Réflexions de Pank / Instantané #90 : Retrouver ses rythmes.

Nous sommes nombreux à adhérer à l’idée qu’il est essentiel de suivre les cycles de la nature, notamment en période de vacances, afin de réajuster notre bien-être physique et mental. Cependant, je fais partie de ceux qui estiment que tout ce qui est naturel n’est pas nécessairement bénéfique pour nous, et encore moins pour notre société. Il est d’ailleurs frappant de constater que lorsque certaines personnes se laissent aller à des comportements que nous jugeons inappropriés, cela suscite en nous une intense insatisfaction.

Il existe même un biais rhétorique bien connu appelé « appel à la nature » qui fonctionne assez bien. Dans le domaine de l’accompagnement et du développement personnel, il est courant d’entendre des critiques sans fin à l’encontre des avancées technologiques, prônant un retour à des modes de vie plus simples.

Il est vrai que certains cycles naturels nous échappent totalement, et nous sommes souvent secoués par un monde extérieur que nous ne contrôlons pas, tout comme par nos propres fluctuations internes. Nos rythmes sont aussi personnels que la nature elle-même si nous la prenons comme référence.

Prenons l’exemple des animaux, certains sont plutôt nocturnes tandis que d’autres sont diurnes. Rien que cette petite différence montre à quel point la complexité des rythmes humains peut varier d’une personne à l’autre.

Vous connaissez ce moment où le réveil sonne ? Certains se lèvent instantanément, d’autres accumulent les dizaines de minutes de sommeil supplémentaires. Certains se couchent à 22h, tandis que d’autres commencent à peine à se sentir éveillés dans le monde de la lune.

Pourtant, le rythme que nous retrouvons paradoxalement dans nos vies est souvent le rythme synthétique de notre quotidien de travailleurs. Il est dicté par la nécessité de gagner un revenu ou de subvenir à nos besoins à tous les niveaux.

À l’approche de cette rentrée, il est possible d’imaginer que certains d’entre nous replongent dans des schémas développés depuis l’enfance, avec ce stress et cette mélancolie du dimanche soir, une motivation en berne.

Pourtant, il est étonnant de constater à quel point notre état naturel a été poli par les diverses influences et orientations sociales. Nous retrouvons une capacité déconcertante à gérer le travail, la famille, les routines et les problèmes quotidiens. Notre programme de vie rythme nos habitudes et nos schémas, nous offrant à nouveau la possibilité de gérer au mieux notre énergie et d’avancer dans notre quotidien.

Et vous, comment se déroule votre transition lorsque vous reprenez après une pause bien méritée ?

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous

Be one 

Pank

#reprise #rentrée #plaisir #routine #énergie


english Version

Reflections by Pank / Snapshot #90: Rediscovering Our Rhythms.

Many of us embrace the idea that we should align ourselves more closely with the cycles of nature, especially during our vacations, to readjust our physical and mental well-being. However, I am among those who believe that not everything natural is necessarily beneficial for us, let alone for the society we inhabit. It is striking to observe that when some individuals indulge in behaviors we find inappropriate, it triggers intense dissatisfaction within us.

There is even a well-known rhetorical bias called the « appeal to nature » that works rather effectively. In the realm of coaching and self-improvement, it is common to hear endless criticisms of technological advancements, advocating a return to simpler ways of living.

True, there are natural cycles beyond our control, and we are often shaken by an external world we cannot govern, just as much as by our internal fluctuations. Our rhythms are as individual as nature itself if we use it as a reference.

Consider the example of animals; some are predominantly nocturnal while others are diurnal. Just this small difference illustrates how complex human rhythms can be, varying from person to person.

You know that moment when the alarm goes off? Some people spring out of bed instantly, while others accumulate dozens of extra minutes of sleep. Some go to bed at 10 PM, while others barely start feeling awake in the world of the moon.

Paradoxically, the rhythm we often find ourselves in is the synthetic rhythm of our daily work life, governed by the need for income and sustenance on all fronts.

As we approach this new school year, we can imagine that some of us are falling back into patterns developed in childhood, with that Sunday evening stress and melancholy, and motivation at an all-time low.

However, it is astonishing to see how much our natural state has been refined by various societal influences and directions. We regain a baffling ability to manage work, family, routines, and daily challenges. Our life’s program sets the pace for our habits and patterns, giving us once again the opportunity to manage our energy optimally and move forward in our daily lives.

How does your reintegration into the routine go after taking a well-deserved break?

Réflexions de Pank / Instantané #87 : Se lancer des petits défis

La vie peut parfois être monotone. C’est clairement l’un des avantages que nous avons de vivre à notre époque et dans notre environnement géographique. Nous pouvons nous retrouver dans un état d’oisiveté tel que l’ennui et la lassitude s’installent, notamment vis-à-vis de la routine quotidienne.

Nous avons de la chance, mais il semblerait que notre cerveau ne soit pas toujours satisfait de cette situation. Il est utile de se donner de petites stimulations, et encore une fois, avec le mode de vie que nous connaissons, les possibilités sont nombreuses.

Il est facile de trouver un apprentissage ou un défi à relever, ne serait-ce que pour quelques jours, comme commencer à apprendre une nouvelle langue ou une nouvelle recette (même si, personnellement, le défi de la cuisine est classé comme trop difficile pour moi).

Il est possible de développer une compétence, sans nécessairement devenir un expert, mais simplement en initiant une nouvelle lecture, une écriture ou en regardant quelque chose qui sort de notre routine habituelle.

Tout cela nous permet de nous découvrir et de mettre en place des choses auxquelles nous ne pensions pas être capables de faire. Comme c’est la rentrée, beaucoup vont commencer ou reprendre des activités ou des sports, parfois après de nombreuses années d’inactivité.

Encore une fois, le défi n’a pas besoin d’être trop important. On se dit souvent : « Je vais venir trois fois par semaine », alors qu’au début, il est préférable de simplement venir une fois pour prouver que nous en sommes capables.

Il se peut que la vie vous ait secoué et que, pour diverses raisons, vous ne vous sentiez pas toujours capable. C’est là que ces petits défis interviennent. Il n’y a pas d’attente de résultats, juste l’intention de faire.

Passer à l’action est un conseil que l’on retrouve dans toutes les disciplines. Parfois, nous devons sortir de notre monde intérieur pour nous confronter au réel, un peu comme dans la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), où il y a une notion d’exposition. L’idée n’est pas d’être parfait, mais simplement de faire.

Ces petites choses que vous décidez de mettre en place peuvent vraiment changer votre quotidien. Elles peuvent aussi être des éléments du type « à faire » ou « à ne pas faire ». Par exemple, ne passer que 5 minutes sur les réseaux sociaux ou ne pas consommer un certain aliment.

Dans cette philosophie des petits pas, prenez simplement un peu de temps et de motivation pour faire des choses que vous pourrez garder en tête comme de petites victoires, des accomplissements, des expériences positives à répéter.

Quel petit défi tout simple avez-vous en tête pour ce début de saison ?

Choisissez ce qui vous convient le mieux.

Soyez vous-même,

Pank

#défi #petitspas #motivation #action #agir #conscience


English Version

Reflections from Pank / Snapshot #87: Taking on Small Challenges

Life can sometimes be monotonous. It’s clearly one of the advantages we have of living in our time and in our geographic environment. We can find ourselves in a state of idleness where boredom and weariness set in, especially in relation to our daily routine.

We are fortunate, but it seems that our brains aren’t always satisfied with this situation. It’s useful to give ourselves small stimulations, and once again, with the lifestyle we know, the possibilities are numerous.

It’s easy to find a learning opportunity or a challenge to take on, even if it’s just for a few days, like starting to learn a new language or a new recipe (even though, personally, I consider cooking a challenge too difficult for me).

You can develop a skill without necessarily becoming an expert, simply by initiating new reading, writing, or watching something outside of our usual routine.

All of this allows us to discover ourselves and set up things we didn’t think we were capable of doing. Since it’s back-to-school season, many will start or resume activities or sports, sometimes after many years of inactivity.

Once again, the challenge doesn’t need to be too significant. We often say, « I’ll come three times a week, » when at the beginning, it’s better to just come once to prove that we can.

Life may have shaken you, and for various reasons, you may not always feel capable. This is where these small challenges come in. There are no expectations of results, just the intention to act.

Taking action is advice found in all disciplines. Sometimes, we need to step out of our inner world to confront reality, much like in cognitive-behavioral therapy (CBT), where there is a notion of exposure. The idea is not to be perfect, but simply to do.

These little things you decide to implement can really change your daily life. They can also be items on the « to-do » or « not-to-do » list. For example, spending only 5 minutes on social media or avoiding a certain food.

In this philosophy of taking small steps, just take some time and motivation to do things you can keep in mind as small victories, accomplishments, positive experiences to repeat.

What simple little challenge do you have in mind for the beginning of this season?

Choose what suits you best.

Be yourself, Pank

#challenge #smallsteps #motivation #action #awareness

Réflexions de Pank / Instantané #87 : Simplement du confort

Au quotidien, je prends du temps pour réfléchir à la raison pour laquelle je propose des consultations. Je cherche à comprendre comment accompagner au mieux les personnes qui me font confiance. Parfois, la clarté me manque, et je m’efforce d’être précis dans ma perception de la thérapie et dans ce que je pratique.

Depuis plusieurs années, je suis convaincu que nous ne changeons pas fondamentalement en essence, mais plutôt que nous réarrangeons nos éléments constitutifs et trouvons de nouvelles manières de les utiliser. Il se peut que nous développions de nouvelles compétences, mais l’idée d’une transformation radicale vers une personne totalement nouvelle semble davantage contribuer aux récits que nous nous racontons sur nous-mêmes qu’à une réalité concrète.

Je suis conscient que bon nombre de mes collègues ne partagent pas cette vision, la considérant comme une croyance limitante. Je respecte leurs points de vue, et comme je l’ai mentionné dans ma réflexion précédente, cette idée fait partie de mon cadre de travail.  Si mes clients l’acceptent, c’est que cela résonne aussi avec eux.

Ces derniers jours, à travers mes lectures et les formations que j’ai suivies, notamment celles de Patricia Scott sur l’hypnose médicale et de Michael Yapko sur la dépression, je me suis concentré sur une idée précise : peut-être que l’accompagnement à travers des états de transe vise avant tout à procurer du confort.

Je parle ici d’un confort simple, similaire à un « OK » dans le langage de l’analyse transactionnelle. Pas nécessairement quelque chose d’exceptionnel, génial ou merveilleux. J’ai déjà évoqué cette idée par le passé. Cependant, le terme « confort » m’est apparu comme une évidence, surtout dans le contexte de notre discipline, l’hypnothérapie.

Rappelons-nous qu’à ses débuts, l’hypnothérapie était principalement utilisée pour gérer la douleur et les souffrances. Son objectif était d’améliorer la qualité de vie des personnes en situation de détresse. Aujourd’hui, j’en suis arrivé à considérer que mon rôle pourrait simplement consister à apporter un petit mieux, afin d’aider les individus à progresser.

Il ne s’agit pas de fuir ou de s’engager dans des rêveries irréalistes (ce n’était de toute façon pas ma proposition), mais plutôt de se diriger vers un confort supplémentaire. Il s’agit d’apprendre à naviguer dans des eaux troubles sans les éviter.

Peut-être que ma perspective emprunte à mon côté martial qui refait surface avec les années. J’ai cette idée en tête : je veux que mes élèves puissent rentrer chez eux sans être blessés en cas d’agression. Cette notion peut sembler étrange, surtout en comparaison de situations où l’on pourrait avoir été volé ou subi la perte d’un objet précieux. Cependant, notre capacité à développer différentes stratégies nous ouvrira de nouvelles opportunités pour retrouver le bien-être.

Il s’agit de ne plus ressentir d’inconfort face à une araignée, à la foule ou à l’idée de prendre un certain chemin. Il s’agit de retrouver une sensation de tranquillité lorsque nous sommes confrontés à des événements ou des situations régressives, à des traumatismes ou à un stress considérable.

Cela ne signifie pas fuir, mais plutôt retrouver une neutralité qui offre la possibilité d’agir et de prendre des décisions.

Ce qui est intéressant, c’est que, comme tous les praticiens, j’ai commencé mon parcours en ayant en tête des idées de transformations radicales, de séances puissantes et d’expériences intenses. Au fil des années, j’ai découvert que l’extraordinaire semblait se cacher dans l’ordinaire, dans la simplicité.

Il semblerait que tout ce qui était bruyant, tape-à-l’œil, n’était pas en accord avec cette notion d’alignement, dans le sens d’une intégration fluide. Les petites choses, discrètes, offrent souvent ce qui paraît invisible, un peu comme l’oxygène que nous ne remarquons plus et qui pourtant nous maintient en vie.

Quelle est votre réaction à cette idée d’entreprendre une thérapie dans le but simple d’atteindre un état de confort accru ?

#confort #accompagnement #thérapie #hypnose #hypnothérapie #intégration #recomposition


English version :

Pank’s Reflections / Snapshot #87: Simply Comfort

Every day, I take time to reflect on why I offer consultations. I strive to understand how best to support those who trust me. Sometimes, clarity eludes me, and I work to be precise in my perception of therapy and in what I practice.

For several years, I’ve been convinced that our fundamental essence doesn’t change; rather, we rearrange our constituent elements and find new ways to use them. We might develop new skills, but the idea of a radical transformation into an entirely new person seems to contribute more to the narratives we tell ourselves than to concrete reality.

I’m aware that many of my colleagues don’t share this view, considering it a limiting belief. I respect their perspectives, and as I mentioned in my previous reflection, this idea is part of my framework. If my clients accept it, it means it resonates with them too.

In recent days, through my readings and the training I’ve attended, including Patricia Scott’s medical hypnosis and Michael Yapko’s work on depression, I’ve been focusing on a specific idea: perhaps guiding through trance states is primarily about providing comfort.

I’m talking about simple comfort, akin to an « OK » in transactional analysis parlance. Not necessarily something extraordinary, fantastic, or wonderful. I’ve mentioned this idea in the past. However, the term « comfort » struck me as evident, especially in the context of our discipline, hypnotherapy.

Let’s recall that at its inception, hypnotherapy was primarily used to manage pain and suffering. Its goal was to enhance the quality of life for individuals in distress. Today, I’ve come to think that my role might simply be to bring a little improvement, helping individuals to progress.

It’s not about escaping or indulging in unrealistic daydreams (that wasn’t my proposal anyway), but rather moving towards added comfort. It’s about learning to navigate murky waters without avoiding them.

Perhaps my perspective draws from my martial side reemerging over the years. I have this notion in mind: I want my students to return home without harm in case of aggression. This idea might seem odd, especially compared to situations where one might have been robbed or suffered the loss of a valuable item. However, our ability to develop various strategies opens new opportunities for regaining well-being.

It’s about no longer feeling discomfort in the presence of a spider, a crowd, or when considering a certain path. It’s about rediscovering a sense of tranquility when confronted with regressive events or situations, trauma, or significant stress.

This doesn’t mean fleeing, but rather finding a neutrality that offers the chance to act and make decisions.

What’s interesting is that, like all practitioners, I began my journey with ideas of radical transformations, powerful sessions, and intense experiences. Over the years, I’ve discovered that the extraordinary seems to hide within the ordinary, within simplicity.

It appears that everything loud, flashy, doesn’t align with this notion of integration, in the sense of smooth incorporation. The small, the unassuming, often provide what appears invisible, somewhat like the oxygen we no longer notice but which nonetheless sustains us.

What’s your reaction to the idea of pursuing therapy simply to achieve a heightened state of comfort?

Réflexions de Pank / Instantané #86 : AH, les cadres, cette difficulté à les poser

Un ami m’a envoyé un message au sujet d’un problème vécu par l’un de ses amis. Ce dernier est en thérapie et doit annuler quelques rendez-vous avec son thérapeute. Rien de particulièrement problématique, je dirais même que c’est courant, tant que cela n’est pas en dernière minute.

Pour moi, les choses sont claires : si un partenaire est absent et me prévient en dernière minute, l’accompagnement cesse. Certains font payer les séances. Chacun, en somme, est libre, en tant que praticien, de mettre en place des règles par rapport à ce qu’il propose.

Pourtant, nombre d’entre nous restent peu clairs. Ils laissent des zones d’ombre et arrivent à stresser, et surtout à mettre le partenaire dans un état où il ne sait plus quoi faire. Doit-il arrêter l’accompagnement ? Doit-il payer ? Doit-il s’imposer les sessions alors qu’il est dans une autre phase de sa vie ?

Ne pas établir un cadre ouvre automatiquement la porte à des dérapages possibles des deux côtés. Parce que ce n’est pas simplement le client qui peut partir dans tous les sens, mais également le praticien qui d’un coup décrète. Il le fait en étant une figure d’autorité et en utilisant justement son non-cadre pour, au fur et à mesure, poser des règles.

En somme, c’est comme si, pendant que vous jouiez avec un ballon et des paniers, on décidait que vous gardiez le ballon, que vous dribbliez, mais que vous deviez tirer dans des cages comme au handball. Cela n’a pas de sens, et ce n’est pas au gré du thérapeute, mais en fonction du cadre qu’il a établi, que les choses sont possibles.

En séminaire, je vois de nombreux praticiens qui en viennent à réaliser qu’ils ne savent pas exactement ce qu’ils veulent proposer. Ils s’adaptent à la demande, mais en même temps, ils font s’adapter l’autre à une variation qui empêche de se poser et de créer les conditions optimales pour instaurer la confiance et surtout pour élaborer des stratégies.

De plus, pensez au transfert : certains partenaires ne se rendent pas compte de ce qui se joue. Ainsi, le client peut croire qu’il y a de l’amitié, de l’amour, une relation autre que professionnelle. Et le pire, c’est que sans s’en rendre vraiment compte, le thérapeute qui ne sait pas quel cadre il propose, ne peut pas définir sa posture et par conséquent, exploiter les rapports transférentiels en pratique.

Par contre, il peut facilement plonger dans son contre-transfert et manipuler plus ou moins volontairement le partenaire pour suivre ses directives non cadrées, mais issues du lien émotionnel et de la relation illusoire.

Et vous, comment travaillez-vous vos cadres de pratique ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

#Transfert #Contretransfert #cadre #posture #questiosophie #apprentissage #découverte


English Version :

Thoughts by Pank / Snapshot #86: AH, boundaries, the challenge of setting them

A friend sent me a message about an issue faced by one of their friends. This person is in therapy and has to cancel a few appointments with their therapist. Nothing particularly problematic, I would even say it’s common, as long as it’s not last minute.

For me, things are clear: if a partner is absent and notifies me at the last minute, the support stops. Some charge for sessions. Each practitioner is free, in essence, to establish rules regarding what they offer.

Yet, many of us remain unclear. We leave gaps and manage to create stress, especially putting the partner in a state of uncertainty. Should they stop the support? Should they pay? Should they impose the sessions on themselves when they are in a different phase of life?

Not establishing a framework automatically opens the door to possible misunderstandings on both sides. It’s not just the client who might become uncertain, but also the practitioner who suddenly decides. They do so as an authority figure, using their lack of framework to gradually impose rules.

In essence, it’s as if, while you were playing with a ball and baskets, someone decided that you could keep the ball, dribble, but you had to shoot into cages like in handball. It doesn’t make sense, and it’s not up to the therapist’s discretion, but based on the framework they’ve established, that things become possible.

In seminars, I see numerous practitioners who come to realize they don’t exactly know what they want to offer. They adapt to demand, but at the same time, they make the other person adapt to variations that prevent settling and creating optimal conditions for building trust and, above all, for devising strategies.

Furthermore, think about transference: some partners don’t realize what’s at play. So, the client might believe there’s friendship, love, a relationship beyond the professional scope. The worst part is that, without realizing it, the therapist who doesn’t clarify their offered framework can’t define their stance and, consequently, can’t effectively utilize transference dynamics in practice.

On the other hand, they can easily delve into their counter-transference and more or less intentionally manipulate the partner to follow their unstructured directives, stemming from emotional ties and an illusory connection.

And you, how do you work on your practice boundaries?

Take what is good and right for you.

Be One.

Pank

#Transference #Countertransference #boundaries #stance #questiosophie #learning #discovery

Réflexions de Pank / Instantané #85 : Sommes-nous prêts pour nos mises à jour ?

Il est courant que nous comparions l’humain à différentes technologies. Cette analogie est d’autant plus pertinente aujourd’hui, alors que tout le monde est familier avec le monde des smartphones. Ce matin, dans la capsule que je partageais avec vous (lien : https://youtu.be/yYh3_wZgTeM), j’abordais le fait que nous avons tendance à utiliser souvent d’anciennes versions de nos logiciels psychiques.

Nous sommes si habitués à suivre des processus et des schémas qu’il devient difficile d’adopter de nouvelles habitudes et comportements. Il peut arriver que nous nous adaptions aisément à de petites mises à jour, mais lorsqu’il s’agit de changements majeurs, la situation diffère.

Les entreprises hésitent beaucoup à modifier les habitudes de leurs employés, laissant ainsi des logiciels vieux de 10 à 20 ans en place, moyennant des accords avec les éditeurs. Nous sommes dans la même situation, où de nombreux aspects de nos vies ne sont plus en phase, que ce soit dans nos dialogues intérieurs, nos comportements ou notre quotidien.

Pourtant, nous continuons de répéter mentalement ou verbalement des faits, des situations ou des idées qui résultent parfois de circonstances vieilles de plusieurs décennies.

Nous n’intégrons pas les nouvelles expériences ni les éléments contradictoires qui prouvent que nous avons également vécu d’autres choses. Il se peut que nous ne nous sentions tout simplement pas capables d’adopter de nouvelles fonctionnalités pour notre propre personne.

Des moments décisifs surviennent dans la vie de beaucoup d’entre nous. Ces moments, rencontres ou situations peuvent remettre en question, voire déconstruire, tout ce que nous avions conclu. C’est une forme d’épiphanie, mais attention, nous avons la possibilité de manipuler les récits pour rester fidèles à nos anciennes fonctionnalités, même si nous nous plaignons constamment d’elles.

Cela reste compréhensible ; nous devons revoir et réorganiser des choses qui semblent « naturelles », mais qui ne sont en réalité que des réponses à des conditionnements. Des milliers de répétitions et d’auto-validations.

Lorsque les programmes changent et que les réponses habituelles ne sont plus les mêmes, de nouvelles possibilités s’ouvrent à nous. Cependant, il est rare d’avoir des tutoriels pour nous guider dans l’exploitation de tout cela.

Cela équivaut presque à réapprendre à marcher ou à retrouver des habitudes physiques après un traumatisme. C’est chronophage, difficile et il y aura des erreurs. Parfois, il est plus simple de continuer avec des tâches laborieuses plutôt que d’adopter des logiciels qui, une fois maîtrisés, nous permettent de réussir sans effort.

Si vous en doutez, combien d’entre vous n’utilisent que 5 % des fonctionnalités d’Excel en entreprise ? Si vous possédiez de véritables compétences, vous pourriez gagner des heures de travail.

Parfois, nous en sommes arrivés à un stade similaire en ce qui nous concerne, et dans le calcul entre l’énergie immédiatement dépensée et les gains en énergie à long terme, nous choisissons souvent le court terme plutôt que de nous concentrer sur les avantages futurs.

Nous devrions être attentifs aux petites mises à jour et commencer à les expérimenter, afin d’être mieux préparés aux mises à jour majeures qui pourraient être plus acceptables lorsque nous sommes prêts à apprendre, à nous comprendre et à être plus honnêtes envers nous-mêmes.

Et vous, comment gérez-vous vos propres mises à jour ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

#miseàjour #update #upgrade #évolution #possibilité #ressources #décision #pattern #hypnose #hypnosophie


English Version

Pank’s Reflections / Snapshot #84: Imposing States of Mind?

When I first discovered NLP and hypnosis, I often came across the idea in American authors that cultivating our state of mind is crucial. In general, the trance states we create through self-suggestions and the management of our emotions and body should be directed towards our optimal well-being.

However, I want to clarify that by « optimal well-being, » I don’t mean that we should idealize our mental states constantly. It’s inevitable that, for various reasons, we go through less favorable periods as part of the normal fluctuations of daily life.

I’m not advocating for a simplistic positive psychology or a belief in the all-powerfulness of our internal dialogues. Nevertheless, we possess valuable conscious tools that, when associated with targeted and voluntary trance states aligned with our goals, can truly make a difference.

It’s important to note that a timeframe needs to be considered; sometimes, several days or even weeks of exercises, active self-discipline, and intention are required to observe positive results.

If you manage to turn this into a habit, over the years, you can genuinely reshape many behaviors and thoughts within yourself.

So, is it wise to impose the mindsets we desire? Should we act « as if »? Should we increasingly curate our internal experiences? Does this approach contradict the idea of becoming more authentic? In other words, should our inherent nature be tailored according to our aspirations, to further satisfy ourselves?

This question underlies one of the great philosophical debates, both in the East and the West: should we allow nature to take its course, or should we educate our natural inclinations? Self-improvement already presents a door that might offer an answer. The concept of a wonderful and divine inner nature has been popularized by New Age movements.

However, wouldn’t it be more crucial to be aware of our positive and negative aspects and become the composers of our evolving selves? If our natural abilities bring happiness and joy, it might be suitable to nurture them naturally, without specific intervention.

Nonetheless, without claiming to transform everything, disciplining our mind and directing our mental states towards what seems right can be beneficial. Learning to appreciate who we are while not passively accepting what hinders us empowers us to take control of our inner lives and progress on the path we carve.

And you, do you lean more towards spontaneous nature or voluntary discipline?

Take what is good and right for you.

Be One.

Pank

#suggestion #trances #state #mindset #nature #discipline #betruetoyourself #becomeyourself

Réflexions de Pank / Instantané #84 : S’imposer des états ?

Lors de ma découverte de la PNL et de l’hypnose, j’ai souvent constaté chez les auteurs américains l’importance de cultiver notre état d’esprit. En général, les états de transe que nous construisons à travers nos auto-suggestions et la gestion de nos émotions et de notre corps devraient être orientés vers notre bien-être optimal.
Toutefois, je tiens à préciser que par « bien-être optimal », je ne veux pas dire que nous devrions idéaliser constamment nos états mentaux. Il est inévitable que, pour diverses raisons, nous traversions des périodes moins favorables, faisant partie des fluctuations normales de la vie quotidienne.

Je ne prône pas une psychologie positive qui pourrait sembler simpliste, ni la croyance en la toute-puissance de nos dialogues intérieurs. Cependant, nous disposons de précieux outils conscients qui, lorsqu’ils sont associés à des états de transe ciblés et volontaires en lien avec nos objectifs, peuvent réellement faire la différence.

Il convient de noter qu’un laps de temps doit être pris en compte ; parfois plusieurs jours voire semaines d’exercices, d’autodiscipline active et d’intention sont nécessaires pour observer des résultats positifs.

Si vous réussissez à en faire une habitude, au fil des années, vous pourrez réellement remodeler de nombreux comportements et pensées en vous.

Alors, est-il judicieux de nous imposer les états d’esprit que nous désirons ? Faut-il agir « comme si » ? Devrions-nous de plus en plus sélectionner nos expériences internes ? Cette approche ne va-t-elle pas à l’encontre de l’idée de devenir de plus en plus authentiques ? En d’autres termes, est-ce que notre nature intrinsèque devrait être formatée selon nos aspirations, afin de nous satisfaire davantage ?
Cette question sous-tend l’une des grandes discussions
philosophiques, tant en Orient qu’en Occident : devrions-nous laisser la nature suivre son cours ou devrions-nous éduquer nos inclinations naturelles ? L’auto-amélioration est déjà une porte qui pourrait fournir une réponse. L’idée d’une nature intérieure merveilleuse et divine a été popularisée par les mouvements New Age.

Cependant, ne serait-il pas plus important de prendre conscience de nos aspects positifs et négatifs, et de devenir les compositeurs de notre être en évolution ? Si nos aptitudes naturelles apportent du bonheur et de la joie, il peut être approprié de les cultiver naturellement, sans intervention spécifique.

Cependant, sans prétendre tout transformer, discipliner notre esprit et diriger nos états mentaux vers ce qui semble juste est bénéfique. Apprendre à apprécier ce que nous sommes, tout en n’acceptant pas passivement ce qui nous entrave, nous permet de prendre le contrôle de notre vie intérieure et de progresser sur le chemin que nous traçons.

Et vous, penchez-vous plutôt vers la nature spontanée ou la discipline volontaire ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

#suggestion #transes #état #étatdesprit #nature #discipline #êtresoi #devenirsoi


English Version

Pank’s Reflections / Snapshot #84: Imposing States of Mind?

When I first discovered NLP and hypnosis, I often came across the idea in American authors that cultivating our state of mind is crucial. In general, the trance states we create through self-suggestions and the management of our emotions and body should be directed towards our optimal well-being.

However, I want to clarify that by « optimal well-being, » I don’t mean that we should idealize our mental states constantly. It’s inevitable that, for various reasons, we go through less favorable periods as part of the normal fluctuations of daily life.

I’m not advocating for a simplistic positive psychology or a belief in the all-powerfulness of our internal dialogues. Nevertheless, we possess valuable conscious tools that, when associated with targeted and voluntary trance states aligned with our goals, can truly make a difference.

It’s important to note that a timeframe needs to be considered; sometimes, several days or even weeks of exercises, active self-discipline, and intention are required to observe positive results.

If you manage to turn this into a habit, over the years, you can genuinely reshape many behaviors and thoughts within yourself.

So, is it wise to impose the mindsets we desire? Should we act « as if »? Should we increasingly curate our internal experiences? Does this approach contradict the idea of becoming more authentic? In other words, should our inherent nature be tailored according to our aspirations, to further satisfy ourselves?

This question underlies one of the great philosophical debates, both in the East and the West: should we allow nature to take its course, or should we educate our natural inclinations? Self-improvement already presents a door that might offer an answer. The concept of a wonderful and divine inner nature has been popularized by New Age movements.

However, wouldn’t it be more crucial to be aware of our positive and negative aspects and become the composers of our evolving selves? If our natural abilities bring happiness and joy, it might be suitable to nurture them naturally, without specific intervention.

Nonetheless, without claiming to transform everything, disciplining our mind and directing our mental states towards what seems right can be beneficial. Learning to appreciate who we are while not passively accepting what hinders us empowers us to take control of our inner lives and progress on the path we carve.

And you, do you lean more towards spontaneous nature or voluntary discipline?

Take what is good and right for you.

Be One.

Pank

#suggestion #trances #state #mindset #nature #discipline #betruetoyourself #becomeyourself

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #67 : Frapper là où ça fait mal.

Ce week-end, un événement UFC a eu lieu, mettant en vedette Chris Weidman, un ancien champion de sa catégorie, de retour après une grave blessure. Son adversaire, Brad Tavares, n’a pas hésité à cibler la zone où Chris avait été blessé, tout au long du combat. De même, Ian Garry a ciblé et endommagé le mollet de Magny.

Je suis souvent fasciné par les réactions des spectateurs lorsque quelqu’un insiste sur une faiblesse de son adversaire. Dans le monde des sports de combat, les réactions sont souvent surprenantes. Des critiques peuvent fuser, affirmant que cibler une faiblesse n’est pas éthique.

Cependant, que ce soit dans un combat sportif ou dans un contexte urbain, l’objectif ultime est la victoire, avec le moins de blessures possibles. Garder cela à l’esprit est crucial. Beaucoup pensent que les combattants devraient avoir un code d’honneur chevaleresque. Pourtant, si les deux parties sont d’accord pour engager le combat, toutes les stratégies sont permises.

Je me souviens d’une erreur que j’ai commise lors d’un combat de Pankido lors d’un salon d’arts martiaux. J’affrontais un adversaire avec un bandage au poignet. J’ai pensé que cela devrait être pris en compte, et pendant une phase au sol, j’ai commencé à attaquer son poignet violemment, avant de m’arrêter en réalisant que ce n’était pas sportif. En fin de compte, j’ai perdu peu de temps après.

Mon adversaire m’a dit par la suite que j’aurais dû continuer, étant donné qu’il était blessé et n’aurait pas dû porter un bandage peu pratique pendant le combat. Il est crucial d’exploiter toutes les faiblesses pour atteindre la victoire. Bien sûr, dans le MMA-catch, le spectacle est important.

Le public a tendance à moins apprécier si ce n’est pas visuellement impressionnant, mais s’il y a du sang, alors l’enthousiasme monte, et l’appétit pour le spectacle sanglant augmente. Nous avons tous déjà vu des combattants couverts de sang à cause d’une coupure ou d’un nez cassé.

Chercher et exploiter les faiblesses de l’adversaire est une stratégie clé en jiu-jitsu, consistant à imposer son propre jeu et à cibler les zones où l’adversaire a du mal à se défendre. Cela crée des moments cruciaux chez les athlètes de haut niveau, où chacun évalue l’autre. O’Malley, par exemple, a su capitaliser sur une erreur fréquente de son adversaire en utilisant une contre-attaque qu’il avait travaillée en salle d’entraînement.

Personne n’est excellent dans tous les domaines, et même lorsque certains combattants semblent invincibles, il y a toujours un adversaire parfaitement adapté pour exploiter leurs faiblesses. Et si ce n’est pas un adversaire, c’est souvent un adversaire imbattable : le temps.

Et vous, comment identifiez-vous les points faibles de vos adversaires ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

#faiblesse #stratégie #réaction #combat #artsmartiaux #mma #blessure #intention #bjj #UFC

Réflexions de Pank / Instantané #83 : Vivre le présent à travers nos suggestions

Ces derniers jours, j’ai abordé un sujet qui m’interroge fréquemment : la manière dont nous abordons le présent dans nos suggestions. Il n’est pas facile d’accepter l’idée que nos suggestions impliquent que les choses sont déjà accomplies. Cela suppose que nous devons parler au présent plutôt qu’au futur. Plusieurs points de vue circulent à ce sujet, notamment la notion du moment présent de la séance en cours. Malgré notre orientation souvent axée sur le « devenir », il est courant de travailler dans le présent.

En lisant des ouvrages en anglais, je me suis interrogé sur une nuance plus marquée qu’en français. Dans le coaching, la thérapie et l’hypnose, l’utilisation du présent continu est fréquente. C’est une particularité qui m’a longtemps échappée pendant ma scolarité.

Il existe un présent qui exprime une habitude ou une situation établie, et un présent progressif qui sert parfois de transition vers le futur. Il est bien connu que la plupart des méthodes hypnotiques que nous utilisons en France sont d’origine américaine, telles que la PNL, l’hypnose Ericksonienne ou l’hypnose Elmanienne.

Nombre de concepts que nous considérons comme normaux découlent souvent de la culture anglo-saxonne, mais sans avoir exactement la même signification ou la même forme en France.

Lors de la création d’une suggestion, l’idée d’évolution progressive est mise en avant. C’est pourquoi nous pouvons facilement accepter la suggestion de Coué : « Chaque jour, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux. »

Ce « mieux en mieux » équivaut au présent progressif. Cela va bien pour l’instant, mais cela tend à s’améliorer encore davantage dans le présent en train de se construire. Lorsque nous nous suggérons des affirmations simples comme « Je suis en bonne santé » alors que nous sommes malades, le subconscient rencontre automatiquement des difficultés, voire une impossibilité, à accepter la suggestion.

Il est donc judicieux d’utiliser des verbes liés à l’action et potentiellement aux résultats de nos suggestions. Par exemple, « Je progresse sur la voie de la santé » ou « Chaque jour, ma santé retrouve sa place… »

Notre présent est en train de se construire, il n’est pas figé. Il doit tenir compte du futur sans être submergé par l’incertitude naturelle de celui-ci.

Par conséquent, nous pouvons affirmer que nos suggestions sont formulées dans le présent, non pas comme un état défini, mais en constante évolution et acquisition.

Et vous, comment concevez-vous le temps présent dans les suggestions ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

#suggestion #francais #anglais #présentconstinue #progressif #évolution #hypnose #hypnothérapie

Réflexions de Pank / Instantané #82 : La Quête de Liberté

Il est indéniable que la notion de liberté résonne profondément en chacun de nous. Pour la plupart, cette idée évoque un idéal à poursuivre. Personnellement, j’admets avoir des penchants autoritaires et heureusement il y a aucune chance que je sois un futur dictateur. Cependant, la chance nous sourit, car nous vivons dans une société où les libertés individuelles sont valorisées.

Nous sommes enclins à rejeter le système lorsque celui-ci ne répond pas à nos aspirations personnelles. Combien de fois avons-nous entendu des personnes critiquer les lois et les forces de l’ordre ? Notre attachement à l’idée de liberté est indéniable. Cependant, ma vision quelque peu misanthrope me pousse à émettre une réserve quant à l’idée de liberté absolue.

Il est important de rappeler que nous vivons en société et que l’être humain n’est pas naturellement enclin à se soucier des autres, à moins que cela n’ait un lien direct avec la satisfaction de ses besoins primaires : se nourrir, se reproduire et prendre du pouvoir. Ainsi, dans un monde où la liberté serait totale, des tensions naîtraient rapidement. Cela se manifeste déjà dans les espaces publics, où des groupes de personnes écoutent de la musique à un volume excessif, pensant qu’ils sont libres de le faire. Ils oublient alors que leurs actions peuvent perturber le calme que d’autres cherchent à préserver (ils sont également libres de le souhaiter).

Ces tensions, si elles perdurent, peuvent se transformer en conflits, parfois même violents. Dans une réalité où chacun est totalement libre, pourquoi ne pas recourir à la violence pour rétablir son propre sentiment de tranquillité ? Mais Si les religions ont obtenu autant de « souscriptions » et de « followers, c’est en grande partie grâce à la structure qu’elles apportent aux modes de vie.

Bien sûr, une forme d’autorégulation pourrait fonctionner, mais cela repose sur l’hypothèse que tous possèdent une nature sociale. Comment gérer les individualistes voire les antisociaux ? Philosophes, idéologues et politiciens nous vendent sans cesse un monde meilleur, plus égalitaire, plus libre, où chacun trouverait sa place.

Cette idée est séduisante, mais elle reste souvent une utopie et un moyen de vendre des livres et des programmes. Le monde nous a déjà donné un aperçu de ce à quoi ressemblerait un univers sans règles, où la liberté est quasiment totale : internet.

La face sombre d’internet est bien visible. Des commentaires haineux sur des articles de presse ordinaires, des tempêtes de haine en ligne, du harcèlement virtuel. Le voile de l’anonymat, derrière lequel on peut se cacher, a engendré un climat où tout est permis. Le cœur du problème réside ici : la dynamique de groupe, le sentiment d’impunité et l’expression de pulsions inavouées. La liberté, dans ce contexte, équivaut à donner libre cours à nos instincts, à notre « ça » sans aucune entrave.

Cette dynamique se reflète également dans l’abandon de nombreuses règles familiales visant à laisser les enfants libres. Cependant, ces enfants, privés de limites et de repères, peuvent rapidement devenir intolérants face aux restrictions et se sentir frustrés si leur quête égoïste d’une liberté absolue est contrariée.

D’un autre côté, il y a la notion de liberté positive, celle qui découle de l’intelligence collective, de la créativité partagée et de la prise de risque. Parfois, cela ouvre des portes insoupçonnées vers des réalisations incroyables.

Pourtant, malgré mon désir sincère d’une liberté totale, je reste prudent. Je doute que nous soyons suffisamment matures et empathiques en tant que société pour gérer un tel « droit ». Internet, quant à lui, demeure un laboratoire tangible où nos idéaux sont mis à l’épreuve. Pour le moment, la liberté semble avoir perdu…

Et vous, comment définissez-vous votre rapport à la liberté ? Quelles sont vos expériences et réflexions sur ce concept essentiel à la condition humaine ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

#Liberté #internet #possible #dictature #règles #loi #absolu


English Version

Thoughts from Pank / Snapshot #83: Embracing the Present within Our Suggestions »

In recent days, I have been contemplating a topic that often piques my curiosity: how we approach the present within our suggestions. It is not easy to accept the notion that our suggestions imply that things are already accomplished. This presupposes that we should speak in the present rather than in the future. Various perspectives revolve around this matter, notably the concept of the present moment during the ongoing session. Despite our often future-oriented mindset, it is common to work within the present.

As I read English literature, I pondered over a distinction more prominent than in French. In coaching, therapy, and hypnosis, the use of the present continuous is frequent. This is a peculiarity that had eluded me during my school days.

There exists a present that expresses habit or established situations, and a progressive present that sometimes serves as a transition towards the future. It is well-known that most hypnotic methods used in France originated from the US, such as NLP, Ericksonian hypnosis, or Elmanian hypnosis.

Many concepts that we consider normal often stem from Anglo-Saxon culture, but without exactly the same meaning or form in France.

During the creation of a suggestion, the idea of gradual evolution is emphasized. This is why we can readily accept Coué’s suggestion: « Every day, in every way, I am getting better and better. »

This « better and better » equates to the progressive present. It is good for the moment, but it tends to improve even more in the present that is being built. When we suggest simple statements like « I am in good health » when we are ill, the subconscious encounters difficulties, or even an impossibility, in accepting the suggestion.

Hence, it is wise to use verbs related to action and potentially the outcomes of our suggestions. For instance, « I am progressing on the path of health » or « Every day, my health is reclaiming its place… »

Our present is under construction, it is not fixed. It must take the future into account without being overwhelmed by its inherent uncertainty.

Therefore, we can assert that our suggestions are framed in the present, not as a fixed state, but in constant evolution and acquisition.

And you, how do you perceive the present moment within suggestions?

Take what is good and true for you.

Be One.

Pank

#suggestion #French #English #continuouspresent #progressive #evolution #hypnosis #hypnotherapy

Réflexions de Pank / Instantané #81 : L’Utilisation Persistante de Techniques Même en Période de Prospérité

Au cours de notre cheminement personnel, il arrive que tout semble progresser de manière optimale. Nous avons la sensation que notre coach, thérapeute ou praticien a été l’élément déclencheur de révélations salvatrices qui ont transformé nos pensées et attitudes.

En conséquence, nous abordons notre quotidien avec une tranquillité nouvelle. Selon nos objectifs, nous pouvons choisir de mettre de côté notre accompagnement, afin de savourer ces moments de répit, ou bien nous engager à régler d’autres problématiques qui se présentent.

Il n’existe pas de parcours universel et chacun définit sa propre conception du bonheur, du bien-être et de la manière de mener sa vie. Néanmoins, il arrive parfois, malgré de bonnes périodes qui peuvent perdurer pendant des mois, voire des années, que nous nous retrouvions confrontés à des défis que nous souhaitons surmonter.

La plupart des praticiens aspirent à rendre leurs partenaires aussi autonomes que possible. À cet effet, ils fournissent des méthodes pour gérer les situations d’urgence. Cela peut impliquer des exercices de tapping, des pratiques de visualisation ou encore de l’auto-hypnose. Cependant, le problème réside dans le fait que bon nombre de personnes qui se sentent mieux négligent de travailler avec ces outils de secours.

Imaginez que vous ayez obtenu votre certification de secouriste il y a cinq ans, puis vous tombez sur une personne accidentée. Il est probable que vous ne soyez pas aussi efficace que vous pourriez l’être et que vous hésitiez même à agir par crainte de mal faire.

La trousse d’outils hypnotiques de soutien doit être utilisée et entretenue régulièrement. Par exemple, l’efficacité de la gestion de la douleur en hypnose est indéniable. Cependant, si vous ne vous conditionnez pas à la transe et aux suggestions correspondantes lorsque vous ne ressentez pas de douleur, il y a de fortes chances que ces techniques ne se déroulent pas comme prévu en cas de besoin.

N’ayez crainte si cela vous paraît inhabituel à lire. La vérité est que la plupart des hypnotistes que j’ai croisés au fil des décennies ne pratiquent pas régulièrement l’auto-hypnose. Ils savent comment le faire et reconnaissent son efficacité, mais la maîtrise de ces techniques peut s’émousser avec le temps, sans sa pratique régulière.

Nous progressons et nous nous entraînons lorsque tout va bien. Ce serait une erreur de s’entraîner dans un sport lorsque l’on est blessé, en espérant une meilleure récupération. En général, cela ne donne pas de résultats probants et peut même aggraver la situation.

Nous devrions rappeler à nos partenaires que ces outils sont disponibles et efficaces lorsqu’ils sont affûtés. De plus, dans le cadre de notre éducation psychologique, nous devrions souligner la multitude d’activités simples et agréables que l’on peut intégrer dans notre quotidien. Cela peut englober la gestion du stress ou la libération de celui-ci.

Et vous, utilisez-vous régulièrement vos techniques d’auto-hypnose ?

Retenez ce qui résonne pour vous et qui est en harmonie avec vos besoins.

Be One.

Pank

#autohypnose #thérapie #hypnothérapie #outils #travailsursoi #répétition #entrainement #succès  #réussite


English Version

Pank’s Reflections / Snapshot #81: Persistent Use of Techniques Even in Times of Prosperity

During our personal journey, there are moments when everything seems to be progressing optimally. We feel that our coach, therapist, or practitioner has been the catalyst for transformative revelations that have altered our thoughts and attitudes.

As a result, we approach our daily lives with a newfound serenity. Depending on our goals, we may choose to set aside guidance, allowing ourselves to relish these moments of respite, or alternatively, we may engage in addressing other challenges that arise.

There is no universal path, and each individual defines their own concept of happiness, well-being, and how they wish to lead their life. Nevertheless, it sometimes happens that despite good periods that may last for months or even years, we find ourselves faced with challenges we wish to overcome.

Most practitioners aim to empower their clients to be as self-sufficient as possible. To this end, they offer methods for handling emergency situations. This can range from tapping exercises, visualization practices, to even self-hypnosis. However, the issue lies in the fact that many individuals who are feeling better neglect to work with these backup tools.

Imagine that you became a certified first responder five years ago, and then you come across an injured person. It’s likely you won’t be as effective as you could be and might even hesitate to act out of fear of making a mistake.

The hypnotic support toolkit should be utilized and maintained regularly. For instance, the effectiveness of pain management through hypnosis is undeniable. However, if you don’t condition yourself to trance and the corresponding suggestions when you are pain-free, there’s a high likelihood that these techniques won’t unfold as intended when needed.

Don’t be alarmed if this seems unconventional to read. The truth is that the majority of hypnotists I’ve encountered over the decades don’t regularly practice self-hypnosis. They know how to do it and acknowledge its efficacy, but the mastery of these techniques can fade over time without consistent practice.

We improve and train when things are going well. It’s akin to training in sports while injured, hoping for a better recovery. In general, this doesn’t yield significant results and might even worsen the situation.

We should remind our clients that these tools are available and effective when honed. Moreover, as part of our psychological education, we should underscore the plethora of simple and enjoyable activities that can be incorporated into our daily routines. This can encompass stress management or its release.

So, do you regularly employ your self-hypnosis techniques?

Take what resonates with you and aligns with your needs.

Be One.

Pank

#selfhypnosis #therapy #hypnotherapy #tools #selfimprovement #practice #training #success #achievement