Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #472 : Les coups de mou

Hier, je parlais avec un de mes élèves qui, comme beaucoup, passe par un plateau. Il est doué, jeune et athlétique. Pendant plus d’un an et demi, il a fortement progressé. Mais son travail étant déjà physique, ajouté aux entraînements (« trainings »), les petites blessures prennent de l’ampleur.

Le cumul des douleurs, le sentiment d’être écrasé par des partenaires qui, il y a quelques semaines, ne semblaient pas poser de difficulté à notre jeu, est un grand classique. Le BJJ et la Luta Livre sont des disciplines implacables. Même pendant les randoris, nous avons des adversaires qui se donnent pleinement pour eux-mêmes se dépasser, s’améliorer et « gagner » leur combat.

Ces moments, s’ils deviennent réguliers, peuvent donner un goût amer à ce qui était une saveur de plaisir depuis longtemps. Dans tous les sports, et bien sûr dans les arts martiaux, nous vivons ces moments parfois longs. Plus nous progressons et vieillissons, plus il y a des périodes qui parfois durent une saison, voire deux, où notre corps ne cesse de nous rappeler les douleurs et où les entraînements semblent tellement difficiles, que nombre de pratiquants diminuent leur fréquence puis disparaissent.

J’ai vu beaucoup de jeunes, souvent autour de la ceinture violette (entre 4 à 8 ans de pratique), qui commencent à vivre ce doute, cette fatigue. Cette gestion du corps qui, entre le cou, les doigts, les épaules et les hanches, sans oublier les genoux, se rappelle de tout ce qui lui a été imposé.

Puis un jour, parfois pas avec moins de rappels du corps, mais comme si nous avions trouvé un angle pour débloquer ce qui nous empêchait d’avancer, les choses reprennent forme. Un nouveau goût agréable revient et la façon d’aborder sa pratique fleurit. Les choses changent, la pratique mûrit, puis le budoka reprend la quête de sa voie.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/

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Martial Reflections of an Hypnofighter #472: The Slumps

Yesterday I was talking with one of my students who, like many, is going through a plateau. He is gifted, young, and athletic. For over a year and a half, he progressed strongly. But as his job is already physically demanding, added to the trainings, small injuries are starting to compound.

The accumulation of pain, the feeling of being crushed by partners who, a few weeks ago, did not seem to pose difficulty to our game, is a classic scenario. BJJ and Luta Livre are implacable disciplines. Even during randoris, we face opponents who give their all to surpass themselves, improve, and « win » their fight.

These moments, if they become regular, can give a bitter taste to what had been a flavor of pleasure for a long time. In all sports, and of course in martial arts, we experience these sometimes lengthy moments. The more we progress and age, the more there are periods that sometimes last a season or even two, where our body constantly reminds us of the pains and where trainings seem so difficult, that many practitioners reduce their frequency and then disappear.

I have seen many young people, often around the purple belt level (between 4 to 8 years of practice), who begin to experience this doubt, this fatigue. This management of the body which, between the neck, fingers, shoulders, and hips—not forgetting the knees—remembers everything that has been imposed upon it.

Then, one day, sometimes not with fewer reminders from the body, but as if we had found an angle to unlock what was preventing us from moving forward, things take shape again. A new pleasant taste returns, and the way of approaching one’s practice blossoms. Things change, the practice matures, and then the budoka resumes the quest for their path.

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Réflexions de Pank / Instantané #419 : L’Art de Traverser

L'auteur explore la notion de "traverser" dans les sports de combat, où il s'agit d'imaginer que la frappe passe à travers l'adversaire. Cette idée est étendue à la vie, soulignant que souvent, l'échec n'est pas dû au manque de désir, mais à l'incapacité de maintenir l'effort au-delà du simple "toucher" l'objectif. Il encourage à se préparer non pas pour le minimum, mais pour aller au-delà de ce qui est attendu, transformant l'incertitude en mouvement continu.

Dans les sports de combat, et particulièrement dans les disciplines de frappe, une notion fondamentale nous est enseignée : celle de penser, visualiser, imaginer que notre frappe traverse l’adversaire. S’il est facile de l’appliquer dans une logique technique, cela devient plus difficile en plein combat.

C’est une excellente analogie avec la vie (particulièrement pour moi qui ne perçois la vie que comme une lutte). Ce qui nous fait parfois défaut, ce n’est pas le désir ardent, l’envie ou même une énergie débordante pour atteindre nos objectifs, ou simplement être « heureux ». C’est plutôt le fait de croire à tort qu’une fois l’objectif touché, la mission est accomplie.

Or, cela revient à frôler, à toucher, parfois même à saisir, mais un peu comme ces pinces de jeux de foire où le lot tombe juste au moment où la pince remonte. Nous avons l’énergie suffisante pour atteindre cet objectif ou sous-objectif, mais nous sommes incapables d’enchaîner. C’est comme un triathlète qui aurait tellement donné lors des deux premières épreuves qu’il ne pourrait plus rien délivrer pour la dernière.

C’est ici que l’idée de « traverser » prend tout son sens. Lorsque nous nous préparons à quelque chose, nous ne devons pas viser la justesse, mais la capacité d’aller au-delà. Se préparer pour trois rounds et être prêt pour cinq.

Aller au-delà, ou à minima, être prêt à s’engager vers cet au-delà, plus loin que ce que nous envisagions comme une fin. Cette notion de fin entraîne souvent une immobilité dans un monde d’incertitudes. Il s’agit plutôt de traverser, comme si le mouvement était désormais plus important que l’absence de mouvement.

Traverser sa vie plutôt que simplement avancer…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
Pank
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Pank’s Reflections / Snapshot #419: The Art of Traversing

In combat sports, and particularly in striking disciplines, a fundamental notion is taught to us: that of thinking, visualizing, imagining that our strike traverses the opponent. While it’s easy to apply this in a technical context, it becomes more difficult in the midst of combat.

This is an excellent analogy for life (especially for me, who only perceives life as a struggle). What sometimes hinders us is not the ardent desire, the longing, or even overflowing energy to achieve our goals, or simply to be « happy. » It’s rather the mistaken belief that once the goal is touched, the mission is accomplished.

However, this amounts to merely grazing, touching, sometimes even grasping, but much like those carnival claw games where the prize drops just as the claw retracts. We have enough energy to reach that objective or sub-objective, but we are unable to follow through. It’s like a triathlete who has given so much in the first two events that they can no longer deliver for the last one.

This is where the idea of « traversing » takes on its full meaning. When we prepare for something, we shouldn’t aim for just enough, but for the capacity to go beyond. Preparing for three rounds and being ready for five.

To go beyond, or at the very least, to be ready to commit to that beyond, further than what we anticipated as an end. This notion of an end often leads to immobility in a world of uncertainties. Instead, it’s about traversing, as if movement is now more important than non-movement.

Traverse your life rather than simply moving forward…

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Be One
Pank
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Réflexions de Pank / Instantané #413 : Trouver du plaisir dans l’effort

Ce texte explore la nécessité d'accepter l'effort comme une constante de la vie, indépendamment du résultat. Il souligne que l'effort ne garantit pas le succès, et que l'échec est une possibilité normale. L'auteur propose de déplacer la perspective du "plaisir" à celle du "bénéfice" intrinsèque de l'effort, même en l'absence de réussite externe. Ces bénéfices peuvent inclure la reconnaissance de sa propre capacité à persévérer et la découverte de leçons précieuses, permettant de continuer malgré la difficulté et l'absence de résultats immédiats.

Si nous n’avons pas vraiment le choix dans la vie que de faire des efforts pour obtenir ce que l’on veut, que ce soit en nous ou dans nos environnements, nous allons devoir apprendre à nous habituer à cette dépense d’énergie.

Comme nous en avons déjà parlé, un effort ne « mérite » pas un résultat attendu ; il n’y a aucune raison que nous obtenions ce que nous désirons même si nous nous battons comme un beau diable pour l’avoir. C’est déjà un élément que nous devons admettre au commencement. Même si nous savons que nous pouvons orienter notre dialogue interne vers des idées « positives » vis-à-vis de nos objectifs, nous ne devons néanmoins pas nous mentir et la possibilité des échecs est normale.

Une fois que nous savons que pour une grande majorité d’entre nous, nous allons devoir fournir des efforts sans être assuré du résultat et que cela peut demander beaucoup de temps, sur le papier, ça ne donne pas vraiment envie. Et c’est là que nous pouvons y mettre ou plutôt y développer une notion de plaisir.

Le mot n’est pas juste, je dirais plutôt du bénéfice à l’effort, mais attention, cela n’a rien à voir avec la réussite. Que nous parvenions là où nous le souhaitons ou pas, les efforts que nous aurons fournis nous auront apporté des bénéfices, même si parfois, il faut se creuser la tête pour les trouver.

Cela peut être simplement le fait de se dire que nous sommes capables de faire des efforts. Cela peut être décevant parce que cela peut ne pas nous avoir apporté de résultat, mais nous cherchons ce que cela nous apporte.

Ce qui est intéressant, et on pourrait dire pour 80% des choses que nous mettons en place, c’est que nous pouvons apprendre à regarder les bénéfices de nos efforts dans nos actions. Ça ne retire pas que c’est difficile, parfois profondément ennuyant, mais au moins nous cherchons à ne pas nous effondrer au moindre effort sans résultat, et continuons bon gré mal gré, un jour de plus…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
Pank
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Pank’s Reflections / Snapshot #413: Finding Pleasure in Effort

If we don’t really have a choice in life but to make efforts to get what we want, whether it’s within ourselves or in our environments, we will have to learn to get used to this expenditure of energy.

As we have already discussed, an effort does not « deserve » an expected outcome; there is no reason for us to get what we desire even if we fight tooth and nail for it. This is already something we must admit from the start. Even if we know that we can orient our internal dialogue towards « positive » ideas regarding our goals, we must nevertheless not lie to ourselves, and the possibility of failure is normal.

Once we know that for a large majority of us, we will have to make efforts without being assured of the result and that this can take a lot of time, on paper, it doesn’t really sound appealing. And that’s where we can introduce, or rather develop, a notion of pleasure.

The word isn’t quite right; I would rather say the benefit of effort, but be careful, this has nothing to do with success. Whether we achieve what we want or not, the efforts we have made will have brought us benefits, even if sometimes, we have to rack our brains to find them.

This can simply be the fact of telling ourselves that we are capable of making efforts. It can be disappointing because it may not have brought us a result, but we look for what it does bring us.

What is interesting, and one could say for 80% of the things we implement, is that we can learn to look at the benefits of our efforts in our actions. This doesn’t negate that it’s difficult, sometimes profoundly boring, but at least we seek not to collapse at the slightest effort without result, and continue willy-nilly, one more day…

Take what is right and good for you.
Be One
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Réflexions de Pank / Instantané #403 : Être Constant 

Une réflexion sur la constance et son rôle dans la réussite de nos projets, malgré les difficultés et l'incertitude.

Il est assez difficile de connaître les critères qui pourraient aider au quotidien les personnes qui viennent nous consulter. D’autant plus que dans l’hypnose, il reste cette attente, parfois un peu trop passive, de suggestions qui pourraient tout changer ou, pire, cette idée de reprogrammation des schémas internes, comme si on envoyait notre PC au service informatique de notre entreprise.

Il y a une infinité d’éléments qui peuvent influencer les comportements, et une chose semble assez récurrente : la constance. C’est vrai que c’est peut-être un point qui peut apporter des bénéfices. Combien de fois abandonnons-nous ou diminuons-nous nos engagements dans nos actions et objectifs du quotidien ou à moyen/long terme ?

Nous savons que les motivations intrinsèques comme extrinsèques ne sont parfois stimulantes que pendant quelques semaines ou mois, mais beaucoup de nos projets demandent des années. C’est donc une routine, un schéma qui doit s’inscrire en nous. Quoi qu’il arrive, je continue mon processus, je répète et je corrige ce qui n’est pas validé par les faits.

Recommencer et recommencer encore et encore sans jamais savoir si aujourd’hui, demain ou dans 10 ans ce que nous avons mis en place apportera un bénéfice. La constance va au-delà de la satisfaction d’y parvenir, parce qu’il est possible dès le début que nous ne parvenions pas à ce que nous avions en tête.

Il arrive que le résultat soit parfois plus incroyable et d’autres fois, assez décevant, et pourtant, en sachant que ce que nous visons puisse ne pas nous apporter ce que nous cherchons, nous utilisons quotidiennement et pendant des années de l’énergie, on investit dans la démarche pour avancer petit à petit et voir le projet se constituer, parfois s’écraser, ou s’égarer.

Pourtant, avec constance, recommencer à faire les efforts et les investissements avec cette lueur que peut-être ça va passer un jour… Être constant, c’est une qualité que nous pouvons tous développer, mais il faut savoir que ça va nous faire mal et qu’il n’y a jamais de garantie…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Reflections by Pank / Snapshot #403: Be Contant 

It is quite difficult to know the criteria that could help on a daily basis the people who come to us. Especially since in hypnosis, there remains this expectation, sometimes a little too passive, of suggestions that could change everything or, worse, this idea of reprogramming internal patterns, as if we were sending our PC to our company’s IT department.

There are an infinite number of elements that can influence behaviors, and one thing seems quite recurrent: constancy. It is true that this may be a point that can bring benefits. How many times do we abandon or diminish our commitments in our daily or medium/long term actions and objectives?

We know that intrinsic as well as extrinsic motivations are sometimes only stimulating for a few weeks or months, but many of our projects take years. It is therefore a routine, a pattern that must be inscribed in us. Whatever happens, I continue my process, I repeat and I correct what is not validated by the facts.

Starting over and over again without ever knowing if today, tomorrow or in 10 years what we have put in place will bring a benefit. Constancy goes beyond the satisfaction of achieving it, because it is possible from the beginning that we do not achieve what we had in mind.

It happens that the result is sometimes more incredible and other times, quite disappointing, and yet, knowing that what we are aiming for may not bring us what we are looking for, we use energy daily and for years, we invest in the approach to advance little by little and see the project take shape, sometimes crash, or go astray.

Yet, with constancy, start making the efforts and investments again with this glimmer that maybe it will happen one day… Being constant is a quality that we can all develop, but you have to know that it will hurt us and that there is never a guarantee…

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #382 : Être Prêt à l’Échec

Cet article explore l'importance de l'échec dans le parcours martial. Il met en lumière comment la résilience et la capacité à se relever après les défaites sont essentielles pour la croissance et le développement personnel du combattant. L'article souligne que chaque échec est une opportunité d'apprentissage et de remise en question, guidant le pratiquant vers sa propre voie dans les systèmes de combat.

Nous allons connaître des échecs dans notre cheminement martial. Nous n’allons pas toujours parvenir à exécuter les techniques, nous allons perdre des combats, parfois de grandes compétitions. Nous pouvons aussi être confrontés à l’échec physique, avec les blessures. Il est impossible d’aborder la vie, et encore moins le combat, sans prendre en compte la possibilité de ne pas y parvenir.

Et c’est sûrement ce qui nous enseigne le plus. C’est cette faculté que nous développons, la résilience, qui nous rend antifragiles. Cet élément qui, dans notre vie, nous montre que bien que nous ayons été tant de fois projetés, frappés et soumis, nous nous relevons pour reprendre l’entraînement.

Nous développons une capacité à vivre sous un stress qui nous fait commettre des erreurs, des luttes aussi avec notre ego qui, parfois trop présent dans cet acte humble qu’est l’affrontement physique, nous fait faire des fautes pouvant mener jusqu’à des traumatismes physiques ou psychologiques.

Nous sommes des combattants, nous pratiquons des styles de combat où l’autre est pleinement en opposition pour nous faire perdre, pour nous faire vivre parfois l’échec de manière répétée.

Et pourtant, en devenant de plus en plus experts dans l’art de la chute, ou plus précisément dans la capacité de briser les chutes, nous apprenons aussi à dépasser ce qui, au départ, nous affecte : nos incapacités, nos erreurs, nos défaites.

Puis nous nous relevons, parfois un peu agacés, attristés, mais toujours remotivés à tenter de faire mieux. Chaque randori, chaque kumité ou chaque match nous offre une expérience, une remise en question vers ce DO qui est le nôtre, et totalement personnel : notre voie dans notre vision des systèmes de combat.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of an Hypnofighter #382: Being Ready to Fail

We will experience failures in our martial journey. We will not always succeed in executing techniques, we will lose fights, sometimes major competitions. We may also face physical failure, with injuries. It is impossible to approach life, let alone combat, without considering the possibility of failing.

And that is surely what teaches us the most. It is this faculty that we develop, resilience, that makes us antifragile. This element that, in our lives, shows us that although we have been thrown, hit, and submitted so many times, we get up to resume training.

We develop an ability to live under stress that makes us make mistakes, struggles also with our ego which, sometimes too present in this humble act that is physical confrontation, makes us make mistakes that can lead to physical or psychological trauma.

We are fighters, we practice fighting styles where the other is fully in opposition to make us lose, to make us experience failure repeatedly.

And yet, by becoming more and more experts in the art of falling, or more precisely in the ability to break falls, we also learn to overcome what initially affects us: our inabilities, our mistakes, our defeats.

Then we get up, sometimes a little annoyed, saddened, but always motivated to try to do better. Each randori, each kumite, or each match offers us an experience, a questioning towards this DO which is ours, and totally personal: our path in our vision of combat systems.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #385 : Effort, encore et toujours

Ce texte explore la difficulté de rester motivé face à des progrès lents et invisibles, en particulier dans une société qui valorise les résultats spectaculaires. L'auteur insiste sur l'importance de l'effort constant et de la discipline, même lorsque les résultats ne sont pas immédiats ou visibles.

Il est difficile pour les personnes qui viennent consulter de constater que les progrès qu’elles font ne les satisfont pas. Pourtant, elles ont conscience que les choses avancent à leur rythme, mais comme il y a des cas où les résultats de l’hypnothérapie peuvent sembler miraculeux, c’est frustrant.

Je les fais beaucoup plus travailler sur l’effort, quoi qu’il arrive, que sur le résultat attendu. On pourrait recadrer les objectifs, mais en général, ils sont bons, d’ailleurs ils passent tranquillement les micro-objectifs, mais ce n’est jamais assez. Il faut que ça soit spectaculaire, que ça se fasse remarquer par les autres, par le monde, parfois plus que par eux-mêmes.

Les efforts sont invisibles et c’est bien le sport qui nous le fait parfois le plus remarquer, autant physiquement que techniquement. Ni toi, ni tes professeurs ne voient d’avancée. Les choses se font tellement lentement que rien n’est perceptible. Il y a parfois un retour au bout d’un long moment. Pourtant, pendant que personne ne pouvait encourager ou remarquer, les efforts, eux, étaient là.

Les efforts, c’est des contraintes, c’est une souffrance qui devrait s’anesthésier avec les avancées et qui reste à vif parce que nous ne voyons que des parties de ce que nous cherchons et ce pour quoi on reste focalisé. Les efforts, malheureusement pour certains cas, ne devront jamais cesser. C’est le cas des anciens addicts notamment, c’est peut-être avec les années plus simple, pourtant il peut y avoir les moments à fort stress où il va falloir réactiver les efforts maximum pour éviter de déraper.

Chacun a ses rythmes, ses forces et faiblesses et il est souvent difficile dans cette quête de soi d’accepter que nous allons dans certains secteurs nous retrouver dans ceux pour qui cela sera complexe et long. Néanmoins, si vous apprenez à vous habituer aux efforts et que vous vous disciplinez pour que les choses avancent alors il y a une forte probabilité que les choses puissent arriver à vous satisfaire…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #385: Effort, Still and Always

It is difficult for people who come for consultation to see that the progress they are making does not satisfy them. However, they are aware that things are moving at their own pace, but since there are cases where the results of hypnotherapy can seem miraculous, it is frustrating.

I make them work much more on the effort, no matter what, than on the expected result. We could reframe the objectives, but in general, they are good, in fact, they pass the micro-objectives easily, but it is never enough. It has to be spectacular, to be noticed by others, by the world, sometimes more than by themselves.

Efforts are invisible and it is sport that sometimes makes us notice it the most, both physically and technically. Neither you nor your teachers see any progress. Things happen so slowly that nothing is perceptible. There is sometimes a return after a long time. Yet, while no one could encourage or notice, the efforts were there.

Efforts are constraints, it is a suffering that should be anesthetized with progress and that remains raw because we only see parts of what we seek and what we remain focused on. Efforts, unfortunately for some cases, should never cease. This is the case for former addicts in particular, it may be simpler with the years, yet there may be moments of high stress where it will be necessary to reactivate maximum efforts to avoid slipping.

Everyone has their own rhythms, their strengths and weaknesses and it is often difficult in this quest for oneself to accept that in certain sectors we will find ourselves in those for whom it will be complex and long. Nevertheless, if you learn to get used to the efforts and you discipline yourself so that things move forward then there is a strong probability that things can happen to satisfy you…

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #294 : Les exemples du quotidien

anciens, arts martiaux, budoka, dojo, persévérance, sagesse, motivation, partage, générations, apprentissage

Pour beaucoup de pratiquants, et plus particulièrement ceux qui aiment les sports de combat, les exemples à suivre sont souvent les champions. De plus, l’hyper-proximité numérique peut donner l’impression que nous ne sommes pas si éloignés de ce modèle.

Pourtant, à mes yeux, il existe des pratiquants qui leur sont supérieurs. Certes, pas physiquement ni même techniquement. En combat, ils ne sont plus les dangers qu’ils ont pu être, mais ils sont encore là, présents régulièrement, voire quotidiennement, dans nos salles et dojos.

Les anciens. À mes yeux, ils représentent ce qu’est un budoka : un chercheur sur la voie du combat. Lorsque la lutte n’est plus uniquement égotique face aux autres, mais qu’elle devient un combat vis-à-vis de soi-même, de son corps et de son énergie. Beaucoup de pratiquants partagent cette idée que les arts martiaux ne se résument pas au combat.

Je pense qu’avec le temps, un retour à l’essentiel s’impose : quand le niveau physique diminue, la motivation, la rigueur et la régularité prennent toute leur importance. Nous ignorons souvent les blessures physiques et morales qu’ils ont cumulées au fil de leurs décennies de vie et de pratique.

Pourtant, ils sont là, avec une humilité sincère. Les grades et autres reconnaissances deviennent secondaires. Leur plus grande réussite est d’être encore présents sur ces tatamis, à avancer, échanger et partager avec les nouvelles générations, mais aussi avec les plus anciens. Ces derniers, conscients que leur apogée est derrière eux, se préparent à un après martial.

#temps #âge #ancien #exemple #dojo

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,
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Martial Reflections of a Hypnofighter #294: Everyday Examples

For many practitioners, especially those who love combat sports, champions are often the examples to follow. Moreover, the hyper-digital proximity can give the impression that we are not so far from this model.

However, in my view, there are practitioners who surpass them. Certainly not physically nor technically. In combat, they are no longer the threats they once were, but they are still there, regularly or even daily, in our halls and dojos.

The elders. To me, they embody what it means to be a budoka: a seeker on the path of combat. When the struggle is no longer solely egotistical against others but becomes a battle against oneself, one’s body, and one’s energy. Many practitioners share this belief that martial arts go beyond combat.

I believe that as time passes, a return to the fundamentals becomes essential: when physical abilities diminish, motivation, discipline, and consistency remain paramount. We often overlook the physical and emotional scars they have accumulated over decades of life and practice.

Yet, they are still there, with sincere humility. Titles and other forms of recognition become secondary. Their greatest achievement is simply being present on the tatami, progressing, exchanging, and sharing with younger generations, as well as with fellow elders. The latter, knowing their peak is behind them, also prepare for life after martial arts.

#time #age #elders #examples #dojo

Take only what is good and right for you.

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