Réflexions de Pank / Instantané #466 : Questionnement sur le respect des morts

Vous le savez certainement, les Catacombes de Paris vont fermer pour six mois. Après la Fête des Morts, je trouve cela assez symbolique, sachant que cette ancienne mine de calcaire est devenue au fil du temps un ossuaire. Un lieu qui peut être considéré comme un cimetière.

L’une des spécificités humaines est notre rapport à la mort et notre culte des morts. Donner du respect à la non-vie, au souvenir de ce qui fut. Outre le fait que je trouve toujours étonnant de voir autant de respect envers les morts qui, souvent de leur vivant, n’étaient que peu considérés, ni par leur famille ni par les systèmes.

Les rites mortuaires sont passionnants et culturellement très différents, mais combien de temps la mort est-elle vivante ? Est-ce tant que la pierre tombale est présente ? Qu’on loue l’espace ? Que les os existent ? Est-ce que la mort, c’est l’urne, la tombe ou le caveau ? Ou est-ce que cette non-vie s’éteint quand plus personne n’a mémoire du vivant ?

Est-ce que les Napoléon, Adolf et autres Gandhi sont moins morts que nos arrière-grands-parents, ou que le soldat tué en 14 ? Rendre éternel ce qui n’est plus qu’un os, regroupé avec des os, voire mélangés, est-ce un respect de la mort ? Est-ce une mémoire de ces vivants ou une exposition de la mort ?

Que cherche-t-on quand la mort a pris tous ceux qui venaient ou pensaient à venir sur une tombe ? Est-ce que cette vie dont personne n’a idée est encore « utile » ? J’entends le « il faut respecter les morts », mais combien de morts dans les cimetières ou ossuaires sont ceux de tueurs, d’agresseurs divers, des personnes dont on garde un « respect » dans la mort alors que déjà dans la vie, leurs comportements, voire même leur mort, n’avaient rien de respectable.

Pour aller plus loin, où est la tombe d’Adolf et d’autres personnes qui « vivent » encore mais que peu de personnes respectent ? Pourquoi ces gens-là, spécialement, n’ont pas le « droit » au respect des morts ?

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Title (English): Reflections on Respect for the Dead: Between Memory and Oblivion

English Translation:

Pank’s Reflections / Snapshot #466: Questioning the Respect for the Dead

As you probably know, the Catacombs of Paris will close for six months. After All Saints’ Day, I find it quite symbolic, knowing that this limestone mine gradually became an ossuary over time. A place that can be considered a cemetery.

One of humanity’s specificities is our relationship with death and our cult of the dead. Giving respect to non-life, to the memory of what once was. Aside from the fact that I always find it astonishing to see so much respect for the dead who, often in life, were barely considered, neither by their family nor by societal systems.

Mortuary rites are fascinating and culturally very diverse, but how long is death « alive »? Is it as long as the tombstone is present? As long as the space is rented? As long as the bones exist? Is death the urn, the grave, or the vault? Or does this non-life extinguish when no one remembers the living anymore?

Are Napoleons, Adolfs, and other Gandhis less dead than our great-grandparents, or than the soldier killed in ’14? To immortalize what is now just a bone, grouped with other bones, or even mixed, is that respect for death? Is it a memory of these living beings or an exhibition of death?

What are we looking for when death has taken everyone who used to visit or thought of visiting a grave? Is this life, of which no one has any idea, still « useful »? I hear « we must respect the dead, » but how many dead in cemeteries or ossuaries are those of murderers, various aggressors, people for whom we maintain « respect » in death, when already in life, their behavior, or even their death, had nothing respectable about it.

To go further, where is the grave of Adolf and other people who still « live » but whom few people respect? Why do these people, specifically, not have the « right » to respect for the dead?

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #454 : Combattre, c’est sérieux

Hier, je parlais avec un ami de plus en plus engagé dans la Fédération de MMA, et il me disait que depuis qu’il se retrouve devant la cage, qu’il voit les combattants et entend les impacts, il a compris que les combattants veulent physiquement anéantir l’adversaire avec une intention « mauvaise ».

Il a réalisé que les professionnels, comme beaucoup d’amateurs, ne veulent pas simplement gagner, ils veulent détruire. Et c’est une réalité que nous comprenons quand nous avons beaucoup combattu, surtout lorsqu’il y a des frappes et des KO. Il y a chez les combattants cette intention de faire mal, de prendre plaisir à abîmer l’autre. C’est une logique de domination, une compensation vis-à-vis de différents éléments plus ou moins conscients chez ces derniers.

Quand on dit que l’on va « jouer » en compétition, c’est possible dans des disciplines comme le BJJ où il n’y a pas ou peu de côté « méchant ». On voit déjà que beaucoup de combattants ne veulent pas combattre avec des règles acceptant les « heel hooks », car c’est une technique qui peut détruire sans que nous puissions vraiment « nous défendre », un peu comme un KO ou une fracture.

De plus, une blessure suite à cette technique peut mettre fin à une carrière de compétition ou demander des mois, voire des années, pour récupérer. Quand il y a des personnes avec une intention de détruire, comme c’est le cas dans les sports de combat, nous ne sommes plus dans le « jeu ». Venir avec un état d’esprit qui n’est pas prêt à faire face à cette « haine orientée » peut déranger et, plus généralement, peut entraîner un temps de retard dans le combat, parce qu’on se réveille après qu’une frappe nous ait fait mal, et c’est parfois le début de la fin.

Si les arts martiaux et les sports de combat donnent dans l’imaginaire collectif une image de contrôle et de respect, cela n’existe pas chez beaucoup d’athlètes et de champions pendant le temps de la compétition, où il n’y a qu’une seule idée : détruire pour gagner, faire mal, envoyer un message aux prochains opposants. Le respect ne reviendra qu’après, les rituels « martiaux » reprendront leur place.

Qu’importe le récit que nous avons créé autour du combat ritualisé, il peut être terrifiant et plein de haine ou d’intentions associées à nos bas instincts de prise de pouvoir sur l’autre, sans limite.

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Martial Reflections of a Hypnofighter #454: Fighting is Serious

Yesterday, I was talking with a friend who is increasingly involved in the MMA Federation, and he told me that ever since he found himself in front of the cage, seeing the fighters and hearing the impacts, he understood that fighters physically want to annihilate their opponent with a « bad » intention.

He realized that professionals, like many amateurs, don’t just want to win, they want to destroy. And this is a reality we understand when we have fought a lot, especially when there are strikes and KOs. There is this intention among fighters to hurt, to take pleasure in damaging the other. A logic of domination, a compensation in relation to different, more or less conscious elements within them.

When we say we’re going to « play » in competition, it’s possible in disciplines like BJJ where there’s little to no « mean » side. We already see that many fighters don’t want to fight with heel hooks, because it’s a technique that can destroy without us really being able to « defend ourselves, » a bit like a KO or a break.

Moreover, an injury can end a competitive career or take months or years to recover. When there are people with an intention to destroy, as is the case in combat sports, we are no longer « playing. » Coming with a mindset that is not ready to face this « oriented hatred » can be disturbing, and more generally, can cause a delay in the fight, because we wake up after a strike has hurt us, and that is sometimes the beginning of the end.

If martial arts and combat sports give a collective image of control and respect, this does not exist among many athletes and champions during competition time, where there is only one idea: destroy to win, hurt, send a message to future opponents. Respect will only return afterwards, and the « martial » rituals will resume their place.

No matter what narrative we have created around ritualized combat, it can be terrifying and full of hatred or intentions associated with our base instincts to take power over the other, without limits.

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #439 : Prendre l’entraînement avec plaisir

Il peut être difficile, dans les sports de combat, d’accepter de se faire littéralement « écraser » et de recevoir parfois des frappes lourdes, tout en considérant ces moments comme agréables. L’idée de souffrir non pas à cause de nos propres efforts, comme cela peut arriver en musculation ou en course à pied, mais à cause de l’autre, est souvent un frein.

L’opposition en contact est un élément inconnu qui peut transformer notre entraînement en un plaisir ou un enfer. Il est essentiel d’apprendre à connaître les partenaires que nous avons dans nos dojos ou salles afin de savoir avec qui nous sommes compatibles et d’éviter ceux qui ne le sont pas.

Il n’est pas toujours possible d’avoir les partenaires de sparring que l’on souhaite, simplement parce que le professeur a décidé quels binômes allaient travailler ensemble. Mais lorsque c’est possible, apprendre à connaître l’autre, même s’il est beaucoup plus fort que nous et va nous « mettre minable », n’est pas un problème.

Parce qu’avec ces personnes, il y a un feeling et surtout, malgré la difficulté de nos sports et les pressions que l’on subit, on prend du plaisir, on s’amuse, on tente des choses. Même le fait de se faire toucher ou de se prendre des clés devient amusant.

L’autre n’exagère pas ses percussions, de même que les soumissions ne sont pas appliquées dans le but de casser. Et de notre côté, on peut taper ou demander à l’autre de diminuer l’intensité si nécessaire. C’est un travail à deux, une discipline en commun, une ambiance qui, malgré les difficultés, donne l’envie de revenir.

Sentir que ce qui est pratiqué dans cette difficulté extrême reste un simple jeu, une distraction, un moyen de se rendre un peu plus heureux dans un quotidien qui nous met souvent moins sous pression ou en danger, mais qui n’a pas cette saveur unique que celle des arts martiaux.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #439: Taking Pleasure in Training

In contact sports, it can be difficult to accept being literally « crushed » and sometimes taking heavy blows, all while seeing these moments as enjoyable. The idea of suffering not from our own efforts, as can happen in weightlifting or running, but because of another person, is often a barrier.

Contact opposition is an unknown element that can turn our training into a pleasure or a hell. It’s essential to get to know the partners we have in our dojos or gyms to find out who we are compatible with and to avoid those who are not.

It’s not always possible to have the sparring partners we want, simply because the professor has decided which pairs will work together. But when it is possible, getting to know the other person, even if they are much stronger than us and will « humiliate » us, is not a problem.

Because with these people, there is a connection and, above all, despite the difficulty of our sports and the pressures we undergo, we find pleasure, we have fun, and we try new things. Even getting hit or put in a joint lock becomes enjoyable.

The other person does not exaggerate their strikes, just as submissions are not applied with the intent to break something. And on our side, we can tap out or ask the other to decrease the intensity if needed. It’s a two-person effort, a shared discipline, an atmosphere that, despite the difficulties, makes you want to come back.

To feel that what is practiced in this extreme difficulty remains a simple game, a distraction, a way to make ourselves a little happier in a daily life that often puts us under less pressure or danger, but which lacks the unique flavor of combat arts.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #437 : Le meurtre du père

Nous vivons dans les arts martiaux un théâtre freudien. Les enfants des « pères » du dojo ne cherchent qu’à vaincre ces derniers, sans retenue, sans autre idée que de faire taper ou de faire abandonner. Je trouve cette perspective amusante.

Un dojo commence souvent de rien, puis l’enseignant partage ses connaissances, ses propres apprentissages en plus de ceux des générations passées. Dans cette transmission, particulièrement dans les styles d’opposition, il est celui qui motive et que l’on veut égaler, puis dépasser. Les maîtres offrent et forgent les armes qui vont les vaincre.

Oui, nous pouvons trouver cela sublime, mais quand on joue avec cette idée, c’est très animal. C’est le vieux lion qui, tôt ou tard, devra partir ou sera mortellement blessé. Bien sûr, l’intelligence humaine, ou sa manipulation, nous a amenés à créer des grades et des rituels que nous suivons.

Pour les anciens, il y a un respect pour ce qu’ils ont été, mais rarement pour ce qu’ils sont martialement à un moment T. On peut dire qu’à un moment, le combat est en soi, mais il ne reste que ce combat parce que les jeunes lions et lionnes, au moindre faux pas, pourraient remettre le vieux à sa place.

Oui, les anciens aiment à dire qu’ils arrivent encore à botter quelques derrières, mais pour combien de temps ? Non, l’âge ne nous rend pas meilleurs martialement, il nous affaiblit physiquement. Même si vous avez forgé un mental inébranlable, une clé ou un étranglement qui n’aura pas été défendu entraînera la fin de l’opposition physique.

Élever la descendance et pousser cette dernière à le tuer pour aller vers sa liberté, vers son énergie de vie… martiale.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #437: The Murder of the Father

In martial arts, we live in a Freudian theater. The children of the dojo’s « fathers » seek only to defeat them, without restraint, with no other idea than to make them tap out or give up. I find this perspective amusing.

A dojo often starts from nothing, then the instructor shares their knowledge and their own learning, in addition to that of past generations. In this transmission, particularly in opposition-based styles, they are the one who motivates and whom one wants to equal, then surpass. The masters offer and forge the very weapons that will defeat them.

Yes, we can find this sublime, but when you play with this idea, it’s very animalistic. It’s the old lion who, sooner or later, will have to leave or be mortally wounded. Of course, human intelligence, or its manipulation, has led us to create grades and rituals that we follow.

For the elders, there is respect for what they were, but rarely for what they are martially at a given moment. One can say that at some point the fight is within oneself, but only this fight remains because the young lions and lionesses, at the slightest misstep, could put the elder back in their place.

Yes, the elders like to say that they can still kick some butt, but for how long? No, age does not make us better martial artists; it weakens us physically. Even if you have forged an unshakable mindset, a joint lock or a choke that was not defended will lead to the end of the physical opposition.

To raise the offspring and push them to « kill » him to move towards their freedom, towards their martial life energy.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #444 :Réflexions sur le respect des morts

Vous savez que je ne suis pas une personne particulièrement « respectueuse » des autres. Je ne donne pas mon respect simplement parce que l’autre existe.https://www.pank.one/blog/le-respect-reflections-on-respect Depuis le décès de Charlie Kirk, je vois des tas d’influenceurs américains, mais surtout des entreprises, aller jusqu’à licencier des personnes qui ont eu des attitudes jubilatoires face à la mort de ce débatteur.

J’entends la notion de respect des morts, puis celle du respect de sa famille. Tout le monde vivra un deuil et bien sûr que c’est un moment complexe et ce n’est pas vraiment un moment où les propos des autres ont de l’importance. Vous le savez bien, nous sommes tous considérés comme géniaux et exceptionnels quand nous ne sommes plus.

C’est là où je ne comprends pas. La fin de quelqu’un, quelles que soient les conditions, n’est juste qu’une fin. Il n’y a pas de respect à donner à ce qui n’est plus. J’ai l’impression que l’on veut donner du respect à ce que l’on est rarement apte à faire pendant que les gens sont en vie.

Pendant que des personnes se battent pour la mémoire d’un mort, on va facilement détourner notre regard de ceux qui nous entourent, bien vivants. Si la mort est tellement respectable, pourquoi est-elle si souvent absente de nos considérations envers les vivants ?

Ne méritons-nous du respect que parce que tout le monde peut se faire sa petite histoire sur ce qui a été, interpréter les mots, les actes et les paroles, sans que l’intéressé ne puisse plus jamais valider ou invalider ? Sommes-nous en réalité ces artistes qui vivent dans la misère et la critique jusqu’à leur mort pour devenir des génies avec des œuvres « exceptionnelles » vendues à des millions ?

La mémoire ne peut pas être abîmée, elle est propre à chacun. Quels que soient les mots ou les actes, bons ou mauvais, il n’y a plus rien à changer. Cela devient un trésor personnel que chacun gardera de celui ou celle qui a été en vie.

Et puis la mémoire, celle de nos souvenirs, change, se transforme, sélectionne pour ne donner qu’une « non-vérité » de ce qui a été. Devrions-nous encore et toujours respecter ce que nous transformons et modifions naturellement à notre gré, sans le savoir et sans respecter les faits ?

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
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Reflections on Respect for the Dead

You know that I am not a person who is particularly « respectful » of others. I do not give my respect simply because the other person exists. https://www.pank.one/blog/le-respect-reflections-on-respect Since Charlie Kirk’s death, I have seen a lot of American influencers, but especially companies, go so far as to fire people who had celebratory attitudes towards this debater’s death.

I hear the notion of respect for the dead, and then respect for their family. Everyone will experience grief, and of course, it is a complex time, and not really a time when what others say matters. As you know, we are all considered brilliant and exceptional once we are no longer here.

This is where I don’t understand. Someone’s end, whatever the conditions, is just an end. There is no respect to be given to what is no longer. I have the impression that we want to give respect for what we are rarely able to do while people are alive.

While people are fighting for the memory of the dead, we will easily turn our eyes away from those who are around us, very much alive. If death is so respectable, why is there such an absence of this respect towards the living?

Do we only deserve respect because everyone can make up their own little story about what was, interpreting the words, actions, and speech, without the person concerned ever being able to validate or invalidate them again? Are we really those artists who live in misery and criticism until their death, only to become geniuses with « exceptional » works sold for millions?

Memory cannot be damaged; it is unique to each person. Regardless of the words or actions, good or bad, nothing will change what was. It becomes a personal treasure that everyone will keep of the one who was alive.

And then memory, that of our memories, changes, transforms, and selects to give only a « non-truth » of what was. Should we still and always respect what we naturally transform and modify at our will, without knowing it and without respecting the facts?

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #426 : Inviter un plus gradé

J’ai vu ce matin sur un réseau social que Rayron Gracie avait fait une vidéo sur les invitations lancées par les ceintures les moins gradées à l’intention des plus gradées. Il y a quelques semaines, j’avais écouté le point de vue d’un ami, Olivier Millier, sur le sujet. Nous savons que c’est une question qui reste sans réponse universelle.

Pour ma part, les moins gradés peuvent inviter les ceintures noires, à l’exception des jeunes ceintures blanches. Avec le temps, je me suis aperçu que ceux qui blessent le plus restent les moins gradés. C’est « normal » dans le sens où ils se mettent la pression en combattant un gradé ; ils veulent montrer leurs compétences, mais en même temps, ils n’ont pas la conscience de tous les éléments, comme certains angles.

Ce qui fait qu’ils vont exploser, parfois ne pas taper quand le gradé les tient en soumission, et vont tenter de donner leur vie. C’est là que l’on va se retrouver avec des réponses de débutant, c’est-à-dire assez « sales » et en mode survie, où il est possible qu’ils se mettent dans une posture encore pire que celle où ils étaient quelques instants plus tôt.

Quant au gradé, il fait attention à ce qui se passe sans mettre une grosse pression pour que le débutant puisse s’exprimer. Mais du coup, une attention se porte à la fois sur son propre jeu et sur les réponses confuses de son jeune opposant, ce qui entraîne parfois des percussions, des arcades qui s’ouvrent, des bleus au visage ou diverses contusions.

Avec le temps, j’ai décidé que les ceintures blanches ne pouvaient pas inviter les ceintures noires, mais devaient faire leurs gammes pendant quelque temps avec des grades similaires ou des ceintures bleues. C’est peut-être frustrant pour eux, mais je préfère éviter des blessures absurdes qui mettraient les moteurs de l’académie de côté. En effet, tout le groupe perdrait les compétences et l’expérience des gradés s’ils étaient blessés.

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Hypnofighter Martial Reflections #426: Inviting a Higher Belt

This morning, I saw on a social network that Rayron Gracie had made a video about invitations from lower-belt practitioners to higher-belt ones. A few weeks ago, I had listened to a friend, Olivier Millier, and his point of view on the subject, and we know that this is a question that remains without a common answer.

For my part, lower-belt practitioners can invite black belts, with the exception of young white belts. Over time, I’ve noticed that those who cause the most injuries are still the lower-belt practitioners. It’s « normal » in the sense that they put pressure on themselves when fighting a higher belt; they want to show their skills, but at the same time, they are not aware of all the elements, such as certain angles.

This means that they will explode, sometimes not tapping when the higher belt holds them in a submission, and will try to fight with all their might. That’s when we’ll find ourselves with beginner-level responses, which are quite « sloppy » and in survival mode, where it’s possible for them to get into an even worse position than the one they were in just a few moments earlier.

As for the higher belt, they are careful about what is happening without putting a lot of pressure, so that the beginner can express themselves. But as a result, they have to pay attention both to their own game and to the confusing responses of their young opponent, which sometimes leads to impacts, split eyebrows, bruises on the face, or various contusions.

Over time, I decided that white belts could not invite black belts but had to practice for a while with similar grades or blue belts. This may be frustrating for them, but I prefer to avoid absurd injuries that would put the academy’s engines out of action. Indeed, the whole group would lose the skills and experience of the higher belts if they were injured.

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #425 : Le moment où les combattants arrêtent

Nous savons qu’à la rentrée, il y a ceux qui vont revenir, et puis il y a ceux qui vont arrêter. Parfois, ce n’est pas volontaire, ils ne se rendent même pas forcément compte que l’arrêt se fait petit à petit. C’est comme si, au fur et à mesure, malgré le rituel de la rentrée, certains plus anciens ne devenaient plus qu’une ombre.

Leur corps est souvent le responsable. Après un ou deux mois de repos, il peut y avoir comme un rappel que c’est quand même sympa de ne pas avoir un corps en souffrance, de récupérer des maux et d’avoir plus d’énergie sans sentir de tension qui le traverse.

L’âge est aussi un critère pour beaucoup qui ne voient plus forcément l’intérêt dans la discipline qu’ils pratiquent depuis des décennies. L’attachement est souvent plus social que sportif. Il suffit que le bureau de l’association ou la nouvelle génération de pratiquants ne donne plus la motivation nécessaire pour aller à leur rencontre, et c’est le moment de déposer le gi.

Cette fin ne se fait pas d’un seul coup, c’est une progression qui amène à ne voir que quelques fois dans la saison ces anciens qui, petit à petit, s’effacent, ne repassant que pour des événements spéciaux.

C’est aussi une chose que nous observons en tant qu’instructeur. Il y a parfois cette envie de reprendre contact pour pousser ces pratiquants qui ont souvent été des passionnés. Et puis, il faut respecter ce déclin, lui laisser sa place pour faire autre chose, simplement parce que les envies et les passions peuvent aussi ne plus donner assez de plaisir par rapport aux maux que cela entraîne.

Je lisais hier qu’Eddie Bravo, le fondateur de la 10th Planet, ne peut plus suivre les entraînements et encore moins les combats à 55 ans. C’est son abandon de la discipline à cause d’un corps épuisé et qui se blesse sans cesse depuis des années.

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Martial Reflections of a Hypnofighter #425: The Moment When Fighters Quit

We know that at the start of the school year, there are those who will come back, and then there are those who will quit. Sometimes it’s not voluntary; they don’t even necessarily realize that the quitting happens little by little. It’s as if, gradually, despite the back-to-school ritual, some of the older members become nothing more than a shadow.

Their body is often the reason. After a month or two of rest, there can be a reminder that it’s actually nice not to have a body in pain, to recover from aches, and to have more energy without feeling tension running through it.

Age is also a factor for many who no longer necessarily see the point in a discipline they may have practiced for decades. The attachment is often more social than athletic. All it takes is the association’s board or the new generation of practitioners to no longer provide the necessary motivation to go and meet them, and it’s time to put away the gi.

This ending doesn’t happen all at once; it’s a progression that leads to seeing these old-timers only a few times a season as they gradually fade away, only coming back for special events.

This is also something we observe as instructors. Sometimes there’s the urge to reconnect to push these practitioners who have often been passionate. And then, you have to respect this decline, to let it have its place to do something else, simply because desires and passions can also stop providing enough pleasure compared to the ailments they cause.

I was reading yesterday that Eddie Bravo, the founder of the 10th Planet, can no longer keep up with training and even less with fighting at 55. It’s his abandonment of the discipline because of an exhausted body that has been constantly getting injured for years.

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #409 : Le Respect dans les Arts Martiaux

Ce texte explore la notion de respect dans les arts martiaux, distinguant le respect des codes et systèmes du respect interpersonnel. L'auteur, un "Hypnofighter", argumente que dans le contexte du dojo ou de la salle de combat, le respect n'est pas automatique mais se gagne par l'implication, la performance et la capacité à relever les défis, notamment face aux "anciens". Il souligne que l'expérience passée ne suffit pas toujours à imposer le respect sans une confrontation réelle ou une démonstration de valeur actuelle.

Il y a quelques jours, sur mes Instantanés, je parlais de respect. Surtout du respect des systèmes et des codes régissant les espaces communs. Mais une chose qui, pour moi, n’est pas automatique, c’est le respect de l’autre en tant qu’individu.

Cela peut ne pas correspondre à ce que nos arts martiaux nous inculquent. Cependant, dans le cadre encore plus précis de la salle ou du dojo, le respect s’impose ou se gagne.

Hier, en discutant de cela avec des champions de Muay Thaï et de MMA, et plus précisément sur le respect des jeunes (dans la notion de temps de pratique) vis-à-vis des anciens.

Pour moi, je comprends la notion de « non-considération » initiale. Oui, certains ont une vie au dojo, mais cela, à part parfois leur ceinture et leurs degrés, ne signifie rien pour des personnes qui évaluent le niveau aux combats.

Quand un « jeune » veut écraser un plus ancien, c’est à ce dernier de le remettre à sa place. Et s’il n’y parvient parfois pas, le simple fait d’avoir mené une bonne « guerre » impose un respect.

Respecter une personne pour son passé est socialement valide ; on me dit « cet homme a combattu là » ou « s’entraîne depuis 50 ans », je valide le récit, mais interpersonnellement, si ma chair ne ressent pas les faits, je peux m’abstenir de respecter.

De même, quand des jeunes commencent, je n’ai pas de respect pour l’individu au départ ; je suis neutre. C’est à lui, avec sa présence, son implication, son avancée, de me donner l’envie de le faire passer dans mes critères intérieurs au « badge de respect ».

Nous faisons des sports de force, les histoires et les « on-dit » n’ont pas leur place, et il est normal que les jeunes défient et surtout qu’ils nous battent tous. Laissant peut-être à leurs yeux une envie de respecter, ne serait-ce que pour l’opposition que l’ancien aura pu lui offrir…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #409: Respect

A few days ago, on my Snapshots, I was talking about respect. Especially about systems, the codes of common spaces. But one thing that for me is not automatic is respect for others as individuals.

This may not correspond to what our martial arts instill in us. However, in the even more specific context of the gym or dojo, respect is imposed or earned.

Yesterday, discussing this with Muay Thai and MMA champions, and more precisely about the respect of young people (in terms of practice time) towards elders.

For me, I understand the notion of initial « non-consideration. » Yes, some guys have a life at the dojo, but that, apart from sometimes their belt and degrees, means nothing to people who judge skill by combat.

When a « youngster » wants to crush an elder, it’s up to the latter to put him in his place. And if he sometimes fails, the mere fact of having waged a good « war » commands respect.

Respecting a person for their past is socially valid; I’m told « this man fought there » or « has been training for 50 years, » I validate the story, but interpersonally, if my gut doesn’t feel it in practice, I can refrain from respecting.

Similarly, when young people start, I don’t initially have respect for the individual; I am neutral. It’s up to them, with their presence, their involvement, their progress, to make me want to grant them the « respect badge » according to my internal criteria.

We practice strength sports; stories and hearsay have no place, and it’s normal for young people to challenge and, above all, for them to beat us all. Perhaps leaving in their eyes a desire to respect, if only for the opposition the elder may have offered them…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #415 : Le respect

Je suis un homme assez extrême dans mes comportements et je fais des efforts pour tenter de comprendre les cadres afin de les « respecter ». C’est ennuyeux, contraignant et le bénéfice personnel n’est pas énorme. Pourtant, c’est en réfléchissant sur « ce qui ne va pas » dans notre système que je m’impose encore plus de tenir les limites, les règles et les attentes des différents univers que je croise au quotidien.

Tout système est bancal. Nous pouvons ne pas être d’accord avec telle ou telle loi dans notre pays, telle ou telle règle dans une entreprise ou telle ou telle sémantique attendue des individualités. De plus, chacun a vraiment ses codes, ses attentes de ce qu’il appelle le respect de sa personne.

Si nous ne pouvons pas toujours nous adapter aux autres, sachant que c’est énergivore et que nous avons l’option de ne pas entrer en contact, ou trop, avec eux, les règles d’un pays, et pour certains d’une religion ou de croyances, se placent en macro. Certains parlent d’une justice divine supérieure à celle des hommes ; je ne suis pas fan de la justice, mais je reste soumis à celle des hommes de mon espace (en l’occurrence mon pays ou celui où je veux vivre).

Respecter, c’est se soumettre et ne pas dépasser. Or, nous voyons que nous sommes de plus en plus dans l’individualisation des situations avec la considération qu’il n’y a pas à respecter une vitesse, une place, une éthique ou un individu, en créant des récits propres à chacun, comme si pour nous, il devait y avoir une exception.

C’est comme si la contrainte du respect était trop dérangeante et que ces « exceptions » ne voulaient pas faire l’effort. Du coup, quand on s’interroge sur les problèmes de nos systèmes, c’est que souvent la notion « d’effort collectif » a du sens, celui d’être respectueux et d’attendre que tous les rouages individuels et collectifs le restent, donc que les choses devraient fonctionner au moins pire…

À nous de remettre de la valeur au respect, et pas simplement pour des absurdités comme une salutation ritualisée par exemple…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #415 : Reflections on Respect

I am a man quite extreme in my behaviors, and I make efforts to try and understand frameworks in order to « respect » them. It’s annoying, restrictive, and the personal benefit isn’t huge. Yet, it’s by reflecting on « what’s wrong » with our system that I push myself even more to adhere to the limits, rules, and expectations of the different environments I encounter daily.

Every system is flawed. We may disagree with this or that law in our country, this or that rule in a company, or this or that expected semantic from individuals. Moreover, everyone truly has their own codes, their own expectations of what they call respect for themselves.

While we cannot always adapt to others, knowing that it’s energy-consuming and that we have the option not to interact, or interact too much, with them, the rules of a country, and for some, of a religion or beliefs, operate on a macro level. Some speak of a divine justice superior to that of men; I am not a fan of justice, but I remain subject to that of men in my space (in this case, my country or the one where I wish to live).

To respect is to submit and not to overstep. However, we see that we are increasingly in the individualization of situations, with the belief that there is no need to respect a speed, a place, an ethics, or an individual, by creating narratives specific to each, as if for us, there should be an exception.

It’s as if the constraint of respect were too bothersome, and these « exceptions » didn’t want to make the effort. Consequently, when we question the problems of our systems, it’s often because the notion of « collective effort » makes sense – that of being respectful and expecting all individual and collective cogs to remain so, meaning things should function at least acceptably…

It’s up to us to restore value to respect, and not just for absurdities like a ritualized greeting, for example…

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #335 : Le Randori, Cœur de la Pratique

Cet article met en lumière l'importance du randori, un type de combat d'entraînement où l'objectif principal est la progression mutuelle plutôt que la victoire. L'auteur, Pank, insiste sur le fait que le randori permet aux pratiquants d'arts martiaux de se perfectionner, d'affiner leurs techniques et de développer leur confiance en soi, dans un esprit d'entraide et de respect mutuel.

Quand je parle de randori, je parle de combats où les deux adversaires s’exercent et se mettent dans des situations soit de découverte, soit d’imposition de leur jeu. Une fois la phase effectuée, admettons un passage de garde ou un combo de frappes, ils ralentissent pour que l’opposant puisse lui aussi travailler. Ils lui facilitent même le travail s’il a des difficultés à recomposer sa garde ou à riposter, si nous sommes en boxe.

Ce n’est pas un combat où la seule idée est de finaliser. Ou si c’est le cas, cela doit être fait une fois, et le reste du combat doit permettre à l’opposant de progresser. Il arrive que nous ayons l’avantage dans un combat ou que nous souhaitions, plus ou moins consciemment, dominer et donc éviter toute progression ou mise en danger de la part de l’autre. Pourtant, cela n’a pas de sens.

Soit on est vraiment au-dessus de l’autre et nous n’avons pas choisi le bon sparring-partner, soit nous galérons et nous risquons de ne faire que subir et de ne pas prendre confiance en notre système et notre jeu. Nous sommes dans des disciplines d’entraide; notre but est que nos adversaires deviennent de plus en plus affûtés et agressifs, qu’ils osent des choses qui pourraient nous battre, parce que nous sommes dans un travail de progression mutuelle et non d’opposition absolue.

Si nous pouvons faire des combats durs avec un mindset compétition, il nous faut néanmoins peaufiner et améliorer les automatismes. Même si depuis quelques années on met en avant les drills, cela ne vaut pas une phase d’opposition relative, pendant laquelle, dans des conditions qui se rapprochent d’un affrontement réel, nous aurons des feedbacks avec des réactions « combat », même si elles ne seront peut-être pas pleine puissance.

Les randoris sont les exercices qui devraient nous faire le plus progresser et que nous devrions faire en grand nombre, que ce soit en grappling ou en striking, sans se blesser, en prenant plaisir et en évoluant…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #335: Randori, the Heart of Practice

When I speak of randori, I am referring to combat where both adversaries train and put themselves in situations of discovery or imposition of their game. Once the phase is completed, let’s say a guard pass or a striking combo, they slow down so that the opponent can also work. They even make it easier for them if they have difficulty recomposing their guard or retaliating, if we are boxing.

This is not a fight where the only idea is to finish. Or if it is, it should be done once, and the rest of the fight should allow the opponent to progress. It happens that we have the advantage in a fight or that we wish, more or less consciously, to dominate and therefore avoid any progression or endangerment on the part of the other. Yet this makes no sense.

Either we are truly above the other and we have not chosen the right sparring partner, or we are struggling and we risk only enduring and not gaining confidence in our system and our game. We are in disciplines of mutual aid; our goal is for our opponents to become increasingly sharp and aggressive, that they dare to do things that could beat us, because we are in a work of mutual progression and not absolute opposition.

While we can have hard fights with a competitive mindset, we still need to refine and improve our automatisms. Even if drills have been emphasized in recent years, this is not worth a phase of relative opposition, during which, in conditions that approach a real confrontation, we will have feedback with « combat » reactions, even if they may not be full power.

Randori are the exercises that should make us progress the most and that we should do in large numbers, whether in grappling or striking, without getting injured, taking pleasure and evolving…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank