Réflexions de Pank / Instantané #461 : La facilité du mépris

Nous avons cette expression de mépris qui fait partie de nos micromouvements, comme aime à le partager Ekman (vous savez, celui qui a été pris en référence pour les micro-expressions dans la série Lie to Me). Le mépris fait donc partie des expressions fondamentales de notre visage.

Et tout comme je vous partageais qu’il y a une difficulté à pouvoir trouver les plans de communication, il est facile de mépriser ce que les autres pensent, expriment, vivent ou partagent. Nous avons une grande facilité à mépriser, pensant dans nos microcosmes intérieurs que ce qui est produit n’a que bien peu de valeur.

Une valeur d’intelligence, une valeur d’utilité ou autre. Nous pouvons très facilement, lors d’une communication, mépriser le sujet, la façon de le présenter, pire encore quand nous considérons (ce qui est peut-être vrai) que nous avons des connaissances sur ledit sujet, ou que la façon de partager ou d’exprimer une idée sur un certain plan ne nous semble pas « juste » ou « bien faite ».

Il y a une grande facilité en nous à considérer que l’autre ne sait pas assez, ne connaît pas telle ou telle source, qu’il n’est pas assez « FOMO » (Fear Of Missing Out) pour être à jour sur la dernière hypothèse, ou simplement qu’il ne pense pas comme nous, NOUS nous considérant comme l’absolu le temps d’un échange.

Alors nous négligeons notre écoute, mais pire encore, nous ne prenons pas attention à maîtriser ce qui est en nous physiquement, émotionnellement ou intellectuellement. Nous ne mettons pas d’effort ni d’énergie, proposant un mépris par cette expression ou par des mots, des façons de répondre ou d’aborder le sujet.

Nous ne sommes pas parfaits et nous ne le serons pas. Nous avons certainement de nombreux échanges ou lectures qui ne nous conviennent pas, ou pour lesquelles nous ne sommes pas d’accord. Le mépris peut s’éveiller et je n’y vois pas de problème ; ce que je trouve dommage, c’est que nous n’utilisions pas ce signal pour juste tenter un effort et peut-être nous mettre sur un autre « plan » pour chercher à en ressortir quelque chose d’utile ou positif pour nous.

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Pank’s Reflections / Snapshot #461: The Ease of Contempt

We have this expression of contempt that is part of our micro-movements, as Ekman likes to share (you know, the one referenced for micro-expressions in the series Lie to Me). Contempt is thus one of the fundamental expressions of our face.

And just as I shared with you that there is a difficulty in finding communication plans, it is easy to despise what others think, express, live or share. We have a great facility to scorn, thinking within our inner microcosms that what is produced has very little value.

A value of intelligence, a value of utility, or anything else. We can very easily, in a communication, despise the subject, the way it is presented, or even worse when we consider (which may be true) that we have knowledge on said subject, or that the way of sharing or expressing an idea on a certain level does not seem « right » or « well done » to us.

There is a great ease in us to consider that the other person doesn’t know enough, doesn’t know such and such a source, isn’t « FOMO » enough to be up-to-date on the latest hypothesis, or simply doesn’t think like us, WE considering ourselves as the absolute during an exchange.

So, we neglect our listening, but even worse, we don’t pay attention to controlling what is within us physically, emotionally, or intellectually. We don’t put in effort or energy, offering contempt through this expression or through words, ways of responding or approaching the subject.

We are not perfect and we will not be. We certainly have many exchanges or readings that do not suit us, or with which we disagree. Contempt can awaken, and I don’t see a problem with that; what I find regrettable is that we don’t use this signal to just attempt an effort and perhaps put ourselves on another « level » to try and extract something useful or positive for us.

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #454 : Combattre, c’est sérieux

Hier, je parlais avec un ami de plus en plus engagé dans la Fédération de MMA, et il me disait que depuis qu’il se retrouve devant la cage, qu’il voit les combattants et entend les impacts, il a compris que les combattants veulent physiquement anéantir l’adversaire avec une intention « mauvaise ».

Il a réalisé que les professionnels, comme beaucoup d’amateurs, ne veulent pas simplement gagner, ils veulent détruire. Et c’est une réalité que nous comprenons quand nous avons beaucoup combattu, surtout lorsqu’il y a des frappes et des KO. Il y a chez les combattants cette intention de faire mal, de prendre plaisir à abîmer l’autre. C’est une logique de domination, une compensation vis-à-vis de différents éléments plus ou moins conscients chez ces derniers.

Quand on dit que l’on va « jouer » en compétition, c’est possible dans des disciplines comme le BJJ où il n’y a pas ou peu de côté « méchant ». On voit déjà que beaucoup de combattants ne veulent pas combattre avec des règles acceptant les « heel hooks », car c’est une technique qui peut détruire sans que nous puissions vraiment « nous défendre », un peu comme un KO ou une fracture.

De plus, une blessure suite à cette technique peut mettre fin à une carrière de compétition ou demander des mois, voire des années, pour récupérer. Quand il y a des personnes avec une intention de détruire, comme c’est le cas dans les sports de combat, nous ne sommes plus dans le « jeu ». Venir avec un état d’esprit qui n’est pas prêt à faire face à cette « haine orientée » peut déranger et, plus généralement, peut entraîner un temps de retard dans le combat, parce qu’on se réveille après qu’une frappe nous ait fait mal, et c’est parfois le début de la fin.

Si les arts martiaux et les sports de combat donnent dans l’imaginaire collectif une image de contrôle et de respect, cela n’existe pas chez beaucoup d’athlètes et de champions pendant le temps de la compétition, où il n’y a qu’une seule idée : détruire pour gagner, faire mal, envoyer un message aux prochains opposants. Le respect ne reviendra qu’après, les rituels « martiaux » reprendront leur place.

Qu’importe le récit que nous avons créé autour du combat ritualisé, il peut être terrifiant et plein de haine ou d’intentions associées à nos bas instincts de prise de pouvoir sur l’autre, sans limite.

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Martial Reflections of a Hypnofighter #454: Fighting is Serious

Yesterday, I was talking with a friend who is increasingly involved in the MMA Federation, and he told me that ever since he found himself in front of the cage, seeing the fighters and hearing the impacts, he understood that fighters physically want to annihilate their opponent with a « bad » intention.

He realized that professionals, like many amateurs, don’t just want to win, they want to destroy. And this is a reality we understand when we have fought a lot, especially when there are strikes and KOs. There is this intention among fighters to hurt, to take pleasure in damaging the other. A logic of domination, a compensation in relation to different, more or less conscious elements within them.

When we say we’re going to « play » in competition, it’s possible in disciplines like BJJ where there’s little to no « mean » side. We already see that many fighters don’t want to fight with heel hooks, because it’s a technique that can destroy without us really being able to « defend ourselves, » a bit like a KO or a break.

Moreover, an injury can end a competitive career or take months or years to recover. When there are people with an intention to destroy, as is the case in combat sports, we are no longer « playing. » Coming with a mindset that is not ready to face this « oriented hatred » can be disturbing, and more generally, can cause a delay in the fight, because we wake up after a strike has hurt us, and that is sometimes the beginning of the end.

If martial arts and combat sports give a collective image of control and respect, this does not exist among many athletes and champions during competition time, where there is only one idea: destroy to win, hurt, send a message to future opponents. Respect will only return afterwards, and the « martial » rituals will resume their place.

No matter what narrative we have created around ritualized combat, it can be terrifying and full of hatred or intentions associated with our base instincts to take power over the other, without limits.

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Pank Hypnosophie #1174 : En science molle on fait des mises à jour, on trouve peu de nouveautés.

Dans la psychothérapie et l’hypnothérapie, nous retrouvons des thèmes et des théories qui parfois sont présentes depuis plus de 150 ans, mais nous avons des mises à jour qui parfois nous fait croire à des nouveautés.

Testez, observez et concluez par vous mêmes.
Les potentiels sont en vous.
La connaissance est Partage
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Be One
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#psychotérapie #hypnotherapie #autohypnose #hypnose

Réflexions de Pank / Instantané #445 : Le caméléon humain : nos multiples facettes

Hier, une amie me racontait qu’un responsable des forces de l’ordre se retrouvait impliqué dans une affaire obscure qui risquait d’empoisonner sa vie pour longtemps. Elle me disait qu’elle le connaissait depuis quinze ans et que c’était une personne particulièrement attentive, sympathique et à l’écoute. Ses équipes le trouvaient également formidable.

Ce qui peut alors étonner, comme ce voisin qui devient agresseur ou cet enfant qui appuie sur une gâchette, c’est de voir une personne considérée comme bonne par beaucoup, devenir un escroc, un danger public, voire un meurtrier.

Mon hypothèse concerne nos multiples facettes. Nous ne sommes que des parties de nous-mêmes en fonction des situations et des gens qui nous entourent. Nous portons un masque différent selon les contextes. On peut être le meilleur fils du monde et exécuter une personne de sang-froid. On peut être cette mère folle de ses enfants et une professeure qui humilie les élèves.

Personne ne vous connaît pleinement, et plus précisément, personne ne vous connaît dans toutes les situations. Nous le savons, nous pouvons être surpris par l’attitude de nos proches dans des situations qui nous semblent anodines et qui pourtant les mettent dans une transe, avec des réactions, et parfois même un langage corporel et une prosodie qui changent.

Nous-mêmes ne laissons jamais les autres nous connaître pleinement, parce qu’il y a déjà une méconnaissance de certaines de nos réactions, et parce que nous n’avons pas la « capacité » de passer dans un autre mode, car le contexte, la présence de telle ou telle personne, est un ancrage comportemental qui ne changera pas. Ce n’est que si les cadres changent et que des paramètres viennent faire bugger le système qu’il est alors possible que tout le monde soit surpris et se demande s’il connaît vraiment la personne en face de lui.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

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The Human Chameleon: Our Multiple Facets

Yesterday, a friend told me that a law enforcement official was caught up in a murky affair that could ruin his life for a long time. She said she had known him for fifteen years and that he was a particularly attentive, kind, and empathetic person. His teams also found him great.

What can be surprising, like a neighbor who becomes an aggressor or a kid who pulls a trigger, is seeing a person who is considered good by many become a crook, a public menace, or even a murderer.

My hypothesis concerns our multiple facets. We are only parts of ourselves depending on the situations and the people around us. We wear a different mask depending on the context. We can be the best son in the world and execute someone in cold blood. We can be a mother who is crazy about her children and also a teacher who humiliates her students.

No one knows you fully, and more precisely, no one knows you in all situations. We know this; we can be surprised by the attitude of our loved ones in situations that seem harmless to us, but which nonetheless put them in a trance, with reactions and sometimes even changes in body language and tone.

We ourselves never let others know us completely, because we already have a misunderstanding of some of our own reactions, and because we don’t have the « capacity » to switch to another mode, as the context, the presence of certain people, is a behavioral anchor that won’t change. It is only if the frameworks change and parameters come to bug the system that it is possible for everyone to be surprised and wonder if they really know the person in front of them.

Take what is right and good for you.

Réflexions de Pank / Instantané #438 :S’occuper de nos professeurs : un besoin vital

Entre les discours politiques et la réalité sur le terrain, il existe un fossé infranchissable. Quand notre ministre de l’Éducation, M. Borne, affirme que 99 % des postes sont pourvus, tandis que les syndicats évoquent 73 % des équipes incomplètes à la rentrée, il y a de réelles questions à se poser.

Au-delà du manque de professeurs, ou de la présence de certains qui manquent de compétences, recrutés à la va-vite sans formation pédagogique, ce qui est le plus préoccupant est l’état psychologique de ces personnes mises en position de figures de référence pour nos jeunes.

Vous avez sans doute lu qu’à Martigues, un professeur a poignardé un collègue avant la rentrée. Ce dernier aurait potentiellement été un enseignant pour des jeunes qui vivent déjà dans un monde un tantinet anxiogène. L’agresseur a été placé en hôpital psychiatrique, ce qui sous-entend qu’en plus d’avoir du mal à trouver des professeurs, ceux qui sont recrutés peuvent souffrir de troubles mentaux.

Ce n’est pas nouveau. Il suffit de regarder les écoles comme Bétharram et d’autres, où agressions et humiliations ont été tolérées pendant des décennies. J’imagine que si les éducateurs de l’époque avaient l’IUFM, la société n’avait pas encore conscience que, au-delà d’un examen, le facteur psychologique est primordial.

Si l’on admet que, comme dans toute profession, il y a des individus à deux doigts d’exploser, il est aussi essentiel de prendre en compte l’épuisement de ceux qui forment la jeunesse, de ceux qui vivront dans ce futur où nous ne serons plus. Les professeurs étaient respectés pendant longtemps parce qu’ils détenaient le savoir, même si aujourd’hui nous avons ChatGPT. Mais surtout, ils respectés parce qu’ils donnaient aux jeunes la possibilité de grandir dans tous les sens du terme.

Prenons soin de nos enseignants, de leur santé mentale, au lieu de nous moquer d’eux en disant : « Ah, tu te plains avec tes trois mois de vacances ! » La blague est facile, mais la vraie question est : pourquoi personne ne veut-il enseigner ? Et pourquoi ceux qui sont en poste craquent-ils ? Il est vrai que les jeunes peuvent être difficiles, mais le système, au-delà des questions financières, fait de la politique et ne se confronte jamais à la réalité.

Soutenons ceux qui enseignent. Ils donnent des clés en or, même si, comme partout, il y a aussi des incompétents.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Caring for Our Teachers: A Vital Need

Between political rhetoric and the reality on the ground, there is an unbridgeable gap. When our Minister of Education, Mr. Borne, claims that 99% of positions are filled, while unions report 73% of teams being incomplete at the start of the school year, there are some serious questions to be asked.

Beyond the lack of teachers, or the presence of some who lack skills, recruited hastily without pedagogical training, the most concerning issue is the psychological state of these individuals who are placed in positions of reference figures for our youth.

You have probably read that in Martigues, a teacher stabbed a colleague before the start of the school year. This person would have potentially been a teacher for young people who already live in a somewhat anxiety-inducing world. The aggressor was placed in a psychiatric hospital, which implies that in addition to struggling to find teachers, those who are recruited may suffer from mental health issues.

This is nothing new. One only has to look at schools like Bétharram and others, where aggressions and humiliations were tolerated for decades. I imagine that while the educators of the time had proper training, society was not yet aware that, beyond an exam, the psychological factor is essential.

If we admit that, as in any profession, there are individuals on the verge of a breakdown, it is also crucial to consider the burnout of those who educate our youth, those who will live in a future where we will no longer be. Teachers were respected for a long time because they held knowledge, even if today we have ChatGPT. But above all, they were respected because they gave young people the opportunity to grow in every sense of the word.

Let’s take care of our teachers and their mental health, instead of mocking them with: “Oh, you’re complaining with your three months of vacation!” The joke is easy, but the real question is: why does no one want to teach? And why are those who are in the profession cracking under the pressure? It is true that young people can be difficult, but the system, beyond financial issues, plays politics and never confronts the reality.

Let’s support those who teach. They provide golden keys, even if, like everywhere, there are also incompetent individuals.

Take what is right and good for you.

Be One

Réflexions de Pank / Instantané #437 : 20% de la population pourrait utiliser l’empathie pour manipuler

Quand on voit que pour répondre à des questions de civisme, le gouvernement et notre système éducatif mettent en place des cours d’empathie, cela peut nous poser quelques questions. Si nous pouvons enseigner l’empathie, c’est que probablement celle qui se développera sera de l’empathie cognitive. Mais alors, si on donne un outil qui peut être à double tranchant, comment la “société” va-t-elle réagir à cela ?

Nous ne savons pas aujourd’hui définir correctement le fait que des personnes pouvant sembler particulièrement charismatiques et empathiques, peuvent l’être pour leur propre intérêt et surtout, au détriment parfois volontaire des autres. Si un enfant n’a pas développé la conscience de l’empathie dans ses stades de développement, n’y a-t-il pas un problème sur cette facette que nous pourrions estimer “commune et naturelle” ? Certes, tout le monde n’est pas cliniquement atteint de psychopathologie, mais de voir des traits “sombres” devenir de plus en plus fréquents n’est-il pas aussi une réponse de notre psyché à un système ?

Si on reprend Heym et son expérience sur les « empathiques sombres » (Dark Empaths), qui pourraient toucher 20% de notre population, nous devons aborder la notion d’empathie autrement. Nous devons comprendre que cela peut devenir un outil qui, pour répondre à des critères imposés par la société actuelle, sera utilisé pour créer plus de dégâts que de prévention positive.

Il est excellent de vouloir enseigner des choses, mais il faut alors donner les clés pour une compréhension globale et pas simplement affirmer : “tu as de l’empathie, tu es gentil”. C’est comme enseigner le maniement du couteau : si on ne prévient pas que sortir son arme en dehors du cadre d’entraînement pour menacer ou pour jouer, risque de poser problème, des accidents surviendront. Avec une arme, la réflexion est presque évidente, mais avec l’empathie, sans prendre en compte la présence de la « triade noire » (Dark Triad) et des « empathiques sombres », ne créons-nous pas petit à petit des “militaires de l’émotion” avec des munitions d’empathie sélective ?

Prenez ce qui est juste et bon pour vous. Be One Pank


Traduction en anglais / English Translation

Title: Pank’s Reflections / Snapshot #437: 20% of the population could use empathy to manipulate

When we see that in response to issues of civility, the government and our educational system are implementing empathy classes, it can raise a few questions. If we can teach empathy, it will likely be cognitive empathy that develops. But then, if we provide a tool that can be a double-edged sword, how will « society » react to it?

Today, we do not know how to properly define the fact that people who may seem particularly charismatic and empathetic can be so for their own benefit and, most importantly, sometimes deliberately at the expense of others. If a child has not developed an awareness of empathy during their developmental stages, isn’t there a problem with this facet that we might consider « common and natural »? Of course, not everyone is clinically psychopathic, but isn’t the increasing frequency of « dark » traits also a response of our psyche to a system?

If we refer to Heym and their research on « Dark Empaths, » which could affect 20% of our population, we must approach the notion of empathy differently. We must understand that it can become a tool that, in order to meet criteria imposed by current society, will be used to create more damage than positive prevention.

It is excellent to want to teach things, but we must then provide the keys to a global understanding and not simply state: « you have empathy, you are a good person. » It’s like teaching how to use a knife: if we do not warn that drawing a weapon outside of a training context, to threaten or to play, is likely to cause problems, accidents will happen. With a weapon, the thought is almost obvious, but with empathy, without considering the presence of the « Dark Triad » and « Dark Empaths, » are we not gradually creating « soldiers of emotion » with ammunition of selective empathy?

Take what is right and good for you. Be One Pank

Réflexions de Pank / Instantané #428 : Le pouvoir du « teasing »

L'auteur analyse le phénomène du "teasing" dans la politique et les médias, soulignant comment il cultive la passivité et l'anticipation. Il compare cette stratégie à celle de l'industrie du divertissement et explore ses conséquences psychologiques et sociales, comme la création d'attentes irréalistes et le désir obsessionnel. Le texte met en garde contre les dangers de cette pratique, qui peut briser les espoirs et les efforts constructifs, en particulier dans les relations internationales.

Nous le voyons quotidiennement en politique et dans les médias sociaux : l’attente d’une annonce ou d’un mouvement, la projection de ce qu’un récit ne cesse de répéter, nous apprend à devenir des personnes de plus en plus passives. Nous attendons, en nous créant nous-mêmes des histoires et des hypothèses sur des faits.

On le voit avec une rencontre complètement bancale entre Trump et Poutine. Les citoyens du monde, et plus encore les Ukrainiens ou les Russes, imaginent d’autant plus que le président américain, exactement comme son industrie du divertissement, envoie des « teasers » à la terre entière.

C’est l’idée d’un récit que tu répètes tellement qu’il peut devenir un possible dans les actes. Et si ce n’est pas le cas, on peut toujours crier au scandale, parce que l’attente que les gens avaient n’était pas assez dans la réalité. N’avez-vous juste fait des annonces pour motiver sans ne rien promettre ?

Dans la vie, cette stratégie de suggérer peut concerner quelque chose que personne n’aura, ou qu’une infime partie des intéressés. Et parce que chacun souhaite obtenir ce qu’il n’aura pas, ou peut-être pas dans la forme attendue, une demande, un désir, une envie s’éveille, quitte à devenir une obsession, où certains sont capables de tout pour l’obtenir.

Il y a autant sur les produits de luxe que sur les personnes qui semblent tellement inaccessibles, un regard totalement absorbé par une transe de « futurisation », et les « storytelling » internes peuvent mener aux crimes.

Alors, quand on donne des espoirs comme le président américain aime à le faire, il est important de diminuer le « teasing » qui pourrait briser des morales et des énergies constructives qui se battent pour apaiser les tensions. La vie est un commerce avec des « teasers » des produits à venir, mais tout le monde n’est pas prêt à accepter ce modèle plein d’illusions et de déceptions.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
Pank

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Reflections from Pank / Snapshot #427: The Power of « Teasing »

We see it daily in politics and social media: the anticipation of an announcement or a movement, the projection of a story that is constantly repeated, teaches us to become increasingly passive individuals. We wait, creating our own stories and hypotheses about the facts.

We see this with a completely unbalanced meeting between Trump and Putin. Citizens of the world, and even more so Ukrainians or Russians, imagine that the American president, just like his en: tertainment industry, sends « teasers » to the whole world.

It’s the idea of a narrative that you repeat so much that it can become a possibility in actions. And if that’s not the case, you can always cry scandal because the public’s expectations weren’t grounded enough in reality. Did you just make announcements to motivate without promising anything?

In life, this strategy of suggesting can concern something that no one will get, or that only a tiny fraction of those interested will. And because everyone wants to obtain what they won’t have, or perhaps not in the form expected, a demand, a desire, a longing awakens, even to the point of becoming an obsession, where some are capable of anything to get it.

With luxury products as with seemingly inaccessible people, there is a gaze totally absorbed by a trance of « futurization, » and internal « storytelling » can lead to crimes.

So, when giving hope as the US president likes to do, it’s important to reduce the « teasing » that could break morals and constructive energies that fight to ease tensions. Life is a business with « teasers » of upcoming products, but not everyone is ready to accept this model full of illusions and disappointments.

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #414 : Les blessures graves des combats

L'auteur, Pank, examine la violence des sports de combat professionnels, souvent ignorée par le public, qui réclame toujours plus d'action. Il met en lumière les risques réels, comme les blessures graves, les chocs cérébraux et les conséquences à long terme pour la santé des athlètes, parfois amplifiés par le dopage. Il aborde également la psychologie du combattant, qui entre dans un état de déni pour faire face aux dangers, et le rôle crucial des coachs pour sensibiliser leurs athlètes aux risques.

Les combats professionnels en plein contact peuvent être un spectacle passionnant à regarder, car nous savons que les athlètes sont prêts, capables de se donner corps et âme. Il est parfois étonnant de constater à quel point de nombreux spectateurs n’ont aucune conscience de la violence.

Ils veulent toujours plus d’action, ce qui entraîne des blessures et des coupures. Ils ne cessent de crier quand il n’y a pas assez d’action et exultent lorsqu’un corps inconscient s’effondre au sol. Les athlètes risquent réellement leur vie dans l’arène, et il peut y avoir non seulement la mort, mais aussi toutes ces maladies et problèmes qui pourront poursuivre ces combattants, qui n’ont parfois qu’une vingtaine d’années.

Il y a de plus en plus de pratiquants de haut niveau, et de plus en plus de techniques de dopage qui font que certains encaissent mieux et donnent des coups qui ne sont pas « humains ». On pourrait se dire que tout le monde se dope, donc que cela s’équilibre, mais il y a peu de choses qui ont permis jusqu’à présent d’éviter les chocs et les hématomes au cerveau.

Prendre conscience que ces deux boxeurs s’affrontent avec la possibilité de ne pas pouvoir vivre correctement juste après ou pour les années à venir peut en refroidir beaucoup. Et pourtant, quand nous sommes nous-mêmes sur ces rings ou dans ces cages, nous n’y pensons pas. Nous entrons dans une forme de déni qui nous permet de nous focaliser sur l’instant présent et de vivre un moment intense.

Mettre des mois à récupérer ses mouvements à cause de la casse ou des arrachements est une option que nous ne souhaitons pas envisager. Cela nous pousse à nous faire suffisamment confiance pour monter une fois de plus et affronter encore un adversaire.

En tant que coachs, nous devons aussi rappeler cette réalité à nos combattants de plein contact : même s’ils sont ludiques, les sports de combat restent des sports à risque.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

 Martial Reflections of a Hypnofighter #414: The Serious Injuries of Fighting

Full-contact professional fighting can be an exciting spectacle to watch because we know the athletes are prepared and capable of giving their all, both physically and psychologically. It is sometimes astonishing to see how many spectators are completely unaware of the violence.

They always want more action, which leads to injuries and cuts. They never stop shouting when there isn’t enough action and exult when an unconscious body falls to the ground. Athletes genuinely risk their lives in the arena, and there can be not only death but also all the diseases and problems that can haunt these fighters, who are sometimes only in their twenties.

There are more and more high-level practitioners, and also more and more doping techniques that allow some to withstand blows better and deliver « inhuman » punches. We might think that everyone dopes, so it balances out, but there is little that has so far been able to prevent shocks and hematomas to the brain.

Realizing that these two boxers are fighting with the possibility of not being able to live a normal life immediately afterward or for years to come can put a lot of people off. And yet, when we are on those rings or in those cages ourselves, we don’t think about it. We enter a form of denial that allows us to focus on the moment and live an intense experience.

Taking months to recover movement due to broken bones or tears is an option we do not want to consider. This leads us to trust ourselves enough to step up once more and face an opponent again.

As coaches, we must also remind our full-contact fighters of this reality: even though they are fun, combat sports remain high-risk sports.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #422 : Entraîner l’effort et inversement

Ce texte explore la relation entre l'effort et l'élan dans la poursuite d'objectifs. Il suggère que l'entrain peut réduire la perception de l'effort, tandis que l'effort peut paradoxalement générer un élan. L'auteur propose une réflexion sur la manière de naviguer entre ces deux forces, en tenant compte des facteurs personnels, pour avancer efficacement.

L’entrain, un mot créé par Stendhal et dont l’étymologie n’est pas claire, peut être défini comme la notion d’élan et d’effet d’entraînement.

S’il me semble aujourd’hui impossible de se passer de l’effort dans sa vie, je cherche, en plus de la discipline, ce qui pourrait offrir des leviers ou parfois des substituts éphémères.

Lorsque l’effort est activé pour se mettre en action vers un objectif, on peut jouer avec l’inertie du départ ou avec la satisfaction des progrès accomplis vers le but.

Développer ou conserver l’entrain peut être un moyen de diminuer la sensation d’effort, et parfois de simplement le reporter à plus tard.

Parfois, c’est l’inverse : quand l’entrain est à zéro, c’est l’effort qui doit être mis en place pour avancer vers l’objectif. Cela peut involontairement, et plus encore avec un self-talk adapté, générer une énergie entraînante.

Bien sûr, les conditions physiques, mentales et systémiques complexifient l’équation. Nous pouvons chercher à voir ce qui nous manque pour bien doser l’effort à fournir et l’effet d’entraînement que nous cherchons pour avancer au mieux avec ce que nous pouvons faire à un moment donné.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

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Pank’s Thoughts / Snapshot #422: Driving Effort and Vice Versa

« Entrain » (drive), a word coined by Stendhal whose etymology is unclear, can be defined as the notion of momentum and a ripple effect.

While it seems impossible to me today to live a life without effort, in addition to discipline, I’m looking for things that could offer leverage or sometimes fleeting substitutes.

When effort is activated, for example, by taking action towards a random goal, you can play with the initial inertia or the satisfaction of making progress toward the goal.

Developing or maintaining « entrain » can be a way to reduce the sensation of effort, or sometimes simply postpone it until later.

Sometimes it’s the other way around: when there is zero « entrain, » it is the effort that must be put in place to move toward the objective. This can unintentionally, and even more so with appropriate self-talk, generate a driving energy.

Of course, physical, mental, and systemic conditions complicate the equation. We can try to see what we are lacking to properly gauge the effort to provide and the driving effect we seek to move forward as best we can with what we can do at any given moment.

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #419 : L’Art de Traverser

L'auteur explore la notion de "traverser" dans les sports de combat, où il s'agit d'imaginer que la frappe passe à travers l'adversaire. Cette idée est étendue à la vie, soulignant que souvent, l'échec n'est pas dû au manque de désir, mais à l'incapacité de maintenir l'effort au-delà du simple "toucher" l'objectif. Il encourage à se préparer non pas pour le minimum, mais pour aller au-delà de ce qui est attendu, transformant l'incertitude en mouvement continu.

Dans les sports de combat, et particulièrement dans les disciplines de frappe, une notion fondamentale nous est enseignée : celle de penser, visualiser, imaginer que notre frappe traverse l’adversaire. S’il est facile de l’appliquer dans une logique technique, cela devient plus difficile en plein combat.

C’est une excellente analogie avec la vie (particulièrement pour moi qui ne perçois la vie que comme une lutte). Ce qui nous fait parfois défaut, ce n’est pas le désir ardent, l’envie ou même une énergie débordante pour atteindre nos objectifs, ou simplement être « heureux ». C’est plutôt le fait de croire à tort qu’une fois l’objectif touché, la mission est accomplie.

Or, cela revient à frôler, à toucher, parfois même à saisir, mais un peu comme ces pinces de jeux de foire où le lot tombe juste au moment où la pince remonte. Nous avons l’énergie suffisante pour atteindre cet objectif ou sous-objectif, mais nous sommes incapables d’enchaîner. C’est comme un triathlète qui aurait tellement donné lors des deux premières épreuves qu’il ne pourrait plus rien délivrer pour la dernière.

C’est ici que l’idée de « traverser » prend tout son sens. Lorsque nous nous préparons à quelque chose, nous ne devons pas viser la justesse, mais la capacité d’aller au-delà. Se préparer pour trois rounds et être prêt pour cinq.

Aller au-delà, ou à minima, être prêt à s’engager vers cet au-delà, plus loin que ce que nous envisagions comme une fin. Cette notion de fin entraîne souvent une immobilité dans un monde d’incertitudes. Il s’agit plutôt de traverser, comme si le mouvement était désormais plus important que l’absence de mouvement.

Traverser sa vie plutôt que simplement avancer…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
Pank
https://www.pank.one/blog

Pank’s Reflections / Snapshot #419: The Art of Traversing

In combat sports, and particularly in striking disciplines, a fundamental notion is taught to us: that of thinking, visualizing, imagining that our strike traverses the opponent. While it’s easy to apply this in a technical context, it becomes more difficult in the midst of combat.

This is an excellent analogy for life (especially for me, who only perceives life as a struggle). What sometimes hinders us is not the ardent desire, the longing, or even overflowing energy to achieve our goals, or simply to be « happy. » It’s rather the mistaken belief that once the goal is touched, the mission is accomplished.

However, this amounts to merely grazing, touching, sometimes even grasping, but much like those carnival claw games where the prize drops just as the claw retracts. We have enough energy to reach that objective or sub-objective, but we are unable to follow through. It’s like a triathlete who has given so much in the first two events that they can no longer deliver for the last one.

This is where the idea of « traversing » takes on its full meaning. When we prepare for something, we shouldn’t aim for just enough, but for the capacity to go beyond. Preparing for three rounds and being ready for five.

To go beyond, or at the very least, to be ready to commit to that beyond, further than what we anticipated as an end. This notion of an end often leads to immobility in a world of uncertainties. Instead, it’s about traversing, as if movement is now more important than non-movement.

Traverse your life rather than simply moving forward…

Take what is right and good for you.
Be One
Pank
https://www.pank.one/blog