
Entre les discours politiques et la réalité sur le terrain, il existe un fossé infranchissable. Quand notre ministre de l’Éducation, M. Borne, affirme que 99 % des postes sont pourvus, tandis que les syndicats évoquent 73 % des équipes incomplètes à la rentrée, il y a de réelles questions à se poser.
Au-delà du manque de professeurs, ou de la présence de certains qui manquent de compétences, recrutés à la va-vite sans formation pédagogique, ce qui est le plus préoccupant est l’état psychologique de ces personnes mises en position de figures de référence pour nos jeunes.
Vous avez sans doute lu qu’à Martigues, un professeur a poignardé un collègue avant la rentrée. Ce dernier aurait potentiellement été un enseignant pour des jeunes qui vivent déjà dans un monde un tantinet anxiogène. L’agresseur a été placé en hôpital psychiatrique, ce qui sous-entend qu’en plus d’avoir du mal à trouver des professeurs, ceux qui sont recrutés peuvent souffrir de troubles mentaux.
Ce n’est pas nouveau. Il suffit de regarder les écoles comme Bétharram et d’autres, où agressions et humiliations ont été tolérées pendant des décennies. J’imagine que si les éducateurs de l’époque avaient l’IUFM, la société n’avait pas encore conscience que, au-delà d’un examen, le facteur psychologique est primordial.
Si l’on admet que, comme dans toute profession, il y a des individus à deux doigts d’exploser, il est aussi essentiel de prendre en compte l’épuisement de ceux qui forment la jeunesse, de ceux qui vivront dans ce futur où nous ne serons plus. Les professeurs étaient respectés pendant longtemps parce qu’ils détenaient le savoir, même si aujourd’hui nous avons ChatGPT. Mais surtout, ils respectés parce qu’ils donnaient aux jeunes la possibilité de grandir dans tous les sens du terme.
Prenons soin de nos enseignants, de leur santé mentale, au lieu de nous moquer d’eux en disant : « Ah, tu te plains avec tes trois mois de vacances ! » La blague est facile, mais la vraie question est : pourquoi personne ne veut-il enseigner ? Et pourquoi ceux qui sont en poste craquent-ils ? Il est vrai que les jeunes peuvent être difficiles, mais le système, au-delà des questions financières, fait de la politique et ne se confronte jamais à la réalité.
Soutenons ceux qui enseignent. Ils donnent des clés en or, même si, comme partout, il y a aussi des incompétents.
Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
Pank
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Caring for Our Teachers: A Vital Need
Between political rhetoric and the reality on the ground, there is an unbridgeable gap. When our Minister of Education, Mr. Borne, claims that 99% of positions are filled, while unions report 73% of teams being incomplete at the start of the school year, there are some serious questions to be asked.
Beyond the lack of teachers, or the presence of some who lack skills, recruited hastily without pedagogical training, the most concerning issue is the psychological state of these individuals who are placed in positions of reference figures for our youth.
You have probably read that in Martigues, a teacher stabbed a colleague before the start of the school year. This person would have potentially been a teacher for young people who already live in a somewhat anxiety-inducing world. The aggressor was placed in a psychiatric hospital, which implies that in addition to struggling to find teachers, those who are recruited may suffer from mental health issues.
This is nothing new. One only has to look at schools like Bétharram and others, where aggressions and humiliations were tolerated for decades. I imagine that while the educators of the time had proper training, society was not yet aware that, beyond an exam, the psychological factor is essential.
If we admit that, as in any profession, there are individuals on the verge of a breakdown, it is also crucial to consider the burnout of those who educate our youth, those who will live in a future where we will no longer be. Teachers were respected for a long time because they held knowledge, even if today we have ChatGPT. But above all, they were respected because they gave young people the opportunity to grow in every sense of the word.
Let’s take care of our teachers and their mental health, instead of mocking them with: “Oh, you’re complaining with your three months of vacation!” The joke is easy, but the real question is: why does no one want to teach? And why are those who are in the profession cracking under the pressure? It is true that young people can be difficult, but the system, beyond financial issues, plays politics and never confronts the reality.
Let’s support those who teach. They provide golden keys, even if, like everywhere, there are also incompetent individuals.
Take what is right and good for you.
Be One


