
Vous le savez certainement, les Catacombes de Paris vont fermer pour six mois. Après la Fête des Morts, je trouve cela assez symbolique, sachant que cette ancienne mine de calcaire est devenue au fil du temps un ossuaire. Un lieu qui peut être considéré comme un cimetière.
L’une des spécificités humaines est notre rapport à la mort et notre culte des morts. Donner du respect à la non-vie, au souvenir de ce qui fut. Outre le fait que je trouve toujours étonnant de voir autant de respect envers les morts qui, souvent de leur vivant, n’étaient que peu considérés, ni par leur famille ni par les systèmes.
Les rites mortuaires sont passionnants et culturellement très différents, mais combien de temps la mort est-elle vivante ? Est-ce tant que la pierre tombale est présente ? Qu’on loue l’espace ? Que les os existent ? Est-ce que la mort, c’est l’urne, la tombe ou le caveau ? Ou est-ce que cette non-vie s’éteint quand plus personne n’a mémoire du vivant ?
Est-ce que les Napoléon, Adolf et autres Gandhi sont moins morts que nos arrière-grands-parents, ou que le soldat tué en 14 ? Rendre éternel ce qui n’est plus qu’un os, regroupé avec des os, voire mélangés, est-ce un respect de la mort ? Est-ce une mémoire de ces vivants ou une exposition de la mort ?
Que cherche-t-on quand la mort a pris tous ceux qui venaient ou pensaient à venir sur une tombe ? Est-ce que cette vie dont personne n’a idée est encore « utile » ? J’entends le « il faut respecter les morts », mais combien de morts dans les cimetières ou ossuaires sont ceux de tueurs, d’agresseurs divers, des personnes dont on garde un « respect » dans la mort alors que déjà dans la vie, leurs comportements, voire même leur mort, n’avaient rien de respectable.
Pour aller plus loin, où est la tombe d’Adolf et d’autres personnes qui « vivent » encore mais que peu de personnes respectent ? Pourquoi ces gens-là, spécialement, n’ont pas le « droit » au respect des morts ?
Prenez ce qui est juste et bon pour vous. Be One Pank https://www.pank.one/blog
Title (English): Reflections on Respect for the Dead: Between Memory and Oblivion
English Translation:
Pank’s Reflections / Snapshot #466: Questioning the Respect for the Dead
As you probably know, the Catacombs of Paris will close for six months. After All Saints’ Day, I find it quite symbolic, knowing that this limestone mine gradually became an ossuary over time. A place that can be considered a cemetery.
One of humanity’s specificities is our relationship with death and our cult of the dead. Giving respect to non-life, to the memory of what once was. Aside from the fact that I always find it astonishing to see so much respect for the dead who, often in life, were barely considered, neither by their family nor by societal systems.
Mortuary rites are fascinating and culturally very diverse, but how long is death « alive »? Is it as long as the tombstone is present? As long as the space is rented? As long as the bones exist? Is death the urn, the grave, or the vault? Or does this non-life extinguish when no one remembers the living anymore?
Are Napoleons, Adolfs, and other Gandhis less dead than our great-grandparents, or than the soldier killed in ’14? To immortalize what is now just a bone, grouped with other bones, or even mixed, is that respect for death? Is it a memory of these living beings or an exhibition of death?
What are we looking for when death has taken everyone who used to visit or thought of visiting a grave? Is this life, of which no one has any idea, still « useful »? I hear « we must respect the dead, » but how many dead in cemeteries or ossuaries are those of murderers, various aggressors, people for whom we maintain « respect » in death, when already in life, their behavior, or even their death, had nothing respectable about it.
To go further, where is the grave of Adolf and other people who still « live » but whom few people respect? Why do these people, specifically, not have the « right » to respect for the dead?
Take what is right and good for you. Be One Pank https://www.pank.one/blog






