Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #340 : Quand la structuration fige les systèmes

Je parlais ce week-end avec un pote du Krav qui me partageait ses impressions sur l’évolution du Krav Maga dans sa fédération. Au fur et à mesure de ses propos, je lui disais que j’avais l’impression que cette discipline, qui se base sur une adaptation dans les situations de défense, une sorte de MMA de la self-défense, devenait rigide comme le karaté.

En somme, la fédération qui impose des techniques, des formes, des façons de se tenir ou de répondre pour les grades, transforme son système en style traditionnel. De plus, les hauts gradés sont de plus en plus âgés et l’influence du fondateur étant encore tellement présente, que comme un arbre qui prend de l’âge, se flétrit, se durcit.

Comme les maîtres “traditionnels” qui vont embêter leurs élèves pour une posture précise attendue pour les rencontres fédérales, le Krav prédétermine des réponses qu’il faut faire devant les jurys.

Du coup, les profs qui n’y croient pas préparent les élèves sur ces formes, mais hors fédération, ils enseignent autre chose… Pire, de plus en plus de clubs limitent les combats, voire certains n’en font plus. Comme si la technique était plus importante que la capacité à gérer un combat, en tout cas une agression qui sera physique.

Plus on veut donner une forme (un kata) plus on empêche l’évolution du style. On vend ça comme “traditionnel” sauf que ce que faisait Imi en Krav ne ressemble plus vraiment à ce que les acteurs actuels font. Est-ce que c’est bien ? Est-ce que c’est mal ? Ce type de questions bloquent les fédérations et on comprend après que chacun crée la sienne…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #340: When Structuring Freezes Systems

This weekend, I was talking with a Krav Maga friend who was sharing his impressions on the evolution of Krav Maga in his federation. As he spoke, I told him that I had the impression that this discipline, which is based on adaptation in defense situations, a kind of MMA of self-defense, was becoming as rigid as karate.

In short, the federation, which imposes techniques, forms, ways of standing or responding for the ranks, transforms its system into a traditional style. In addition, the high-ranking members are getting older and the influence of the founder is still so present, that like a tree that ages, withers, hardens.

Like the « traditional » masters who are going to annoy their students for a precise posture expected for federal competitions, Krav Maga predetermines the responses that must be made in front of the juries.

As a result, the teachers who do not believe in it prepare the students on these forms, but outside the federation, they teach something else… Worse, more and more clubs are limiting sparring, and some are not even doing it anymore. As if the technique was more important than the ability to manage a fight, in any case a physical aggression.

The more we want to give a form (a kata), the more we prevent the evolution of the style. We sell it as « traditional » except that what Imi did in Krav Maga no longer really resembles what the current actors do. Is this good? Is this bad? This type of question blocks federations and we understand afterwards that everyone creates their own…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #332 : Les Outils de Défense Personnelle

Ce texte explore la difficulté de trouver des outils de self-défense efficaces et légaux en France. L'auteur, Pank, s'intéresse particulièrement aux matraques télescopiques et regrette l'absence de modèles courts en caoutchouc, comme ceux utilisés par les forces de l'ordre. Il souligne l'importance de neutraliser un agresseur sans lui infliger de blessures graves, tout en évitant les ennuis judiciaires. Le texte met en lumière le paradoxe d'un marché qui privilégie les armes impressionnantes mais potentiellement dangereuses, au détriment d'outils plus raisonnables.

En réalité, le terme « arme » est un peu fort, surtout lorsqu’il s’agit de défense personnelle. En France, la législation est très restrictive quant aux objets autorisés. Pour autant, j’aime me procurer régulièrement des « outils » de self-défense et, comme je vous l’ai confié il y a quelque temps, je suis souvent séduit par les matraques télescopiques.

J’en discutais récemment avec des amis des forces de l’ordre, et je trouve dommage que nous n’ayons pas accès à des matraques courtes en caoutchouc. L’objectif, pour une personne contrainte d’utiliser un outil de défense, est de mettre fin à l’agression sans infliger de séquelles à l’adversaire.

Je sais que certains pourraient rétorquer qu’en cas d’agression, la seule réponse valable est la neutralisation totale. Personnellement, je préfère une solution qui ne laisse pas de traces permanentes et qui ne me conduise pas au poste de police, tout en évitant de susciter un désir de vengeance chez l’agresseur.

D’où l’intérêt des matraques en caoutchouc utilisées par les forces de l’ordre. Elles sont très douloureuses, mais ne causent normalement pas de fractures (sauf peut-être sur des zones sensibles comme le nez). En frappant fort les mains ou les genoux de l’adversaire, on peut le mettre hors de combat sans le blesser excessivement.

Malheureusement, il est difficile de trouver des matraques en caoutchouc compactes et légères. Les modèles en plastique, comme les armes factices, sont souvent encombrants, probablement pour des raisons d’amplitude et de puissance de frappe.

L’offre actuelle est majoritairement composée de poings américains et de couteaux, qui augmentent considérablement le risque de blessures graves, voire mortelles. On a l’impression que le marché exploite la peur en privilégiant les produits « badass », alors qu’en réalité, nous avons besoin d’outils efficaces mais limitant les dommages. Un paradoxe complexe.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,
Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #332: Self-Defense Tools

Actually, the word « weapon » is a bit strong, especially when it comes to self-defense. In France, the law is very restrictive regarding authorized objects. However, I love to regularly buy self-defense « tools » and, as I shared with you some time ago, I am often impressed by telescopic batons.

I was discussing this with some friends in law enforcement, and I find it a shame that we do not have access to short rubber batons. The objective, for a person forced to use a self-defense tool, is to end the aggression without inflicting lasting injuries on the opponent.

I know some might argue that in case of aggression, the only valid response is total neutralization. Personally, I prefer a solution that does not leave permanent marks and does not lead me to the police station, while avoiding creating a desire for revenge in the aggressor.

Hence the interest in rubber batons used by law enforcement. They are very painful, but normally do not cause fractures (except perhaps on sensitive areas like the nose). By hitting the opponent’s hands or knees hard, you can knock them out without excessive damage.

Unfortunately, it is difficult to find compact and lightweight rubber batons. Plastic models, like toy weapons, are often bulky, probably for reasons of amplitude and striking power.

The current offer is mostly composed of brass knuckles and knives, which considerably increase the risk of serious or even fatal injuries. One has the impression that the market exploits fear by favoring « badass » products, while in reality, we need effective tools that limit damage. A complex paradox.

Take what is good and right for you.

Be One,
Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #317 : Les arts martiaux doivent-ils rester martiaux ?

Les arts martiaux sont souvent confrontés à l’évolution de leur pratique entre sport et self-défense. Cet article explore la pertinence de préserver leur essence martiale face à une réalité où l'agression dans la rue reste rare pour la majorité des pratiquants. La question de la perte des traditions et de leur impact sur les valeurs et l'efficacité des disciplines est au cœur de cette réflexion.

Nous aimons nos arts martiaux, et nous aimons aussi les confronter à la réalité de l’agression ou de la protection dans la rue. Cependant, force est de constater qu’à moins de vivre dans des situations nous obligeant constamment à nous défendre (et je ne parle pas de se battre), nous utilisons très rarement le côté « guerrier » de nos systèmes.

Ainsi, même si je partage régulièrement l’idée que l’aspect compétition, donc sportif, transforme les disciplines et limite l’exploitation technique qui pourrait être efficace dans certaines situations de rue, il est essentiel de reconnaître qu’aujourd’hui, entre l’utilisation potentiellement limitée de nos arts et le fait que des adversaires pourraient être armés ou nombreux, nous devons nous demander si cela a encore du sens.

On dit souvent que le simple fait de pratiquer apporte de la confiance, que ce soit pour le côté sportif ou la self-défense. Pourtant, personne ne dira qu’un boxeur, même orienté uniquement vers le sport, n’est pas une personne confiante, tout comme un pratiquant de judo.

Nous observons souvent que les critiques sur l’efficacité des arts martiaux viennent de pratiquants vieillissants, qui, n’étant plus aussi performants, se réorientent vers « l’essence » des arts martiaux : la self-défense. Cela se voit chez de nombreux grands champions sportifs des années 1990-2000 en BJJ, qui se consacrent aujourd’hui presque exclusivement à la défense personnelle, car ils ont vieilli.

Le sport pourrait certainement suffire : les valeurs y sont présentes, tout comme l’amélioration physique et mentale. Cependant, c’est peut-être la perte des traditions qui nous retient à cette « illusion » que l’aspect martial est plus profond et significatif que le sport.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,
Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #317: Should Martial Arts Remain Martial?

We love our martial arts, and we also love confronting them with the reality of aggression or self-protection in the streets. However, it is clear that unless we live in situations constantly forcing us to defend ourselves (and I don’t mean fighting), we rarely use the « warrior » aspect of our systems.

Thus, even though I regularly share the idea that the competitive, or sporting, aspect transforms disciplines and limits the technical potential that could be effective in certain street situations, it is essential to realize that today, between the limited practical use of our arts and the fact that opponents could be armed or numerous, we must question whether it still makes sense.

It is often said that simply practicing builds confidence, whether for sport or self-defense. Yet no one would deny that a boxer, even one focused solely on sports, is a confident individual, just like a judoka.

We often observe that criticism of martial arts’ effectiveness comes from aging practitioners who, no longer as physically capable, turn to the « essence » of martial arts: self-defense. This is evident in many great sports champions from the 1990s and 2000s in BJJ, who now focus almost exclusively on self-defense because they have aged.

Sport could certainly suffice: its values are present, along with physical and mental improvement. However, perhaps it is the loss of traditions that ties us to the « illusion » that the martial aspect is deeper and more meaningful than sport.

Take what is good and right for you.

Be One,
Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #299 : La matraque télescopique, la meilleure arme de défense ?

La matraque télescopique est-elle la meilleure arme pour se défendre face aux agressions ? Malgré son illégalité, elle offre une alternative efficace pour neutraliser un agresseur armé d’un couteau tout en évitant des blessures mortelles. Une réflexion sur son usage et ses limites légales.

Chaque jour, des personnes ordinaires perdent la vie à cause d’un désaccord qui dégénère. Sortir un couteau est redevenu une manière tristement courante de résoudre les conflits.

Comme la police ne peut être omniprésente (sauf peut-être lors des Jeux Olympiques), les citoyens doivent se débrouiller avec les moyens à leur disposition. Cependant, les lois compliquent sérieusement les choses pour les personnes agressées, qui peinent à se défendre légalement tout en restant en sécurité.

Dans le domaine des armes de défense personnelle, il est difficile de ne pas basculer dans l’illégalité. J’avoue avoir adhéré à la philosophie philippine selon laquelle, face à un adversaire armé d’un couteau, il vaut mieux être armé soi-même. Mais si la police vous contrôle, vous serez sanctionné. Pire, si vous utilisez cette arme pour vous défendre, on vous demandera pourquoi vous possédiez un couteau lorsque vous avez été menacé.

J’apprécie les couteaux, mais je suis conscient que devoir blesser gravement un opposant, même pour sauver ma vie, est un dilemme moral. Par exemple, une attaque ciblant la jugulaire (angle 1) pourrait me valoir plusieurs années en prison.

Avec le temps, j’ai opté pour la matraque télescopique. Bien que cette arme soit toujours illégale, si un agent me contrôle, je préfère la remettre et payer l’amende. Mais en cas de danger, cette arme offre une chance de maintenir un agresseur à distance, notamment si celui-ci tente d’utiliser un couteau.

Pour les plus entraînés, un recul rapide, le déploiement de la matraque et un coup ciblé sur la main ou le bras peuvent suffire à désarmer un adversaire en un instant. Le bâton est une arme maniable, puissante et polyvalente. Bien que certaines écoles insistent sur les contrôles et les clés avec un bâton, je considère qu’il reste avant tout une arme de frappe efficace. Il peut éviter qu’un pré-combat ne se transforme en véritable affrontement, tout en neutralisant sans forcément blesser mortellement.

Prenez uniquement ce qui vous semble juste et adapté.

Be One,
Pank
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Martial Reflections of a Hypnofighter #299: Is the Telescopic Baton the Best Self-Defense Weapon?

Every day, ordinary people lose their lives because of a disagreement that escalates. Carrying a knife has unfortunately become a common way to resolve conflicts.

Since the police cannot be everywhere (except perhaps during the Olympics), citizens must make do with what they have. However, the laws significantly complicate matters for victims who struggle to defend themselves legally while ensuring their safety.

In the field of personal defense weapons, it’s challenging to avoid crossing into illegality. I admit to subscribing to the Philippine philosophy that if your opponent has a knife, you’re better off being armed yourself. However, if the police catch you, you’ll face penalties. Worse, if you use your weapon for self-defense, questions will arise about why you were carrying a knife in the first place when you were threatened.

I like knives, but I am aware that the idea of severely injuring an attacker, even to save my life, is a moral dilemma. For instance, targeting the jugular (angle 1) could result in several years in prison.

Over time, I opted for the telescopic baton. Although it’s still illegal, if a police officer stops me, I’m prepared to hand it over and pay the fine. But in case of danger, this weapon provides an opportunity to keep an assailant at bay, especially if they attempt to use a knife.

For those trained, a quick retreat, the baton’s deployment, and a strike to the hand or arm can swiftly disarm an attacker. Batons are versatile, powerful, and easy to handle. While many schools emphasize control techniques and locks with batons, I see them primarily as striking tools. They can prevent a pre-fight from escalating into a full-blown confrontation, neutralizing without necessarily causing fatal injuries.

Take only what resonates and feels right for you.

Be One,
Pank
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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #276 : Cardio et Self-Défense

Cet article explore l'endurance nécessaire en situation d'agression et le mythe des combats longs en self-défense. Découvrez comment le cardio et la capacité de continuer malgré la difficulté peuvent jouer un rôle déterminant face à un agresseur.

Il y a quelque temps, j’ai reçu un commentaire sur une de mes vidéos, où l’on me voit transpirant, en train de récupérer mon souffle. Le commentaire disait que je ne tiendrais pas 30 secondes dans un combat de rue. J’ai trouvé cette réflexion intéressante : 30 secondes dans la rue, c’est en effet très long.

Comme je l’ai déjà partagé, dans ma vision de la réponse violente face à une agression de rue, après les éventuels rituels, au premier contact, une réponse doit être rapide et efficace pour neutraliser l’agresseur. Si on dépasse le temps du premier assaut (généralement moins de 30 secondes), on entre alors dans un combat et non plus dans de la self-défense.

Paradoxalement, c’est lorsque l’on bascule en combat que les choses peuvent se simplifier. Pourquoi ? Parce que c’est un domaine que nous connaissons : nous sommes habitués à des rounds de 5 à 10 minutes. Certes, le stress de la rue épuise notre énergie, mais on peut « gérer ».

Je pense donc que le commentaire est erroné. Si vous êtes essoufflé en 30 secondes mais que vous êtes entraîné à la self-défense, la situation devrait déjà être terminée. La rue n’est pas un film avec des séquences longues. Et si, malgré tout, ces 30 secondes ne suffisent pas – ce qui signifie que la première réponse n’a pas neutralisé l’opposant – alors on passe à une qualité essentielle chez de nombreux pratiquants de sports de combat et d’arts martiaux : continuer malgré la difficulté.

Qui n’a jamais été épuisé à l’entraînement avec des exercices à finir ? Plus réaliste encore : qui, après une heure de sparring, n’est pas épuisé mais doit tout de même terminer son round ? Aller au bout de soi-même, c’est le quotidien des boxeurs et des lutteurs, quelle que soit leur discipline. Dans ce contexte, même face à un agresseur jeune et athlétique, il y a de fortes chances que ce soit lui qui finisse par atteindre ses limites, incapables de soutenir l’intensité de l’opposition. Le temps de combat (s’il n’y a pas d’arme en jeu) devient alors un facteur qui peut jouer en notre faveur pour remporter cet affrontement.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,
Pank
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Martial Reflections of a Hypnofighter #276: Cardio and Self-Defense

Some time ago, I received a comment on one of my videos where I was sweating and catching my breath. The comment stated that I wouldn’t last 30 seconds in a street fight. I found this reflection interesting: 30 seconds in the street can indeed feel very long.

As I’ve shared before, in my view of a violent response to street aggression, after any rituals we might have, from the first contact, there must be a quick, decisive response to neutralize the aggression. If we go beyond the first assault (typically under 30 seconds), we then move into a fight, no longer self-defense.

Paradoxically, things can become simpler when it turns into a fight. Why? Because it’s familiar territory for us – we’re used to rounds of 5-10 minutes. Certainly, the street and stress can drain our energy, but we can “manage.”

Reflecting on this, I think the comment misses the mark. If you’re out of breath in 30 seconds, but trained in self-defense, the situation should have been resolved by then. The street is not like a movie with long sequences. And if, despite that, those 30 seconds are not enough – meaning the initial response did not stop the opponent – we then rely on a quality shared by many combat sports and martial arts practitioners: advancing despite difficulty.

Who hasn’t been exhausted in training yet had exercises to finish? More realistically, who isn’t wiped out after an hour of sparring but still has to finish their round? Being pushed to one’s limits is the reality for boxers and wrestlers, regardless of their discipline. In this context, even against a young, fit aggressor, there’s a high chance that they’ll be the one unable to handle the intensity of the opposition. Combat time (assuming no weapons are involved) could then play in our favor to win the confrontation.

Take what is good and right for you.

Be one,
Pank
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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #267 : Être attentif sans être paranoïaque

Découvrez comment un pratiquant d'arts martiaux peut rester attentif face à l'augmentation des agressions sans tomber dans la paranoïa, tout en cultivant l'observation et la vigilance pour se défendre ou éviter les situations dangereuses.

Actuellement, les médias aiment mettre en avant les agressions au couteau ou les meurtres divers que la France subit. Ce phénomène n’est pas nouveau. Si, comme le propose Alain Bauer, il y a clairement une augmentation de la violence à l’échelle nationale, comment les pratiquants d’arts martiaux peuvent-ils réagir face à cette réalité ?

Notamment pour ceux qui se concentrent davantage sur la défense personnelle, il existe souvent une tendance à percevoir les situations du quotidien comme des « potentiels » dangers. Il est évident que toutes les situations ne sont pas nécessairement dangereuses. Cependant, c’est dans ce quotidien que surviennent des événements parfois terribles : des coups de lame pour un problème de priorité ou une place de parking, un adolescent tueur à gages exécutant un chauffeur de VTC, des chauffeurs qui, pour certains, adoptent des comportements dangereux envers de jeunes femmes rentrant de soirée…

Alors, comment réagir psychologiquement dans un environnement qui peut devenir de plus en plus anxiogène ? Surtout pour les personnes qui, à mesure de leur apprentissage martial, prennent conscience de la difficulté à sortir indemne d’une situation agressive.

Il est nécessaire d’effectuer un travail personnel afin de ne pas sombrer dans la paranoïa et ne voir de l’agressivité partout, tout en restant attentif et observateur. Il s’agit d’être vigilant aux situations, aux dynamiques et aux éléments souvent non verbaux pour être prêt, dans le pire des cas, à se défendre ou, mieux encore, à éviter le conflit.

Un pratiquant d’arts martiaux est un observateur capable de répondre de manière ajustée grâce à sa capacité d’adaptation.

#selfdefense #agression #agressivité #paranoïa #attention #observation

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #267: Being Attentive Without Being Paranoid

Currently, the media tends to highlight knife assaults and various murders happening in France. This is nothing new. If, as Alain Bauer suggests, there is indeed an increase in violence nationwide, how can martial arts practitioners respond to this reality?

Especially for those more focused on self-defense, there is often a tendency to view everyday situations as « potential » dangers. While not all situations are inherently dangerous, it is in these daily moments that unexpected and terrible events occur: knife attacks over a parking space or a priority dispute, a teenage hitman executing an Uber driver, or ride-hailing drivers exhibiting dangerous behavior towards young women returning from a night out…

So, how can we respond psychologically to an environment that could become increasingly anxiety-inducing? This is particularly relevant for those who, through their martial arts training, become more aware of the difficulty in escaping aggressive situations unscathed.

It is essential to work on oneself to avoid falling into paranoia and seeing aggression everywhere, while remaining vigilant and observant. The key is to pay attention to situations, dynamics, and often non-verbal cues, in order to be ready to defend oneself or, ideally, avoid conflict altogether.

A martial arts practitioner is an observer, capable of delivering an appropriate response thanks to their adaptability.

#selfdefense #aggression #paranoia #awareness #observation

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #264 : Le jiujitsu en 2024, un sport ou un art martial ?

En 2024, le jiujitsu est-il encore un art martial ou a-t-il évolué vers un sport de combat ? Explorez les implications du règlement sportif dans la pratique du BJJ, la place des compétitions, et les différentes approches des grands instructeurs comme Danaher ou les Gracie.

Hier, je repassais le cours d’arbitrage pour l’IBJJF, ce qui offre un bon rappel sur la facette sportive du BJJ. Chose intrigante, c’est que, pour obtenir ses grades (ou dan), à l’inverse de la plupart des styles traditionnels, il n’y a pas d’examen, juste du temps de tatami. La seule chose imposée par l’organisation fédérale pour valider les certificats de grade, c’est ce fameux cours.

Cela sous-entend que connaître le règlement sportif est une « obligation » pour valider le niveau d’un pratiquant. Pourtant, en jiujitsu, il n’y a pas d’obligation de faire des compétitions, ni, par extension, de suivre la manière de combattre du jiujitsu sportif dans son académie. Danaher a été un personnage majeur de notre discipline, et pourtant, toute la formule qui l’a fait connaître est basée sur des techniques interdites dans un jiujitsu fédéral.

De plus, il se peut que des professeurs, à l’instar des Gracie ou des Valente, souhaitent simplement développer le jiujitsu dans une démarche de self-defense, ou pour d’autres, dans la dynamique du MMA.

J’imagine que faire connaître à tous la facette sportive permet de proposer une idée homogène de ce qu’est le jiujitsu, et la compétition est le moyen le plus attractif pour attirer de nouveaux passionnés dans notre discipline.

Je trouve amusant de me dire qu’on attribue des degrés à des ceintures noires qui, peut-être, ne pratiquent plus en randori et viennent seulement quelques fois par mois à l’académie, avec pour seule preuve de leur pratique une licence (lorsqu’ils n’ont plus de professeur). Par contre, il y a une obligation de connaître le règlement sportif, qui, lui, peut ne pas être pratiqué du tout dans l’académie.

Le jiujitsu est donc plutôt considéré comme un sport de combat qu’un art martial, alors que, justement, le premier point partagé par nos instructeurs d’arbitrage est que le jiujitsu sportif ne doit pas oublier la facette martiale de la discipline…

#bjj #lutalivre #jiujitsu #mma #IBJJF #arbitrage #jiujitsusportif #prérequis #formation #graduation

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #264: Jiujitsu in 2024, a Sport or a Martial Art?

Yesterday, I was reviewing the IBJJF arbitration course, which serves as a good reminder of the sporting side of BJJ. Interestingly, to obtain ranks (or dan), unlike most traditional styles, there is no exam, just time on the mat. The only requirement imposed by the federation to validate rank certificates is this famous course.

This implies that knowing the sports regulations is a « requirement » to validate a practitioner’s level. However, in jiujitsu, there is no obligation to compete, nor, by extension, to follow the approach of sports jiujitsu in one’s academy. Danaher was a key figure in our discipline, yet the formula that made him famous is based on techniques prohibited in federal jiujitsu.

Additionally, some instructors, like the Gracie or Valente families, may want to develop jiujitsu with a self-defense approach, or for others, within the dynamics of MMA.

I imagine that making everyone aware of the sports aspect helps to offer a homogeneous idea of what jiujitsu is, and competition is the most attractive way to bring new enthusiasts to our discipline.

I find it amusing to think that degrees are awarded to black belts who may no longer spar in randoris and only come to the academy a few times a month, with the only proof of their practice being a license (when they no longer have a teacher). However, there is an obligation to know the sports regulations, which may not be practiced at all in the academy.

Therefore, jiujitsu is considered more of a combat sport than a martial art, even though the first point our arbitration instructors share is that sports jiujitsu must not forget the martial aspect of the discipline…

#bjj #lutalivre #jiujitsu #mma #IBJJF #arbitration #sportsjiujitsu #prerequisites #training #graduation

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #248 : Quand le sport de combat ne suffit plus

Découvrez les réflexions d’un Hypnofighter sur l'évolution des pratiquants d'arts martiaux et de sports de combat vers la self-défense. Explorez les motivations derrière ces transitions, les différences de mentalité et les enjeux de l’efficacité des techniques martiales. Une analyse approfondie des divers systèmes, de la psychologie du combattant, et des approches tactiques et stratégiques en situation réelle.

Dans mon dernier post, je vous partageais cette tendance courante chez les pratiquants de self-défense : celle de migrer ou de compléter leur pratique par des disciplines plus ludiques, sachant que les fondamentaux de la défense personnelle sont relativement rapides à maîtriser.

Il existe également le mouvement inverse, avec des pratiquants de sports de combat ou d’arts martiaux qui décident progressivement de s’orienter vers la self-défense. Nous observons souvent ce phénomène dans le BJJ, notamment lorsque l’âge se fait sentir et que la période de compétition ou de pratique intensive de randoris sportifs ne satisfait plus.

Je suis incapable de dire s’il existe ou non une dimension égotique dans ce choix. Après des années, voire des décennies, à dominer les pratiquants avec qui l’on partage cette passion, il peut être difficile de vivre le moment où l’on commence à être bousculé, voire surpassé, par la nouvelle génération.

Quoi qu’il en soit, beaucoup passent d’une vision sportive et ludique à une envie de découvrir des notions plus martiales, sans pour autant être motivés par une peur spécifique de la rue. Je pense que c’est parce que beaucoup de systèmes comme le Krav Maga, le Kali, le Silat ou des styles mixtes de self-défense offrent une approche différente et renouvelée.

La difficulté réside toutefois dans le fait que beaucoup de pratiquants venant de la boxe et de la lutte sont très sceptiques. Il est donc important de prouver l’efficacité des techniques sans simplement dire : « Si, si, ça marche. » Par exemple, un boxeur pourrait expliquer que placer un jab-cross précisément est déjà difficile, alors remplacer cela par une frappe à la gorge ou aux yeux peut être mal perçu.

Je pense que le débat infini entre self-défense et sports de combat pourrait se poursuivre indéfiniment si les instructeurs de self-défense ne se concentraient pas sur des notions tactiques, stratégiques et psychologiques, qui sont fondamentalement différentes de celles des sports de combat. Prenons l’exemple du jab-cross : il est efficace dans tous les systèmes, mais son contexte et sa préparation sont spécifiques à un ring ou une cage. Dans la rue, nous avons les phases ritualisées de précombat, que l’enseignant décrypte à la fois psychologiquement et stratégiquement (par exemple, éviter de se retrouver dos au mur).

Comme je vous le disais dans le post précédent, il existe des écoles polyvalentes, mais elles ne sont souvent pas les plus efficaces. Il vaut souvent mieux suivre un cours 100 % self-défense ludique et un cours 100 % sport de combat pour apprécier et se développer au mieux, plutôt que de suivre des cours parfois trop approximatifs.

selfdefense #BJJ #sportdecombat #artsmartiaux #rentrée2024

Prenez uniquement ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #248: When Combat Sports Are No Longer Enough

In my last post, I shared with you a common trend among self-defense practitioners: the tendency to migrate or complement their practice with more playful disciplines, knowing that the fundamentals of personal defense are relatively quick to master.

There is also the opposite trend, with practitioners of combat sports or martial arts gradually deciding to move towards the self-defense aspect. This is often observed in BJJ, especially as age catches up and the period of competition or simply doing numerous sports randoris no longer satisfies.

I can’t say whether or not there is an ego dimension to this, in the sense that after years, even decades, of dominating the practitioners with whom you share your passion, starting to be shaken or even outclassed by the new generation can be a difficult experience.

In any case, many people move from a sporting and playful vision to a desire to explore more martial concepts, without necessarily having a specific fear of the street. I believe this is because many systems, such as Krav Maga, Kali, Silat, or mixed self-defense styles, offer a different and new approach to things.

The difficulty, however, lies in the fact that many people coming from boxing and wrestling are very skeptical. It is important to prove the effectiveness of the techniques without simply saying, « Yes, yes, it works. » For example, a boxer might explain that landing a precise jab-cross is already challenging, so substituting it with a throat or eye strike could be poorly understood by the boxer.

I believe the endless debate between SD (Self-Defense) and ScD (Combat Sports) could continue if self-defense instructors do not focus on tactical, strategic, and psychological concepts that are completely different from those in combat sports. Let’s take the jab-cross as an example: it is effective in all systems, but its context and preparation are specific to a ring or cage. In the street, we have the ritualized pre-fight phases, which the instructor will decode both psychologically and in terms of the positions one should ideally take (such as avoiding having your back against a wall).

As I mentioned in the previous post, there are versatile schools, but they are often not the most effective. It is often better to attend a 100% playful self-defense class and a 100% combat sports class to best appreciate and develop, rather than going to classes that may be too approximate.

selfdefense #BJJ #combatsports #martialarts #backtoschool2024

Take only what is good and right for you.

Be one,

Pank

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #247 : Entrer pour la self-défense, rester pour le fun

Découvrez comment les motivations initiales pour la self-défense peuvent évoluer vers une passion plus vaste pour les arts martiaux, le développement physique et personnel. Explorez les aspects ludiques et divertissants de ces pratiques qui vont bien au-delà de la simple défense personnelle. Apprenez comment intégrer plaisir et progression dans votre parcours martial, même si votre point de départ est un besoin de sécurité.

Il est certain que beaucoup de personnes s’orientent vers des clubs de self-défense, souvent poussées par un sentiment d’insécurité et le désir d’apprendre à se défendre, ou à protéger ceux qu’elles aiment. Une fois l’école choisie, vient l’entraînement et l’apprentissage initial.

Un des aspects intéressants de la self-défense est que c’est souvent rapide à assimiler, car les mouvements sont conçus pour être instinctifs et simples. Pas besoin de préparation physique spécifique. En quelques mois, ou peut-être après deux ou trois saisons, on peut acquérir des fondamentaux solides. Cependant, cela ne signifie pas que l’on est prêt à affronter des sportifs aguerris en lutte ou en boxe; l’objectif est plutôt d’avoir des réflexes conditionnés pour faire face aux agressions les plus courantes.

Mais une fois cet objectif atteint, comment garder un pratiquant de self-défense engagé si son besoin initial était simplement d’apprendre à se défendre ? Beaucoup de styles ont introduit des niveaux et des ateliers qui intègrent plus de boxe, de lutte, et d’autres activités plus ludiques. On peut également explorer l’étude de certaines armes ou des techniques de désarmement.

Petit à petit, on peut se surprendre à se préparer physiquement, à prendre davantage soin de soi, à apprendre des compétences athlétiques qui, bien qu’inutiles dans une optique de self-défense pure, deviennent pertinentes dans une perspective de combat global. Pour des styles plus traditionnels comme le Silat, cela peut signifier un retour aux phases classiques des « lankas » et autres pratiques ancestrales.

En réalité, une motivation initiale très pratique peut ouvrir la porte à de nombreuses possibilités qui se rapprochent d’un sport ou d’une activité de développement personnel.

C’est pour cette raison que certains styles incluent rapidement des thèmes amusants et distrayants qui n’auront probablement jamais d’application directe dans la vie quotidienne. Il y a tellement de choses à explorer autour de la self-défense que beaucoup s’inscrivent parallèlement à des cours de boxe ou de lutte pour se compléter, car la manière d’aborder le combat a changé. D’une idée de ne plus être une proie et de se sortir de situations dangereuses, on passe à la notion de prendre plaisir dans les dynamiques pugilistiques.

Gardez toujours à l’esprit le plaisir et l’amusement, même si vos expériences traumatiques et vos peurs vous ont parfois poussé vers une mentalité de survie.

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Prenez uniquement ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #247: Start for Self-Defense, Stay for the Fun

Many people are naturally drawn to self-defense clubs, often driven by a sense of insecurity and the desire to learn how to protect themselves or their loved ones. Once they choose a school, the initial training and learning phase begins.

One of the appealing aspects of self-defense is that it can be relatively quick to learn since the movements are designed to be instinctive and simple. There’s no need for specific physical preparation. In just a few months, or perhaps two to three seasons, one can develop solid fundamentals. However, this does not imply any readiness to face trained fighters in wrestling or boxing; the aim is more about having conditioned reflexes to respond to the most common types of aggression.

But after reaching that point, how do you keep a self-defense practitioner engaged if their initial need was simply to learn how to defend themselves? Many styles have created levels, and more dynamic workshops that incorporate elements of boxing and wrestling, making it more enjoyable. You can also study certain weapons or disarming techniques.

Gradually, you may find yourself physically preparing, taking better care of yourself, and learning athletic skills that, while unnecessary in pure self-defense terms, are relevant within a broader combat system. For more traditional styles like Silat, this might mean returning to the classical phases of “lankas” and other traditional practices.

In fact, what begins as a practical motivation can open up multiple opportunities that resemble a sport or a self-development activity.

This is also why some styles quickly incorporate fun and entertaining themes that will likely never be relevant in our daily lives. There are so many aspects to develop around self-defense that many people also sign up for boxing or wrestling classes to complement their training, as their approach to combat has evolved. Moving from the mindset of not being prey and escaping danger, they shift to enjoying the dynamics of pugilistic arts.

Always remember the pleasure and fun, even if your traumatic experiences and fears have sometimes created mental blocks that keep you stuck in a survival mode mindset.

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Take only what is good and right for you.

Be one,

Pank

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #239 : De la posture statique à dynamique

Une critique des méthodes d'entraînement en arts martiaux qui favorisent une approche statique des attaques. Comment la transition vers une posture dynamique pourrait améliorer la réponse en situation réelle?

Il y a une chose qui m’agace souvent quand je regarde des vidéos, en particulier sur la notion de self-défense ou de Goshin jutsu. Si je comprends qu’il ne faille pas nécessairement se mettre en garde (encore que), cette notion de coup de poing ou de pied qui se bloque comme si de rien n’était me semble problématique.

Pour les plus karatékas d’entre vous, c’est un peu l’idée de l’Ippon Kumité, où l’adversaire attaque et nous mettons en place un blocage suivi d’un contre. Le karaté, comme de nombreux styles traditionnels — mais on le retrouve aussi dans des exercices de boxe —, habitue le partenaire à rester le bras tendu après sa percussion d’attaque.

Chose qui, dans une opposition, reste assez rare vu la dynamique des agressions et à quelle vitesse et violence les gestes sont effectués. À force d’habituer les apprenants à gérer une percussion avec un pseudo-blocage et des enchaînements comme on peut en voir en kali ou en silat, on se retrouve dans une notion de statique-dynamique-statique et une réponse dynamique de celui qui se défend.

Ces principes, et notamment ce qu’on va appeler les « entrées » en Kali-JKD-WT, ne fonctionnent que si l’agresseur revient dans une phase statique. Pourtant, un gars qui veut vous mettre une droite, soit il enchaîne avec l’autre main, soit il vous saisit, soit il sautille bizarrement, comme si les gars devenaient des boxeurs, mais nuls.

Ces entrées ne fonctionnent pas dès que l’on est en boxe, autrement dit en phase d’opposition, tout comme 80 % des entrées au bâton version kali ne passent pas quand l’opposant cherche à nous éclater la tête à pleine vitesse avec son bâton (cf. Dog Brothers).

Si clairement c’est séduisant de voir un professeur ou un apprenant répéter des techniques face à des adversaires qui lancent un crochet large et qui se prennent 5 coups énervés sans la moindre réaction.

J’ai beau adorer ces styles, les pratiquer et tenter de voir comment on pourrait être plus dans le réel, je reviens sans cesse aux formes de boxe plutôt qu’à cette idée commune de neutralisation sur une attaque qui, à mon avis, est le problème : c’est rarement aussi passif et propre (je pense au tsuki). Est-ce que le système ne devrait pas revoir, non pas les réponses en priorité, mais la façon d’aborder les attaques et les comportements proposés par les agresseurs (Tori) au dojo ?

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Be One,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #239: From Static to Dynamic Posture

There’s something that often annoys me when I watch videos, particularly those focusing on self-defense or Goshin jutsu. While I understand that one doesn’t necessarily have to assume a guard stance (although sometimes it’s necessary), the idea of a punch or kick being blocked effortlessly seems problematic to me.

For those of you who practice karate, it’s a bit like the concept of Ippon Kumite, where the opponent attacks, and we respond with a block followed by a counterattack. Karate, like many traditional styles — but also in boxing drills — conditions the partner to keep their arm extended after delivering an attack.

However, in an actual confrontation, this is quite rare given the dynamics of real-life aggression and the speed and violence with which actions are performed. By repeatedly training students to deal with a strike using a pseudo-block and combinations, as seen in kali or silat, we end up with a static-dynamic-static concept and a dynamic response from the defender.

These principles, especially what we call « entries » in Kali-JKD-WT, only work if the aggressor returns to a static phase. Yet, a guy trying to land a right hook on you either follows up with his other hand, grabs you, or bounces around awkwardly, as if turning into a terrible boxer.

These entries don’t work once we’re in a boxing phase, meaning in opposition, just like 80% of kali stick entries fail when the opponent is going full speed to smash our head with his stick (see Dog Brothers).

While it’s clearly appealing to see a teacher or student repeat techniques against opponents who throw a wide hook and take 5 angry hits without any reaction, I can’t help but come back to boxing forms rather than this common idea of neutralization during an attack, which, in my opinion, is the problem: it’s rarely so passive and clean (I’m thinking of tsuki). Shouldn’t the system reconsider not just the responses, but how we approach the attacks and behaviors proposed by aggressors (Tori) in the dojo?

kali #eskrima #MMA #karate #Silat #Selfdefense #Combat #Tori #Uke

Be One,

Pank

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