Réflexions martiales d’un Hypnofighter #454 : Combattre, c’est sérieux

Hier, je parlais avec un ami de plus en plus engagé dans la Fédération de MMA, et il me disait que depuis qu’il se retrouve devant la cage, qu’il voit les combattants et entend les impacts, il a compris que les combattants veulent physiquement anéantir l’adversaire avec une intention « mauvaise ».

Il a réalisé que les professionnels, comme beaucoup d’amateurs, ne veulent pas simplement gagner, ils veulent détruire. Et c’est une réalité que nous comprenons quand nous avons beaucoup combattu, surtout lorsqu’il y a des frappes et des KO. Il y a chez les combattants cette intention de faire mal, de prendre plaisir à abîmer l’autre. C’est une logique de domination, une compensation vis-à-vis de différents éléments plus ou moins conscients chez ces derniers.

Quand on dit que l’on va « jouer » en compétition, c’est possible dans des disciplines comme le BJJ où il n’y a pas ou peu de côté « méchant ». On voit déjà que beaucoup de combattants ne veulent pas combattre avec des règles acceptant les « heel hooks », car c’est une technique qui peut détruire sans que nous puissions vraiment « nous défendre », un peu comme un KO ou une fracture.

De plus, une blessure suite à cette technique peut mettre fin à une carrière de compétition ou demander des mois, voire des années, pour récupérer. Quand il y a des personnes avec une intention de détruire, comme c’est le cas dans les sports de combat, nous ne sommes plus dans le « jeu ». Venir avec un état d’esprit qui n’est pas prêt à faire face à cette « haine orientée » peut déranger et, plus généralement, peut entraîner un temps de retard dans le combat, parce qu’on se réveille après qu’une frappe nous ait fait mal, et c’est parfois le début de la fin.

Si les arts martiaux et les sports de combat donnent dans l’imaginaire collectif une image de contrôle et de respect, cela n’existe pas chez beaucoup d’athlètes et de champions pendant le temps de la compétition, où il n’y a qu’une seule idée : détruire pour gagner, faire mal, envoyer un message aux prochains opposants. Le respect ne reviendra qu’après, les rituels « martiaux » reprendront leur place.

Qu’importe le récit que nous avons créé autour du combat ritualisé, il peut être terrifiant et plein de haine ou d’intentions associées à nos bas instincts de prise de pouvoir sur l’autre, sans limite.

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Martial Reflections of a Hypnofighter #454: Fighting is Serious

Yesterday, I was talking with a friend who is increasingly involved in the MMA Federation, and he told me that ever since he found himself in front of the cage, seeing the fighters and hearing the impacts, he understood that fighters physically want to annihilate their opponent with a « bad » intention.

He realized that professionals, like many amateurs, don’t just want to win, they want to destroy. And this is a reality we understand when we have fought a lot, especially when there are strikes and KOs. There is this intention among fighters to hurt, to take pleasure in damaging the other. A logic of domination, a compensation in relation to different, more or less conscious elements within them.

When we say we’re going to « play » in competition, it’s possible in disciplines like BJJ where there’s little to no « mean » side. We already see that many fighters don’t want to fight with heel hooks, because it’s a technique that can destroy without us really being able to « defend ourselves, » a bit like a KO or a break.

Moreover, an injury can end a competitive career or take months or years to recover. When there are people with an intention to destroy, as is the case in combat sports, we are no longer « playing. » Coming with a mindset that is not ready to face this « oriented hatred » can be disturbing, and more generally, can cause a delay in the fight, because we wake up after a strike has hurt us, and that is sometimes the beginning of the end.

If martial arts and combat sports give a collective image of control and respect, this does not exist among many athletes and champions during competition time, where there is only one idea: destroy to win, hurt, send a message to future opponents. Respect will only return afterwards, and the « martial » rituals will resume their place.

No matter what narrative we have created around ritualized combat, it can be terrifying and full of hatred or intentions associated with our base instincts to take power over the other, without limits.

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #452 : Connaître son histoire ?

Comme je vous le partageais sur mon post concernant la CFJJB et la FFJ, je mettais en avant le fait que les professeurs seraient un élément clé, notamment dans la culture qu’ils allaient insuffler à leurs cours. Je pensais, à travers cela, à l’histoire : comprendre d’où vient le style et pourquoi il est tel qu’il est. Pourquoi aujourd’hui un ancien ceinture noire pourrait ne pas voir les choses de la même façon qu’une jeune ceinture noire qui ne pense qu’au Jiujitsu sportif.

J’écoute le podcast très sympa « Strapology » avec Nicolas, Samir et Florian. Dans une de ses réponses sur l’origine du BJJ, Florian m’a fait « tilter » que l’histoire n’intéresse pas. Nico fait aussi une histoire plus complète de la Luta, et il donne des exemples modernes dans l’échange BJJ/Luta avec la BTT par exemple. Alors qu’il aurait été croustillant d’expliquer que les croisements entre le Gracie Jiujitsu et la Luta Livre se sont bien développés dans les années 50-60, notamment avec le rebelle de la famille Gracie : George.

Je comprends que cela n’intéresse pas un auditeur de podcast, qui suit une nouvelle génération. D’ailleurs, beaucoup de ceintures bleues n’ont aucune connaissance des champions d’il y a quelques années, simplement parce que leur vision de la compétition est dans l’ici et maintenant, avec notre mode de l’instantanéité. Ce qui fut n’est plus, et il faut un nouveau combattant ou une nouvelle technique qui va faire le « buzz ».

Je suis biaisé dans mon discours, j’aime les origines et les histoires, parce que pour moi cela fait partie de la culture des styles que je pratique quotidiennement. Quand je soulignais que la nouvelle génération se fiche de ce qui a pu être fait par la CFJJB depuis 20 ans, que Carlos Gracie Jr soit pote de David…

L’histoire, même avec des élèves de Mako comme Florian qui ont été dans le dojo initial de l’histoire du BJJ, là où Rickson Gracie a fait son premier stage en 95, le cercle Tissier, ne s’y intéresse pas. Et comprenez-moi bien, ce n’est pas un problème ; beaucoup de personnes qui font du karaté pensent qu’il n’existe que le Shotokan, voire ne connaissent même pas le style de leur école.

Seulement, dans une confrontation politique et avec un impact plus subconscient, si une fédération offre plus de « confort » aux combattants, aux professeurs et nourrit la reconnaissance, il y a de fortes chances que la francisation de la discipline, comme le judo et le karaté avant elle, ne posera aucun problème, parce que les sources n’auront jamais atteint l’océan de connaissances des jeunes pratiquants.

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Martial Reflections of a Hypnofighter #452: Knowing Your History?

As I shared in my post about the CFJJB and FFJ, I emphasized that professors would be a key element, particularly in the culture they would instill in their classes. I was thinking, through this, about history: understanding where the style comes from and why it is the way it is. Why today an old black belt might not see things the same way as a young black belt who only thinks about sport Jiujitsu.

I listen to the very enjoyable podcast « Strapology » with Nicolas, Samir, and Florian. In one of his answers about the origin of BJJ, Florian made me « click » that history doesn’t interest people. Nico also gives a more complete history of Luta, and he provides modern examples in the BJJ/Luta exchange with BTT, for example. Whereas it would have been fascinating to explain how the cross-pollination between Gracie Jiujitsu and Luta Livre developed significantly in the 50s-60s, notably with the Gracie family’s rebel: George.

I understand that this doesn’t interest a podcast listener, who follows a new generation. In fact, many blue belts have no knowledge of champions from a few years ago, simply because their competitive vision is in the here and now, with our instantaneity mode. What was, is no more, and a new fighter or a new technique is needed to create a « buzz. »

I am biased in my discourse; I love origins and stories, because for me, it’s part of the culture of the styles I practice daily. When I pointed out that the new generation doesn’t care what the CFJJB has done for 20 years, that Carlos Gracie Jr is friends with David…

History, even with Mako’s students like Florian who were in the initial dojo of BJJ history, where Rickson Gracie did his first seminar in ’95, the Tissier circle, doesn’t interest them. And understand me well, it’s not a problem; many people who do karate think that only Shotokan exists, or even don’t know the style of their school.

However, in a political confrontation and with a more subconscious impact, if a federation offers more « comfort » to fighters, to professors, and fosters recognition, there’s a strong chance that the « Frenchification » of the discipline, like judo and karate before it, will pose no problem, because the sources will never have reached the ocean of knowledge of young practitioners.

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #451 : FFJudo vs CFJJB – L’avenir du BJJ en France

Je pense que si vous êtes dans le BJJ et que vous évoluez dans la dimension IBJJF/CFJJB, vous n’avez pas pu passer à côté du conflit avec la Fédération Française de Judo (FFJ). Cette fois, le match ne se joue pas entre Kimura et Gracie, même si, symboliquement, la FFJ est un véritable Kimura avec ses 500 000 licenciés, face à une CFJJB bien maigre avec ses 32 000 adhérents.

Mais alors, que penser de cette action de la FFJ, qui semble avoir oublié qu’en 1946, cette petite discipline qu’était le Judo a pris son indépendance vis-à-vis de la Lutte ? On oublie ses difficultés et son histoire quand tout va bien. En absorbant pendant trois à quatre saisons le BJJ, la FFJ n’a pas anticipé que la génération actuelle de « gradés Jiujitsu » ne souhaitait pas voir disparaître l’histoire de notre discipline.

Le Judo d’aujourd’hui, au niveau politique, ne serait certainement pas valorisé par des figures comme Jazarin de l’époque. Ce qu’est devenue une machine de guerre n’a plus rien à voir avec des passionnés qui se battent pour faire monter une discipline. C’est normal, la politique, l’argent et le pouvoir devenant l’essentiel.

Si les « anciens », les trois premières générations de BJJ, veulent garder les spécificités culturelles, techniques et même administratives de notre style, ce n’est pas le cas pour les générations récentes. Et c’est, je pense, ce qui risque de faire du mal dans les années ou décennies à venir. Tout comme aujourd’hui, personne dans le Judo ne se plaint de sa ceinture noire FFJ en voulant être reconnu par le Kodokan Japon. Il y a de fortes chances que ce soit pareil avec le BJJ, où la validation IBJJF (qui coûte un bras) n’aura pas plus de sens que cela.

De même, pour les jeunes, peu importe que la compétition soit CFJJB, Judo, FFL ou Naga ; ils s’en fichent, ils veulent combattre. Si la FFJ propose des compétitions à 10 euros, cela risque de les intéresser grandement. Il est possible que la CFJJB défende bien nos lignes pendant quelques années, mais la puissance fédérale ancrée en France risque d’étouffer, tel un mata leão, la dynamique basée sur une gestion entrepreneuriale de l’IBJJF.

Garder les graduations à la brésilienne, qui est remise en question quand on sait qu’un ceinture bleue peut battre une ceinture noire de l’ancienne génération, risque aussi de questionner avec les mises à jour fédérales qui s’inspireront sûrement de ce qui est fait, mais francisé, comme cela avait été fait avec les grades japonais à l’époque.

Celui qui prendra le centre du tatami avec l’éducation (la propagande) la plus forte auprès des nouvelles générations gagnera ce combat. Et pour le coup, les « professores » vont avoir un rôle essentiel : vont-ils garder un lien avec l’histoire de la discipline, ou s’orienter vers une vision française du style ?

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Martial Reflections of a Hypnofighter #451: FFJ vs CFJJB – The Future of BJJ in France

I think that if you are involved in BJJ and operate within the IBJJF/CFJJB sphere, you couldn’t have missed the conflict with the French Judo Federation (FFJ). This time, the match isn’t Kimura against Gracie, even if symbolically, the FFJ is a true Kimura with its 500,000 licensees, making the CFJJB look rather lean with its 32,000 members.

But then, what to make of this action by the FFJ, which seems to have forgotten that in 1946, this small discipline, Judo, gained its independence from Wrestling? One forgets their struggles and history when everything is going well. By absorbing BJJ for three to four seasons, the FFJ did not anticipate that the current generation of « ranked » practitioners did not want to see the history of our discipline disappear.

Today’s Judo, at the political level, would certainly not be valued by figures like Jigoro Kano of that era. What has become a war machine has nothing to do with enthusiasts fighting to elevate a discipline. This is normal, as politics, money, and power become paramount.

While the « elders, » the first three generations of BJJ, want to preserve the cultural, technical, and even administrative specificities of our style, this is not the case for recent generations. And this, I believe, is what will cause harm in the coming years or decades. Just as today, no one in Judo complains about their FFJ black belt wanting to be recognized by the Kodokan Japan. There’s a strong chance it will be the same with BJJ, where IBJJF validation (which costs an arm and a leg) will not hold much more meaning.

Similarly, for young people, whether a competition is CFJJB, Judo, FFL, or Naga, they don’t care; they just want to compete. If the FFJ offers competitions for 10 euros, that is likely to greatly interest them. It is possible that the CFJJB will defend our lines well for a few years, but the federal power entrenched in France risks stifling, like a mata leão, the dynamic based on IBJJF’s entrepreneurial management.

Keeping the Brazilian-style graduations, which are questioned when one knows that a blue belt can beat an old-generation black belt, is also likely to be challenged with federal updates that will surely be inspired by existing practices but « Frenchified, » as was done with Japanese grades back then.

Whoever takes the center of the tatami with the strongest education (propaganda) among the new generations will win this fight. And in this case, the « professores » will have an essential role: will they maintain a link to the history of the discipline, or will they lean towards a French vision of the style?

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #448 : Une Nouvelle Génération de Masters

Il est amusant de constater que le circuit de compétition IBJJF Masters n’est plus la suite d’une « carrière » adulte, mais bel et bien un cheminement sportif à part entière. Des pratiquants qui ont commencé à plus de 30-35 ans et qui, à l’inverse de ce que l’on voit dans tous les sports de combat qui visent les enfants pour créer des athlètes, se développent dans une optique adulte.

C’est une chose assez rare. On a souvent la vision des sports pour les jeunes et, même si je pense que les grands athlètes seront, à de rares exceptions, des jeunes, notre BJJ sportif arrive à faire vivre une expérience de sportifs avec un investissement très important de la part de personnes adultes qui ont un job, une famille, et puis ce hobby qui, pour certains, devient une obsession.

Si une chose est aussi marquante, c’est que, sur le territoire américain, les Masters, à 80% minimum, sont dopés. On pourrait se dire que c’est stupide, comme je le faisais remarquer, surtout pour les pratiquants qui ont commencé jeune. Les masters sont les « joueurs du dimanche », c’est l’après-période de compétition. Mais pas pour cette nouvelle génération de plus de 30-35 ans.

C’est parfois une étape qui leur permet de se rattraper dans le sport parce que peut-être des responsabilités plus jeunes ne leur ont pas permis de vivre ces expériences de « sport sérieux ».

Du coup, il y a deux types de compétiteurs : les masters qui ont commencé à ces tranches d’âge, déterminés et moins usés que les masters qui le sont devenus en passant par le monde compétitif parfois depuis l’enfance. Deux générations du même âge mais avec des états d’esprit très différents : l’un veut performer comme l’autre l’a souhaité plus jeune, et qui aime à continuer le jeu de la compétition, alors que pour lui cette période « sportive de compétition » est passée.

Pour les « jeunes » masters, par contre, ils sont et vivent comme des athlètes proches du haut niveau avec des objectifs pris très au sérieux.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #448: A New Generation of Masters

It’s amusing to note that the IBJJF Masters competition circuit is no longer a continuation of an adult « career » but rather their athletic journey. Practitioners who started at over 30-35 years old and who, unlike what we see in all combat sports that target children to create athletes, develop with an adult perspective.

This is quite rare. We often have a vision of sports for young people, and even if I think that, with rare exceptions, great athletes will be young, our competitive BJJ manages to offer an athletic experience with a very significant investment from adults who have a job, a family, and then this hobby which, for some, becomes an obsession.

One equally striking thing is that in the US, at least 80% of Masters competitors are doped. One might think it’s stupid, as I used to point out, especially for practitioners who started young. Masters are the « Sunday players »; it’s the post-competition period. But not for this new generation over 30-35 years old.

Sometimes it’s a stage that allows them to catch up in sports because perhaps younger responsibilities didn’t allow them to live these experiences of « serious sport. »

Consequently, there are two types of competitors: Masters who started at these age brackets, determined and less worn out than Masters who became so by moving through the competitive world, sometimes since childhood. Two generations of the same age but with very different mindsets: one wants to perform as the other wished when younger, and who loves to continue the game of competition, whereas for him this « competitive sports » period has passed.

For the « young » Masters, however, they are and live like near high-level athletes with very serious objectives.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #447 : Le Retour au Réel des Compétitions IBJJF

Avec un titre pareil, on part mal. Dans les compétitions IBJJF, en ceinture noire Master, tout a changé depuis les quatorze ans que je les fréquente. Ce qui fut tellement décrié, diminué, voire complètement humilié par des phrases classiques comme : « Tu as gagné, mais c’est en Master 1-2-3-4-5, ce n’est pas un vrai titre. Ce n’est pas un vrai niveau. » Pire encore : ce ne sont désormais que les Master 1, voire les Master 2, que l’on commence à peine à considérer.

Je ne vous cache pas que ce sont bizarrement les personnes dans la catégorie Adulte (l’âge précédant le Master) qui, la plupart du temps, n’ont pas eu de titre du Grand Chelem (Mondes, Pans, Europe, Brésil), et qui maintenant qu’elles sont en Master 1 ou 2, estiment que là où elles ne gagnent pas non plus, les compétiteurs sont « chauds »…

S’il est vrai que les catégories Masters sont désormais de plus en plus fournies à tous les âges, les athlètes qui montent sur le podium font partie de l’élite de l’expression sportive de notre Jiu-Jitsu Brésilien (BJJ), dans leurs catégories d’âge et de poids. Aujourd’hui, nous avons des champions de l’ADCC qui combattent en Master 2 et qui se disent très fiers de leurs deux ou trois combats (comme JT Torres), ou un multiple champion du monde comme Paulo Miyao qui valorise son titre aux Pans en mode « neuvième fois vainqueur de l’épreuve », sans devoir préciser Master ou non.

Il y a trop de commentaires et de façons de penser qui sont complètement hors-sol, avec des « et si », des tas d’histoires, et un manque de considération, que ce soit de jeunes qui, avec justesse, ne comprennent pas l’influence du temps et de l’âge, ou de plus âgés qui sont incroyables dans un dojo, tellement forts, mais dont on ne voit ni la tête ni les résultats à l’international. Par contre, ceux-là nous parlent de leurs 25 victoires aux Opens CFJJB, qui ne sont que de notre niveau national (merci à la CFJJB de faire progresser notre discipline).

Le Grand Chelem IBJJF est le summum de notre discipline, que ce soit en Gi ou en No-Gi. Alors, quand un combattant ceinture noire est sur le podium, quelle que soit sa catégorie d’âge, il est l’Élite de notre Jiu-Jitsu Sportif.

Aussi fort que l’on puisse être au dojo ou dans les circuits mineurs, la seule chose qui restera dans la réalité sportive sera le classement et la médaille. Qu’importe les « et si » et les hypothèses, ce sont les faits, pas les mots.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #447: The Return to the Reality of IBJJF Competitions

With a title like that, we’re off to a bad start. In IBJJF competitions, specifically in the Master Black Belt divisions, everything has changed over the fourteen years I’ve been doing them. What was so often criticized, diminished, or even completely humiliated with classic phrases like: « You won, but it’s in Master 1-2-3-4-5, it’s not a real title. It’s not a real level. » Worse still: now, it’s only Master 1, or maybe Master 2, that people are barely starting to consider.

I won’t hide from you that it’s strangely the people in the Adult category (the age before Master) who, most of the time, haven’t won a Grand Slam title (Worlds, Pans, Euros, Brazilian Nationals), and who now that they are in Master 1 or 2, reckon that even there, where they still aren’t winning, the competitors are « tough »…

While it is true that the Master divisions are now increasingly stacked across all ages, the athletes who make it onto the podium are part of the elite of the sporting expression of our Brazilian Jiu-Jitsu (BJJ), within their age and weight categories. Today, we have ADCC champions who compete in Master 2 and say they are very proud of their two or three fights (like JT Torres), or a multiple World Champion like Paulo Miyao who highlights his Pan title as « ninth-time winner of the event, » without needing to specify Master or not.

There are too many comments and ways of thinking that are completely out of touch with reality, involving « what ifs » and endless stories, and a lack of consideration, whether from young people who rightly don’t grasp the influence of time and age, or from older individuals who are incredible in the dojo, so strong, but whose faces or international results we never see. Yet, those same people talk to us about their 25 victories in CFJJB Opens, which are only at our national level (thank you to the CFJJB for promoting our discipline).

The IBJJF Grand Slam is the pinnacle of our discipline, whether Gi or No-Gi. So, when a Black Belt competitor is on the podium, regardless of their age category, they are the Elite of our Sporting Jiu-Jitsu.

No matter how strong one may be in the dojo or in minor circuits, the only thing that will remain in sporting reality is the ranking and the medal. Forget the « what ifs » and the hypotheses; it’s about facts, not words.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #446 : Éducation physique et/ou compétition

Comme je vous en ai parlé dans une précédente réflexion, nos arts martiaux sont avant tout des systèmes d’éducation physique plus que des méthodes optimum de combat « de terrain ». La question qui se pose ensuite est de savoir si l’éducation physique et mentale de soi-même, dans l’objectif de s’améliorer par et pour soi-même, doit passer par la compétition avec l’autre.

Est-ce que nous ne passons pas d’une vision orientée vers soi à une vision orientée vers l’autre ? Cela peut nous sembler normal dans un monde où la compétition et le sport sont très sensiblement associés, et sont de plus une source de revenus divers. Mais n’entamons-nous pas une démarche qui peut nous abîmer plus que nous éduquer ?

Est-ce que la quête de dominer l’autre, de vouloir dépasser la compétence, l’éducation de l’autre, n’est pas une démarche qui peut nous faire oublier nous-mêmes et ce que nous cherchons en nous ? En PNL (Programmation Neuro-Linguistique), on parle régulièrement de référence interne ou externe. Quand une démarche interne se tourne vers l’externalisation, sommes-nous encore fidèles à l’intention de départ ?

Quand est-ce que le « Shiai » (la compétition) n’apporte plus ce qui peut nous offrir découverte et compréhension de soi, mais peut être un oubli de soi par un égo qui se surdéveloppe, ou des attentes des professeurs, des amis ou de la famille qui se ** substituent** à ce qui pourrait être soi ?

Trouver un équilibre, comme dans tous les domaines et particulièrement dans nos domaines martiaux, est une possibilité. Il est possible de s’ouvrir à cette idée en définissant ce que nous mettons derrière un objectif. Dire que l’on veut être champion de telle ou telle chose, très bien, mais avec quelle motivation interne ? Prouver que l’on est le meilleur, mais à qui ? Et est-ce que si je le sens en moi, je serai plus moi-même, plus apaisé, plus grandi, au-delà des différents buzz et de la nourriture sociale ?

Qu’apprenons-nous, ou que voulons-nous découvrir de nos expériences, et pourquoi parfois nous nous perdons avec des abandons de soi après la carrière compétitive ?

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #446: Physical Education and/or Competition

As I mentioned in a previous reflection, our martial arts are first and foremost physical education systems rather than optimal « field combat » methods. The subsequent question is whether the physical and mental education of oneself, with the goal of improving by and for oneself, must go through competition with others.

Are we shifting from a vision focused on the self to one focused on the other? This might seem normal in a world where competition and sport are closely associated and are also a source of various incomes. But are we embarking on an approach that could damage us more than educate us?

Is the quest to dominate others, to want to surpass the competence and education of others, an approach that might make us forget ourselves and what we are looking for within? In NLP (Neuro-Linguistic Programming), we frequently talk about internal or external reference. When an internal process shifts towards externalization, are we still faithful to the initial intention?

When does  » Shiai » (competition) cease to provide what can offer self-discovery and self-understanding, and instead become a self-forgetting driven by an overdeveloped ego, or the expectations of teachers, friends, or family that substitute for what the self truly seeks?

Finding a balance, as in all fields and particularly in our martial arts, is a possibility. It is possible to embrace this idea by defining what we place behind an objective. Saying you want to be a champion of this or that is fine, but with what internal motivation? Proving you are the best, but to whom? And if I feel it within myself, will I be more myself, more peaceful, more grown, beyond the various buzz and social nourishment?

What do we learn, or what do we want to discover from our experiences, and why do we sometimes lose ourselves through self-abandonment after a competitive career?

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #443 : L’analogie martiale, entre mimétisme et projection

Je ne sais pas si, comme moi, vous en avez assez de voir des vidéos montées avec des experts martiaux et un message ou une voix off qui fait une analogie avec ce qu’est être un homme/une femme de valeur, qui compare des situations à du leadership, etc.

Il y a une vidéo que j’ai vue dans des tas de montages, avec des « blabla » complètement en projection de la part des auteurs, concernant des jeunes à une compétition de l’IBJJF qui, après avoir gagné, font venir tous les participants sur la première marche du podium. Et là, vous avez tous les fantasmes de ce que sera un champion, un homme de valeur, un futur leader…

Mais quand on pratique, quand on a fait des compétitions, en BJJ ou ailleurs, cette façon de faire est extrêmement classique. Même dans ma catégorie de « gros », on arrive à le faire. Mais comme l’image plaît, comme on ne s’intéresse pas au contexte, on prend des pratiquants et on fait ce que notre monde ne cesse de dupliquer : des narratifs.

Alors que si l’on regarde simplement d’un point de vue psychosocial, au vu de l’âge des jeunes jiujitsutero, ils sont simplement dans le mimétisme. Oui, une reproduction de ce que l’on voit chez de très très nombreux champions à tous les niveaux dans les compétitions de Jiu-Jitsu Brésilien.

Nous allons avoir des phrases de Jun Fan (Bruce Lee) ou d’autres pratiquants, parfois réellement d’eux, parfois complètement à côté, qui, sonnant bien dans des présentations, sont reprises sans comprendre, ou sans simplement savoir pour quelle raison ils ont pu sortir cela. Bien sûr, ce que je dis sur nos disciplines se retrouve dans tous les domaines…

C’est peut-être que l’effort et la sincérité des pratiquants, souvent dans une grande douleur, ne me semblent pas respectés si l’on ne prend pas garde à ce qui donne la situation ou les mots à un moment T…

Et comme dit Kenshiro… « Tu ne le sais pas, mais tu es déjà mort. »

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #443: The Use of Martial Arts as an Analogy

I don’t know if, like me, there are times when you get fed up with seeing videos edited with martial experts and a message or voiceover that gives us an analogy about what it means to be a man/woman of value, comparing situations to leadership, etc.

There is one video I’ve seen in tons of edits, with completely projected « blah blah » from the authors, concerning kids at an IBJJF competition who, after winning, bring all the participants onto the first step of the podium. And there, you get all the fantasies of what a champion, a person of value, a future leader will be…

But when you train, when you’ve competed, in BJJ or elsewhere, this way of doing things is extremely classic. Even in my « heavyweight » category, we manage to do it. But since the image is appealing, since we don’t care about the context, we take practitioners and do what our world constantly duplicates: narratives.

Whereas if we simply look at it from a psychosocial point of view, given the age of the young jiujitsuteros, they are simply engaging in mimicry. Yes, a reproduction of what is seen from a great many champions at all levels in Brazilian Jiu-Jitsu competitions.

We’re going to see quotes from Jun Fan (Bruce Lee) or other practitioners, sometimes genuinely theirs, sometimes completely off-topic, which, sounding good in presentations, are repeated without understanding, or simply knowing why they might have said it. Of course, what I say about our disciplines can be found in all fields…

Perhaps the effort and sincerity of the practitioners, often in great pain, do not seem respected if we do not pay attention to what gives rise to the situation or the words at a specific moment…

And as Kenshiro says… « You don’t know it, but you are already dead. »

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #442 : À la Quête des Titres

S’il y a une raison pour laquelle beaucoup de pratiquants de Jiu-Jitsu Brésilien (JJB) souhaitent décrocher un titre majeur en catégorie Adulte ceinture noire, c’est pour assurer leur avenir. Si pour beaucoup de pratiquants être champion est un défi qui occupe chaque instant de leur vie, au-delà de la notion d’être le meilleur à un moment donné (T), il est utile de prendre en compte le passeport professionnel que cela représente.

Depuis que le JJB est devenu populaire, il y a eu une grande migration des Brésiliens vers les États-Unis pour ouvrir des académies, suite à une explosion de la demande pour apprendre cette discipline après l’UFC 1 et 2. Aujourd’hui, une grande majorité des pays ont leurs experts locaux qui, pour beaucoup, n’ont pas à rougir des Brésiliens.

En France, avec le passif du Judo, nous avons aujourd’hui des professeurs et des fédérations qui structurent et partagent des enseignements de qualité. Alors, comment se démarquer ? Même s’il peut encore y avoir une saveur exotique, comme ce fut longtemps le cas avec les experts japonais de passage, quel est le différenciateur ?

Il se pourrait que ce soit le palmarès. Quand un Koga arrive ou quand aux US, les frères Mendes ouvrent une académie, il y a du monde. Quand la Danaher Death Squad s’est séparée, pourquoi la B-Team et New Wave ont autant attiré de pratiquants ? Parce qu’elles étaient considérées comme les académies les plus compétitives en No-Gi.

Les titres, malheureusement, ne font pas tout, surtout en France. Je me souviens que même un champion comme Julien Lorcy avait proposé il y a des années une superbe salle de boxe anglaise qui, malheureusement, n’avait pas fonctionné à ce moment-là. Combien de grands champions, malgré les investisseurs, ne parviennent pas à donner des cours ou à maintenir leurs académies parce qu’ils sont encore trop compétiteurs et que leur quête ne semble pas terminée, alors que leur niveau n’est plus celui d’antan ?

Un titre est certes la preuve d’un travail, mais c’est, pour beaucoup, une tentative d’assurer une vie autour de sa passion. Souvent, cela ne suffit pas, ni en France ni ailleurs. Même Christophe Lemaitre, notre champion d’athlétisme, s’est reconverti en éducateur sportif fitness pour continuer à prendre plaisir dans le sport, mais pour le moment, à l’écart de sa discipline initiale.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #442: The Quest for Titles

If there is one reason why many Brazilian Jiu-Jitsu (BJJ) practitioners want to win a major Adult Black Belt title, it is for their future. While for many, being a champion is a challenge that occupies every moment of their life, beyond the notion of being the best at a given time (T), it is useful to consider the professional passport that it provides.

Since BJJ became popular, there has been a great migration of Brazilians to the USA to open academies, following an explosion in demand to learn the discipline after UFC 1 and 2. Today, a large majority of countries have their local experts who, for many, are just as good as the Brazilians.

In France, with the background of Judo, we now have quality instructors and federations who structure and share high-level teaching. So, how to stand out? Even if there may still be an exotic flavour, as was the case for a long time with visiting Japanese experts, what is the differentiator?

It could be the track record. When a Koga visits or when the Mendes brothers open an academy in the US, people flock to it. When the Danaher Death Squad broke up, why did B-Team and New Wave attract so many practitioners? Because they were considered the most competitive No-Gi academies.

Titles, unfortunately, are not everything, especially in France. I remember that even a champion like Julien Lorcy had years ago offered a superb English boxing gym which, unfortunately, did not succeed at that time. How many great champions, despite investors, fail to teach classes or maintain their academies because they are still too competitive and their quest seems unfinished, even though their level is no longer what it once was?

A title is certainly proof of hard work, but for many, it is an attempt to secure a livelihood around their passion. Often, this is not enough, neither in France nor elsewhere. Even Christophe Lemaitre, our track and field champion, retrained as a fitness sports educator to continue enjoying sports, but for the moment, away from his initial discipline.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #429 : Les prix dans le BJJ

Je me demande comment il est possible qu’aujourd’hui, nous ayons deux mille participants aux championnats de France ou plus de 6 000 pour les Master à Las Vegas, alors que le coût des compétitions est d’environ 60 € en France et 120 dollars pour l’IBJJF.

Sommes-nous fous ? Je sais que nous aimons nous prendre pour des Américains et dire que la France empêche le professionnalisme à cause de son modèle sportif associatif, et que les Français ne veulent pas payer pour des clubs privés parce qu’ils sont habitués à payer 400 € la saison pour une association.

Oui, ce sont les vestiges d’une dimension sociale du sport. Il est effectivement difficile de gagner de l’argent dans ce domaine, car payer cher pour faire du sport n’est pas dans notre culture. Pour rappel, les modèles sportifs que l’on met en lumière paient en moyenne entre 145 et 175 dollars par mois pour s’entraîner.

Alors oui, payer des fortunes pour faire de la compétition est vraiment abusé. Mais ce que je ne comprends pas, c’est que si les Master peuvent éventuellement investir pour leurs loisirs, comment font les jeunes ? Ce sont pourtant eux qui veulent participer, prouver leur valeur et qui ont la « dalle ». Comment arrivent-ils à payer 60 € par semaine pour certains, ou au moins deux fois par mois ? Comment font-ils pour dépenser 1 200 € sur une saison pour combattre, sans même parler des frais de déplacement et de logement ?

Oui, l’IBJJF et la CFJJB proposent des compétitions de qualité, en mode « premium », mais comment peut-on normaliser une telle dépense dans une période difficile pour de nombreuses personnes ? La compétition n’est pas nécessaire pour s’extraire de son quotidien ; se rendre au dojo et s’entraîner peut suffire.

Pour ma part, j’ai commencé la compétition en sport de combat adolescent et j’ai pu en faire pendant des décennies parce que le prix de l’événement n’était pas une question. Nous payions moins de 10 €. Quand les NAGA et autres sont arrivés, nous ne comprenions pas que de tels prix soient demandés… Et maintenant, c’est devenu la norme… et on ne gagne même pas de ceinture…

Le BJJ pour tous, mais surtout pour ceux qui ont de l’argent…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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BJJ Prices: Martial Reflections of a Hypnofighter #429

I wonder how it’s possible that today we have two thousand participants in the French championships or over 6,000 for the Masters in Las Vegas, when the cost of competitions is around €60 in France and $120 for the IBJJF.

Are we crazy? I know we like to act like Americans and say that France prevents professionalism because of its associative sports model, and that the French don’t want to pay for private clubs because they’re used to paying €400 a season for an association.

Yes, these are the remnants of a social dimension of sport. It’s indeed difficult to make money in this field, because paying a lot for sports is not part of our culture. As a reminder, the sports models we highlight pay an average of $145 to $175 per month to train.

So yes, paying a fortune to compete is truly excessive. But what I don’t understand is that while the Masters can possibly invest for their leisure, how do the young people do it? After all, they are the ones who want to participate, prove their worth, and are hungry. How do they manage to pay €60 a week for some, or at least twice a month? How do they afford to spend €1,200 in a season to compete, not to mention travel and accommodation expenses?

Yes, the IBJJF and the CFJJB offer top-notch, « premium » competitions, but how can we normalize such an expense during a difficult time for many people? Competition is not necessary to escape from daily life; going to the dojo and training can be enough.

For my part, I started competing in combat sports as a teenager and was able to do it for decades because the price of the event was not an issue. We paid less than €10. When NAGA and others arrived, we didn’t understand why such prices were being asked… And now it has become the norm… and we don’t even win a belt…

BJJ for all, but especially for those who have money…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #422 : Savoir ce que nous voulons partager

Ce qui est intéressant dans l’enseignement du BJJ, de la Luta et du MMA, c’est qu’il n’y a pas de programme imposé. Cela signifie que nous ne suivons pas nécessairement un syllabus, même si des groupes comme Barra le font. En conséquence, il est essentiel de réfléchir à ce que l’on veut proposer et à la manière dont les cours seront structurés.

Par exemple, j’ai arrêté les échauffements traditionnels il y a des années. Pendant un certain temps, j’utilisais des drills de lutte, mais depuis début 2025, je commence les cours par des randoris, qui sont des échauffements en opposition où le premier round est souvent plus léger.

L’objectif est de prendre des orientations qui permettent aux élèves de progresser au mieux, tout en conservant les objectifs d’acquisition attendus. Mon académie est axée sur les loisirs : il n’y a pas d’obligation de résultats, chacun avance à son rythme, en fonction de sa vie.

Bien connaître le cadre que l’on propose est également crucial. Je sais que la Raça ne répondra pas aux attentes des pratiquants qui veulent faire de la compétition, qui ne veulent pratiquer que le Gi ou, à l’inverse, que le grappling. De même, si les pratiquants de Jiujitsu ne veulent travailler que la phase de grappling au sol, ils risquent de ne pas apprécier l’obligation de travailler debout et de gérer régulièrement les frappes, que ce soit debout ou au sol.

Quand on présente une discipline sur un site ou dans une publicité, les néophytes ou les pratiquants qui changent d’académie s’attendent, comme au Judo, à retrouver des logiques similaires. Lorsque le cadre est très différent de ce qui est généralement proposé, cela peut les déstabiliser.

Il appartient aux professeurs de définir les programmes, les règles et les attentes, tant comportementales que techniques, et de les partager avec ceux qui leur font confiance pour une saison supplémentaire, afin de créer un groupe dont l’énergie est orientée vers les mêmes objectifs et avec une direction clairement définie.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank https://www.passioncombat.net/


English Translation

Title: Martial Reflections of a Hypnofighter #422: Knowing What We Want to Share

What I find interesting about teaching BJJ, Luta, and MMA is that there isn’t a mandatory curriculum. This means we don’t necessarily follow a syllabus, although groups like Barra do. Consequently, it’s essential to reflect on what we want to offer and how we will structure the classes.

For example, I stopped using traditional warm-ups years ago. For a while, I was using wrestling drills, but since the beginning of 2025, I’ve been starting classes with randoris—warm-ups that involve opposition, with the first round often being lighter.

The goal is to take directions that allow students to progress as effectively as possible, while maintaining the expected learning objectives. My academy is recreation-focused: there’s no pressure for results, and everyone progresses at their own pace, according to their life.

Knowing the framework you’re offering is also key. I know that the Raça won’t meet the expectations of practitioners who want to compete, who only want to practice Gi, or, conversely, only grappling. Similarly, if Jiujitsu practitioners only want to work on ground grappling, they might not appreciate the requirement to work standing and regularly handle strikes, whether standing or on the ground.

When a discipline is presented on a website or in an ad, newcomers or practitioners changing academies might expect to find similar logic, much like in Judo. When the framework is very different from what is generally offered, it can be unsettling for them.

It’s up to the professors to define the programs, rules, and expectations—both behavioral and technical—and to share them with those who trust them for another season, in order to create a group whose energy is focused on the same goals and with a clearly defined direction.

Take what is good and right for you. Be One, Pank https://www.passioncombat.net/