Réflexions sur les comportements en thérapie

En relisant différents cours pour le MMA de l’hypnose, on découvre des praticiens qui, aujourd’hui, pourraient s’aligner parfaitement avec l’émergence de la « fusion » entre la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et l’hypnose outre-Atlantique. Ces praticiens se focalisaient déjà sur un objectif comportemental. Dit ainsi, cela ne semble pas particulièrement novateur.

Cependant, par rapport à ce que nous avons l’habitude d’étudier, ce qui est souvent abordé était associé à des processus cognitifs ou émotionnels. Éventuellement, la prescription de tâches, si elle est pensée dans cet objectif, pouvait représenter une suggestion et un renforcement psychologique des comportements.

Si, en tant qu’opérateur, nous nous fixons, comme Erickson l’avait demandé à Haley pour des objectifs de sessions précis, sur une session qui doit induire un comportement différent, nous imposons une orientation à la fois volontaire et subconsciente au partenaire qui vient en session.

Avant le travail de Beck en TCC, Ellis, avec sa Thérapie Comportementale Émotive Rationnelle, pouvait aussi donner cette indication. Seulement, la notion du schéma rationalisable pouvait ne pas s’appliquer suffisamment au niveau subconscient (même si cela se discute).

Si nous adoptons cette idée que chaque session est basée sur un comportement précis dans la galaxie de ce qui ne va pas, pour remettre du concret, de l’action, une accumulation d’activations et surtout des résultats qui s’intègreront facilement dans une habitude subconsciente. Si le « conditionnement » de la session servait à ce modèle pavlovien, mais clairement exprimé, cela peut redonner une perception différente de la part des clients quant à ce que sera la session d’hypnose et des attentes que nous avons nous-mêmes en tant que praticiens. J’y reviendrai.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
Pank
https://www.pank.one/blog

Traduction en anglais
Title: Reflections on Behavior in Therapy

When rereading various courses for the MMA of hypnosis, one discovers practitioners who, today, could align perfectly with the emergence of the « fusion » between Cognitive Behavioral Therapy (CBT) and hypnosis across the Atlantic. These practitioners were already focusing on a behavioral objective. Stated like this, it doesn’t seem particularly groundbreaking.

However, compared to what we are used to studying, what is often addressed was associated with cognitive or emotional processes. Eventually, the prescription of tasks, if thought of with this objective, could represent a suggestion and a psychological reinforcement of behaviors.

If, as an operator, we focus, as Erickson had requested of Haley for specific session objectives, on a session that must induce a different behavior, we impose a direction that is both voluntary and subconscious on the partner who comes for the session.

Before Beck’s work in CBT, Ellis, with his Rational Emotive Behavior Therapy, could also provide this indication. However, the notion of a rationalizable schema might not have been applied sufficiently at the subconscious level (although this is debatable).

If we adopt this idea that each session is based on a specific behavior within the galaxy of what is not going well, to bring back concreteness, action, an accumulation of activations, and especially results that will easily integrate into a subconscious habit. If the « conditioning » of the session served this Pavlovian model, but clearly expressed, it can give clients a different perception of what the hypnosis session will be and of the expectations we ourselves have as practitioners. I will come back to this.

Take what is right and good for you.
Be One
Pank
https://www.pank.one/blog

Réflexions de Pank / Instantané #445 : Le caméléon humain : nos multiples facettes

Hier, une amie me racontait qu’un responsable des forces de l’ordre se retrouvait impliqué dans une affaire obscure qui risquait d’empoisonner sa vie pour longtemps. Elle me disait qu’elle le connaissait depuis quinze ans et que c’était une personne particulièrement attentive, sympathique et à l’écoute. Ses équipes le trouvaient également formidable.

Ce qui peut alors étonner, comme ce voisin qui devient agresseur ou cet enfant qui appuie sur une gâchette, c’est de voir une personne considérée comme bonne par beaucoup, devenir un escroc, un danger public, voire un meurtrier.

Mon hypothèse concerne nos multiples facettes. Nous ne sommes que des parties de nous-mêmes en fonction des situations et des gens qui nous entourent. Nous portons un masque différent selon les contextes. On peut être le meilleur fils du monde et exécuter une personne de sang-froid. On peut être cette mère folle de ses enfants et une professeure qui humilie les élèves.

Personne ne vous connaît pleinement, et plus précisément, personne ne vous connaît dans toutes les situations. Nous le savons, nous pouvons être surpris par l’attitude de nos proches dans des situations qui nous semblent anodines et qui pourtant les mettent dans une transe, avec des réactions, et parfois même un langage corporel et une prosodie qui changent.

Nous-mêmes ne laissons jamais les autres nous connaître pleinement, parce qu’il y a déjà une méconnaissance de certaines de nos réactions, et parce que nous n’avons pas la « capacité » de passer dans un autre mode, car le contexte, la présence de telle ou telle personne, est un ancrage comportemental qui ne changera pas. Ce n’est que si les cadres changent et que des paramètres viennent faire bugger le système qu’il est alors possible que tout le monde soit surpris et se demande s’il connaît vraiment la personne en face de lui.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

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The Human Chameleon: Our Multiple Facets

Yesterday, a friend told me that a law enforcement official was caught up in a murky affair that could ruin his life for a long time. She said she had known him for fifteen years and that he was a particularly attentive, kind, and empathetic person. His teams also found him great.

What can be surprising, like a neighbor who becomes an aggressor or a kid who pulls a trigger, is seeing a person who is considered good by many become a crook, a public menace, or even a murderer.

My hypothesis concerns our multiple facets. We are only parts of ourselves depending on the situations and the people around us. We wear a different mask depending on the context. We can be the best son in the world and execute someone in cold blood. We can be a mother who is crazy about her children and also a teacher who humiliates her students.

No one knows you fully, and more precisely, no one knows you in all situations. We know this; we can be surprised by the attitude of our loved ones in situations that seem harmless to us, but which nonetheless put them in a trance, with reactions and sometimes even changes in body language and tone.

We ourselves never let others know us completely, because we already have a misunderstanding of some of our own reactions, and because we don’t have the « capacity » to switch to another mode, as the context, the presence of certain people, is a behavioral anchor that won’t change. It is only if the frameworks change and parameters come to bug the system that it is possible for everyone to be surprised and wonder if they really know the person in front of them.

Take what is right and good for you.

Réflexions de Pank / Instantané #415 : Le respect

Je suis un homme assez extrême dans mes comportements et je fais des efforts pour tenter de comprendre les cadres afin de les « respecter ». C’est ennuyeux, contraignant et le bénéfice personnel n’est pas énorme. Pourtant, c’est en réfléchissant sur « ce qui ne va pas » dans notre système que je m’impose encore plus de tenir les limites, les règles et les attentes des différents univers que je croise au quotidien.

Tout système est bancal. Nous pouvons ne pas être d’accord avec telle ou telle loi dans notre pays, telle ou telle règle dans une entreprise ou telle ou telle sémantique attendue des individualités. De plus, chacun a vraiment ses codes, ses attentes de ce qu’il appelle le respect de sa personne.

Si nous ne pouvons pas toujours nous adapter aux autres, sachant que c’est énergivore et que nous avons l’option de ne pas entrer en contact, ou trop, avec eux, les règles d’un pays, et pour certains d’une religion ou de croyances, se placent en macro. Certains parlent d’une justice divine supérieure à celle des hommes ; je ne suis pas fan de la justice, mais je reste soumis à celle des hommes de mon espace (en l’occurrence mon pays ou celui où je veux vivre).

Respecter, c’est se soumettre et ne pas dépasser. Or, nous voyons que nous sommes de plus en plus dans l’individualisation des situations avec la considération qu’il n’y a pas à respecter une vitesse, une place, une éthique ou un individu, en créant des récits propres à chacun, comme si pour nous, il devait y avoir une exception.

C’est comme si la contrainte du respect était trop dérangeante et que ces « exceptions » ne voulaient pas faire l’effort. Du coup, quand on s’interroge sur les problèmes de nos systèmes, c’est que souvent la notion « d’effort collectif » a du sens, celui d’être respectueux et d’attendre que tous les rouages individuels et collectifs le restent, donc que les choses devraient fonctionner au moins pire…

À nous de remettre de la valeur au respect, et pas simplement pour des absurdités comme une salutation ritualisée par exemple…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #415 : Reflections on Respect

I am a man quite extreme in my behaviors, and I make efforts to try and understand frameworks in order to « respect » them. It’s annoying, restrictive, and the personal benefit isn’t huge. Yet, it’s by reflecting on « what’s wrong » with our system that I push myself even more to adhere to the limits, rules, and expectations of the different environments I encounter daily.

Every system is flawed. We may disagree with this or that law in our country, this or that rule in a company, or this or that expected semantic from individuals. Moreover, everyone truly has their own codes, their own expectations of what they call respect for themselves.

While we cannot always adapt to others, knowing that it’s energy-consuming and that we have the option not to interact, or interact too much, with them, the rules of a country, and for some, of a religion or beliefs, operate on a macro level. Some speak of a divine justice superior to that of men; I am not a fan of justice, but I remain subject to that of men in my space (in this case, my country or the one where I wish to live).

To respect is to submit and not to overstep. However, we see that we are increasingly in the individualization of situations, with the belief that there is no need to respect a speed, a place, an ethics, or an individual, by creating narratives specific to each, as if for us, there should be an exception.

It’s as if the constraint of respect were too bothersome, and these « exceptions » didn’t want to make the effort. Consequently, when we question the problems of our systems, it’s often because the notion of « collective effort » makes sense – that of being respectful and expecting all individual and collective cogs to remain so, meaning things should function at least acceptably…

It’s up to us to restore value to respect, and not just for absurdities like a ritualized greeting, for example…

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #404 : Le groupe et l’individu

Les travaux des sociologues et de la psychologie sociale sur les systèmes et les comportements individuels au sein d’un groupe sont nombreux. Et quand nous prenons le temps d’observer la situation actuelle en France concernant le civisme, cette idée du « vivre ensemble » au mieux semble s’effriter.

Un élément que j’ai d’abord trouvé anodin m’a ensuite semblé psychologiquement significatif. En tant que motard parisien, je circule quotidiennement sur le périphérique depuis 25 ans. J’observe la pratique de l’interfile, qui permet aux motards de rouler entre les voitures à une vitesse maximale de 50 km/h.

Cette pratique fait l’objet de débats et de désaccords, révélant comment chacun interprète les règles pour justifier un comportement individualiste. La règle est simple : une vitesse maximale de 50 km/h entre les voitures et un dépassement de 20 km/h maximum par rapport aux véhicules en mouvement (ce qui est difficile à évaluer).

Si de nombreux motards et scootéristes respectent la règle, certains sont pressés. Ils collent et stressent les véhicules qui les précèdent pour qu’ils se rabattent. Bien qu’il soit compréhensible d’être agacé par une moto qui semble lente devant soi, la règle est claire : il faut prendre son mal en patience.

Cependant, de nombreux motards tiennent des discours virulents, affirmant que ceux qui respectent la règle pour le bien commun doivent céder à leur désir de vitesse, arguant que s’ils ont un accident (fréquent en interfile sur le périphérique), c’est leur problème. Au-delà de cet égocentrisme, ces propos ont des conséquences, car ils présentent un comportement individualiste comme acceptable sous couvert d’une illusion de responsabilité.

Étrangement, ce sont souvent ces mêmes individus qui tentent de s’échapper après avoir involontairement cassé les rétroviseurs des voitures. Si les règles ne nous satisfont pas toujours, elles visent à éviter le chaos. Dans le cas présent, elles protègent les motards moins expérimentés ou plus prudents qui ne souhaitent pas se rabattre et risquer de ne plus pouvoir se réinsérer dans le trafic en raison du flux continu de véhicules.

Si nous construisons un système centré uniquement sur nous-mêmes, nous ne pouvons nous plaindre qu’il ne réponde plus à un « tous ensemble », qui repose sur le principe que le groupe apporte un bénéfice supérieur à l’action individuelle. Il est essentiel de se rappeler nos devoirs communs et de modérer notre narcissisme.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

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Pank’s Reflections / Snapshot #404: The Group and the Individual

Sociologists and social psychology have extensively studied systems and individual behaviors within groups. And when we take the time to observe the current situation in France regarding civic-mindedness, this idea of « living together » for the best seems to be crumbling.

One element that I initially found insignificant later struck me as psychologically meaningful. As a Parisian motorcyclist, I have been riding on the périphérique daily for 25 years. I observe the practice of lane splitting, which allows motorcyclists to ride between cars at a maximum speed of 50 km/h.

This practice is the subject of debate and disagreement, revealing how everyone interprets the rules to justify individualistic behavior. The rule is simple: a maximum speed of 50 km/h between cars and a maximum overtaking speed of 20 km/h relative to moving vehicles (which is difficult to assess).

While many motorcyclists and scooter riders follow the rule, some are in a hurry. They tailgate and stress the vehicles in front of them to make them pull over. Although it is understandable to be annoyed by a motorcycle that seems slow in front of you, the rule is clear: you have to be patient.

However, many motorcyclists make heated statements, claiming that those who respect the rule for the common good must give way to their desire for speed, arguing that if they have an accident (frequent in lane splitting on the périphérique), it’s their problem. Beyond this egocentrism, these words have consequences, as they present individualistic behavior as acceptable under the guise of an illusion of responsibility.

Strangely, these are often the same individuals who try to escape after unintentionally breaking car mirrors. If the rules do not always satisfy us, they aim to avoid chaos. In this case, they protect less experienced or more cautious motorcyclists who do not wish to pull over and risk not being able to re-enter traffic due to the continuous flow of vehicles.

If we build a system centered solely on ourselves, we cannot complain that it no longer responds to a « togetherness, » which is based on the principle that the group brings a benefit superior to individual action. It is essential to remember our common duties and moderate our narcissism.

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #394 : Les pratiquants malsains

Nous savons que le sport ne fait pas de différence quant aux personnalités qu’il accepte. C’est une pratique qui se veut ouverte à tous, et les arts martiaux sont dans le même état d’esprit. Qu’importe que tu aies un handicap ou des difficultés, il y aura toujours des dojos qui pourront t’accueillir.

Et comme le monde n’est pas neutre, voire spécialement bon, il y a aussi des pratiquants qui viennent apprendre les arts martiaux et qui ne sont pas forcément équilibrés psychiquement. Il y a souvent des névroses en nous, comme des sentiments d’infériorité, qui font parfois pousser les portes d’une salle.

Si on aime à dire à quel point les arts martiaux ont une force éducatrice et une capacité à cadrer les jeunes et les adultes, il y a néanmoins des personnes qui sont habitées par des maux intérieurs et qui vont devenir des dangers pour les autres.

Il arrive que des pratiquants, bons, aient une forme de surcompensation et commencent à faire du mal aux partenaires ou en dehors de l’entraînement. Il y a des jiujitsukas qui sont connus dans les salles comme étant là pour blesser les autres. Il y a quelques années, on a vu une ceinture violette réputée pour cet esprit malsain briser volontairement le membre d’un autre pratiquant.

On le voit dans des entraînements ouverts, chercher ses proies et ne pas respecter les abandons ou faire des techniques non autorisées dans le cadre des rencontres, ce qui va entraîner des blessures plus ou moins importantes.

Il ne faut pas se mentir, même si on a des vidéos en mode BJJ/Les arts martiaux m’ont sauvé la vie, et il y a que du bon, nombre de personnes ne sont pas en équilibre et il est possible que leur vécu, les humiliations, les souffrances passées ou simplement leur sadisme et besoin de domination affectent les autres.

En tant que professeurs, il est difficile de savoir quoi faire. Virer semble le plus simple, mais il a peut-être déjà acquis suffisamment pour être dangereux pour les autres, dans son dojo ou ailleurs…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank
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Martial Reflections of a Hypnofighter #394: The Unhealthy Practitioners

We know that sport makes no distinction as to the personalities it accepts. It is a practice that aims to be open to all, and martial arts are in the same spirit. No matter if you have a disability or difficulties, there will always be dojos that can welcome you.

And as the world is not neutral, or even especially good, there are also practitioners who come to learn martial arts and who are not necessarily psychologically balanced. There are often neuroses in us, such as feelings of inferiority, that sometimes make us push open the doors of a gym.

While we like to say how much martial arts have an educational force and an ability to guide young people and adults, there are nevertheless people who are inhabited by inner evils and who will become dangers to others.

It happens that practitioners, even good ones, have a form of overcompensation and start to harm partners or outside of training. There are jiujitsukas who are known in the gyms as being there to injure others. A few years ago, we saw a purple belt known for this unhealthy spirit deliberately break the limb of another practitioner.

We see it in open training sessions, seeking out its prey and not respecting taps or using techniques not allowed in the context of matches, which will lead to more or less serious injuries.

We must not lie to ourselves, even if we have videos in BJJ/Martial arts saved my life mode, and there is only good, many people are not balanced and it is possible that their experiences, humiliations, past suffering or simply their sadism and need for domination affect others.

As teachers, it is difficult to know what to do. Expulsion seems the simplest, but he may have already acquired enough to be dangerous to others, in his dojo or elsewhere…

Take what is good and right for you.
Be One,
Pank
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Réflexions de Pank / Instantané #397 : L’humain est un prédateur

Une réflexion sur la nature prédatrice de l'être humain, souvent masquée par la culture et la socialisation, mais qui peut resurgir dans des situations de stress ou de besoin. L'article explore cette dualité et la difficulté d'étouffer cette violence inhérente.

Nous avons parfois du mal à admettre que la culture ne supplante pas nos natures. Si nous savons que nous sommes grégaires et donc que nous nous organisons en groupe pour continuer à survivre, nous restons néanmoins des prédateurs. Nous pouvons toujours rire des félins que sont les chats en les comparant à leurs cousins les lions ou tigres.

Pourtant, si vous connaissez un peu le comportement des chats des rues, vous verrez qu’un chat peut être méchamment dangereux, même pour nous, les prédateurs ultimes, et qu’on peut facilement se faire griffer, voire perdre un œil, avec ses petites boules de poils qui ronronnent quand ils semblent satisfaits et en sécurité.

Nous oublions donc que nous ne sommes ni bien ni mal, nous sommes remplis de pulsions et d’incohérences qu’une société, que des systèmes comme la famille ou autre, cherche à éduquer. Nous voyons que si nous ne mettons pas en place une sorte de forçage à la Singapourienne, nous nous retrouvons avec une incapacité à rester civiques, à penser en groupe, tant que nous ne sommes pas en danger ou dans le besoin (et encore, malheureusement, les mouvements de foule quand il y a des aides prouvent que nous ne restons que des êtres individuels qui pensent simplement à survivre).

Quand on voit ce que les jeunes, donc ceux qui ont moins eu de temps au conditionnement social, à minima de l’école si les systèmes familiaux ne l’ont pas proposé, nous voyons à quel point la peur et la prise de pouvoir dans la masse, ou le groupe, ramènent à cette volonté de prédation.

J’entends que beaucoup aimeraient étouffer cette violence inhérente à l’humain, pour ma part, comme avec les chats, je pense qu’il faut tenter de sécuriser et apporter ce qu’il faut à l’humain tout en sachant que certains resteront insensibles à cela et que beaucoup peuvent laisser leurs natures prédatrices reprendre le pouvoir, n’importe quand…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Reflections from Pank / Snapshot #397: Humans are Predators

We sometimes struggle to admit that culture doesn’t supplant our natures. While we know we are gregarious and therefore organize ourselves in groups to continue to survive, we nevertheless remain predators. We can always laugh at felines like cats, comparing them to their cousins, lions or tigers.

Yet, if you know a little about the behavior of street cats, you will see that a cat can be viciously dangerous, even for us, the ultimate predators, and that one can easily get scratched, even lose an eye, with these little balls of fur that purr when they seem satisfied and safe.

We therefore forget that we are neither good nor bad, we are filled with impulses and inconsistencies that a society, that systems like the family or other, seeks to educate. We see that if we do not put in place a kind of Singaporean-style enforcement, we end up with an inability to remain civic, to think as a group, as long as we are not in danger or in need (and even then, unfortunately, the crowd movements when there is aid prove that we remain only individual beings who simply think about surviving).

When we see what young people, therefore those who have had less time for social conditioning, at least from school if family systems have not offered it, we see how much fear and the taking of power in the mass, or the group, brings back to this will to predation.

I hear that many would like to stifle this violence inherent in humans, for my part, as with cats, I think we must try to secure and provide what is needed to humans while knowing that some will remain insensitive to this and that many can let their predatory natures regain power, anytime…

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #351 : Le choix des masques

Nous en avons déjà parlé, il n’existe pas vraiment de monde dans lequel nous ne sommes pas avec des masques. Tout comme le sujet de la liberté tellement mise en avant par nombre d’entre nous, la plupart du temps, nous ne sommes libres que dans l’espace entre les limites.

De même, les personnes qui cherchent sans cesse cette idée d’authenticité comme un absolu de ce qui représente l’être, ne se rendent parfois pas compte qu’elles sont tellement dans cette recherche qu’elles deviennent des stéréotypes. Et dès lors, ne sont même plus elles-mêmes, mais ce qu’elles pensent être celui ou celle qui cherche cette quête d’authenticité.

Nous sommes donc dans un questionnement parfois conscient de savoir ce que nous allons porter en fonction des cadres dans lesquels nous sommes. C’est un outil d’adaptation ou a minima d’expression dans un espace social qui permet de se placer, d’exister, même si c’est pour se faire le plus discret possible.

Plus nous prenons du temps pour connaître notre composition, ce qui représente pour nous notre propre personne avec nos forces comme nos faiblesses, plus nous pouvons être décisionnaires de ce que nous allons porter et donc vendre et partager au monde.

Ce masque fait partie de vous, même s’il n’est que l’expression d’un vous. Il n’est pas qu’une possibilité décidée ou imposée que vous mettez en conformité avec ce qui est en train de se passer afin de pouvoir trouver des solutions, éviter les problèmes ou même briller.

Soyez authentique avec la composition du masque qui sera exploité le temps d’un échange, d’un instant ou au quotidien. Connaissez vos ingrédients pour adapter vos recettes aux “demandes du monde” qui se présentent à vous.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #351: The Choice of Masks

We’ve talked about it before, there isn’t really a world in which we are not wearing masks. Just like the subject of freedom, so often emphasized by many of us, most of the time, we are only free in the space between the limits.

Similarly, people who constantly seek this idea of authenticity as an absolute of what represents being, sometimes don’t realize that they are so much in this search that they become stereotypes. And therefore, they are no longer even themselves, but what they think is the one who seeks this quest for authenticity.

We are therefore in a sometimes conscious questioning of knowing what we are going to wear depending on the frameworks in which we are. It is a tool for adaptation or at least expression in a social space that allows us to position ourselves, to exist, even if it is to be as discreet as possible.

The more time we take to know our composition, what represents for us our own person with our strengths as well as our weaknesses, the more we can be decision-makers of what we are going to wear and therefore sell and share with the world.

This mask is part of you, even if it is only an expression of you. It is not just a possibility decided or imposed that you put in conformity with what is happening in order to find solutions, avoid problems or even shine.

Be authentic with the composition of the mask that will be used during an exchange, a moment, or on a daily basis. Know your ingredients to adapt your recipes to the « demands of the world » that present themselves to you.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #334 : Quand l’alternative fonctionne comme le système

Ce texte explore le paradoxe des individus qui, tout en cherchant des alternatives au système dominant, finissent par reproduire les mêmes schémas de pensée et de comportement au sein de structures alternatives. L'auteur met en lumière la difficulté de transcender les normes et les valeurs établies, même lorsque l'on aspire à un changement radical.

Il est passionnant de constater la diversité des alternatives de pensée, de mode de vie et d’approches politiques à travers le monde.  Or, la différence étant souvent mal acceptée, l’être humain tend à rejeter, voire à détruire, ce qui s’écarte de la norme.

Pourtant, aussi « alternatifs » soient-ils, la plupart des individus s’insèrent dans des cadres sociaux communs et rares sont ceux qui se retirent complètement du monde.  On observe alors des valeurs alternatives tentant de s’exprimer au sein de mécanismes normés.

On pourrait s’attendre à ce que, dans des structures normées, les valeurs alternatives transcendent la forme.  Or,  le monde du travail, même dans les entreprises prônant des alternatives de management,  nous montre le contraire.

On y retrouve des employés adoptant les mêmes attitudes et critiques envers un système qu’ils cherchent pourtant à fuir. Les tensions sont similaires, voire exacerbées par le manque de cadre  propre aux structures alternatives.

L’importance accordée à la rémunération et à la reconnaissance individuelle  l’emporte souvent sur la solidarité et l’entraide.  Ces « alternatifs » reproduisent alors les comportements toxiques qu’ils dénoncent par ailleurs.  Force est de constater que nous ne sommes parfois « alternatifs » que dans certains contextes.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #334: When the Alternative Functions Like the System

It is fascinating to observe the diversity of alternative thoughts, lifestyles, and political approaches around the world. However, since difference is often poorly accepted, human beings tend to reject, even destroy, what deviates from the norm.

Yet, as « alternative » as they may be, most individuals fit into common social frameworks, and rare are those who completely withdraw from the world. We then observe alternative values attempting to express themselves within standardized mechanisms.

One might expect that, within standardized structures, alternative values would transcend form. However, the world of work, even in companies advocating for alternative management, shows us the opposite.

We find employees adopting the same attitudes and criticisms towards a system they are nevertheless trying to escape. Tensions are similar, even exacerbated by the lack of framework specific to alternative structures.

The importance given to remuneration and individual recognition often outweighs solidarity and mutual aid. These « alternatives » then reproduce the toxic behaviors they denounce elsewhere. It is clear that we are sometimes only « alternative » in certain contexts.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Pank Hypnosophie #975 / FRESC #4 : Attention aux récits qui nous font croire à un passé idéal.

Nous sommes capables de réécrire nos histoires en se focalisant sur une chose dans le présent alors que dans les faits du passé les choses n’étaient pas aussi « positives ».

Consultations et Formations: http://www.pank.one

Testez, observez et concluez par vous mêmes.
Les potentiels sont en vous.
La connaissance est Partage
Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous
Be One
Pank

Sites Mp3 Gratuits : https://hno-mp3-hypnose.com/

Mail : pank@pank.one
Page FB : https://www.facebook.com/pankdehno
Chaîne Youtube : https://www.youtube.com/@pankhno

MéthodeFRESC #récit #faits #état #Transe #hypnose #hypnotherapie #autohypnose #questiosophie #hypnosophie #coaching #hnohypnose #Experience #flexibilité #psychologie

Réflexions de Pank / Instantané #225 : S’interroger sur ce que nos comportements compensent

Nous sommes des êtres de compensations. Nous le sommes physiquement : quand nous nous blessons, nous trouvons un autre moyen de faire nos tâches quotidiennes ; et psychiquement : quand nous n’obtenons pas ce que nous souhaitons/désirons, nous créons un autre circuit pour nous rapprocher d’un état de satisfaction.

Nous n’aimons pas particulièrement la frustration, l’impossibilité d’obtenir ce que nous souhaitons, ce qui fait que nous mettons en place des stratégies pour que cette souffrance soit la moins intense possible et que nous puissions entrer dans un état « OK ».

C’est souvent parce que nos compensations vont vers ce qu’il y a de moins énergivore que nous adoptons des attitudes qui nous ruinent la vie. Nous allons boire, manger, nous droguer de différentes façons. Nous cherchons ce qui nous demande le moins d’effort et une réponse si possible rapide pour ne pas rester dans un état que nous ressentons comme déséquilibré.

Nous ne sommes pas dans une sensation de justesse et, paradoxalement, nous décidons de compenser le déséquilibre dans un autre sens, avec des conséquences qui souvent ne sont pas immédiates, donc peuvent sembler acceptables. Je bois mon petit verre après un stress au boulot et, comme je ne contracte pas une cirrhose dans la demi-heure, je peux en prendre d’autres. Au pire, je suis ivre et le lendemain, j’ai la gueule de bois, mais je ne me sens plus en déséquilibre.

Une des stratégies en hypnose et en autohypnose est d’aller voir ce que nous compensons et tenter d’apprendre à gérer cette source qui semble de toute façon intarissable. Nous sommes en général, dans nos comportements, la somme des compensations que nous avons construites. Parfois suite à des blessures et traumatismes, parfois par simple mauvaise habitude et facilité dans notre quotidien.

Si, à mes yeux, nous devons faire sans cesse, jusqu’à notre mort, des efforts pour justement nous comprendre et le cas échéant entreprendre un rééquilibrage de nous-mêmes, cela est particulièrement coûteux intérieurement. De plus, comme beaucoup de “rééducation”, il n’est pas dit que les résultats nous satisfassent.

Petit à petit, observez-vous dans vos façons de vivre pour voir comment vous compensez. Vous allez vous rendre compte que parfois une blague ou interrompre une conversation est aussi un moyen de compenser un manque de confiance en vous ou une peur d’être démasqué sur un sujet ou un autre.

Devenons des experts de la compensation pour commencer à trouver les solutions les plus adaptées pour compenser de manière constructive.

#compensation #frustration #pattern #autohypnose #hypnose #automatisme

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

Reflections by Pank / Snapshot #225: Questioning What Our Behaviors Compensate For

We are beings of compensation. We compensate physically: when we get injured, we find another way to perform our daily tasks; and mentally: when we don’t get what we wish/desire, we create another pathway to achieve a state of satisfaction.

We particularly dislike frustration, the inability to obtain what we want, which leads us to devise strategies to make this suffering as minimal as possible and to achieve an « OK » state.

Often, because our compensations lean towards what is least energy-consuming, we adopt behaviors that ruin our lives. We turn to drinking, eating, and various forms of drug use. We seek what requires the least effort and a quick response to avoid staying in a state that we feel is imbalanced.

We don’t feel a sense of rightness, and paradoxically, we decide to compensate for the imbalance in another direction, with consequences that often aren’t immediate and thus seem more acceptable. I have a drink after a stressful day at work, and since I don’t get cirrhosis within half an hour, I can have more. At worst, I get drunk and the next day I have a hangover, but I no longer feel out of balance.

One of the strategies in hypnosis and self-hypnosis is to explore what we are compensating for and try to manage this source, which seems inexhaustible anyway. Generally, our behaviors are the sum of the compensations we have built up. Sometimes they result from injuries and traumas, sometimes from simple bad habits and conveniences in our daily lives.

In my view, we must continually make efforts until we die to understand ourselves and, if necessary, undertake a rebalancing of ourselves, but this is particularly costly internally. Moreover, like much “re-education,” it’s not guaranteed that the results will satisfy us.

Gradually observe yourself in your ways of living to see how you compensate. You will realize that sometimes a joke or interrupting a conversation is also a way of compensating for a lack of confidence or a fear of being exposed on one subject or another.

Let’s become experts in compensation to start finding the most suitable solutions for constructive compensation.

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Take what is good and right for you.

Be one,

Pank