Réflexions de Pank / Instantané #451 : L’ombre de la manipulation : Reconnaître l’hypnose coercitive

Oui, je sais que c’est clairement un sujet que nous n’aimons pas aborder dans notre milieu de l’hypnose, sachant que nous cherchons depuis des décennies à nous défaire de l’image des années 50 et des productions hollywoodiennes dans lesquelles les hypnotiseurs manipulaient des « proies » contre leur volonté.

Je le sais d’autant plus que j’ai dû faire des milliers de pretalk depuis des années pour tenter de recadrer cette croyance, sans mentir pour autant. Mais le souci, c’est qu’à force d’avoir prôné l’impossibilité de placer quelqu’un en transe et surtout de lui faire faire des choses que les « sujets » ne souhaitent pas, nous entrons dans une dynamique complexe. Celle de devoir dire aux personnes qui n’y connaissent rien qu’en réalité, sous certaines conditions, et plus exactement sous un certain conditionnement, il est possible d’orienter plus que substantiellement les décisions, voire les actions de l’autre.

« Mais non Pank, on ne peut pas faire ce que l’on veut à des personnes, l’opérateur caché va nous protéger. » Même si je n’y adhère pas, admettons. Si je fais en sorte que ma sémantique et mes comportements, avec beaucoup de subtilité, n’éveillent pas de résistances, si je contourne les barrières par le jeu, le « comme si », des moments de plus en plus hors du commun, il se peut que la personne ne fasse pas ce qu’elle ne veut pas… parce qu’elle ne sait plus ce qu’elle veut.

Et c’est pour cela qu’il y a des personnes, qui sont certainement plus « hypnotisables » que d’autres, qui pourraient aller vers un consentement… non consenti.

Et si je reviens sur ce sujet, c’est parce que M. Miller est en ce moment en garde à vue et que, dans les semaines à venir, vous allez sûrement entendre qu’il n’a pas eu recours à l’hypnose, et pourtant… si l’on écoute les plaignantes de ce présumé innocent… tout ressemble à une mécanique d’hypnose couverte… une hypnose orientée vers la manipulation.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

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The Shadow of Manipulation: Recognizing Coercive Hypnosis

Yes, I know this is clearly a subject we don’t like to address in our field of hypnosis, knowing that we’ve been trying for decades to break free from the 50s image and Hollywood productions where hypnotists manipulated « prey » against their will.

I know this even more so because I’ve had to give thousands of pre-talks over the years to try and reframe this belief, without lying, mind you. But the problem is that by consistently advocating the impossibility of putting someone in a trance and, especially, making them do things that « subjects » do not wish to do, we enter a complex dynamic. That of having to tell people who know nothing about it that, in reality, under certain conditions, and more precisely under a certain conditioning, it is possible to more than substantially influence the other person’s decisions, or even actions.

« But no, Pank, you can’t make people do whatever you want, the hidden operator will protect us. » Even if I don’t subscribe to that, let’s assume it’s true. If I ensure that my semantics and my behaviors, with great subtlety, don’t awaken any resistance, if I bypass the barriers through play, « as if » scenarios, and increasingly out-of-the-ordinary moments, it may be that the person is not doing what they don’t want to do… because they no longer know what they want.

And this is why there are individuals, who are certainly more « hypnotizable » than others, who could move toward a consent… that is non-consenting.

And if I’m returning to this topic, it’s because Mr. Miller is currently in police custody and, in the coming weeks, you will surely hear that he did not use hypnosis, and yet… if you listen to the complainants against this presumed innocent person… everything resembles a mechanism of covert hypnosis… a hypnosis geared toward manipulation.

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #372 : Je pouvais mais je n’avais pas envie

L'auteur revient sur le titre de son premier essai, "Je pouvais mais je n'avais pas envie", pour explorer la nature de l'expérience hypnotique. Il décrit une sensation où la capacité d'agir persiste, mais l'autonomie de la volonté semble diminuée, entraînant une plus grande facilité à suivre les suggestions de l'opérateur. Cette diminution du "facteur de jugement" est analysée en lien avec le consentement, notamment à travers des exemples tirés du livre "Anatomie d'une prédation", soulignant le risque de distorsion dans cet état de conscience. L'hypnose indirecte, basée sur les métaphores, est présentée comme une approche qui respecte l'interprétation personnelle. L'article conclut sur l'idée que l'hypnose n'annule pas le consentement mais peut en altérer temporairement le processus.

Il y a maintenant 13 ans, lors de l’écriture de mon premier essai, j’avais choisi ce titre : « Je pouvais mais je n’avais pas envie ». Cela décrivait pour moi au mieux ce qu’est une expérience hypnotique. Cette sensation que, bien qu’à aucun moment nous ne perdions totalement notre pouvoir (et cela peut varier selon les niveaux d’hypnotisabilité), nous n’avons plus l’intention, je dirais l’autonomie de « vouloir » quelque chose.

Pourquoi cela ? Simplement parce que nous sommes dans le « pace », nous suivons le meneur, le leader, c’est-à-dire l’opérateur. C’est pour cette raison que j’apprécie cette idée de contournement du facteur critique, que je traduis souvent par une diminution du facteur de jugement. En somme, c’est comme si nous « devions » choisir parmi de nombreuses possibilités, mais que nous trouvions plus simple de laisser l’autre choisir à notre place, parce que nous n’avons pas spécialement « d’envie » et que tout semble nous convenir.

Et pour reprendre ce que je partageais dans le live d’hier (https://chk.me/lrb7Rt4), c’est ce qui explique une possible distorsion du consentement. Nous l’avons lu dans le livre Anatomie d’une prédation avec des phrases du type : « Je ne me vois pas dire non/refuser » et puis une rationalisation (car je vous rappelle que notre cerveau n’aime pas l’incohérence, et dans le cadre d’une agression, quelle qu’en soit la forme, le fait de ne pas se défendre impose une réponse, dans ces cas : « il a été gentil, sympathique, sécurisant, attentif, avenant, etc. »).

Il y a donc, à ce moment-là dans la transe, cette sensation qu’il est plus « facile » de suivre la suggestion. Certes, ce n’est pas absolu, surtout lorsque cette dernière est trop inquisitrice ou s’oppose à nos valeurs. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’hypnose indirecte travaille sur le principe des métaphores pour entraîner vers ce qui est souhaité sans l’imposer, parce qu’il y a un « espace de création » personnel pour interpréter ce qui est dit et suggéré.

Si la distorsion hypnotique n’est pas un bouton marche/arrêt du consentement, elle fait sauter pendant un moment le fusible qui empêche d’avoir un retour immédiat, ce qui fait que dans cet espace… l’autre continue son débit de suggestions ou… d’actions…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Reflections by Pank / Snapshot #372: I Could But I Didn’t Want To

Thirteen years ago, when I wrote my first essay, I chose the title: « I could but I didn’t want to. » For me, this best described what a hypnotic experience could be. It’s that feeling that, although at no point do we completely lose our power (and this can vary depending on levels of hypnotizability), we no longer have the intention, I would say the autonomy, to « want » something.

Why is that? Simply because we are in « pace, » we follow the leader, the operator. It is for this reason that I appreciate this idea of bypassing the critical factor, which I often retranslate as a decrease in the judgment factor. In essence, it’s as if we « should » choose from many possibilities, but we find it simpler to let the other person choose for us, because we don’t particularly « want » anything and everything seems fine with us.

And to revisit what I shared in yesterday’s live stream (https://chk.me/lrb7Rt4), this explains a possible distortion of consent. We read about it in the book Anatomy of a Predation with phrases like: « I can’t see myself saying no/refusing » and then a rationalization (because I remind you that our brain doesn’t like inconsistency, and in the context of aggression, whatever its form, not defending oneself requires a response, in these cases: « he was kind, friendly, reassuring, attentive, helpful, etc. »).

So, at that moment in the trance, there is this feeling that it is « easier » to follow the suggestion. Of course, this is not absolute, especially when the latter is too inquisitive or goes against our values. It is for this reason that indirect hypnosis works on the principle of metaphors to lead towards what is desired without imposing it, because there is a personal « space of creation » to interpret what is said and suggested.

If hypnotic distortion is not an on/off switch for consent, it temporarily blows the fuse that prevents immediate feedback, which means that in this space… the other person continues their stream of suggestions or… actions…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #371 : La guerre de l’information dans l’hypnose

Dans cette réflexion, Pank critique vivement le discours de certains experts en hypnose concernant l'affaire Miller. Il remet en question leur déni de la possibilité d'influencer une personne jusqu'à obtenir un consentement non désiré, surtout dans des contextes d'autorité et d'influence subtile. L'auteur y voit une potentielle "guerre de l'information" où la protection de l'image de la profession ou d'intérêts commerciaux pourrait conduire à une minimisation des risques d'abus et à un déni des expériences vécues par les victimes.

Nous avons fait deux lives sur le Podcast du parisien concernant l’affaire Miller. Dans la seconde partie que vous pouvez retrouver ici : https://youtube.com/live/3IY62RHs1ik?feature=share Les autrices de l’ouvrage Anatomie d’une prédation (https://www.fnac.com/a21145419/Cecile-Ollivier-Anatomie-d-une-predation) expliquent qu’elles se sont rapprochées d’experts de l’hypnose pour savoir si c’était possible que M. Miller ait hypnotisé les jeunes femmes plaignantes d’agression sexuelle, pour obtenir des faveurs.

Quand je lis ce qui a été expliqué par les experts qui pourtant sont connus et enseignants de la discipline, j’ai pété un plomb. La notion de contournement du facteur de jugement (en diminution de l’activité préfrontale) n’étant pas un paradigme en hypnose indirecte, ils partagent l’idée que c’est une fable de faire consentir quand on ne veut pas… oui mais quand on est sous influence ? Quand la personne est une figure d’autorité reconnue ? Quand il y a le levier de gentillesse et de réciprocité ? Est-ce que ce n’est pas un magnifique processus inductif avec une série de yes set depuis le studio de télévision ?

En y réfléchissant, je me demande pourquoi on ne dit pas ce qui est possible, certes sous des tas de conditions, mais qui est faisable, preuve en est M. Miller. Et puis, souvent les experts vivent au travers d’une image “bienveillante”, se battent pour enlever la mauvaise image parfois pour une raison simple… ils ont de grosses écoles où ils proposent des cursus coûteux. Il y a peut-être aussi une envie de passer pour une personne subtile et avec une parole exquise (comme M. Miller) plutôt que comme un spécialiste d’une hypnose que l’on met de côté, le covert hypnosis (ce n’est pas un truc fou, juste de l’hypnose conversationnelle dont on ne sait pas que c’est une structure hypnotique).

Du coup, on fait de la guerre de l’information, on balance des choses fausses et comme ils sont des référents (comme M. Miller) on se dit que ça ne peut être que juste, alors que l’histoire et surtout la pratique nous montrent l’inverse. On y ajoute des informations maintenant obsolètes comme les complices en hypnose de scène qui n’ont plus besoin d’exister depuis longtemps pour décrédibiliser l’hypnose de scène, celle qui fait peur et qui montre que sur une population sélectionnée, il est vraiment possible d’aller très très loin….

Que l’on protège sa discipline ou son business, je comprends, mais que cela puisse diffuser des idées qui entraînent une impunité de ces hypnos qui prendront ces émissions et livres comme protection en montrant “qu’il n’est pas possible de faire consentir avec de l’hypnose si on ne veut pas”, risque d’entraîner de nombreux dénis de dépôt de plainte de personnes abusées sous hypnose …

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Reflections by Pank / Snapshot #371: The Information War in Hypnosis

We did two live sessions on the Parisian’s podcast concerning the Miller case. In the second part, which you can find here: https://youtube.com/live/3IY62RHs1ik?feature=share, the authors of the book « Anatomie d’une prédation » (Anatomy of a Predation) (https://www.fnac.com/a21145419/Cecile-Ollivier-Anatomie-d-une-predation) explain that they approached hypnosis experts to find out if it was possible that Mr. Miller had hypnotized the young women accusing him of sexual assault to obtain favors.

When I read what was explained by these experts, who are nevertheless known and teach the discipline, I blew a fuse. The notion of bypassing the judgment factor (through a decrease in prefrontal activity) not being a paradigm in indirect hypnosis, they share the idea that it’s a fable to make someone consent when they don’t want to… yes, but what about when one is under influence? When the person is a recognized authority figure? When there is the lever of kindness and reciprocity? Isn’t that a magnificent inductive process with a series of Yes sets from the television studio?

Thinking about it, I wonder why we don’t say what is possible, certainly under many conditions, but what is feasible, as Mr. Miller proves. And then, often experts live through a « benevolent » image, fighting to remove the bad image sometimes for a simple reason… they have large schools where they offer expensive courses. There might also be a desire to come across as a subtle person with exquisite speech (like Mr. Miller) rather than as a specialist in a hypnosis that is put aside, covert hypnosis (it’s not a crazy thing, just conversational, where one doesn’t realize it’s a hypnotic structure).

As a result, we have an information war, we put out false things, and because they are references (like Mr. Miller), we think it can only be right, while history and especially practice show us the opposite. We add now obsolete information, like the accomplices in stage hypnosis who have long been unnecessary, to discredit stage hypnosis, the one that scares and shows that in a selected population, it is really possible to go very, very far….

Whether one protects their discipline or their business, I understand. But the fact that this can spread ideas that lead to impunity for these « hypnos » who will take these shows and books as protection by showing « that it is not possible to make someone consent with hypnosis if they do not want to, » risks leading to numerous rejections of complaints from people abused under hypnosis…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Hypnose et Manipulation Mentale #74: Est ce que le consentement est nécessaire pour être hypnotisé ?

Cette notion de consentement est mise en avant en ce moment, et il y a une attention à porter sur le sujet.

Consultations et Formations: http://www.pank.one

Testez, observez et concluez par vous mêmes.
Les potentiels sont en vous.
La connaissance est Partage
Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous
Be One
Pank

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Mail : pank@pank.one
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