Questiosophie, Cadre et Posture #80 : se souvenir des cadres et transferts pour éviter les dérives.

Toujours en réflexions sur ce qui fait que parfois les praticiens ou thérapeutes partent dans des dérives qui peuvent aller jusqu’à des agressions.

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#Questions #Questionnement #recherche #Ecoute #Cadre #PostureduPraticien #Questiosophie #hypnose #hypnotherapie #autohypnose #questiosophie #hypnosophie #coaching #hnohypnose #Experience #flexibilité #Psychologie

Réflexions de Pank / Instantané #133 : Le cabinet, un lieu d’échanges

Nous ne nous en rendons pas toujours compte, à force de travailler avec nos partenaires en cabinet, mais c’est un lieu assez singulier pour beaucoup. C’est un endroit où, pendant quelques dizaines de minutes, nous offrons un espace dédié à la parole et aux sensations/émotions du consultant.

Si la notion de recadrage des perceptions et des croyances est souvent nécessaire, il existe une possibilité de déposer des contenus qui, parfois, semblent impossibles à exprimer dans d’autres situations du quotidien. Des peurs, des actes, des envies qui paraissent inavouables.

Bien que le cabinet puisse être particulièrement structuré voire rigide, comme le mien, et qu’il puisse y avoir de nombreuses provocations, il demeure néanmoins un cadre dont l’objectif est de libérer de nombreuses pensées et émotions du consultant, sans que cela n’affecte le praticien.

Dans les rapports transférentiels, nous portons une attention particulière à ce qui est partagé, afin de ne pas nous y perdre nous-mêmes et ainsi fissurer la force de la stabilité de ce cadre. Maintenir cette « rigidité » offre une surface d’expression. Laisser dépasser ou rendre poreux cet espace peut modifier l’orientation thérapeutique vers un rapport moins formel.

Il est important de revenir sur nos cadres et nos façons de travailler, en prenant en compte ce que nous proposons comme une option parfois adaptée, parfois inadaptée, à ceux qui viennent à leur rencontre dans ce monde que nous ouvrons.

#cadre #posture #questiosophie #échange #cabinet #surfaceprojective #transfert #stabilité

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Pank 


English Version

Pank’s Reflections / Snapshot #133: The Office, a Place of Exchange

We don’t always realize it, given how much we work with our partners in the office, but it’s a quite unique place for many. It’s a space where, for a few tens of minutes, we offer an area dedicated to speech and the sensations/emotions of the client.

While the concept of reframing perceptions and beliefs is often necessary, there is a possibility to lay down contents that, sometimes, seem impossible to express in other everyday situations. Fears, actions, desires that appear unspeakable.

Although the office can be particularly structured or even rigid, like mine, and there may be numerous provocations, it remains a framework whose goal is to free many thoughts and emotions of the client, without affecting the practitioner.

In transferential relationships, we pay special attention to what is shared, so as not to lose ourselves in it and thus crack the strength of this framework’s stability. Maintaining this « rigidity » provides a surface for expression. Allowing this space to overflow or become porous can change the therapeutic orientation towards a less formal relationship.

It is important to revisit our frameworks and our ways of working, taking into account what we offer as an option that is sometimes suitable, sometimes unsuitable, for those who encounter it in this world that we open.

#framework #posture #questioningphilosophy #exchange #office #projectivesurface #transfer #stability

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Pank

Réflexions de Pank / Instantanée #102 : Recréer de la structure et des cadres

Il est de plus en plus complexe dans notre société de proposer des cadres que les individus suivent. Nous avons offert l’idée que chacun était libre. Illusion certes de cette dernière et association avec un libéralisme qui entraîne de plus en plus vers l’individualisme.

Nous pensons à nous dans toutes ses formes que ça soit économique, écologique ou de développement. Nous sommes devenus des êtres de plus en plus narcissiques, estimant que nous avons des privilèges vis-à-vis des autres. Et comme la majeure partie n’a aucune sanction à ne penser qu’à eux-mêmes au détriment des autres, il y a automatiquement un effet boule de neige.

Nous nous retrouvons dans une société qui valorise ceux qui sortent de la boîte de pensée, alors que pour l’aspect créatif c’est une force, ce n’est pas le cas pour la facette sociale, cela entraîne un dysfonctionnement des rapports et une envie de ne penser plus qu’à son propre bénéfice au détriment des autres.

Si les règles et les lois peuvent être de vraies contraintes que nous vivons tous, elles ont aussi de nombreux bénéfices dans nos sociétés devenues tellement grandes et pleines d’individualité. Nous aimerions tous être libres de conduire comme bon nous semble ; mais nous avons vu ce que cela a donné dans les années 70 avec beaucoup moins de voitures et pourtant bien plus d’accidents mortels. Pas de ceinture, pas de limite de vitesses et de l’alcool dans le sang.

Oui, nous ne pouvons pas, ou plutôt, nous prenons un risque d’amende ou autre si nous ne suivons pas les règles, mais cet ensemble de cadres sauve des vies et donne un étonnant fonctionnement qui, quand on y pense quotidiennement, ne cause pas tant de dégâts que cela au quotidien.

Juste de la frustration, juste cette sensation que nos envies et pulsions ne puissent pas être respectées, ce qui, dans le cas de la route, donne des mots et des insultes, parfois de la provocation ou des klaxons, mais dans la grande majorité du temps, parce que nous avons accepté ce cadre commun, nous arrivons à destination sans problème.

Nous savons que nous pouvons suivre des règles et des cadres, nous savons que ne pas les suivre en commun est un problème et donne des risques et des dangers à des personnes qui n’ont pas décidé de vivre dans la stimulation que certains désirent.

Cela influence le commun et produit sur le temps des effets positifs. Bien sûr, comme tout processus, il y a la facette obscure. Prenons le Japon, dans les années 60, Tokyo était une ville particulièrement sale. À partir des années 70, le gouvernement a mis la pression et donc des sanctions à tous ceux qui laissaient des détritus. Conclusion, aujourd’hui cette ville est l’une des plus propres du monde.

Mais attention, cela a coûté sur l’individu, les Japonais pètent des câbles à cause de ces cadres d’obligations et sanctions. Ils peuvent avoir l’impression de ne pas être eux-mêmes. Ce masque poli, voire polissé, que nous apprécions en voyage, est imposé et au bord de la rupture.

Le cadre à l’excès n’apporte pas que du bon, mais l’anéantissement de ce dernier pour une expression toute-puissante du moi est certainement bien pire pour nous, mais encore davantage pour le monde que nous allons laisser aux générations à venir. 

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous 

Be one

Pank 

#discipline #individualisme #cadre #structure #qualité


English Version

Pank’s Reflections / Snapshot #102: Rebuilding Structure and Frameworks

It is increasingly complex in our society to propose frameworks that individuals follow. We have promoted the idea that everyone is free. Certainly an illusion of the latter and an association with a liberalism that leads more and more towards individualism.

We think of ourselves in all its forms, whether it’s economic, ecological, or developmental. We have become increasingly narcissistic, believing that we have privileges compared to others. And since the majority have no sanction for thinking only of themselves at the expense of others, there is automatically a snowball effect.

We find ourselves in a society that values those who break out of conventional thinking, and while this is a strength in terms of creativity, it is not the case for the social aspect. It leads to dysfunction in relationships and a desire to think only of one’s own benefit at the expense of others.

While rules and laws can be real constraints that we all live with, they also have numerous benefits in our societies that have become so large and individualistic. We all want to be free to drive as we please, but we saw what happened in the 1970s with far fewer cars and yet far more fatal accidents. No seat belts, no speed limits, and alcohol in the bloodstream.

Yes, we cannot, or rather, we take the risk of fines or other penalties if we do not follow the rules, but this framework saves lives and results in a surprisingly smooth operation that, when we think about it daily, does not cause as much damage as one might think.

It’s just frustration, just a feeling that our desires and impulses cannot be respected, which, in the case of the road, leads to words and insults, sometimes provocation or honking, but in the vast majority of cases, because we have accepted this common framework, we arrive at our destination without problems.

We know that we can follow rules and frameworks; we know that not following them collectively is a problem and poses risks and dangers to people who have not chosen to live in the stimulation that some desire.

This influences the collective and over time produces positive effects. Of course, like any process, there is a dark side. Let’s take Japan, for example. In the 1960s, Tokyo was a particularly dirty city. Starting in the 1970s, the government exerted pressure and imposed sanctions on those who littered. The result: today, this city is one of the cleanest in the world.

But be cautious, it came at a cost to the individual. The Japanese sometimes lose their temper because of these obligations and sanctions. They may feel like they are not being true to themselves. This polished, even overly polished, facade that we appreciate when traveling is imposed and on the verge of breaking.

Excessively rigid frameworks do not bring only good things, but the annihilation of the framework for an all-powerful expression of the self is certainly much worse for us, and even more so for the world we will leave to future generations.

Take only what is good and right for you.

Be one.

Pank

#discipline #individualism #framework #structure #quality

Réflexions de Pank / Instantanée #97 : L’Inspiration en session, un élément à prendre en compte ? 

Au cours de mes études en hypnose médicale, Patty Scott, une hypnotiste chevronnée avec plus de trente ans d’expérience, met souvent en avant le rôle de l’inspiration du praticien. Je comprends parfaitement ce qu’elle exprime concernant la relation que nous entretenons avec nos patients.

Cependant, mes années de pratique m’ont enseigné l’importance de prêter attention à la manière dont cela se manifeste dans l’alliance thérapeutique. Nous savons que les phénomènes de transfert et de contre-transfert sont des éléments incontournables de cette relation.

Lorsque j’ai soulevé ce point avec de nombreux thérapeutes, j’en suis arrivé à l’idée que cela pourrait être lié à une sorte de transe partagée. En effet, lorsque nous sommes dans cet état, nous expérimentons parfois des échanges qui frôlent les expériences mystiques. C’est un peu comme une « télépathie » des idées avec nos patients.

Cependant, nous devons garder à l’esprit que l’hypnose suit un processus bien défini. Il est donc possible que cette sensation de connexion profonde ne soit qu’une répétition constante de suggestions, à la fois celles que nous faisons au patient et celles qu’il nous renvoie.

Dans ces moments-là, nous devons être dans la justesse de l’instant, dans l’ici et maintenant, qui est un pilier fondamental de notre cadre de travail. Il est crucial que nous soyons attentifs à ce qui se passe, afin de ne pas nous enfermer dans notre propre subjectivité.

Parfois, nous devenons excessivement subjectifs, comme si nous connaissions déjà toutes les réponses. En fin de compte, l’autre n’a alors plus besoin de s’exprimer, et ce qui était censé être un échange se transforme en monologue du praticien.

Ce qui est le plus étonnant, c’est que le patient lui-même vit des expériences tout aussi intenses, avec des retours positifs, voire incroyables. Je me rappelle avoir beaucoup pratiqué de cette manière au début de ma carrière, probablement en raison de mon passé en énergétique, où de telles expériences étaient totalement validées par mes croyances.

Avec le temps, j’ai limité ce type d’échange inspirant, tout comme le recommande Patty. Cependant, je me permets de le vivre de nouveau lorsque je fais des partages hypnotiques, dans le cadre de l’hypnose urbaine, ou en dehors du cabinet. Peut-être que c’est un aspect qui mérite d’être réexaminé : cette notion de transfert, de contre-transfert et d’inspiration qu’elle apporte.

Nous pourrions envisager d’exploiter stratégiquement ces deux éléments, même si cela comporte des défis pour maintenir une posture optimale tout au long de la séance. Serait-il possible d’utiliser cette inspiration de manière à élargir la perspective de nos patients ?

En tout cas, comme pour tous les moments « spéciaux » de l’hypnose, je reste vigilant, cherchant à en comprendre les mécanismes tout en évitant les écueils. Par ailleurs, en écrivant ces mots, de nombreuses questions sur les objectifs de l’accompagnement me viennent à l’esprit, mais je les aborderai ultérieurement.

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous 

Be one

Pank 

#inspiration #transfert #contretransfert #posture #cadre


English Version

Pank’s Reflections / Snapshot #97: Inspiration in a Session, Something to Consider?

During my studies in medical hypnosis, Patty Scott, a seasoned hypnotist with over thirty years of experience, often emphasizes the role of the practitioner’s inspiration. I completely understand what she expresses regarding the relationship we have with our patients.

However, my years of practice have taught me the importance of paying attention to how this manifests in the therapeutic alliance. We know that the phenomena of transference and countertransference are essential elements of this relationship.

When I raised this point with many therapists, I came to the idea that it might be related to a kind of shared trance. Indeed, when we are in this state, we sometimes experience exchanges that border on mystical experiences. It’s a bit like « telepathy » of ideas with our patients.

However, we must keep in mind that hypnosis follows a well-defined process. It is possible that this sensation of deep connection is merely a constant repetition of suggestions, both those we give to the patient and those they reflect back to us.

In those moments, we must be in the precision of the present, in the here and now, which is a fundamental pillar of our framework. It is crucial that we pay attention to what is happening so as not to get locked into our own subjectivity.

Sometimes, we become excessively subjective, as if we already have all the answers. Ultimately, the other person no longer needs to express themselves, and what was supposed to be an exchange turns into a monologue by the practitioner.

What is most astonishing is that the patient themselves experiences equally intense moments, with positive, even incredible, feedback. I remember practicing this way a lot at the beginning of my career, probably because of my background in energy work, where such experiences were completely validated by my beliefs.

Over time, I’ve limited this type of inspiring exchange, just as Patty recommends. However, I allow myself to experience it again when I engage in hypnotic sharing, in the context of urban hypnosis, or outside of the office. Perhaps this is an aspect worth reevaluating: this notion of transference, countertransference, and the inspiration it brings.

We could consider strategically harnessing these two elements, even if it poses challenges in maintaining an optimal posture throughout the session. Is it possible to use this inspiration to broaden our patients’ perspective?

In any case, as with all « special » moments in hypnosis, I remain vigilant, seeking to understand the mechanisms while avoiding pitfalls. Furthermore, as I write these words, many questions about the goals of the guidance come to mind, but I will address them later.

Take only what is good and right for you.

Be one.

Pank

#inspiration #transference #countertransference #posture #framework

Questiosophie, Cadre et Posture #77 : Comprendre le transfert des clients avec leur ancien praticien

Le travail de transfert dans nos échanges au quotidien sont à prendre en compte dans l’échange que nous allons avoir avec nos partenaires.

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Réflexions de Pank / Instantané #86 : AH, les cadres, cette difficulté à les poser

Un ami m’a envoyé un message au sujet d’un problème vécu par l’un de ses amis. Ce dernier est en thérapie et doit annuler quelques rendez-vous avec son thérapeute. Rien de particulièrement problématique, je dirais même que c’est courant, tant que cela n’est pas en dernière minute.

Pour moi, les choses sont claires : si un partenaire est absent et me prévient en dernière minute, l’accompagnement cesse. Certains font payer les séances. Chacun, en somme, est libre, en tant que praticien, de mettre en place des règles par rapport à ce qu’il propose.

Pourtant, nombre d’entre nous restent peu clairs. Ils laissent des zones d’ombre et arrivent à stresser, et surtout à mettre le partenaire dans un état où il ne sait plus quoi faire. Doit-il arrêter l’accompagnement ? Doit-il payer ? Doit-il s’imposer les sessions alors qu’il est dans une autre phase de sa vie ?

Ne pas établir un cadre ouvre automatiquement la porte à des dérapages possibles des deux côtés. Parce que ce n’est pas simplement le client qui peut partir dans tous les sens, mais également le praticien qui d’un coup décrète. Il le fait en étant une figure d’autorité et en utilisant justement son non-cadre pour, au fur et à mesure, poser des règles.

En somme, c’est comme si, pendant que vous jouiez avec un ballon et des paniers, on décidait que vous gardiez le ballon, que vous dribbliez, mais que vous deviez tirer dans des cages comme au handball. Cela n’a pas de sens, et ce n’est pas au gré du thérapeute, mais en fonction du cadre qu’il a établi, que les choses sont possibles.

En séminaire, je vois de nombreux praticiens qui en viennent à réaliser qu’ils ne savent pas exactement ce qu’ils veulent proposer. Ils s’adaptent à la demande, mais en même temps, ils font s’adapter l’autre à une variation qui empêche de se poser et de créer les conditions optimales pour instaurer la confiance et surtout pour élaborer des stratégies.

De plus, pensez au transfert : certains partenaires ne se rendent pas compte de ce qui se joue. Ainsi, le client peut croire qu’il y a de l’amitié, de l’amour, une relation autre que professionnelle. Et le pire, c’est que sans s’en rendre vraiment compte, le thérapeute qui ne sait pas quel cadre il propose, ne peut pas définir sa posture et par conséquent, exploiter les rapports transférentiels en pratique.

Par contre, il peut facilement plonger dans son contre-transfert et manipuler plus ou moins volontairement le partenaire pour suivre ses directives non cadrées, mais issues du lien émotionnel et de la relation illusoire.

Et vous, comment travaillez-vous vos cadres de pratique ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

#Transfert #Contretransfert #cadre #posture #questiosophie #apprentissage #découverte


English Version :

Thoughts by Pank / Snapshot #86: AH, boundaries, the challenge of setting them

A friend sent me a message about an issue faced by one of their friends. This person is in therapy and has to cancel a few appointments with their therapist. Nothing particularly problematic, I would even say it’s common, as long as it’s not last minute.

For me, things are clear: if a partner is absent and notifies me at the last minute, the support stops. Some charge for sessions. Each practitioner is free, in essence, to establish rules regarding what they offer.

Yet, many of us remain unclear. We leave gaps and manage to create stress, especially putting the partner in a state of uncertainty. Should they stop the support? Should they pay? Should they impose the sessions on themselves when they are in a different phase of life?

Not establishing a framework automatically opens the door to possible misunderstandings on both sides. It’s not just the client who might become uncertain, but also the practitioner who suddenly decides. They do so as an authority figure, using their lack of framework to gradually impose rules.

In essence, it’s as if, while you were playing with a ball and baskets, someone decided that you could keep the ball, dribble, but you had to shoot into cages like in handball. It doesn’t make sense, and it’s not up to the therapist’s discretion, but based on the framework they’ve established, that things become possible.

In seminars, I see numerous practitioners who come to realize they don’t exactly know what they want to offer. They adapt to demand, but at the same time, they make the other person adapt to variations that prevent settling and creating optimal conditions for building trust and, above all, for devising strategies.

Furthermore, think about transference: some partners don’t realize what’s at play. So, the client might believe there’s friendship, love, a relationship beyond the professional scope. The worst part is that, without realizing it, the therapist who doesn’t clarify their offered framework can’t define their stance and, consequently, can’t effectively utilize transference dynamics in practice.

On the other hand, they can easily delve into their counter-transference and more or less intentionally manipulate the partner to follow their unstructured directives, stemming from emotional ties and an illusory connection.

And you, how do you work on your practice boundaries?

Take what is good and right for you.

Be One.

Pank

#Transference #Countertransference #boundaries #stance #questiosophie #learning #discovery

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #59 : L’Envie d’En Terminer

Une constatation récurrente chez de nombreux combattants, en particulier chez les compétiteurs, est cette envie intense de remporter la victoire, souvent de manière éclatante. Cela sous-entend notre désir de mettre KO ou de soumettre l’adversaire qui se dresse face à nous. Cependant, lorsque nous abordons le contexte de la rue, comme nous l’avons déjà évoqué, la situation diffère quelque peu. Nous comprenons que parfois, asséner un coup décisif ou briser un bras peut nous causer des ennuis, même si nous sommes en réalité la victime de l’agression.

Cette pulsion d’achever un adversaire est assez primitive, relevant de notre besoin de domination absolue sur autrui et du désir de mettre en avant notre supériorité. Pourtant, dans le cadre de matchs ou d’une démarche compétitive, cette attitude, bien que souvent glorifiée par les supporters ou les commentateurs, n’est pas nécessairement la meilleure approche.

Un athlète de MMA qui a pleinement compris cela est GSP. En tant que champion exceptionnel du Québec, il avait élaboré des stratégies de qualité pour conclure ses combats, parfois au détriment du spectacle pour les spectateurs. Car l’essentiel n’est pas le show, même si dans le MMA, de plus en plus orienté vers le spectaculaire, le divertissement et la vente de PPV jouent un rôle crucial. En tant qu’athlète, l’objectif est de préserver sa couronne ou d’occuper la première place dans la compétition.

Comme me l’a dit l’un de mes professeurs d’anglais, seuls les champions sont mémorisés, jamais les seconds. Hier, lors de l’UFC, Sandhagen a remporté un combat contre Fent. Les huées du public étaient audibles. À leurs yeux, le plan de jeu du combattant était trop prudent et manquait de spectaculaire. Cependant, il a dominé son adversaire de bout en bout, un athlète véritablement fort et dangereux. Cependant, cette approche risque de lui coûter cher dans les futurs affrontements. Nous en avons discuté pendant l’entraînement avec l’un de mes camarades, qui m’a confié qu’il participe à des compétitions dans le but de mettre fin au combat, par KO ou soumission, rien de moins.

J’ai rebondi en lui expliquant qu’au niveau amateur, pourquoi pas, cela peut être spectaculaire, faire connaître et mettre aussi de la pression sur les adversaires. Cependant, lorsque le sport devient votre gagne-pain, risquer sans cesse d’achever le combat est difficile, étant donné les risques de contre, la dépense d’énergie considérable que cela représente. De plus, la victoire reste primordiale. Même si votre combat est fantastique, si vous perdez, vous ne serez pas promu pour des titres, mais plutôt pour des spectacles, rarement pour monter dans le classement.

Les natures « finisseuses » ne sont pas nécessairement les gagnantes. Un de mes amis l’a bien compris il y a des années dans le BJJ. Kenji, en participant à des centaines de compétitions de haut niveau, a appris à exploiter à 100 % les règles, les stratégies, les avertissements et les pénalités. Bien que cela puisse sembler étrange pour les « bourrins » de ma génération de jiujitsuka, il est cependant incontestable dans la réalité du combat. Si j’ai remporté les Pan NoGi en 2017, dans mes catégories, c’est précisément parce que, contrairement à 90 % de mes compétitions, j’ai suivi une logique, une stratégie et une approche spécifiques sur ces conseils avisés. Alors que ces combats n’étaient pas ceux que j’aurais souhaités, ils m’ont permis de décrocher un titre majeur en IBJJF.

Il est essentiel de comprendre le cadre dans lequel nous évoluons, et si notre objectif est d’achever l’adversaire à tout prix, alors il vaut mieux se diriger vers des combats de rue. Si nous acceptons les règles du MMA actuel ou des styles de grappling, nous devons composer avec les possibilités qui s’offrent à nous.

Et vous, comment percevez-vous la stratégie ? Comment influe-t-elle sur votre caractère ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One.
Pank Hno

#StratégieMartiale #RéflexionsDeCombat #ComportementAthlétique #PulsionDeVictoire #DépassementDeSoi #GagnerOuFinir #Hypnofighter

Réflexions de Pank / Instantané #74 : La beauté du cabinet d’accompagnement

Pour moi, les lieux importants où de nombreuses choses peuvent se passer sont les dojos et les cabinets d’accompagnement. Dans ces environnements, des cadres et des postures favorisent l’évolution et la dissolution de nombreux travaux psychiques.

L’un des éléments les plus marquants est l’apport projectif des différents participants. Comprendre ce qui est joué, répété, et mettre en évidence les schémas appliqués chez le praticien, sans que les partenaires en soient conscients. Ils s’expriment, partagent et plongent dans l’obscurité de l’esprit afin de faire émerger de nouvelles clés.

En effet, petit à petit, le partenaire agit naturellement avec ses comportements, ses paroles, ses silences, sa sémantique et tout ce qui le constitue. Nous avons un reflet de leur quotidien, car ils projettent leur monde dans celui du cabinet avec le praticien comme surface projective.

Dans cette inconscience des schémas, le client va chercher à reproduire les modèles qu’il connaît, tant avec lui-même qu’avec l’autre. Il crée une ambiance et un rythme qui, certes, seront secoués ou chahutés par certains thérapeutes afin d’être constamment dans un état d’inconfort.

La confiance ne s’acquiert pas seulement dans la douceur et un sentiment de surprotection, elle peut aussi se développer au cœur d’un orage déclenché par le praticien, qui vise à faire bouger les masques et faire émerger les démons, les ombres qui n’attendent que leur heure.

Dans cette expression presque chaotique et pourtant tellement familière et répétée par le partenaire, il y a une mise à plat de ce qu’il est, peut-être depuis des années ou des décennies. Parfois, il s’expose sans en être conscient, emporté par des émotions aveuglantes.

Vient alors la possibilité pour le praticien de jouer avec ce qui se met en place, tacler, faire réagir, attaquer, récolter, accueillir et se faire, dans ce chahut, une porte d’entrée vers moins de projection, moins de mensonges, moins de récits.

En revenant à la réalité de ce que le partenaire est sans masques ni illusions, il se confronte à une partie de lui-même qui est souvent mise de côté.

Le cabinet est un lieu qui, pour moi, est à la fois un ring et une cage, c’est un affrontement du partenaire avec ses fantasmes, ses croyances, puis avec sa réalité, sa beauté ou sa noirceur. Moins onirique, moins clinquant, mais bien plus percutant.

Le cabinet, tout comme le dojo, offre la possibilité de se retrouver à l’agonie tout en étant toujours capable de ressortir, chaque jour ou séance, un peu plus en accord avec soi-même.

Et vous, comment voyez-vous votre cabinet d’accompagnement ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

#Transfert #projection #accompagnement #cabinet #dojo #cadre #posture #questionnement


English Version

Reflections by Pank / Snapshot #74: The Beauty of the Guidance Cabinet

For me, important places where many things can happen are dojos and guidance cabinets. In these environments, frameworks and postures promote the evolution and dissolution of various psychological work.

One of the most remarkable aspects is the projective contribution of different participants. Understanding what is played, repeated, and highlighting the patterns applied by the practitioner, without the partners being aware of it. They express themselves, share, and delve into the depths of the mind to bring forth new insights.

Indeed, little by little, the partner acts naturally with their behaviors, words, silences, semantics, and everything that constitutes them. We have a reflection of their daily lives, as they project their world onto the cabinet’s environment, with the practitioner as the projective surface.

In this unconsciousness of patterns, the client will seek to replicate familiar models, both with themselves and with others. They create an atmosphere and rhythm that will undoubtedly be shaken or challenged by some therapists to constantly induce discomfort.

Trust is not only acquired through gentleness and a sense of overprotection; it can also develop amidst an emotional storm triggered by the practitioner, aiming to move the masks and bring forth the demons and shadows that await their moment.

In this almost chaotic expression, yet so familiar and reiterated by the partner, there is a laying bare of what they are, perhaps for years or decades. Sometimes, they expose themselves unconsciously, carried away by overwhelming emotions.

This opens up the possibility for the practitioner to work with what unfolds, tackle, provoke reactions, attack, gather, and welcome, in this tumult, a gateway to fewer projections, fewer lies, and fewer narratives.

Returning to the reality of the partner, stripped of masks and illusions, they confront a part of themselves that is often set aside.

For me, the cabinet is a place that resembles both a ring and a cage; it is a confrontation of the partner with their fantasies, beliefs, and then with their reality, beauty, or darkness. Less dreamlike, less flashy, but much more impactful.

The cabinet, like the dojo, offers the opportunity to delve into agony while always being capable of emerging, each day or session, a bit more in harmony with oneself.

And you, how do you envision your guidance cabinet?

Take what is good and right for you.

Be One.

Pank

#Transfer #Projection #Guidance #Cabinet #Dojo #Framework #Posture #Questioning

Cadre, Posture et Questiosophie #76 : Poser des questions mais pas sans objectif.

Une question c’est simple à poser. S’intéresser à la structure et l’objectif de la question est bien plus subtil, pour avoir de vraies informations.

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #44 : Les Creontes

Dans l’univers du BJJ, il y a une façon de voir les élèves qui quittent l’académie pour une autre de façon un peu tragique. Certes, aujourd’hui en 2023, c’est plus calme et cela fait un peu moins d’histoires, mais par le passé, quand Carlson Gracie a parlé des traîtres pour la première fois, cela a fait grand bruit.

Une académie pour les professeurs et instructeurs est souvent considérée comme une grande famille. Ce qui, par essence, entraîne des problèmes, au vu des statistiques des familles défaillantes. Le jiujitsu/Luta et le MMA amènent des personnes aux caractères complètement différents et des codes sociaux parfois opposés.

Avec toute cette multiplicité, l’enseignant tente de donner une philosophie qui lui est propre. Chez moi, c’est plus un esprit qui s’approche du karaté, chez des copains, c’est plus smooth à la brésilienne. Il n’y a pas de meilleure façon de faire, nous mettons en place ce qui nous semble le plus juste par rapport à notre propre expérience. Il existe aussi des équipes qui ont un fonctionnement en succursale, ce qui fait que les codes doivent être suivis partout dans le monde, de la même manière.

Ce n’est jamais simple pour un néophyte de trouver l’académie qui lui convient. Et bien sûr, c’est la plupart du temps la proximité qui le pousse à pousser les portes de tel ou tel dojo. Le professeur tente de partager sa passion et des bases afin que chaque élève progresse.

Comme toute chose dans la vie, nous ne sommes pas obligés d’adhérer au fonctionnement de son école. Et cette envie de partir peut arriver après quelques années de pratiques. Par exemple, un élève souhaite aller dans un club de compétition, ou un club plus axé sur la self-defense. Ce départ peut être mal pris par les Mestre, surtout dans le monde de la compétition. Et encore plus si le combattant obtient de bonnes performances.

C’est une famille, certes, mais si tu peux mettre du prestige sur le clan, c’est mieux, pour valoriser ses qualités et pour le business en général. Il y a moins de cela maintenant, mais souvent encore, une sorte de frein peut venir de l’origine japonaise. Les élèves devaient demander ou simplement dire qu’ils allaient s’entraîner dans d’autres académies (hors open mat). Chose qui pour moi n’a pas vraiment de sens, un élève ne t’appartient pas, même si tu as passé du temps à lui enseigner des choses.

Le « danger » de ces sorties, c’est de voir qu’il y a des ambiances et des systèmes d’enseignement qui répondent mieux aux attentes des athlètes. Dès lors, il peut parfois se faire suggérer de quitter son académie, ou simplement la réalité observée les séduit et ils décident de partir.

À ce moment-là, ils deviennent des traîtres. Des personnes qui mangent à tous les râteliers et qui ne respectent pas les professeurs. Je trouve cette idée plutôt amusante. La liberté, les envies et même les opportunités doivent être respectées de la part des professeurs. On pourrait me dire que le pratiquant doit donner de la valeur à l’enseignement qu’il a reçu, mais l’enseignant doit avoir de la gratitude pour le temps que le combattant a investi dans sa vie privée pour venir au dojo.

Les rapports sont bilatéraux et si un passionné trouve son bonheur dans nos locaux, c’est bien, mais s’il voit des opportunités ailleurs, la posture « parent » du professeur doit être de le laisser faire ses expériences et prendre ses décisions. Ça peut être désagréable et créer des questions pour l’instructeur. Mais cela est une belle opportunité pour peut-être améliorer son enseignement et prendre en compte des critères qu’il n’avait pas. Cela lui sert à faire un cadre qui lui sera encore plus précis.

Quant à l’athlète, il est plus juste de l’encourager et d’être content que l’enseignement que l’académie lui a donné lui ait permis de devenir autonome et suffisamment accro pour chercher ce qui lui semble être le meilleur.

Et vous, comment voyez-vous le départ de vos élèves vers d’autres académies ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One.
Pank Hno

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