Réflexions martiales d’un Hypnofighter #439 : Prendre l’entraînement avec plaisir

Il peut être difficile, dans les sports de combat, d’accepter de se faire littéralement « écraser » et de recevoir parfois des frappes lourdes, tout en considérant ces moments comme agréables. L’idée de souffrir non pas à cause de nos propres efforts, comme cela peut arriver en musculation ou en course à pied, mais à cause de l’autre, est souvent un frein.

L’opposition en contact est un élément inconnu qui peut transformer notre entraînement en un plaisir ou un enfer. Il est essentiel d’apprendre à connaître les partenaires que nous avons dans nos dojos ou salles afin de savoir avec qui nous sommes compatibles et d’éviter ceux qui ne le sont pas.

Il n’est pas toujours possible d’avoir les partenaires de sparring que l’on souhaite, simplement parce que le professeur a décidé quels binômes allaient travailler ensemble. Mais lorsque c’est possible, apprendre à connaître l’autre, même s’il est beaucoup plus fort que nous et va nous « mettre minable », n’est pas un problème.

Parce qu’avec ces personnes, il y a un feeling et surtout, malgré la difficulté de nos sports et les pressions que l’on subit, on prend du plaisir, on s’amuse, on tente des choses. Même le fait de se faire toucher ou de se prendre des clés devient amusant.

L’autre n’exagère pas ses percussions, de même que les soumissions ne sont pas appliquées dans le but de casser. Et de notre côté, on peut taper ou demander à l’autre de diminuer l’intensité si nécessaire. C’est un travail à deux, une discipline en commun, une ambiance qui, malgré les difficultés, donne l’envie de revenir.

Sentir que ce qui est pratiqué dans cette difficulté extrême reste un simple jeu, une distraction, un moyen de se rendre un peu plus heureux dans un quotidien qui nous met souvent moins sous pression ou en danger, mais qui n’a pas cette saveur unique que celle des arts martiaux.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #439: Taking Pleasure in Training

In contact sports, it can be difficult to accept being literally « crushed » and sometimes taking heavy blows, all while seeing these moments as enjoyable. The idea of suffering not from our own efforts, as can happen in weightlifting or running, but because of another person, is often a barrier.

Contact opposition is an unknown element that can turn our training into a pleasure or a hell. It’s essential to get to know the partners we have in our dojos or gyms to find out who we are compatible with and to avoid those who are not.

It’s not always possible to have the sparring partners we want, simply because the professor has decided which pairs will work together. But when it is possible, getting to know the other person, even if they are much stronger than us and will « humiliate » us, is not a problem.

Because with these people, there is a connection and, above all, despite the difficulty of our sports and the pressures we undergo, we find pleasure, we have fun, and we try new things. Even getting hit or put in a joint lock becomes enjoyable.

The other person does not exaggerate their strikes, just as submissions are not applied with the intent to break something. And on our side, we can tap out or ask the other to decrease the intensity if needed. It’s a two-person effort, a shared discipline, an atmosphere that, despite the difficulties, makes you want to come back.

To feel that what is practiced in this extreme difficulty remains a simple game, a distraction, a way to make ourselves a little happier in a daily life that often puts us under less pressure or danger, but which lacks the unique flavor of combat arts.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #432 : Apprendre à savoir ce que l’on attend

Plus on pratique, plus on prend en compte les sensations. Dans les arts martiaux, il y a cette phase de combat où parfois notre égo peut prendre beaucoup de place. Au départ, nous avons un besoin de prouver, non pas forcément aux autres ou aux entraîneurs, mais seulement à nous-mêmes.

Nous avons besoin de pouvoir nous dire que ce que nous étudions au dojo ou à la salle est utile et fonctionnel. Nous relevons les défis des différents niveaux que nous croisons. Parfois, nous dépassons nos limites, d’autres fois nous ne sommes capables de rien parce que nous sommes stressés par le niveau des plus anciens.

Puis nous prenons nos marques, nous savons ce que nous cherchons, et nous devenons plus techniques et plus expérimentés. Nous combattons avec des objectifs, des thèmes, des stratégies. Nous avons des partenaires et des oppositions que nous trouvons stimulantes, intéressantes et productives.

Ensuite, il y a les autres moments, qui deviennent problématiques, possiblement blessants, avec des débutants excités ou des avancés qui ne savent pas se retenir, qui ne savent « toujours pas » faire des sparrings. Nous devons parfois dépasser ce que nous avions en tête parce que l’autre est féroce, mais pas dans une notion d’opposition constructive, plutôt dans une vision « destructive ».

Nous sortons alors les crocs, nous recadrons, nous frappons ou soumettons avec plus d’intensité, sans plaisir, sans impression d’utilité. Un combat sans intérêt, qui va aussi ébranler notre égo que nous avions de plus en plus maîtrisé.

Ce sont des moments où il y a cette sensation de perte de temps et d’énergie, alors que les entraînements, ces temps pugilistiques même quotidiens, sont rares et ne sont plus simplement des moments pour évoluer, mais pour se sentir un peu plus en vie.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial reflections of a Hypnofighter #432: Learning to know what you’re looking for

The more you practice, the more you take into account the sensations you feel. In martial arts, there’s this phase of combat where sometimes our ego can take up a lot of space. Initially, we have a need to prove ourselves, not necessarily to others or to the coaches, but only to ourselves.

We need to be able to tell ourselves that what we’re studying at the dojo or the gym is useful and functional. We take on the challenges of the different levels we encounter. Sometimes we push past our limits, other times we are unable to do anything because we’re stressed by the level of the more experienced practitioners.

Then we find our footing, we know what we’re looking for, and we become more technical and more experienced. We fight with objectives, themes, and strategies. We have partners and opponents that we find stimulating, interesting, and productive.

Then there are the other moments, which become problematic, potentially hurtful, with over-eager beginners or advanced practitioners who don’t know how to hold back, who « still » don’t know how to do sparring. Sometimes we have to go beyond what we had in mind because the other person is fierce, but not in a constructive opposition, but rather in a « destructive » vision.

We then show our fangs, we reframe, we strike or submit with more intensity, without pleasure, without a sense of usefulness. A pointless fight, which will also shake our ego that we had increasingly mastered.

These are moments where there’s this feeling of wasted time and energy, even though training sessions, these pugilistic times, even daily ones, are rare and are no longer simply moments to evolve, but to feel a little more alive.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #430 : L’importance de s’adapter pour progresser

Nous avons la chance, dans les sports de contact, de pouvoir réaliser de nombreux combats. Nous savons que les randoris sont un exercice complexe à apprivoiser pour les élèves, et il faut même préciser que certains professionnels n’y excellent pas forcément.

Il y a encore quelques jours, des élèves me racontaient qu’au Japon, lors d’un sparring dans un cours professionnel, la tension était montée au point de finir par un KO.

Au-delà de la bêtise et du risque d’annuler un combat si cela arrive en camp d’entraînement juste avant un match, cette façon d’aborder l’entraînement est totalement contre-productive et ne fait pas progresser. Il arrive que les partenaires soient fatigués, pas en forme, ou même légèrement blessés.

Si nous voulons progresser ensemble, nous devons remarquer ces moments où nos partenaires baissent en intensité, et cela n’a rien de problématique : parfois, une petite pause suffit et ils repartent de plus belle. Nous devons toujours chercher à être un petit cran au-dessus, ou inversement, laisser à notre partenaire l’occasion de nous pousser à fournir cet effort supplémentaire.

Et lorsqu’une véritable domination s’installe, c’est à nous de nous imposer un thème. Nous progressons souvent davantage en travaillant sur des thèmes précis qu’en multipliant simplement les combats à fond. Ainsi, en randori ou sparring, lorsque l’écart est important entre deux pratiquants, il ne faut pas hésiter à transformer l’échange en exercice utile pour les deux.

Nous devons contribuer à la progression de ceux avec qui nous nous entraînons, comme ils doivent penser aussi à la nôtre. Même si nos disciplines sont individuelles, nous avons besoin des autres pour avancer et mettre en pratique nos systèmes techniques. Autant donc le faire de manière à ce que chaque protagoniste progresse au mieux.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #430: The Importance of Adapting to Progress

In combat sports, we are fortunate to have the opportunity to engage in many fights. We know that randoris are a complex exercise to master for students, and even some professionals are not necessarily good at it.

Just a few days ago, some students told me that in Japan, during a professional sparring session, things escalated to the point of ending with a KO.

Beyond the foolishness of such behavior and the potential cancellation of a match if this happens during training camp, this way of approaching sparring is completely counterproductive and does not foster progress. Sometimes, partners are tired, out of shape, or slightly injured.

If we truly want to progress together, we must recognize when our partners are slowing down, and that’s not a problem: sometimes a short break helps them come back stronger. We should always aim to be just a little above the other, or conversely, allow our partner to push us into greater effort.

And when true domination occurs, it is up to us to impose a training theme. We often progress more through themes than by going all out in sparring. Therefore, when there is a large skill gap between two practitioners during randori, it is perfectly fine to create a drill that benefits both.

We must help those we train with progress, just as they should also consider our development. Even though our disciplines are individual, we need others to advance and apply our technical systems. It is best to ensure that everyone involved progresses effectively.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #428 : Les motivations de reprise

Il existe des motivations propres à chacun pour retourner à un sport qui a potentiellement plus de chances de dégrader la santé que de faire du bien. Car si l’on parle de sports de contact, il faut être conscient qu’à partir du moment où l’on accepte de faire des sparrings, il y a une forte probabilité de marquer son corps.

Ainsi, retourner dans des écoles où il y a de l’opposition, comme les boxes et les luttes, et surtout accepter cette opposition, sachant que le chiffre d’affaires (CA) de beaucoup de clubs de boxe repose davantage sur les exercices que sur les sessions de sparring, est un choix assez particulier.

Et j’y inclus bien sûr les styles de projection. Même si beaucoup de personnes ne voient pas la moindre efficacité des arts martiaux comme l’Aïkido, amusez-vous à prendre des chutes encore et toujours, c’est un impact qui maltraite plus d’un corps. D’ailleurs, quand le Sensei Tissier parlait de l’avantage des grades, c’était surtout le fait de ne plus avoir à recevoir de techniques et de voler dans tous les sens.

Derrière ces pratiquants qui vont au charbon, il y a donc autre chose, une envie qui va leur faire dépasser les maux et les contraintes physiques pour certainement trouver quelque chose qui les anime. Il y a le style qu’ils ont choisi, mais il y a aussi la sociabilisation.

Hier, avec la rentrée, quand je vois mes gars (et mes dames) se revoir après quelques semaines de pause, on sent un vrai plaisir d’échanger et de se confronter avec amusement et envie de progresser. En même temps, ils se font des câlins, ce n’est pas directement un sparring de boxe anglaise. Mais le pire, c’est que beaucoup de strikers n’attendent que ça, de pouvoir se mettre sur la tête pour une saison qui est, au moins au début d’année, pleine de promesses, sans blessures.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #428: The Motivations to Return

Each person has their own unique reasons for returning to a sport that could potentially be more detrimental to their health than beneficial. Because when we talk about contact sports, it’s a given that the moment you agree to spar, there’s a high chance you’ll leave some marks on your body.

So, it’s a peculiar choice to go back to schools where there’s opposition, like boxing and grappling, and to accept it, especially since the revenue of many boxing clubs is more based on drills than on sparring sessions.

And of course, I’m including throwing styles. Even if many people don’t see the slightest effectiveness in arts like Aiki, try taking falls over and over again—it’s an impact that wears down more than one body. In fact, when Sensei Tissier spoke of the advantage of higher ranks, it was mainly about no longer having to receive techniques and be thrown all over the place.

There’s something else behind these practitioners who go to the grind; a desire that will make them overcome physical ailments and constraints, to surely find something that drives them. There’s the style they’ve chosen, but there’s also the socialization.

Yesterday, with the start of the season, when I saw my guys (and ladies) reunite after a few weeks off, you could feel a real joy in exchanging and confronting each other with fun and a desire to improve. At the same time, they’re hugging each other; it’s not a direct sparring match. But the worst part is that many strikers can’t wait to go head-to-head for a season that, at least at the beginning of the year, is full of promises (of being injury-free).

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #423 : Avoir confiance

Hier, pendant la session de street MMA, mon partenaire a décidé d’adopter une stratégie qui, dès le premier round, n’a pas été particulièrement bonne, vu le nombre de frappes qu’il a encaissées. D’habitude, vu la différence de gabarit, il est plutôt sur des blitz ou développe une grande mobilité.

À la fin de notre séance, quand nous avons débriefé, il m’a dit qu’il reprenait une idée qu’on lui avait enseignée : avoir confiance en soi, dans sa boxe et sa lutte. J’ai « tilté » sur cette notion. Nous avons l’habitude de parler de confiance en soi dans les sports de combat (et dans la vie aussi).

Seulement, on peut être sanctionné dans une opposition, car si l’on place sa confiance sur soi, on se trompe peut-être. On développe une confiance en soi quand on a développé une confiance en son jeu, en ses techniques et stratégies. Nous le savons bien avec ces personnes arrogantes qui entrent dans un club de sport de combat avec l’idée qu’ils vont « rosser » les boxeurs ou les lutteurs de la salle parce qu’ils sont bons dans des bagarres avec des copains. Pourtant, cela ne suffit pas.

La confiance se développe parce que les systèmes, les basiques que nous avons pleinement intégrés, sortent sans réflexion. Nous les avons tellement répétés dans différentes situations que nous savons que ça passe plus souvent qu’il n’y a d’échec. C’est cette habituation des mouvements, une connaissance de soi au travers des sparrings ou des compétitions qui nous donne confiance dans nos techniques, dans nos stratégies.

Il est d’ailleurs amusant de constater qu’en tant que professeur, il est fréquent de dire : « fais confiance à la technique ». Si elle existe encore, qu’elle a été utilisée depuis des décennies par des milliers de personnes et qu’elle est performante, tu n’as pas à douter, juste à l’assimiler.

Notre confiance en nous apparaît quand nous avons un lien avec notre pratique, quand nous avons pu la tester avec succès. La confiance se construit, elle ne s’impose pas.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank https://www.passioncombat.net/


English Translation

Martial Reflections of a Hypnofighter #423: Having Confidence

Yesterday, during the street MMA session, my partner decided to adopt a strategy that, from the very first round, wasn’t particularly good, given the number of strikes he took. Usually, given the size difference, he relies more on blitzes or develops great mobility.

At the end of our session, when we debriefed, he told me he was trying out an idea he had been taught: to have confidence in himself, in his boxing and his wrestling. This notion really struck me. We are used to talking about self-confidence in combat sports (and in life too).

However, you can be penalized in a fight because if you place your confidence in yourself alone, you might be mistaken. You develop self-confidence when you have developed confidence in your game, your techniques, and your strategies. We know this well with those arrogant people who walk into a combat sports club with the idea that they’re going to « kick the butts » of the boxers or wrestlers there because they are good at fighting with their friends. Yet, that’s not enough.

Confidence develops because the systems, the basics that we have fully integrated, come out without thought. We have repeated them so much in different situations that we know they work more often than they fail. It is this habituation of movements, a self-knowledge gained through sparring or competitions, that gives us confidence in our techniques and strategies.

It is also amusing to note that as a teacher, it’s common to say: « trust the technique. » If it still exists, if it has been used for decades by thousands of people and performs well, you don’t have to doubt it; you just have to assimilate it.

Our self-confidence appears when we have a connection with our practice, when we have been able to test it successfully. Confidence is built; it is not imposed on us.

Take what is good and right for you. Be One, Pank https://www.passioncombat.net/

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #405 : Un art martial sans combat

Il y a une recherche chez certains de ne jamais faire de combats. Un peu comme si la seule chose à faire était de répéter la technique, à l’instar du fit boxing ou d’autres formes de body karaté. L’absence de combat existe aussi dans le Jiujitsu, notamment avec les Machado qui avaient développé une évolution martiale sans randoris.

Pour moi, c’est une énorme injonction contradictoire. Sachant que je limite les arts martiaux, dans un premier temps, à nous faire combattre, à nous opposer pugilistiquement parlant à un autre individu. Venir dans une salle de sport de combat pour faire du fitness me semble étrange.

On voit bien que les styles qui n’ont pas de randori ou de sparring sont factuellement moins efficaces et donc utiles que ceux qui habituent à l’opposition et à l’adaptation, en plus de la gestion des différents stress qui existent. Même les styles plus orientés self-défense, comme le Krav Maga, font des combats boxés et en opposition pour habituer leurs pratiquants.

Faire un système qui, à aucun moment, n’entraîne à l’opposition – une démarche où l’autre veut te broyer, pas sur une frappe ou un mouvement, mais sur des séries, sur un désir réel de toucher et de ne pas être touché, de t’arracher un bras ou de t’étrangler – apportera certes un bien-être physique, mais il ne faut pas considérer que c’est un sport martial.

Le combat est la base de nos disciplines. Plus on limite les impacts, les règles, plus on peut facilement s’illusionner sur l’efficience des techniques. Sans même parler de l’énorme fossé entre les salles et les compétitions où l’autre ne cherche que ton mal, avec certes un cadre sécurisé mais où les KO ou les blessures sont acceptés.

Sans combat, nous ne faisons que du fitness ou du HIIT ; c’est autre chose, mais pas un chemin pugilistique.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #405: A Martial Art Without Combat

Some people seek to never engage in combat. It’s as if the only thing to do is to repeat techniques, similar to fit boxing or other forms of body karate. The The absence of combat also exists in Jiujitsu, notably with the Machado family who had developed a martial evolution without randoris.

For me, this is a huge contradictory injunction. Knowing that I primarily define martial arts as making us fight, as opposing another individual in a pugilistic sense. Coming to a combat sports gym just for fitness seems strange to me.

It is clear that styles without randori or sparring are factually less effective and therefore less useful than those that accustom practitioners to opposition and adaptation, in addition to managing various existing stresses. Even more self-defense-oriented styles, like Krav Maga, incorporate boxing and opposition drills to prepare their practitioners.

Creating a system that at no point trains for opposition – an approach where the other person wants to crush you, not with a single strike or movement, but with sequences, with a real desire to hit and not be hit, to tear off an arm or choke you – will certainly provide physical well-being, but it should not be considered a martial sport.

Combat is the foundation of our disciplines. The more we limit impacts and rules, the more easily we can delude ourselves about the efficiency of techniques. Not to mention the huge gap between gyms and competitions where the opponent only seeks to harm you, albeit within a secure framework where KOs or injuries are accepted.

Without combat, we are only doing fitness or HIIT; it’s something else, but not a pugilistic path.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #340 : Quand la structuration fige les systèmes

Je parlais ce week-end avec un pote du Krav qui me partageait ses impressions sur l’évolution du Krav Maga dans sa fédération. Au fur et à mesure de ses propos, je lui disais que j’avais l’impression que cette discipline, qui se base sur une adaptation dans les situations de défense, une sorte de MMA de la self-défense, devenait rigide comme le karaté.

En somme, la fédération qui impose des techniques, des formes, des façons de se tenir ou de répondre pour les grades, transforme son système en style traditionnel. De plus, les hauts gradés sont de plus en plus âgés et l’influence du fondateur étant encore tellement présente, que comme un arbre qui prend de l’âge, se flétrit, se durcit.

Comme les maîtres “traditionnels” qui vont embêter leurs élèves pour une posture précise attendue pour les rencontres fédérales, le Krav prédétermine des réponses qu’il faut faire devant les jurys.

Du coup, les profs qui n’y croient pas préparent les élèves sur ces formes, mais hors fédération, ils enseignent autre chose… Pire, de plus en plus de clubs limitent les combats, voire certains n’en font plus. Comme si la technique était plus importante que la capacité à gérer un combat, en tout cas une agression qui sera physique.

Plus on veut donner une forme (un kata) plus on empêche l’évolution du style. On vend ça comme “traditionnel” sauf que ce que faisait Imi en Krav ne ressemble plus vraiment à ce que les acteurs actuels font. Est-ce que c’est bien ? Est-ce que c’est mal ? Ce type de questions bloquent les fédérations et on comprend après que chacun crée la sienne…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #340: When Structuring Freezes Systems

This weekend, I was talking with a Krav Maga friend who was sharing his impressions on the evolution of Krav Maga in his federation. As he spoke, I told him that I had the impression that this discipline, which is based on adaptation in defense situations, a kind of MMA of self-defense, was becoming as rigid as karate.

In short, the federation, which imposes techniques, forms, ways of standing or responding for the ranks, transforms its system into a traditional style. In addition, the high-ranking members are getting older and the influence of the founder is still so present, that like a tree that ages, withers, hardens.

Like the « traditional » masters who are going to annoy their students for a precise posture expected for federal competitions, Krav Maga predetermines the responses that must be made in front of the juries.

As a result, the teachers who do not believe in it prepare the students on these forms, but outside the federation, they teach something else… Worse, more and more clubs are limiting sparring, and some are not even doing it anymore. As if the technique was more important than the ability to manage a fight, in any case a physical aggression.

The more we want to give a form (a kata), the more we prevent the evolution of the style. We sell it as « traditional » except that what Imi did in Krav Maga no longer really resembles what the current actors do. Is this good? Is this bad? This type of question blocks federations and we understand afterwards that everyone creates their own…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #322 : Les combats durs – Gérer l’intensité à l’entraînement

Explorer les défis des combats intenses dans les sports de combat, notamment le MMA, la boxe et le BJJ. Découvrez comment intégrer ces affrontements de manière sécurisée, en respectant la progression et la sécurité des pratiquants, tout en permettant à chacun de choisir le niveau d’intensité adapté.

Il est parfois difficile de savoir, en MMA ou en boxe, quand s’engager pleinement dans des combats durs, surtout lorsqu’on n’est pas compétiteur. Face à une échéance, certains pensent qu’il faut y aller à pleine puissance le plus souvent possible, quitte à payer des sparrings pour qu’ils se fassent potentiellement « atomiser ».

En Jiu-jitsu brésilien, la question ne se pose pas vraiment. On peut s’engager avec intensité sans trop risquer de se blesser. Mais dans les disciplines incluant des frappes au KO, c’est beaucoup plus délicat. Il est pourtant sain de vouloir se tester et de s’engager à fond. Cependant, dans le cadre d’un dojo ou d’une salle, à moins que la philosophie du professeur ne soit de rechercher uniquement le KO, comme au Daizen dojo d’Oyama, on privilégie généralement la progression et la protection.

Il serait peut-être important de proposer des cadres d’entraînement différents : des sessions spécifiques « combats » voire des interclubs (même si on retrouve alors la notion de compétition). Savoir dans quoi on met les pieds avant de venir s’entraîner est préférable. Cela permet de décider si l’on est en état de faire des combats à pleine puissance.

Par contre, il est aussi crucial de se protéger au mieux, même si cela peut donner une impression de « moins de réalisme ». L’objectif est de pouvoir se tester et de s’entraîner à nouveau normalement le lendemain, contrairement à la compétition où il y a une préparation en amont et une récupération nécessaire car les combats peuvent traumatiser le corps. Laisser le choix aux pratiquants est primordial pour qu’ils puissent décider quand s’engager dans le « dur ».

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One, Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #322: Hard sparring – Managing intensity in training

It can be difficult to know, in MMA or boxing, when to fully engage in hard sparring, especially when you are not a competitor. When facing a deadline, some believe that it is necessary to go full power as often as possible, even paying sparring partners to potentially get « destroyed ».

In Brazilian Jiu-jitsu, the question does not really arise. You can engage with intensity without much risk of injury. But in disciplines that include knockout strikes, it’s much more delicate. It is however healthy to want to test yourself and go all out. However, in the context of a dojo or a gym, unless the teacher’s philosophy is to only seek the KO, as in Oyama’s Daizen dojo, the focus is generally on progression and protection.

It might be important to offer different training frameworks: specific « sparring » sessions or even interclubs (even if we then find the notion of competition). Knowing what you are getting into before coming to train is preferable. This allows you to decide if you are able to do full power sparring.

On the other hand, it is also crucial to protect yourself as best as possible, even if it may give an impression of « less realism ». The objective is to be able to test yourself and train again normally the next day, unlike competition where there is preparation beforehand and recovery needed because the fights can traumatize the body. Leaving the choice to practitioners is essential so that they can decide when to engage in « hard » sparring.

Take what is good and right for you.

Be One, Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #102 : L’art du sparring

S’il y a une chose difficile à mettre en place, ce sont les sparrings. Hier, je participais avec les copains de la section MMA et sambo du Fushan Kwoon à une heure et demie de petits randoris. En écoutant Serge, l’instructeur de MMA, et David, celui du Sambo, répéter les règles de la rencontre, je me suis dit une nouvelle fois que c’est complexe de faire comprendre à de jeunes combattants qu’il n’y a pas de compétition.

Le sparring peut être un jeu et un moment d’apprentissage, même avec des niveaux très différents. Le plus compliqué est de faire comprendre aux moins expérimentés qu’ils n’ont rien à gagner à frapper fort, projeter à pleine force ou soumettre au risque de blesser. Comme je le partage souvent avec mes gars, si vous avez de l’énergie pour faire mal à des amis avec qui on s’entraîne tous les jours, redirigez cette énergie pendant les compétitions.

Le seul endroit où on peut s’exprimer librement, c’est la compétition, pas le dojo. À la salle, on doit pouvoir chercher le plaisir et la progression, tout en pensant aussi à celle du partenaire en face.

Toutes les semaines, Serge, qui est plus léger de plusieurs dizaines de kilos que moi, et moi-même, nous nous faisons des heures de sparring et pourtant, nous ne nous blessons jamais. Il est donc possible d’avoir un échange sérieux sans traumatiser le corps. Dans le jiu-jitsu, c’est aussi très compliqué, parce que les partenaires néophytes ne se rendent pas compte qu’ils peuvent être dangereux.

Avec eux, parfois c’est même plus risqué qu’avec leur senpai. Ces derniers, d’ailleurs, peuvent se blesser en faisant attention que le débutant fougueux ne se fasse pas mal. C’est toujours une question d’attention envers ceux avec qui nous combattons. Nous sommes avant tout des partenaires et des amis qui cherchent à progresser.

Oser parler, dire que c’est trop, oser savoir que ce n’est pas nécessaire de répondre avec une agressivité momentanée (je dis cela mais même après des milliers de sparrings, il m’arrive de m’échauffer rapidement), parfois il suffit juste d’arrêter et d’attendre le prochain combat, c’est souvent la meilleure chose à faire.

On peut être des combattants sans être des brutes obsédées par la virilité. Préserver la valeur de l’amitié est un point important.

#sparring #mma #jiujitsu #sambo #échange #amitié #partage #compétition

 Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous, 

Be One 

Pank