Réflexions martiales d’un Hypnofighter #475 : Et si le combat ne calme pas ?

Nous avons souvent l’idée, et même le discours, que les arts martiaux et sports de combat peuvent être des « game changers » pour des jeunes (et moins jeunes) afin de les canaliser et de leur permettre d’exprimer leurs frustrations, colères et autres émotions destructrices, sous l’œil d’un instructeur.

Seulement, cette idée est sur le papier. Quand nous parlons avec des éducateurs qui sont aussi professeurs d’arts martiaux, les jeunes qui arrivent à trouver une voie dans les sports de contact ne sont pas si nombreux que ça. On pourrait penser que parfois c’est le coût des entraînements, ou les difficultés systémiques à pratiquer. Pourtant, nous avons un monde associatif assez génial sur le sujet, et des professeurs bénévoles très investis qui arrivent à faire des concessions pour parvenir à retenir les pratiquants incertains.

Seulement, si les budō peuvent proposer une rigueur, une discipline, des heures passées dans un gymnase ou un dojo, éloignant de certains comportements, cela ne dure que quelques heures quotidiennement. De plus, beaucoup, qui ont cette rage et cette sensation d’injustice, ne calment pas ce malaise qui les ronge et qui pourrait les pousser à des comportements de compensation ou de surcompensation.

Comme si, parfois, la seule chose qui peut offrir un apaisement est un knock-down ou une soumission de la vie, après des actions qui auront coûté beaucoup plus cher que leur ego n’est prêt à l’admettre.

Nos arts de combat sont effectivement de belles écoles, mais elles ne restent que des écoles. Et parfois, nous ne sommes pas encore prêts à nous rendre compte des bénéfices que peuvent apporter ces lieux, non pas sur des mois… mais pour une vie.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/

Martial Reflections of an Hypnofighter #475: What if Combat Doesn’t Calm?

We often have the idea, and even the discourse, that martial arts and combat sports can be « game changers » for young people (and older) to channel them and allow them to express their frustrations, anger, and other destructive emotions, under the watchful eye of an instructor.

However, this idea often remains theoretical. When we talk to educators who are also martial arts instructors, the number of young people who truly find their path in contact sports is not that high. One might think that sometimes it’s the cost of training, or systemic difficulties in practicing. Yet, we have a rather excellent associative world on the subject, and very dedicated volunteer teachers who manage to make concessions to retain hesitant practitioners.

However, while budō can offer rigor, discipline, and hours spent in a gym or dojo, diverting from certain behaviors, this only lasts a few hours daily. Furthermore, many who harbor this rage and sense of injustice do not truly calm this unease that gnaws at them and could lead them to compensatory or overcompensatory behaviors.

It’s as if, sometimes, the only thing that can offer appeasement is a knockdown or a submission from life itself, after actions that will have cost much more than their ego is willing to admit.

Our combat arts are indeed excellent schools, but they remain just schools. And sometimes, we are not yet ready to realize the benefits these places can bring, not just for a few months… but for a lifetime.

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Réflexions de Pank / Instantané #475 : Effort vs Bonheur

Oui, j’oppose l’effort et le bonheur… Vous le savez, je pense que si nous devons développer une compétence, c’est l’effort. C’est-à-dire faire des actions internes ou externes qui nous demandent de l’énergie, du temps, et la plupart du temps sans plaisir immédiat, mais ne garantissant pas non plus une satisfaction à moyen ou long terme. La satisfaction est, à mes yeux, aussi un effort à fournir.

Quand j’oppose les efforts au bonheur, c’est parce qu’entre les Gen Z qui nous partagent quotidiennement leur « best life » avec le maximum de liberté qu’ils décident de prendre, et les études sur cette même génération vis-à-vis des dépressions et autres maladies psychiques, ainsi que les clients en cabinet, je constate que le mode faussement épicurien (il faut relire ce bel auteur pour éviter de croire que cela consiste à se vautrer dans le plaisir) n’apporte pas la promesse du début.

Au moins, avec l’effort, on sait d’entrée que notre état d’âme, notre santé ou notre niveau d’énergie ne sont pas des jauges à écouter. Il faudra agir, peu importe comment nous nous sentons ou où nous vivons. L’effort ne répond pas aux critères d’écoute de soi, juste à des cahiers des charges (https://youtu.be/qVP381FxqNw).

Et ne vous faites pas des films de héros : le pire, c’est que c’est douloureux, ennuyeux, répétitif et le niveau de satisfaction est bas. Il y a de fortes chances que nous ne voyions même pas de résultats convenables ; pire, rien de ce que nous allons obtenir ne pourra représenter les efforts que nous faisons, chaque jour et à chaque instant.

La quête du bonheur, c’est surfait, et factuellement on le voit avec notre monde actuel : les gens ne sont pas heureux. Alors tentez de faire des efforts partout : au boulot, avec les autres, dans vos relations romantiques ou amicales, dans vos activités quotidiennes. Au moins, vous pourrez juste gagner un : « J’ai donné mon max »… Pas fou, plutôt frugal, mais avec un poids que personne ne pourra jamais comprendre.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank.

Pank’s Reflections / Snapshot #475: Effort vs. Happiness

Yes, I oppose effort and happiness… You know that I believe if we must develop one skill, it is effort. That is to say, taking internal or external actions that require energy and time from us, mostly without immediate pleasure, and without guaranteeing satisfaction in the medium or long term either. Satisfaction is, in my eyes, also an effort to be made.

When I contrast effort with happiness, it is because between the Gen Zers who share their « best lives » daily with the maximum freedom they decide to take, and the studies on this same generation regarding depression and other mental illnesses, as well as clients in my practice, I observe that the falsely Epicurean mode (one must reread this beautiful author to avoid believing it consists of wallowing in pleasure) does not deliver on its initial promise.

At least with effort, we know from the start that our state of mind, our health, or our energy level are not gauges to be listened to. We will have to act regardless of how we feel or where we live. Effort does not respond to the criteria of listening to oneself, only to specifications (https://youtu.be/qVP381FxqNw).

And don’t picture yourself as a hero in a movie; the worst part is that it is painful, boring, repetitive, and the satisfaction level is low. There is a strong chance that we won’t even see decent results; worse, nothing we obtain will ever represent the efforts we make, every day and at every moment.

The quest for happiness is overrated, and factually we see it with our current world: people are not happy. So try to make efforts everywhere: at work, with others, in your romantic or friendly relationships, in your daily activities. At the very least, you might just earn a: « I gave my max »… Not wild, rather frugal, but with a weight that no one else will ever understand.

Take what is good and right for you. Be One, Pank.

Réflexions de Pank / Instantané #430 : On a quand même de sales côtés

Je suis assez misanthrope, pas fan de notre humanité, et je m’y inclus bien sûr. Quand hier, j’ai découvert ce streamer qui est mort en live sur Kick (Jean Pormanove), je ne regarde pas ce type de programme et j’imagine que ce qui sort aujourd’hui sera le pire de ce qu’il a pu vivre dans ses maltraitances.

C’est comme un Jackass mais avec un seul gars qui subit les foudres des autres. Soit les gars ont un concept débile, soit un sadisme qui fait partie de la nature de beaucoup d’humains. Ce qui me dérange encore plus, c’est le voyeurisme et pire, le paiement pour voir des actions violentes et destructrices être subies par un être humain.

Il y a quelques mois, je lisais et m’informais sur les « red rooms » de Telegram et tout ce qui a pu se passer avec la Nth Room qui a mis la Corée sens dessus dessous, avec toutes les femmes qui peuvent désormais se dire qu’automatiquement un homme de leur entourage est potentiellement un agresseur.

Des personnes paient pour voir la souffrance, le mal et les exactions faites sur autrui. Je ne vous parle pas des vidéos de l’enfer que certains font notamment aux Philippines. Nous ne pouvons pas nier que les êtres humains sont des saletés potentielles. Nous avons quand même des personnes qui alertent et, pour le cas du streamer, on ne parle pas d’un Jean-Noël sur Twitter/X, inconnu au bataillon, mais de Mediapart.

Et apparemment, on ne prêtait pas attention à cela, comme ces personnes qui sont menacées par des ex et que, malgré les alertes, rien ne sera fait jusqu’à la mort où, là, notre indignation durera une ou deux journées, avant de reprendre nos vies et pour certains, rechercher à nouveau ou se sustenter de cette cruauté.

Être humain, c’est se contraindre, c’est faire au mieux pour minimiser nos impacts négatifs sur les autres et de les faire souffrir pour rien. Notre société regarde la souffrance sans tabou, avec du pop-corn et en payant pour cela. Un peu plus de discipline sur nos pulsions pourrait non pas changer l’humain, mais nous redonner un peu d’humanité dans son sens positif.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous. Be One Pank https://www.pank.one/blog


Translation

Reflections from Pank / Snapshot #430: We really have some nasty sides

I am quite a misanthrope, not a fan of our humanity, and I obviously include myself. When yesterday, I discovered this streamer who died live on Kick (Jean Pormanove), I don’t watch this kind of program and I imagine that what comes out today will be the worst of what he may have experienced in his mistreatment.

It’s like Jackass but with one guy who suffers the wrath of others. Either the guys have a stupid concept, or a sadism that is part of the nature of many humans. What bothers me even more is the voyeurism and, worse, paying to watch violent and destructive actions being inflicted upon a human being.

A few months ago, I was reading and learning about « red rooms » on Telegram and everything that happened with the Nth Room which turned Korea upside down, with all the women who can now automatically assume that a man in their entourage is potentially an abuser.

People pay to see the suffering, evil, and atrocities committed against others. I’m not even talking about the hellish videos that some people make, particularly in the Philippines. We cannot deny that human beings are potential filth. We still have people who raise the alarm, and in the case of the streamer, we’re not talking about a Jean-Noël on Twitter/X, unknown to the public, but Mediapart.

And apparently, no attention was paid to this, like people who are threatened by exes and that despite the alerts, nothing will be done until death, at which point our indignation will last a day or two, before we resume our lives and for some, search again or feed on this cruelty.

To be human is to restrain oneself, to do our best to minimize our negative impacts on others and to make them suffer for nothing. Our society looks at suffering without taboo, with popcorn, and by paying for it. A little more discipline over our impulses could not change humanity, but give us back a little humanity in its positive sense.

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Réflexions de Pank / Instantané #422 : Entraîner l’effort et inversement

Ce texte explore la relation entre l'effort et l'élan dans la poursuite d'objectifs. Il suggère que l'entrain peut réduire la perception de l'effort, tandis que l'effort peut paradoxalement générer un élan. L'auteur propose une réflexion sur la manière de naviguer entre ces deux forces, en tenant compte des facteurs personnels, pour avancer efficacement.

L’entrain, un mot créé par Stendhal et dont l’étymologie n’est pas claire, peut être défini comme la notion d’élan et d’effet d’entraînement.

S’il me semble aujourd’hui impossible de se passer de l’effort dans sa vie, je cherche, en plus de la discipline, ce qui pourrait offrir des leviers ou parfois des substituts éphémères.

Lorsque l’effort est activé pour se mettre en action vers un objectif, on peut jouer avec l’inertie du départ ou avec la satisfaction des progrès accomplis vers le but.

Développer ou conserver l’entrain peut être un moyen de diminuer la sensation d’effort, et parfois de simplement le reporter à plus tard.

Parfois, c’est l’inverse : quand l’entrain est à zéro, c’est l’effort qui doit être mis en place pour avancer vers l’objectif. Cela peut involontairement, et plus encore avec un self-talk adapté, générer une énergie entraînante.

Bien sûr, les conditions physiques, mentales et systémiques complexifient l’équation. Nous pouvons chercher à voir ce qui nous manque pour bien doser l’effort à fournir et l’effet d’entraînement que nous cherchons pour avancer au mieux avec ce que nous pouvons faire à un moment donné.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

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Pank’s Thoughts / Snapshot #422: Driving Effort and Vice Versa

« Entrain » (drive), a word coined by Stendhal whose etymology is unclear, can be defined as the notion of momentum and a ripple effect.

While it seems impossible to me today to live a life without effort, in addition to discipline, I’m looking for things that could offer leverage or sometimes fleeting substitutes.

When effort is activated, for example, by taking action towards a random goal, you can play with the initial inertia or the satisfaction of making progress toward the goal.

Developing or maintaining « entrain » can be a way to reduce the sensation of effort, or sometimes simply postpone it until later.

Sometimes it’s the other way around: when there is zero « entrain, » it is the effort that must be put in place to move toward the objective. This can unintentionally, and even more so with appropriate self-talk, generate a driving energy.

Of course, physical, mental, and systemic conditions complicate the equation. We can try to see what we are lacking to properly gauge the effort to provide and the driving effect we seek to move forward as best we can with what we can do at any given moment.

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #400 : Faire d’une académie un lieu d’évolution

Cet article explore la vision d'une académie d'arts martiaux comme un lieu d'évolution personnelle et sociale, au-delà de la simple performance sportive. S'inspirant des philosophies de fondateurs d'arts martiaux, l'auteur critique l'obsession de la reconnaissance et du succès matériel, illustrée par des figures controversées, et plaide pour des dojos qui cultivent l'esprit, l'empathie et les valeurs humaines, formant ainsi des citoyens solides et positifs.

Hier, j’ai écouté l’excellente interview de Johnny Frachey sur RMC et j’ai beaucoup aimé quand il expliquait que l’US Metro, c’est plus qu’un centre d’entraînement. C’est un espace de formation pour les jeunes générations, que ce soient ceux qui veulent devenir des champions ou simplement se développer au travers des sports de combat.

Nous sommes dans une ère où l’on peut reprendre les intentions de Kano Jigoro, de So Doshin, voire de Mas Oyama, celles de former des hommes et des femmes qui, au-delà des arts martiaux, seront des personnes positives pour elles-mêmes, pour leur entourage, puis pour la société de façon générale.

C’est bien de savoir se défendre ou de gagner des coupes ou des ceintures, mais si nous nous comportons comme un Jon Jones ou un Conor McGregor, je ne vois pas trop l’intérêt humainement parlant.

Ils sont la preuve que l’obsession de performance et de reconnaissance ne rend pas nécessairement bon et encore moins positif pour le monde. Insultes, drogue, alcool, violence et manque de considération pour les autres : pour moi, ils ont beau être considérés comme les plus grands, ils ne sont que de petits hommes (certes riches et célèbres).

Sans pour autant attendre que tout le monde se transforme en Yoda, parce que nous sommes ce que nous sommes et avons le droit d’exprimer notre personnalité, les dojos sont des lieux pour polir l’esprit, apprendre ou plutôt acquérir et pratiquer les valeurs au-delà des cordes ou du tatami.

Les instructeurs eux-mêmes sont pleins de défauts et ne sont pas toujours les plus justes ou les meilleurs des hommes ou des femmes, mais pour beaucoup, ils souhaitent réellement que leurs enseignements puissent aller au-delà du martial, vers la création de citoyens solides, dotés d’une meilleure maîtrise et d’une capacité à développer une empathie juste, parce que la souffrance, la douleur et les difficultés sont sans cesse répétées dans ces salles d’apprentissage.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Title: Martial Reflections of a Hypnofighter #400: Making an Academy a Place of Evolution

Yesterday, I listened to Johnny Frachey’s excellent interview on RMC and really liked it when he explained that US Metro is more than just a training center. It’s a training ground for young generations, whether they want to become champions or simply develop through combat sports.

We are in an era where we can revisit the intentions of Kano Jigoro, So Doshin, or even Mas Oyama: to train men and women who, beyond martial arts, will be positive individuals for themselves, for their entourage, and then for society in general.

It’s good to know how to defend oneself or to win cups or belts, but if we behave like a Jon Jones or a Conor McGregor, I don’t really see the human interest.

They are proof that the obsession with performance and recognition does not necessarily make one good, and even less positive for the world. Insults, drugs, alcohol, violence, and lack of consideration for others: for me, even if they are considered the greatest, they are just small men (certainly rich and famous).

Without expecting everyone to turn into Yoda, because we are what we are and have the right to express our personality, dojos are places to polish the mind, to learn or rather acquire and practice values beyond the ropes or the tatami.

Instructors themselves are full of flaws and are not always the fairest or best of men or women, but for many, they truly wish that their teachings can go beyond the martial, towards the creation of strong citizens, with better self-control and an ability to develop true empathy, because suffering, pain, and difficulties are constantly repeated in these learning halls.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #386 : Les combats intérieurs

Cet article explore les luttes internes que rencontrent les pratiquants d'arts martiaux, au-delà des compétitions physiques. Il aborde les défis émotionnels, les peurs, les addictions et l'importance de la discipline intérieure.

Il y a les combats que le monde peut regarder, voire certains peuvent même parier dessus, et puis il y a les combats que personne ne peut même remarquer. Dans notre monde des sports de combat et arts martiaux, nombreux sont ceux qui vont petit à petit développer des aptitudes pugilistiques vis-à-vis d’eux-mêmes.

Il est même notable que beaucoup de jeunes qui ont tout misé sur la compétition et les titres peuvent parfois plus facilement se détourner complètement de ces sports d’opposition quand les luttes envers l’autre ne sont plus possibles ou, a minima, couronnées de succès.

Les combats intérieurs sont infiniment diversifiés. Chaque personne a son histoire, ses forces et ses faiblesses, vivant avec des traumas, des pathos et autres mal-être. La vie amplifiant potentiellement certaines failles. Les arts martiaux nous apprennent la discipline et l’effort, souvent dans un cadre de la salle ou du dojo.

Il est parfois difficile de se dire que cette énergie que nous avons mise en place pendant une heure et demie ou deux heures, qui nous a épuisés, fait souffrir, parfois frustrés et agacés, devrait être la même que nous devrions parfois mettre en place, non pas pendant 90 minutes, mais pendant les 22h30 qui restent.

Quand on n’est pas bien ou, plus positivement, quand on a des objectifs, ce sont des attentions constantes, ce sont des réussites, mais aussi des échecs à gérer ; des incertitudes qui peuvent tout améliorer comme rendre pire. Mais à l’inverse de l’entraînement, tout ne commence pas et ne s’arrête pas avec un salut.

Il y a des conflits longs, parfois à vie, avec soi, et quand on pense que tout peut aller bien, on s’aperçoit, un peu comme en combat, que peut-être on a trop pris la confiance et que nous n’avons pas été assez déterminés et concentrés. Les combats du quotidien, face à ses peurs, ses addictions, ses pulsions ou tout autres opposants qui ne cessent de revenir provoquer.

Et se dire que notre être est une surface de combat, qu’il n’y a des repos parfois indéterminés, doit, ou plutôt peut, nous inviter à prendre de plus en plus conscience de l’ici et maintenant, dans tout ce que cela nous apporte avant un prochain round…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #386: The Inner Battles

There are battles that the world can watch, some might even bet on them, and then there are battles that no one can even notice. In our world of combat sports and martial arts, many gradually develop pugilistic skills towards themselves.

It is even noticeable that many young people who have bet everything on competition and titles can sometimes more easily turn completely away from these opposition sports when the struggles against the other are no longer possible or, at a minimum, crowned with success.

The inner battles are infinitely diverse. Each person has their own history, their strengths and weaknesses, living with traumas, pathos, and other discomforts. Life potentially amplifying certain flaws. Martial arts teach us discipline and effort, often in a gym or dojo setting.

It is sometimes difficult to tell ourselves that this energy that we have put in place for an hour and a half or two hours, which has exhausted us, made us suffer, sometimes frustrated and annoyed, should be the same that we should sometimes put in place, not for 90 minutes, but for the remaining 22h30.

When we are not well or, more positively, when we have objectives, it is constant attention, it is successes, but also failures to manage; uncertainties that can improve everything as well as make it worse. But unlike training, everything does not start and stop with a greeting.

There are long conflicts, sometimes lifelong, with oneself, and when we think that everything can go well, we realize, a bit like in combat, that perhaps we have taken too much confidence and that we have not been determined and focused enough. The daily battles, facing one’s fears, addictions, impulses, or any other opponents who keep coming back to provoke.

And to say that our being is a combat surface, that there are sometimes indefinite rests, must, or rather can, invite us to become more and more aware of the here and now, in all that it brings us before a next round…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #384 : Au-delà de la salle

Cet article explore les bienfaits des arts martiaux, allant au-delà de la simple pratique sportive. Il met en lumière comment l'implication physique et la discipline des dojos peuvent offrir des clés pour un mieux-être quotidien, une meilleure gestion du stress et un développement personnel. Malgré les critiques potentielles sur la violence ou les hiérarchies, l'auteur souligne l'esprit de tradition et la communauté soudée que l'on retrouve dans ces disciplines.

Ce que j’aime dans le sport, et plus particulièrement dans nos dojos, c’est la possibilité d’offrir à ceux qui viennent, jeunes et moins jeunes, des clés, au travers de l’implication physique, pour se sentir mieux au quotidien et même appliquer des attitudes, des réflexions, ou être capable de prendre du recul dans la vie.

Tous ces dojos de boxe, de judo, de MMA ou BJJ qui tentent d’inculquer une façon de vivre plus saine et plus juste. Bien sûr, il y a plein de défauts dans les salles, on peut aussi s’interroger sur le principe même du combat, de la violence ou des hiérarchies. Seulement, dans la plupart des salles, l’esprit n’a pas trop changé et même si on a des disciplines dites modernes, il y a comme une odeur de tradition, de dureté, de philosophie complètement désuète dans notre société.

Il est possible que pour certains, ces salles soient une sorte de relent rétrograde, pourtant, tous ceux qui se plient aux règles, à la dureté des entraînements y sont accueillis. Si au départ, nous ne sommes qu’un pratiquant, avec le temps et les années, nous devenons un membre reconnu d’une communauté.

Être et maintenir cette sensation et ces attitudes qui ont permis, jours après jours, du progrès dans le quotidien, dans d’autres circonstances, avec des stress complètement différents, offre la possibilité de voir que l’art martial nous a forgés, nous a offert une possibilité de développer des ressources.

Ça ne rend pas forcément chacun d’entre nous un meilleur homme ou une meilleure femme, par contre, nous pouvons, tout comme dans ce monde austère du combat, nous rendre compte que même si c’est souvent dur, il y a toujours un petit : “je peux encore avancer un peu”, qui peut changer notre rapport à la vie et aux autres.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Passion Combat

Martial Reflections of a Hypnofighter #384: Beyond the Dojo

What I love about sports, and especially in our dojos, is the possibility of offering those who come, young and old, keys, through physical involvement, to feel better in everyday life and even apply attitudes, reflections, or be able to take a step back in life.

All these boxing, judo, MMA or BJJ dojos that try to instill a healthier and fairer way of life. Of course, there are many flaws in the gyms, one can also question the very principle of combat, violence or hierarchies. However, in most gyms, the spirit has not changed too much and even if we have so-called modern disciplines, there is like a smell of tradition, of hardness, of philosophy completely outdated in our society.

It is possible that for some, these gyms are a kind of retrograde relic, yet, all those who submit to the rules, to the harshness of training are welcomed there. If at the start, we are only a practitioner, with time and the years, we become a recognized member of a community.

Being and maintaining this feeling and these attitudes which have allowed, day after day, progress in daily life, in other circumstances, with completely different stresses, offers the possibility of seeing that the martial art has forged us, has offered us a possibility of developing resources.

It does not necessarily make each of us a better man or a better woman, however, we can, just like in this austere world of combat, realize that even if it is often hard, there is always a little: « I can still move forward a little », which can change our relationship to life and others.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Passion Combat

Réflexions de Pank / Instantané #385 : Effort, encore et toujours

Ce texte explore la difficulté de rester motivé face à des progrès lents et invisibles, en particulier dans une société qui valorise les résultats spectaculaires. L'auteur insiste sur l'importance de l'effort constant et de la discipline, même lorsque les résultats ne sont pas immédiats ou visibles.

Il est difficile pour les personnes qui viennent consulter de constater que les progrès qu’elles font ne les satisfont pas. Pourtant, elles ont conscience que les choses avancent à leur rythme, mais comme il y a des cas où les résultats de l’hypnothérapie peuvent sembler miraculeux, c’est frustrant.

Je les fais beaucoup plus travailler sur l’effort, quoi qu’il arrive, que sur le résultat attendu. On pourrait recadrer les objectifs, mais en général, ils sont bons, d’ailleurs ils passent tranquillement les micro-objectifs, mais ce n’est jamais assez. Il faut que ça soit spectaculaire, que ça se fasse remarquer par les autres, par le monde, parfois plus que par eux-mêmes.

Les efforts sont invisibles et c’est bien le sport qui nous le fait parfois le plus remarquer, autant physiquement que techniquement. Ni toi, ni tes professeurs ne voient d’avancée. Les choses se font tellement lentement que rien n’est perceptible. Il y a parfois un retour au bout d’un long moment. Pourtant, pendant que personne ne pouvait encourager ou remarquer, les efforts, eux, étaient là.

Les efforts, c’est des contraintes, c’est une souffrance qui devrait s’anesthésier avec les avancées et qui reste à vif parce que nous ne voyons que des parties de ce que nous cherchons et ce pour quoi on reste focalisé. Les efforts, malheureusement pour certains cas, ne devront jamais cesser. C’est le cas des anciens addicts notamment, c’est peut-être avec les années plus simple, pourtant il peut y avoir les moments à fort stress où il va falloir réactiver les efforts maximum pour éviter de déraper.

Chacun a ses rythmes, ses forces et faiblesses et il est souvent difficile dans cette quête de soi d’accepter que nous allons dans certains secteurs nous retrouver dans ceux pour qui cela sera complexe et long. Néanmoins, si vous apprenez à vous habituer aux efforts et que vous vous disciplinez pour que les choses avancent alors il y a une forte probabilité que les choses puissent arriver à vous satisfaire…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #385: Effort, Still and Always

It is difficult for people who come for consultation to see that the progress they are making does not satisfy them. However, they are aware that things are moving at their own pace, but since there are cases where the results of hypnotherapy can seem miraculous, it is frustrating.

I make them work much more on the effort, no matter what, than on the expected result. We could reframe the objectives, but in general, they are good, in fact, they pass the micro-objectives easily, but it is never enough. It has to be spectacular, to be noticed by others, by the world, sometimes more than by themselves.

Efforts are invisible and it is sport that sometimes makes us notice it the most, both physically and technically. Neither you nor your teachers see any progress. Things happen so slowly that nothing is perceptible. There is sometimes a return after a long time. Yet, while no one could encourage or notice, the efforts were there.

Efforts are constraints, it is a suffering that should be anesthetized with progress and that remains raw because we only see parts of what we seek and what we remain focused on. Efforts, unfortunately for some cases, should never cease. This is the case for former addicts in particular, it may be simpler with the years, yet there may be moments of high stress where it will be necessary to reactivate maximum efforts to avoid slipping.

Everyone has their own rhythms, their strengths and weaknesses and it is often difficult in this quest for oneself to accept that in certain sectors we will find ourselves in those for whom it will be complex and long. Nevertheless, if you learn to get used to the efforts and you discipline yourself so that things move forward then there is a strong probability that things can happen to satisfy you…

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #361 : Chercher à faire adhérer plutôt que plaire.

Il y a quelques jours, un de mes élèves m’a demandé pourquoi j’ai cette habitude de faire pratiquer des aspects du jujitsu et de la luta livre que les autres élèves n’apprécient pas. Cette question est particulièrement pertinente, car il est vrai que nous sommes aujourd’hui dans un modèle où la demande prime. Est-ce qu’il y a quelque chose de plus important à prendre en compte ?

Pour moi, les arts martiaux et les sports de combat ont une histoire qui est celle de la discipline et également celle de l’enseignant. Quand un élève entre dans un dojo ou dans une salle, il entre dans un lieu où ce n’est pas lui qui va décider quoi faire, mais celui qui tient la séance : le professeur. Il est vrai qu’avec toutes les salles de sport que nous pouvons voir partout, avec leurs coachs à disposition pour aider, nous pourrions nous dire que la façon d’aborder les sports de combat n’est plus vraiment d’actualité.

Il est normal que les professeurs, et surtout les propriétaires de salle, veuillent avoir un retour sur investissement. Ils vont donc facilement demander ou proposer un ensemble de cours qui devrait correspondre à une demande. Sans demande, pas de revenu, et si l’offre ne correspond pas, il y a un risque de fermeture. C’est peut-être là que nous avons une philosophie un peu différente dans les sports de combat et les arts martiaux, car nous allons chercher à modeler le pratiquant qui vient, vierge, à la découverte de cette discipline.

Il y a certainement des exercices, des aspects qui sont moins attractifs, et qui pourtant vont être partagés et enseignés, même s’il y a une petite résistance de la part du groupe. La logique martiale n’est pas la même qu’une logique sportive plus classique. On vient découvrir, apprendre, se connaître, voir ses limites, et également se rendre compte si le cadre dans lequel nous sommes nous correspond ou s’il est simplement préférable d’aller voir ce que d’autres proposent. Il est normal aussi d’apprendre à s’écouter et comprendre ce qui correspond le mieux à nos besoins. Ne pas répondre nécessairement aux envies des êtres humains peut sembler aujourd’hui un peu obsolète, néanmoins, pour ceux qui s’y plongent et qui prennent du plaisir, c’est souvent un élément qui pourra changer beaucoup de choses dans leur manière de penser et de vivre. Les arts martiaux, c’est aussi une façon d’avancer et de progresser dans la vie en acceptant qu’il y ait quelques contraintes.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

http://www.passioncombat.net

Martial Reflections of an Hypnofighter #361: Seeking Adherence Rather Than Pleasure.**

A few days ago, one of my students asked me why I have this habit of making them practice aspects of jujitsu and luta livre that the other students do not appreciate. This question is particularly relevant because it is true that today we are in a model where demand is paramount. Is there something more important to consider?

For me, martial arts and combat sports have a history that is one of discipline and also one of the teacher. When a student enters a dojo or a gym, they enter a place where it is not up to them to decide what to do, but rather the person leading the session: the professor. It is true that with all the gyms we see everywhere, with their coaches available to help, we might think that the way combat sports are approached is no longer relevant.

It is normal for professors, and especially gym owners, to want a return on investment. Therefore, they will easily ask for or offer a set of classes that should meet a demand. Without demand, there is no revenue, and if the offer does not match, there is a risk of closure. This is perhaps where we have a slightly different philosophy in combat sports and martial arts, because we will seek to shape the practitioner who comes, untouched, to discover this discipline.

There are certainly exercises and aspects that are less attractive, and yet they will be shared and taught, even if there is a little resistance from the group. The martial logic is not the same as a more classic sport logic. We come to discover, learn, know ourselves, see our limits, and also realize if the framework in which we are suits us or if it is simply preferable to see what others offer. It is also normal to learn to listen to ourselves and understand what best suits our needs. Not necessarily responding to human desires may seem a bit obsolete today. Nevertheless, for those who immerse themselves in it and enjoy it, it is often an element that can change many things in their way of thinking and living. Martial arts are also a way to move forward and progress in life by accepting that there are some constraints.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Pank Hypnosophie #1037 : Oubliez les super pouvoirs de l’hypnose, garder la discipline.

Rappel que l’hypnose n’est pas magique mais une discipline qui offre une découverte de ses propres limites.

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Testez, observez et concluez par vous mêmes.
Les potentiels sont en vous.
La connaissance est Partage
Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous
Be One
Pank

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