Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #469 : La Respiration dans nos Arts Martiaux

Est-ce que nous travaillons suffisamment la respiration en conscience ? Même si je taquine souvent le Systema, je pense que c’est l’école numéro un pour la compréhension de la respiration et des possibilités que nous pouvons en tirer. Si je n’adhère pas complètement au style martial, je pense néanmoins qu’ils ont compris des choses que nous n’utilisons que trop peu.

En BJJ et Luta Livre, très souvent les anciens parlent de l’importance du travail du souffle. Le problème, à mes yeux, c’est qu’ils n’utilisent pas forcément le « flow » de la discipline, mais la complètent la plupart du temps avec du Yoga. Pour moi, c’est à la fois une bonne chose et en même temps un manque dans la discipline initiale.

Je trouve les styles de percussions et de boxe souvent plus cohérents quant à l’utilisation du souffle, notamment les expirations sur les percussions plus poussées. Les styles qui possèdent des katas, et encore plus les respiratoires, incitent à se poser sur des formes, profondes ou de surface, sur des rythmes, dans une recherche loin d’une efficacité immédiate en randori, mais une direction qui donne conscience des formes existantes.

Dans les styles souples chinois comme le Tai Chi et le Qi Gong, ils ont la chance, grâce à la lenteur et à la maîtrise du mouvement, de poser leur attention sur le souffle. Alors, pourquoi ne considérons-nous pas davantage le souffle, hormis sous son aspect cardio, pour éviter de simplement être épuisé à la fin d’un randori ou kumite ?

Cette recherche de relâchement peut nous sortir d’une mauvaise posture, nous redonner une sensation corporelle qui va ouvrir un angle permettant une sortie, une recomposition ou de court-circuiter une saisie ou une prise trop puissante.

Le souffle est essentiel et même si nous ne sommes pas tous taoïstes avec une attente de vie éternelle, nous pouvons optimiser pour la compétence martiale et son versant « mieux-être » notre apprentissage du souffle.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/

Martial Reflections of a Hypnofighter #469: Breathing in Our Martial Arts

Are we consciously working on breathing enough? Even though I often tease Systema, I believe it’s the number one school for understanding breathing and the possibilities we can gain from using it. While I don’t fully adhere to the martial style, I nevertheless think they’ve understood things that we use far too little.

In BJJ and Luta Livre, very often the elders talk about the importance of breath work. The issue, in my opinion, is that they don’t necessarily use the discipline’s « flow » but complement it, most of the time, with Yoga. For me, this is both a good thing and at the same time a lack in the initial discipline.

I find striking and boxing styles often more consistent in their use of breath, particularly expirations on more powerful strikes. Styles that have katas, and even more so respiratory ones, encourage focusing on forms, deep or superficial, on rhythms, in a search far from immediate effectiveness in randori, but a direction that raises awareness of existing forms.

In soft Chinese styles like Tai Chi and Qigong, they have the opportunity, due to the slowness and mastery of movement, to focus their attention on breathing. So, why don’t we consider breathing more, apart from its cardio aspect, to simply avoid exhaustion at the end of a randori or kumite?

This search for relaxation can help us get out of a bad posture, give us back a bodily sensation that will open an angle allowing for an escape, a recomposition, or to short-circuit a hold or grip that is too powerful.

Breath is essential, and even if we are not all Taoists expecting eternal life, we can optimize our breathing training for martial competence and its well-being aspect.

Take what is good and right for you. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #430 : L’importance de s’adapter pour progresser

Nous avons la chance, dans les sports de contact, de pouvoir réaliser de nombreux combats. Nous savons que les randoris sont un exercice complexe à apprivoiser pour les élèves, et il faut même préciser que certains professionnels n’y excellent pas forcément.

Il y a encore quelques jours, des élèves me racontaient qu’au Japon, lors d’un sparring dans un cours professionnel, la tension était montée au point de finir par un KO.

Au-delà de la bêtise et du risque d’annuler un combat si cela arrive en camp d’entraînement juste avant un match, cette façon d’aborder l’entraînement est totalement contre-productive et ne fait pas progresser. Il arrive que les partenaires soient fatigués, pas en forme, ou même légèrement blessés.

Si nous voulons progresser ensemble, nous devons remarquer ces moments où nos partenaires baissent en intensité, et cela n’a rien de problématique : parfois, une petite pause suffit et ils repartent de plus belle. Nous devons toujours chercher à être un petit cran au-dessus, ou inversement, laisser à notre partenaire l’occasion de nous pousser à fournir cet effort supplémentaire.

Et lorsqu’une véritable domination s’installe, c’est à nous de nous imposer un thème. Nous progressons souvent davantage en travaillant sur des thèmes précis qu’en multipliant simplement les combats à fond. Ainsi, en randori ou sparring, lorsque l’écart est important entre deux pratiquants, il ne faut pas hésiter à transformer l’échange en exercice utile pour les deux.

Nous devons contribuer à la progression de ceux avec qui nous nous entraînons, comme ils doivent penser aussi à la nôtre. Même si nos disciplines sont individuelles, nous avons besoin des autres pour avancer et mettre en pratique nos systèmes techniques. Autant donc le faire de manière à ce que chaque protagoniste progresse au mieux.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #430: The Importance of Adapting to Progress

In combat sports, we are fortunate to have the opportunity to engage in many fights. We know that randoris are a complex exercise to master for students, and even some professionals are not necessarily good at it.

Just a few days ago, some students told me that in Japan, during a professional sparring session, things escalated to the point of ending with a KO.

Beyond the foolishness of such behavior and the potential cancellation of a match if this happens during training camp, this way of approaching sparring is completely counterproductive and does not foster progress. Sometimes, partners are tired, out of shape, or slightly injured.

If we truly want to progress together, we must recognize when our partners are slowing down, and that’s not a problem: sometimes a short break helps them come back stronger. We should always aim to be just a little above the other, or conversely, allow our partner to push us into greater effort.

And when true domination occurs, it is up to us to impose a training theme. We often progress more through themes than by going all out in sparring. Therefore, when there is a large skill gap between two practitioners during randori, it is perfectly fine to create a drill that benefits both.

We must help those we train with progress, just as they should also consider our development. Even though our disciplines are individual, we need others to advance and apply our technical systems. It is best to ensure that everyone involved progresses effectively.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #408 : Voir les Progrès

Ce texte explore la philosophie d'enseignement d'un professeur d'arts martiaux qui privilégie l'observation et la correction plutôt que la louange excessive. L'auteur met en lumière l'importance de la progression personnelle de l'élève, visible à travers la pratique (randori) et les reconnaissances formelles (grades, stripes), tout en soulignant le rôle de l'enseignant comme guide et la fierté de l'apprenant face à ses propres avancées, souvent aidé par ses pairs.

Je ne suis pas un professeur qui félicite beaucoup, à tel point qu’on pourrait se demander ce que je trouve bien. C’est une erreur dans l’enseignement, pourtant j’ai l’impression que rapidement la verbalisation des éléments positifs peut mener à des abus sémantiques qui me dérangent.

Je pars du principe qu’en partageant ses modestes connaissances, le professeur est là comme un accompagnant, un observateur qui va corriger, orienter pour arriver à une forme ou une technique. Son rôle n’est pas de satisfaire l’enseignant, mais d’offrir à l’apprenant cette sensation que des choses progressent, avancent.

Cette réalité se voit dans le randori, dans la compréhension de plus en plus fine du système. Les grades sont des reconnaissances, des félicitations pour ce qui est accompli, et même aujourd’hui les « stripes » sont un élément qui exprime une avancée, une preuve de progrès.

Nous savons que parfois nous avons l’impression d’être illégitimes, que nous ne sommes pas ce que nous aurions aimé être à tel ou tel grade, et c’est là que l’enseignant valide, par un simple acte de remise de grade.

Et puis il y a ces périodes d’observation, en fin de saison, où l’on peut regarder où en sont les apprenants. Voir ce qu’ils ont pu mettre en place pendant des mois au travers des combats. Voir qu’au travers des randoris, il y a plus de structure, de confiance, simplement du progrès.

C’est un plaisir pour les étudiants, comme si une nouvelle compétence devenait leur. En tant que prof, je sais que je ne joue pas un rôle majeur dans la démarche ; je partage de la technique, mais ce sont eux qui répètent et appliquent. Alors ces avancées leur appartiennent, ainsi qu’aux coéquipiers qui les ont aidés consciemment et inconsciemment.

Cela nous rappelle que l’on avance pour soi et sa pratique, pour rien d’autre. Une voie personnelle, même si accompagnée.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #408: Seeing Progress

I am not a professor who praises much; one might even wonder what I find good. This is a mistake in teaching, yet I have the impression that quickly verbalizing positive elements can lead to semantic abuses that bother me.

I start from the principle that by sharing their modest knowledge, the professor is there as a guide, an observer who will correct, orient to achieve a form or a technique. Their role is not to satisfy the teacher, but to offer the learner the feeling that things are progressing, moving forward.

This reality is seen in randori, in the increasingly subtle understanding of the system. Grades are recognitions, congratulations for what has been achieved, and even today, « stripes » are an element that expresses advancement, proof of progress.

We know that sometimes we feel illegitimate, that we are not what we would have liked to be at a certain rank, and that’s where the teacher validates, through a simple act of awarding a grade.

And then there are these observation periods, at the end of the season, where one can see where the learners are. To see what they have been able to implement over months through sparring. To see that through randoris, there is more structure, more confidence, simply progress.

It’s a pleasure for the students, as if a new skill became their own. As a teacher, I know I don’t play a big part in the process; I share techniques, but they are the ones who repeat and apply. So these advancements belong to them, as well as to the teammates who consciously and unconsciously helped them.

This reminds us that we progress for ourselves and our practice, for nothing else. A personal path, even if accompanied.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #407 : La rencontre des autres académies

L'article explore l'importance et les bénéfices de visiter d'autres académies d'arts martiaux, comme le Jiujitsu et la Luta, au-delà de la compétition. Il souligne comment ces rencontres, malgré les différences de styles et d'enseignements, enrichissent la pratique et la compréhension de la discipline, favorisant un partage sincère de la passion entre pratiquants.

Tout le monde n’aime pas la compétition, qui est un moment sympa pour découvrir des façons de voir et d’appliquer le Jiujitsu et la Luta. De plus, le stress que cela peut engendrer fait que, jusqu’aux combats, la plupart restent dans leur tunnel de concentration.

Nous savons que notre communauté est vraiment chaleureuse, même si, comme toute famille, il y a parfois des tensions. Ces dernières ne touchent jamais les passionnés qui viennent en visite dans les autres académies. En déplacement ou pendant les vacances, prendre son gi ou son short et rashguard pour aller à la rencontre des autres styles et mentalités apporte à notre personne en plus de notre jeu.

Nous avons chacun un biais de point de départ, ce qui signifie que nous nous référons à la première chose que nous avons apprise sur un sujet. Aller chez les autres, c’est voir une autre façon d’apprécier la discipline, les approches d’enseignement ou les ambiances.

Les professeurs ont des attentes différentes des pratiquants, de leurs élèves, ce qui fait que ce qui semble essentiel dans une école ne l’est pas dans une autre. Le seul moment où tout le monde se ressemble, c’est les randoris. Bien qu’il y ait ceux qui sont sous les règles IBJJF et d’autres n’ont pas cette démarche, un combat reste un combat.

Certes, l’académie, comme des anticorps, va aller en force attaquer le virus que nous sommes en tant qu’intrus dans le système de vie du dojo. Et puis, qu’importe que l’on se soit fait rincer ou que nous ayons été intéressant pour les membres de ce microcosme, à la fin, les échanges, parfois cette invitation à repasser, nous indiquent que l’échange a atteint son but : partager sa passion comme un dialogue profond et sincère avec ceux qui, quelques heures avant, étaient juste des inconnus…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #407: Meeting Other Academies

Not everyone likes competition, which is a nice time to discover ways of seeing and applying Jiujitsu and Luta. Moreover, the stress it can generate means that, until the fights, most remain in their concentration tunnel.

We know that our community is truly warm, even if, like any family, there are sometimes tensions. These never affect enthusiasts who visit other academies. When traveling or during holidays, taking your gi or your shorts and rashguard to meet other styles and mentalities adds to our person in addition to our game.

We each have a starting point bias, which means we refer to the first thing we learned about a subject. Going to others’ places means seeing another way of appreciating the discipline, teaching approaches, or atmospheres.

Professors have different expectations of practitioners, of their students, which means that what seems essential in one school is not in another. The only time everyone is alike is during randoris. Although there are those who are under IBJJF rules and others do not have this approach, a fight remains a fight.

Certainly, the academy, like antibodies, will forcefully attack the virus that we are as intruders in the dojo’s way of life. And then, no matter if we got « rinsed » or if we were interesting to the members of this microcosm, in the end, the exchanges, sometimes this invitation to come back, indicate that the exchange has achieved its goal: to share one’s passion like a deep and sincere dialogue with those who, a few hours before, were just strangers…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #405 : Un art martial sans combat

Il y a une recherche chez certains de ne jamais faire de combats. Un peu comme si la seule chose à faire était de répéter la technique, à l’instar du fit boxing ou d’autres formes de body karaté. L’absence de combat existe aussi dans le Jiujitsu, notamment avec les Machado qui avaient développé une évolution martiale sans randoris.

Pour moi, c’est une énorme injonction contradictoire. Sachant que je limite les arts martiaux, dans un premier temps, à nous faire combattre, à nous opposer pugilistiquement parlant à un autre individu. Venir dans une salle de sport de combat pour faire du fitness me semble étrange.

On voit bien que les styles qui n’ont pas de randori ou de sparring sont factuellement moins efficaces et donc utiles que ceux qui habituent à l’opposition et à l’adaptation, en plus de la gestion des différents stress qui existent. Même les styles plus orientés self-défense, comme le Krav Maga, font des combats boxés et en opposition pour habituer leurs pratiquants.

Faire un système qui, à aucun moment, n’entraîne à l’opposition – une démarche où l’autre veut te broyer, pas sur une frappe ou un mouvement, mais sur des séries, sur un désir réel de toucher et de ne pas être touché, de t’arracher un bras ou de t’étrangler – apportera certes un bien-être physique, mais il ne faut pas considérer que c’est un sport martial.

Le combat est la base de nos disciplines. Plus on limite les impacts, les règles, plus on peut facilement s’illusionner sur l’efficience des techniques. Sans même parler de l’énorme fossé entre les salles et les compétitions où l’autre ne cherche que ton mal, avec certes un cadre sécurisé mais où les KO ou les blessures sont acceptés.

Sans combat, nous ne faisons que du fitness ou du HIIT ; c’est autre chose, mais pas un chemin pugilistique.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #405: A Martial Art Without Combat

Some people seek to never engage in combat. It’s as if the only thing to do is to repeat techniques, similar to fit boxing or other forms of body karate. The The absence of combat also exists in Jiujitsu, notably with the Machado family who had developed a martial evolution without randoris.

For me, this is a huge contradictory injunction. Knowing that I primarily define martial arts as making us fight, as opposing another individual in a pugilistic sense. Coming to a combat sports gym just for fitness seems strange to me.

It is clear that styles without randori or sparring are factually less effective and therefore less useful than those that accustom practitioners to opposition and adaptation, in addition to managing various existing stresses. Even more self-defense-oriented styles, like Krav Maga, incorporate boxing and opposition drills to prepare their practitioners.

Creating a system that at no point trains for opposition – an approach where the other person wants to crush you, not with a single strike or movement, but with sequences, with a real desire to hit and not be hit, to tear off an arm or choke you – will certainly provide physical well-being, but it should not be considered a martial sport.

Combat is the foundation of our disciplines. The more we limit impacts and rules, the more easily we can delude ourselves about the efficiency of techniques. Not to mention the huge gap between gyms and competitions where the opponent only seeks to harm you, albeit within a secure framework where KOs or injuries are accepted.

Without combat, we are only doing fitness or HIIT; it’s something else, but not a pugilistic path.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #383 : L’expérience en plus

Cet article explore l'importance de l'expérience dans les arts martiaux, en particulier en Jiu-Jitsu, en comparant les combattants de différents niveaux. Il souligne comment l'expérience acquise au travers des randoris et l'adaptation à sa propre morphologie peuvent compenser un entraînement moins long mais plus intensif.

Je pense que maintenant, en 4 ou 5 ans d’entraînement dans n’importe quelle discipline, nous pouvons avoir des combattants d’élite. Il y a de multiples facteurs comme la génétique, le cadre et la quantité d’entraînement. En Jiu-Jitsu, de nos jours, les ceintures bleues orientées compétition peuvent faire jeu égal avec des ceintures noires. On le voit avec ces jeunes bleues qui prennent des titres mondiaux à chaque grade, pour prendre celui en noire rapidement.

Ce qui fait la différence entre les pratiquants loisirs gradés et les ceintures noires, c’est souvent l’expérience acquise au travers des randoris, avec bien sûr une adaptation à leur propre morphologie et personnalité de leur système technique. Cette expérience est souvent ce qui fait qu’il va continuer des mouvements ou de mettre de l’opposition, dans des angles, même quand il est en train de se faire renverser ou passer la garde.

Il n’est pas dans cette idée, qui reste parfois encore très présente, de la technique parfaite qui devrait fonctionner, mais dans la prise en compte des temps, de l’intensité et des angles qu’il lui est encore possible de prendre pour ne pas se faire « avoir ».

Quand un moins gradé va accepter le cent kilos par fatigue et sous la pression, beaucoup de ceintures noires vont se battre pour maintenir un axe, une cale, une distance, afin que l’opposant ne puisse pas se retrouver en position complète de contrôle.

Il tendra à laisser dans une incertitude et une possibilité de se mouvoir ou de revenir comme c’est parfois le cas en sweep. Il se fait renverser et pourtant attaque une soumission ou immédiatement ramène son adversaire sur le dos.

Cette expérience ne vient que dans la répétition des combats, parce que tout le monde sait à quel point les techniques ne servent plus à grand chose face à un bloque en position forte de contrôle qui a décidé de ne plus bouger.

Cette différence d’expérience, pour boucler sur mon introduction, avec les nouvelles générations qui s’entraînent 2-3 fois par jour est rapidement compensée par les heures incessantes passées sur le tatami, bien plus que les loisirs qui pratiquent depuis parfois des décennies.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Passion Combat

Martial Reflections of an Hypnofighter #383: The Added Experience

I believe that now, with 4 or 5 years of training in any discipline, we can have elite fighters. There are multiple factors such as genetics, environment, and the amount of training. In Jiu-Jitsu, nowadays, competition-oriented blue belts can be on par with black belts. We see it with these young blue belts who take world titles at each grade, to take the black belt quickly.

What makes the difference between graded recreational practitioners and black belts is often the experience gained through randoris, with of course an adaptation to their own morphology and personality of their technical system. This experience is often what makes him continue movements or put up opposition, in angles, even when he is being overturned or passing the guard.

He is not in this idea, which sometimes remains very present, of the perfect technique that should work, but in taking into account the times, the intensity and the angles that he can still take to not get « had ».

When a lower grade will accept the hundred kilos out of fatigue and under pressure, many black belts will fight to maintain an axis, a wedge, a distance, so that the opponent cannot find himself in a complete control position.

He will tend to leave in an uncertainty and a possibility of moving or coming back as is sometimes the case in sweep. He is overturned and yet attacks a submission or immediately brings his opponent back on his back.

This experience only comes in the repetition of fights, because everyone knows how much the techniques are no longer of much use against a block in a strong control position who has decided not to move.

This difference in experience, to conclude my introduction, with the new generations who train 2-3 times a day is quickly compensated by the incessant hours spent on the mat, much more than the recreational who have been practicing for decades.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Passion Combat

Réflexions de Pank / Instantané #379 : L’Art de la Contingence : Naviguer les Imprévus de la Vie

L'auteur, fort de son expérience dans les arts martiaux, partage une réflexion sur l'importance de préparer des plans alternatifs face aux imprévus de la vie. Il compare la vie à un randori où les stratégies initiales sont souvent mises à mal. L'anticipation des difficultés permet de rester humble, d'éviter les ruminations négatives et de se concentrer sur la recherche de solutions pour surmonter les obstacles, voire retourner la situation à son avantage. L'obsession de la victoire à tout prix est critiquée au profit d'une approche plus flexible et adaptative.

Dans mon filtre du monde, la vie apparaît souvent comme une lutte constante. Chaque entreprise semble être un affrontement pour concrétiser mes désirs et atteindre les objectifs que je me suis fixés. Cependant, ma pratique quotidienne des combats physiques m’enseigne avec force que mes plans ne se déroulent que rarement comme prévu.

Car, à l’image d’un randori, la vie suit son cours sans se soucier de ma modeste personne. C’est comme élaborer une stratégie pour un match et réaliser dès les premières secondes qu’elle ne se déroulera probablement pas comme imaginé. De ce fait, je me prépare à ce que je ferai lorsque les choses tourneront mal, allant même jusqu’à accepter de cesser l’opposition pour simplement suivre l’impact ou la projection de la vie.

Je vais donc me diriger vers une situation non désirée, et il y a alors un laps de temps, celui où je lâche prise pour accompagner le mouvement, qui me laisse l’opportunité de réfléchir à mes actions une fois « touché », mais avant de subir un K.O. ou une immobilisation.

Cette anticipation des situations problématiques les plus courantes permet d’abord d’admettre une certaine humilité face à nos actions et d’éviter de sombrer dans des états négatifs et des ruminations liées à l’échec. L’objectif est de rester concentré sur l’essentiel pendant ce moment critique : trouver une solution pour se sortir de cette mauvaise posture, voire renverser la situation et reprendre l’avantage.

J’observe depuis des années que l’obsession de ne voir que la victoire peut engendrer une rigidité et une pression inutiles. Cet état d’esprit empêche de prendre du recul et de se distancer de la situation pour identifier les meilleures options à exploiter.

Certes, ces choix ne seront pas les plus confortables et demanderont souvent beaucoup d’énergie. Mais, à l’instar d’un combat, ils nous permettront de retrouver une position neutre et structurée pour continuer à progresser vers nos objectifs.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

The Art of Contingency: Navigating Life’s Unexpected Turns

In my perception of the world, life often appears as a constant struggle. Every endeavor seems like a confrontation to realize my desires and achieve the goals I have set for myself. However, my daily practice of physical combat strongly teaches me that my plans rarely unfold as expected.

Because, like in a randori, life follows its course without regard for my modest self. It’s like developing a strategy for a match and realizing in the first few seconds that it probably won’t go as planned on paper. Consequently, I prepare for what I will do when things go wrong, even accepting to cease opposition to simply follow the impact or projection of life.

I will therefore move towards an undesired situation, and there is then a lapse of time, the one where I let go to accompany the movement, which gives me the opportunity to think about my actions once « touched, » but before suffering a knockout or immobilization.

This anticipation of the most common problematic situations allows first to admit a certain humility in the face of our actions and to avoid falling into negative states and ruminations related to failure. The goal is to remain focused on what is most important during this critical moment: finding a solution to get out of this bad situation, or even reverse it and regain the lead.

I have observed for years that the obsession with seeing only victory can create rigidity and unnecessary pressure. This mindset prevents taking a step back and distancing oneself from the situation to identify the best options to exploit.

Certainly, these choices will not be the most comfortable and will often require a lot of energy. But, like in a fight, they will allow us to regain a neutral and structured position to continue progressing towards our objectives.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #363 : L’Exutoire Émotionnel sur le Tatami

L'auteur explore la dynamique émotionnelle qui peut émerger lors de la pratique martiale, en particulier dans les disciplines de grappling. Le randori est présenté comme un exutoire pour les tensions accumulées, où l'opposant devient involontairement le réceptacle de ces émotions. Malgré les frictions et l'intensité potentielle, ces confrontations permettent une expression sincère et un échange profond, allant au-delà des mots. L'intervention du professeur est nécessaire uniquement lorsque les limites du respect sont franchies. En fin de compte, les arts martiaux sont vus comme un moyen d'explorer et d'exprimer des aspects de soi souvent réprimés dans la vie quotidienne.

Il peut arriver que sur les tatamis, on retrouve une forme de compétition, qu’elle soit physique, psychique ou même émotionnelle. Chacun vient dans un dojo avec ses propres intentions, mais aussi avec ses journées de travail et sa vie au quotidien. Il s’avère que parfois, une tension se crée entre les pratiquants.

À ces moments-là, le randori peut être un moyen de lâcher un peu tout ce qu’on ressent, et paradoxalement, l’opposant va devenir le réceptacle de cette tension intérieure. Nous avons aussi notre ego, notre façon de percevoir l’entraînement qui va jouer, ainsi que parfois notre grade ou notre ancienneté.

Ce qui est bien dans le ju-jitsu et plus généralement dans les styles de grappling, c’est que si parfois l’autre, qui n’est qu’un réceptacle, nous fait vivre des tensions, des émotions et bien plus de frustrations acceptables que dans le quotidien, ce moment de combat est aussi un moment d’expression qui va permettre que la notion d’agacement, de colère et toute autre forme qui nous tendent puisse s’exprimer. À cet instant-là, notre partenaire devient un opposant qui ne nous met pas dans des conditions sereines et peut clairement réveiller en nous nos propres problématiques. Ce qui est génial, c’est que le combat va souvent être très dur, ira peut-être même jusqu’à des mauvaises intentions, mais à la fin de quelques minutes, et si possible s’il n’y a pas de temps limite, alors quand la décharge énergétique, qui à ce moment-là se veut émotionnelle, s’est invitée, et s’il n’y a pas forcément un énorme affect qui nie les deux partenaires, il y aura eu quand même un échange certainement plus profond que si le mot, la parole, avaient pu tenter d’exprimer une pensée, une tension.

Laisser les combats se faire, même avec intensité, dans nos styles où les percussions ne sont pas permises, nous laisse la possibilité de voir des pratiquants qui vivent autre chose qu’un simple moment d’opposition. Moment d’opposition certes, ça ne va pas être très technique, mais au moins il va y avoir une sincérité, et c’est aussi ce que l’on cherche dans l’expression martiale. Il pourra même y avoir quelques mots du plus frustré des deux, avec des recadrages autour du respect et des comportements à avoir, et c’est là, si réellement les choses se désagrègent, que le professeur peut intervenir, cassant ce qui était un point de vue plus profond en train de se passer, pour permettre un formalisme plus acceptable.

Les arts martiaux, comme les sports de combat et plus généralement le sport, sont plus que de simples activités pour se faire plaisir ; c’est aussi une façon d’aller un peu plus en soi et de s’autoriser à exprimer et faire vivre ce que le quotidien souvent empêche.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

http://www.passioncombat.net

Title: Martial Reflections of an Hypnofighter #363: Settling Scores

It can happen that on the tatami, we find a form of competition, whether physical, psychological, or even emotional. Everyone comes to a dojo with their own intentions, but also with their workdays and their daily lives. It turns out that sometimes, a tension arises between practitioners.

At these moments, randori can be a way to release a little of everything we feel, and paradoxically, the opponent will become the receptacle of this inner tension. We also have our ego, our way of perceiving training that will play a role, as well as sometimes our rank or seniority.

What is good in jiu-jitsu and more generally in grappling styles is that if sometimes the other person, who is only a receptacle, makes us experience tensions, emotions, and much more acceptable frustration than in everyday life, this moment of combat is also a moment of expression that will allow the notion of annoyance, anger, and any other form that strains us to be expressed. At that moment, our partner becomes an opponent who does not put us in serene conditions and can clearly awaken our own problems. What is great is that the fight will often be very hard, may even go as far as bad intentions, but at the end of a few minutes, and if possible if there is no time limit, then when the energy discharge, which at that moment is emotional, has manifested, and if there isn’t necessarily a huge affection that negates the two partners, there will still have been an exchange certainly deeper than if words could have tried to express a thought, a tension.

Letting fights happen, even with intensity, in our styles where strikes are not allowed, gives us the possibility to see practitioners who are experiencing something other than a simple moment of opposition. A moment of opposition, certainly, it won’t be very technical, but at least there will be sincerity, and that is also what we seek in martial expression. There may even be some words from the more frustrated of the two, with adjustments around respect and the behaviors to have, and it is there, if things really fall apart, that the teacher can intervene, breaking what was a deeper point of view that was happening, to allow for a more acceptable formalism.

Martial arts, like combat sports and sports in general, are more than just activities for pleasure; they are also a way to go a little deeper within oneself and to allow oneself to express and experience what daily life often prevents.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #362 : Les soumissions comme transitions

Cet article explore une perspective sur l'utilisation des soumissions dans les sports de grappling, en comparant les approches du Jiu-Jitsu Brésilien (BJJ) et de la Luta Livre. L'auteur suggère de dépasser la vision de la soumission comme finalité unique pour la considérer comme un outil de transition vers des positions avantageuses. Cette approche, influencée par l'agressivité de la Luta Livre due à l'absence de gi, encourage une exploration plus dynamique des opportunités de soumission et une fluidité accrue dans les transitions pendant l'entraînement (randori). L'article met également en lumière l'importance de la prise de risque offensive pour progresser et surmonter l'ego.

Dans ma pratique, je distingue la notion clé du JJB, qui pourrait être que la posture prévaut sur le reste, alors que pour la Luta Livre, je partage l’idée que l’action prévaut sur la posture. Pour un pratiquant de Jiu-Jitsu Brésilien classique, bien se positionner et sécuriser sa position mènera à la soumission. Pour un pratiquant de Luta Livre, se diriger vers une soumission pour adapter sa position une fois la prise établie est courant.

L’absence de gi y est pour beaucoup, ce qui rend les grapplers plus agressifs dans les combats que les pratiquants de Jiu-Jitsu Brésilien. Cette idée de se focaliser uniquement sur la soumission est un élément que je souhaite que mes élèves gradés développent.

Quand les positions de base sont maîtrisées et, plus important encore, les transitions entre les positions sont fluides, si nous sortons du contexte sportif et allons vers le sub only, l’objectif de clé ou d’étranglement comme élément clé du match plutôt que la posture entraîne une façon de combattre différente.

On retrouve cette idée, plus fréquente avant la professionnalisation du BJJ (c’est-à-dire la connaissance absolue des règles dans les moindres détails permettant de gagner un match), d’aller chercher la soumission de façon certes un peu brute. Seulement, une autre chose doit changer : la connaissance des pratiquants pour ne pas entrer dans les soumissions ou pour en sortir.

De ce fait, cette logique d’agression vers la soumission n’amène pas forcément la finalité que nous souhaitons, mais la technique pour terminer le combat devient un outil de transition vers d’autres postures ou techniques permettant de faire taper.

Ce qui modifie aussi la logique que nous pouvons mettre dans les randoris. Au lieu de sans cesse revenir en face à face après avoir fait taper, lâcher la soumission, laisser le partenaire revenir dans une position neutre ou forte, puis continuer, la recherche de soumission dans toutes les facettes du combat.

Dernière chose, plus on attaque, plus on s’expose aussi, et c’est aussi un excellent moyen de ne pas juste se défendre, mais de se mettre en danger et d’attaquer aussi pour passer sa technique, nous permettant de progresser sur notre ego et de taper plus régulièrement.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

http://www.passioncombat.net

Martial Reflections of a Hypnofighter #362: Submissions as Transitions

In my practice, I distinguish the key notion of BJJ, which could be that posture prevails over everything else, whereas for Luta Livre, I share the idea that action prevails over posture. For a classic Brazilian Jiu-Jitsu practitioner, positioning well and securing their position will lead to the submission. For a Luta Livre practitioner, moving towards a submission to adapt their position once the grip is established is common.

The absence of the gi plays a significant role in this, making grapplers more aggressive in fights than Brazilian Jiu-Jitsu practitioners. This idea of focusing solely on the submission is an element I want my graded students to develop.

When the basic positions are mastered and, more importantly, the transitions between positions are fluid, if we move out of the sporting context and into sub-only, the objective of a lock or choke as a key element of the match rather than posture leads to a different way of fighting.

We find this idea, more frequent before the professionalization of BJJ (that is, the absolute knowledge of the rules in every detail allowing one to win a match), of going for the submission in a somewhat brute-force manner. However, another thing needs to change: the practitioners’ knowledge of how not to enter submissions or how to escape them.

Consequently, this logic of aggression towards the submission does not necessarily lead to the desired outcome, but the technique to finish the fight becomes a tool for transitioning to other postures or techniques allowing one to tap out.

This also modifies the logic we can apply in randoris. Instead of constantly returning to face-to-face after a tap-out, release the submission, let the partner return to a neutral or strong position, and then continue, seeking the submission in all facets of the fight.

Lastly, the more we attack, the more we expose ourselves, and this is also an excellent way not just to defend but to put ourselves in danger and attack to pass our technique, allowing us to progress on our ego and tap out more regularly.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

http://www.passioncombat.net

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #348 : Plus de randori ou un meilleur randori

L'article remet en question l'approche traditionnelle du randori en BJJ et Luta, qui privilégie souvent la quantité à la qualité. L'auteur soutient que la simple répétition de combats sans analyse ni correction des erreurs peut conduire à l'automatisation de mauvais patterns. Il préconise un randori plus réfléchi, où les partenaires s'arrêtent pour analyser les phases de combat, favorisant ainsi une progression plus efficace.

On sait que dans le BJJ et la Luta, nous voulons passer du temps à faire des combats. Et ce qui est génial, c’est que nous pouvons en faire des centaines sans se blesser. Du moins, on les cumule et on a un peu l’idée que plus on combat, plus on deviendra performant, parce que nous pourrions le traduire comme une expérience sur le tatami.

Pourtant, si nous répétons encore et encore les mêmes patterns qui ne se corrigent pas, nous les intégrons, nous les automatisons. Il est assez rare de voir des randoris qui sont là pour permettre de réellement progresser, des combats où il faut s’arrêter dans certaines phases pour savoir pourquoi ça passe ou, au contraire, qu’est-ce qui fait que c’est complexe à mettre en place.

Penser à son jeu et reprendre pendant les combats les phases qui ne correspondent pas. Du coup, le partenaire doit aussi être dans cette envie d’analyser, de se stopper parfois quand il est dans une phase de domination. Le nombre de randoris a été tellement mis en avant, tout comme les drills à l’excès, et petit à petit, on se rend compte que ce n’est qu’un exercice qu’il faut mettre dans une dynamique plus complexe et surtout qui impose de rendre les randoris, comme ils étaient initialement, des exercices de combats et paradoxalement pas pleinement des combats.

La qualité de la démarche dans le combat, avec une réflexion, peut déranger une partie d’entre nous qui vont voir dans cette façon de faire une frustration de ne pas pouvoir terminer des combats et égotiquement se satisfaire de son effort.

Mais là encore, si le randori est un exercice, il reste la compétition pour être l’examen.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of an Hypnofighter #348: More Randori or Better Randori

We know that in BJJ and Luta, we want to spend time doing fights. And what’s great is that we can do hundreds of them without getting hurt. At least, we accumulate them and we have a bit of an idea that the more we fight, the more proficient we will become, because we could translate it as experience on the mat.

However, if we repeat the same patterns over and over again that don’t get corrected, we integrate them, we automate them. It is quite rare to see randoris that are there to allow real progress, fights where you have to stop in certain phases to know why it works or, on the contrary, what makes it complex to implement.

Thinking about your game and revisiting during fights the phases that don’t work. Consequently, the partner must also have this desire to analyze, to stop sometimes when they are in a phase of domination. The number of randoris has been so emphasized, just like excessive drills, and little by little, we realize that it is only an exercise that must be put into a more complex dynamic and above all that requires making randoris, as they were initially, combat exercises and paradoxically not fully fights.

The quality of the approach in combat, with reflection, may disturb some of us who will see in this way of doing things a frustration of not being able to finish fights and egotistically be satisfied with their effort.

But then again, if randori is an exercise, competition remains to be the exam.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank