Réflexions martiales d’un Hypnofighter #430 : L’importance de s’adapter pour progresser

Nous avons la chance, dans les sports de contact, de pouvoir réaliser de nombreux combats. Nous savons que les randoris sont un exercice complexe à apprivoiser pour les élèves, et il faut même préciser que certains professionnels n’y excellent pas forcément.

Il y a encore quelques jours, des élèves me racontaient qu’au Japon, lors d’un sparring dans un cours professionnel, la tension était montée au point de finir par un KO.

Au-delà de la bêtise et du risque d’annuler un combat si cela arrive en camp d’entraînement juste avant un match, cette façon d’aborder l’entraînement est totalement contre-productive et ne fait pas progresser. Il arrive que les partenaires soient fatigués, pas en forme, ou même légèrement blessés.

Si nous voulons progresser ensemble, nous devons remarquer ces moments où nos partenaires baissent en intensité, et cela n’a rien de problématique : parfois, une petite pause suffit et ils repartent de plus belle. Nous devons toujours chercher à être un petit cran au-dessus, ou inversement, laisser à notre partenaire l’occasion de nous pousser à fournir cet effort supplémentaire.

Et lorsqu’une véritable domination s’installe, c’est à nous de nous imposer un thème. Nous progressons souvent davantage en travaillant sur des thèmes précis qu’en multipliant simplement les combats à fond. Ainsi, en randori ou sparring, lorsque l’écart est important entre deux pratiquants, il ne faut pas hésiter à transformer l’échange en exercice utile pour les deux.

Nous devons contribuer à la progression de ceux avec qui nous nous entraînons, comme ils doivent penser aussi à la nôtre. Même si nos disciplines sont individuelles, nous avons besoin des autres pour avancer et mettre en pratique nos systèmes techniques. Autant donc le faire de manière à ce que chaque protagoniste progresse au mieux.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #430: The Importance of Adapting to Progress

In combat sports, we are fortunate to have the opportunity to engage in many fights. We know that randoris are a complex exercise to master for students, and even some professionals are not necessarily good at it.

Just a few days ago, some students told me that in Japan, during a professional sparring session, things escalated to the point of ending with a KO.

Beyond the foolishness of such behavior and the potential cancellation of a match if this happens during training camp, this way of approaching sparring is completely counterproductive and does not foster progress. Sometimes, partners are tired, out of shape, or slightly injured.

If we truly want to progress together, we must recognize when our partners are slowing down, and that’s not a problem: sometimes a short break helps them come back stronger. We should always aim to be just a little above the other, or conversely, allow our partner to push us into greater effort.

And when true domination occurs, it is up to us to impose a training theme. We often progress more through themes than by going all out in sparring. Therefore, when there is a large skill gap between two practitioners during randori, it is perfectly fine to create a drill that benefits both.

We must help those we train with progress, just as they should also consider our development. Even though our disciplines are individual, we need others to advance and apply our technical systems. It is best to ensure that everyone involved progresses effectively.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #428 : Les motivations de reprise

Il existe des motivations propres à chacun pour retourner à un sport qui a potentiellement plus de chances de dégrader la santé que de faire du bien. Car si l’on parle de sports de contact, il faut être conscient qu’à partir du moment où l’on accepte de faire des sparrings, il y a une forte probabilité de marquer son corps.

Ainsi, retourner dans des écoles où il y a de l’opposition, comme les boxes et les luttes, et surtout accepter cette opposition, sachant que le chiffre d’affaires (CA) de beaucoup de clubs de boxe repose davantage sur les exercices que sur les sessions de sparring, est un choix assez particulier.

Et j’y inclus bien sûr les styles de projection. Même si beaucoup de personnes ne voient pas la moindre efficacité des arts martiaux comme l’Aïkido, amusez-vous à prendre des chutes encore et toujours, c’est un impact qui maltraite plus d’un corps. D’ailleurs, quand le Sensei Tissier parlait de l’avantage des grades, c’était surtout le fait de ne plus avoir à recevoir de techniques et de voler dans tous les sens.

Derrière ces pratiquants qui vont au charbon, il y a donc autre chose, une envie qui va leur faire dépasser les maux et les contraintes physiques pour certainement trouver quelque chose qui les anime. Il y a le style qu’ils ont choisi, mais il y a aussi la sociabilisation.

Hier, avec la rentrée, quand je vois mes gars (et mes dames) se revoir après quelques semaines de pause, on sent un vrai plaisir d’échanger et de se confronter avec amusement et envie de progresser. En même temps, ils se font des câlins, ce n’est pas directement un sparring de boxe anglaise. Mais le pire, c’est que beaucoup de strikers n’attendent que ça, de pouvoir se mettre sur la tête pour une saison qui est, au moins au début d’année, pleine de promesses, sans blessures.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #428: The Motivations to Return

Each person has their own unique reasons for returning to a sport that could potentially be more detrimental to their health than beneficial. Because when we talk about contact sports, it’s a given that the moment you agree to spar, there’s a high chance you’ll leave some marks on your body.

So, it’s a peculiar choice to go back to schools where there’s opposition, like boxing and grappling, and to accept it, especially since the revenue of many boxing clubs is more based on drills than on sparring sessions.

And of course, I’m including throwing styles. Even if many people don’t see the slightest effectiveness in arts like Aiki, try taking falls over and over again—it’s an impact that wears down more than one body. In fact, when Sensei Tissier spoke of the advantage of higher ranks, it was mainly about no longer having to receive techniques and be thrown all over the place.

There’s something else behind these practitioners who go to the grind; a desire that will make them overcome physical ailments and constraints, to surely find something that drives them. There’s the style they’ve chosen, but there’s also the socialization.

Yesterday, with the start of the season, when I saw my guys (and ladies) reunite after a few weeks off, you could feel a real joy in exchanging and confronting each other with fun and a desire to improve. At the same time, they’re hugging each other; it’s not a direct sparring match. But the worst part is that many strikers can’t wait to go head-to-head for a season that, at least at the beginning of the year, is full of promises (of being injury-free).

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #427 : Les démonstrations

Je ne suis pas bon pour faire des démonstrations d’arts martiaux, et j’ai la chance de ne pas avoir à en faire, comme beaucoup de professeurs, en ce début de saison lors des portes ouvertes ou des forums des associations.

La démonstration est clairement un élément qui fait partie du patrimoine des arts martiaux, du moins depuis une bonne partie du XXe siècle, et d’autant plus maintenant où montrer et démontrer son art et son sport en dehors de la compétition est ce qui va permettre d’attirer du monde.

Et c’est là qu’il y a parfois un côté marketing qui ne correspond pas tout à fait à ce qui sera proposé pendant l’année à l’académie. On voit bien que quand on voit tout le monde voler en Aïkido, ce n’est pas nous, en tant que néophytes, qui parviendrons à mettre en place ces tai sabaki et autres belles actions, d’autant plus que nous n’aurons pas de hakama…

Pareil pour la self-défense : ce que l’on voit dans une dynamique de démonstration est absolument incroyable contre un ou plusieurs opposants, parfois même armés de pistolets.

Même le karaté, dont les démonstrations sont peut-être celles qui ressemblent le plus aux cours avec des kihons et des katas, trouve le moyen de faire de la casse. Or, de façon générale, et pour avoir été longtemps dans des dojos de Karaté, le tameshiwari est une rareté, pour ne pas dire un moment exceptionnel.

Il faut vendre sa discipline, attirer le chaland et, pour ce faire, il faut sortir les tambours et les trompettes. Tout comme la nouvelle génération va regarder un TikTokeur d’arts martiaux et vouloir devenir un pratiquant, ou comme des générations plus anciennes se référaient aux films pour se dire qu’ils entreraient un jour sur une voie qui, peut-être, les absorberait pour la vie…

Un petit excès et une survente qui peuvent néanmoins changer des trajectoires…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #427: The Demonstrations

I’m not good at doing martial arts demonstrations, and I’m lucky not to have to, unlike many instructors, at the start of the season during open days or association forums.

The demonstration is clearly an element that is part of the heritage of martial arts, at least since a good part of the 20th century, and even more so now where showing and demonstrating one’s art and sport outside of competition is what will attract people.

And that’s where there’s sometimes a marketing side that doesn’t quite match what will be offered during the year at the academy. We see that when we see everyone flying in Aikido, it’s not us, as newcomers, who will manage to perform these tai sabaki and other beautiful actions, especially since we won’t even have a hakama…

The same goes for self-defense: what you see in a demonstration is absolutely incredible against one or more opponents, sometimes even armed with pistols.

Even karate, whose demonstrations are perhaps those that most resemble classes with kihons and katas, finds a way to include breaking. However, generally speaking, and having spent a long time in Karate dojos, tameshiwari is a rarity, not to say an exceptional moment.

You have to sell your discipline, attract customers, and to do so, you have to bring out the drums and trumpets. Just as the new generation will watch a martial arts TikToker and want to become a practitioner, or as older generations referred to movies to tell themselves that they would one day enter a path that might absorb them for life…

A little excess and overselling can nevertheless change trajectories…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #426 : Inviter un plus gradé

J’ai vu ce matin sur un réseau social que Rayron Gracie avait fait une vidéo sur les invitations lancées par les ceintures les moins gradées à l’intention des plus gradées. Il y a quelques semaines, j’avais écouté le point de vue d’un ami, Olivier Millier, sur le sujet. Nous savons que c’est une question qui reste sans réponse universelle.

Pour ma part, les moins gradés peuvent inviter les ceintures noires, à l’exception des jeunes ceintures blanches. Avec le temps, je me suis aperçu que ceux qui blessent le plus restent les moins gradés. C’est « normal » dans le sens où ils se mettent la pression en combattant un gradé ; ils veulent montrer leurs compétences, mais en même temps, ils n’ont pas la conscience de tous les éléments, comme certains angles.

Ce qui fait qu’ils vont exploser, parfois ne pas taper quand le gradé les tient en soumission, et vont tenter de donner leur vie. C’est là que l’on va se retrouver avec des réponses de débutant, c’est-à-dire assez « sales » et en mode survie, où il est possible qu’ils se mettent dans une posture encore pire que celle où ils étaient quelques instants plus tôt.

Quant au gradé, il fait attention à ce qui se passe sans mettre une grosse pression pour que le débutant puisse s’exprimer. Mais du coup, une attention se porte à la fois sur son propre jeu et sur les réponses confuses de son jeune opposant, ce qui entraîne parfois des percussions, des arcades qui s’ouvrent, des bleus au visage ou diverses contusions.

Avec le temps, j’ai décidé que les ceintures blanches ne pouvaient pas inviter les ceintures noires, mais devaient faire leurs gammes pendant quelque temps avec des grades similaires ou des ceintures bleues. C’est peut-être frustrant pour eux, mais je préfère éviter des blessures absurdes qui mettraient les moteurs de l’académie de côté. En effet, tout le groupe perdrait les compétences et l’expérience des gradés s’ils étaient blessés.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank
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Hypnofighter Martial Reflections #426: Inviting a Higher Belt

This morning, I saw on a social network that Rayron Gracie had made a video about invitations from lower-belt practitioners to higher-belt ones. A few weeks ago, I had listened to a friend, Olivier Millier, and his point of view on the subject, and we know that this is a question that remains without a common answer.

For my part, lower-belt practitioners can invite black belts, with the exception of young white belts. Over time, I’ve noticed that those who cause the most injuries are still the lower-belt practitioners. It’s « normal » in the sense that they put pressure on themselves when fighting a higher belt; they want to show their skills, but at the same time, they are not aware of all the elements, such as certain angles.

This means that they will explode, sometimes not tapping when the higher belt holds them in a submission, and will try to fight with all their might. That’s when we’ll find ourselves with beginner-level responses, which are quite « sloppy » and in survival mode, where it’s possible for them to get into an even worse position than the one they were in just a few moments earlier.

As for the higher belt, they are careful about what is happening without putting a lot of pressure, so that the beginner can express themselves. But as a result, they have to pay attention both to their own game and to the confusing responses of their young opponent, which sometimes leads to impacts, split eyebrows, bruises on the face, or various contusions.

Over time, I decided that white belts could not invite black belts but had to practice for a while with similar grades or blue belts. This may be frustrating for them, but I prefer to avoid absurd injuries that would put the academy’s engines out of action. Indeed, the whole group would lose the skills and experience of the higher belts if they were injured.

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Be One,
Pank
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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #425 : Le moment où les combattants arrêtent

Nous savons qu’à la rentrée, il y a ceux qui vont revenir, et puis il y a ceux qui vont arrêter. Parfois, ce n’est pas volontaire, ils ne se rendent même pas forcément compte que l’arrêt se fait petit à petit. C’est comme si, au fur et à mesure, malgré le rituel de la rentrée, certains plus anciens ne devenaient plus qu’une ombre.

Leur corps est souvent le responsable. Après un ou deux mois de repos, il peut y avoir comme un rappel que c’est quand même sympa de ne pas avoir un corps en souffrance, de récupérer des maux et d’avoir plus d’énergie sans sentir de tension qui le traverse.

L’âge est aussi un critère pour beaucoup qui ne voient plus forcément l’intérêt dans la discipline qu’ils pratiquent depuis des décennies. L’attachement est souvent plus social que sportif. Il suffit que le bureau de l’association ou la nouvelle génération de pratiquants ne donne plus la motivation nécessaire pour aller à leur rencontre, et c’est le moment de déposer le gi.

Cette fin ne se fait pas d’un seul coup, c’est une progression qui amène à ne voir que quelques fois dans la saison ces anciens qui, petit à petit, s’effacent, ne repassant que pour des événements spéciaux.

C’est aussi une chose que nous observons en tant qu’instructeur. Il y a parfois cette envie de reprendre contact pour pousser ces pratiquants qui ont souvent été des passionnés. Et puis, il faut respecter ce déclin, lui laisser sa place pour faire autre chose, simplement parce que les envies et les passions peuvent aussi ne plus donner assez de plaisir par rapport aux maux que cela entraîne.

Je lisais hier qu’Eddie Bravo, le fondateur de la 10th Planet, ne peut plus suivre les entraînements et encore moins les combats à 55 ans. C’est son abandon de la discipline à cause d’un corps épuisé et qui se blesse sans cesse depuis des années.

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Martial Reflections of a Hypnofighter #425: The Moment When Fighters Quit

We know that at the start of the school year, there are those who will come back, and then there are those who will quit. Sometimes it’s not voluntary; they don’t even necessarily realize that the quitting happens little by little. It’s as if, gradually, despite the back-to-school ritual, some of the older members become nothing more than a shadow.

Their body is often the reason. After a month or two of rest, there can be a reminder that it’s actually nice not to have a body in pain, to recover from aches, and to have more energy without feeling tension running through it.

Age is also a factor for many who no longer necessarily see the point in a discipline they may have practiced for decades. The attachment is often more social than athletic. All it takes is the association’s board or the new generation of practitioners to no longer provide the necessary motivation to go and meet them, and it’s time to put away the gi.

This ending doesn’t happen all at once; it’s a progression that leads to seeing these old-timers only a few times a season as they gradually fade away, only coming back for special events.

This is also something we observe as instructors. Sometimes there’s the urge to reconnect to push these practitioners who have often been passionate. And then, you have to respect this decline, to let it have its place to do something else, simply because desires and passions can also stop providing enough pleasure compared to the ailments they cause.

I was reading yesterday that Eddie Bravo, the founder of the 10th Planet, can no longer keep up with training and even less with fighting at 55. It’s his abandonment of the discipline because of an exhausted body that has been constantly getting injured for years.

Take what is good and right for you. Be One, Pank https://www.passioncombat.net/

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #424 : Quand on perd le contrôle

Je ne sais pas si vous avez suivi l’information, mais le fils de Quinton Jackson, Raja, a eu un accès de violence qui pourrait ressembler à des « roid rage ». En tout cas, la conséquence est un véritable carnage sur un catcheur professionnel (Pro Wrestler).

Je trouve que c’est un cas intéressant. Même s’il y avait une tension, dont je ne sais pas si elle venait d’une « feud » de catch ou d’une vraie provocation, la réaction du jeune combattant de MMA a été disproportionnée : pendant un show de catch, il a frappé de toutes ses forces, laissant son adversaire inconscient après plus de 20 frappes « significatives ».

Même si aujourd’hui, l’image du pratiquant d’arts martiaux qui reste zen et en contrôle a changé — la boxe et le MMA ayant plutôt mis en avant les personnes qui « trash talk », se bousculent ou, pire, entraînent leurs « gangs » dans des assauts collectifs lors des conférences de presse — certains comportements deviennent problématiques.

Raja a 25 ans. Ce n’est plus un adolescent sous l’effet des hormones naturelles, ni un enfant issu de situations complexes (même si on ne connaît pas la vie des enfants de stars). Il devrait avoir la maturité et les compétences nécessaires, surtout avec la connaissance de ce que représente l’impact de frappes sur une personne KO, pour se retenir ou minimiser sa colère.

Et je ne dis pas qu’il n’y a pas de raison de se mettre en colère, voire d’en venir aux mains. Je ne suis pas dans ce genre de philosophie. En revanche, il y a une limite entre avoir un coup de sang où, après un bref échange, chacun retourne à ses affaires — en se disant parfois que son attitude n’a pas été la plus intelligente — et se laisser absorber par la rage.

Nous avons chacun nos caractères et nos façons de réagir à l’agression et à l’humiliation (subjective). Mais si l’on pratique des sports de combat, sans pour autant dire que nous sommes des « enfants de chœur », il y a une différence entre une attitude de « correction » et une attitude de destruction issue de sa colère.

Se connaître et parfois partir, plutôt que de se retrouver dans des situations absurdes que l’on regrettera, peut aussi être un objectif dans son parcours martial.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #424: When You Lose Control

I don’t know if you followed the news, but Quinton Jackson’s son, Raja, had an outburst that could resemble « roid rage. » In any case, the consequence was a real carnage on a Pro Wrestler.

I find this to be an interesting case. Even if there was a tension—which I have no idea whether it was for a wrestling feud or a real taunt—the young MMA fighter’s retaliation was disproportionate. During a wrestling show, he struck with full force, leaving his opponent unconscious after more than 20 « significant » strikes.

Even if today we’re more or less beyond the image of the martial arts practitioner who remains zen and in control—with boxing and MMA having highlighted people who trash talk, shove each other, or even lead their « gangs » in collective assaults during press conferences—some behaviors are still becoming problematic.

Raja is 25 years old. He is no longer an adolescent under the influence of natural hormones, nor a child from a complex situation (although we don’t know the lives of celebrity children). He should normally have the competence, especially with the knowledge of what the impact of strikes on a KO’d person represents, to be able to restrain himself or minimize his anger.

And I’m not saying there’s no reason to get angry, or even to come to blows. I’m not into that kind of philosophy. However, there’s a limit between having a moment of anger where, after a brief exchange, everyone goes back to their business—sometimes telling themselves that their attitude wasn’t the smartest—and letting yourself be absorbed by rage.

We each have our own characters and ways of reacting to aggression and (subjective) humiliation. But if we practice combat sports, without saying that we are « choirboys, » there is a difference between an attitude of « correction » and one of destruction born of one’s anger.

Knowing oneself and sometimes leaving, rather than ending up in absurd situations that one will regret, can also be a goal in one’s martial journey.

Take what is good and right for you.

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #422 : Savoir ce que nous voulons partager

Ce qui est intéressant dans l’enseignement du BJJ, de la Luta et du MMA, c’est qu’il n’y a pas de programme imposé. Cela signifie que nous ne suivons pas nécessairement un syllabus, même si des groupes comme Barra le font. En conséquence, il est essentiel de réfléchir à ce que l’on veut proposer et à la manière dont les cours seront structurés.

Par exemple, j’ai arrêté les échauffements traditionnels il y a des années. Pendant un certain temps, j’utilisais des drills de lutte, mais depuis début 2025, je commence les cours par des randoris, qui sont des échauffements en opposition où le premier round est souvent plus léger.

L’objectif est de prendre des orientations qui permettent aux élèves de progresser au mieux, tout en conservant les objectifs d’acquisition attendus. Mon académie est axée sur les loisirs : il n’y a pas d’obligation de résultats, chacun avance à son rythme, en fonction de sa vie.

Bien connaître le cadre que l’on propose est également crucial. Je sais que la Raça ne répondra pas aux attentes des pratiquants qui veulent faire de la compétition, qui ne veulent pratiquer que le Gi ou, à l’inverse, que le grappling. De même, si les pratiquants de Jiujitsu ne veulent travailler que la phase de grappling au sol, ils risquent de ne pas apprécier l’obligation de travailler debout et de gérer régulièrement les frappes, que ce soit debout ou au sol.

Quand on présente une discipline sur un site ou dans une publicité, les néophytes ou les pratiquants qui changent d’académie s’attendent, comme au Judo, à retrouver des logiques similaires. Lorsque le cadre est très différent de ce qui est généralement proposé, cela peut les déstabiliser.

Il appartient aux professeurs de définir les programmes, les règles et les attentes, tant comportementales que techniques, et de les partager avec ceux qui leur font confiance pour une saison supplémentaire, afin de créer un groupe dont l’énergie est orientée vers les mêmes objectifs et avec une direction clairement définie.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank https://www.passioncombat.net/


English Translation

Title: Martial Reflections of a Hypnofighter #422: Knowing What We Want to Share

What I find interesting about teaching BJJ, Luta, and MMA is that there isn’t a mandatory curriculum. This means we don’t necessarily follow a syllabus, although groups like Barra do. Consequently, it’s essential to reflect on what we want to offer and how we will structure the classes.

For example, I stopped using traditional warm-ups years ago. For a while, I was using wrestling drills, but since the beginning of 2025, I’ve been starting classes with randoris—warm-ups that involve opposition, with the first round often being lighter.

The goal is to take directions that allow students to progress as effectively as possible, while maintaining the expected learning objectives. My academy is recreation-focused: there’s no pressure for results, and everyone progresses at their own pace, according to their life.

Knowing the framework you’re offering is also key. I know that the Raça won’t meet the expectations of practitioners who want to compete, who only want to practice Gi, or, conversely, only grappling. Similarly, if Jiujitsu practitioners only want to work on ground grappling, they might not appreciate the requirement to work standing and regularly handle strikes, whether standing or on the ground.

When a discipline is presented on a website or in an ad, newcomers or practitioners changing academies might expect to find similar logic, much like in Judo. When the framework is very different from what is generally offered, it can be unsettling for them.

It’s up to the professors to define the programs, rules, and expectations—both behavioral and technical—and to share them with those who trust them for another season, in order to create a group whose energy is focused on the same goals and with a clearly defined direction.

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #417 : Y aura-t-il encore beaucoup d’évolutions ?

L'auteur s'interroge sur l'évolution des arts martiaux et des sports de combat, comme le Judo et le MMA. Il suggère qu'après une phase de développement intense, ces disciplines pourraient atteindre un plateau technique, voire un déclin en popularité, comme le montre la courbe de vie d'un produit. Il questionne la capacité de ces sports à se renouveler, au-delà des simples adaptations aux règles, pour maintenir l'intérêt du public et éviter de devenir des disciplines de niche.

Nous savons que plus une discipline devient populaire, plus elle est pratiquée, et plus elle se raffine et se développe techniquement. Ensuite, nous arrivons à un stade de maturité, un peu comme une courbe de produit. Il est possible qu’après la maturité, il y ait un déclin.

Le terme est fort, surtout quand on parle d’arts martiaux et de sports de combat, mais est-ce que le temps qui passe donne toujours de meilleurs pratiquants ? Surtout, n’arrivons-nous pas à un certain moment à une fin de cycle ? Le Judo, qui est certainement le style le plus pratiqué, nous montre un niveau incroyable, mais évolue-t-il réellement ? À part les adaptations que parviennent à faire les athlètes aux règles qui varient en fonction des tendances.

Pour le MMA, la discipline, jeune telle que nous la connaissons, a une trentaine d’années. Nous avons eu la chance de la voir se développer sous le feu des projecteurs. Nous avons pu observer l’évolution des combattants unidimensionnels vers les athlètes de plus en plus complets d’aujourd’hui. Là encore, si l’on change les règles, les athlètes victorieux peuvent changer, mais techniquement, y aura-t-il la possibilité d’aller plus loin ?

Les physiques, la compréhension de la manière de prendre des rounds et les stratégies sont connus par tous. Ils apportent parfois le meilleur, parfois le pire dans les matchs, pour les spectateurs. Si le MMA, et les événements de l’UFC en particulier, restent tels qu’ils sont aujourd’hui, dans 10 ans, y aura-t-il encore autant d’engouement ? Ou est-ce que, comme la boxe anglaise ou le K-1, cela restera juste une discipline moins populaire, mais pour des passionnés ? La discipline doit-elle évoluer pour satisfaire un marché, quand techniquement, elle est mature ?

Une pensée à Shigetoshi Kotari et Hiromasa Urakawa, deux boxeurs morts au même gala de la WBC, à quelques heures d’intervalle. Osu.

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Martial reflections of a Hypnofighter #417: Will there still be a lot of evolution?

We know that the more a discipline becomes popular, the more it is practiced, and the more it refines and develops technically. Then, we reach a stage of maturity, a bit like a product curve. It is possible that after maturity, there may be a decline.

The term is strong, especially when we talk about martial arts and combat sports, but does the passing of time always produce better practitioners? Above all, aren’t we reaching a certain point where a cycle ends? Judo, which is certainly the most practiced style, shows us an incredible level, but is it really evolving? Apart from the adaptations that athletes manage to make to the rules, which vary according to trends.

For MMA, the discipline, young as we know it, is about thirty years old. We had the chance to see it develop in the spotlight. We were able to observe the evolution from one-dimensional fighters to today’s increasingly well-rounded athletes. Again, if we change the rules, the victorious athletes may change, but technically, will there be a possibility of going further?

The physiques, the understanding of how to win rounds, and the strategies are known by all. They sometimes bring the best, sometimes the worst to matches for spectators. If MMA, and UFC events in particular, remain as they are today, in 10 years, will there still be as much enthusiasm? Or will it, like boxing or K-1, just remain a less popular discipline, but for enthusiasts? Must the discipline evolve to satisfy a market when, technically, it is mature?

A thought for Shigetoshi Kotari and Hiromasa Urakawa, two boxers who died at the same WBC gala, a few hours apart. Osu.

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #416 : L’impact des frappes en marteau

S’il y a une percussion que nous retrouvons de manière assez spécifique dans les styles d’Asie du Sud-Est, ce sont les frappes de poing en marteau. Bien sûr, cette technique, comme de nombreuses autres, existe dans le patrimoine des styles japonais ou chinois, mais n’y est pas du tout utilisée.

J’étudie les cours en ligne des Diaz en Kajukenbo et, comme dans beaucoup d’écoles de Kenpo américain, de Kali ou de Silat, il y a constamment des frappes en marteau. Techniquement, pour tout ce qui est du combat rapproché, il n’y a que des bénéfices, et le premier est de ne pas pouvoir se blesser. En plus d’offrir des angles de frappe variés.

Certes, il n’y aura pas un impact aussi puissant qu’un jab ou un cross, mais la possibilité d’enchaîner plusieurs frappes, de saisir et de lier facilement aux coudes est très intéressante. De mémoire, j’avais vu en Muay Boran et en Krabi Krabong des phases qui s’en rapprochent. On peut se demander ce que cela donne face à un style de boxe plus classique.

Pour l’utiliser souvent en sparring de MMA, toujours à courte distance ou en clinch, et bien sûr pendant le ground and pound (GNP), il y a un impact certain. D’ailleurs, c’est interdit dans beaucoup de boxes, car moins « protégé » par les gants.

Pour finir sur un aspect plus traditionnel, c’est aussi un outil d’attaque mais aussi de blocage, voire de gunting intéressant en transition. On peut suspecter l’utilisation de ces frappes par l’habitude de frapper avec des bâtons, voire des manchettes.

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Be One,
Pank
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Martial Reflections of a Hypnofighter #416: The Impact of Hammer Strikes

If there is one percussion that we find quite specifically in Southeast Asian styles, it’s the hammer fist strikes. Of course, this technique, like many others, exists in the heritage of Japanese or Chinese styles, but is not used at all.

I am studying the online courses of the Diaz in Kajukenbo and, as in many American Kenpo, Kali, or Silat schools, there are constantly hammer strikes. Technically, for everything related to close combat, there are only benefits, and the first is not being able to injure yourself. In addition to offering varied striking angles.

Certainly, there won’t be an impact as powerful as a jab or a cross, but the possibility of chaining several strikes, grabbing, and easily linking to elbows is very interesting. From memory, I had seen phases in Muay Boran and Krabi Krabong that are similar. One might wonder what this looks like against a more classic boxing style.

I often use it in MMA sparring, always at close range or in the clinch, and of course during ground and pound (GNP), where it has a certain impact. Besides, it’s forbidden in many boxing styles because it’s less « protected » by the gloves.

To conclude on a more traditional aspect, it is also a tool for attack but also for blocking, or even gunting, which is interesting in transition. One can suspect the use of these strikes comes from the habit of striking with sticks, or even cuff strikes.

Take what is good and right for you.
Be One,
Pank
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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #411 : L’argent au-dessus de tout

Ce texte explore comment l'argent est devenu un moteur omniprésent, même dans le monde des arts martiaux, souvent perçu comme un domaine de pureté et d'honneur. Il met en lumière des exemples concrets, des bourses de combat aux liens avec des organisations mafieuses, et aborde le cas du temple Shaolin, soulignant la faillibilité humaine face à la tentation financière, même dans des lieux de grande spiritualité. L'auteur invite à la prudence et à se recentrer sur le plaisir de la pratique authentique.

Que ce soit dans le quotidien ou dans le monde très spécifique des arts martiaux, nous ne pouvons nier que l’argent est ce qui motive la plupart des humains. Nous pouvons aimer croire que les combattants professionnels le font pour l’honneur, mais en réalité, ils recherchent surtout les bourses les plus intéressantes.

Nous avons notamment manqué des matchs en Angleterre parce que les managers cherchaient toujours à obtenir plus. On pourrait se dire que les pratiquants d’arts martiaux, eux, ne sont pas comme ça… mais si vous connaissez le Kyokushin ou le Seidokaikan d’Ishii (fondateur du K1), vous savez que l’argent sale est très présent.

Les Japonais sont assez liés aux Yakuza dans les sports de combat, les Américains aux mafias de Vegas, entre autres. Qu’en est-il de la Chine, avec ses grands Sifu ? Eh bien non… Même les Shaolin peuvent complètement se laisser tenter, et là, c’est une combinaison de qualité : spiritualité et martialité.

Voici un article qu’on m’a partagé : Chine : Le temple Shaolin secoué par une enquête pour détournement de fonds. Le responsable du Temple, Shi Yongxin, a détourné des fonds et a été destitué de son poste.

J’imagine que pour beaucoup de l’ancienne génération, les Shaolin représentaient une forme d’absolu dans les arts martiaux, des préceptes et une discipline forts. L’histoire mythologique de Bodhidharma, etc.

Nous restons tous des humains totalement faillibles. On peut même se dire que son « business » a contribué à l’expansion et à la reconnaissance du temple et, de façon générale, du Wushu. Je ne parle même pas des possibles abus qui existent certainement encore dans des dojos et autres, dans tous les pays du monde ; on connaît la tendance de certains Mestre brésiliens à apprécier un peu trop les adolescentes.

À chaque fois que je vois cela, je me dis qu’il ne faut pas être naïf et trop passionné, car cela peut nous faire nier des choses comme la vente de grades, de titres ou autres, en plus des compétitions truquées. À nous de juste prendre encore plaisir à la simple pratique.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank
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Martial Reflections of a Hypnofighter #411: Money Above All

Whether in daily life or in the very specific world of martial arts, we cannot deny that money is what motivates most humans. We may like to believe that professional fighters do it for honor, but in reality, they are primarily looking for the most attractive purses.

We notably missed matches in England because managers always sought to get more. One might think that martial artists themselves are not like that… but if you know Kyokushin or Ishii’s Seidokaikan (founder of K1), you know that dirty money is very present.

The Japanese are quite linked to the Yakuza in combat sports, the Americans to the Vegas mafias, among others. What about China, with its great Sifu? Well, no… Even the Shaolin can completely give in to temptation, and there, it’s a quality combination: spirituality and martiality.

Here’s an article someone shared with me: China: Shaolin Temple shaken by embezzlement investigation. The head of the Temple, Shi Yongxin, embezzled funds and was removed from his post.

I imagine that for many of the older generation, the Shaolin represented a form of absolute in martial arts, strong precepts, and discipline. The mythological history of Bodhidharma, etc.

We all remain totally fallible humans. One could even say that his « business » contributed to the expansion and recognition of the temple and, in general, of Wushu. I’m not even talking about the possible abuses that certainly still exist in dojos and elsewhere, all over the world; we know the tendency of some Brazilian Mestres to appreciate teenagers a little too much.

Every time I see this, I tell myself that one must not be naive and too passionate, because it can make us deny things like the selling of ranks, titles, or others, in addition to rigged competitions. It’s up to us to just continue to enjoy the simple practice.

Take what is good and right for you.
Be One,
Pank
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