Réflexions martiales d’un Hypnofighter #474 : Rester sur le dos ou renverser 

Le Gracie Jiujitsu a révolutionné le monde du combat en un contre un, offrant la possibilité de finir un affrontement depuis le dos. Cela peut sembler contre-intuitif, mais il est vrai que des clés de bras ou des étranglements peuvent surprendre et soumettre un adversaire qui se sent en « sécurité » dans la garde.

Cependant, si l’on s’en tient à un Jiujitsu martial, cette idée de soumettre depuis une position inférieure n’est pas nécessairement celle qui devrait être la plus privilégiée. Nous savons d’autant plus aujourd’hui qu’une grande majorité des combattants savent se défendre contre ces techniques. Il est toujours plus simple d’empêcher une action que de l’initier, surtout lorsqu’il s’agit de mouvements complexes impliquant des rotations, des saisies, des mouvements de jambes ou des montées de hanches. De plus, il y a la notion de « slam », qui consiste à soulever complètement l’adversaire en tentative de soumission et à le projeter violemment au sol, une pratique totalement proscrite en Jiujitsu sportif.

Dans ma logique, les opposants peuvent toujours frapper même lorsque l’on est en phase d’apprentissage de prises. Dès lors, je préfère que celui qui est en dessous cherche plutôt à renverser ou à inverser la position. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on observe beaucoup de « wrestle-ups », souvent moins complexes qu’un « sweep » et permettant d’inverser la situation ou de revenir debout en « clinch ».

Apprendre à finir le combat par une soumission est gratifiant, mais je le trouve trop risqué. J’estime qu’enseigner et pratiquer la possibilité de renverser pour chercher la soumission depuis une position où la gravité, la possibilité de fuir et d’impacter avec des frappes, le cas échéant, est certes moins visuel et étonnant dans un match, mais plus sécurisant.

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Martial Reflections of an Hypnofighter #474: Staying on Your Back or Reversing

Gracie Jiujitsu changed the world of 1v1 combat, with the possibility of finishing a fight from the back. This is quite counter-intuitive, but it’s true that armlocks or chokes can surprise and defeat an opponent who feels « safe » in the guard.

However, if we stick to Martial Jiujitsu, this idea of submitting from underneath is not necessarily what should be most utilized. We know all the more today that a large majority of fighters know how to defend themselves. And it is always simpler to prevent something than to initiate it.

Especially in complex movements involving rotation, grips, leg movements, or hip raises. Moreover, there are « slams, » the notion of completely lifting someone attempting a submission and slamming them full force into the ground, which has been completely prohibited in sport Jiujitsu.

In my logic, opponents can always strike even when we are learning grappling. Therefore, I prefer that the one who is underneath seeks instead to reverse or invert the position. This is why we see a lot of « wrestle-ups, » often less complex than a « sweep » and allowing for a reversal of the situation or returning to a standing clinch.

Learning to finish the fight with a submission is gratifying, but I find it too risky. I believe that teaching and practicing the possibility of reversing to seek submission from a position where gravity, the possibility of escaping, and impacting with strikes, if necessary, is certainly less visual and surprising in a match, but more secure.

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #453 : Le BJJ pur en MMA moderne

J’en ai déjà parlé plusieurs fois et le match d’hier de De Ridder au Main Event de l’UFC nous rappelle la complexité de notre style martial dans une optique de combat complet (d’autant plus face à de bons grapplers/lutteurs). Nous avons une école qui développe la mise en place de mouvements complexes. Il est plus simple de maintenir sa posture au-dessus et de donner des coups de coude, que de décaler ses hanches, insérer ses bras en underhook, en se protégeant avec une jambe en shield, et tout cela en cherchant un déséquilibre ou un espace pour attaquer un renversement ou une clé.

Souvenez-vous que cette compréhension que le Jiu-Jitsu était « battable » dans le combat libre date des précurseurs du ground and pound, des lutteurs comme Coleman et, éventuellement, de Dan Severn, même si à l’époque Royce Gracie a pu passer un triangle pour finaliser. Le niveau global de Jiu-Jitsu des combattants de MMA n’est plus aussi technique qu’il y a dix ans, mais il est bien plus adapté pour éviter de rester dessous et trouver des chemins de victoire.

Statistiquement, les soumissions sont peu nombreuses et, s’il y a deux semaines Oliveira nous a fait une démonstration de Jiu-Jitsu face à un autre grappler à l’UFC, la plupart du temps les clés ou étranglements fonctionnent parce qu’il y a eu un knockdown avant ou des dégâts avec des frappes. De plus, majoritairement, le dos et les positions au-dessus sont plus performantes pour mettre fin au combat.

De Ridder a voulu montrer un BJJ de dessous performant et dangereux, mais cela l’a épuisé et n’a pas été réellement possible face à un combattant au-dessus solide sur ses bases de lutte et qui connaît les étapes de la complexité des mouvements à venir. Le BJJ sportif a développé une facette technique incroyable dans ses règles actuelles, mais dans les règles MMA, le côté rustre paie plus que le raffinement, les paramètres étant différents.

Nous avons petit à petit deux Jiu-Jitsu qui se sont développés : celui sportif en mode IBJJF et celui qui, comme à ses origines en vale tudo, s’adapte pour rester efficace (avec difficulté) dans le MMA moderne.

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Martial Reflections of a Hypnofighter #453: Pure BJJ in Modern MMA

I’ve mentioned it several times already, and yesterday’s De Ridder match in the UFC Main Event reminds us of the complexity of our martial style in a complete combat perspective (especially against good grapplers/wrestlers). We have a school that develops the implementation of complex movements. It is simpler to maintain an overhead posture and deliver elbows than to shift one’s hips, insert arms in an underhook, protect oneself with a leg shield, all while seeking an imbalance or an opening to attack a sweep or a submission.

Remember that this understanding that Jiu-Jitsu was « beatable » in no-holds-barred fighting dates back to the pioneers of ground and pound, wrestlers like Coleman and then Severn, even though at the time Royce Gracie was able to land a triangle to finish. The overall level of Jiu-Jitsu among MMA fighters is no longer as technical as it was ten years ago, but it is much more adapted to avoid staying on the bottom and finding paths to victory.

Statistically, submissions are few, and while two weeks ago Oliveira gave us a Jiu-Jitsu demonstration against another grappler in the UFC, most of the time submissions or chokes work because there was a knockdown beforehand or damage from strikes. Moreover, generally, back control and top positions are more effective in finishing the fight.

De Ridder wanted to demonstrate effective and dangerous BJJ from the bottom, but it exhausted him and wasn’t truly possible against a top fighter who was solid in his wrestling fundamentals and understood the upcoming complex movements. Sport BJJ has developed an incredible technical facet under its current rules, but in MMA rules, a raw approach pays more than refinement, as the parameters are different.

Gradually, two types of Jiu-Jitsu are developing: the sport version, IBJJF style, and the one that, like its « vale tudo » origins, adapts to remain effective in modern MMA.

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #440 : L’art du Grappler-Frappeur

Il y a parfois une confusion, notamment parce que la plupart des grapplers à l’UFC se rendent compte que l’on peut achever un combat plus « facilement » avec un gros overhand. Et si, pour une raison ou une autre, un combattant possède une puissance de KO (KO power), on se retrouve avec des athlètes comme Gilbert Burns, Yoel Romero ou même Kamaru Usman, qui ont mis en retrait leurs qualités de grappleur au profit de la frappe.

Pourtant, ce qui est possible, au-delà de l’attente médiatique suscitée par les professionnels, c’est de développer le grappling avec frappes. On sait que des organisations comme le Jiujitsu Combat encouragent les frappes non pas pour le KO, mais pour brouiller le jeu, pour faciliter le clinch, pour provoquer une réaction menant au takedown ou, finalement, à une soumission.

Il y a maintenant une recherche de boxe au sol (ground and pound) pour créer un KO, car la soumission est difficile et épuisante, d’autant plus avec des combattants toujours plus physiques. Mais là encore, développer une boxe de grappler pour faire lâcher, pour épuiser, pour rendre, round après round, le travail de frappe de l’opposant inefficace est une option viable.

Dans nos disciplines de grappling, que ce soit la Luta Livre, le BJJ (Jiu-Jitsu Brésilien) ou le Judo, l’ajout de ce facteur de frappes « simplifie » certaines actions, ouvre les jeux trop rétentionnistes, mais développe aussi une approche intéressante quant à nos réponses techniques et nettoie beaucoup de systèmes qui ne peuvent plus exister si les frappes sont autorisées.

Pour moi, un grappler doit être apte à gérer les frappeurs (ce qui lui vaudra quelques belles ecchymoses en fonction du niveau de l’opposant) et être conscient que les frappes transforment tout. Il doit aussi savoir utiliser ces mêmes armes disponibles pour peaufiner un grappling plus « réaliste » et complet.

Il n’y a pas besoin de grosses frappes lourdes pour voir l’impact que cela peut avoir. Ajoutez à quelques randori des clappes ou tapes (baffes légères) depuis le combat en tachi waza (debout), et vous verrez que même des gradés pourraient ne pas avoir la réaction la plus juste pour mener vers leur zone de compétence.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

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Martial Reflections of a Hypnofighter #440: Strikers Who Grapple

There is sometimes confusion, particularly because most UFC grapplers realize that a fight can be finished more « easily » with a big overhand. And if, for one reason or another, a fighter possesses KO power, you end up with athletes like Gilbert Burns, Yoel Romero, or even Kamaru Usman, who have largely abandoned their grappling skills in favor of striking.

However, what is possible, outside of the media hype surrounding pros, is to develop grappling with strikes. Organizations like Jiujitsu Combat are known to encourage striking, not for the KO, but to disrupt the opponent’s game, to facilitate the clinch, to provoke a reaction leading to a takedown or, ultimately, to a submission.

There is now a focus on ground and pound to secure a KO, because submitting an opponent is difficult and exhausting, especially with increasingly physical fighters. But even here, developing a grappler’s striking game—to make the opponent let go, to exhaust them, to render the opponent’s striking work ineffective round after round—is a viable option.

In our grappling systems, whether it’s Luta Livre, BJJ (Brazilian Jiu-Jitsu), or Judo, adding this « strike factor » simplifies certain actions, opens up overly defensive games, but also develops an interesting approach regarding our technical responses and cleans up many systems that can no longer exist if strikes are permitted.

To me, a grappler must be able to deal with strikers (which will earn them a few good bruises depending on the opponent’s level) and be aware that strikes transform everything. They must also know how to use these same available weapons to refine a more « realistic » and complete grappling game.

You don’t need heavy, powerful strikes to see the impact this can have. Add a few taps or light slaps to some randori (free practice) from the tachi waza (standing) combat, and you’ll see that even high-ranking practitioners might not have the most appropriate reaction to transition to their area of expertise.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Pank Hypnosophie #1090 : A quel point les militaires &co qui suivent des ordres sont responsables ?

Un article qui nous rappelle à quel point l’ordre ou la suggestion peut nous faire agir de façon immorale sans se sentir responsable.

Source : https://www.presse-citron.net/cerveau-pousse-obeir-meme-immoral/

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Testez, observez et concluez par vous mêmes.

Les potentiels sont en vous.

La connaissance est Partage

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #376 : Du BJJ en mode MMA

Cet article explore la complexité de l'efficacité du Jiu-Jitsu Brésilien (BJJ) dans le contexte des arts martiaux mixtes (MMA). Il aborde les défis liés à l'application des techniques de BJJ dans un environnement MMA, les raisons de sa sous-utilisation relative et examine les perspectives d'avenir, notamment à travers l'émergence de nouveaux talents comme les frères Rutolo. L'article propose également une réflexion sur la nécessité de repenser le formalisme du MMA pour réintégrer plus efficacement le BJJ.

C’est vraiment compliqué cette histoire d’efficacité du BJJ en MMA. L’ère est passée et maintenant on comprend facilement pourquoi il y a une standardisation de la forme de combat MMA qui, par nature, est complexe. On va chercher des frappes fortes pour abîmer, qu’importe que ça soit en pieds-poings ou juste en poings, on va lutter ou éviter les contacts longs et puis le sol, c’est vraiment soit une suite au contrôle de lutte pour assommer soit un enchaînement après avoir mis un knock-down.

Pourquoi le BJJ est-il si peu employé ? Parce que, à l’inverse de la lutte et de la boxe, ce sont des mouvements trop complexes qui, même si on met une force d’ours, impliquent trop de paramètres et d’incertitude. Si en lutte le but est « simple » : amener et maintenir au sol, en Jiu-Jitsu, la mobilité, isoler un bras, jouer avec la possibilité de perdre constamment sa position et, ou, à l’inverse de la lutte qui va se relever, risque d’entraîner le grappleur dos au sol avec toutes les frappes qui pourraient le blesser.

Alors, je regarde les nouvelles générations comme les Rutolo qui, pour moi, peuvent donner une nouvelle émergence au Jiu-Jitsu dans une arène MMA. Pour l’instant, ils brillent, mais il y a une dépense d’énergie énorme pour passer un brabo ou aller vers d’autres soumissions.

Pour remettre un format BJJ centré sur le MMA, il faut repenser le formalisme du MMA actuel qui, mine de rien, avec les milliers de combats, s’optimise de plus en plus. Si nous avons la forme actuelle, c’est une évolution à la fois technique, réglementaire, du show malheureusement, mais aussi de la dépense d’énergie.

Chercher sans cesse la soumission qui est le cœur du BJJ est réellement trop fatiguant et laisse trop d’éléments non contrôlés. Si un corps vs un bras, une nuque ou une jambe c’est bien dans la théorie, ça ne l’est pas en pratique avec des personnes qui savent éviter les angles dangereux et exploser pour mettre dans des postures complexes pour le grappleur.

S’il y a encore des exceptions de Jiujitsuka performant avec une stratégie BJJ en MMA, s’il n’y a pas une remise en question de comment le rendre à nouveau effectif sur des rounds de 5min dans les cadres que l’on connaît actuellement, il y a de fortes chances que le BJJ soit de moins en moins présent dans la cage.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

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Martial Reflections of an Hypnofighter #376 : The Future of BJJ in MMA

It’s really complicated this story of BJJ effectiveness in MMA. The era has passed and now we easily understand why there is a standardization of the MMA fighting style which by nature is complex. We are looking for strong strikes to damage no matter if it is in feet-fists or just in fists, we will fight or avoid long contacts and then the ground, it’s really either a continuation of the wrestling control to knock out or a sequence after having made a knock down.

Why is BJJ so little used? Because, unlike wrestling and boxing, these are too complex movements which, even if you put an bear strength, involve too many parameters and uncertainty. If in wrestling the goal is « simple »: to bring and maintain on the ground, in Jiu-Jitsu, the mobility, isolate an arm, play with the possibility of constantly losing its position and, or, unlike wrestling which will rise, risks to train the grappler back to the ground with all the strikes that could hurt him.

So, I look at the new generations like the Rutolo who, for me, can give a new emergence to Jiu-Jitsu in a MMA arena. For the moment, they shine, but there is an enormous expenditure of energy to pass a brabo or go towards other submissions.

To put a BJJ format centered on the MMA, it is necessary to rethink the formalism of the current MMA which, mind you, with the thousands of fights, is optimizing more and more. If we have the current form, it’s a technical, regulatory evolution, of the show unfortunately, but also of the energy expenditure.

To seek constantly the submission which is the heart of the BJJ is really too tiring and leaves too many uncontrolled elements. If a body vs an arm, a neck or a leg it’s good in theory, it is not in practice with people who know how to avoid the dangerous angles and explode to put in complex postures for the grappler.

If there are still exceptions of Jiujitsuka performing with a BJJ strategy in MMA, if there is not a questioning of how to make it again effective on rounds of 5min in the frameworks that we know currently, there is a strong chance that the BJJ is less and less present in the cage.

Take what is good and right for you.

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #371 : L’Apprentissage du Sol en MMA – Une Perspective Nuancée

On en parle souvent avec Serge, le professeur de MMA au Fushan. L’image que les premières générations de MMAistes avaient, venant d’écoles orientées frappes (lui était un élève de Sensei Jean-Marie Merchet de Haute Tension), était celle d’une discipline où le sol semblait ardu.

C’était ce qu’on pouvait croire au départ, mais tout pratiquant de jiu-jitsu ou grappler pourrait avoir l’échine qui se dresse en entendant cette affirmation. Pourtant, il a raison : le sol en MMA n’est pas le plus difficile à apprendre si, et seulement si, votre objectif est un anti-grappling.

C’est-à-dire que vous vous concentrez sur le fait de revenir sur les pieds ou, au pire, en lutte en cage. On le voit, il est difficile d’amener, contrôler et soumettre dans les combats de MMA (15-20% des finish à l’UFC). Les athlètes actuels de MMA savent tout faire et, surtout, savent empêcher les grapplers de construire leurs actions.

Les phases de lutte sont des mouvements complexes, à l’inverse de la boxe. On ne peut pas comparer un jab-cross, que ce soit physiquement, au niveau du timing ou de la dépense énergétique, avec une prise de dos ou une amenée au sol. Ne serait-ce qu’au niveau de l’effort déployé, et donc de l’énergie dépensée.

Apprendre le sol en MMA, à moins que l’athlète y prenne goût, sera basé sur des éléments fonctionnels pour rapidement se relever ou inverser (je ne parle pas de renversement), des positions pour sortir ou tenir une soumission le temps qu’il reste (s’il n’en reste pas trop)…

Le combat au sol n’est pas simple à apprendre ; il est difficile et complexe, et encore plus à appliquer quand un adversaire ne veut pas rester combattre au sol. C’est pour cette raison que les lutteurs sont les meilleurs dans les phases de grappling : ils ne cherchent pas la soumission en priorité, mais juste à maintenir un combattant qui veut fuir le corps à corps et le sol. L’idée de progression ou de finalisation n’est que l’étape suivante, mais déjà énergivore de ces contrôles.

Dans le cas du MMA, on peut simplifier le sol avec l’optique de ne jamais entrer dans une opposition au sol, mais de créer des fuites de cette dimension. Ce qui n’est plus une “lutte”, mais un jeu de chat et de souris où chacun essaie de maintenir l’autre dans son domaine de prédilection.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

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Title: Martial Reflections of an Hypnofighter #371: Learning Groundwork in MMA – A Nuanced Perspective

We often talk about it with Serge, the MMA professor at Fushan. The image that the first generations of MMA fighters had, coming from striking-oriented schools (he was a student of Sensei Jean-Marie Merchet from Haute Tension), was that of a discipline where groundwork seemed difficult.

That’s what one might have believed initially, but any jiu-jitsu practitioner or grappler would bristle upon hearing this statement. However, he is right: groundwork in MMA is not the most difficult thing to learn if, and only if, your goal is anti-grappling.

That is to say, you focus on getting back to your feet or, at worst, into a wrestling clinch against the cage. We see it, it is difficult to takedown, control, and submit in MMA fights (15-20% of finishes in the UFC). Current MMA athletes know how to do everything and, above all, know how to prevent grapplers from building their actions.

Wrestling phases are complex movements, unlike boxing. You cannot compare a jab-cross, whether physically, in terms of timing, or energy expenditure, with a back take or a takedown. Not even in terms of the effort exerted, and therefore the energy spent.

Learning groundwork in MMA, unless the athlete develops a taste for it, will be based on functional elements to quickly get back up or reverse (I’m not talking about sweeps), positions to escape or hold onto a submission for the remaining time (if there isn’t too much left)…

Ground fighting is not simple to learn; it is difficult and complex, and even more so to apply when an opponent doesn’t want to stay and fight on the ground. It is for this reason that wrestlers are the best in grappling phases: they don’t prioritize submissions, but just maintaining a fighter who wants to escape close combat and the ground. The idea of progression or finishing is only the next step, but already energy-consuming for these controls.

In the case of MMA, we can simplify groundwork with the perspective of never entering into ground opposition, but creating escapes from this dimension. This is no longer « wrestling » but a game of cat and mouse, where each tries to keep the other in their preferred domain.

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #364 : La Figure d’Autorité Martiale

L'article explore les abus de pouvoir par des figures d'autorité dans les arts martiaux, en particulier dans les styles orientaux où la soumission des élèves est parfois attendue sous couvert de tradition et de savoir ésotérique. L'auteur met en lumière les risques de dérives sectaires et d'exploitation par des enseignants qui s'arrogent des compétences hors de leur domaine, s'appuyant sur des mythes plutôt que sur des preuves. Il souligne l'importance pour les pratiquants de faire preuve de discernement et de ne retenir que ce qui est juste et bénéfique pour eux.

Je suis en ce moment sur une série autour des abus que permettent, ou plutôt que se permettent, les figures d’autorité. Et nous savons que dans les sports, et naturellement dans les arts martiaux, il y a de nombreux maîtres, qu’importe le type de discipline et l’origine de celle-ci, qui se permettent d’abuser.

La plupart du temps, surtout avec les styles plus orientaux dont les codes sont très différents de la culture occidentale, les professeurs attendent de leurs élèves une forme de soumission. Elle sera volontaire, parce que tout passionné y voit une occasion d’entrer plus en profondeur dans le style. Surtout qu’il existe dans de nombreuses écoles traditionnelles une mystique autour d’arcanes qui ne sont enseignés qu’aux élus.

Nous nous retrouvons vite dans des mouvements proches des sectes, mais surtout surexploités par les enseignants qui se placent dans des postures qui ne sont pas les leurs. Soi-disant pour améliorer dans l’art du combat, ils peuvent proposer une façon de s’alimenter (est-il nutritionniste ?), une façon de se soigner (est-il soignant ?), surtout si l’on a des éléments associés au Ki/Chi.

C’est d’autant plus simple qu’en plus d’être l’autorité, souvent avec un haut grade et peut-être même des certificats ou un cadre d’un grand maître avec lui, il peut substituer sa responsabilité à celle du mythe, du maître, de la tradition. Avec des références issues d’histoires plus que de faits ou d’études.

Il y a donc facilement des dérives et des interactions qui peuvent devenir des « opportunités » pour peut-être répondre à leurs attentes souvent éloignées du cadre martial. Tout comme dans le domaine de l’accompagnement, il est essentiel de toujours se demander si nos comportements et nos cadres sont justes pour répondre à l’objectif sportif que nous avons, en prenant en compte, même si parfois c’est moins commun que dans la vie quotidienne, les retours des apprenants.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

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Martial Reflections of an Hypnofighter #364: The Martial Authority Figure

I am currently working on a series about the abuses that authority figures allow, or rather permit themselves to commit. And we know that in sports, and naturally in martial arts, there are many masters, regardless of the type of discipline and its origin, who allow themselves to abuse their position.

Most of the time, especially with more Eastern styles whose codes are very different from Western culture, teachers expect a form of submission from their students. This submission will be voluntary, because every enthusiast sees it as an opportunity to delve deeper into the style. Especially since in many traditional schools, there is a mystique surrounding arcane knowledge that is only taught to the chosen few.

We quickly find ourselves in movements close to sects, but above all, overexploited by teachers who place themselves in positions that are not theirs. Supposedly to improve in the art of combat, they may suggest a way of eating (are they a nutritionist?), a way of healing (are they a healthcare professional?), especially if there are elements associated with Ki/Chi.

It is all the simpler because, in addition to being the authority, often with a high rank and perhaps even certificates or the endorsement of a grand master, they can substitute their responsibility with that of the myth, the master, the tradition. With references drawn from stories rather than facts or studies.

There are therefore easily abuses and interactions that can become « opportunities » to perhaps meet their expectations, often far removed from the martial framework. Just as in the field of coaching, it is essential to always ask oneself whether our behaviors and frameworks are fair to meet the sporting objective we have, taking into account, even if it is sometimes less common than in everyday life, the feedback from the learners.

Take what is good and right for you.

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #362 : Les soumissions comme transitions

Cet article explore une perspective sur l'utilisation des soumissions dans les sports de grappling, en comparant les approches du Jiu-Jitsu Brésilien (BJJ) et de la Luta Livre. L'auteur suggère de dépasser la vision de la soumission comme finalité unique pour la considérer comme un outil de transition vers des positions avantageuses. Cette approche, influencée par l'agressivité de la Luta Livre due à l'absence de gi, encourage une exploration plus dynamique des opportunités de soumission et une fluidité accrue dans les transitions pendant l'entraînement (randori). L'article met également en lumière l'importance de la prise de risque offensive pour progresser et surmonter l'ego.

Dans ma pratique, je distingue la notion clé du JJB, qui pourrait être que la posture prévaut sur le reste, alors que pour la Luta Livre, je partage l’idée que l’action prévaut sur la posture. Pour un pratiquant de Jiu-Jitsu Brésilien classique, bien se positionner et sécuriser sa position mènera à la soumission. Pour un pratiquant de Luta Livre, se diriger vers une soumission pour adapter sa position une fois la prise établie est courant.

L’absence de gi y est pour beaucoup, ce qui rend les grapplers plus agressifs dans les combats que les pratiquants de Jiu-Jitsu Brésilien. Cette idée de se focaliser uniquement sur la soumission est un élément que je souhaite que mes élèves gradés développent.

Quand les positions de base sont maîtrisées et, plus important encore, les transitions entre les positions sont fluides, si nous sortons du contexte sportif et allons vers le sub only, l’objectif de clé ou d’étranglement comme élément clé du match plutôt que la posture entraîne une façon de combattre différente.

On retrouve cette idée, plus fréquente avant la professionnalisation du BJJ (c’est-à-dire la connaissance absolue des règles dans les moindres détails permettant de gagner un match), d’aller chercher la soumission de façon certes un peu brute. Seulement, une autre chose doit changer : la connaissance des pratiquants pour ne pas entrer dans les soumissions ou pour en sortir.

De ce fait, cette logique d’agression vers la soumission n’amène pas forcément la finalité que nous souhaitons, mais la technique pour terminer le combat devient un outil de transition vers d’autres postures ou techniques permettant de faire taper.

Ce qui modifie aussi la logique que nous pouvons mettre dans les randoris. Au lieu de sans cesse revenir en face à face après avoir fait taper, lâcher la soumission, laisser le partenaire revenir dans une position neutre ou forte, puis continuer, la recherche de soumission dans toutes les facettes du combat.

Dernière chose, plus on attaque, plus on s’expose aussi, et c’est aussi un excellent moyen de ne pas juste se défendre, mais de se mettre en danger et d’attaquer aussi pour passer sa technique, nous permettant de progresser sur notre ego et de taper plus régulièrement.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

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Martial Reflections of a Hypnofighter #362: Submissions as Transitions

In my practice, I distinguish the key notion of BJJ, which could be that posture prevails over everything else, whereas for Luta Livre, I share the idea that action prevails over posture. For a classic Brazilian Jiu-Jitsu practitioner, positioning well and securing their position will lead to the submission. For a Luta Livre practitioner, moving towards a submission to adapt their position once the grip is established is common.

The absence of the gi plays a significant role in this, making grapplers more aggressive in fights than Brazilian Jiu-Jitsu practitioners. This idea of focusing solely on the submission is an element I want my graded students to develop.

When the basic positions are mastered and, more importantly, the transitions between positions are fluid, if we move out of the sporting context and into sub-only, the objective of a lock or choke as a key element of the match rather than posture leads to a different way of fighting.

We find this idea, more frequent before the professionalization of BJJ (that is, the absolute knowledge of the rules in every detail allowing one to win a match), of going for the submission in a somewhat brute-force manner. However, another thing needs to change: the practitioners’ knowledge of how not to enter submissions or how to escape them.

Consequently, this logic of aggression towards the submission does not necessarily lead to the desired outcome, but the technique to finish the fight becomes a tool for transitioning to other postures or techniques allowing one to tap out.

This also modifies the logic we can apply in randoris. Instead of constantly returning to face-to-face after a tap-out, release the submission, let the partner return to a neutral or strong position, and then continue, seeking the submission in all facets of the fight.

Lastly, the more we attack, the more we expose ourselves, and this is also an excellent way not just to defend but to put ourselves in danger and attack to pass our technique, allowing us to progress on our ego and tap out more regularly.

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #319 : Et si le MMA ne relevait pas les combats au sol

Une réflexion sur le MMA actuel, questionnant l’impact des rounds de 15 minutes sans interruption et sans relever les combattants. Le focus est mis sur les scrambles, l’énergie dépensée au sol, et les choix stratégiques des lutteurs modernes. Une analyse de l’équilibre entre performance sportive et exigences du show.

C’est une vision très old school du MMA, mais avec le niveau incroyable des combattants actuels, je trouve qu’il serait intéressant de voir ce que donnerait un combat de 15 minutes sans pause, avec interdiction de relever les combattants.

Jiri aurait-il battu Botān dans ces conditions ? Combien de combats, arrêtés pour passivité (souvent jugés non bankables) ou à cause de la fin d’un round, auraient connu une issue différente ?

Les combattants spécialisés dans le sol ne dominent plus, et ne domineront probablement jamais plus le monde du MMA. La raison en est simple : le show prime. Le travail d’amener au sol est très énergivore et, en plus, il peut être annulé si le round se termine ou si cela ne répond pas aux attentes du public ou de l’organisation.

Cependant, nous n’avons jamais eu des combattants aussi compétents dans les scrambles. Ma question est donc la suivante : les lutteurs abandonnent-ils parfois ces échanges au sol, car ils estiment que l’effort requis est disproportionné par rapport au temps restant dans le round ? Arriver à un contrôle au sol, puis enchaîner avec une soumission ou un KO, semble être un pari trop risqué.

Une alternative qui se développe consiste à éviter de poser l’adversaire au sol pour privilégier la prise de dos et tenter un étranglement. Cette logique, issue du grappling, semble plus efficace et optimisée dans un contexte de temps limité. Mais que se passerait-il si les rounds étaient de 15 minutes sans interruption ? Y aurait-il autant de KO ?

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #319: What if MMA Fights Kept Ground Work Intact?

This is a very old-school vision of MMA, but with the incredible skill level of today’s fighters, I think it would be fascinating to see what a 15-minute fight without breaks—and without standing fighters back up—would look like.

Would Jiri have defeated Botān under those conditions? How many fights, stopped for passivity (often deemed not bankable enough) or due to the end of a round, would have had a different outcome?

Ground specialists no longer dominate, and likely never will again, in the world of MMA. The reason is simple: the show must go on. Groundwork is extremely energy-consuming and can easily be nullified if the round ends or if it doesn’t meet organizational or audience expectations.

That said, we’ve never had fighters so skilled in scrambles. My question is: do wrestlers sometimes abandon ground exchanges because they see the effort as disproportionate to the remaining time in the round? Reaching a ground control position and transitioning to a submission or KO might seem too difficult within the time constraints.

An alternative strategy is emerging: skipping the takedown entirely to attack the back and attempt a choke. This pure grappling logic is more time-efficient. But what if rounds were 15 minutes long without interruption? Would there still be as many KOs?

Take what resonates with you and find your own truth.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #313 : La force de la rétention de garde

La rétention de garde est une stratégie subtile mais efficace dans les arts martiaux. En ralentissant le rythme et en limitant les angles, elle pousse l’adversaire à commettre des erreurs exploitables. Ce style repose sur la patience et une réflexion stratégique, favorisant un combat intelligent et mesuré.

Je n’aime pas combattre des partenaires qui utilisent le gi en spider, en lasso, ou tout autre style exploitant le gi. Pourtant, il est fascinant de constater, autant pour celui qui l’emploie que pour celui qui le subit, qu’un tel jeu ralentit les échanges, limite les angles et les actions-réactions, et en conséquence, augmente le danger.

Changer les rythmes lorsqu’il y a un différentiel de poids ou d’âge est une stratégie intéressante. Cela peut provoquer une frustration chez celui qui est pris dans ce jeu, entraînant une erreur potentiellement exploitable pour un renversement ou une soumission.

De plus, l’opposition bras-jambe peut, avec le temps, épuiser même les plus solides dans leur prise. Ce style de combat repose sur la patience. Celui qui se précipite risque de donner un angle favorable à son adversaire, générant un danger ou une dépense énergétique excessive, contraires à l’objectif stratégique.

L’explosivité du passeur ne garantit pas une issue favorable dans ce « tricotage ». Il est essentiel de fermer ses angles et de rester sur des bases solides pour empêcher le gardien de développer son jeu.

Encore une fois, nous sommes dans une partie d’échecs où chaque pièce déplacée peut rapidement créer des menaces ou des dangers. Une erreur pourrait aboutir à une situation complexe et énergivore. La rétention est une excellente manière de combattre, à condition d’accepter un rythme peu actif et de privilégier une réflexion posée sur les coups à jouer.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,
Pank
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Martial Reflections of a Hypnofighter #313: The Strength of Guard Retention

I dislike fighting opponents who use the gi in spider, lasso, or any style that exploits the gi. Yet, it’s fascinating to observe, both for the one using it and the one enduring it, how such play slows down exchanges, limits angles and action-reaction dynamics, and consequently increases danger.

Adjusting the rhythm when there’s a weight or age differential is an intriguing strategy. It can lead to frustration for the person trapped in this game, resulting in an error that may open opportunities for a sweep or submission.

Additionally, the arm-leg opposition can, over time, exhaust even the strongest grips. This style of fighting relies heavily on patience. Those who rush risk giving their opponent an advantageous angle, creating danger or wasting energy, contrary to strategic goals.

The passer’s explosiveness is unlikely to succeed in breaking this « knitting. » It’s crucial to close angles and stick to solid bases to prevent the guard player from developing their game.

Once again, we find ourselves in a chess match, where every moved piece can quickly generate threats or dangers. A single mistake could lead to a complex and energy-draining situation. Guard retention is an excellent combat strategy, provided one accepts a slower pace and focuses on thoughtful moves.

Take what is good and right for you.

Be One,
Pank
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