pros, is to develop grappling with strikes. Organizations like Jiujitsu Combat are known to encourage striking, not for the KO, but to disrupt the opponent’s game, to facilitate the clinch, to provoke a reaction leading to a takedown or, ultimately, to a submission.

There is now a focus on ground and pound to secure a KO, because submitting an opponent is difficult and exhausting, especially with increasingly physical fighters. But even here, developing a grappler’s striking game—to make the opponent let go, to exhaust them, to render the opponent’s striking work ineffective round after round—is a viable option.

In our grappling systems, whether it’s Luta Livre, BJJ (Brazilian Jiu-Jitsu), or Judo, adding this « strike factor » simplifies certain actions, opens up overly defensive games, but also develops an interesting approach regarding our technical responses and cleans up many systems that can no longer exist if strikes are permitted.

To me, a grappler must be able to deal with strikers (which will earn them a few good bruises depending on the opponent’s level) and be aware that strikes transform everything. They must also know how to use these same available weapons to refine a more « realistic » and complete grappling game.

You don’t need heavy, powerful strikes to see the impact this can have. Add a few taps or light slaps to some randori (free practice) from the tachi waza (standing) combat, and you’ll see that even high-ranking practitioners might not have the most appropriate reaction to transition to their area of expertise.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #436 : La stratégie, un paramètre difficile

Nous savons que, pour les professionnels ou les athlètes qui souhaitent remporter des compétitions de haut niveau, le succès ne repose plus uniquement sur les meilleures performances pugilistiques, mais souvent sur une meilleure compréhension et utilisation des règles ou des jugements possibles.

J’ai assisté à l’ARES et, en visionnant l’UFC le lendemain, je me suis dit que parfois, les combattants sont trop belliqueux pour un sport de combat. Certes, c’est génial si l’on parvient à mettre son adversaire KO dès le premier round ou à le projeter plusieurs fois pour le contrôler et prouver une domination physique.

Cependant, cela part du postulat que ce qui sera attendu ou perçu par les spectateurs comme du spectacle – des frappes lourdes, des contres qui mènent au KO, une superbe souplesse et autres – n’est pas forcément une bonne stratégie. Un combat compte entre trois et cinq rounds, et il faut potentiellement tenir jusqu’à la fin.

C’est là que le problème peut survenir. Voir deux combattants épuisés dès le troisième round ne satisfait pas les spectateurs, et surtout, pour les combattants, cela devient très compliqué à gérer. Tout devient plus difficile à rendre efficace, et il y a en plus une diminution cognitive qui fait que les stratégies pour marquer des points ou gagner la faveur des juges deviennent de plus en plus absentes.

Quand on parle d’intelligence de combat, il s’agit paradoxalement de ne pas être le meilleur combattant s’il n’y avait pas de limite de temps ou d’arbitre. Dans un cadre donné, pendant un temps déterminé, il y a des conventions, des critères à remplir pour aller vers la victoire s’il n’y a pas de finalisation avant.

Et nous le constatons, des événements comme l’UFC Paris avec beaucoup de KO et de soumissions restent rares. Il faut très souvent aller chercher la décision, là où ce qui compte n’est pas forcément l’agressivité et où le côté violent compte le plus, là où nous pouvons tous être choqués des résultats, là où le combat se joue sur des critères qui parfois s’éloignent même de l’idée du combat.

C’est aux athlètes de savoir ce qu’ils font. Ce n’est pas la guerre, mais un combat avec des règles et des fonctionnements spécifiques, qu’ils doivent prendre en compte comme un ensemble de techniques à acquérir.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One, Pank https://www.passioncombat.net/


Martial Reflections of a Hypnofighter #436: Strategy, a Difficult Parameter

We know that for pros or athletes who want to win high-level competitions, success is no longer necessarily about the best pugilistic performances, but often about a better understanding and use of the rules or possible judgments.

I attended ARES and, watching the UFC the next day, I told myself that sometimes fighters are too bellicose for a combat sport. Yes, it’s great if you manage to knock out your opponent in the first round or repeatedly throw them to control and prove physical dominance.

However, that’s based on the assumption that what will be expected or seen by spectators as a spectacle—heavy strikes, counters leading to a KO, superb flexibility, and so on—might not be a good strategy. There are between three and five rounds, and you potentially have to last until the end.

This is where the problem can arise. Seeing two exhausted fighters by the third round doesn’t satisfy the spectators, and especially for the fighters, it becomes very difficult to manage. Everything becomes harder to execute effectively, and there’s also a cognitive decline that often makes the strategies for scoring points or winning over the judges increasingly absent.

When we talk about combat intelligence, it’s paradoxically not about being the best fighter if there were no time limit or referee. In a given setting, for a determined time, there are conventions, checklists to complete to move towards victory if there is no early finish.

And we see it, events like UFC Paris with many KOs and submissions remain rare. Very often, you have to go for a decision, where what counts is not necessarily aggression and where the violent side matters most, where we can all be shocked by the results, where the fight is played out on criteria that sometimes even move away from the idea of combat.

It’s up to the athletes to know what they are doing. This is not war, but a fight with specific rules and functions, which they must take into account as a set of techniques to acquire.

Take what is good and right for you.

Be One, Pank https://www.passioncombat.net/

HnO Apprendre l’Auto Hypnose #111 : Être stratégique dans les objectifs en auto hypnose

Je vous propose de revenir sur vos stratégies quand vous avez des objectifs que vous travaillez avec l’auto hypnose.

Testez, observez et concluez par vous mêmes.
Les potentiels sont en vous.
La connaissance est Partage
Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous
Be One
Pank

Site : https://www.pank.one/

#autohypnose #hypnotherapie #autohypnose #hypnose

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #423 : Avoir confiance

Hier, pendant la session de street MMA, mon partenaire a décidé d’adopter une stratégie qui, dès le premier round, n’a pas été particulièrement bonne, vu le nombre de frappes qu’il a encaissées. D’habitude, vu la différence de gabarit, il est plutôt sur des blitz ou développe une grande mobilité.

À la fin de notre séance, quand nous avons débriefé, il m’a dit qu’il reprenait une idée qu’on lui avait enseignée : avoir confiance en soi, dans sa boxe et sa lutte. J’ai « tilté » sur cette notion. Nous avons l’habitude de parler de confiance en soi dans les sports de combat (et dans la vie aussi).

Seulement, on peut être sanctionné dans une opposition, car si l’on place sa confiance sur soi, on se trompe peut-être. On développe une confiance en soi quand on a développé une confiance en son jeu, en ses techniques et stratégies. Nous le savons bien avec ces personnes arrogantes qui entrent dans un club de sport de combat avec l’idée qu’ils vont « rosser » les boxeurs ou les lutteurs de la salle parce qu’ils sont bons dans des bagarres avec des copains. Pourtant, cela ne suffit pas.

La confiance se développe parce que les systèmes, les basiques que nous avons pleinement intégrés, sortent sans réflexion. Nous les avons tellement répétés dans différentes situations que nous savons que ça passe plus souvent qu’il n’y a d’échec. C’est cette habituation des mouvements, une connaissance de soi au travers des sparrings ou des compétitions qui nous donne confiance dans nos techniques, dans nos stratégies.

Il est d’ailleurs amusant de constater qu’en tant que professeur, il est fréquent de dire : « fais confiance à la technique ». Si elle existe encore, qu’elle a été utilisée depuis des décennies par des milliers de personnes et qu’elle est performante, tu n’as pas à douter, juste à l’assimiler.

Notre confiance en nous apparaît quand nous avons un lien avec notre pratique, quand nous avons pu la tester avec succès. La confiance se construit, elle ne s’impose pas.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank https://www.passioncombat.net/


English Translation

Martial Reflections of a Hypnofighter #423: Having Confidence

Yesterday, during the street MMA session, my partner decided to adopt a strategy that, from the very first round, wasn’t particularly good, given the number of strikes he took. Usually, given the size difference, he relies more on blitzes or develops great mobility.

At the end of our session, when we debriefed, he told me he was trying out an idea he had been taught: to have confidence in himself, in his boxing and his wrestling. This notion really struck me. We are used to talking about self-confidence in combat sports (and in life too).

However, you can be penalized in a fight because if you place your confidence in yourself alone, you might be mistaken. You develop self-confidence when you have developed confidence in your game, your techniques, and your strategies. We know this well with those arrogant people who walk into a combat sports club with the idea that they’re going to « kick the butts » of the boxers or wrestlers there because they are good at fighting with their friends. Yet, that’s not enough.

Confidence develops because the systems, the basics that we have fully integrated, come out without thought. We have repeated them so much in different situations that we know they work more often than they fail. It is this habituation of movements, a self-knowledge gained through sparring or competitions, that gives us confidence in our techniques and strategies.

It is also amusing to note that as a teacher, it’s common to say: « trust the technique. » If it still exists, if it has been used for decades by thousands of people and performs well, you don’t have to doubt it; you just have to assimilate it.

Our self-confidence appears when we have a connection with our practice, when we have been able to test it successfully. Confidence is built; it is not imposed on us.

Take what is good and right for you. Be One, Pank https://www.passioncombat.net/

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #417 : Y aura-t-il encore beaucoup d’évolutions ?

L'auteur s'interroge sur l'évolution des arts martiaux et des sports de combat, comme le Judo et le MMA. Il suggère qu'après une phase de développement intense, ces disciplines pourraient atteindre un plateau technique, voire un déclin en popularité, comme le montre la courbe de vie d'un produit. Il questionne la capacité de ces sports à se renouveler, au-delà des simples adaptations aux règles, pour maintenir l'intérêt du public et éviter de devenir des disciplines de niche.

Nous savons que plus une discipline devient populaire, plus elle est pratiquée, et plus elle se raffine et se développe techniquement. Ensuite, nous arrivons à un stade de maturité, un peu comme une courbe de produit. Il est possible qu’après la maturité, il y ait un déclin.

Le terme est fort, surtout quand on parle d’arts martiaux et de sports de combat, mais est-ce que le temps qui passe donne toujours de meilleurs pratiquants ? Surtout, n’arrivons-nous pas à un certain moment à une fin de cycle ? Le Judo, qui est certainement le style le plus pratiqué, nous montre un niveau incroyable, mais évolue-t-il réellement ? À part les adaptations que parviennent à faire les athlètes aux règles qui varient en fonction des tendances.

Pour le MMA, la discipline, jeune telle que nous la connaissons, a une trentaine d’années. Nous avons eu la chance de la voir se développer sous le feu des projecteurs. Nous avons pu observer l’évolution des combattants unidimensionnels vers les athlètes de plus en plus complets d’aujourd’hui. Là encore, si l’on change les règles, les athlètes victorieux peuvent changer, mais techniquement, y aura-t-il la possibilité d’aller plus loin ?

Les physiques, la compréhension de la manière de prendre des rounds et les stratégies sont connus par tous. Ils apportent parfois le meilleur, parfois le pire dans les matchs, pour les spectateurs. Si le MMA, et les événements de l’UFC en particulier, restent tels qu’ils sont aujourd’hui, dans 10 ans, y aura-t-il encore autant d’engouement ? Ou est-ce que, comme la boxe anglaise ou le K-1, cela restera juste une discipline moins populaire, mais pour des passionnés ? La discipline doit-elle évoluer pour satisfaire un marché, quand techniquement, elle est mature ?

Une pensée à Shigetoshi Kotari et Hiromasa Urakawa, deux boxeurs morts au même gala de la WBC, à quelques heures d’intervalle. Osu.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank https://www.passioncombat.net/


Martial reflections of a Hypnofighter #417: Will there still be a lot of evolution?

We know that the more a discipline becomes popular, the more it is practiced, and the more it refines and develops technically. Then, we reach a stage of maturity, a bit like a product curve. It is possible that after maturity, there may be a decline.

The term is strong, especially when we talk about martial arts and combat sports, but does the passing of time always produce better practitioners? Above all, aren’t we reaching a certain point where a cycle ends? Judo, which is certainly the most practiced style, shows us an incredible level, but is it really evolving? Apart from the adaptations that athletes manage to make to the rules, which vary according to trends.

For MMA, the discipline, young as we know it, is about thirty years old. We had the chance to see it develop in the spotlight. We were able to observe the evolution from one-dimensional fighters to today’s increasingly well-rounded athletes. Again, if we change the rules, the victorious athletes may change, but technically, will there be a possibility of going further?

The physiques, the understanding of how to win rounds, and the strategies are known by all. They sometimes bring the best, sometimes the worst to matches for spectators. If MMA, and UFC events in particular, remain as they are today, in 10 years, will there still be as much enthusiasm? Or will it, like boxing or K-1, just remain a less popular discipline, but for enthusiasts? Must the discipline evolve to satisfy a market when, technically, it is mature?

A thought for Shigetoshi Kotari and Hiromasa Urakawa, two boxers who died at the same WBC gala, a few hours apart. Osu.

Take what is good and right for you. Be One, Pank https://www.passioncombat.net/

Réflexions de Pank / Instantané #425 : Le pouvoir des récits

Si nos civilisations se sont développées partout dans le monde, c’est notamment grâce à la diffusion de messages à travers des histoires et des récits. Ce qui était à l’origine un partage verbal a pu être consigné dans des livres et conservé de génération en génération.

Nous sommes tous des conteurs d’histoires, chacun à notre manière. Certains sont meilleurs que d’autres, mais universellement, nous le sommes.

Aujourd’hui, les récits sont stratégiquement mis en avant pour se valoriser soi-même et surtout pour le commerce et l’influence, afin de motiver les auditeurs à venir écouter des contenus ou à acheter des produits.

Ceux qui n’osent pas raconter ces histoires, souvent partiellement vraies et adaptées aux auditoires, se retrouvent avec un temps de retard.

De plus en plus, les récits destinés à stimuler et à tenir en haleine doivent être extraordinaires et parfois provocateurs. Il devient de plus en plus complexe de maintenir l’attention sur son récit, dans une société numérique où tout a déjà été vu, su ou, pour certains, vécu virtuellement.

Cela entraîne une exagération, déjà inhérente à la nature du récit, mais à des niveaux stratosphériques. Ce qui aurait pu être considéré comme pathologique, une forme de mythomanie, voire absurde et ‘honteux’, ne devient qu’un moyen de maintenir l’attention et de générer de futures publications courtes (shorts ou snaps) qui feront partie de la stratégie du récit.

Développer sa capacité à raconter pour capturer l’attention et l’ouvrir peut changer des vies. Cependant, passer son temps à mentir pour son succès risque d’écrire une histoire que le conteur ne voudrait pas vivre.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Thoughts / Snapshot #425 : The Power of Narratives

If our civilizations have developed all over the world, it is notably through the dissemination of messages in stories and narratives. What was once verbal sharing was preserved in books and passed down from generation to generation.

We are all storytellers, each in our own way. Some are better than others, but we are universally so.

Today, narratives are strategically put forward to promote oneself and, above all, for business and influence, motivating listeners to consume content or buy products.

Those who don’t dare to tell these stories—often partially true and adapted to the audience—will find themselves falling behind.

Furthermore, narratives designed to stimulate and captivate must be extraordinary and sometimes provocative. It is becoming increasingly complex to maintain attention on one’s story in a digital society where everything has already been seen, known, or, for some, virtually experienced.

This leads to exaggeration, already inherent to the nature of storytelling, but on a stratospheric level. What might have been considered pathological, a form of mythomania, or even absurd and ‘shameful,’ becomes merely a means of maintaining attention and generating future short publications (shorts or snaps) that will be part of the narrative strategy.

Developing the ability to tell stories to capture and open up attention can change lives. However, spending one’s time lying for success risks writing a story that the storyteller would not want to live.

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #393 : Entrer en transe pendant les combats

Ce texte explore comment les états de transe peuvent optimiser les performances martiales en facilitant l’automatisation, la réduction des pensées parasites, et l’accès au flow, améliorant ainsi la fluidité et la précision dans les combats.

Les transes sont des états où le facteur de jugement diminue, permettant un lien plus intense entre le conscient, le subconscient et le corps. Le facteur de jugement est une notion qui oriente et colore nos pensées et comportements.

Une fois cette coloration disparue — comme par exemple l’hésitation à faire ou ne pas faire tel ou tel mouvement — des messages plus rapides et spontanés émergent de l’esprit et du corps. Cela ressemble à ce que la plupart des styles de combat décrivent comme l’intégration des techniques « dans le corps ».

On parle alors d’une automatisation qui fait gagner de précieuses fractions de seconde : celles qui peuvent déclencher un KO, une projection ou une soumission. Mais cet état initié par l’esprit est particulier, car il vise à réduire — voire éliminer — les pensées parasites. Il y a un gameplan, une stratégie prédéfinie, et la transe suit simplement cette feuille de route.

Le pilote de cette direction est soit le coach qui propose des suggestions pendant le combat, soit une part de soi-même, comme en auto-hypnose, qui délivre des orientations intuitives, que le corps suit sans perte de temps, sans peur, doute ni émotions parasites.

Entrer en transe peut parfois ouvrir un état de « flow », où tout semble plus fluide, plus juste — comme si le temps et l’espace se distordaient par moments (phénomène bien documenté en hypnose) — offrant alors une manière différente d’aborder le combat, avec des réponses plus précises et adaptées.

Il existe de nombreux moyens d’entrer en transe : via le Tai Chi, ou encore par la respiration rythmée comme dans certains styles de boxe. Chacun peut trouver la méthode qui lui convient pour déconnecter une partie de soi et focaliser toute son énergie sur une seule chose : combattre et exécuter ses techniques.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #393: Entering Trance During Fights

Trance states are moments when the judgment factor decreases, allowing a stronger connection between the conscious, the subconscious, and the body. The judgment factor is what gives direction and tone to our thoughts and behaviors.

Once that “coloration” fades — such as hesitation about whether or not to perform a certain move — faster and more spontaneous signals emerge from the mind and body. This is what many combat styles refer to as having techniques “embodied.”

It becomes an automation that saves time — those precious moments that can lead to a knockout, a throw, or a submission. Yet this trance state, initiated by the mind, differs slightly because its goal is to reduce or eliminate distracting thoughts. There is a game plan, a predefined strategy, and the trance merely follows it.

The one steering this direction can either be the coach offering suggestions during the fight, or a part of oneself — like in self-hypnosis — that intuitively guides actions. The body follows these directions without the delays caused by fear, doubt, or emotional interference.

Entering trance can also open the door to a state of “flow,” where everything seems more fluid and right — as if time and space bend momentarily (a well-known hypnotic effect) — allowing for a different approach to combat with more precise, effective responses.

There are many ways to enter trance: through Tai Chi, or via breathing methods used in boxing. Each fighter can find what suits them best to disconnect part of their conscious mind and focus solely on one thing: fighting and executing their techniques.

Take what feels good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #396 : Au pire

L'article explore l'idée de se préparer mentalement au pire comme stratégie pour mieux gérer le stress et l'anxiété. L'auteur suggère que visualiser les pires scénarios possibles peut aider à accepter l'incertitude et à se sentir plus préparé face à l'adversité.

J’aime bien cette expression : « au pire ». Nous ne nous posons pas toujours les questions, et nous ne projetons pas non plus avec le « au pire ». Pourtant, je trouve que ce recadrage nous apporte une préparation mentale et, tout simplement, une acceptation qu’il se passera ce pire.

Je pense que vous avez déjà eu ces moments incroyables où vous vous êtes pourri l’esprit avec les possibles pires choses qui pourraient se passer dans une décision, un acte ou autre, et de vous rendre compte que tout ça pour ça. C’est un peu avant ces entretiens ou ces combats, où il peut y avoir du stress et des projections dans notre tête.

Puis on arrive le jour J, que ça se passe bien ou mal, nos perceptions ne sont plus dans le futur absurde, mais dans le présent plus ou moins agréable et du « au pire » on commence à « faire avec ». C’est rarement pire que notre « au pire » et puis « le pire », c’est qu’une fois que c’est passé, ce n’était pas « si… ».

Il y a de rares exceptions où ce que nous pensions ok, voire ce que nous prévoyons comme le pire, est juste dû à notre manque de connaissance du monde, et que ce dernier est souvent plus imposant que l’on peut penser.

Quand on commence nos pensées blicantes avec un « au pire », nous avons au moins en tête ce qui est possible. Je sais qu’on aime à dire qu’il faut un « self talk » positif et ne pas se répéter des choses négatives, mais viser le sommet. Je ne suis pas de ces gens-là. « Prépare la guerre pour avoir la paix » me correspond mieux, du coup, prépare-toi à la pire situation que tu peux imaginer (je parle pour les éléments qui vous stressent en amont) et comme ça, au moins, il n’y aura pas de « surprises » ou, à minima, vous aurez des options possibles préétablies et donc quelque chose sur quoi rebondir.

Au pire… ça ne marche pas…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
Pank
https://www.pank.one/blog

Pank’s Reflections / Snapshot #396: At worst

I quite like this expression: « at worst ». We don’t always ask ourselves the questions, and we don’t project with « at worst » either. Yet, I find that this reframing brings us mental preparation and, quite simply, an acceptance that this worst will happen.

I think you’ve already had those incredible moments where you’ve ruined your mind with the possible worst things that could happen in a decision, an act or other, and to realize that all that for that. It’s a bit before those interviews or those fights, where there can be stress and projections in our head.

Then we arrive on D-Day, whether it goes well or badly, our perceptions are no longer in the absurd future, but in the more or less pleasant present and from the « at worst » we start to « deal with ». It’s rarely worse than our « at worst » and then « the worst », it’s that once it’s over, it wasn’t « so… ».

There are rare exceptions where what we thought was ok, even what we foresee as the worst, is just due to our lack of knowledge of the world, and that the latter is often more imposing than we can imagine.

When we start our thoughts with an « at worst », we at least have in mind what is possible. I know that we like to say that we need a positive self-talk and not repeat negative things, but aim for the top. I’m not one of those people. « Prepare for war to have peace » suits me better, so prepare for the worst situation you can imagine (I’m talking about the elements that stress you upstream) and like that, at least, there will be no « surprises » or, at a minimum, you will have possible pre-established options and therefore something to bounce back on.

At worst… it doesn’t work…

Take what is right and good for you.
Be One
Pank
https://www.pank.one/blog