Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #411 : L’argent au-dessus de tout

Ce texte explore comment l'argent est devenu un moteur omniprésent, même dans le monde des arts martiaux, souvent perçu comme un domaine de pureté et d'honneur. Il met en lumière des exemples concrets, des bourses de combat aux liens avec des organisations mafieuses, et aborde le cas du temple Shaolin, soulignant la faillibilité humaine face à la tentation financière, même dans des lieux de grande spiritualité. L'auteur invite à la prudence et à se recentrer sur le plaisir de la pratique authentique.

Que ce soit dans le quotidien ou dans le monde très spécifique des arts martiaux, nous ne pouvons nier que l’argent est ce qui motive la plupart des humains. Nous pouvons aimer croire que les combattants professionnels le font pour l’honneur, mais en réalité, ils recherchent surtout les bourses les plus intéressantes.

Nous avons notamment manqué des matchs en Angleterre parce que les managers cherchaient toujours à obtenir plus. On pourrait se dire que les pratiquants d’arts martiaux, eux, ne sont pas comme ça… mais si vous connaissez le Kyokushin ou le Seidokaikan d’Ishii (fondateur du K1), vous savez que l’argent sale est très présent.

Les Japonais sont assez liés aux Yakuza dans les sports de combat, les Américains aux mafias de Vegas, entre autres. Qu’en est-il de la Chine, avec ses grands Sifu ? Eh bien non… Même les Shaolin peuvent complètement se laisser tenter, et là, c’est une combinaison de qualité : spiritualité et martialité.

Voici un article qu’on m’a partagé : Chine : Le temple Shaolin secoué par une enquête pour détournement de fonds. Le responsable du Temple, Shi Yongxin, a détourné des fonds et a été destitué de son poste.

J’imagine que pour beaucoup de l’ancienne génération, les Shaolin représentaient une forme d’absolu dans les arts martiaux, des préceptes et une discipline forts. L’histoire mythologique de Bodhidharma, etc.

Nous restons tous des humains totalement faillibles. On peut même se dire que son « business » a contribué à l’expansion et à la reconnaissance du temple et, de façon générale, du Wushu. Je ne parle même pas des possibles abus qui existent certainement encore dans des dojos et autres, dans tous les pays du monde ; on connaît la tendance de certains Mestre brésiliens à apprécier un peu trop les adolescentes.

À chaque fois que je vois cela, je me dis qu’il ne faut pas être naïf et trop passionné, car cela peut nous faire nier des choses comme la vente de grades, de titres ou autres, en plus des compétitions truquées. À nous de juste prendre encore plaisir à la simple pratique.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank
https://www.passioncombat.net/

Martial Reflections of a Hypnofighter #411: Money Above All

Whether in daily life or in the very specific world of martial arts, we cannot deny that money is what motivates most humans. We may like to believe that professional fighters do it for honor, but in reality, they are primarily looking for the most attractive purses.

We notably missed matches in England because managers always sought to get more. One might think that martial artists themselves are not like that… but if you know Kyokushin or Ishii’s Seidokaikan (founder of K1), you know that dirty money is very present.

The Japanese are quite linked to the Yakuza in combat sports, the Americans to the Vegas mafias, among others. What about China, with its great Sifu? Well, no… Even the Shaolin can completely give in to temptation, and there, it’s a quality combination: spirituality and martiality.

Here’s an article someone shared with me: China: Shaolin Temple shaken by embezzlement investigation. The head of the Temple, Shi Yongxin, embezzled funds and was removed from his post.

I imagine that for many of the older generation, the Shaolin represented a form of absolute in martial arts, strong precepts, and discipline. The mythological history of Bodhidharma, etc.

We all remain totally fallible humans. One could even say that his « business » contributed to the expansion and recognition of the temple and, in general, of Wushu. I’m not even talking about the possible abuses that certainly still exist in dojos and elsewhere, all over the world; we know the tendency of some Brazilian Mestres to appreciate teenagers a little too much.

Every time I see this, I tell myself that one must not be naive and too passionate, because it can make us deny things like the selling of ranks, titles, or others, in addition to rigged competitions. It’s up to us to just continue to enjoy the simple practice.

Take what is good and right for you.
Be One,
Pank
https://www.passioncombat.net/

Réflexions de Pank / Instantané #415 : Le respect

Je suis un homme assez extrême dans mes comportements et je fais des efforts pour tenter de comprendre les cadres afin de les « respecter ». C’est ennuyeux, contraignant et le bénéfice personnel n’est pas énorme. Pourtant, c’est en réfléchissant sur « ce qui ne va pas » dans notre système que je m’impose encore plus de tenir les limites, les règles et les attentes des différents univers que je croise au quotidien.

Tout système est bancal. Nous pouvons ne pas être d’accord avec telle ou telle loi dans notre pays, telle ou telle règle dans une entreprise ou telle ou telle sémantique attendue des individualités. De plus, chacun a vraiment ses codes, ses attentes de ce qu’il appelle le respect de sa personne.

Si nous ne pouvons pas toujours nous adapter aux autres, sachant que c’est énergivore et que nous avons l’option de ne pas entrer en contact, ou trop, avec eux, les règles d’un pays, et pour certains d’une religion ou de croyances, se placent en macro. Certains parlent d’une justice divine supérieure à celle des hommes ; je ne suis pas fan de la justice, mais je reste soumis à celle des hommes de mon espace (en l’occurrence mon pays ou celui où je veux vivre).

Respecter, c’est se soumettre et ne pas dépasser. Or, nous voyons que nous sommes de plus en plus dans l’individualisation des situations avec la considération qu’il n’y a pas à respecter une vitesse, une place, une éthique ou un individu, en créant des récits propres à chacun, comme si pour nous, il devait y avoir une exception.

C’est comme si la contrainte du respect était trop dérangeante et que ces « exceptions » ne voulaient pas faire l’effort. Du coup, quand on s’interroge sur les problèmes de nos systèmes, c’est que souvent la notion « d’effort collectif » a du sens, celui d’être respectueux et d’attendre que tous les rouages individuels et collectifs le restent, donc que les choses devraient fonctionner au moins pire…

À nous de remettre de la valeur au respect, et pas simplement pour des absurdités comme une salutation ritualisée par exemple…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #415 : Reflections on Respect

I am a man quite extreme in my behaviors, and I make efforts to try and understand frameworks in order to « respect » them. It’s annoying, restrictive, and the personal benefit isn’t huge. Yet, it’s by reflecting on « what’s wrong » with our system that I push myself even more to adhere to the limits, rules, and expectations of the different environments I encounter daily.

Every system is flawed. We may disagree with this or that law in our country, this or that rule in a company, or this or that expected semantic from individuals. Moreover, everyone truly has their own codes, their own expectations of what they call respect for themselves.

While we cannot always adapt to others, knowing that it’s energy-consuming and that we have the option not to interact, or interact too much, with them, the rules of a country, and for some, of a religion or beliefs, operate on a macro level. Some speak of a divine justice superior to that of men; I am not a fan of justice, but I remain subject to that of men in my space (in this case, my country or the one where I wish to live).

To respect is to submit and not to overstep. However, we see that we are increasingly in the individualization of situations, with the belief that there is no need to respect a speed, a place, an ethics, or an individual, by creating narratives specific to each, as if for us, there should be an exception.

It’s as if the constraint of respect were too bothersome, and these « exceptions » didn’t want to make the effort. Consequently, when we question the problems of our systems, it’s often because the notion of « collective effort » makes sense – that of being respectful and expecting all individual and collective cogs to remain so, meaning things should function at least acceptably…

It’s up to us to restore value to respect, and not just for absurdities like a ritualized greeting, for example…

Take what is right and good for you.

Be One

Pank