Réflexions de Pank / Instantané #475 : Effort vs Bonheur

Oui, j’oppose l’effort et le bonheur… Vous le savez, je pense que si nous devons développer une compétence, c’est l’effort. C’est-à-dire faire des actions internes ou externes qui nous demandent de l’énergie, du temps, et la plupart du temps sans plaisir immédiat, mais ne garantissant pas non plus une satisfaction à moyen ou long terme. La satisfaction est, à mes yeux, aussi un effort à fournir.

Quand j’oppose les efforts au bonheur, c’est parce qu’entre les Gen Z qui nous partagent quotidiennement leur « best life » avec le maximum de liberté qu’ils décident de prendre, et les études sur cette même génération vis-à-vis des dépressions et autres maladies psychiques, ainsi que les clients en cabinet, je constate que le mode faussement épicurien (il faut relire ce bel auteur pour éviter de croire que cela consiste à se vautrer dans le plaisir) n’apporte pas la promesse du début.

Au moins, avec l’effort, on sait d’entrée que notre état d’âme, notre santé ou notre niveau d’énergie ne sont pas des jauges à écouter. Il faudra agir, peu importe comment nous nous sentons ou où nous vivons. L’effort ne répond pas aux critères d’écoute de soi, juste à des cahiers des charges (https://youtu.be/qVP381FxqNw).

Et ne vous faites pas des films de héros : le pire, c’est que c’est douloureux, ennuyeux, répétitif et le niveau de satisfaction est bas. Il y a de fortes chances que nous ne voyions même pas de résultats convenables ; pire, rien de ce que nous allons obtenir ne pourra représenter les efforts que nous faisons, chaque jour et à chaque instant.

La quête du bonheur, c’est surfait, et factuellement on le voit avec notre monde actuel : les gens ne sont pas heureux. Alors tentez de faire des efforts partout : au boulot, avec les autres, dans vos relations romantiques ou amicales, dans vos activités quotidiennes. Au moins, vous pourrez juste gagner un : « J’ai donné mon max »… Pas fou, plutôt frugal, mais avec un poids que personne ne pourra jamais comprendre.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank.

Pank’s Reflections / Snapshot #475: Effort vs. Happiness

Yes, I oppose effort and happiness… You know that I believe if we must develop one skill, it is effort. That is to say, taking internal or external actions that require energy and time from us, mostly without immediate pleasure, and without guaranteeing satisfaction in the medium or long term either. Satisfaction is, in my eyes, also an effort to be made.

When I contrast effort with happiness, it is because between the Gen Zers who share their « best lives » daily with the maximum freedom they decide to take, and the studies on this same generation regarding depression and other mental illnesses, as well as clients in my practice, I observe that the falsely Epicurean mode (one must reread this beautiful author to avoid believing it consists of wallowing in pleasure) does not deliver on its initial promise.

At least with effort, we know from the start that our state of mind, our health, or our energy level are not gauges to be listened to. We will have to act regardless of how we feel or where we live. Effort does not respond to the criteria of listening to oneself, only to specifications (https://youtu.be/qVP381FxqNw).

And don’t picture yourself as a hero in a movie; the worst part is that it is painful, boring, repetitive, and the satisfaction level is low. There is a strong chance that we won’t even see decent results; worse, nothing we obtain will ever represent the efforts we make, every day and at every moment.

The quest for happiness is overrated, and factually we see it with our current world: people are not happy. So try to make efforts everywhere: at work, with others, in your romantic or friendly relationships, in your daily activities. At the very least, you might just earn a: « I gave my max »… Not wild, rather frugal, but with a weight that no one else will ever understand.

Take what is good and right for you. Be One, Pank.

Réflexions de Pank / Instantané #468 : Se confronter à l’ennui ou à l’anxiété

Nous sommes hyper connectés et, pour une grande majorité d’entre nous, très liés aux écrans. Hier, je discutais avec un ami qui me disait ne jamais s’ennuyer, ayant toujours quelque chose à lire, à écouter ou à chercher. De mon côté, je lui confiais qu’il y a des moments dans mon quotidien où je trouve que tout avance lentement, les minutes et les heures, comme lorsque nous étions enfants et que l’été pouvait sembler terriblement long.

Nous en sommes venus à parler de cette forme d’ennui, celle où il n’y a pas de stimulation, qui pour certains peut être anxiogène ou plutôt un peu « déprimante ». C’est comme si notre esprit et notre corps ne trouvaient rien de stimulant pour sortir de cet état. Souvenez-vous, pour ceux qui l’ont vécu, pas de console ou un seul jeu que l’on a pu « rincer » pendant un an. Une télévision qui ne diffusait pas de programme qui nous intéressait, il ne nous restait qu’à sortir.

Je lui ai proposé de lâcher ses écrans quand ce n’est pas pour le travail. Pour sortir d’une autre forme d’anxiété, parfois prenant la forme de la FOMO (Fear Of Missing Out) ou inversement par la saturation, des sons, des images ou des opinions. Quand ces écrans deviennent la seule chose qui remplit le vide, le numérique comme seul partenaire de vie.

Nous en sommes arrivés à nous dire que nous pouvons choisir entre « deux anxiétés » ou à minima un état psychique un peu tendu : celui de ne rien « avoir » pour se stimuler ou celui où rien ne « satisfait » un manque.

Nous savons que les outils ne sont pas les fautifs ; c’est notre façon de les utiliser, notre relation avec les objets et les substances, qui va entraîner des comportements et, par extension, des états psychologiques défaillants. Le « trop » est l’ennemi du « mieux », et aujourd’hui, dans cette boulimie de stimulation, il est peut-être intéressant de revenir à un « moins », sans entrer dans un manque, mais ce dernier viendra comme un drogué qui ne peut avoir sa dose.

Revenir à une anxiété éphémère de l’ennui, plutôt qu’une dégradation cognitive et une anxiété qui s’installe dans ce quotidien au rythme malsain.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank.

Confronting Boredom or Anxiety

We are hyper-connected and, for a large majority, very much linked to screens. Yesterday, I was talking with a friend who told me he never gets bored, always having something to read, listen to, or search for. On my end, I told him there are moments in my daily life where I find everything goes slowly, minutes and hours, like when we were children and summer could seem terribly long.

We ended up talking about this form of boredom, where there’s no stimulation, which for some can be anxiety-inducing or rather a bit « depressing. » It’s as if our mind and body can’t find anything stimulating to get out of this state. Remember, for those who experienced it, no console or only one game you could « rinse » for a year. A TV that wasn’t showing anything interesting, all we had left was to go outside.

I suggested he put down his screens when it’s not for work. To escape another form of anxiety, sometimes taking the form of FOMO (Fear Of Missing Out) or conversely, through saturation of sounds, images, or opinions. When these screens become the only thing that fills the void, digital as the sole life partner.

We concluded that we can choose between « two anxieties » or at least a slightly tense psychological state: that of having « nothing » to stimulate oneself, or that where nothing « satisfies » a lack.

We know that tools are not to blame; it’s our way of using them, our relationship with objects and substances, that will lead to behaviors and, by extension, failing psychological states. « Too much » is the enemy of « better, » and today, in this bulimia of stimulation, it might be interesting to return to « less, » without entering into a state of deprivation, but this deprivation will come like an addict who cannot get their fix.

To return to an ephemeral anxiety of boredom, rather than cognitive degradation and an anxiety that settles into this unhealthy daily rhythm.

Take what is good and right for you. Be One, Pank.

Réflexions de Pank / Instantané #440 : Réapprendre à s’ennuyer ensemble

Vous avez sûrement vu que 25 % des 15-29 ans pourraient souffrir de syndrome dépressif. L’OMS définit la dépression comme « une tristesse persistante » ou « une perte durable de la capacité à éprouver de l’intérêt ou du plaisir pour les activités qui en procuraient auparavant ».

Et l’une des raisons clés est la solitude. On revient sur cette fameuse société hyperconnectée qui ne nourrit pas en profondeur les besoins de présence, de confiance, d’échanges, ce que, en Analyse Transactionnelle, Berne avait nommé « strokes ».

Beaucoup estiment que leur vie sociale est insatisfaisante, et il est compréhensible que, dans une ère où l’on vend tout en excès, passer des heures à ne rien faire sous un abribus ou au pied d’un bâtiment ne ressemble pas à l’image rêvée qui est diffusée sur les réseaux.

Je ne cesse d’entendre que beaucoup de personnes s’ennuient, dans un monde qui offre une infinité de divertissements. C’est là que l’on peut voir l’importance de la qualité sur la quantité. D’ailleurs, même les plus cinéphiles aiment à détester cette ère qui offre sans cesse des productions, mais peu d’œuvres qui se gravent dans leur âme.

Retrouver une qualité de vie ensemble, même dans l’ennui, dans l’absence d’action, juste par la présence avec les autres, juste avec des échanges qui ne vont pas forcément changer le monde, mais qui vont nourrir à un tout autre niveau, plus intime, plus simple et plus profond.

Attendre que des écrans, que des messages, que des vidéos, que des podcasts nourrissent ce besoin simple d’être avec les autres, sans pour autant « s’amuser » comme des générations de jeunes ont pu le vivre, et qui, parfois des années plus tard, s’en souviennent avec bienveillance, parce que même sans rien faire, ils étaient ensemble…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

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Reflections from Pank / Snapshot #440: Learning to be Bored Together Again

You have surely seen that 25% of 15-29 year olds could be suffering from a depressive syndrome. The WHO defines depression as « a persistent sadness » or « a lasting loss of the ability to feel interest or pleasure in activities that were previously enjoyed ».

And one of the key reasons is loneliness. This brings us back to the famous hyper-connected society that does not deeply nourish the needs for presence, trust, and exchange, what Eric Berne, in Transactional Analysis, called « strokes ».

Many feel that their social life is unsatisfactory, and it is understandable that in an era where everything is sold in excess, spending hours doing nothing under a bus shelter or at the foot of a building doesn’t look like the dreamy image that is broadcast on social media.

I keep hearing that many people are bored, in a world that offers an infinite amount of entertainment. This is where we can see the importance of quality over quantity. In fact, even the biggest film buffs love to hate this era that constantly offers new productions but few works that are truly etched in their souls.

Finding a quality life together, even in boredom, in the absence of action, just by being present with others, just with exchanges that won’t necessarily change the world but will nourish at a whole different level—more intimate, simpler, and deeper.

Waiting for screens, messages, videos, or podcasts to nourish this simple need to be with others, without necessarily « having fun » as previous generations of young people experienced, and who sometimes, years later, remember those moments with kindness, because even while doing nothing, they were together…

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #438 :S’occuper de nos professeurs : un besoin vital

Entre les discours politiques et la réalité sur le terrain, il existe un fossé infranchissable. Quand notre ministre de l’Éducation, M. Borne, affirme que 99 % des postes sont pourvus, tandis que les syndicats évoquent 73 % des équipes incomplètes à la rentrée, il y a de réelles questions à se poser.

Au-delà du manque de professeurs, ou de la présence de certains qui manquent de compétences, recrutés à la va-vite sans formation pédagogique, ce qui est le plus préoccupant est l’état psychologique de ces personnes mises en position de figures de référence pour nos jeunes.

Vous avez sans doute lu qu’à Martigues, un professeur a poignardé un collègue avant la rentrée. Ce dernier aurait potentiellement été un enseignant pour des jeunes qui vivent déjà dans un monde un tantinet anxiogène. L’agresseur a été placé en hôpital psychiatrique, ce qui sous-entend qu’en plus d’avoir du mal à trouver des professeurs, ceux qui sont recrutés peuvent souffrir de troubles mentaux.

Ce n’est pas nouveau. Il suffit de regarder les écoles comme Bétharram et d’autres, où agressions et humiliations ont été tolérées pendant des décennies. J’imagine que si les éducateurs de l’époque avaient l’IUFM, la société n’avait pas encore conscience que, au-delà d’un examen, le facteur psychologique est primordial.

Si l’on admet que, comme dans toute profession, il y a des individus à deux doigts d’exploser, il est aussi essentiel de prendre en compte l’épuisement de ceux qui forment la jeunesse, de ceux qui vivront dans ce futur où nous ne serons plus. Les professeurs étaient respectés pendant longtemps parce qu’ils détenaient le savoir, même si aujourd’hui nous avons ChatGPT. Mais surtout, ils respectés parce qu’ils donnaient aux jeunes la possibilité de grandir dans tous les sens du terme.

Prenons soin de nos enseignants, de leur santé mentale, au lieu de nous moquer d’eux en disant : « Ah, tu te plains avec tes trois mois de vacances ! » La blague est facile, mais la vraie question est : pourquoi personne ne veut-il enseigner ? Et pourquoi ceux qui sont en poste craquent-ils ? Il est vrai que les jeunes peuvent être difficiles, mais le système, au-delà des questions financières, fait de la politique et ne se confronte jamais à la réalité.

Soutenons ceux qui enseignent. Ils donnent des clés en or, même si, comme partout, il y a aussi des incompétents.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Caring for Our Teachers: A Vital Need

Between political rhetoric and the reality on the ground, there is an unbridgeable gap. When our Minister of Education, Mr. Borne, claims that 99% of positions are filled, while unions report 73% of teams being incomplete at the start of the school year, there are some serious questions to be asked.

Beyond the lack of teachers, or the presence of some who lack skills, recruited hastily without pedagogical training, the most concerning issue is the psychological state of these individuals who are placed in positions of reference figures for our youth.

You have probably read that in Martigues, a teacher stabbed a colleague before the start of the school year. This person would have potentially been a teacher for young people who already live in a somewhat anxiety-inducing world. The aggressor was placed in a psychiatric hospital, which implies that in addition to struggling to find teachers, those who are recruited may suffer from mental health issues.

This is nothing new. One only has to look at schools like Bétharram and others, where aggressions and humiliations were tolerated for decades. I imagine that while the educators of the time had proper training, society was not yet aware that, beyond an exam, the psychological factor is essential.

If we admit that, as in any profession, there are individuals on the verge of a breakdown, it is also crucial to consider the burnout of those who educate our youth, those who will live in a future where we will no longer be. Teachers were respected for a long time because they held knowledge, even if today we have ChatGPT. But above all, they were respected because they gave young people the opportunity to grow in every sense of the word.

Let’s take care of our teachers and their mental health, instead of mocking them with: “Oh, you’re complaining with your three months of vacation!” The joke is easy, but the real question is: why does no one want to teach? And why are those who are in the profession cracking under the pressure? It is true that young people can be difficult, but the system, beyond financial issues, plays politics and never confronts the reality.

Let’s support those who teach. They provide golden keys, even if, like everywhere, there are also incompetent individuals.

Take what is right and good for you.

Be One

Réflexions de Pank / Instantané #436 : Redémarrer

C’est la rentrée et, pour de nombreuses personnes, notamment avec la routine scolaire, c’est une reprise des habitudes. Il n’est pas toujours simple de se dire que le rythme qui a pu être différent, parfois grâce aux vacances ou simplement parce que le quotidien de l’école, des devoirs et des activités n’était pas présent.

Redémarrer, c’est aussi se remettre sous pression, avec le stress, comme si notre corps et notre esprit avaient un peu oublié et qu’ils étaient redevenus un peu plus sensibles. C’est là que notre caractère et notre culture jouent énormément : certaines personnes vont se sentir rapidement débordées, et peut-être encore plus pour celles qui commencent de nouvelles activités ou s’il y a des éléments changeants pour la première fois : un enfant, un nouveau boulot, un nouveau lieu, de nouvelles activités.

Et puis il y a ceux qui, par nature, vont se préparer et y plonger. Ce qui est utile de savoir, c’est que nous sommes tous dans des processus d’habituation et que nous avons tous la capacité d’absorber. S’il est vrai que nous entendons beaucoup plus parler de santé mentale parfois plus fragilisée, nous ne devons pas oublier que nous sommes quand même solides.

Sans être excessif et dire que nous sommes capables de tout gérer, sachant que les ères modernes créent toujours de nouveaux stresseurs, nous mettons parfois plus de temps à trouver une résilience. Mais quand on voit ce que vivent malheureusement de nombreuses populations dans le monde et pourtant leur capacité à trouver des solutions, nous sommes en Occident dans des niveaux nettement plus gérables.

Redémarrer offre aussi la possibilité de mettre en place de nouvelles stratégies et de nouveaux comportements, que nous allons pouvoir améliorer ou adapter au fur et à mesure de notre saison. Plein d’énergie à vous toutes et tous, préparez-vous à créer de belles choses et à avancer au mieux.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous. Be One Pank https://www.pank.one/blog


English Translation

Pank’s Reflections / Snapshot #436: Restarting

It’s back-to-school time, and for many people, especially with the school routine, it’s a return to old patterns. It’s not always easy to accept that the rhythm has changed, sometimes thanks to vacation or simply because the daily grind of school, homework, and activities wasn’t there.

Restarting also means putting ourselves back under pressure and stress, as if our body and mind had forgotten a bit and become a little more sensitive. This is where our character and culture play a huge role: some people will quickly feel overwhelmed, perhaps even more so for those starting new activities or if there are new changing elements for the first time: a child, a new job, a new place, new activities.

And then there are those who, by nature, will prepare and dive right in. What’s useful to know is that we are all in a process of habituation and that we all have the capacity to absorb. While it’s true that we hear a lot more about mental health sometimes being more fragile, we must not forget that we are still resilient.

Without being excessive and saying that we are capable of managing everything, knowing that the modern era always creates new stressors, we sometimes take more time to find resilience. But when we see what many populations in the world are unfortunately experiencing and yet their ability to find solutions, we in the West are at much more manageable levels.

Restarting also offers the possibility of implementing new strategies and behaviors that we will be able to improve or adapt as our season progresses. Full of energy to all of you, get ready to create beautiful things and move forward in the best way possible.

Take what is right and good for you. Be One Pank https://www.pank.one/blog

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #406 : Rappel, les arts martiaux sont tops mais pas une thérapie

Ce texte explore la distinction cruciale entre les bienfaits des arts martiaux pour le corps et l'esprit, et leur limite en tant que thérapie pour les troubles mentaux. En s'appuyant sur l'exemple tragique de Brice Postal, l'auteur souligne que malgré la force physique et mentale développée par la pratique, les arts martiaux offrent un soutien mais ne remplacent pas un accompagnement thérapeutique face aux souffrances psychologiques profondes. Il encourage à reconnaître ses propres vulnérabilités et à chercher une protection adéquate.

J’écris souvent sur ce sujet, parce que j’entends encore trop souvent que nos sports et arts martiaux sont des thérapies. Seulement, si l’on peut clairement y trouver des tas d’éléments extrêmement positifs et constructifs pour notre corps et notre psyché, quand on ne va pas bien, se retrouver dans nos dojos nous apporte un moment d’apaisement, mais pas un soin à notre mal-être.

Brice Postal, un pratiquant de self-défense et professeur reconnu, a mis fin à ses jours. Je ne le connais pas, et il est important de comprendre que même s’il avait une communauté qui le soutenait, il s’est retrouvé seul face à ses démons. On a beau être fort, avoir des techniques pour désarmer des personnes agressives, l’esprit, lui, peut devenir un agresseur où les techniques n’ont plus d’effet.

Chacun d’entre nous, pratiquants, pouvons avoir l’impression de nous être renforcés par les défaites, les échecs, les heures d’entraînement, les retours à l’entraînement blessés, parfois les compétitions où nous avions un handicap invisible. Et pourtant, même si nous avons solidifié des facettes, il y a des fêlures, des blessures ou des faiblesses que parfois nous n’avions pas vues, mais que les démons ont pu exploiter.

Vous êtes des femmes et des hommes avec des mentaux forts, vous avez peut-être développé des compétences physiques, mentales et spirituelles incroyables, mais parfois, il faut, comme en combat, savoir faire un pas de retrait et savoir qu’il est préférable de se protéger et juste survivre.

Est-ce que la self-défense n’est pas aussi savoir se défendre… de soi-même quand la vie a sapé notre énergie ?

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #406: Reminder, Martial Arts Are Great But Not Therapy

I often write on this subject because I still too often hear that our sports and martial arts are therapies. However, while we can clearly find many extremely positive and constructive elements for our body and psyche, when we are not well, being in our dojos brings us a moment of calm but not a cure for our malaise.

Brice Postal, a recognized self-defense practitioner and teacher, took his own life. I don’t know him, and it’s important to understand that even if he had a supportive community, he found himself alone facing his demons. No matter how strong we are, how many techniques we have to disarm aggressive people, the mind itself can become an aggressor where techniques no longer have an effect.

Each of us, practitioners, may feel that we have been strengthened by defeats, failures, hours of training, returning to training injured, sometimes competitions where we had an invisible handicap. And yet, even if we have solidified certain facets, there are cracks, wounds, or weaknesses that sometimes we hadn’t seen, but which demons could exploit.

You are women and men with strong minds, you may have developed incredible physical, mental, and spiritual skills, but sometimes, as in combat, you have to know when to step back and know that it is better to protect yourself and just survive.

Isn’t self-defense also about knowing how to defend oneself… from oneself when life has drained our energy?

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #329 : Projet Hypno-Support

Ce texte explore un projet visant à offrir un soutien psychologique gratuit, via l'hypnose, aux forces de l’ordre et aux professionnels du médical, souvent touchés par le burn-out et les suicides. Une initiative pour leur offrir une option discrète et accessible.

Il y a quelques années, pendant les attentats, j’avais proposé à la communauté hypnose de se rendre, si possible, disponible aux personnes qui en avaient besoin ainsi qu’à leurs proches. Comme souvent dans le monde de l’hypnose, de nombreuses personnes se sont engagées pour aider ceux qui souffraient des conséquences de cette période violente.

À travers le monde des sports de combat, je suis entouré de nombreux policiers et militaires. En plus de mon travail en hypnothérapie, entre consultations et ateliers, je suis également en contact avec le monde médical.

Ces professions sont particulièrement exposées aux burn-out et, malheureusement, aux suicides. Nous le savons, nous le voyons, mais il est facile de se sentir impuissant face à ces hommes et femmes qui, malgré leur vocation d’aide, sombrent parfois dans une profonde détresse, voire décident de mettre fin à leurs jours.

Je me suis dit qu’avec la chance que j’ai d’être proche de ces mondes – forces de l’ordre et professionnels du médical – je pourrais proposer un listing de praticiens disponibles pour offrir gratuitement un soutien à un maximum de cinq demandeurs par an. Il n’est pas dit que quiconque les contacte, mais l’option serait là.

Nous savons que ces professions, bien qu’elles aient parfois accès à un soutien psychologique, hésitent souvent à franchir la porte d’un cabinet de psychologue. Je pense que proposer des options supplémentaires peut permettre d’ouvrir une porte dans un moment de doute ou de malaise profond.

Si vous souhaitez participer à ce projet, rendez-vous sur le site : http://www.hypno-support.fr.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one.

Pank

Reflections of Pank / Snapshot #329: Hypno-Support Project

A few years ago, during the terrorist attacks, I suggested to the hypnosis community to make themselves available, if possible, to people in need and their loved ones. As often happens in the hypnosis world, many people got involved to help those suffering the consequences of that violent period.

Through the combat sports world, I am surrounded by many police officers and military personnel. In addition to my work in hypnotherapy – between consultations and workshops – I am also in contact with the medical field.

These professions are particularly exposed to burnout and, unfortunately, suicide. We know this, we see it, but it’s easy to feel powerless when we see those who help us sinking into such distress that they fall into depression or decide to end their lives.

I thought that, with the privilege I have of being close to these worlds – law enforcement and medical professionals – I could propose a list of practitioners who would be available to offer free support to a maximum of five applicants per year. It’s not certain that anyone will contact them, but the option would exist.

We know all too well that these professions, even when they have access to psychological support, rarely walk through the doors of a psychologist’s office. I believe that offering additional options could open a door during a moment of doubt or deep discomfort.

If you wish to participate in this project, visit the website: http://www.hypno-support.fr.

Take what is good and right for you.

Be one.

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #274 : Prendre un moment pour se créer des espaces

Découvrez comment créer des moments sans stimulation pour éviter la saturation mentale et physique. Apprenez à vous concentrer sur la respiration et à anticiper les moments de saturation grâce à des pauses régulières.

Comme je vous le partageais lors du live sur la saturation : https://youtube.com/live/DI3TLKgOFXc?feature=share, il existe des options simples pour éviter de tomber dans des transes fermées qui nous entraînent dans des mal-êtres physiques et psychiques.

Créer de l’espace, c’est un moment où il n’y a aucune stimulation : pas de vidéo, pas de son, pas de livre, rien à faire, juste un recentrage sur soi. Une fois de plus, la concentration et le recentrage sont au cœur de notre santé. Ce qui nous divertit, à savoir enchaîner des vidéos, musiques ou podcasts, nous conduit à une incapacité à nous concentrer.

Combien croient encore que nous sommes capables de bien faire plusieurs choses en même temps ? Nous sommes des êtres monotâches à quelques rares exceptions près. Même De Vinci, bien que polyvalent, sautait tellement d’une idée à l’autre qu’il ne finissait pas ses œuvres, ou alors avec des délais énormes.

Prenez simplement des pauses, des moments où il n’y a plus rien. Asseyez-vous ou marchez, et pour éviter que votre esprit ne se perde, concentrez-vous sur votre respiration, qu’elle soit en carré, en triangle ou en cohérence cardiaque.

L’essentiel est que pendant 3 à 5 minutes, vous vous déconnectiez du monde et de ses multiples sollicitations. En réapprenant peu à peu à vous concentrer, vous serez de plus en plus capable d’anticiper les moments où vous risquez la saturation.

Vous pourrez alors mieux découvrir vos capacités et les limites de votre attention, ainsi que votre compétence à récupérer. Répétez cet exercice fréquemment pour vous ouvrir à de nouvelles opportunités d’apaisement avec vous-même.

respiration #transe #espace #temps #saturation #apaisement

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,
Pank
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Pank’s Reflections / Snapshot #274: Taking a Moment to Create Space

As I shared with you during the live session on saturation: https://youtube.com/live/DI3TLKgOFXc?feature=share, there are simple ways to avoid falling into closed trances that lead us into physical and psychological discomfort.

Creating space is about taking a moment without any stimulation: no video, no sound, no book, nothing to do—just refocusing on oneself. Once again, concentration and refocusing are at the heart of our health. What distracts us, be it watching videos, listening to music or podcasts, leads us to an inability to concentrate.

How many people still believe that we can effectively multitask? We are essentially monotask beings, with rare exceptions. Even Da Vinci, although highly versatile, jumped from one idea to another so much that he left many of his works unfinished, or with significant delays.

Just take some moments of pause—no distractions. Simply sit or walk, and to keep your mind from wandering, focus on your breath, whether in square breathing, triangular breathing, or heart coherence.

The essential thing is that for 3 to 5 minutes, you disconnect from the world and its multiple calls for your attention. By relearning how to focus over time, you will gradually become better at anticipating the moments when you risk saturation.

You will discover more about your capacities, your attention limits, and your ability to recover. Repeat this often to open yourself up to new opportunities for inner calm and peace.

breathing #trance #space #time #saturation #calmness

Take what feels right for you.

Be one,
Pank
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Réflexions de Pank / Instantané #244 : Écouter son corps en auto-hypnose

Si nous sommes multidimensionnels, nous pouvons garder cette notion de centre : physique, mental ou émotionnel. En tant qu’utilisateurs de ces trois aspects de nous-mêmes, nous négligeons souvent le corps, que ce soit en auto-hypnose ou dans le quotidien. Nous y revenons seulement lorsqu’il souffre ou que nous l’exploitons dans une activité.

Le travail sur une transe corporelle peut se faire naturellement pendant un massage ou dans des pratiques associées au toucher. Il peut également se faire au travers de nos transes développées en auto-hypnose. Cependant, contrairement aux aspects dissociatifs que nous pouvons facilement percevoir en travaillant sur les émotions ou la pensée, le corps, en dehors de la gestion de la douleur, nous demande de rester très associés.

Une autre habitude que nous avons, techniquement et sémantiquement, est d’utiliser et de chercher le relâchement, la relaxation. Si cela est effectivement corporel, c’est aussi une façon de diminuer le nombre d’informations que peut nous fournir le corps. En nous relâchant complètement, nous neutralisons les informations possibles et passons à côté d’un travail particulier de l’auto-hypnose.

Le problème qui émerge lorsque nous travaillons dans une transe associée à l’écoute et au dialogue, c’est que nous ne sommes pas réellement dans une dynamique agréable. En général, lorsque nous sommes dans cet échange avec le corps et que nous nous mettons en posture d’auditeur dans un premier temps, nous pouvons ressentir des choses que nous mettons souvent de côté.

Nous pouvons nous retrouver dans des transes assez actives, avec beaucoup de mouvement et d’expression primitive. Là encore, nous pouvons choisir de rester dans cette expérience parfois étonnante ou de continuer le dialogue, comme dans une thérapie des parties ou une transe somnambulique.

L’information sera une tension, une gêne, un mouvement et une multitude de façons de faire. Il faudra apprendre à traduire et aussi à suggérer des réponses, des orientations, pour qu’il y ait possiblement un mieux, une libération, souvent de tensions ou d’éléments accumulés dans notre corps. Contrairement aux émotions ou au mental, il y a souvent moins d’images ou de mots comme base de communication, mais ce corps, dans une transe orientée sur l’échange, peut enfin s’exprimer.

transe #corps #mental #émotion #dialogue #transesomnambulique #autohypnose #expression

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

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Reflections by Pank / Snapshot #244: Listening to Your Body in Self-Hypnosis

If we are multidimensional, we can maintain this notion of center: physical, mental, or emotional. As users of these three aspects of ourselves, we often neglect the body, whether in self-hypnosis or in daily life. We return to it only when it is suffering or when we are exploiting it in an activity.

Working on a bodily trance can happen naturally during a massage or in practices associated with touch. It can also occur through our trances developed in self-hypnosis. However, unlike the dissociative aspects we can easily perceive when working on emotions or thoughts, the body, outside of pain management, requires us to remain very associated.

Another technical and semantic habit we have is to use and seek relaxation. While this is indeed physical, it is also a way to reduce the amount of information the body can provide. By completely relaxing, we neutralize potential information and miss out on a specific aspect of self-hypnosis work.

The problem that emerges when working in a trance associated with listening and dialogue is that it is not necessarily a pleasant dynamic. Generally, when we are in this exchange with the body and initially position ourselves as a listener, we may feel things that we often set aside.

We can find ourselves in quite active trances, with a lot of movement and primitive expression. Again, we can choose to stay in this sometimes surprising experience or continue the dialogue, as in a parts therapy or a somnambulistic trance.

The information will be a tension, a discomfort, a movement, and a multitude of ways of being. We must learn to interpret and also to suggest responses, directions, for there to possibly be improvement, a release, often of tensions or elements accumulated in our body. Unlike emotions or the mind, there are often fewer images or words as a basis for communication, but this body, in a trance oriented towards exchange, can finally « speak. »

trance #body #mind #emotion #dialogue #somnambulistictrance #selfhypnosis #expression

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank

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Réflexions de Pank-Instantané #235 : Admettre l’ici et maintenant

Il est difficile, quand nous ne sommes pas bien, de pouvoir admettre ce que nous sommes à un moment T. Régulièrement, et je me retrouve parfois exactement dans le même récit intérieur, nous nions ce que nous sommes à un instant présent. Les systèmes de développement personnel, souvent dans le déni, aiment à préciser : “tu n’es pas telle ou telle chose, mais tu as ceci ou cela”.

En termes plus simples, tu n’as pas à t’identifier à ton pathos, tu es plus que cela. Par exemple, lorsque je parle du cancer que j’ai eu en disant “mon cancer”, certains me reprennent en expliquant qu’il ne m’appartenait pas. Cette habitude, qui part certainement d’une bonne intention, comme celle de ne pas se fixer sur le pathos, n’empêche en rien la réalité du pathos.

Une fois de plus, les faits ne portent absolument aucune considération sur ce que vous identifiez ou non. Ce qui est, est, peu importe l’état d’esprit ou la sémantique que nous utilisons pour biaiser les choses.

Pourtant, si nous n’osons pas nous confronter et admettre qu’au moment d’une consultation ou pendant une période difficile nous sommes : mal, déprimé, dépressif, blessé, abîmé, angoissé, terrorisé, etc., nous ne pouvons pas travailler dessus.

En général, en séance, les personnes disent qu’elles ne veulent plus être dans cet état ou, plus fréquemment, qu’elles ne sont pas les personnes qu’elles sont actuellement. Pourtant, factuellement, elles sont bel et bien cette personne peut-être trop sensible, trop triste ou trop en colère. Elles sont réellement cela et non pas l’image ou l’habitude de ce qu’elles étaient.

C’est comme si un athlète qui s’est brisé la jambe vous expliquait qu’il n’est pas cet être blessé en face de vous, mais un super coureur. Si dans le passé c’était vrai, sur le moment ce n’est plus le cas.

Il y a donc une difficulté entre le passé, ce que nous avons été jusqu’à maintenant, et le futur, ce que nous voulons devenir ou redevenir. Mais il manque souvent ce passage, difficile et clairement pas ok, d’admettre que nous ne sommes plus ce que nous étions et peut-être que nous ne le serons pas. Nous sommes simplement avec un problème à résoudre et nous devons nous focaliser sur ce problème, donc le présent, pour aller vers des hypothèses de solution…

#déni #lignedutemps #faits #récitintérieur #présence #accompagnement #mauvaisephase

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

Reflections of Pank-Snapshot #235: Admitting the Here and Now

It is difficult, when we are not well, to admit what we are at a given moment. Regularly, and I sometimes find myself in the same inner narrative, we deny what we are at a given present moment. Personal development systems, often in denial, like to specify: “you are not this or that thing, but you have this or that.”

In simpler terms, you don’t have to identify with your pathos, you are more than that. For example, when I talk about the cancer I had, referring to it as « my cancer, » some people correct me, explaining that it did not belong to me. This habit, which certainly comes from a good intention, such as not fixating on the pathos, does not negate the reality of the pathos.

Once again, facts do not care at all about what you identify as or not. What is, is, regardless of the state of mind or semantics we use to bias things.

However, if we do not dare to confront and admit that at the moment of a consultation or during a difficult period we are: unwell, depressed, depressive, injured, damaged, anxious, terrified, etc., we cannot work on it.

In general, during a session, people say they no longer want to be in this state or, more frequently, that they are not the persons they currently are. Yet factually, they are indeed this person—perhaps too sensitive, too sad, or too angry. They are truly that and not the image or habit of what they were.

It is like an athlete who has broken their leg explaining that they are not the injured person in front of you, but a great runner. If this was true in the past, at the moment it is no longer the case.

There is thus a difficulty between the past, what we have been up to now, and the future, what we want to become or become again. But often there is this missing passage, difficult and clearly not okay, to admit that we are no longer what we were and perhaps we will not be. We are simply with a problem to solve and we must focus on the problem, thus the present, to move towards potential solutions…

#denial #timeline #facts #innernarrative #presence #support #badphase

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank