Réflexions martiales d’un Hypnofighter #482 : Encaisser quitte à se blesser

Dans le combat ou dans les actions de self-défense, l’idée générale est d’esquiver, de bloquer et de faire en sorte de ne pas en ressortir dans un état lamentable. Il y a cependant des exceptions, que ce soit en boxe ou en MMA, où certains combattants agressifs perdent des années de vie avec un style qui rentre dans toutes les actions. Cela fait malheureusement la joie des spectateurs qui objectivent les combattants.

Même si l’idée initiale (d’éviter les coups) est juste. Je ne parle même pas du cas des armes où l’encaissement est un pari sur la vie, surtout face à une lame, un bâton, une barre de fer, etc. Je vais néanmoins ajouter un « mais ».

Je me souviens de professeurs philippins dire avec une belle sincérité que si vous n’avez pas de lame et que vous n’avez plus de moyen de fuir, il faudra peut-être accepter de perdre votre main ou votre bras pour « éventuellement » jouer sur une opportunité… qui serait vraiment minime.

Il est contre-intuitif de faire du renforcement aux frappes, et il est impossible de renforcer sa tête. Des écoles comme le Karaté d’Okinawa, le Kyokushin et certains styles chinois ont des méthodes progressives pour être capable de prendre des coups en diminuant la possibilité de blessure et de KO.

Il ne faut pas croire qu’en situation de stress, tous nos automatismes nous amèneront à finir le conflit sans entrer dans le combat. Pour rappel, la self-défense est un « non-combat » ; elle ne cherche pas l’opposition mais la destruction de la structure agressive pour éviter la phase d’affrontement. Et même dans ces quelques secondes, il se peut qu’une droite, un coup de tête, une griffure ou autre vienne perturber nos actions. Si la douleur n’est pas gérée, elle peut nous mettre en situation d’échec.

Le renforcement n’est pas juste musculaire. C’est bien d’avoir des muscles, mais si l’on ne sait pas absorber ou continuer à combattre avec le nez en sang, la mâchoire en vrac ou les côtes douloureuses (entre autres), les muscles ne serviront pas de bouclier utile. Dans ma pratique, je dis à mes élèves : vous allez vous faire couper, peut-être vous faire « exploser ». Il faudra serrer les dents et « espérer » ne pas tomber KO pour aller au clinch puis au sol (en 1 contre 1 sans arme, bien sûr).

Préparer les apprenants à ces douleurs particulières, mentalement et de la façon la plus progressive possible à l’encaissement, est important dans tous les styles qui veulent préparer à la défense personnelle ou à l’opposition. Sans oublier que c’est quand même vraiment mieux d’esquiver.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/

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Martial Reflections of an Hypnofighter #482: Absorbing hits even if it means getting injured

In combat or self-defense actions, the general idea is to dodge, block, and ensure you don’t emerge in a pitiful state. There are exceptions, however, whether in boxing or MMA, where certain aggressive fighters lose years of their lives with a style that engages in every action. This unfortunately delights spectators who objectify the fighters.

Even if the initial idea (of avoiding hits) is correct. I am not even talking about situations involving weapons, where « absorbing » is a gamble with your life, especially when facing a blade, a stick, an iron bar, etc. Nevertheless, I am going to add a « but ».

I remember Filipino teachers saying with beautiful sincerity that if you don’t have a blade and you no longer have a way to flee, you might have to accept losing your hand or your arm to « possibly » play on an opportunity… which would be truly minimal.

It is counter-intuitive to condition oneself for strikes, and it is impossible to strengthen one’s head. Schools like Okinawan Karate, Kyokushin, and certain Chinese styles have progressive methods to be capable of taking hits while decreasing the possibility of injury and KO.

We must not believe that under stress, all our automatisms will lead us to end the conflict without entering into combat. As a reminder, self-defense is « non-combat »; it does not seek opposition but the destruction of the aggressive structure to avoid the confrontation phase. And even in those few seconds, a right hand, a headbutt, a scratch, or something else might disrupt our actions. If the pain is not managed, it can put us in a situation of failure.

Conditioning is not just muscular. It’s good to have muscles, but if you don’t know how to absorb or continue fighting with a bloody nose, a messed-up jaw, or painful ribs (among other things), muscles will not serve as a useful shield. In my practice, I tell my students: you are going to get cut, maybe get « smashed ». You will have to grit your teeth and « hope » not to get knocked out so you can get to the clinch and then to the ground (in 1 vs 1 without weapons, of course).

Preparing learners for these particular pains mentally, and in the most progressive way possible for absorption, is important in all styles that want to prepare for personal defense or opposition. Without forgetting that it is still much better to dodge.

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #479 : La Puissance de la Projection

Nous le savons tous, la projection, à l’inverse du takedown, a pour but de percuter le sol. Nous savons que tomber est une chose dangereuse pour tous les combattants, soit parce qu’il peut y avoir une avalanche de frappes après, soit parce qu’un adversaire gère le sol, soit parce que nous pouvons être blessé et difficilement continuer à nous défendre.

C’est le cas de ce combat de championnat que nous avons eu cette nuit, avec le bras qui semble s’être disloqué (le combat vient de se finir, nous n’avons pas d’informations pour le moment), et donc le combat s’est terminé sur abandon. Si vous regardez souvent le MMA, il y a peut-être une chose qui vous marque depuis des années : la tension que beaucoup de combattants mettent sur leur bras pour scrambler directement et ne pas rester au sol.

Et si nous savons une chose dans les ukemis, c’est d’absorber plutôt que de bloquer l’impact. Le souci, sur des angles moins courants, c’est que notre corps ne supporte pas la pression sur le membre ou la partie qui est impactée au sol. Le match de Merab est en cours et il se fait casser par Yan. À un moment, Merab lève complètement son opposant et le met sur l’épaule pour le planter au sol.

Seulement, ce type de projection attendu et sur un sol de cage n’est pas assez effectif pour empêcher son opposant de tranquillement se relever et retourner en pied-poings. Nos lutteurs, samboïstes ou judokas en MMA ne parviennent pas toujours à faire mal sur la projection, parce que parfois l’impact recherché ne donne pas de résultat et l’effort effectué n’amène pas de contrôle ou de position forte.

C’est vraiment une arme potentiellement intéressante mais pas assez peaufinée pour la cage ou même le grappling, où les hors-combats sur projection sont très rares.

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Martial Reflections of an Hypnofighter #479: The Power of the Projection

We all know that projection, unlike a takedown, aims to hit the ground. We know that falling is a dangerous thing for all fighters, either because there can be an avalanche of strikes afterwards, or an opponent who controls the ground, or because we can get injured and find it difficult to continue defending ourselves.

This was the case in the championship fight we had last night, with the arm appearing to be dislocated (the fight has just ended, we have no information for the moment), and so the fight ended in a submission. If you often watch MMA, there might be one thing that has stood out to you for years: the tension that many fighters put on their arms to scramble directly and not stay on the ground.

And if we know one thing in ukemis, it’s to absorb rather than block the impact. The problem, with less common angles, is that our body cannot withstand the pressure on the limb or part that is impacted on the ground. Merab’s match is ongoing and he’s getting broken by Yan. At one point, Merab completely lifts his opponent and puts him on his shoulder to slam him to the ground.

However, this type of expected projection on a cage floor is not effective enough to prevent his opponent from calmly getting back up and returning to striking. Our wrestlers, Sambo practitioners, or judokas in MMA do not always manage to inflict damage with a projection, because sometimes the desired impact does not yield results and the effort made does not lead to control or gaining a strong position.

It’s really a potentially interesting weapon but not refined enough for the cage or even grappling, where knockouts from projections are very rare.

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #435 : Écouter son corps

Si nous pouvons nous poser, tout au long de notre parcours martial, une question qui nous servira au-delà de notre efficacité en combat, c’est de savoir mieux écouter notre corps. Il ne s’agit pas de devenir soumis à ce dernier, ni de se répéter que ce n’est qu’une information que l’on peut dépasser.

Oui, on peut le dépasser, mais pour combien de temps, de mois, d’années, ou de décennies ? Combien d’anciens pratiquants sont dans des états anormaux après 10 ou 20 ans de pratique, ce qui n’est pas une longue période pour tout ce qu’impliquent les arts martiaux ?

Pour 90 % d’entre nous, faire des arts martiaux dans une dynamique de combat n’est pas une nécessité, mais une passion ; une façon de prendre soin de soi, de rencontrer des gens et d’avancer sur le chemin que nous nous sommes tracé.

À quoi bon un dépassement qui mène à la blessure, plutôt qu’un dépassement qui s’arrête parce que nous savons que nous fatiguons inutilement notre corps ? Et qui pourrait même nous empêcher de nous entraîner à cause des conséquences d’un état d’esprit du « toujours plus ».

On pourrait se dire que nous pourrions réorienter notre état d’esprit (mindset) vers un « toujours mieux ». Mieux pour nous dans tous les domaines de nos vies, mieux dans notre pratique, mieux au dojo, mais aussi mieux dans le quotidien : se lever et marcher sans douleur, ou plutôt sans handicap. C’est simplement savoir que les « maux » font partie de nos pratiques, mais qu’ils ne doivent pas devenir des cris.

Au quotidien, progresser vers un mieux dans notre façon de nous déplacer, de nous comporter et de penser. Le « plus » va souvent vers la rupture, le « mieux » vers la structure. Cette écoute n’est pas non plus une faiblesse qui nous ferait ne pas faire les exercices ou ne pas venir à l’entraînement sous prétexte que nous ne sommes pas au meilleur de notre forme.

C’est plutôt une capacité à s’orienter sur ce chemin, cette voie, ce do.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial reflections of a Hypnofighter #435: Listening to your body

If we can ask ourselves, throughout our martial journey, a question that will serve us beyond our effectiveness in combat, it is to learn to listen better to our body. It’s not about becoming submissive to it, nor about repeating to ourselves that it’s just information we can push past.

Yes, we can push past it, but for how long—for how many months, years, or decades? How many old practitioners are in abnormal states after 10 or 20 years of practice, which is not a long period for everything that martial arts encompass?

For 90% of us, practicing martial arts in a combat dynamic is not a necessity, but a passion; a way to take care of ourselves, meet people, and advance on the path we’ve set for ourselves.

What’s the point of pushing yourself to the point of injury, rather than knowing when to stop because you understand you’re needlessly tiring your body? This mindset could even prevent us from training due to the consequences of a « always more » attitude.

We could tell ourselves that we can redirect our mindset towards an « always better. » Better for us in all areas of our lives, better in our practice, better at the dojo, but also better in our daily lives: waking up and walking without pain, or rather without a handicap. It’s simply knowing that « aches » are part of our practice, but they should not become screams.

Daily, we should move towards an improvement in how we move, behave, and think. « More » often leads to rupture, while « better » leads to structure. This listening is not a weakness that would prevent us from doing exercises or even coming to training because we are not at our best.

Rather, it is the ability to orient ourselves on this path, this way, this do.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #433 : Si on n’a pas de Kuatsu, revenons aux bases

Il y a beaucoup d’attaques au couteau, et je pense que certains d’entre vous regardent ces scènes traumatisantes pour comprendre les réactions et les actions des agresseurs qui attaquent à l’arme blanche. On voit aussi malheureusement des attaques sans aucun signe précurseur, comme cela a été le cas pour Iryna Zarustka, mais dans ces cas-là, il n’y a rien à faire.

Comme je vous le dis souvent, j’aime ce qu’un professeur de Kali m’avait partagé : si tu combats face à un couteau, prépare-toi à perdre quelque chose, si ce n’est pas la vie. Mais admettons que, par chance, on s’en soit sorti, ou même qu’on ait pu intervenir (et on se calme avec le syndrome du héros, il faut agir avec prudence en attendant que les forces de l’ordre arrivent), que faisons-nous pour les blessés éventuels ?

On peut aussi imaginer, après « simplement » des coups, savoir ce que nous pouvons faire pour aider les personnes blessées. Les Kuatsu, ces techniques qu’on apprenait en Judo et dans certains styles comme le Hakko-Ryu (d’ailleurs, si vous connaissez encore des écoles qui les enseignent, c’est intéressant), ne correspondent pas vraiment à ce qu’il faudrait faire d’après mes amis pompiers.

Alors, revenons aux bases (et faisons-nous régulièrement des rappels de nos brevets de secourisme) : s’il y a une coupure ou une blessure par perforation, nous devons comprimer la zone pour que l’écoulement du sang diminue. Bien sûr et malheureusement, sur les « slash » au niveau des artères, nous allons lutter face à un débit qui risque de rapidement devenir compliqué à gérer.

Nous avons dans les arts martiaux cette idée d’être des « guerriers » (ce que je ne pense pas du tout, combattant tout au plus), et bien gérer une blessure et du sang quand ce n’est pas notre métier, c’est un vrai combat, avec tout ce que représente cette notion de vie ou de mort.

Nous ne pouvons pas nous contenter de penser que nous allons « nous en sortir » dans des conflits de rue, et faire prendre conscience ou enseigner quelques gestes qui peuvent sauver des vies est important. Comme un geste absurde mais essentiel : après un conflit, vérifier partout s’il n’y a pas de sang, simplement parce qu’on ne sent pas quand on se fait planter… enfin, pas tout de suite…

Avec tout ce qu’on voit, je me demande comment on peut faire pour gérer l’après-agression en attendant que nos amis les secours prennent le relais. Si vous avez des idées ou même des stages, n’hésitez pas.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #433: If you don’t have Kuatsu, let’s go back to the basics

There are many knife attacks, and I think some of you watch these traumatic scenes to understand the reactions and actions of aggressors who attack with bladed weapons. Unfortunately, we also see attacks without any warning, as was the case for Iryna Zarustka, but in those situations, there is nothing that can be done.

As I often share with you, I like what a Kali professor once told me: if you fight against a knife, prepare to lose something, if not your life. But let’s say, by chance, you made it out, or even managed to intervene (and let’s calm down with the hero syndrome; you have to act safely while waiting for law enforcement to arrive), what do we do for potential casualties?

We can also imagine, after « simple » blows, what we can do to help injured people. Kuatsu, those techniques we learned in Judo and in certain styles like Hakko-Ryu (by the way, if you still know of schools that teach them, that’s interesting), don’t really correspond to what should be done, according to my firefighter friends.

So, let’s go back to the basics (and regularly refresh our first-aid certifications): if there is a cut or a stab wound, we must compress the area to reduce blood flow. Of course and unfortunately, with « slashes » to the arteries, we will be fighting against a blood flow that can quickly become complicated to manage.

In martial arts, we have this idea of being « warriors » (which I don’t think at all; at most, we are combatants), and managing a wound and blood when it’s not our profession is a real fight, with all that this notion of life or death represents.

We can’t just think that we will « get out of it » in street conflicts, and raising awareness or teaching a few gestures that can save lives is important. Like a seemingly absurd but essential action: after a conflict, check everywhere for blood, simply because you don’t feel it when you’ve been stabbed… well, not right away…

With everything we see, I wonder how we can manage the aftermath of an attack while waiting for our friends in the emergency services to take over. If you have ideas or even courses, don’t hesitate.

Take what is good and right for you.

Be One,

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #235 : Les blessures pour un pratiquant martial

Si nous voulons rester cohérents avec la dynamique proposée par les arts martiaux, nous devrions être prêts dans toutes les situations à combattre, ou au minimum à nous défendre.

Cependant, si vous pratiquez régulièrement, il y a de fortes chances que vous ayez souvent des petites blessures, voire des plus importantes, qui vous empêchent de réaliser certaines frappes ou certains angles dans vos entraînements et possiblement plus pendant les combats.

Nous le savons trop bien, le moment où parfois nous serons confrontés à la violence, pas toujours prévisible, et il n’y a pas d’échauffement, de baume du tigre ni de straps possibles à ces moments-là.

Vous êtes-vous déjà demandé combien de fois, sur une saison complète, après un entraînement trop difficile ou simplement à cause d’une blessure qui dure, combien de jours dans l’année, factuellement, à un moment T, vous ne seriez pas capable physiquement de vous défendre?

Même face à des néophytes qui ont automatiquement l’avantage par la surprise de l’agression, si nous n’avons pas les bons appuis, si des douleurs sont trop intenses pour être atténuées par l’adrénaline, alors nous nous retrouvons dans la même situation que des personnes qui ne sont jamais entrées dans une salle de combat.

Je repensais à la boxe française mais aussi aux styles japonais plus bujutsu dans lesquels le combat était léger, voire proscrit. Quand on sait que nous devons aller faire une marche militaire ou que nous allons peut-être sur un terrain d’opposition, où nous allons peut-être devoir utiliser notre plein potentiel physique, il n’y a pas de sens à faire des randoris à n’en plus finir, si cela nous expose à la blessure.

Aujourd’hui, je pense que beaucoup de pratiquants de boxe et de lutte aiment justement ces affrontements, ces combats, mais nous nous le permettons parce que normalement, nous vivons dans une ère pacifiée et si nous nous faisons mal, nous pouvons nous arrêter pendant un moment pour récupérer, ce qui n’est pas le cas pour ceux qui utilisent leur corps au quotidien.

De plus, l’agresseur cherchera toujours une proie qu’il peut dominer, ce qui fait que boiter ou autre sont des éléments qui peuvent lui donner un déclencheur pour aller au contact…

selfdefense #entrainement #blessure #combat #surprise #attention

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #235: Injuries for a Martial Practitioner

If we want to stay consistent with the dynamics proposed by martial arts, we should be ready in all situations to fight, or at least be able to defend ourselves.

However, if you practice regularly, there’s a good chance you’ll often have minor injuries, or even more significant ones, that prevent you from performing certain strikes or angles in your training and possibly more during fights.

We know all too well that sometimes we will be confronted with unpredictable violence, and there’s no warm-up, tiger balm, or straps possible at those moments.

Have you ever wondered how many times over a complete season, after an overly difficult training session or simply due to a lingering injury, how many days in a year, at any given moment, you would not be physically capable of defending yourself?

Even against novices who automatically have the advantage due to the surprise of the attack, if we don’t have the right stances, if the pain is too intense for the adrenaline to override, then we find ourselves in the same situation as people who have never set foot in a combat gym.

I was thinking back to French boxing and also the more bujutsu Japanese styles where combat was light or even forbidden. When we know we have to go on a military march or that we may be heading into an opposition terrain, where we might need to use our full physical potential, it doesn’t make sense to do endless randoris if it exposes us to injury.

Today, I think many practitioners of boxing and wrestling enjoy these confrontations, these fights, but we allow ourselves this because normally, we live in a pacified era and if we get hurt, we can stop for a while to recover, which is not the case for those who use their bodies daily.

Moreover, the aggressor will always look for a prey he can dominate, which means limping or other signs of weakness can trigger him to make contact…

selfdefense #training #injury #combat #surprise #caution

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

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Réflexions de Pank / Instantané #64 : Ces petits traumatismes du quotidien

Il est difficile de traverser la vie sans rencontrer de problèmes. Certains seront un peu plus marquants, que ce soit dans l’enfance ou à l’âge adulte. La plupart du temps, notre psyché parvient à gérer ces situations, laissant des cicatrices plus ou moins profondes. Le problème survient lorsque nous cumulons certains traumatismes et que nous ne parvenons pas à passer à l’étape d’apaisement, à intégrer nos expériences, bonnes ou mauvaises.

Notre histoire est complexe, faite de moments heureux et moins bons. Ces petits heurts peuvent s’accumuler, laissant certains de nos partenaires dans un état de confusion. Ils ne savent plus ce qui a été à l’origine des problèmes, ce qui s’est enchevêtré, ce qui a amplifié les effets. Petit à petit, ils remettent de l’ordre dans leur ligne de vie.

Nous commençons à observer des choses surprenantes, des liens se faisant avec des traumatismes qui semblaient anodins, tandis que d’autres événements sur lesquels ils ont porté leur attention en travaillant sur eux-mêmes ne semblent plus être les causes principales.

Et si le premier responsable n’était pas celui que l’on pensait, que l’on soupçonnait, que l’on traitait ? Un peu comme dans « Usual Suspects », qui est réellement Keyser ? Les traumatismes, en plus de la souffrance qu’ils engendrent, deviennent une intrigue, un monde plus complexe qu’une simple relation de cause à effet.

Pourquoi avons-nous intériorisé des choses qui ne devraient pas l’être et sommes-nous devenus sensibles à des éléments qui ne devraient pas nous affecter autant ? Nous sommes physiquement aussi bien que psychiquement très solides sur de nombreux points, mais complètement vulnérables sur d’autres aspects de la vie.

Lorsque les traumatismes se manifestent, ils peuvent déformer notre réalité et altérer notre justesse émotionnelle et cognitive. Je ne parle pas seulement des gros PTSD qui rendent difficile l’utilisation de certaines parties du cerveau. Permettre à nos consultants de démêler les choses, les événements, les sensations, les souvenirs souvent reconstruits à la lumière de ce qui est vécu en pleine conscience, dans le moment présent, est une porte vers un mieux-être.

Cela nous donne aussi la possibilité de considérer même les petites choses comme des éléments à « neutraliser » et à bien vérifier qu’elles ne nous affectent pas. Bien sûr, cette démarche ne peut pas être entreprise par un enfant, car il est plus difficile pour eux de se centrer sur eux-mêmes et sur de tels sujets.

Cependant, les adultes qui vivent avec des accumulations de petits traumatismes isolés peuvent, à travers des consultations avec des spécialistes ou des pratiques plus méditatives telles que la pleine conscience et des formes d’hypnose, apaiser et replacer les choses.

Nous sommes résilients, même si ce mot semble parfois imposé plutôt que perçu comme un potentiel de notre esprit. Cela peut prendre du temps, mais avec les bons outils, les bonnes rencontres et une discipline, même des traumatismes assez importants peuvent s’apaiser.

Et vous, ressentez-vous un cumul de petites choses non digérées ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.
Pank

#traumatismes #psychologie #résilience #pleineconscience #hypnose #mieuxêtre #santémentale #réflexions #quotidien #pensées #instantané


English Version

Pank’s Reflections / Snapshot #64: These Small Daily Traumas

It’s difficult to go through life without encountering problems. Some will be a bit more impactful, whether in childhood or adulthood. Most of the time, our psyche manages to cope, leaving scars more or less profound. The issue arises when we accumulate certain traumas and struggle to move on to a stage of peace, integrating our experiences, both good and bad.

Our story is complex, composed of both happy and less fortunate moments. These small bumps can accumulate, leaving some of our partners in a state of confusion. They no longer know what triggered the issues, what got entangled, what amplified the effects. Gradually, they start to bring order back to their life’s path.

We begin to observe surprising connections with traumas that seemed trivial, while other events they focused on during their self-work no longer appear to be the main causes.

And what if the first culprit wasn’t who we thought, suspected, or treated? It’s a bit like in « Usual Suspects, » who is truly Keyser? Traumas, in addition to the suffering they cause, become an intricate puzzle, a world more complex than a simple cause-and-effect relationship.

Why have we internalized things that shouldn’t be, and why have we become sensitive to elements that shouldn’t affect us so deeply? Physically and mentally, we may be strong in many aspects but utterly vulnerable in others.

When traumas manifest, they can distort our reality and alter our emotional and cognitive accuracy. I’m not only talking about major PTSD that makes it challenging to utilize certain parts of the brain. Allowing our clients to untangle things, events, sensations, and memories, often reconstructed in the light of mindful experiences, in the present moment, opens the door to a better state of being.

This approach also allows us to consider even the small things as elements to « neutralize » and to verify that they don’t affect us. Of course, this process may not be suitable for children since it’s harder for them to focus on themselves and such topics.

However, adults living with accumulations of isolated small traumas can find relief and reposition their experiences through consultations with specialists or more meditative practices like mindfulness and various forms of hypnosis.

We are resilient, even if the term might feel imposed rather than seen as a potential of our minds. It may take time, but with the right tools, meaningful encounters, and discipline, even significant traumas can find healing.

And you, do you feel a cumulation of unresolved small things?

Take what is good and right for you.

Be One.
Pank

#traumas #psychology #resilience #mindfulness #hypnosis #wellbeing #mentalhealth #reflections #dailylife #thoughts #snapshot

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #19 : Les straps, un outil dopant ?

On en parle rarement, mais les straps pour un jiujitsuka sont un outil d’amélioration de la performance. Initialement, les grapplers se strappaient les doigts lorsqu’ils se blessaient afin de pouvoir continuer à saisir. Cependant, au fil des années, ce qui était initialement un simple pansement est devenu un outil pour éviter de se tordre les doigts, un moyen de renforcer nos mains même non blessées.

En Muay Thai, on porte des protège-tibias et des gants plus épais à l’entraînement pour ne pas blesser son partenaire et se préserver de blessures éventuelles. Jusqu’ici, tout va bien, mais ce qui me pose problème, c’est l’acceptation des straps lors des compétitions. C’est du « dopage » pour les doigts 😊. En Kyokushin, il n’est pas autorisé de porter des « pansements » ou des protections lors des premiers tours. Ensuite, c’est différent, car de toute façon, tu seras blessé (c’est fin ce style de karaté).

Mais dans notre discipline, le règlement permet aux pratiquants, qu’ils soient blessés ou non, de protéger leurs articulations des mains. Selon moi, tu devrais arriver le jour du combat « en état » et combattre (ou pas) malgré les douleurs et les blessures. Prenons l’exemple de la boxe, si tu as une blessure au tibia ou au pied, tu ne pourras pas mettre de protège-tibias.

De plus, en Jiu-Jitsu en kimono, les straps renforcent la prise. Ils sont abrasifs, ce qui rend difficile le retrait du kimono de la prise de l’adversaire. Pour moi, c’est la même chose que d’ajouter des éléments durs à tes bandages en boxe. Cela modifie la réalité physique du combat.

On critique souvent le dopage, que nous ne pouvons pas forcément détecter en raison des coûts élevés des tests, mais si l’on considère que le dopage concerne les produits qui améliorent nos performances de manière non naturelle, les straps pourraient en faire partie.

Si tu n’arrives pas à saisir le kimono parce que tu t’es blessé les mains, alors tu es comme ce boxeur qui ne peut plus boxer à cause de ses poignets fracassés ou ce coureur qui a des problèmes au genou, tu peux t’entrainer mais tu ne peux pas jouer en compétition.

Dans un style de combat, je trouve cela étonnant. Surtout que la différence est immédiate. Des prises que tu lâcherais normalement, tu les maintiens facilement. Et comme nous savons que la prise est un élément déterminant dans le match, cela devient difficile.
Alors les combattants qui ne peuvent plus utiliser leurs doigts pourraient penser qu’il serait injuste de les empêcher de concourir sans ces protections, mais c’est le cas dans presque tous les styles de combat et chacun doit prendre soin de lui-même au mieux. Si j’accepte de me faire mal aux mains lors de tamashiwari en pratiquant le karaté kyokushin, je dois assumer de combattre avec une main blessée.

Et que faisons-nous alors ? Eh bien, nous pratiquons du Luta Livre Gi 😊 (ok ça n’existe pas), c’est-à-dire que nous ne saisissons pas le kimono et nous continuons comme d’habitude en grappling (en no-gi). Certes, cela réduit l’intérêt du kimono, mais au final, chacun combat avec ses forces et ses faiblesses. Cela permettra peut-être à des athlètes de 30 ans de ne pas avoir les mains d’un octogénaire.
Comme je le disais dans l’article d’hier, il est également bon de s’interroger sur nos entraînements et sur les moyens de maintenir notre corps en bon état. La compétition (préparation et combats) peut déjà causer des dommages, mais si le règlement pousse indirectement à se strapper comme un élément de performance, peu importe les blessures, cela ne facilitera pas une pratique confortable au fil des années.

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be one
Pank

#strap #blessure #compétition #racalutabjj #asile #jiujitsu #bjj #blackbelt #lutalivre #nopainhappiness #whitebeltitude #mma #karate

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #16 : La dangerosité des débutants


Plus tu t’entraînes et maîtrises ta discipline en BJJ/Luta ou MMA, moins tu apprécies de combattre avec des débutants. Tu connais les risques des différentes positions, tu as vu de nombreuses blessures et tu sais qu’une force appliquée dans un sens opposé à une autre peut entraîner des fractures. Après avoir passé des heures sur le tatami, tu as compris, parfois grâce à tes propres blessures, mais aussi par logique et empathie, que certaines actions peuvent très mal se terminer.


En revanche, les nouveaux venus sont remplis d’euphorie. Pour 90% d’entre eux, ils ne veulent que combattre, l’intérêt technique ne vient que lorsqu’ils ont été battus encore et encore. Ainsi, le débutant, plein de désir et d’ego, veut montrer pendant les randoris qu’il est fort. Parce qu’il a pratiqué un peu, parce que c’était toujours lui qui gagnait contre ses amis, parce qu’il regarde tous les combats de l’UFC et que par mimétisme, les techniques fonctionnent.


Alors ils affrontent des personnes plus expérimentées, des hommes et des femmes qui ont consacré du temps à apprendre et à combattre. Certains ne sont pas des combattants aguerris et viennent simplement à l’académie pour l’ambiance, la condition physique et le plaisir d’apprendre. Il arrive que les débutants les maltraitent, sans forcément les vaincre, mais ils gagnent en confiance. Cependant, ils ne se rendent pas compte du nombre de fois où ils ont été dangereux : un coude qui frôle de près l’arcade, des doigts près des yeux ou des tentatives de chevilles risquées. Quand ils rencontrent un pratiquant chevronné qui aime le combat, ils vont commencer à en prendre pour leur grade. Souvent, le pratiquant expérimenté agit avec une correction éducative, faisant attention aux autres, aux murs et aux gestes dangereux, et « protégeant » les erreurs inconnues et blessantes pour l’autre.


Cette attention que de nombreux gradés peuvent avoir constitue un véritable problème pour eux-mêmes. Prendre en compte le fait de ne pas blesser l’adversaire, qui ne connaît pas suffisamment ou ne fait pas attention, ouvre la possibilité de se blesser soi-même. Et il n’y a rien de plus frustrant. Combien de combattants se sont blessés pour protéger leur adversaire des erreurs causées par un manque d’entraînement de leur partenaire ? Malgré nos explications, la prise de conscience des dangers n’est pas encore présente. Malheureusement, j’ai également vu des débutants se blesser gravement dès les premiers mois.


Il est dommage de voir des personnes motivées ne plus pouvoir pratiquer rapidement parce qu’elles ne connaissaient pas certaines positions, mais le pire, c’est lors des soumissions, quand elles ne sont pas conscientes que leur corps n’est pas invincible et que leur souplesse a des limites. Ce moment où le jeune pratiquant réalise trop tard qu’il aurait dû abandonner au lieu de bouger dans tous les sens de manière désordonnée. C’est la première confrontation avec l’ego, refusant de céder simplement pour montrer qu’il ne peut pas être soumis.


Pour moi, s’entraîner avec des débutants est difficile. Outre le manque d’intérêt tant qu’ils n’ont pas acquis les bases, ils sont facilement blessables. Décider de s’entraîner avec eux est toujours une option où je me dis : il faut rapidement les calmer, sinon cela pourrait créer des situations délicates à gérer, tant pour eux que pour moi.


Et vous, comment vous sentez-vous avec les débutants au dojo ?


Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be one
Pank

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