Si nous voulons rester cohérents avec la dynamique proposée par les arts martiaux, nous devrions être prêts dans toutes les situations à combattre, ou au minimum à nous défendre.
Cependant, si vous pratiquez régulièrement, il y a de fortes chances que vous ayez souvent des petites blessures, voire des plus importantes, qui vous empêchent de réaliser certaines frappes ou certains angles dans vos entraînements et possiblement plus pendant les combats.
Nous le savons trop bien, le moment où parfois nous serons confrontés à la violence, pas toujours prévisible, et il n’y a pas d’échauffement, de baume du tigre ni de straps possibles à ces moments-là.
Vous êtes-vous déjà demandé combien de fois, sur une saison complète, après un entraînement trop difficile ou simplement à cause d’une blessure qui dure, combien de jours dans l’année, factuellement, à un moment T, vous ne seriez pas capable physiquement de vous défendre?
Même face à des néophytes qui ont automatiquement l’avantage par la surprise de l’agression, si nous n’avons pas les bons appuis, si des douleurs sont trop intenses pour être atténuées par l’adrénaline, alors nous nous retrouvons dans la même situation que des personnes qui ne sont jamais entrées dans une salle de combat.
Je repensais à la boxe française mais aussi aux styles japonais plus bujutsu dans lesquels le combat était léger, voire proscrit. Quand on sait que nous devons aller faire une marche militaire ou que nous allons peut-être sur un terrain d’opposition, où nous allons peut-être devoir utiliser notre plein potentiel physique, il n’y a pas de sens à faire des randoris à n’en plus finir, si cela nous expose à la blessure.
Aujourd’hui, je pense que beaucoup de pratiquants de boxe et de lutte aiment justement ces affrontements, ces combats, mais nous nous le permettons parce que normalement, nous vivons dans une ère pacifiée et si nous nous faisons mal, nous pouvons nous arrêter pendant un moment pour récupérer, ce qui n’est pas le cas pour ceux qui utilisent leur corps au quotidien.
De plus, l’agresseur cherchera toujours une proie qu’il peut dominer, ce qui fait que boiter ou autre sont des éléments qui peuvent lui donner un déclencheur pour aller au contact…
— Martial Reflections of a Hypnofighter #235: Injuries for a Martial Practitioner
If we want to stay consistent with the dynamics proposed by martial arts, we should be ready in all situations to fight, or at least be able to defend ourselves.
However, if you practice regularly, there’s a good chance you’ll often have minor injuries, or even more significant ones, that prevent you from performing certain strikes or angles in your training and possibly more during fights.
We know all too well that sometimes we will be confronted with unpredictable violence, and there’s no warm-up, tiger balm, or straps possible at those moments.
Have you ever wondered how many times over a complete season, after an overly difficult training session or simply due to a lingering injury, how many days in a year, at any given moment, you would not be physically capable of defending yourself?
Even against novices who automatically have the advantage due to the surprise of the attack, if we don’t have the right stances, if the pain is too intense for the adrenaline to override, then we find ourselves in the same situation as people who have never set foot in a combat gym.
I was thinking back to French boxing and also the more bujutsu Japanese styles where combat was light or even forbidden. When we know we have to go on a military march or that we may be heading into an opposition terrain, where we might need to use our full physical potential, it doesn’t make sense to do endless randoris if it exposes us to injury.
Today, I think many practitioners of boxing and wrestling enjoy these confrontations, these fights, but we allow ourselves this because normally, we live in a pacified era and if we get hurt, we can stop for a while to recover, which is not the case for those who use their bodies daily.
Moreover, the aggressor will always look for a prey he can dominate, which means limping or other signs of weakness can trigger him to make contact…
Il est courant d’entendre des personnes nous dire qu’il faut faire attention à ce que nous prononçons. Pour ceux qui écoutent les podcasts sur la Méthode Silva, c’est le premier exercice de ce système : faites attention à ce que vous exprimez en vous-mêmes. Cela peut paraître anodin, mais en réfléchissant aux Big Five, vous vous souvenez certainement du trait de névrosisme.
Il y a donc beaucoup de personnes qui ruminent et se créent du stress. C’est là que ceux qui veulent “changer” (repositionner leurs schémas intérieurs) devraient, avant de parler de grandes choses, se pencher sur cette petite chose.
Faire tester, observer cette approche à de nombreuses personnes depuis des années, voire des décennies, ne donne pas des retours particulièrement positifs. Pourquoi ? On pourrait se dire, je fais attention à ce que je me dis, je n’utilise pas de mots négatifs et le tour est joué. Mais vous oubliez naïvement que vous êtes un être de schémas et qu’à la moindre “faute” d’inattention, vous reviendrez à un dialogue interne classique, donc possiblement négatif.
Beaucoup ne parviennent pas à maintenir l’EFFORT sur la durée. Je reviens sur cette notion : sans effort, les habitudes reprennent le dessus et pire encore, même quand cela semble plus simple, il suffit de quelques manquements de notre part pour que nos vieilles habitudes reprennent place. Nous avons des millions de retours sur des addictions comme l’alcool où la moindre faiblesse, un abandon de cet effort, remet tout en place comme si les années de sobriété n’étaient qu’un vague souvenir.
Nous sommes de culture française, nous ne sommes pas des Américains enthousiastes (Amazing) qui développent une sémantique et même une prosodie excessivement positive. Nous sommes des râleurs dans un environnement de râleurs, ce qui signifie que nous allons avoir un monde médiatique, social et professionnel qui va sans cesse nous ramener à la facilité du discours négatif.
Modifier son dialogue interne est une mission possible mais particulièrement difficile et, comme pour la majeure partie de vos objectifs ou mise en place de processus, cela va vous demander un effort constant. De plus, ce n’est qu’une étape dans le travail que nous mettons en place pour nous-mêmes. Il ne faut pas attendre des sensations et des feedbacks particulièrement intenses ; il y aura donc cette sensation de faire cela pour rien… ce qui est déjà un dialogue intérieur négatif.
Reflections by Pank / Snapshot #247: The Inner Dialogue, a First Mission
It is common to hear people say that we must be careful with what we pronounce. For those who listen to podcasts about the Silva Method, this is the first exercise of this system: pay attention to what you express within yourself. It may seem trivial, but when considering the Big Five, you surely remember the trait of neuroticism.
There are many people who ruminate and create stress for themselves. This is where those who want to “change” (reposition their internal patterns) should, before talking about big things, focus on this small thing.
Testing, observing, and proposing this approach to many people for years, even decades, is not an easy mission. Why? One might think, I pay attention to what I say to myself, I don’t use negative words, and that’s it. But you naively forget that you are a creature of patterns, and at the slightest “fault” of inattention, you will revert to a classic, possibly negative, internal dialogue.
Many people fail to maintain the EFFORT over time. I return to this notion: without effort, habits take over, and worse, even when it seems easier, a few lapses on our part can bring our old habits back as if years of sobriety were just a vague memory.
We are of French culture, we are not the enthusiastic Americans who develop an excessively positive semantics and prosody. We are complainers in an environment of complainers, which means that we will have a media, social, and professional world that constantly brings us back to the ease of negative discourse.
Modifying your internal dialogue is a possible but particularly difficult mission and, like most of your goals or processes, it will require a constant effort. Moreover, this is only one step in the work we set up for ourselves. Do not expect particularly intense sensations and feedback; there will be a feeling of doing this for nothing… which is already a negative internal dialogue.
Comme vous le savez et comme je vous le partageais ce matin dans la capsule, nous avons tendance à mettre la sécurité au centre de nos vies. Si Maslow place en premier nos besoins physiologiques, la strate suivante est le besoin de sécurité.
Comme nous l’avons observé pendant les élections, ce sujet est récurrent depuis, je pense, le début de nos vies en société. Nous avons besoin de nous sentir en sécurité vis-à-vis de la nature et des phénomènes incontrôlables, mais également vis-à-vis des autres.
Les hommes peuvent être des loups pour les hommes, notre instinct de domination et de prise de pouvoir entraîne des comportements qui amènent à des violences diverses, morales ou physiques. Nous sommes parfois dans l’incapacité de nous protéger des autres, d’un monde ou d’un système.
Les politiques savent jouer avec la suggestion et l’imagination pour faire d’un cas une généralité, faire d’événements le quotidien de tous les instants des citoyens, ce qui construit des comportements inadaptés avec des discours ou des actions de sécurisation dans des lieux où il n’y en a pas besoin.
Avec les JO 2024, nous nous retrouvons dans une ville, Paris, qui est remplie d’agents des forces de l’ordre. Je pense que depuis la Seconde Guerre mondiale, nous n’avons pas déployé autant de policiers/militaires dans la capitale. La conséquence extrêmement positive est que les citoyens et les visiteurs se sentent sereins et en sécurité.
Quand on a l’habitude d’entendre “la police n’est jamais là quand on a besoin d’eux”, en cette période olympique cela n’est pas le cas et ils ne cessent de surveiller ou d’intervenir. Comme il y a un risque de sanction, il y a moins de problèmes, d’incivilités ou d’agressions. On pourrait se dire, comme beaucoup le pensent, qu’il suffit de déployer les forces de sécurité partout et nous serons en paix.
Sauf que, pour aller dans de nombreux espaces, il y a des points de vérification, il faut avoir des documents administratifs et, si tel n’est pas le cas, il est impossible de se rendre là où nous devons aller. Il y a donc une limite des libertés de déplacement, et même des comportements peuvent être sanctionnés. Cette acceptation d’être traqué, vérifié et orienté est une version très légère et acceptable de ce que certains pays plus totalitaires mettent en place, et cela peut amener à la diminution de sa liberté de pensée, de réaction ou de manifestation en sécurité. Paradoxe donc de la sécurité qui peut à tout moment devenir insécurisante.
Merci aux forces de l’ordre et attention à ceux qui leur donnent leurs directives, un débordement sécuritaire pour le “bien de tous” arrive facilement, les JO en sont la preuve avec notre docile acceptation.
Reflections of Pank / Snapshot #246: Security Can Make Us Accept a Lack of Freedom
As you know, and as I shared with you this morning in the capsule, we tend to put security at the center of our lives. If Maslow places our physiological needs first, the next layer is the need for security.
As we observed during the elections, this topic has been recurring since, I think, the beginning of our lives in society. We need to feel safe from nature and uncontrollable phenomena, but also from each other.
Humans can be wolves to other humans; our instinct for domination and the pursuit of power lead to behaviors that result in various forms of violence, both moral and physical. Sometimes we are unable to protect ourselves from others, from a world or a system.
Politicians know how to play with suggestion and imagination to make a single case seem like a general issue, turning events into the everyday reality of citizens. This builds maladaptive behaviors with speeches or security measures in places where they are not needed.
With the 2024 Olympics, we find ourselves in a city, Paris, filled with law enforcement agents. I think that since World War II, we have not deployed so many police/military in the capital. The extremely positive consequence is that citizens and visitors feel calm and secure.
When we are used to hearing « the police are never there when you need them, » this Olympic period proves the opposite, as they constantly monitor and intervene. Since there is a risk of sanctions, there are fewer problems, incivilities, or assaults. One might think, as many do, that simply deploying security forces everywhere would bring peace.
However, to enter many spaces, there are checkpoints, administrative documents are required, and without them, it is impossible to go where we need to. There is thus a limit to freedom of movement, and even behaviors can be sanctioned. This acceptance of being tracked, checked, and directed is a very light and acceptable version of what some more totalitarian countries implement, which can lead to a reduction in freedom of thought, reaction, or protest safely. A paradox of security that can at any moment become insecurity.
Thanks to the law enforcement forces, but beware of those who give them directives, a security overflow for the « good of all » can easily happen; the Olympics are proof with our docile acceptance.
Vous avez certainement déjà entendu parler des Big Five pour comprendre les personnalités. J’aime les systèmes qui tentent de mettre en place une cartographie des personnalités et celui qui est aujourd’hui le plus “scientifiquement” approuvé est celui qui étudie ces 5 traits de personnalité.
Dans le quotidien, c’est une grille de lecture possible lorsque nous rencontrons quelqu’un. Connaître son ouverture, sa Conscienciosité, son extraversion, son agréabilité et son névrosisme peut rapidement nous permettre de mettre en place, dans le cadre de l’accompagnement, des orientations solutionnistes.
Nous pouvons jauger chaque trait sur trois niveaux : bas, moyen et haut, pour voir les priorités à prendre en compte par rapport à la problématique apportée en session.
Pour une démarche plus analytique, il est nécessaire de faire des associations entre les traits pour mieux comprendre ce qui pose problème et ouvrir la conscience des consultants sur certains patterns.
Savoir qu’une personne est assez ouverte aux expériences mais qu’elle développe facilement des phases de stress nous ramène assez facilement à l’histoire et aux valeurs/croyances qui ont pu s’insérer dans le subconscient. Les suggestions doivent être retravaillées afin de créer plus de confiance et de sérénité dans ce qui apporte un plus dans sa vie.
Il est utile de pouvoir cadrer les traits de personnalité en fonction des circonstances. Par exemple, il se peut qu’il y ait un trait d’agréabilité dans les facettes personnelles mais une difficulté de cette dernière dans le cadre professionnel. Comme avec les autres typages, il est important de se poser des questions vis-à-vis de l’ici et maintenant, ainsi que vis-à-vis des situations exprimées par nos interlocuteurs.
La capacité à rester flexible et compréhensif vis-à-vis de la personne en face de nous est plus simple quand on sait que nous avons des traits de caractère universels plus ou moins développés, et que nous devons prendre en compte ces variables dans nos relations professionnelles et personnelles avec autrui.
Reflections of Pank / Snapshot #245: The Big Five in Support
You have certainly heard of the Big Five to understand personalities. I love systems that attempt to create a map of personalities, and the one that is today the most “scientifically” approved is the one that studies these 5 personality traits.
In daily life, it’s a useful framework when we meet someone. Knowing their openness, conscientiousness, extraversion, agreeableness, and neuroticism can quickly help us to set up solution-oriented directions in the context of support.
We can assess each trait on three levels: low, medium, and high, to see the priorities to consider in relation to the issue brought up in the session.
For a more analytical approach, it is necessary to make associations between the traits to better understand what is causing problems and to open the clients’ awareness of certain patterns.
Knowing that a person is quite open to experiences but easily develops phases of stress leads us quite easily to their history and the values/beliefs that may have been ingrained in their subconscious. Suggestions need to be reworked to create more confidence and serenity in what brings more to their life.
It is useful to frame personality traits according to circumstances. For example, there may be a trait of agreeableness in personal facets but a difficulty with this trait in a professional context. As with other typologies, it is important to ask questions regarding the here and now, as well as the situations expressed by our interlocutors.
The ability to remain flexible and understanding towards the person in front of us is simpler when we know that we all have universal personality traits that are more or less developed, and that we need to take these variables into account in our professional and personal relationships with others.
Si nous sommes multidimensionnels, nous pouvons garder cette notion de centre : physique, mental ou émotionnel. En tant qu’utilisateurs de ces trois aspects de nous-mêmes, nous négligeons souvent le corps, que ce soit en auto-hypnose ou dans le quotidien. Nous y revenons seulement lorsqu’il souffre ou que nous l’exploitons dans une activité.
Le travail sur une transe corporelle peut se faire naturellement pendant un massage ou dans des pratiques associées au toucher. Il peut également se faire au travers de nos transes développées en auto-hypnose. Cependant, contrairement aux aspects dissociatifs que nous pouvons facilement percevoir en travaillant sur les émotions ou la pensée, le corps, en dehors de la gestion de la douleur, nous demande de rester très associés.
Une autre habitude que nous avons, techniquement et sémantiquement, est d’utiliser et de chercher le relâchement, la relaxation. Si cela est effectivement corporel, c’est aussi une façon de diminuer le nombre d’informations que peut nous fournir le corps. En nous relâchant complètement, nous neutralisons les informations possibles et passons à côté d’un travail particulier de l’auto-hypnose.
Le problème qui émerge lorsque nous travaillons dans une transe associée à l’écoute et au dialogue, c’est que nous ne sommes pas réellement dans une dynamique agréable. En général, lorsque nous sommes dans cet échange avec le corps et que nous nous mettons en posture d’auditeur dans un premier temps, nous pouvons ressentir des choses que nous mettons souvent de côté.
Nous pouvons nous retrouver dans des transes assez actives, avec beaucoup de mouvement et d’expression primitive. Là encore, nous pouvons choisir de rester dans cette expérience parfois étonnante ou de continuer le dialogue, comme dans une thérapie des parties ou une transe somnambulique.
L’information sera une tension, une gêne, un mouvement et une multitude de façons de faire. Il faudra apprendre à traduire et aussi à suggérer des réponses, des orientations, pour qu’il y ait possiblement un mieux, une libération, souvent de tensions ou d’éléments accumulés dans notre corps. Contrairement aux émotions ou au mental, il y a souvent moins d’images ou de mots comme base de communication, mais ce corps, dans une transe orientée sur l’échange, peut enfin s’exprimer.
https://www.pank.one/blog __ Reflections by Pank / Snapshot #244: Listening to Your Body in Self-Hypnosis
If we are multidimensional, we can maintain this notion of center: physical, mental, or emotional. As users of these three aspects of ourselves, we often neglect the body, whether in self-hypnosis or in daily life. We return to it only when it is suffering or when we are exploiting it in an activity.
Working on a bodily trance can happen naturally during a massage or in practices associated with touch. It can also occur through our trances developed in self-hypnosis. However, unlike the dissociative aspects we can easily perceive when working on emotions or thoughts, the body, outside of pain management, requires us to remain very associated.
Another technical and semantic habit we have is to use and seek relaxation. While this is indeed physical, it is also a way to reduce the amount of information the body can provide. By completely relaxing, we neutralize potential information and miss out on a specific aspect of self-hypnosis work.
The problem that emerges when working in a trance associated with listening and dialogue is that it is not necessarily a pleasant dynamic. Generally, when we are in this exchange with the body and initially position ourselves as a listener, we may feel things that we often set aside.
We can find ourselves in quite active trances, with a lot of movement and primitive expression. Again, we can choose to stay in this sometimes surprising experience or continue the dialogue, as in a parts therapy or a somnambulistic trance.
The information will be a tension, a discomfort, a movement, and a multitude of ways of being. We must learn to interpret and also to suggest responses, directions, for there to possibly be improvement, a release, often of tensions or elements accumulated in our body. Unlike emotions or the mind, there are often fewer images or words as a basis for communication, but this body, in a trance oriented towards exchange, can finally « speak. »
Je pense que quand on vous parle de la cérémonie d’ouverture des JO, vous vous dites que c’est mal barré. Depuis quelques semaines, entre les galères de sécurité, les danses complètement hors sol et surtout la comparaison que nous faisons avec les cérémonies des Chinois, Anglais ou Japonais, on a l’impression de ne pas être prêts à la comparaison.
Vous remarquez comment l’image de l’ouverture des JO de Pékin revient facilement dans les médias, avec ces images et scènes grandiloquentes de milliers de percussionnistes et danseurs qui offrent un spectacle synchronisé à la perfection. L’idée qui vous en reste, c’est que “les Chinois, eux, c’est du sérieux”.
Cette “simple” ouverture des jeux reste gravée dans les archives mais donne aussi une image du pays qui accueille et de sa population. Nous avons acquis l’idée que le peuple chinois, c’est carré, c’est précis, etc. Ça nous fait oublier les réalités du pays, où une grande partie de leurs villes s’affaissent à cause de la surexploitation des terres, que des ponts cèdent régulièrement et que tout n’est pas si carré.
Ce soir, c’est à la France de montrer ce qu’elle peut faire. Depuis quelques décennies, elle a perdu de sa superbe pour de nombreux étrangers, même si un autre soft power comme Netflix a redonné une image assez positive de Paris dans « Emily in Paris ».
Dans cette cérémonie, il y a les Jeux mais surtout le pays, surtout dans une ville que l’on vend comme l’une des plus belles du monde. Si le spectacle ne bluffe pas, un peu à la française donc souvent artiste décalé, et que le monde ne retrouve pas une idée voire un idéal de la culture française, nous risquons encore de descendre dans l’inconscient des populations du monde entier.
Il y a gros à jouer et c’est certain que les politiques le prennent en compte. Je pense même que le président, qui a été désavoué avec les différentes élections du mois passé, attend le retour de cet événement pour savoir s’il peut encore (et surtout la France) briller dans ce qui fait sa grandeur : l’art, l’esthétisme, le luxe.
Sur ces quelques heures, nous allons assister à une publicité de la Nation France, une suggestion que nous allons envoyer au monde. Pour certains, ce sera la réactivation d’un ancrage positif mais il se peut aussi que cela puisse aussi impacter l’image, la confiance et, par extension, les investissements à venir si tout ne se passe pas comme prévu.
Un show est un soft power, un monde d’influence, d’illusion et de paraître qui va bien au-delà de la présentation des JO Paris 2024.
__ Reflections of Pank / Snapshot #242: The Opening Ceremony, a Soft Power
I think that when people talk to you about the opening ceremony of the Olympics, you might think it’s a lost cause. Over the past few weeks, between security issues, completely out-of-touch dances, and especially the comparisons we make with the ceremonies of the Chinese, British, or Japanese, it feels like we are not ready to compete.
You notice how the image of the Beijing Olympics opening ceremony easily resurfaces in the media, with its grandiose scenes of thousands of percussionists and dancers putting on a perfectly synchronized show. The takeaway is that « the Chinese are serious about this. »
This « simple » opening of the games remains etched in the archives but also projects an image of the host country and its people. We have come to think that the Chinese people are precise and meticulous. It makes us forget the realities of the country, where a large part of their cities are sinking due to overexploitation of the land, bridges collapse regularly, and not everything is as orderly as it seems.
Tonight, it is France’s turn to show what it can do. Over the past few decades, France has lost much of its allure for many foreigners, even though another form of soft power, like Netflix, has revived a fairly positive image of Paris in « Emily in Paris. »
In this ceremony, it is not just about the Games but also about the country, especially in a city touted as one of the most beautiful in the world. If the show does not impress, in a typically French way with often quirky artistry, and the world does not see an idea or ideal of French culture, we risk further descending in the subconscious of global populations.
There is a lot at stake, and it is certain that the politicians are aware of it. I even think that the president, who was disavowed in the recent elections last month, is awaiting the outcome of this event to see if he (and especially France) can still shine in what defines its greatness: art, aesthetics, and luxury.
During these few hours, we will witness an advertisement for the Nation France, a suggestion that we will send to the world. For some, it will be the reactivation of a positive anchoring, but it could also impact the image, confidence, and by extension, future investments if everything does not go as planned.
A show is a soft power, a world of influence, illusion, and appearance that goes far beyond the presentation of the Paris 2024 Olympics.
Je vous proposais hier un MP3 pour développer l’impact de votre NON dans votre dialogue intérieur. En cabinet, il y a fréquemment des demandes ou des indices sur la difficulté de dire non aux autres et, plus généralement, d’imposer ses limites sans céder aux diverses pressions. Rappelons que nous sommes des êtres sociaux et qu’un refus peut potentiellement entraîner un rejet, ce pour quoi nous ne sommes pas particulièrement bien programmés. La raison est simple : primitivement, nous souhaitions éviter de nous retrouver isolés.
Réussir à dire non aux autres peut parfois être difficile, surtout quand les personnes en face de nous sont des stratèges de la communication ou des figures d’autorité, voire simplement à cause de la pression sociale. Une chose à laquelle nous ne pensons pas souvent est que, souvent, nous ne réussissons pas à maintenir notre NON envers nous-mêmes.
Nous le voyons avec nos diverses addictions, qu’elles soient alimentaires, numériques, ou liées à la stimulation. Nous pouvons décider quelque chose et, deux heures plus tard, faire l’inverse de notre intention. Je ne parle même pas des influences extérieures : simplement nous-mêmes, nous mettons en place des compromis, voire nous entrons dans des transes fermées qui nous coupent de nos propres auto-suggestions constructives, nous laissant dans un automatisme que nous observons mais sur lequel nous n’avons pas de prise.
Renforcer notre capacité à avoir un NON absolu pour soi-même, sans négociation ni stratégie d’évitement, mais un véritable ancrage qui fait cesser toute activité pouvant nous faire céder. Cesser notre lutte contre les principes d’autorité que nous avons pu internaliser et offrir la possibilité de comprendre que si nous sommes intransigeants et inquisiteurs avec nous-mêmes, ce n’est pas pour nous faire du mal, mais au contraire, pour notre bien.
Comme pendant notre éducation, cela peut prendre un certain temps avant que cela soit effectif. Néanmoins, puisque nous sommes en contact permanent avec nous-mêmes, observant le nombre de fois où nous exprimons un refus dans le monde du travail, de la famille ou plus généralement dans la société, cela peut être un excellent élément pour comprendre l’état que nous vivons quand notre NON est véritablement un NON.
Si vous parvenez à développer, dans les jours ou semaines à venir, un NON qui permet de mettre fin automatiquement à des automatismes physiques, psychiques ou émotionnels, imaginez ce que cela pourrait vous apporter d’incroyablement constructif pour votre vie.
Yesterday, I shared an MP3 about the impact of your NO in your inner dialogue. In counseling sessions, there are frequently requests or indications about the difficulty of saying no to others and, more generally, of setting boundaries without yielding to various pressures. Let’s remember that we are social beings and that a refusal can potentially lead to rejection, which we are not particularly well programmed to handle. The reason is simple: primitively, we wanted to avoid finding ourselves isolated.
Saying no to others can sometimes be difficult, especially when the people in front of us are communication strategists or authority figures, or simply due to social pressure. One thing we don’t often consider is that we often fail to maintain our NO with ourselves.
We see this with our various addictions, whether they are related to food, digital consumption, or stimulation. We may decide something and, two hours later, do the opposite of our intention. I’m not even talking about external influences; just with ourselves, we make compromises, or we enter closed trances that cut us off from our own constructive self-suggestions, leaving us in an automatic mode that we observe but have no control over.
Strengthening our ability to have an absolute NO for ourselves, without negotiation or avoidance strategies, but a true grounding that stops any activity that might make us give in. Ending our struggle against the internalized principles of authority and offering the possibility to understand that if we are also intransigent and inquisitive with ourselves, it is not to harm us but, on the contrary, to help us.
Just like during our education, it may take some time for this to become effective. Nevertheless, since we are constantly in contact with ourselves, observing the number of times we express a refusal in the workplace, in the family, or more generally in society, this can be an excellent element to understand the state we experience when our NO is truly NO.
If you manage to develop in the coming days or weeks a NO that automatically ends physical, psychic, or emotional automatisms, imagine what incredibly constructive things it could bring to your life.
Je suis un réac. Sans aimer particulièrement le passé, je suis assez misanthrope et je considère qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais, juste des vainqueurs et des vaincus. La vie est pour moi un affrontement constant et je ne crois pas qu’elle soit égale ou équitable. Tout comme chez les combattants, il y a des athlétiques, des faibles, des forts, des solides, des fragiles. Oui, le monde est dès le départ injuste. Je ne prône pas la violence, mais je suis violent et je comprends les actes de ce type.
On peut facilement me coller tous les stéréotype parce qu’on ne discute pas avec un violent, un extrémiste, ou tout ce que vous pouvez nommer en -phobe. Et dans ces progressistes, tout en respectant leur combat, je vois aussi un extrémisme venir distiller leurs luttes, comme dans toutes les sciences sociales, dans les psychothérapies.
C’est une bonne chose, on peut y réfléchir, si cela n’est pas une injonction. Le problème avec ces progrextrémistes, c’est que ce sont des militants qui politisent (parce que leur crédo est que tout est politique). Ce que, au départ, je nommais de façon péjorative woke, je préfère maintenant cataloguer comme progrextrémistes. S’éveiller à des considérations sociales et des injustices, c’est bien, mais imposer cela dans tous les compartiments de la vie devient un dogme avec ses dangers.
On peut dire que je réagis à travers mes privilèges, et je ne le nie pas. Soyons logiques, si j’ai un atout, je ne veux pas le perdre. Cela fait de moi un odieux personnage, voulant maintenir une possession. Mais alors, pourquoi les féministes veulent-elles encore des droits acquis, si tout devient un privilège par rapport à autrui (les femmes des autres pays) ou temporel (les femmes du passé) ? C’est normal que nous souhaitions nous battre pour ce que nous possédons.
Je sais que ce n’est pas très communiste et c’est justement là où je veux en venir. Si les Color Studies et autres projets d’émancipation nés aux USA viennent chez nous, et que certains se sentent menacés par ce progressisme, c’est que cela rappelle quelque chose que les États-Unis n’abordent pas de la même façon que l’Europe et la France en particulier, vu qu’ils étaient à la chasse aux sorcières pendant le maccarthysme. La révolution culturelle de notre cher Mao (66-76) a influencé nombre de nos intellectuels de cette période, ce qui a été moins le cas aux US. Les illusions de cette révolution et le livre rouge ont impacté notre pays qui, après l’URSS, était la première nation européenne “communiste”. Nous savons que cette période de “déconstruction” politique a persécuté voire tué des millions de Chinois.
Quand aujourd’hui, dans les cabinets d’accompagnement psychologique, nous entendons des praticiens clamer leurs points de vue idéologiques ou politiques et critiquer leurs confrères en les exhortant à faire de même sous peine d’être traités de nazis ou autre -phobe, ça ne vous rappelle pas les sessions d’autocritique maoïstes ou stalinistes ?
Rappelez-vous que la rééducation maoïste et plus généralement marxiste a été faite d’humiliations, au plus “cool”, vers des tortures et des meurtres. Les dénonciations publiques sur les groupes d’hypnose, les réseaux sociaux en général, ne vous rappellent-elles pas les gardes rouges qui pouvaient aller jusqu’à dénoncer leurs père et mère comme leurs enseignants, pour la bien-pensance idéologique ?
Le problème avec notre copier-coller des USA avec quelques années de retard, c’est que nous reprenons des thèmes qui doivent être traités autrement en fonction de notre histoire. S’il y a bien du racisme ou plus précisément de la xénophobie en France envers les Afros, Arabes, Asiatiques ou Juifs, nous n’avons pas à la traiter de la même façon que les Américains, parce que nos histoires n’apportent pas les mêmes dynamiques.
Si nous ne voyons pas dans le progrextrémisme une forme de maoïsme qui, comme les extrêmes droites, a tué des millions de personnes, nous passons à côté d’éléments historiques à prendre en compte. Comme cette tendance met en valeur les communautés plutôt que le commun, il va y avoir des luttes qui vont durer et coûter cher dans les camps aux opinions tranchées.
C’est une bonne occasion pour nous praticiens de travailler sur nous-mêmes, aller voir nos ombres et notre extrémisme, pour savoir ce que nous allons en faire et voir si nous sommes aptes à voir des nuances, au-delà des émotions générées, un peu comme ce que nous demandons à nos propres consultants en cabinet.
Pank __ Reflections of Pank-Instantané #238: When Progressivism Invades the World of Therapy
I am a reactionary. Without particularly liking the past, I am quite misanthropic and I believe there is no good or bad, just winners and losers. Life is, to me, a constant struggle and I do not believe it is equal or fair. Just like among fighters, there are the athletic, the weak, the strong, the sturdy, and the fragile. Yes, the world is inherently unjust. I do not advocate violence, but I am violent and I understand acts of this nature.
One can easily pin all the stereotypes on me because you don’t argue with a violent person, an extremist, or anyone you can label with a -phobe. And among these progressives, while respecting their fight, I also see an extremism infiltrating their causes, as in all social sciences, into psychotherapies.
It’s a good thing, one can reflect on it, if it’s not an injunction. The problem with these progrextremists is that they are activists who politicize (because their creed is that everything is political). What I initially called woke, in a pejorative way, I now prefer to label as progrextremists. Awakening to social issues and injustices is good, but imposing this in all aspects of life becomes a dogma with its dangers.
One might say that I react through my privileges, and I do not deny it. Let’s be logical, if I have an advantage, I don’t want to lose it. This makes me an odious character, wanting to maintain a possession. But then, why do feminists still want acquired rights if everything becomes a privilege relative to others (women from other countries) or temporal (women from the past)? It’s normal that we want to fight for what we possess.
I know this isn’t very communist and that’s precisely my point. If Color Studies and other emancipation projects born in the USA come to us, and some feel threatened by this progressivism, it’s because it recalls something that the United States does not approach in the same way as Europe and France in particular, since they were witch-hunting during McCarthyism. The cultural revolution of our dear Mao (1966-76) influenced many of our intellectuals of that period, which was less the case in the US. The illusions of this revolution and the little red book impacted our country which, after the USSR, was the first “communist” European nation. We know that this period of political “deconstruction” persecuted and even killed millions of Chinese.
When today, in psychological support offices, we hear practitioners proclaiming their ideological or political views and criticizing their colleagues by urging them to do the same under penalty of being labeled Nazis or other -phobes, doesn’t it remind you of Maoist or Stalinist self-criticism sessions?
Remember that Maoist and more generally Marxist reeducation involved humiliations, at best, and torture and murders at worst. Public denunciations on hypnosis groups, social networks in general, don’t they remind you of the Red Guards who could go as far as denouncing their parents or teachers for ideological compliance?
The problem with our delayed copy-paste from the USA is that we take up themes that must be addressed differently based on our history. While there is indeed racism or more precisely xenophobia in France towards Africans, Arabs, Asians, or Jews, we do not have to address it the same way as the Americans, because our histories do not bring the same dynamics.
If we do not see in progrextremism a form of Maoism which, like extreme right-wing movements, has killed millions of people, we overlook historical elements that need consideration. As this trend emphasizes communities over the common, there will be struggles that will last and be costly in camps with entrenched opinions.
This is a good opportunity for us practitioners to work on ourselves, to look at our shadows and our extremism, to know what we are going to do with them and see if we are able to see nuances, beyond the emotions generated, much like what we ask of our own clients in therapy.
Comme je vous en parlais lors de l’hypnopapotage d’hier, je pense qu’il y a actuellement un manque de repères pour les personnes de plus de quarante ans.
Quand nous sommes enfants, nous ne pensons pas à grand-chose en autonomie. À l’adolescence, avec la séparation progressive de la notion de famille pour faire nos propres expériences et opinions, nous trouvons de nombreuses références et inspirations dans les personnes réelles ou la culture populaire.
Vers la fin des études et jusqu’à la quarantaine, la vie devient une série d’objectifs avec une recherche de retours sur investissement. Nous devons rentabiliser nos études, nos investissements, voyager, fonder une famille, devenir propriétaires, des tas d’injonctions sociales qui restent bien ancrées. Bien que les membres de la génération Z semblent aborder les choses avec plus d’esprit d’entrepreneuriat et que beaucoup souhaitent être des nomades digitaux.
Puis arrive la crise de la quarantaine, où il n’existe plus vraiment de références pour avancer dans la vie. À cet âge, il se peut que nous ayons accumulé de nombreuses expériences plus ou moins réussies. Peut-être avons-nous atteint nos ambitions ou, au contraire, mis certaines options de côté.
Que ce soit professionnellement ou au niveau relationnel, il y a une histoire, des blessures, ainsi que des moments extraordinaires. Il n’y a plus l’enthousiasme ou la naïveté de la jeunesse, mais le retour d’expérience d’une partie de vie.
Que l’on ait connu le succès ou les échecs, quelque chose change et il peut y avoir un coup de mou. Un manque d’envie, ou une démarche inconsciente de vouloir redevenir « ce que nous étions à 20 ans ». Un mélange de nostalgie et d’illusion de cette période.
Mais dans cette dynamique de produire encore et toujours plus, c’est certainement une erreur pour beaucoup de personnes après 40 ans. À cette période de vie, il y a de l’expérience, une connaissance de soi suffisante pour connaître ses forces et faiblesses, et la possibilité de ne pas chercher chaque action comme une quête de résultat.
Il est possible de se dire que l’essentiel réside dans l’expérience, quel que soit le résultat. Sortir de ce capitalisme de pensée où tout investissement doit rapporter, et comprendre que l’énergie que l’on dépense est celle qui nous nourrit en retour.
Un changement des comportements et pensées, une possibilité de se créer des points de référence pour une génération qui peut alors dire : je ne veux pas ceci ou cela, mais simplement vivre et ressentir ce que telle ou telle action me procure.
Je reviendrai sur ce sujet. Et vous, les plus de 40 ans, quelle expérience aimeriez-vous vivre, quel que soit le résultat final de votre action ?
Pank __ Pank’s Reflections-Snapshot #236: Beyond 40, a Possible Paradigm Shift
As I mentioned during yesterday’s hypnopapotage, I believe there is currently a lack of guidance for people over forty.
When we are children, we don’t think about much independently. During adolescence, as we gradually separate from the family unit to create our own experiences and opinions, we find numerous references and inspirations in real people and popular culture.
From the end of studies until the age of forty, life becomes a series of goals with a focus on return on investment. We need to make our education and investments profitable, travel, start a family, become homeowners. These social expectations remain deeply rooted, although Generation Z seems to approach things with more entrepreneurial spirit and many aspire to be digital nomads.
Then comes the midlife crisis, where there are no real references to move forward in life. At this age, we may have accumulated numerous experiences, some more successful than others. Perhaps we have achieved our ambitions or, conversely, set aside certain options.
Whether professionally or relationally, there is a history, wounds, and extraordinary moments. There is no longer the enthusiasm or naivety of youth, but the feedback from a part of life.
Whether we have experienced success or failure, something changes and there may be a slump. A lack of desire, or an unconscious drive to become « what we were at 20. » A mix of nostalgia and illusion of that period.
But in this dynamic of producing more and more, it is certainly a mistake for many people over 40. At this stage of life, there is experience, self-knowledge sufficient to recognize our strengths and weaknesses, and the possibility of not seeking every action as a quest for a result.
It is possible to say that the essential lies in the experience, regardless of the outcome. Moving away from this capitalist mindset where every investment must yield a return, and understanding that the energy we expend is what nourishes us in return.
A shift in behaviors and thoughts, a chance to create reference points for a generation that can then say: I don’t want this or that, but simply want to live and feel what each action brings me.
I will come back to this topic. And you, those over 40, what experience would you like to have, regardless of the final outcome of your action?
Il est difficile, quand nous ne sommes pas bien, de pouvoir admettre ce que nous sommes à un moment T. Régulièrement, et je me retrouve parfois exactement dans le même récit intérieur, nous nions ce que nous sommes à un instant présent. Les systèmes de développement personnel, souvent dans le déni, aiment à préciser : “tu n’es pas telle ou telle chose, mais tu as ceci ou cela”.
En termes plus simples, tu n’as pas à t’identifier à ton pathos, tu es plus que cela. Par exemple, lorsque je parle du cancer que j’ai eu en disant “mon cancer”, certains me reprennent en expliquant qu’il ne m’appartenait pas. Cette habitude, qui part certainement d’une bonne intention, comme celle de ne pas se fixer sur le pathos, n’empêche en rien la réalité du pathos.
Une fois de plus, les faits ne portent absolument aucune considération sur ce que vous identifiez ou non. Ce qui est, est, peu importe l’état d’esprit ou la sémantique que nous utilisons pour biaiser les choses.
Pourtant, si nous n’osons pas nous confronter et admettre qu’au moment d’une consultation ou pendant une période difficile nous sommes : mal, déprimé, dépressif, blessé, abîmé, angoissé, terrorisé, etc., nous ne pouvons pas travailler dessus.
En général, en séance, les personnes disent qu’elles ne veulent plus être dans cet état ou, plus fréquemment, qu’elles ne sont pas les personnes qu’elles sont actuellement. Pourtant, factuellement, elles sont bel et bien cette personne peut-être trop sensible, trop triste ou trop en colère. Elles sont réellement cela et non pas l’image ou l’habitude de ce qu’elles étaient.
C’est comme si un athlète qui s’est brisé la jambe vous expliquait qu’il n’est pas cet être blessé en face de vous, mais un super coureur. Si dans le passé c’était vrai, sur le moment ce n’est plus le cas.
Il y a donc une difficulté entre le passé, ce que nous avons été jusqu’à maintenant, et le futur, ce que nous voulons devenir ou redevenir. Mais il manque souvent ce passage, difficile et clairement pas ok, d’admettre que nous ne sommes plus ce que nous étions et peut-être que nous ne le serons pas. Nous sommes simplement avec un problème à résoudre et nous devons nous focaliser sur ce problème, donc le présent, pour aller vers des hypothèses de solution…
Reflections of Pank-Snapshot #235: Admitting the Here and Now
It is difficult, when we are not well, to admit what we are at a given moment. Regularly, and I sometimes find myself in the same inner narrative, we deny what we are at a given present moment. Personal development systems, often in denial, like to specify: “you are not this or that thing, but you have this or that.”
In simpler terms, you don’t have to identify with your pathos, you are more than that. For example, when I talk about the cancer I had, referring to it as « my cancer, » some people correct me, explaining that it did not belong to me. This habit, which certainly comes from a good intention, such as not fixating on the pathos, does not negate the reality of the pathos.
Once again, facts do not care at all about what you identify as or not. What is, is, regardless of the state of mind or semantics we use to bias things.
However, if we do not dare to confront and admit that at the moment of a consultation or during a difficult period we are: unwell, depressed, depressive, injured, damaged, anxious, terrified, etc., we cannot work on it.
In general, during a session, people say they no longer want to be in this state or, more frequently, that they are not the persons they currently are. Yet factually, they are indeed this person—perhaps too sensitive, too sad, or too angry. They are truly that and not the image or habit of what they were.
It is like an athlete who has broken their leg explaining that they are not the injured person in front of you, but a great runner. If this was true in the past, at the moment it is no longer the case.
There is thus a difficulty between the past, what we have been up to now, and the future, what we want to become or become again. But often there is this missing passage, difficult and clearly not okay, to admit that we are no longer what we were and perhaps we will not be. We are simply with a problem to solve and we must focus on the problem, thus the present, to move towards potential solutions…