Réflexions de Pank / Instantané #396 : Au pire

L'article explore l'idée de se préparer mentalement au pire comme stratégie pour mieux gérer le stress et l'anxiété. L'auteur suggère que visualiser les pires scénarios possibles peut aider à accepter l'incertitude et à se sentir plus préparé face à l'adversité.

J’aime bien cette expression : « au pire ». Nous ne nous posons pas toujours les questions, et nous ne projetons pas non plus avec le « au pire ». Pourtant, je trouve que ce recadrage nous apporte une préparation mentale et, tout simplement, une acceptation qu’il se passera ce pire.

Je pense que vous avez déjà eu ces moments incroyables où vous vous êtes pourri l’esprit avec les possibles pires choses qui pourraient se passer dans une décision, un acte ou autre, et de vous rendre compte que tout ça pour ça. C’est un peu avant ces entretiens ou ces combats, où il peut y avoir du stress et des projections dans notre tête.

Puis on arrive le jour J, que ça se passe bien ou mal, nos perceptions ne sont plus dans le futur absurde, mais dans le présent plus ou moins agréable et du « au pire » on commence à « faire avec ». C’est rarement pire que notre « au pire » et puis « le pire », c’est qu’une fois que c’est passé, ce n’était pas « si… ».

Il y a de rares exceptions où ce que nous pensions ok, voire ce que nous prévoyons comme le pire, est juste dû à notre manque de connaissance du monde, et que ce dernier est souvent plus imposant que l’on peut penser.

Quand on commence nos pensées blicantes avec un « au pire », nous avons au moins en tête ce qui est possible. Je sais qu’on aime à dire qu’il faut un « self talk » positif et ne pas se répéter des choses négatives, mais viser le sommet. Je ne suis pas de ces gens-là. « Prépare la guerre pour avoir la paix » me correspond mieux, du coup, prépare-toi à la pire situation que tu peux imaginer (je parle pour les éléments qui vous stressent en amont) et comme ça, au moins, il n’y aura pas de « surprises » ou, à minima, vous aurez des options possibles préétablies et donc quelque chose sur quoi rebondir.

Au pire… ça ne marche pas…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
Pank
https://www.pank.one/blog

Pank’s Reflections / Snapshot #396: At worst

I quite like this expression: « at worst ». We don’t always ask ourselves the questions, and we don’t project with « at worst » either. Yet, I find that this reframing brings us mental preparation and, quite simply, an acceptance that this worst will happen.

I think you’ve already had those incredible moments where you’ve ruined your mind with the possible worst things that could happen in a decision, an act or other, and to realize that all that for that. It’s a bit before those interviews or those fights, where there can be stress and projections in our head.

Then we arrive on D-Day, whether it goes well or badly, our perceptions are no longer in the absurd future, but in the more or less pleasant present and from the « at worst » we start to « deal with ». It’s rarely worse than our « at worst » and then « the worst », it’s that once it’s over, it wasn’t « so… ».

There are rare exceptions where what we thought was ok, even what we foresee as the worst, is just due to our lack of knowledge of the world, and that the latter is often more imposing than we can imagine.

When we start our thoughts with an « at worst », we at least have in mind what is possible. I know that we like to say that we need a positive self-talk and not repeat negative things, but aim for the top. I’m not one of those people. « Prepare for war to have peace » suits me better, so prepare for the worst situation you can imagine (I’m talking about the elements that stress you upstream) and like that, at least, there will be no « surprises » or, at a minimum, you will have possible pre-established options and therefore something to bounce back on.

At worst… it doesn’t work…

Take what is right and good for you.
Be One
Pank
https://www.pank.one/blog

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #386 : Les combats intérieurs

Cet article explore les luttes internes que rencontrent les pratiquants d'arts martiaux, au-delà des compétitions physiques. Il aborde les défis émotionnels, les peurs, les addictions et l'importance de la discipline intérieure.

Il y a les combats que le monde peut regarder, voire certains peuvent même parier dessus, et puis il y a les combats que personne ne peut même remarquer. Dans notre monde des sports de combat et arts martiaux, nombreux sont ceux qui vont petit à petit développer des aptitudes pugilistiques vis-à-vis d’eux-mêmes.

Il est même notable que beaucoup de jeunes qui ont tout misé sur la compétition et les titres peuvent parfois plus facilement se détourner complètement de ces sports d’opposition quand les luttes envers l’autre ne sont plus possibles ou, a minima, couronnées de succès.

Les combats intérieurs sont infiniment diversifiés. Chaque personne a son histoire, ses forces et ses faiblesses, vivant avec des traumas, des pathos et autres mal-être. La vie amplifiant potentiellement certaines failles. Les arts martiaux nous apprennent la discipline et l’effort, souvent dans un cadre de la salle ou du dojo.

Il est parfois difficile de se dire que cette énergie que nous avons mise en place pendant une heure et demie ou deux heures, qui nous a épuisés, fait souffrir, parfois frustrés et agacés, devrait être la même que nous devrions parfois mettre en place, non pas pendant 90 minutes, mais pendant les 22h30 qui restent.

Quand on n’est pas bien ou, plus positivement, quand on a des objectifs, ce sont des attentions constantes, ce sont des réussites, mais aussi des échecs à gérer ; des incertitudes qui peuvent tout améliorer comme rendre pire. Mais à l’inverse de l’entraînement, tout ne commence pas et ne s’arrête pas avec un salut.

Il y a des conflits longs, parfois à vie, avec soi, et quand on pense que tout peut aller bien, on s’aperçoit, un peu comme en combat, que peut-être on a trop pris la confiance et que nous n’avons pas été assez déterminés et concentrés. Les combats du quotidien, face à ses peurs, ses addictions, ses pulsions ou tout autres opposants qui ne cessent de revenir provoquer.

Et se dire que notre être est une surface de combat, qu’il n’y a des repos parfois indéterminés, doit, ou plutôt peut, nous inviter à prendre de plus en plus conscience de l’ici et maintenant, dans tout ce que cela nous apporte avant un prochain round…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #386: The Inner Battles

There are battles that the world can watch, some might even bet on them, and then there are battles that no one can even notice. In our world of combat sports and martial arts, many gradually develop pugilistic skills towards themselves.

It is even noticeable that many young people who have bet everything on competition and titles can sometimes more easily turn completely away from these opposition sports when the struggles against the other are no longer possible or, at a minimum, crowned with success.

The inner battles are infinitely diverse. Each person has their own history, their strengths and weaknesses, living with traumas, pathos, and other discomforts. Life potentially amplifying certain flaws. Martial arts teach us discipline and effort, often in a gym or dojo setting.

It is sometimes difficult to tell ourselves that this energy that we have put in place for an hour and a half or two hours, which has exhausted us, made us suffer, sometimes frustrated and annoyed, should be the same that we should sometimes put in place, not for 90 minutes, but for the remaining 22h30.

When we are not well or, more positively, when we have objectives, it is constant attention, it is successes, but also failures to manage; uncertainties that can improve everything as well as make it worse. But unlike training, everything does not start and stop with a greeting.

There are long conflicts, sometimes lifelong, with oneself, and when we think that everything can go well, we realize, a bit like in combat, that perhaps we have taken too much confidence and that we have not been determined and focused enough. The daily battles, facing one’s fears, addictions, impulses, or any other opponents who keep coming back to provoke.

And to say that our being is a combat surface, that there are sometimes indefinite rests, must, or rather can, invite us to become more and more aware of the here and now, in all that it brings us before a next round…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #384 : Au-delà de la salle

Cet article explore les bienfaits des arts martiaux, allant au-delà de la simple pratique sportive. Il met en lumière comment l'implication physique et la discipline des dojos peuvent offrir des clés pour un mieux-être quotidien, une meilleure gestion du stress et un développement personnel. Malgré les critiques potentielles sur la violence ou les hiérarchies, l'auteur souligne l'esprit de tradition et la communauté soudée que l'on retrouve dans ces disciplines.

Ce que j’aime dans le sport, et plus particulièrement dans nos dojos, c’est la possibilité d’offrir à ceux qui viennent, jeunes et moins jeunes, des clés, au travers de l’implication physique, pour se sentir mieux au quotidien et même appliquer des attitudes, des réflexions, ou être capable de prendre du recul dans la vie.

Tous ces dojos de boxe, de judo, de MMA ou BJJ qui tentent d’inculquer une façon de vivre plus saine et plus juste. Bien sûr, il y a plein de défauts dans les salles, on peut aussi s’interroger sur le principe même du combat, de la violence ou des hiérarchies. Seulement, dans la plupart des salles, l’esprit n’a pas trop changé et même si on a des disciplines dites modernes, il y a comme une odeur de tradition, de dureté, de philosophie complètement désuète dans notre société.

Il est possible que pour certains, ces salles soient une sorte de relent rétrograde, pourtant, tous ceux qui se plient aux règles, à la dureté des entraînements y sont accueillis. Si au départ, nous ne sommes qu’un pratiquant, avec le temps et les années, nous devenons un membre reconnu d’une communauté.

Être et maintenir cette sensation et ces attitudes qui ont permis, jours après jours, du progrès dans le quotidien, dans d’autres circonstances, avec des stress complètement différents, offre la possibilité de voir que l’art martial nous a forgés, nous a offert une possibilité de développer des ressources.

Ça ne rend pas forcément chacun d’entre nous un meilleur homme ou une meilleure femme, par contre, nous pouvons, tout comme dans ce monde austère du combat, nous rendre compte que même si c’est souvent dur, il y a toujours un petit : “je peux encore avancer un peu”, qui peut changer notre rapport à la vie et aux autres.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Passion Combat

Martial Reflections of a Hypnofighter #384: Beyond the Dojo

What I love about sports, and especially in our dojos, is the possibility of offering those who come, young and old, keys, through physical involvement, to feel better in everyday life and even apply attitudes, reflections, or be able to take a step back in life.

All these boxing, judo, MMA or BJJ dojos that try to instill a healthier and fairer way of life. Of course, there are many flaws in the gyms, one can also question the very principle of combat, violence or hierarchies. However, in most gyms, the spirit has not changed too much and even if we have so-called modern disciplines, there is like a smell of tradition, of hardness, of philosophy completely outdated in our society.

It is possible that for some, these gyms are a kind of retrograde relic, yet, all those who submit to the rules, to the harshness of training are welcomed there. If at the start, we are only a practitioner, with time and the years, we become a recognized member of a community.

Being and maintaining this feeling and these attitudes which have allowed, day after day, progress in daily life, in other circumstances, with completely different stresses, offers the possibility of seeing that the martial art has forged us, has offered us a possibility of developing resources.

It does not necessarily make each of us a better man or a better woman, however, we can, just like in this austere world of combat, realize that even if it is often hard, there is always a little: « I can still move forward a little », which can change our relationship to life and others.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Passion Combat

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #382 : Être Prêt à l’Échec

Cet article explore l'importance de l'échec dans le parcours martial. Il met en lumière comment la résilience et la capacité à se relever après les défaites sont essentielles pour la croissance et le développement personnel du combattant. L'article souligne que chaque échec est une opportunité d'apprentissage et de remise en question, guidant le pratiquant vers sa propre voie dans les systèmes de combat.

Nous allons connaître des échecs dans notre cheminement martial. Nous n’allons pas toujours parvenir à exécuter les techniques, nous allons perdre des combats, parfois de grandes compétitions. Nous pouvons aussi être confrontés à l’échec physique, avec les blessures. Il est impossible d’aborder la vie, et encore moins le combat, sans prendre en compte la possibilité de ne pas y parvenir.

Et c’est sûrement ce qui nous enseigne le plus. C’est cette faculté que nous développons, la résilience, qui nous rend antifragiles. Cet élément qui, dans notre vie, nous montre que bien que nous ayons été tant de fois projetés, frappés et soumis, nous nous relevons pour reprendre l’entraînement.

Nous développons une capacité à vivre sous un stress qui nous fait commettre des erreurs, des luttes aussi avec notre ego qui, parfois trop présent dans cet acte humble qu’est l’affrontement physique, nous fait faire des fautes pouvant mener jusqu’à des traumatismes physiques ou psychologiques.

Nous sommes des combattants, nous pratiquons des styles de combat où l’autre est pleinement en opposition pour nous faire perdre, pour nous faire vivre parfois l’échec de manière répétée.

Et pourtant, en devenant de plus en plus experts dans l’art de la chute, ou plus précisément dans la capacité de briser les chutes, nous apprenons aussi à dépasser ce qui, au départ, nous affecte : nos incapacités, nos erreurs, nos défaites.

Puis nous nous relevons, parfois un peu agacés, attristés, mais toujours remotivés à tenter de faire mieux. Chaque randori, chaque kumité ou chaque match nous offre une expérience, une remise en question vers ce DO qui est le nôtre, et totalement personnel : notre voie dans notre vision des systèmes de combat.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of an Hypnofighter #382: Being Ready to Fail

We will experience failures in our martial journey. We will not always succeed in executing techniques, we will lose fights, sometimes major competitions. We may also face physical failure, with injuries. It is impossible to approach life, let alone combat, without considering the possibility of failing.

And that is surely what teaches us the most. It is this faculty that we develop, resilience, that makes us antifragile. This element that, in our lives, shows us that although we have been thrown, hit, and submitted so many times, we get up to resume training.

We develop an ability to live under stress that makes us make mistakes, struggles also with our ego which, sometimes too present in this humble act that is physical confrontation, makes us make mistakes that can lead to physical or psychological trauma.

We are fighters, we practice fighting styles where the other is fully in opposition to make us lose, to make us experience failure repeatedly.

And yet, by becoming more and more experts in the art of falling, or more precisely in the ability to break falls, we also learn to overcome what initially affects us: our inabilities, our mistakes, our defeats.

Then we get up, sometimes a little annoyed, saddened, but always motivated to try to do better. Each randori, each kumite, or each match offers us an experience, a questioning towards this DO which is ours, and totally personal: our path in our vision of combat systems.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #389 : Sérieusement, pensez-vous que vos efforts méritent quelque chose ?

Une réflexion sur la déconnexion entre efforts et résultats dans la vie, illustrée par des exemples sociaux et personnels. L'article explore l'idée que le mérite n'est pas toujours récompensé et que les conséquences de nos actions sont souvent imprévisibles. Il encourage à accepter l'incertitude et à tirer des leçons de chaque expérience.

Vos efforts « méritent »-ils un retour qui va dans votre sens ? Pourtant, la vie n’est absolument pas associée au mérite, on peut faire des efforts et ne rien obtenir. On le sait parfois avec les notions sociales, comme les réseaux, où une personne « pistonée » peut prendre la place de celui qui s’est battu à chaque étape d’un recrutement.

On a des sportifs qui donnent tout pour ne jamais arriver au sommet. Quand je lis que « l’on mérite telle ou telle chose simplement parce qu’on vit », je trouve que la suggestion est hyper négative et, pire, n’offre pas la possibilité de devenir antifragile.

On peut bien sûr se dire que ce que nous allons faire peut entraîner des conséquences, oui, mais pas forcément celles que nous attendons. Associer les efforts à des retours, oui, qu’ils soient positifs ou négatifs aussi. Regardez juste les personnes qui font des régimes et qui ne parviennent à rien ou, pire, qui reprennent tout.

De plus, nous connaissons les patterns, ces modèles que nous avons en nous et qui se répètent quasi automatiquement, alors dire à une personne qui a eu des relations toxiques, que maintenant elle mérite l’amour/le bonheur et la joie, n’est pas juste et, pire, si elle ne reste que dans une passivité, elle va très certainement recréer un processus et une conséquence similaires.

Ce n’est pas un mérite que de subir des conséquences, tout comme avoir des choses superbes qui se passent dans notre vie. Il y a des tas de paramètres qui font que parfois on sera satisfait, d’autres moins. Par contre, nos expériences, et nos efforts même s’ils peuvent nous paraître sans intérêt, sont juste des niveaux supplémentaires que nous prenons et qui, par cumul, offrent des possibles…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #389: Seriously, Do You Think Your Efforts Deserve Anything?

Do your efforts « deserve » a return that goes your way? Yet, life is absolutely not associated with merit; you can make efforts and get nothing. We sometimes know this with social notions, like networks, where a « connected » person can take the place of the one who fought at each stage of recruitment.

We have athletes who give everything to never reach the top. When I read that « we deserve this or that simply because we live, » I find that the suggestion is hyper-negative and, worse, does not offer the possibility of becoming antifragile.

We can of course say that what we are going to do can lead to consequences, yes, but not necessarily the ones we expect. Associating efforts with returns, yes, whether they are positive or negative too. Just look at people who diet and achieve nothing, or worse, regain everything.

Moreover, we know the patterns, these models that we have within us and that repeat almost automatically, so telling a person who has had toxic relationships that now they deserve love/happiness and joy is not fair and, worse, if they remain only in passivity, they will most certainly recreate a similar process and consequence.

It is not a merit to suffer consequences, just as having great things happen in our lives. There are tons of parameters that mean that sometimes we will be satisfied, others less so. On the other hand, our experiences, and our efforts even if they may seem pointless, are just additional levels that we take and which, by accumulation, offer possibilities…

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #381 : L’engouement pour le BJJ 

L'article explore la popularité croissante du Jiu-Jitsu Brésilien (JJB), en particulier chez les jeunes et les masters, soulignant son accessibilité, les valeurs qu'il véhicule (résilience, effort), et son impact sur la communauté des arts martiaux. L'auteur, tout en appréciant cet engouement, émet une réserve sur la durabilité de cette passion soudaine.

C’est amusant de voir que depuis 3-4 ans, le Jiu-Jitsu a explosé en termes de pratiquants. Ou en tout cas, les jeunes partagent davantage leur cheminement. Nous ne sommes plus forcément dans le DO, la voie que proposait Jigoro Kano, cette idée d’hommes vertueux pour la société, mais je trouve, en regardant les vidéos, qu’il y a un peu de ça.

En effet, beaucoup de jeunes et moins jeunes mettent en avant une recherche de victoire, une résilience à la défaite. Ce qui est cool en BJJ, c’est qu’on fait tellement de combats que c’est certain que la défaite sera toujours vécue par n’importe qui.

Si dans le MMA, les coachs, combattants et organisateurs font en sorte d’éviter certaines confrontations pour garder une carrière sans défaite afin de se vendre aux grandes organisations, en Jiu-Jitsu, tu vas manger de l’échec.

Ce qui fait que beaucoup apprennent à faire avec le sourire, en suivant des trends TikTok et offrent des images d’efforts et d’abnégation. La dernière fois, Kenji me disait qu’il avait pris l’objectif de l’IBJJF, faire du BJJ, le sport de combat qui se pratique le plus et pour tous.

Quand je vois ce que ces jeunes qui partagent sans cesse leur BJJ Lifestyle, mais sans arrogance, parfois en se faisant trop de nœuds à la tête, je pense que l’énergie qu’un entraîneur et cadre fédéral comme Kenji est bien orientée et donne de beaux résultats.

En plus des jeunes, il y a les vieux, les Masters qui, eux aussi, sont comme en train de vivre une deuxième jeunesse sportive, en s’entraînant dur, se donnant des défis et des objectifs. C’est aussi pour eux une façon de ré-aborder ou de débuter le monde de la compétition, dans une ambiance sympa mais sérieuse.

Si je me retrouve moins dans le modèle actuel de notre discipline, s’écartant trop de l’idée combat libre MMA, j’adore voir que tant de personnes se passionnent. Je mettrais juste un bémol et j’y reviendrais, c’est parfois que cette passion soudaine, comme beaucoup de passions, entraîne les excès et il y a de fortes chances que d’ici 5 ans, beaucoup auront quitté le navire, parce que le corps peut leur jouer de mauvais tour.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #381 : The Brazilian Jiu-Jitsu Craze 

It’s funny to see that for the past 3-4 years, Jiu-Jitsu has exploded in terms of practitioners. Or at least, young people are sharing their journey more. We are no longer necessarily in the DO, the path proposed by Jigoro Kano, this idea of virtuous men for society, but I find, watching the videos, that there is a bit of that.

Indeed, many young and old alike emphasize a search for victory, a resilience to defeat. What’s cool about BJJ is that you do so many fights that it’s certain that defeat will always be experienced by anyone.

If in MMA, coaches, fighters and organizers try to avoid certain confrontations to keep a career without defeat in order to sell themselves to large organizations, in Jiu-Jitsu, you will experience failure.

Which means that many learn to do it with a smile, following TikTok trends and offering images of effort and self-sacrifice. The last time, Kenji told me that he had taken the IBJJF’s objective, to make BJJ, the combat sport that is practiced the most and for all.

When I see what these young people who constantly share their BJJ Lifestyle, but without arrogance, sometimes tying themselves in knots, I think that the energy that a coach and federal executive like Kenji is well oriented and gives good results.

In addition to the young people, there are the old ones, the Masters who are also like living a second sporting youth, training hard, giving themselves challenges and objectives. It is also for them a way to re-approach or start the world of competition, in a friendly but serious atmosphere.

If I find myself less in the current model of our discipline, moving too far away from the idea of free combat MMA, I love to see that so many people are passionate about it. I would just put a caveat and I will come back to it, it is sometimes that this sudden passion, like many passions, leads to excesses and there is a strong chance that in 5 years, many will have left the ship, because the body can play tricks on them.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #379 : L’Art de la Contingence : Naviguer les Imprévus de la Vie

L'auteur, fort de son expérience dans les arts martiaux, partage une réflexion sur l'importance de préparer des plans alternatifs face aux imprévus de la vie. Il compare la vie à un randori où les stratégies initiales sont souvent mises à mal. L'anticipation des difficultés permet de rester humble, d'éviter les ruminations négatives et de se concentrer sur la recherche de solutions pour surmonter les obstacles, voire retourner la situation à son avantage. L'obsession de la victoire à tout prix est critiquée au profit d'une approche plus flexible et adaptative.

Dans mon filtre du monde, la vie apparaît souvent comme une lutte constante. Chaque entreprise semble être un affrontement pour concrétiser mes désirs et atteindre les objectifs que je me suis fixés. Cependant, ma pratique quotidienne des combats physiques m’enseigne avec force que mes plans ne se déroulent que rarement comme prévu.

Car, à l’image d’un randori, la vie suit son cours sans se soucier de ma modeste personne. C’est comme élaborer une stratégie pour un match et réaliser dès les premières secondes qu’elle ne se déroulera probablement pas comme imaginé. De ce fait, je me prépare à ce que je ferai lorsque les choses tourneront mal, allant même jusqu’à accepter de cesser l’opposition pour simplement suivre l’impact ou la projection de la vie.

Je vais donc me diriger vers une situation non désirée, et il y a alors un laps de temps, celui où je lâche prise pour accompagner le mouvement, qui me laisse l’opportunité de réfléchir à mes actions une fois « touché », mais avant de subir un K.O. ou une immobilisation.

Cette anticipation des situations problématiques les plus courantes permet d’abord d’admettre une certaine humilité face à nos actions et d’éviter de sombrer dans des états négatifs et des ruminations liées à l’échec. L’objectif est de rester concentré sur l’essentiel pendant ce moment critique : trouver une solution pour se sortir de cette mauvaise posture, voire renverser la situation et reprendre l’avantage.

J’observe depuis des années que l’obsession de ne voir que la victoire peut engendrer une rigidité et une pression inutiles. Cet état d’esprit empêche de prendre du recul et de se distancer de la situation pour identifier les meilleures options à exploiter.

Certes, ces choix ne seront pas les plus confortables et demanderont souvent beaucoup d’énergie. Mais, à l’instar d’un combat, ils nous permettront de retrouver une position neutre et structurée pour continuer à progresser vers nos objectifs.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

The Art of Contingency: Navigating Life’s Unexpected Turns

In my perception of the world, life often appears as a constant struggle. Every endeavor seems like a confrontation to realize my desires and achieve the goals I have set for myself. However, my daily practice of physical combat strongly teaches me that my plans rarely unfold as expected.

Because, like in a randori, life follows its course without regard for my modest self. It’s like developing a strategy for a match and realizing in the first few seconds that it probably won’t go as planned on paper. Consequently, I prepare for what I will do when things go wrong, even accepting to cease opposition to simply follow the impact or projection of life.

I will therefore move towards an undesired situation, and there is then a lapse of time, the one where I let go to accompany the movement, which gives me the opportunity to think about my actions once « touched, » but before suffering a knockout or immobilization.

This anticipation of the most common problematic situations allows first to admit a certain humility in the face of our actions and to avoid falling into negative states and ruminations related to failure. The goal is to remain focused on what is most important during this critical moment: finding a solution to get out of this bad situation, or even reverse it and regain the lead.

I have observed for years that the obsession with seeing only victory can create rigidity and unnecessary pressure. This mindset prevents taking a step back and distancing oneself from the situation to identify the best options to exploit.

Certainly, these choices will not be the most comfortable and will often require a lot of energy. But, like in a fight, they will allow us to regain a neutral and structured position to continue progressing towards our objectives.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #377 : Se Remettre à Notre Niveau Face à la Nature

L'auteur souligne la fragilité de l'illusion de contrôle de l'Homme sur la nature, rappelée par des événements climatiques extrêmes et l'éco-anxiété croissante, notamment chez les jeunes. Il insiste sur la nécessité de retrouver notre humble place au sein de la nature, d'accepter l'impermanence de la vie et de se préparer à s'adapter, à l'image des générations passées.

Nous le savons, la nature est immense et, bien que l’Homme ait pu illusoirement croire la maîtriser, elle nous rappelle de temps à autre, en quelques instants, que notre sentiment de contrôle n’est qu’une illusion. Nous vivons sur un rythme qui nous fait croire que tout va bien.

De plus en plus, en séance, des personnes souvent de la génération Z mettent en avant l’anxiété face à la nature que devaient ressentir nos ancêtres. Nous qui avons tendance à oublier l’éphémère de toute chose, sommes interpellés par les plus jeunes ou les personnes plus sensibles sur ce sujet : comment allons-nous gérer les changements naturels ?

Et avec ou sans les humains, la nature évolue depuis les débuts de notre planète bleue. Seulement, nous, Occidentaux, et plus spécifiquement nous, Français, avions une impression de protection, allant jusqu’à croire en une sorte d' »exception culturelle » face à la nature.

Mais non, la nature balaye Valence en Espagne, ou nos régions du Nord comme du Sud avec des pluies diluviennes et des inondations. Et cette éco-anxiété, que Paris ne veut pas admettre mais qui a toujours été associée à la ville lumière, évoque le risque d’un débordement de la Seine à des niveaux qui mettraient à mal population et administrations.

On pourrait penser pouvoir anticiper de tels événements, mais pas du tout. Hier encore, dans la région parisienne, une averse de grêle de vingt minutes a frappé, et l’humain n’a pu qu’observer son impuissance face à la destruction potentielle de ses biens.

Revenons à notre juste place et gardons à l’esprit que, même si nous interagissons avec la planète et la nature depuis des millénaires, nous ne restons qu’une infime partie de cet ensemble. Prendre en compte cette possibilité qui obsède ceux qui ressentent cette angoisse dès qu’ils pensent à l’avenir est un sujet sérieux. Nous ne pouvons rien promettre, mais simplement réaffirmer que la vie est impermanente et que nous devons être prêts à nous adapter, comme l’ont fait les générations passées.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #377 : Putting Ourselves Back in Our Place Regarding Nature

We know that nature is vast, and although Humanity may haveillusorily believed to have mastered it, it reminds us from time to time, in a few moments, that our feeling of control is just an illusion. We live at a pace that makes us believe everything is okay.

More and more, in sessions, people often from Generation Z highlight the anxiety towards nature that our ancestors must have felt. We who tend to forget the ephemeral nature of all things are challenged by younger or more sensitive people on this subject: how will we manage natural changes?

And with or without humans, nature has been evolving since the beginning of our blue planet. Only we, Westerners, and more specifically we, French, had an impression of protection, even believing in a kind of « cultural exception » in the face of nature.

But no, nature sweeps away Valencia in Spain, or our regions of the North and South with torrential rains and floods. And this eco-anxiety, which Paris does not want to admit but which has always been associated with the city of lights, evokes the risk of the Seine overflowing to levels that would harm the population and administrations.

One might think we could anticipate such events, but not at all. Just yesterday, in the Paris region, a twenty-minute hailstorm struck, and humans could only observe their powerlessness in the face of the potential destruction of their property.

Let’s return to our rightful place and keep in mind that, even if we have interacted with the planet and nature for millennia, we remain only a tiny part of this whole. Taking into account this possibility that obsesses those who feel this anguish as soon as they think about the future is a serious subject. We cannot promise anything, but simply reaffirm that life is impermanent and that we must be ready to adapt, as past generations did.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #360 : Adopter le vide

L'article explore la perception négative du vide dans la société occidentale moderne, où il est souvent évité et comblé par des distractions. Il propose une réévaluation du vide comme un espace potentiel de calme, de découverte de soi et de résilience émotionnelle, en le comparant à une pièce personnelle où l'on peut accueillir ses pensées et trouver un sanctuaire.

Il est parfois difficile de se dire que ce qui pourrait nous apporter du bien est de plonger dans le vide, celui de notre corps et de notre esprit. Pire, aller le retrouver, ce vide que nous n’avons de cesse de vouloir éviter et que nous comblons de façon effrénée par de la nourriture, des séries, des drogues ou des shoots de dopamine.

Nous sommes dans une vie qui sature d’informations et de stimulations diverses. Le vide d’un instant ou d’une journée est parfois perçu comme une perte de temps, ou un ennui. Le vide n’a plus de place dans notre société occidentale, comme si le remplissage était plus valorisant.

Et pourtant, si nous retrouvons un apaisement et que nous osons une rencontre avec le vide, nous nous retrouvons dans un espace qui est celui que nous décidons, que nous modifions et que nous pouvons exploiter ou laisser libre. Comme une pièce dans une maison qui est la vôtre.

Une pièce qui parfois pourra recevoir vos pensées, vos peurs, vos envies et d’autres fois, ne sera qu’un sanctuaire sans objet, sans distraction, juste un ici et maintenant sans objectif autre que l’instant et l’impermanence des situations.

Le vide offre aussi cette idée de tampon. Une capsule qui absorbe les informations, les chocs, pour ne pas se briser mais, comme un airbag, diminuer l’impact et permettre d’aborder les situations en étant plus centré et disponible aux conséquences à venir.

Jouez avec cette idée de vide, et voyez ce que cela vous apporte. Il est possible qu’après un moment peu agréable, vous y découvriez des possibilités et un espace à VOUS.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #360: Embracing the Void

It is sometimes difficult to accept that what could bring us good is to plunge into the void, that of our body and mind. Worse, to seek it out, this void that we constantly try to avoid and that we frantically fill with food, series, drugs, or dopamine rushes.

We live in a life that is saturated with information and various stimuli. The void of a moment or a day is sometimes perceived as a waste of time, or boredom. The void has no place in our Western society, as if filling up was more valuable.

And yet, if we find a sense of calm and dare to encounter the void, we find ourselves in a space that is the one we decide, that we modify, and that we can exploit or leave free. Like a room in a house that is yours.

A room that sometimes can receive your thoughts, your fears, your desires, and at other times, will be just a sanctuary without objects, without distraction, just a here and now with no other objective than the moment and the impermanence of situations.

The void also offers this idea of a buffer. A capsule that absorbs information, shocks, not to break but, like an airbag, to reduce the impact and allow us to approach situations with more focus and availability to the consequences to come.

Play with this idea of the void, and see what it brings you. It is possible that after an unpleasant moment, you will discover possibilities and a space for YOURSELF.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #340 : Accepter l’inacceptable

Ce texte explore la capacité du cerveau humain à faire face à des événements traumatisants et à développer une résilience. L'auteur, Pank, observe que malgré la souffrance et les difficultés, la plupart des individus parviennent à "vivre" avec l'inacceptable, parfois même à l'intégrer. Il souligne l'importance de ne pas se laisser détruire par les épreuves et de trouver la force de continuer à avancer.

Notre cerveau est assez bluffant. Même si de nombreux événements de la vie peuvent briser la psyché et entraîner ce que nous appelions autrefois la folie, encore plus nombreux sont ceux qui entrent dans une forme de résilience.

En ce moment, je reparle beaucoup d’antifragilité (et il faudrait que je relise l’ouvrage de Nassim Taleb). En suivant quotidiennement mes consultants, je vois à quel point nous pouvons ne pas nous laisser détruire par ce qui semble pourtant inacceptable pour l’esprit.

Cette capacité que nous avons tous, et qui est plus ou moins développée, nous amène à observer que détruire l’humain, psychologiquement, sur des années, n’est pas si simple. Pire encore pour ceux qui pourraient le souhaiter : il y a de fortes chances que, malgré des réactivations d’ancrage douloureuses, la grande majorité de ceux qui ont souffert parviennent à vivre.
Oui, vivre. C’est ne pas se trouver dans cette non-vie destructurée ou dans la mort volontairement produite. Simplement vivre. Parfois avec des prothèses, souvent avec des douleurs, mais avec ce qui est pourtant initialement inacceptable.
Et peut-être même n’y a-t-il parfois pas à accepter cet inacceptable, mais que ce dernier, tout en restant ce qu’il est, ne peut plus être plus intense que ce qu’il fut. Dès lors, c’est un inacceptable intégré…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank
https://www.pank.one/blog

Pank’s Reflections / Snapshot #340: Accepting the Unacceptable

Our brain is quite amazing. Even though many life events can break the psyche and lead to what we used to call madness, even more people enter a form of resilience.

Currently, I’m talking a lot about antifragility (and I should reread Nassim Taleb’s book). By following my clients daily, I see how much we can avoid being destroyed by what seems unacceptable to the mind.

This capacity that we all have, and which is more or less developed, leads us to observe that destroying a human being, psychologically, over years, is not so simple. Worse still for those who might wish it: there is a strong chance that, despite painful reactivations of anchors, the vast majority of those who have suffered will manage to live.
Yes, to live. It is not to be found in this unstructured non-life or in voluntarily produced death. Simply to live. Sometimes with prostheses, often with pain, but with what is initially unacceptable.

And perhaps there is sometimes no need to accept this unacceptable, but that the latter, while remaining what it is, can no longer be more intense than it was. Therefore, it is an integrated unacceptable…

Take what is good and right for you.
Be One,
Pank
https://www.pank.one/blog