Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #388 : L’importance du poids

Cet article explore l'importance du physique, notamment du poids, dans les sports de combat et les arts martiaux. Il examine comment le poids influence la performance, en citant des exemples de compétitions et en soulignant l'importance de l'entraînement avec des partenaires de poids similaire.

Le physique est clef dans les sports de combat et les arts martiaux. Dans toute la dynamique sportive, vous allez voir des préparations physiques intenses et une nutrition optimale (ainsi que des smoothies spécifiques). Nous ne connaissons que trop bien les « cuttings » ou les régimes débiles que nous avons tous faits pour combattre dans une catégorie en dessous de notre poids naturel.

Quand on lit encore que les arts martiaux, c’est pour que les légers l’emportent sur les plus grands et gros, c’est ne pas connaître la différence que peut faire un physique, avec la taille, le poids, la souplesse et autre. Ce week-end, la double championne Olympique de Judo, Kayla Harrison, en moins de 78kg, a combattu ce week-end pour le titre UFC en moins de 61kg.

Quand on voit la différence de physique avec Pena ce dimanche, et la pleine domination de l’américaine qui a étouffé physiquement son adversaire. Est-ce que les plus légers peuvent battre les plus lourds ? Oui, ça arrive et on le voit en BJJ ou en Judo dans les compétitions japonaises.

Mais ça reste assez exceptionnel, le poids, avec bien sûr une technique acquise, va rendre très difficile la réussite des plus légers. Bien sûr, il y a les catégories mixtes, à partir de 85 kg, on voit des athlètes mettre à mal des plus de 100 et les moins de 70. Mais ce poids est déjà un bon gaillard. Il semble que la moyenne mondiale pour un homme est de 62 kg avec des différences entre l’Amérique du Nord avec 81kg et l’Asie à 58kg.

C’est toujours plaisant de voir la technique vaincre en combat la force de leurs adversaires mais à un certain niveau compétitif, il y a aussi de la technique à minima. On sait que les lourds sont les moins techniques et pourtant il est rare qu’un lourd léger ne vienne en lourd parce qu’ils risquent de ne pas gérer la différence de puissance et de poids.

À l’entraînement, s’il est possible, il est mieux de s’entraîner avec des partenaires au plus proche de son poids pour avoir un plaisir et une progression plus importante. Sinon, s’adapter au maximum pour que les deux puissent y gagner.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank
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Martial Reflections of an Hypnofighter #388: The Importance of Weight

The physique is key in combat sports and martial arts. Throughout the sporting dynamic, you will see intense physical preparations and optimal nutrition (as well as specific smoothies). We know all too well the « cuttings » or silly diets that we have all done to fight in a category below our natural weight.

When we still read that martial arts are for the lightweights to win over the bigger and heavier, it is not knowing the difference that a physique can make, with size, weight, flexibility and more. This weekend, the double Olympic Judo champion, Kayla Harrison, in under 78kg, fought this weekend for the UFC title in under 61kg.

When we see the difference in physique with Pena this Sunday, and the full domination of the American who physically stifled her opponent. Can the lighter beat the heavier? Yes, it happens and we see it in BJJ or Judo in Japanese competitions.

But it remains quite exceptional, the weight, with of course an acquired technique, will make the success of the lighter very difficult. Of course, there are mixed categories, from 85 kg, we see athletes put at risk those over 100 and those under 70. But this weight is already a good fellow. It seems that the world average for a man is 62 kg with differences between North America with 81kg and Asia at 58kg.

It’s always nice to see the technique win in combat the strength of their opponents but at a certain competitive level, there is also technique at a minimum. We know that the heavyweights are the least technical and yet it is rare for a light heavyweight to come in heavy because they risk not managing the difference in power and weight.

In training, if possible, it is better to train with partners as close as possible to your weight to have more pleasure and progress. Otherwise, adapt as much as possible so that both can win.

Take what is good and right for you.
Be One,
Pank
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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #235 : Les blessures pour un pratiquant martial

Si nous voulons rester cohérents avec la dynamique proposée par les arts martiaux, nous devrions être prêts dans toutes les situations à combattre, ou au minimum à nous défendre.

Cependant, si vous pratiquez régulièrement, il y a de fortes chances que vous ayez souvent des petites blessures, voire des plus importantes, qui vous empêchent de réaliser certaines frappes ou certains angles dans vos entraînements et possiblement plus pendant les combats.

Nous le savons trop bien, le moment où parfois nous serons confrontés à la violence, pas toujours prévisible, et il n’y a pas d’échauffement, de baume du tigre ni de straps possibles à ces moments-là.

Vous êtes-vous déjà demandé combien de fois, sur une saison complète, après un entraînement trop difficile ou simplement à cause d’une blessure qui dure, combien de jours dans l’année, factuellement, à un moment T, vous ne seriez pas capable physiquement de vous défendre?

Même face à des néophytes qui ont automatiquement l’avantage par la surprise de l’agression, si nous n’avons pas les bons appuis, si des douleurs sont trop intenses pour être atténuées par l’adrénaline, alors nous nous retrouvons dans la même situation que des personnes qui ne sont jamais entrées dans une salle de combat.

Je repensais à la boxe française mais aussi aux styles japonais plus bujutsu dans lesquels le combat était léger, voire proscrit. Quand on sait que nous devons aller faire une marche militaire ou que nous allons peut-être sur un terrain d’opposition, où nous allons peut-être devoir utiliser notre plein potentiel physique, il n’y a pas de sens à faire des randoris à n’en plus finir, si cela nous expose à la blessure.

Aujourd’hui, je pense que beaucoup de pratiquants de boxe et de lutte aiment justement ces affrontements, ces combats, mais nous nous le permettons parce que normalement, nous vivons dans une ère pacifiée et si nous nous faisons mal, nous pouvons nous arrêter pendant un moment pour récupérer, ce qui n’est pas le cas pour ceux qui utilisent leur corps au quotidien.

De plus, l’agresseur cherchera toujours une proie qu’il peut dominer, ce qui fait que boiter ou autre sont des éléments qui peuvent lui donner un déclencheur pour aller au contact…

selfdefense #entrainement #blessure #combat #surprise #attention

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #235: Injuries for a Martial Practitioner

If we want to stay consistent with the dynamics proposed by martial arts, we should be ready in all situations to fight, or at least be able to defend ourselves.

However, if you practice regularly, there’s a good chance you’ll often have minor injuries, or even more significant ones, that prevent you from performing certain strikes or angles in your training and possibly more during fights.

We know all too well that sometimes we will be confronted with unpredictable violence, and there’s no warm-up, tiger balm, or straps possible at those moments.

Have you ever wondered how many times over a complete season, after an overly difficult training session or simply due to a lingering injury, how many days in a year, at any given moment, you would not be physically capable of defending yourself?

Even against novices who automatically have the advantage due to the surprise of the attack, if we don’t have the right stances, if the pain is too intense for the adrenaline to override, then we find ourselves in the same situation as people who have never set foot in a combat gym.

I was thinking back to French boxing and also the more bujutsu Japanese styles where combat was light or even forbidden. When we know we have to go on a military march or that we may be heading into an opposition terrain, where we might need to use our full physical potential, it doesn’t make sense to do endless randoris if it exposes us to injury.

Today, I think many practitioners of boxing and wrestling enjoy these confrontations, these fights, but we allow ourselves this because normally, we live in a pacified era and if we get hurt, we can stop for a while to recover, which is not the case for those who use their bodies daily.

Moreover, the aggressor will always look for a prey he can dominate, which means limping or other signs of weakness can trigger him to make contact…

selfdefense #training #injury #combat #surprise #caution

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #109 : Les Techniques Internet

Il y a une multitude de techniques extraordinaires en BJJ, mais il y a encore plus de variations grâce à Instagram. Nos élèves voient des techniques exceptionnellement utilisées dans les compétitions et passent du temps à les répéter, pour constater que 90% du temps, elles ne fonctionnent pas pour eux. Ce n’est pas que la technique soit complètement mauvaise, mais plutôt que son créateur a une morphologie et un bagage technique qui lui sont propres. C’est pourquoi nous savons que certaines techniques, bien qu’attirantes, demanderont beaucoup d’effort pour être maîtrisées.
De là à les utiliser en randori ou même en compétition, il y a un grand écart.

Pour un enseignant, il est intéressant de voir ses élèves chercher des techniques qui les passionnent. Cependant, il ne faut pas que cela les détourne de l’apprentissage des bases. En effet, plus les techniques fondamentales sont maîtrisées, plus il est facile d’assimiler de nouvelles techniques, en particulier celles qui nous semblent adaptées.

J’ai observé de nombreuses tendances et des élèves tenter de les apprendre. Comme les réseaux sociaux ne montrent que les moments forts de ces mouvements, une sorte de phénomène de mode s’installe et tout le monde veut les étudier. Pourtant, avec le temps et le recul, j’ai rarement vu des pratiquants, qui ont répété des milliers de fois ces techniques “originales”, les utiliser en compétition.

Pire encore, en voulant « suivre » une mode sans tenir compte de leurs propres capacités physiques et de leur style, certains se sont infligés des blessures, entraînant des douleurs chroniques inutiles.
Si certaines techniques à la mode vous plaisent, choisissez celles qui vous correspondent et qui ont fait leurs preuves sur les tatamis en compétition. Ainsi, vous exploiterez au mieux votre entraînement et votre énergie.

#technique #mode #influence #base #répétition #succès #internet #réseauxsociaux
Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous,
Be One
Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #92 : S’entraîner auprès des élites

J’ai une expérience modeste en arts martiaux, mais j’ai le privilège de côtoyer de nombreux combattants d’élite. Parmi eux, certains ont brillé à l’UFC, au Pride, dans les compétitions majeures de Kickboxing ou de Muay Thai, sans oublier les champions de Kyokushin, de Boxe anglaise, de BJJ et de Luta Livre.

S’entraîner avec des adversaires d’un calibre supérieur est enrichissant, à condition de ne pas être guidé par l’ego. L’approche ne devrait pas être de vouloir prouver sa supériorité, mais plutôt de chercher à apprendre et à échanger. Si l’objectif est de les affronter à pleine intensité, alors il serait judicieux de monter sur le ring ou dans la cage pour mériter ce droit.

Cette opportunité nous permet d’observer les qualités de nos partenaires, même si nous sommes dominés. Nous pouvons alors intégrer ce que nous jugerions bénéfique pour notre propre développement.

Certes, il est courant que les athlètes d’élite s’entraînent entre eux. Toutefois, s’ouvrir à des niveaux inférieurs leur offre une chance de se détendre tout en explorant de nouvelles techniques qu’ils n’ont peut-être pas l’habitude de pratiquer.

Lorsqu’on est passionné par le combat, nos propres limites deviennent évidentes. Affronter les meilleurs est non seulement stimulant, mais aussi instructif. Nous ne sommes plus dans le monde virtuel des vidéos et des émissions de télévision. Nous ressentons le niveau réel, nous vivons l’expérience. Nous sommes confrontés à la force brute, à la technique raffinée et à l’endurance de notre adversaire, ce qui est à la fois fascinant et très révélateur.
Toutefois, il est essentiel de choisir judicieusement ses partenaires d’entraînement. Si la différence de niveau est trop marquée au point que nous ne trouvons pas de points d’appui, il faut reconnaître que l’exercice pourrait être vain. L’idéal est de trouver un partenaire capable de s’adapter, surtout s’il n’est pas dans un esprit de compétition pure.

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous,
Be One
Pank Hno

#élites #entrainement #niveau #compétition #mma #bjj #mma #karate #mindset

Réflexions de Pank / Instantané #81 : L’Utilisation Persistante de Techniques Même en Période de Prospérité

Au cours de notre cheminement personnel, il arrive que tout semble progresser de manière optimale. Nous avons la sensation que notre coach, thérapeute ou praticien a été l’élément déclencheur de révélations salvatrices qui ont transformé nos pensées et attitudes.

En conséquence, nous abordons notre quotidien avec une tranquillité nouvelle. Selon nos objectifs, nous pouvons choisir de mettre de côté notre accompagnement, afin de savourer ces moments de répit, ou bien nous engager à régler d’autres problématiques qui se présentent.

Il n’existe pas de parcours universel et chacun définit sa propre conception du bonheur, du bien-être et de la manière de mener sa vie. Néanmoins, il arrive parfois, malgré de bonnes périodes qui peuvent perdurer pendant des mois, voire des années, que nous nous retrouvions confrontés à des défis que nous souhaitons surmonter.

La plupart des praticiens aspirent à rendre leurs partenaires aussi autonomes que possible. À cet effet, ils fournissent des méthodes pour gérer les situations d’urgence. Cela peut impliquer des exercices de tapping, des pratiques de visualisation ou encore de l’auto-hypnose. Cependant, le problème réside dans le fait que bon nombre de personnes qui se sentent mieux négligent de travailler avec ces outils de secours.

Imaginez que vous ayez obtenu votre certification de secouriste il y a cinq ans, puis vous tombez sur une personne accidentée. Il est probable que vous ne soyez pas aussi efficace que vous pourriez l’être et que vous hésitiez même à agir par crainte de mal faire.

La trousse d’outils hypnotiques de soutien doit être utilisée et entretenue régulièrement. Par exemple, l’efficacité de la gestion de la douleur en hypnose est indéniable. Cependant, si vous ne vous conditionnez pas à la transe et aux suggestions correspondantes lorsque vous ne ressentez pas de douleur, il y a de fortes chances que ces techniques ne se déroulent pas comme prévu en cas de besoin.

N’ayez crainte si cela vous paraît inhabituel à lire. La vérité est que la plupart des hypnotistes que j’ai croisés au fil des décennies ne pratiquent pas régulièrement l’auto-hypnose. Ils savent comment le faire et reconnaissent son efficacité, mais la maîtrise de ces techniques peut s’émousser avec le temps, sans sa pratique régulière.

Nous progressons et nous nous entraînons lorsque tout va bien. Ce serait une erreur de s’entraîner dans un sport lorsque l’on est blessé, en espérant une meilleure récupération. En général, cela ne donne pas de résultats probants et peut même aggraver la situation.

Nous devrions rappeler à nos partenaires que ces outils sont disponibles et efficaces lorsqu’ils sont affûtés. De plus, dans le cadre de notre éducation psychologique, nous devrions souligner la multitude d’activités simples et agréables que l’on peut intégrer dans notre quotidien. Cela peut englober la gestion du stress ou la libération de celui-ci.

Et vous, utilisez-vous régulièrement vos techniques d’auto-hypnose ?

Retenez ce qui résonne pour vous et qui est en harmonie avec vos besoins.

Be One.

Pank

#autohypnose #thérapie #hypnothérapie #outils #travailsursoi #répétition #entrainement #succès  #réussite


English Version

Pank’s Reflections / Snapshot #81: Persistent Use of Techniques Even in Times of Prosperity

During our personal journey, there are moments when everything seems to be progressing optimally. We feel that our coach, therapist, or practitioner has been the catalyst for transformative revelations that have altered our thoughts and attitudes.

As a result, we approach our daily lives with a newfound serenity. Depending on our goals, we may choose to set aside guidance, allowing ourselves to relish these moments of respite, or alternatively, we may engage in addressing other challenges that arise.

There is no universal path, and each individual defines their own concept of happiness, well-being, and how they wish to lead their life. Nevertheless, it sometimes happens that despite good periods that may last for months or even years, we find ourselves faced with challenges we wish to overcome.

Most practitioners aim to empower their clients to be as self-sufficient as possible. To this end, they offer methods for handling emergency situations. This can range from tapping exercises, visualization practices, to even self-hypnosis. However, the issue lies in the fact that many individuals who are feeling better neglect to work with these backup tools.

Imagine that you became a certified first responder five years ago, and then you come across an injured person. It’s likely you won’t be as effective as you could be and might even hesitate to act out of fear of making a mistake.

The hypnotic support toolkit should be utilized and maintained regularly. For instance, the effectiveness of pain management through hypnosis is undeniable. However, if you don’t condition yourself to trance and the corresponding suggestions when you are pain-free, there’s a high likelihood that these techniques won’t unfold as intended when needed.

Don’t be alarmed if this seems unconventional to read. The truth is that the majority of hypnotists I’ve encountered over the decades don’t regularly practice self-hypnosis. They know how to do it and acknowledge its efficacy, but the mastery of these techniques can fade over time without consistent practice.

We improve and train when things are going well. It’s akin to training in sports while injured, hoping for a better recovery. In general, this doesn’t yield significant results and might even worsen the situation.

We should remind our clients that these tools are available and effective when honed. Moreover, as part of our psychological education, we should underscore the plethora of simple and enjoyable activities that can be incorporated into our daily routines. This can encompass stress management or its release.

So, do you regularly employ your self-hypnosis techniques?

Take what resonates with you and aligns with your needs.

Be One.

Pank

#selfhypnosis #therapy #hypnotherapy #tools #selfimprovement #practice #training #success #achievement

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #56 : L’intelligence de l’entraînement

S’il y a une chose que j’ai rapidement comprise quand j’ai commencé les arts martiaux, c’est que j’aimerais en faire le plus longtemps possible. Et ma référence reste les karatekas d’Okinawa. On voit que les anciens s’entraînent encore régulièrement à un âge avancé. Parfois, ils travaillent simplement des katas ou renforcent leur musculature. Ils pratiquent des exercices à deux et continuent d’enseigner. C’est vraiment une belle image pour les arts martiaux.
De même, dans les pays de l’Est, nous voyons des vieux entraîneurs de lutte enseigner presque quotidiennement aux jeunes ou certains senseis de Judo qui continuent doucement leur pratique.

Pour parvenir à une telle longévité, il faut éviter les grosses blessures qui pourraient rendre le corps trop douloureux pour continuer. Il est surprenant de constater que nous observons désormais cette situation même chez les combattants dans la trentaine. En BJJ, je suis toujours étonné d’apprendre que telle ou telle personne, qui était impressionnante, a dû arrêter en raison de graves blessures.

C’est probablement l’entraînement compétitif, l’orientation vers la performance et le désir de progresser rapidement qui ne correspondent pas toujours à la nature biologique de notre corps. Nous sommes naturellement faits pour marcher, pas forcément pour supporter d’être projetés 50 fois par cours ou d’encaisser des centaines de coups.

Avec Dao, nous discutons souvent de cette question, étant issus d’une génération de BJJ et de Luta où nous avons vu progressivement les « anciens », encore assez jeunes, disparaître. Une leçon importante que nous avons apprise est que l’ego dans l’entraînement ne sert à rien.

Lorsque nous reconnaissons que nous ne sommes pas les meilleurs et que nous n’avons rien à prouver, les choses deviennent beaucoup moins traumatisantes pour le corps, et les blessures en compétition deviennent moins fréquentes. Nous nous faisons mal lors des entraînements quotidiens.

Un autre facteur significatif qui nous a surpris est la préparation physique. Peut-être que les combattants l’ont confondue comme un outil complémentaire au point de prendre le pas sur leur entraînement martial. Mais beaucoup de ceux qui ont commencé à intégrer une préparation physique se sont gravement blessés.
Cela pourrait être dû à une augmentation des performances, à pousser les limites tout en étant à l’aise avec soi-même, mais peut-être à une incapacité à prêter attention aux signaux du corps.

Dans mon cas, en tant que combattant ordinaire, j’ai appris tôt dans le karaté à ne pas trop insister sur les mouvements qui mettaient trop de stress sur mon corps. En conséquence, je ne suis peut-être pas extrêmement polyvalent, mais écouter mes limites m’a permis de passer des décennies sans ressentir de douleurs spécifiques ou d’inconfort.

S’entraîner à son propre niveau, savoir dire stop, ne pas se dépasser aujourd’hui pour pouvoir s’entraîner demain, plutôt que de se pousser constamment à l’extrême à chaque séance, est essentiel. De plus, plus les combattants sont fatigués d’avoir dépassé leurs limites, plus ils atteignent rapidement leur point de rupture.

Et vous, comment gérez-vous pour vous entraîner quotidiennement et éventuellement jusqu’à la fin ?

Soyez attentif, prenez soin de vous.
Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.
Pank

#ArtsMartiaux #Entraînement #Blessures #PréparationPhysique #BJJ #Judo #Karaté #ÉcouteDesLimites

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #52 : Faire des centaines de randori

Depuis 6 semaines, à l’académie, c’est la période des randoris. En Gi ou en Luta, avec et sans frappes. L’idée en fin de saison est de permettre aux élèves de ne plus cogiter et d’assimiler de nouvelles données, mais simplement de s’exprimer et de se tester. Comme je m’entraîne 6 jours par semaine, cela revient à avoir fait plus de 400 randoris.

Hier, je me faisais la réflexion que c’est quand même extraordinaire les styles de préhension axés au sol pour cela. On peut combattre des centaines de fois, face à des adversaires qui vont à pleine puissance sans jamais se blesser. Certes, parfois, il y a des douleurs et des maux, mais rien de bien méchant.

Pour un débutant qui vient s’entraîner 3 fois par semaine, admettons avec 10 randoris par semaine pendant 45 semaines, cela revient à 450 combats. Ce qui est absolument énorme et fait qu’une saison à une autre, une ceinture blanche avec juste une année de pratique puisse battre 90% des personnes néophytes ayant le même rapport taille-poids qui entrent pour débuter le BJJ ou la Luta.

En une année, tu fais plus de sparring à 100% que tu n’en feras peut-être en 5 ou 10 ans en boxe, avec possiblement des blessures. Les frappes traumatisent et rapidement, il faut soit limiter le nombre de combats, soit limiter l’impact de nos frappes. D’une façon ou d’une autre, la seule place où tu te donnes à fond, c’est pendant une compétition.

En BJJ, tu peux avoir l’esprit de compétition sur tous tes randoris. Te donner la misère avec tes partenaires et si tu es malin, en gros, pas un abruti égotique qui ne veut pas taper, tu finis vide et essoufflé, c’est tout.

Même si aujourd’hui le grappling n’est pas spécialement reconnu en défense personnelle, ça reste un système où physiquement l’opposition et la pression de quelqu’un sont connues, voire se faire éclater pendant des mois et des années par des plus gradés est une chose courante. Il est même étonnant que même si les agresseurs soient athlétiques, ils n’aient en réalité jamais vécu la pression physique d’un grappler.

Quand on s’y oppose, il y a tellement un écart que tu as l’impression de jouer avec un enfant, le stress et l’envie d’en finir rapidement en plus. C’est la même sensation que lorsque tu as des nouveaux, bien chauds et costauds, qui entrent dans ton dojo et que tu les vois se faire exécuter par un petit gabarit.

Nous avons un style qui est vraiment ludique et même s’il reste assez frustrant dans plein de circonstances et que les aptitudes physiques jouent beaucoup, le fait de pouvoir se découvrir sans se limiter donne aussi une meilleure compréhension de soi, de sa façon d’être, de ce que nous « traitons » de nous pendant les combats.

Nos personnalités, nos failles et nos forces sont là, au quotidien, pour nous rappeler ce que nous sommes dans cette expression primitive de soi, dans un contexte assez ouvert.

Enfin, l’abandon est une bonne chose, il nous rappelle que nous pouvons gagner ou perdre n’importe où et n’importe quand, puis nous remettre à nouveau à la tâche.

Et vous, aimez-vous les randoris ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.
Pank

#ArtsMartiaux #Hypnose #Entraînement #Combat #BJJ #Grappling #CeintureBlanche #Compétition #DécouverteDeSoi #Abandon

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #43 : L’échec dans l’entraînement au quotidien

Nous perdons souvent en Jiujitsu, et c’est d’ailleurs parce que nous reconnaissons nos limites, nos possibilités et nos impossibilités que nous prenons en compte les différentes possibilités dans notre jeu. Il est difficile de faire comprendre à des débutants que taper/abandonner n’est pas un problème. En effet, il est toujours utile de pouvoir lâcher des situations pour se demander comment nous en sommes arrivés là.

Il est d’ailleurs assez amusant de constater que de nombreux élèves nous demandent comment sortir d’une soumission, alors que la question devrait se poser à une étape au-dessus : comment se fait-il que nous soyons dans cette position qui entraîne une tentative de soumission ? Nous avons perdu des pièces bien avant ce qui nous semble être l’échec du match.

Tout se fait par étape en Luta. Nous construisons notre passage des défenses et petit à petit, nous arrivons dans des postures qui amènent des opportunités. Quand nous perdons, que ce soit une position ou sur une finalisation, nous ne devons pas nous bloquer sur la défaite.

Au contraire, il est utile de reprendre le processus et se demander ce qui n’a pas fonctionné. Je sais par exemple que sur un de mes derniers combats, je me suis retrouvé dans une mauvaise situation à cause d’un grip que j’ai relâché. Malheureusement, tout le reste du combat a été problématique. Quand tu prends conscience de tes erreurs, cela ne signifie pas que tu puisses t’en sortir, mais tu sais que cette expérience te donnera une leçon à appliquer dans les affrontements qui suivront.

La défaite en BJJ est tranquille, dans le sens où nous abandonnons, et que nous ne sommes que très rarement blessés dans ce processus. Ce qui n’est clairement pas le cas en frappes. Nous perdons en TKO ou KO, ce qui affecte automatiquement tout notre corps. La défaite en boxe est bien plus traumatisante, car elle est non consentie et ces systèmes entraînent beaucoup plus d’agressivité.

Quand nous recevons des coups à la tête, il est possible que nous voulions nous venger et faire aussi mal à l’autre. Nous pouvons même trouver que c’est humiliant de subir un KO ou un TKO, comme si c’était une preuve de notre impuissance. Dans les styles de préhension, on arrive à une forme de frustration qui passe assez vite, car nous pouvons reprendre un round pleine puissance quelques secondes après l’abandon.

Cela entraîne une façon complètement différente de vivre la défaite. Cela ne veut pas dire que c’est une acceptation facile, mais il est plus aisé de se relever et de faire un débriefing quelques secondes après le match. Ce qui se fait beaucoup moins souvent dans les combats de frappes.

Apprendre à perdre tous les jours est également particulier. Autant en frappes, il est rare de finir les partenaires à l’entraînement et donc il y a peu de TKO et jamais de KO volontaires aux entraînements, alors qu’en préhension, nous nous retrouvons constamment dans des combats où les participants cherchent sans cesse à mettre fin au combat en soumettant l’autre. En somme, il y a une recherche constante du KO version grappling.

Cela donne aussi une meilleure acceptation de l’échec ; il est ordinaire et courant. Quand un athlète de boxe tombera peut-être KO après des dizaines de combats, n’importe quel Jiujitsuka aura déjà tapé des centaines de fois depuis qu’il est ceinture blanche. Nous n’avons pas du tout la même gestion de la défaite. En Jiujistus et Luta, nous avons une résilience qui est omniprésente, car nous avons tous goûté à ces moments de remise en question. Et parfois, cela se produit plusieurs fois par entraînement et des tas de fois dans la semaine.

C’est un vrai plus dans la vie quotidienne. Quand quelque chose ne se passe pas comme prévu, nous pouvons regarder les choses avec plus de détachement, comme en combat, et voir ce qui a causé le problème afin de diminuer la possibilité d’une répétition.
Et vous, comment gérez-vous les défaites et les échecs au quotidien, que ce soit à l’entraînement ou dans la vie ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One
Pank Hno

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