Réflexions martiales d’un Hypnofighter #42 : S’entraîner au quotidien

Je pense qu’en tant que sportif, on peut facilement s’engager à s’entraîner beaucoup. Je le constate chaque année avec mes nouveaux pratiquants, dont certains s’accrochent bien et viennent de plus en plus souvent chaque semaine. Je ne parle pas des professionnels qui s’entraînent entre 2 et 3 fois par jour.

Lorsqu’on est un amateur, avoir la possibilité de s’entraîner une heure ou deux chaque jour est une chance incroyable. J’ai cette opportunité depuis que je suis adolescent, ce qui, après plus de 30 ans de pratique, me permet d’avoir une solide expérience.

L’entraînement quotidien est devenu un rituel, une habitude dans ma vie. Si pendant quelques jours je ne peux pas m’entraîner au dojo, je pratique le karaté comme lorsque j’étais enfant, même si je ne suis plus dans un club depuis des années. Aller chaque jour me dépenser et me reconnecter à cet élément naturel de l’animal que je suis m’apporte énormément de satisfaction.

En plus des poussées d’ocytocine et d’endorphine, il y a l’expression de soi à travers le combat. Il y a également des nuances émotionnelles qui modifient la pratique, la perception des choses, ouvrant ainsi un cheminement quotidien sur ma psyché.
Mon premier professeur de karaté m’avait dit que je devais m’entraîner même quand je n’ai pas envie. C’est ce que j’essaie de mettre en pratique chaque jour. Il y a des midis ou des soirs où mon corps est peu en forme ou où je suis encore plongé dans le travail. Il se peut qu’il pleuve ou qu’il fasse très froid, et en plus, prendre ma moto sur le périphérique n’est pas toujours agréable.

À l’académie, le changement d’humeur n’est pas immédiat, c’est un processus, d’autant plus que je dois gérer le cours en même temps que je m’entraîne (l’une des opportunités du BJJ/Luta). Les transformations psychiques se font dans le combat. Parfois, cela améliore mon état d’esprit, parfois pas du tout.

J’entends souvent dire qu’on ressort allégé des entraînements, pourtant ce n’est pas toujours le cas. Il arrive fréquemment que je ressorte avec plein de questionnements techniques, sur ce que je peux améliorer, si mes stratégies ou mes thèmes en combat ont été efficaces. L’entraînement est également une contrainte. Il ne faut pas oublier que nous sommes peut-être faits pour marcher tous les jours, mais pas pour nous battre quotidiennement.

Il y a des réflexions à avoir sur cette démarche quotidienne. Est-ce que ce que je pratique est adapté à ma physiologie et à mes compétences ? J’ai rapidement décidé des techniques que je vais adopter et de celles que je vais abandonner. Contrairement à certains pratiquants qui veulent tout faire, tout ce que mon corps n’apprécie pas après quelques entraînements, je mets de côté. Il y a parfois des angles qui tirent trop ou qui demandent trop de compensation. Je pars du principe qu’à long terme, cela pourrait me blesser.

Ma formule semble avoir fonctionné, je n’ai jamais eu de grosse blessure et je n’ai pas de douleurs particulières. L’entraînement quotidien offre également des possibilités de rencontrer et d’apprendre à connaître beaucoup de monde. La connaissance ne se fait pas autour d’un verre, mais dans l’affrontement. On apprend à « mieux » reconnaître l’autre.

Et vous, pratiquez-vous un sport quotidiennement ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One
Pank Hno

#entrainement #racalutabjj #asile #jiujitsu #bjj #blackbelt #lutalivre #nopainhappiness #whitebeltitude #mma #karate

Réflexions de Pank / Instantané #59 : Chercher à faire mieux que les générations précédentes

Dans le domaine de l’hypnose et des thérapies brèves, nous avons la chance d’avoir pu poursuivre l’étude et le développement de disciplines encore assez jeunes. En effet, on peut dire que les formes que nous connaissons aujourd’hui ont tout au plus un siècle et demi.

Nos prédécesseurs sont ceux qui ont théorisés et testés de nombreuses choses. Il semble même difficile de pouvoir reproduire toutes leurs expériences. Il est possible qu’en hypnose tout ait déjà été mis à l’épreuve, que ce soit en ce qui concerne la gestion de la douleur, les aspects régressifs ou progressifs, les différentes distorsions d’histoires ou d’états. Les facettes physique et psychique ont été explorés à travers cette notion de transe.

Nous avons donc bénéficié de nombreux retours, et grâce à ce travail, nous avons maintenant la chance de proposer des sessions qui ne ressemblent plus à ce qui était mis en place dans le passé. Nous sommes passés de plusieurs heures de passes magnétiques à quelques minutes d’induction et d’approfondissement pour atteindre un état Esdaile.

De plus, nos compétences en psychothérapie et en accompagnement ont progressé par rapport aux prémices de l’analyse ou aux premières années de la psychologie. Bien sûr, notre discipline est une science humaine dans laquelle il est difficile d’être certain. Nous savons que la plupart des cartographies proposées sont souvent des éléments totalement subjectifs.

Dans le domaine de l’hypnose, il me semble que les générations précédentes, celles qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, ont placé la barre très haut. Il est impressionnant de constater que ce que nous utilisons aujourd’hui a été mis en place entre les années 50 et 90. En l’espace de 40 ans, l’hypnothérapie a réalisé des progrès extraordinaires tant sur le plan médical, opératoire que psychothérapeutique.

Des noms tels que Boynes, Elman, Erickson, Gibbons, Barnett, McGill, Kruger, Kappa ou Tebetts nous ont transmis des connaissances gigantesques, des approches différentes et des possibilités d’exploitation exceptionnelles.

Puis il y a notre génération, une catégorie d’hypnotistes modernes capables de pratiquer toutes les formes, directes ou indirectes, en cabinet comme dans la rue, tout en ayant une connaissance des travaux des anciens et des fondateurs. Nous avons Internet, les groupes, les conventions et les rencontres pour découvrir des méthodes utilisées à travers le monde.

Paradoxalement, il est possible que nous ayons trop de connaissances, ce qui rend parfois difficile le fait de se libérer de ce qui a été proposé. Il est important d’oser adopter de nouvelles perspectives sans tomber continuellement dans le respect des figures d’autorité. Pourtant, nous devrions être les successeurs de ces grands du passé. Nous avons une mission inconsciente de poursuivre l’œuvre qui est partagée depuis plus d’un siècle.

Il est même attendu que nous fassions mieux. Alors, je pense que c’est certainement le cas, comme dans les arts martiaux, nous sommes probablement, de manière générale, à un niveau plus élevé que les générations précédentes. Même si nous aimons écouter les récits des maîtres qui réalisent des sessions extraordinaires, les vidéos disponibles aujourd’hui relativisent ces faits. Nous retrouvons la même situation dans les combats, le jour où nous avons affronté les grands maîtres du passé, nous nous rendons compte que la plupart d’entre eux ne sont pas à la hauteur d’un pratiquant moyen actuel.

C’est normal, ils étaient dans les prémices de la discipline, dans la recherche de processus et de compréhension, tandis que de notre côté, nous avons pu assimiler leurs décennies de connaissances et d’expériences en quelques années. Nous avons réalisé des synthèses et des combinaisons de styles et de principes.

Il est possible que nous n’ayons pas autant de grands noms qui marqueront l’histoire de l’hypnose, mais nous sommes créatifs, synthétiques et certainement beaucoup plus avancés dans la transmission des informations.

Et vous, comment voyez-vous votre place dans l’histoire de l’hypnose ?

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One.
Pank

#génération #histoire #présent #hypnothérapie #autohypnose #questionnement #hypnosophie #coaching #HNOhypnose #expérience #flexibilité #psychologie #hypnosemoderne #autohypnose #réflexions #hypnoseinstantanée

English Version

Reflections by Pank / Snapshot #59: Striving to Outdo Previous Generations

In the field of hypnosis and brief therapies, we are fortunate to have been able to continue studying and developing relatively young disciplines. Indeed, the forms we are familiar with today are at most a century and a half old.

Our predecessors are those who theorized and tested numerous things. It even seems challenging to replicate all of their experiments. It’s possible that in hypnosis, everything has already been put to the test, whether it’s pain management, regressive or progressive aspects, or different distortions of stories or states. The physical and psychological facets have been explored through the notion of trance.

As a result, we have received numerous insights, and thanks to this work, we now have the opportunity to offer sessions that differ significantly from past approaches. We have transitioned from several hours of magnetic passes to a few minutes of induction and deepening to achieve an Esdaile state.

Moreover, our skills in psychotherapy and guidance have advanced compared to the early days of analysis or the early years of psychology. Of course, our discipline is a social science in which certainty is difficult to attain. We are aware that most proposed frameworks are often entirely subjective.

In the field of hypnosis, it seems that the previous generations, those following World War II, set the bar very high. It is impressive to note that what we use today was established between the 1950s and 1990s. In just 40 years, hypnotherapy has made extraordinary progress in medical, surgical, and psychotherapeutic realms.

Names such as Boynes, Elman, Erickson, Gibbons, Barnett, McGill, Kruger, Kappa, and Tebetts have imparted immense knowledge, different approaches, and exceptional exploitative possibilities.

Then there’s our generation, a category of modern hypnotists capable of practicing all forms, both direct and indirect, in clinical settings as well as on the streets, all while being acquainted with the works of the elders and founders. We have the internet, groups, conventions, and encounters that allow us to discover methods used worldwide.

Paradoxically, it’s possible that we have too much knowledge, which sometimes makes it challenging to break free from what has been proposed. It is crucial to dare to adopt new perspectives without continuously falling into deference towards figures of authority. Yet, we should be the successors of these greats from the past. We have an unconscious mission to continue the work that has been shared for over a century.

There is even an expectation for us to do better. So, I believe it is indeed the case that, like in martial arts, we are probably, in general, at a higher level than previous generations. Even though we enjoy listening to the tales of masters who conduct extraordinary sessions, the available videos today put things into perspective. We encounter the same situation in combat: when we faced the grand masters of the past, we realized that most of them do not measure up to an average contemporary practitioner.

It’s natural; they were in the early stages of the discipline, exploring processes and understanding, while we have been able to assimilate decades of their knowledge and experience in just a few years. We have synthesized and combined styles and principles.

It’s possible that we may not have as many prominent figures who will leave a lasting mark on the history of hypnosis, but we are creative, synthetic, and certainly much more advanced in transmitting information.

And you, how do you see your place in the history of hypnosis?

Take what is good and right for you.
Be One.
Pank

#generation #history #present #hypnotherapy #selfhypnosis #questioning #hypnosophy #coaching #HNOhypnosis #experience #flexibility #psychology #modernhypnosis #selfhypnosis #reflections #instantaneoushypnosis

Réflexions de Pank / Instantané #58 : Notre ami, l’instinct de survie

Il est parfois difficile d’accepter que ce que nous mettons en place est souvent le résultat d’une bonne intention dans le cadre de la survie. Il est certain que nous avons certainement « évolué » plus rapidement que notre cerveau et nos programmes initiaux. Par exemple, nous savons que la dopamine, qui nous permettait de sélectionner les choses positives pour notre continuité, est devenue en quelque sorte responsable de nombreuses addictions.

Cela étant dit, il est quand même utile de se rappeler que nous avons fonctionné pendant de nombreuses années de notre vie comme des animaux. Avant de trouver des solutions cohérentes et applicables avec des comportements adéquats, nous nous sommes débrouillés avec les moyens du bord, en utilisant nos réponses primitives pour survivre sur tous les plans : physique, psychologique et émotionnel.

En cabinet, nous pouvons observer régulièrement des personnes qui se sentent inadaptées dans les réactions qu’elles manifestent. On peut reprendre la réflexion du #57 sur le succès. La répétition du fait de toujours en faire plus pour échapper à l’idée que nous resterons coincés dans nos situations de jeunesse sans jamais atteindre une phase de satisfaction peut devenir épuisante et décourageante au fil des décennies.

Nous répétons plus ou moins consciemment les comportements qui nous semblent bénéfiques. Je dis bien « semblent » car la cigarette que tu fumes pour te détendre peut te sembler être la solution idéale. De plus, les bénéfices sont parfois trompeurs, car ce qui était bénéfique aujourd’hui peut devenir nuisible dans quelques années. Si vous avez recours à une douceur sucrée pour vous apaiser lors d’une montée de stress, cela peut être périodiquement positif, mais si vous le faites à chaque montée de stress, vous risquez d’endommager votre corps.

Néanmoins, je pense qu’il est tout de même important d’avoir un peu de gratitude envers nos schémas comportementaux passés. Certes, ils ont pu causer quelques problèmes, et certes cela peut sembler un peu paradoxal, mais si nous en sommes conscients aujourd’hui, nous pouvons admettre que notre mission de survie a plutôt bien fonctionné. Parfois, il faut effectuer des ajustements pour continuer à prolonger notre temps de vie 😊

Mettre à jour nos logiciels avec de nouvelles compétences et s’adapter, ce qui demande souvent plus de discipline dans un premier temps. Nous avons des comportements modernes qui vont clairement à l’encontre de notre instinct, mais qui sont socialement et logiquement bien plus bénéfiques. Le ratio bénéfice/perte est toujours présent. C’est également pour cette raison que stopper des réactions instinctives peut parfois être difficile, car nous ne comprenons pas que la dépense d’énergie/attention soit meilleure que de répéter un modèle qui, à long terme, a montré un gain (notre survie), même si nous sommes aujourd’hui en danger, que ce soit pour notre santé ou notre situation.

Il est important de prendre en compte le fait que nous sommes des animaux, dotés de compétences naturelles que nous pouvons optimiser grâce à l’apprentissage et au conditionnement. Cela peut apaiser nos erreurs et ouvrir la voie à de nouvelles décisions et attitudes. Certes, cela demandera des efforts pour dompter les automatismes obsolètes, mais le succès nous permettra de continuer à vivre de mieux en mieux.

Et vous, avez-vous mis à jour des schémas primitifs ?

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One.
Pank

#animal #primitif #basique #schéma #hypnothérapie #autohypnose #questionnement #hypnosophie #coaching #HNOhypnose #expérience #flexibilité #psychologie #hypnosemoderne #autohypnose #réflexions #hypnoseinstantanée


English Version

Reflections by Pank / Snapshot #57: Allowing Success

We can aspire to success without ever being clear about what will truly bring us satisfaction. It is true that our competitive society educates us to « face » obstacles and strive to become the best. It’s also interesting to note the influence of American series and films, which promote the American Dream, a fantasy of achieving success by starting from nothing and reaching the highest levels.

However, by constantly consuming these ideas of performance, whether consciously or not, we can develop excessive expectations and desires for our lives. The media presents a visualization of happiness for those who have achieved the ultimate goal. It’s often materialistic, and we cannot deny that money contributes to happiness.

It’s easy to convince ourselves that what we lack is the determining factor in achieving satisfaction in our lives.

Surprisingly, there are individuals who, despite being perceived as successful, do not feel that way or continue to chase after things that, superficially, will not bring them more than what they already have. This behavior reveals a certain dissociation in their lived experiences.

There is a denial of reality, an internal script that repeats itself tirelessly, often tied to family history. When we examine the facts and demonstrate that many aspects indicate success, there is a malfunction. There is a discourse about the fear of lacking or being unable to stop, without ever leading to joy or contentment.

If we are fortunate to work with individuals who exhibit this personality, they often express regressive speeches or regressions to the cause. They realize that the driving force behind their success is an oppressive internal discourse, an injunction not to remain in the state of their family or educational system.

These adults fight against illusions, against parents or educators who no longer hold such discourse or have that relationship. However, the structure of their actions crystallized in the past, creating the impression that it is the neurosis acting without the adult’s awareness.

When we take the time to redefine our priorities, the elements that nourish this part of ourselves, as well as all other dimensions of our being, there is a materialization of what the objective represents. It takes shape, providing words and emotions that define success. This moment is often crucial, as it gradually enables us to become aware of success and, even more importantly, to allow ourselves to recognize it.

At that moment, a realization occurs: what seemed insufficient becomes satisfying, even excessive. There is a leap in the timeline. The individual who was stuck in the past jumps into the present, opening the door to a perception of reality that, in line with the right to be content, soothes, fulfills, and brings happiness.

And you, are you able to recognize your successes? Do you give yourself the permission to define and feel your accomplishments?

Take what is good and right for you. Be one.

Pank

#success #achievement #hypnotherapy #selfhypnosis #questiosophy #hypnosophy #coaching #hnohypnosis #Experience #flexibility #Psychology #modernhypnosis #selfreflection #instanthypnosis

Réflexions de Pank / Instantané #57 : S’autoriser le succès

Nous pouvons aspirer au succès sans jamais être clairs sur ce qui nous procurera réellement satisfaction. Il est vrai que notre société compétitive nous éduque à « affronter » les obstacles pour devenir les meilleurs. C’est d’ailleurs intéressant, car cela reflète également le pouvoir d’influence des séries et des films américains. Le rêve américain, cette quête de réussite, est un fantasme rappelé par ces films où les héros partent de rien pour atteindre les sommets.

Cependant, à force d’absorber plus ou moins consciemment ces idées de performance, nous pouvons développer des attentes et des désirs de vie excessifs. Les médias nous offrent une vision du bonheur de ceux qui ont atteint le saint Graal. Vous remarquerez que cela est souvent lié au matérialisme, et il ne faut pas nier que l’argent contribue au bonheur.

Il est facile de se persuader que ce qui nous manque est l’élément déterminant pour atteindre une satisfaction dans notre vie.

Cependant, il est étonnant de constater que certaines personnes qui peuvent être perçues comme étant dans la réussite ne la ressentent pas, voire semblent continuer à courir après des choses qui, en apparence, n’apporteront pas plus que ce qu’elles ont déjà obtenu. C’est précisément ce comportement qui peut révéler une certaine dissociation dans leur vécu.

Il y a comme un déni de réalité, un scénario intérieur qui se répète inlassablement, souvent lié à l’histoire familiale. Lorsqu’on examine les faits et qu’on montre que de nombreux aspects indiquent le succès, il y a comme un dysfonctionnement. Un discours sur la peur de manquer ou de ne pas être capable de s’arrêter, sans jamais aboutir à une joie ou un contentement.

Si par chance nous avons cette personnalité en séance, elle exprime souvent des discours régressifs ou se révèle par des régressions à la cause, réalisant que le moteur de cette réussite est un discours oppressant interne, une injonction à ne pas rester dans l’état de la famille ou du système éducatif.

Ces adultes se battent contre des chimères, contre des parents ou des éducateurs qui depuis longtemps n’ont plus ces discours ou cette relation. Mais la structure de l’action s’est cristallisée dans le passé, ce qui peut donner l’impression que c’est la névrose qui agit sans la conscience de l’adulte.

Lorsque nous prenons le temps de redéfinir nos priorités, les éléments qui nourrissent cette partie, ainsi que toutes les autres dimensions de notre être, il y a une matérialisation de ce que représente l’objectif. Une forme qui donne des mots et des émotions à ce que signifie le succès. Ce moment est souvent crucial, car il permet petit à petit de prendre conscience du succès et, plus encore, de s’autoriser à reconnaître cette réussite.

À ce moment-là, il se produit une prise de conscience : ce qui ne semblait pas suffisant devient satisfaisant, voire excessif. Il y a comme un bond dans le continuum temporel. L’individu qui était bloqué dans le passé saute dans le présent et ouvre la porte vers une perception de la réalité qui, en accord avec le droit de se satisfaire, apaise, épanouit et procure du bonheur.

Et vous, êtes-vous capable de reconnaître vos succès ? Vous donnez-vous le droit de définir et de ressentir vos réussites ?
Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One
Pank

#succès #réussite #hypnotherapie #autohypnose #questiosophie #hypnosophie #coaching #hnohypnose #Experience #flexibilité #Psychologie #hypnosemoderne #autohypnose #réflexions #hypnoseinstantanée


English Version

Reflections by Pank / Snapshot #57: Allowing Success

We can aspire to success without ever being clear about what will truly bring us satisfaction. It is true that our competitive society educates us to « face » obstacles and strive to become the best. It’s also interesting to note the influence of American series and films, which promote the American Dream, a fantasy of achieving success by starting from nothing and reaching the highest levels.

However, by constantly consuming these ideas of performance, whether consciously or not, we can develop excessive expectations and desires for our lives. The media presents a visualization of happiness for those who have achieved the ultimate goal. It’s often materialistic, and we cannot deny that money contributes to happiness.

It’s easy to convince ourselves that what we lack is the determining factor in achieving satisfaction in our lives.

Surprisingly, there are individuals who, despite being perceived as successful, do not feel that way or continue to chase after things that, superficially, will not bring them more than what they already have. This behavior reveals a certain dissociation in their lived experiences.

There is a denial of reality, an internal script that repeats itself tirelessly, often tied to family history. When we examine the facts and demonstrate that many aspects indicate success, there is a malfunction. There is a discourse about the fear of lacking or being unable to stop, without ever leading to joy or contentment.

If we are fortunate to work with individuals who exhibit this personality, they often express regressive speeches or regressions to the cause. They realize that the driving force behind their success is an oppressive internal discourse, an injunction not to remain in the state of their family or educational system.

These adults fight against illusions, against parents or educators who no longer hold such discourse or have that relationship. However, the structure of their actions crystallized in the past, creating the impression that it is the neurosis acting without the adult’s awareness.

When we take the time to redefine our priorities, the elements that nourish this part of ourselves, as well as all other dimensions of our being, there is a materialization of what the objective represents. It takes shape, providing words and emotions that define success. This moment is often crucial, as it gradually enables us to become aware of success and, even more importantly, to allow ourselves to recognize it.

At that moment, a realization occurs: what seemed insufficient becomes satisfying, even excessive. There is a leap in the timeline. The individual who was stuck in the past jumps into the present, opening the door to a perception of reality that, in line with the right to be content, soothes, fulfills, and brings happiness.

And you, are you able to recognize your successes? Do you give yourself the permission to define and feel your accomplishments?

Take what is good and right for you. Be one.

Pank

#success #achievement #hypnotherapy #selfhypnosis #questiosophy #hypnosophy #coaching #hnohypnosis #Experience #flexibility #Psychology #modernhypnosis #selfreflection #instanthypnosis

Réflexions de Pank / Instantané #54 : Vous n’êtes pas à poil.

Combien de partenaires pouvons-nous avoir qui, dans notre cabinet, sont plongés dans un profond désespoir ? Ils nous font part de leur souffrance et de leur mal-être quotidien, et nous montrent toute la fragilité qui semble les caractériser aujourd’hui. Et moi, en tant que bon connard de praticien, je les secoue, je les réprimande, je les saoule, je les bouscule. Je fais tout pour que ce qui leur semblait si fragile puisse, s’il le faut, se briser. Pour ramasser les miettes, pour être au bout du rouleau, pour que cette fois, ils ne puissent plus descendre.

Pourtant, les décennies de pratique m’ont montré que c’était rare, voire très rare, que nos consultants se brisent. Je ne parle pas des psychotiques lourds, je parle de ces hommes et de ces femmes cabossés, blessés, étourdis, à la recherche d’un soutien pour se relever.

Ils sont bien plus antifragiles qu’ils ne le pensent. Ce ne sont pas des petites choses qui vont se rompre. En revanche, ils ne sont pas toujours en bon état, ils ne feront pas un marathon et se déboîtent bien trop souvent. Il y a comme un besoin ou un automatisme à adopter une posture enfantine. À vouloir se plaindre, à attendre d’être écoutés et parfois rassurés. C’est normal, il n’y a pas de honte à avoir ce besoin ou cette attitude.

Il est seulement important de se rendre compte que si vous êtes l’une de ces personnes qui semblez à bout, vous n’êtes pas encore à poil. Il y a en vous des ressources. Des tas d’expériences, de réponses, de solutions temporaires. Parfois, vos comportements ou processus cognitifs sont obsolètes ou tout simplement inadaptés. Pour autant, vous n’êtes pas cet enfant qui est inapte à quoi que ce soit.

Il faut parfois prendre du temps pour retrouver son énergie, ses capacités, ses qualités afin d’exploiter les ressources et faire émerger de nouvelles compétences. L’hypnose belliqueuse ou le dark coaching cherchent à attaquer la vie, les forces, les qualités et les potentiels qui ont été recouverts de blessures, de douleur et de désespoir. Dans cette agression, il y a la réaction de ras-le-bol et ce n’est pas elle qui importe, c’est ce mouvement, cette fermeture, cette colère, cette insulte, ce moment où la vie, l’envie et le désir se révoltent. Parfois, cela se manifeste par une fuite, un claquement de porte ou une visio qui s’arrête.

Pourtant, il n’y a pas de destruction, pas une masse informe qui est là en train de se perdre, mais des émotions, des mots, des mouvements, des chocs et de la sidération qui donnent une stratégie pour ne pas subir, ne pas vivre ce qui semblait pourtant invivable. Certes, ce ne sont pas les réactions les plus fines, voire attendues. Nous aimerions tous nous voir réagir selon de nouveaux schémas fantasmés. Être au sommet. Non, vous n’êtes certes pas à poil ou définitivement KO, mais vous êtes chancelant, vous faites avec les moyens du bord et ces moyens, c’est toute cette expérience qui vous a mené jusqu’à aujourd’hui.

Au fil des séances, les mots, les comportements, les gestes changent, ou du moins gagnent en assurance, que ce soit dans un retour agressif ou apaisé, que ce soit dans l’émotion ou la pensée. Juste à ces moments-là, des ressources se réactivent, pas forcément parfaites, voire simplement présentes, mais qui commencent déjà à ouvrir des possibilités et des attitudes qui feront progresser les jours et les semaines à venir.

Et vous, utilisez-vous régulièrement vos ressources ?
Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One
Pank

#ressources #antifragile #hypnosebelliqueuse #attention #hypnotherapie #autohypnose #questiosophie #hypnosophie #coaching #hnohypnose #Experience #flexibilité #Psychologie #hypnosemoderne #autohypnose #réflexions #hypnoseinstantanée


English Version

Pank’s Reflections / Snapshot #54: You’re not naked.

How many partners can we have in our practice who are immersed in deep despair? They share with us the suffering and unhappiness of their daily lives, revealing the fragility that seems to define them today. And here I am, a damn practitioner, shaking them up, reprimanding them, annoying them, pushing them around. I do everything I can to shatter what appeared so fragile to them, if necessary. To gather the pieces, to reach the breaking point, so that this time, they can no longer descend.

However, decades of practice have shown me that it is rare, even very rare, for our clients to break. I’m not talking about severely psychotic individuals; I’m referring to those men and women who are battered, wounded, disoriented, and in search of support to rise again.

They are far more antifragile than they perceive themselves to be. They are not fragile things that will break. However, they are not always in good shape; they won’t run a marathon and often dislocate. There is a need or an automatism to assume a childlike posture. To want to complain, to expect to be heard and sometimes reassured. It’s normal; there’s no shame in having this need or attitude.

It is only important to realize that if you are one of those individuals who seems exhausted, you are not yet naked. There are resources within you. Plenty of experiences, answers, and temporary solutions. Sometimes your behaviors or cognitive processes are outdated or simply inadequate. Nevertheless, you are not the child who is incapable of anything.

Sometimes, it takes time to regain your energy, your abilities, your qualities in order to harness your resources and develop new skills. Belliqueous hypnosis or dark coaching aim to attack life, strengths, qualities, and potentials that have been overshadowed by wounds, pain, and despair. In this aggression, there is a reaction of frustration, and it is not that reaction that matters; it’s the movement, the closure, the anger, the insult, the moment when life, desire, and the will to revolt emerge. Sometimes it manifests as an escape, a slammed door, or a paused vision.

However, there is no destruction, no formless mass being lost, but rather emotions, words, movements, shocks, and astonishment that provide a strategy to avoid enduring what seemed unendurable. Certainly, these reactions are not the most refined or expected. We would all like to see ourselves reacting according to new fantasized patterns. To be at the top. No, you are certainly not naked or definitively knocked out, but you are wavering, managing with what you have at hand, and those means encompass all the experience that has led you to today.

Throughout the sessions, words, behaviors, and gestures change or at least become more confident, whether through aggressive or calming responses, whether through emotion or thought. It is precisely in these moments that resources are reactivated, not necessarily perfect, but already present, opening up possibilities and attitudes that will advance the days and weeks to come.

And you, do you regularly tap into your resources?

Take what is good and right for you.
Be One
Pank

#resources #antifragile #belliqueoushypnosis #attention #hypnotherapy #selfhypnosis #questiosophy #hypnosophy #coaching #hnohypnosis #Experience #flexibility #Psychology #modernhypnosis #selfhypnosis #reflections #instantaneousshypnosis

Réflexions de Pank / Instantané #53 : Avant d’envoyer les enfants chez le psy

Il y a beaucoup de parents qui portent une attention particulière à la santé mentale de leur enfant. La psychologisation des magazines et des réseaux sociaux contribuent à prendre conscience de la pression que vivent les jeunes. Afin de favoriser un développement psychologique sain, de nombreux parents consultent des spécialistes de la psyché, pour eux-mêmes ainsi que pour leurs adolescents.

Généralement, c’est le parent qui prend rendez-vous, même parfois pour leur adolescent, et qui accompagne l’enfant chez le praticien. On peut constater combien ils sont appliqués et souhaitent que les comportements problématiques cessent.
Certains parents consacrent même un certain temps à interroger le spécialiste, afin de savoir ce qu’ils peuvent faire et quelles mesures mettre en place pour aider leur enfant.

Cela nécessite beaucoup d’énergie, d’attention, de temps et d’argent. Cependant, il y a quelques éléments simples à prendre en compte avant de décider de consulter un psychothérapeute.

La première chose à faire est d’évaluer le contexte dans lequel l’enfant évolue. Est-ce que les parents sont présents ou absents ? Est-ce qu’ils sont trop présents ? Est-ce que chaque membre de la famille a des limites définies ? Est-ce que la communication est bonne ? Comment l’enfant a-t-il été élevé ? Quels messages a-t-il reçus de la part de ses deux parents ? En somme, il est utile de savoir si les phobies, les troubles et autres comportements problématiques du jeune ont uniquement pris forme « à l’école ».

Ensuite, s’il est évident que le cadre familial est constructif, il est important de comprendre quelles sont les névroses de chaque parent. Comment ont-ils géré leurs propres malaises, problèmes et événements difficiles ? Qu’est-ce qui réactive les patterns dans les comportements de l’enfant ? Comment gèrent-ils les problèmes de leur enfant ? Quelles solutions ont-ils mises en place pour l’aider (plus de temps, moins d’étouffement, plus de structure…) ?

Enfin, quel travail thérapeutique ont-ils réalisé sur eux-mêmes ? Les deux parents ont-ils travaillé sur eux-mêmes depuis que leur enfant a rencontré des problèmes ? L’un des deux ne s’y intéresse-t-il pas ? Chacun est-il conscient de son impact sur la psyché de leur enfant ?

Les années passées en cabinet m’ont amené à penser que bien que les enfants aient des choses à exprimer et parfois à traiter, ils sont le résultat des problèmes non résolus de leurs parents. Nous sommes, par essence, imparfaits, mais il est courant de souligner que les enfants sont des experts pour mettre en lumière les faiblesses de leurs parents. Leurs comportements déclenchent des réflexions, des émotions ou des actions chez leurs parents, qui ne leur appartiennent qu’à eux.

Avant de consulter un thérapeute, si vous commencez à observer des signes de « problèmes » avec vos enfants, que ce soit à l’école ou à la maison, prenez d’abord rendez-vous vous-même et encouragez votre partenaire à en faire de même, si possible. Le mimétisme, les réponses automatiques, les non-dits, les peurs et les névroses des adultes sont perçus et traités par les jeunes à leur propre niveau.

J’ai souvent constaté que lorsque la mère ou le père commence à changer ses propres modèles, comportements et structures, et à trouver la paix intérieure, l’enfant arrive à dormir, diminue son anxiété ou cesse de harceler les autres à l’école. Consulter un psychothérapeute peut être intéressant à un certain moment, mais j’ai souvent vu des parents qui ne voulaient simplement pas reconnaître que ce sont leurs façons de faire avec leurs enfants qui ne sont pas/plus adaptées. Ce n’est pas qu’ils ont de mauvaises intentions, mais ils ont des angles morts sur leurs propres schémas conflictuels, qui se manifestent sans cesse avec leur enfant et le poussent à mettre en place des stratégies problématiques pour faire face au stress que cela engendre en eux.

Et vous, en tant que parents, avez-vous consulté des spécialistes de la santé mentale depuis que vous avez des enfants ?

Un programme gratuit pour aider les parents : https://www.hypnoseparents.fr/

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One
Pank Hno

#écoute #éducation #parentalité #attention #hypnotherapie #autohypnose #questiosophie #hypnosophie #coaching #hnohypnose #Experience #flexibilité #Psychologie #hypnosemoderne #autohypnose #réflexions #hypnoseinstantanée

Réflexions de Pank / Instantané #52 : Le manque d’écoute

Il est effrayant de constater que nous (et je m’inclus) soyons tellement mauvais à écouter. J’entends des grands mots martelés en développement personnel comme l’amour. « Aimez les autres, donnez votre amour » et consort, alors que factuellement, on n’arrive pas à prendre le temps d’écouter l’autre. Pas l’entendre comme une visio en train de marcher, ou un appel dans la voiture. Je le vois quotidiennement en cabinet, certaines personnes me disent que même si je suis un connard fatiguant, ils ont l’impression d’avoir été pris en compte. Et pourtant, je vanne, j’attaque et j’agresse, mais je m’intéresse aux mots, à la prosodie et à tout ce qui pourrait me donner des indices pour poser encore plus de questions et faire naître une réponse, voire une expression plus profonde.

Nous souhaitons de l’attention, nous parlons d’émotion profonde, mais nous n’avons pas d’écoute sincère. On le sait, nos livres regorgent de conseils sur comment mieux communiquer, comment faire passer des idées, influencer ou suggérer. Mais alors pourquoi sommes-nous incapables de fermer notre bouche et d’ouvrir nos oreilles ? Est-ce que notre attention à l’écoute est elle aussi en train de se « tiktokiser » ? Est-ce que nous sommes dans une ère d’écoutes à temps réduit ?

On pourrait ne pas y porter plus d’importance, pourtant, il y a un réel besoin de cette écoute. De ces moments d’écoute, de ces qualités d’écoute. Nous sommes des personnes en recherche d’interaction, de reconnaissance. Et comme nous ne sommes plus capables de ressentir la satiété de l’écoute, nous restons affamés. Nous voyons que petit à petit, nous cherchons, puis nous pouvons nous isoler. Nous nous adonnons à des addictions, nous nous perdons dans le virtuel comme dans le réel. Et nous oublions que la seule chose qui pouvait soulager était une oreille, du temps et de l’attention sincère.

On le voit en consultation quand, à un moment donné, une émotion décide de passer devant le voile des mots. Quand cet instant arrive, il y a chez le partenaire cette sensation qu’enfin, il existe, qu’il est pleinement lui-même, bon, con, gentil, idiot ou malin. Il redevient, à travers l’écoute, un être vivant considéré.
Il est de nouveau une personne, pas un pathos, pas un récit, pas une histoire tumultueuse, il redevient juste un peu lui. Ces quelques instants, on peut les offrir dans nos quotidiens. Nos vies sont-elles tellement incroyables que nous ne soyons plus capables de prendre le temps d’écouter ? Non, vous n’allez rien gagner, non, on ne va pas vous donner une reconnaissance particulière. La personne qui va être écoutée ne va parfois même pas s’en rendre compte. Et pourtant, cela peut changer, sans éclat ni trompette, son rapport à soi. Son rapport à l’existence.

Alors, si vous voulez donner quelque chose quotidiennement pour juste du bien, offrez votre silence, votre regard, votre intérêt, votre temps et votre écoute. Cela pourrait redonner de la vie à ces êtres que nous croisons, qui oublient leur existence à nu, juste sans leurs masques.

Et vous, aimez-vous écouter l’autre ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One
Pank Hno

#écoute #vie #attention #hypnotherapie #autohypnose #questiosophie #hypnosophie #coaching #hnohypnose #Experience #flexibilité #Psychologie #hypnosemoderne #autohypnose #réflexions #hypnoseinstantanée

Réflexions de Pank / Instantané #50 : Retourner à la normalité

Il y a quelques semaines, lors d’un podcast avec Lee Pascoe, j’ai compris un concept lié à une suggestion de la Méthode Silva. Pour ceux qui ne la connaissent pas, il s’agit d’une forme d’autohypnose avec un ensemble d’outils visant aussi à développer l’écoute de son intuition.

Dans ce système, il existe une notion de compréhension des choses, une recherche d’informations qui nous permet de cibler nos objectifs. Ils utilisent souvent le terme de « correction ». En somme, l’idée est de corriger une erreur que nous aurions pu commettre ou simplement un dysfonctionnement dans notre quotidien. À travers des suggestions, des visualisations et une imagination en transe, nous cherchons à trouver ou à créer des solutions possibles.

En hypnose, nous avons souvent l’idée que si nous travaillons sur notre monde intérieur, sur notre esprit, nous serons capables de trouver les bonnes solutions ou de diriger les choses vers le succès escompté. Ce que j’apprécie chez Silva, c’est l’idée de « rétablir la normalité ».

Je sais que cette suggestion peut sembler banale à première vue, mais elle s’inscrit dans une bonne dynamique. Elle est simple, positive, imagée, directe, évolutive et réaliste. Il arrive souvent que dans nos auto-suggestions, nous formulions des idées disproportionnées par rapport à ce qui est réalisable à un moment donné. C’est l’idée des « baby steps » qui peut nous donner des résultats positifs, validant ainsi notre travail en autohypnose et renforçant notre confiance dans les processus que nous mettons en place.

La normalité est donc un terme qui élimine facilement toute notion potentiellement extraordinaire. De plus, la normalité se réfère généralement à des expériences factuelles que nous avons déjà vécues, ce qui la rend réalisable. Notre corps et notre esprit ont probablement la mémoire de cet état de normalité (santé, bien-être, bonheur, abondance, etc.).

Vous le savez, j’apprécie ces approches simples, une sorte d’humilité dans nos suggestions, mais qui, si elles fonctionnent, nous apportent quelque chose que nous ne remarquerions peut-être pas forcément au quotidien, mais qui apporte néanmoins des bienfaits. Ces suggestions « sans effort », avec cet alignement conscient-subconscient, donnent l’impression d’une progression fluide.

La notion de rétablissement est également intéressante. Il ne s’agit pas de détruire ou d’inventer, mais de réactiver un schéma. Si nous y réfléchissons, c’est quelque chose que nous faisons naturellement. Nous pourrions même dire que les nouvelles choses négatives que nous introduisons dans notre vie sont des schémas énergivores, car nous devons nous y habituer. Ainsi, nous avons en nous des habitudes et des modèles automatisés que, pour une fois, nous voulons réactiver plutôt que supprimer, comme c’est souvent le cas en hypnose.

Enfin, le rétablissement est une action continue. Ce n’est pas l’idée que tout est maintenant normal, mais plutôt que je suis en cours de rétablissement. En somme, je réactive et je redonne de l’élan à quelque chose que votre corps et votre esprit ont naturellement fait pendant des décennies.

Et vous, que pensez-vous de cette simple suggestion ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One
Pank

#rétablir #normalité #suggestion #hypnotherapie #autohypnose #questiosophie #hypnosophie #coaching #hnohypnose #Experience #flexibilité #Psychologie #hypnosemoderne #autohypnose #réflexions #hypnoseinstantanée

Réflexions de Pank / Instantané #49 : Cette difficulté a accepté le succès

Il est probable que vous connaissiez des personnes qui soient dans le succès et qui pourtant semble sans cesse chercher plus. Comme s’ils se trouvaient dans un train fou qui ne s’arrêtait plus aux stations. Il y a une forme de déformation des faits pour que cela entre dans le récit intérieur qu’ils se racontent. Il y a une quête effrénée à aller toujours, plus loin, plus haut, plus vite. Quand nous interrogeons ces personnes, nous nous rendons vite compte qu’ils n’ont sincèrement aucune sensation de réussite. Ce n’est pas de la modestie, c’est comme si la leptine du succès ne pouvait pas être ressenti.

Ils deviennent boulimiques de plus et d’encore, soit dans le boulot soit avec des pressions qu’ils vont se mettre dans des tas de domaines de vie. Il y une sensation de ne jamais avoir assez ou que les choses ne nourrissent pas suffisamment. Parfois avec les références externes, il peut y avoir la sensation qu’ils ont réussi, mais cela se range très rapidement dans le grenier de l’esprit. Dès lors on peut les interroger sur le succès et puis surtout sur ce qui pour eux les rendrait des personnes à succès.

Une fois les généralités dépassés et recadrés, beaucoup se rendent compte qu’ils n’avaient pas d’objectif, pas de but, ils errent sans cesse sur les routes du mot succès sans jamais avoir déterminé ce qui sera pour eux une sensation nourrissante. Ils n’ont pas de référence ou d’attente formel, et se font juste emporter par des concepts abstraits imposés par un système ou une société. Le succès c’est la richesse, la maison ou la reconnaissance, ils ne font que répéter des programmes installés. Quand on les fait se pencher dessus et plus encore leur faisons remarquer que c’est déjà ce qu’ils vivent, il y a une réponse commune : je n’ai pas l’impression que c’est ça, que je le vis, je ne ressens rien.

Ils sont dans une sorte de zone sans réseaux psycho émotionnel, ils font les actions dans une transe, une dissociation qui ne leur apporte rien d’autre qu’une réponses à une suggestion, souvent en réactance avec l’enfance. Ils avancent donc dans ce qui est défini comme une voie de succès pour beaucoup, en se disant qu’il n’y a pas encore gouté. Comme ce boulimique qui ne se rend pas compte de tout ce qu’il a déjà ingurgité et voit ce qu’il peut encore avaler. C’est douloureux parce que les choses n’ont pas de gout, n’ont pas de possibilité d’entrainer dans une forme de satisfaction.

Notre boulot en temps qu’hypnotiste est de petit à petit faire prendre conscience et aider le subconscient à « grandir » ne plus être dans une posture de fantasme, voire d’enfant. On leur demande d’utiliser le rationnel, l’intention, le conscient pour décrire quels ont été ses objectifs et vers quoi ils souhaitent se diriger concrètement. On interdit les « je ne sais pas », les notion qui pourrait jongler avec les simple opportunité. Nous remettons une visibilité, des gares qu’il va desservir et du terminus.

Nous avons souvent à ces moments, un bug de leur part, comme si déterminer une fin potentiel, les mettait dans une sensation de mort. Et après et si je me complais et si tout cesse et que je n’avance plus. En somme le mouvement qu’il soit physique ou psychique cesse et il y a juste à vivre, valoriser les actions, est se donner de la gratitude.

Ce retour vers une direction claire, ce moment ou ce n’est plus une suggestion sociale ou familiale mais la sienne, sa responsabilité, ses possibilités, ses limites, ses réussites ou ses échecs, permet un contact nouveau avec lui-même et avec la capacité à décidé de continuer ou d’arrêter. Comme ce boulimique qui reprend de plus en plus capaciter à dire stop, à ne pas prendre une bouché de plus et se sentir dans un succès du pas à pas.

Et vous est ce que vous avez clairement défini ce que peut être le succès pour vous ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One
Pank Hno

#succès #échec #hypnotherapie #autohypnose #questiosophie #hypnosophie #coaching #hnohypnose #Experience #flexibilité #Psychologie #hypnosemoderne #autohypnose #réflexions #hypnoseinstantanée

Réflexions de Pank / Instantané #47 : Argent et thérapie #1

Notre dernier podcast sur l’argent ((lien vers la vidéo : https://youtu.be/tFao4A9J9m) a suscité de belles réflexions. En tant que praticiens d’accompagnement, que ce soit avec l’hypnose ou toute autre méthode, il peut parfois être difficile de considérer l’argent comme un élément central de notre profession. Sur ce point, nous sommes aux antipodes des Anglo-Saxons qui peuvent facilement facturer plusieurs centaines de dollars pour une séance.

On peut se dire que la santé ne devrait pas coûter cher, et c’est le cas en France. En revanche, en ce qui concerne la santé mentale, il y a vraiment de tout. Hier, lors d’un entraînement, l’un de mes camarades m’a partagé le coût de son pédopsychiatre qui lui impose de ramener son enfant atteint de TDAH tous les mois pour renouveler l’ordonnance. La séance de 15 minutes est facturée 150€, ce qui représente un budget de 1800 euros pour 3 heures de consultations, soit un taux horaire de 600 euros. Une amie kiné m’a justement fait remarquer que les années d’études peuvent aussi expliquer pourquoi certains proposent leurs services à des prix élevés. D’un autre côté, dans le podcast, j’ai donné l’exemple des kinésithérapeutes qui reçoivent des demandes via la sécurité sociale, mais qui sont rémunérés seulement 16,3€ par séance (ce qui explique que lorsqu’on va chez certains d’entre eux, on se retrouve au fitness park avec cinq autres personnes). Si l’on y réfléchit, même si nos formations sont coûteuses, en deux mois, on peut être sur le marché et générer un chiffre d’affaires. Cela nous différencie des psychologues et autres professions qui doivent passer plusieurs années avant de commencer à pratiquer. Je peux comprendre que beaucoup de thérapeutes nous considèrent comme des amateurs, compte tenu de nos tarifs par rapport à notre expertise de formation…

Je pense que l’esprit français a parfois du mal avec l’argent, que ce soit pour en gagner ou pour faire payer. Parce que le mieux-être peut sembler être un service à part. Alors que factuellement, c’est un business comme un autre. Si l’on réfléchit correctement, la chirurgie esthétique, qui est souvent considérée comme un confort plutôt qu’une nécessité thérapeutique, peut être abordée de la même manière que les disciplines complémentaires.

Imaginez, maintenant, que je vous propose d’être un praticien du confort grâce à l’hypnose ou au coaching. Légalement, vous n’êtes pas le thérapeute de qui que ce soit, étant donné que seuls les psychologues et les psychiatres sont habilités. Vous êtes simplement un bonus. C’est comme si vous étiez un supplément ou une option complémentaire. Vos prestations sont simplement un ajout à la démarche initiale. Qu’est-ce qui vous empêcherait de développer un gros business axé sur le bien-être et le confort premium ?

Il est certain que nous pouvons nous limiter nous-mêmes dans nos démarches et dans la proposition de nos services. Nous pouvons penser qu’une séance à 70-80 euros est chère, ou nous pouvons simplement considérer que, comme il s’agit d’une option, d’un supplément sur la pizza, nous pouvons proposer des séances à 150€. C’est simplement un confort supplémentaire, et non un objectif thérapeutique. Je comprends que ce que je vous propose puisse vous déranger, mais j’ai l’impression que les Américains pensent de cette manière.

La différence est que même si je propose une séance à 150 dollars, cela peut être moins cher que de consulter un spécialiste médical possédant un doctorat, qui facturerait le double. Nos systèmes de prestations sociales et même les bonnes initiatives, telles que celle de proposer des séances « gratuites » aux jeunes avec des psychologues, peuvent nous amener à réfléchir sur les tarifs. Je vous rappelle qu’en marketing, il y a les 4P : produit, prix, place et promotion. La perception de notre métier et de nos services, notre produit, peut changer tout notre modèle économique et, par conséquent, les tarifs peuvent être fixés à des niveaux élevés.

À quel salaire mensuel estimeriez-vous vivre confortablement dans votre situation actuelle ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One

Pank