Réflexions de Pank / Instantané #445 : Le caméléon humain : nos multiples facettes

Hier, une amie me racontait qu’un responsable des forces de l’ordre se retrouvait impliqué dans une affaire obscure qui risquait d’empoisonner sa vie pour longtemps. Elle me disait qu’elle le connaissait depuis quinze ans et que c’était une personne particulièrement attentive, sympathique et à l’écoute. Ses équipes le trouvaient également formidable.

Ce qui peut alors étonner, comme ce voisin qui devient agresseur ou cet enfant qui appuie sur une gâchette, c’est de voir une personne considérée comme bonne par beaucoup, devenir un escroc, un danger public, voire un meurtrier.

Mon hypothèse concerne nos multiples facettes. Nous ne sommes que des parties de nous-mêmes en fonction des situations et des gens qui nous entourent. Nous portons un masque différent selon les contextes. On peut être le meilleur fils du monde et exécuter une personne de sang-froid. On peut être cette mère folle de ses enfants et une professeure qui humilie les élèves.

Personne ne vous connaît pleinement, et plus précisément, personne ne vous connaît dans toutes les situations. Nous le savons, nous pouvons être surpris par l’attitude de nos proches dans des situations qui nous semblent anodines et qui pourtant les mettent dans une transe, avec des réactions, et parfois même un langage corporel et une prosodie qui changent.

Nous-mêmes ne laissons jamais les autres nous connaître pleinement, parce qu’il y a déjà une méconnaissance de certaines de nos réactions, et parce que nous n’avons pas la « capacité » de passer dans un autre mode, car le contexte, la présence de telle ou telle personne, est un ancrage comportemental qui ne changera pas. Ce n’est que si les cadres changent et que des paramètres viennent faire bugger le système qu’il est alors possible que tout le monde soit surpris et se demande s’il connaît vraiment la personne en face de lui.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

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The Human Chameleon: Our Multiple Facets

Yesterday, a friend told me that a law enforcement official was caught up in a murky affair that could ruin his life for a long time. She said she had known him for fifteen years and that he was a particularly attentive, kind, and empathetic person. His teams also found him great.

What can be surprising, like a neighbor who becomes an aggressor or a kid who pulls a trigger, is seeing a person who is considered good by many become a crook, a public menace, or even a murderer.

My hypothesis concerns our multiple facets. We are only parts of ourselves depending on the situations and the people around us. We wear a different mask depending on the context. We can be the best son in the world and execute someone in cold blood. We can be a mother who is crazy about her children and also a teacher who humiliates her students.

No one knows you fully, and more precisely, no one knows you in all situations. We know this; we can be surprised by the attitude of our loved ones in situations that seem harmless to us, but which nonetheless put them in a trance, with reactions and sometimes even changes in body language and tone.

We ourselves never let others know us completely, because we already have a misunderstanding of some of our own reactions, and because we don’t have the « capacity » to switch to another mode, as the context, the presence of certain people, is a behavioral anchor that won’t change. It is only if the frameworks change and parameters come to bug the system that it is possible for everyone to be surprised and wonder if they really know the person in front of them.

Take what is right and good for you.

Réflexions de Pank / Instantané #410 : L’intérêt du niveau somnambulique

Ce texte explore l'importance du niveau somnambulique en hypnose, soulignant comment il complète les approches conscientes en facilitant un dialogue stable entre le conscient et le subconscient. L'auteur explique que cet état de transe profonde, bien que nécessitant une orientation par la suggestion, permet de transformer des perceptions ancrées et d'accéder à des ressources internes pour un mieux-être durable. La rapidité d'induction de cet état le rend particulièrement pertinent pour les séances d'hypnose.

Si nous pouvons parfaitement hypnotiser et faire une session avec juste une modification de la perception consciente des choses, il y a parfois un manque. Nous savons que la transe est un moyen d’offrir des possibilités supplémentaires quand les techniques plus conscientes restent bloquées.

Il suffit d’ailleurs parfois de quelques suggestions en transe pour que les choses se mettent au clair. C’est l’une des facultés de la mise en conscience de ce que le subconscient n’arrivait pas à faire entendre. Plus nous nous plongeons dans une transe stable et ouverte aux suggestions, plus nous offrons, ne serait-ce que par l’état, des options supplémentaires.

Le niveau somnambulique permet de mettre en dialogue de façon assez stable le conscient et le subconscient, sans entrer dans un déséquilibre qui soit rend muet le conscient, soit rend le subconscient inaudible à notre consultant/partenaire.

L’état de focalisation intense et de capacité à recevoir et émettre des informations et des directions permet de changer des paradigmes de perceptions et de sensations de ce qui est vécu parfois depuis des années.

Bien sûr, sans une orientation par le questionnement et la suggestion, le somnambulisme hypnotique n’a pas spécialement d’intérêt. Même si la transe en elle-même peut ne serait-ce que mettre de la distance ou relâcher des tensions psychologiques et physiques, elle ne permet pas réellement de travailler dans l’objectif d’un mieux-être à long terme.

De plus, entraîner un partenaire au niveau somnambulique est rapide ; il nous faut moins de 5 minutes pour 90% des cas, ce qui n’est pas contraignant dans une séance d’hypnose de 45 à 60 minutes. Nous avons tout intérêt à utiliser cette transe quotidiennement pour en découvrir encore aujourd’hui toutes les ressources pour nos clients.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #410: The Interest of the Somnambulistic Level

If we can perfectly hypnotize and conduct a session with just a modification of conscious perception, there is sometimes a lacking. We know that trance is a way to offer additional possibilities when more conscious techniques remain blocked.

Sometimes, just a few suggestions in trance are enough for things to become clear. This is one of the faculties of bringing to consciousness what the subconscious was unable to make heard. The deeper we immerse ourselves in a stable trance open to suggestions, the more additional options we offer, if only through the state itself.

The somnambulistic level allows for a fairly stable dialogue between the conscious and subconscious, without entering into an imbalance that either silences the conscious mind or makes the subconscious inaudible to our consultant/partner.

The state of intense focus and the ability to receive and transmit information and directions allows for a change in paradigms of perceptions and sensations of what has sometimes been experienced for years.

Of course, without guidance through questioning and suggestion, hypnotic somnambulism has no particular interest. Even if trance itself can merely create distance or release psychological and physical tensions, it does not truly allow for work towards long-term well-being.

Furthermore, training a partner to the somnambulistic level is quick; it takes us less than 5 minutes in 90% of cases, which is not restrictive in a 45 to 60-minute hypnosis session. We have every interest in using this trance daily to continue discovering all its resources for our clients today.

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #402 : Quand la toute-puissance peut tout

Ce texte explore comment le sentiment de toute-puissance peut nous amener à distordre la réalité, à imposer notre vision aux autres, et à justifier des actes préjudiciables. Il invite à la prise de conscience et à l'humilité.

Nous le voyons d’un point de vue politique actuellement, où la toute-puissance militaire se permet de changer les règles, mais plus encore les récits. C’est exactement ce que nous pouvons vivre nous-mêmes dans nos quotidiens avec ce qui se passe dans nos vies. Nous ne pouvons pas tout contrôler et il nous arrive souvent de ne pas être capables de gérer quoi que ce soit ; nous subissons des éléments systémiques, biologiques ou interpersonnels.

Inversement, nous pouvons nous retrouver dans des situations où nous nous sentons solides et surtout dans des positions fortes, stables et permettant de prendre des décisions ou d’avoir des comportements impactants, sur nos vies et celles qui nous entourent.
C’est à ces moments que les faits, les annonces ou les conséquences deviennent pour nous moins engageants.

Pourquoi ? Parce que nous nous mettons en mode « toute-puissance » et dans une position qui nous fait croire que nous n’aurons pas de problème ou de conséquence. Nous arrivons à distordre les paroles et les comportements que nous avons pu avoir, pour que cela rentre dans les actes que nous mettons en place.

La toute-puissance biaise et fait réécrire les récits intérieurs, comme si l’espace-temps et ce qui a été fait n’étaient pas la résultante de ce que nous avons initié. Il est passionnant de voir que nous transformons les faits par une histoire que nous intégrerons en nous-mêmes comme étant le « réel ».

La toute-puissance impose les histoires, les actes, les paroles et fait se soumettre les autres, systèmes, humains et pensées à des illusions égotiques pouvant arriver à des morts, des exterminations et de la misère, en considérant que tout ce qui a été fait était pour le BIEN.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
Pank
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Reflections by Pank / Snapshot #402: When omnipotence can do anything

We see it from a political point of view nowadays, where military omnipotence allows itself to change the rules, but even more so the narratives. This is exactly what we can experience ourselves in our daily lives with what happens in our lives. We cannot control everything and it often happens that we are not able to manage anything; we undergo systemic, biological or interpersonal elements.

Conversely, we can find ourselves in situations where we feel solid and especially in strong, stable positions that allow us to make decisions or have impactful behaviors, on our lives and those around us.
It is at these moments that the facts, the announcements or the consequences become less engaging for us.

Why? Because we put ourselves in « omnipotence » mode and in a position that makes us believe that we will not have any problems or consequences. We manage to distort the words and behaviors that we may have had, so that this fits into the actions that we put in place.

Omnipotence biases and rewrites inner narratives, as if space-time and what has been done were not the result of what we initiated. It is fascinating to see that we transform the facts by a story that we will integrate within ourselves as being the « real ».

Omnipotence imposes stories, acts, words and makes others, systems, humans and thoughts submit to egotistical illusions which can lead to deaths, exterminations and misery, considering that everything that has been done was for the GOOD.

Take what is right and good for you.
Be One
Pank
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Réflexions de Pank / Instantané #394 : Réflexions sur un mode d’expression intense

L'auteur explore sa tendance à s'exprimer avec intensité, voire agressivité, et comment cela affecte sa communication avec les autres. Il analyse les efforts qu'il déploie pour modérer son ton et l'impact limité de ces efforts.

C’est assez amusant de s’observer et de constater que, sur plein d’éléments, on n’est pas tout à fait dans les clous. J’aime parler quand j’en ai envie, le problème c’est que je dois souvent parler quand je n’en ai pas envie. La communication devient alors un exercice et c’est sûrement pour cette raison que j’ai pris plaisir à apprendre l’hypnose ou la PNL, parce que ça me donne une “stimulation” dans cet exercice.

Je m’impose d’observer, de comprendre les patterns de langage, les intentions, les indices paraverbaux. Le problème reste que ça me saoule quand même de papoter ou de devoir répondre à des injonctions ou questions des protagonistes que je croise ou que je rencontre. Coup de chance, j’aime tellement mon boulot que ça ne m’arrive pas dans mon quotidien pro.

Dans ma prosodie, je me rends compte que, depuis gamin, je tente de ne pas parler trop fort et surtout de façon “énervée”. Seulement, quand je ne suis pas attentif sur cette notion, je me mets à gueuler. Quand je m’exprime, on peut avoir l’impression que je veux péter la gueule à mes interlocuteurs (bon, ça c’est vrai, mais je n’en ai pas la capacité).

Comme je le remarque après, je me capte que les auditeurs et interlocuteurs ont l’impression que je les agresse ou que je peux leur en vouloir, alors que, factuellement, je suis plus animé par ce que je veux faire passer comme message que par la façon dont ce dernier va être perçu.

D’ailleurs, c’est une des raisons pour lesquelles j’aime la provocation, ça facilite l’impact du message, et donc ça peut me faire terminer plus rapidement ma partie de l’échange. Parce que si j’aime parfois parler, je préfère me taire. Gueuler est mon mode normal et être agressif est ma façon normale de parler, certainement pour terminer rapidement l’échange.

C’est amusant de voir tous les “efforts” anodins pour beaucoup que nous mettons chacun d’entre nous en place pour être le moins dérangeant pour les autres et de voir que ce n’est quand même absolument pas suffisant, voire jamais perçu.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #394:  Reflections on an Intense Mode of Expression

It’s quite amusing to observe oneself and realize that, on many things, you’re not quite up to par. I like to talk when I feel like it, the problem is that I often have to talk when I don’t feel like it. Communication then becomes an exercise and that’s probably why I enjoyed learning hypnosis or NLP, because it gives me a « stimulation » in this exercise.

I force myself to observe, to understand the language patterns, the intentions, the paraverbal cues. The problem remains that it still annoys me to chat or have to answer injunctions or questions from the protagonists I meet or come across. Luckily, I love my job so much that it doesn’t happen to me in my professional life.

In my prosody, I realize that since I was a kid, I’ve been trying not to speak too loudly and especially not in an « angry » way. However, when I’m not paying attention to this notion, I start yelling. When I express myself, people may get the impression that I want to punch my interlocutors in the face (well, that’s true, but I don’t have the ability).

As I notice afterwards, I realize that the listeners and interlocutors have the impression that I’m attacking them or that I might be mad at them, when, factually, I’m more driven by what I want to convey as a message than by how it will be perceived.

Moreover, that’s one of the reasons why I like provocation, it facilitates the impact of the message, and therefore it can make me finish my part of the exchange more quickly. Because if I sometimes like to talk, I prefer to be silent. Yelling is my normal mode and being aggressive is my normal way of talking, certainly to end the exchange quickly.

It’s amusing to see all the « efforts », trivial for many, that each of us puts in place to be the least disturbing to others and to see that it’s still absolutely not enough, or even never perceived.

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #393 : Prendre attention aux “Reels”…

L'article explore l'impact de l'utilisation excessive de l'IA sur la langue et la perte des nuances dans l'expression écrite. Il examine également l'influence des réseaux sociaux, en particulier l'utilisation du mot "Reel", et comment cela peut affecter notre perception et notre état interne. L'auteur souligne l'importance de la maîtrise du langage et de la conscience de l'impact des mots.

Ce matin, je m’interrogeais sur les mots en lisant un article qui mettait en avant que la surexploitation des IA pour faire des articles ou des dossiers allait appauvrir les langues et, plus important, les nuances que nous pouvons chercher à mettre dans nos expressions écrites.

Pour l’heure, il n’y a pas forcément de gêne à cela, parce que même les professeurs, parfois, pour des examens nationaux, sont poussés à accepter certaines réponses écrites en phonétique. Pourtant, les mots, les langues et leur écriture sont une évolution assez propre à l’humain, et il est dommage d’en perdre la maîtrise.

C’est donc au sens des produits que je me suis intéressé un instant, surtout sur ce qui me semble aujourd’hui notre pire ami/ennemi : les réseaux sociaux. Nous savons, dans la démarche marketing surtout actuelle qui se veut internationale, que les mots doivent être faciles à retenir.

Et si YouTube, pour bien faire comprendre la différence entre les vidéos longues et courtes (et surtout rattraper TikTok), a mis en place des Shorts, Instagram, lui, a utilisé le mot Reel. La première chose que nous pouvons voir, pour nous francophones, c’est l’homophonie possible avec l’idée de “réel”, d’ailleurs, certains l’écrivent ainsi.

Or, si une séquence vidéo est considérée comme un reel ou un réel, que nous le voulions ou non, cela nous influence (voir toutes les logiques exploitées en hypnose indirecte sur le sujet). Nous savons que beaucoup d’informations sur ces réseaux, comme les autres, sont fausses ou en partie fausses.

Et même pour mes anglophones, « reel » est à la fois tituber/vaciller, ce qui éveille une notion d’instabilité, qui, de la même façon, est une suggestion indirecte qui, à force de répétition, peut déclencher des retours. La fameuse importance du « self talk ». Même si, au final, Meta a souhaité l’associer à Bobine.

Un mot est un outil, un mot est une balle, un mot peut vraiment changer beaucoup de choses dans nos conversations, mais aussi dans nos états internes s’il est perçu d’une façon ou d’une autre…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
Pank
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Pank’s Reflections / Snapshot #393: Pay Attention to “Reels”…

This morning, I was pondering over words while reading an article that highlighted how the overexploitation of AI to create articles or reports would impoverish languages and, more importantly, the nuances that we may seek to put into our written expressions.

For the time being, there isn’t necessarily any discomfort in this, because even teachers, sometimes, for national exams, are pushed to accept certain answers written phonetically. Yet, words, languages, and their writing are an evolution quite unique to humans, and it is a shame to lose its mastery.

It is therefore to the meaning of products that I was interested in for a moment, especially on what seems to me today our worst friend/enemy: social networks. We know, in the marketing approach, especially the current one which aims to be international, that words must be easy to remember.

And if YouTube, to make the difference between long and short videos clear (and especially to catch up with TikTok), has implemented Shorts, Instagram, for its part, has used the word Reel. The first thing we can see, for us French speakers, is the possible homophony with the idea of “real”, in fact, some write it that way.

However, if a video sequence is considered a reel or a real, whether we want it or not, it influences us (see all the logics exploited in indirect hypnosis on the subject). We know that a lot of information on these networks, like others, is false or partly false.

And even for my English speakers, « reel » is both stagger/waver, which awakens a notion of instability, which, in the same way, is an indirect suggestion that, with repetition, can trigger returns. The famous importance of « self talk ». Even if, in the end, Meta wanted to associate it with Bobine.

A word is a tool, a word is a bullet, a word can really change a lot of things in our conversations, but also in our internal states if it is perceived in one way or another…

Take what is right and good for you.
Be One
Pank
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Réflexions de Pank / Instantané #357 : On ne peut rien contre les croyances

L'article explore la persistance et l'influence des croyances dans la vie humaine, même face à la rationalisation et aux avancées scientifiques. Il souligne comment les croyances, souvent renforcées par des récits et des métaphores, façonnent notre perception de la réalité et peuvent conduire à des interprétations subjectives, voire à des dénis de faits. L'auteur évoque une vision bouddhiste et platonicienne de la réalité comme une illusion, invitant à une réflexion personnelle sur ce qui est perçu comme bon et juste.

On pourrait penser que la rationalisation des choses et l’évolution des recherches pour comprendre le monde allaient donner une carte commune sur laquelle nous allions pouvoir avancer. Si elle est partiellement acceptée, ce n’est certainement pas généralisé.

D’un autre côté, la foi, ce qui est le plus associé aux croyances, se porte bien à travers le monde. La croyance continue de mener la vie de milliards d’humains. On peut facilement se dire que même les sciences sont aussi un filtre de croyance sur le monde ou une façon de biaiser son esprit.

La croyance, d’autant plus si elle est présentée avec des récits et des métaphores, impacte bien plus que des équations ou des images au microscope. Nous le savons d’autant plus en hypnose : la réalité est plastique vis-à-vis de notre monde de croyances. Même des faits comme un accident ou un meurtre peuvent éveiller chez chacun d’entre nous des croyances, des hypothèses ou des récits.

Nous restons alors dans ce que nous estimons être le plus proche de nos croyances confortables (je généralise mon propos). On l’a vu avec le procès de Mazan ou des femmes des accusés, avec des vidéos de leurs conjoints violant Mme Pelicot, niaient les images.

Pire, elles restaient sur un discours qu’elles ne croyaient pas ces hommes capables de tels actes. Oui, c’est pour un équilibre cognitif et éviter une fissure psychique, que notre cerveau raconte ce type d’histoire et se réfère à nos croyances. Pourtant, cela me laisse une sensation de lassitude, comme dans les présupposés de la PNL, avec « la carte n’est pas le territoire » d’Alfred Korzybski. Quoi qu’on fasse, nous n’allons qu’avoir des partages et échanges qui resteront superficiels et filtrés par l’impossibilité d’aller plus loin, à moins d’être de la même croyance, donc dans une possible illusion…

Du coup, j’imprime de plus en plus cette idée assez bouddhique et platonicienne : tout n’est qu’illusion…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #357: You Can’t Fight Beliefs

One might think that the rationalization of things and the evolution of research to understand the world would provide a common map on which we could move forward. While it is partially accepted, it is certainly not generalized.

On the other hand, faith, which is most associated with beliefs, is doing well throughout the world. Belief continues to guide the lives of billions of humans. It’s easy to say that even science is also a filter of belief about the world or a way to bias one’s mind.

Belief, especially when presented with stories and metaphors, has a much greater impact than equations or microscope images. We know this even more in hypnosis: reality is malleable in relation to our world of beliefs. Even facts like an accident or a murder can awaken beliefs, hypotheses, or stories in each of us.

We then stay with what we consider closest to our comfortable beliefs (I am generalizing). We saw this with the Mazan trial, where the wives of the accused, despite videos of their spouses being violent towards Mrs. Pelicot, denied the images.

Worse, they stuck to a narrative that they didn’t believe these men capable of such acts. Yes, it is for cognitive balance and to avoid a psychic fracture that our brain tells this type of story and refers to our beliefs. Yet, this leaves me with a feeling of weariness, like in the presuppositions of NLP, with Alfred Korzybski’s « the map is not the territory. » Whatever we do, we will only have sharing and exchanges that will remain superficial and filtered by the impossibility of going further, unless we are of the same belief, therefore in a possible illusion…

As a result, I am increasingly internalizing this rather Buddhist and Platonic idea: everything is just an illusion…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #351 : Le choix des masques

Nous en avons déjà parlé, il n’existe pas vraiment de monde dans lequel nous ne sommes pas avec des masques. Tout comme le sujet de la liberté tellement mise en avant par nombre d’entre nous, la plupart du temps, nous ne sommes libres que dans l’espace entre les limites.

De même, les personnes qui cherchent sans cesse cette idée d’authenticité comme un absolu de ce qui représente l’être, ne se rendent parfois pas compte qu’elles sont tellement dans cette recherche qu’elles deviennent des stéréotypes. Et dès lors, ne sont même plus elles-mêmes, mais ce qu’elles pensent être celui ou celle qui cherche cette quête d’authenticité.

Nous sommes donc dans un questionnement parfois conscient de savoir ce que nous allons porter en fonction des cadres dans lesquels nous sommes. C’est un outil d’adaptation ou a minima d’expression dans un espace social qui permet de se placer, d’exister, même si c’est pour se faire le plus discret possible.

Plus nous prenons du temps pour connaître notre composition, ce qui représente pour nous notre propre personne avec nos forces comme nos faiblesses, plus nous pouvons être décisionnaires de ce que nous allons porter et donc vendre et partager au monde.

Ce masque fait partie de vous, même s’il n’est que l’expression d’un vous. Il n’est pas qu’une possibilité décidée ou imposée que vous mettez en conformité avec ce qui est en train de se passer afin de pouvoir trouver des solutions, éviter les problèmes ou même briller.

Soyez authentique avec la composition du masque qui sera exploité le temps d’un échange, d’un instant ou au quotidien. Connaissez vos ingrédients pour adapter vos recettes aux “demandes du monde” qui se présentent à vous.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #351: The Choice of Masks

We’ve talked about it before, there isn’t really a world in which we are not wearing masks. Just like the subject of freedom, so often emphasized by many of us, most of the time, we are only free in the space between the limits.

Similarly, people who constantly seek this idea of authenticity as an absolute of what represents being, sometimes don’t realize that they are so much in this search that they become stereotypes. And therefore, they are no longer even themselves, but what they think is the one who seeks this quest for authenticity.

We are therefore in a sometimes conscious questioning of knowing what we are going to wear depending on the frameworks in which we are. It is a tool for adaptation or at least expression in a social space that allows us to position ourselves, to exist, even if it is to be as discreet as possible.

The more time we take to know our composition, what represents for us our own person with our strengths as well as our weaknesses, the more we can be decision-makers of what we are going to wear and therefore sell and share with the world.

This mask is part of you, even if it is only an expression of you. It is not just a possibility decided or imposed that you put in conformity with what is happening in order to find solutions, avoid problems or even shine.

Be authentic with the composition of the mask that will be used during an exchange, a moment, or on a daily basis. Know your ingredients to adapt your recipes to the « demands of the world » that present themselves to you.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #318 : Ce n’est pas moi

Cet article explore la sensation de ne pas être soi-même, souvent ressentie comme une perte d’identité. À travers une analyse basée sur le raisonnement FRESC, Pank examine la différence entre faits et récits, le rôle des états de transe, et l’influence du storytelling sur notre perception de nous-mêmes. Même dans des états inhabituels ou extrêmes, tout reste une expression de nous-mêmes.

En consultation comme dans mon quotidien, j’entends régulièrement des personnes dire qu’en ce moment, ou depuis un certain temps, elles ne sont pas elles-mêmes. Cela sous-entend qu’elles ne se reconnaissent pas. Si je reste dans mon raisonnement FRESC, je me demande si cela concerne un fait ou s’il correspond davantage à un récit.

En effet, nous avons parfois, avec sincérité, l’impression de bien nous connaître, alors que nous connaissons plutôt bien l’histoire que nous nous faisons de nous-mêmes. Un récit peut changer notre état intérieur, notre transe, et nous pousse à vouloir donner un sens à cet état.

C’est à ce moment-là que nous arrivons à un “ce n’est pas moi”. Pourtant, si l’on reprend les faits, rien ne peut être plus vous que vous-même. Et même si vous traversiez une “psychose”, il y a de fortes chances que tout cela reste l’expression de vous-même. Peut-être dans des facettes que vous ne connaissez pas, mais qui restent VOUS.

Nous pouvons accepter que nous ne retrouvons pas certains schémas qui semblaient pourtant constants, que leur expression soit différente, amoindrie ou amplifiée. Pourtant, ce sont toujours les composantes de votre corps et de votre esprit qui entraînent ce qui se passe.

On peut même aller plus loin et oser l’hypothèse — que j’évoque également de façon empirique — que même les personnes qui disent être habitées par des esprits pour transmettre des messages ne sont que dans un storytelling. Elles écoutent leurs impressions, sensations et autres perceptions, ce qui produit une “déréalisation” éphémère de soi. Cela revient à la création d’un état, une transe, qui est parfaitement générée par notre cerveau, par nous-mêmes. Ce qui changera sera le sens donné dans le cadre de cette canalisation.

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,
Pank
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Pank’s Reflections / Snapshot #318: This Is Not Me

In consultations as well as in daily life, I often hear people say that, lately or for some time now, they feel they are not themselves. This implies that they do not recognize themselves. Sticking to my FRESC reasoning, I wonder whether this concerns a fact or relates more to a narrative.

Indeed, we sometimes genuinely believe we know ourselves well, yet what we actually know is the story we tell ourselves about who we are. A narrative can alter our inner state, our trance, leading us to seek meaning for that state.

It is at this point that we arrive at “this is not me.” However, if we return to the facts, nothing could be more you than you. Even if you were to experience a “psychosis,” it is highly likely that it would remain an expression of yourself—perhaps a facet of you that you are unfamiliar with but is still YOU.

We can accept that we do not recognize certain patterns that seemed constant, that their expression has changed, diminished, or amplified. Yet, it is always the components of your body and mind that cause what is happening.

We can go even further and suggest the hypothesis — which I also discuss empirically — that even individuals who claim to be inhabited by spirits to deliver messages are merely engaged in storytelling. They tune into their impressions, sensations, and other perceptions, creating a temporary “derealization” of self. This amounts to the creation of a state, a trance, perfectly produced by our brain, by ourselves. What changes is the meaning assigned within the context of this channeling.

Take only what is good and right for you.

Be one,
Pank
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Réflexions de Pank / Instantané #309 : Prendre attention à nos récits

Nous sommes les auteurs de nos récits intérieurs, souvent influencés par des scénarios construits sur des perceptions biaisées. Ce texte invite à prendre conscience de l’impact de nos histoires sur nos états émotionnels et propose une réflexion pour transformer ces récits en outils de bien-être.

Nous sommes véritablement les auteurs professionnels de nos vies. C’est fascinant de constater à quel point nous croyons les récits que nous nous racontons, même lorsque les faits que nous vivons ou observons ne correspondent pas à ces récits. À tout moment, nous pouvons nous perdre dans nos histoires, rédigeant des volumes entiers pour valider notre réalité et notre vérité.

Prendre du recul, voire anticiper, permet de reconnaître que nous ne faisons que créer des scénarios. Le temps que nous consacrons à analyser et revisiter nos récits peut transformer nos états psycho-émotionnels. En apprenant à relire et à réorienter ces histoires, nous pouvons modifier notre perception et nos émotions.

Il est crucial de réaliser que les faits en eux-mêmes n’impliquent pas un état d’esprit présupposé. Ce qui influence notre état, qu’il soit positif ou négatif, c’est le prisme de nos récits. Si vous vous sentez hors d’un état de neutralité, comme en cas de stress, d’agacement, ou au contraire d’excitation et de désir, tournez votre regard vers votre monde intérieur pour comprendre ce qui se raconte en vous.

Il se peut qu’une activité prévue aujourd’hui ou demain vous ait placé en mode « écriture d’un scénario catastrophe » ou, à l’inverse, de surexcitation. Le plus problématique, en particulier pour les personnes anxieuses, est de revisiter leurs « bestsellers » dans leur bibliothèque mémorielle pour copier-coller des récits passés. Ces récits, souvent négatifs, influencent leur perception des faits futurs, bien avant qu’ils ne surviennent.

Sans chercher à changer immédiatement vos récits, prenez conscience de leur existence et de leur absurdité. Plus important encore, identifiez les états émotionnels qu’ils génèrent. C’est alors que vous pourrez envisager de « brûler ces livres intérieurs remplis de fausses informations ».

Ne conservez que ce qui est bon et juste pour vous.
Be one,
Pank
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Pank’s Reflections / Snapshot #309: Paying Attention to Our Narratives

We are truly professional authors of our own lives. It’s fascinating to see how much we believe the stories we tell ourselves, even when the facts we experience or observe don’t match these narratives. At any moment, we can get lost in our stories, writing entire volumes to validate our reality and our truth.

Taking a step back, or even preemptively, allows us to recognize that we are merely creating scenarios. The time we dedicate to analyzing and revisiting these narratives can transform our psycho-emotional states. By learning to re-read and redirect these stories, we can alter our perception and emotions.

It is crucial to understand that facts themselves do not necessarily imply a predefined state of mind. What truly affects our state—whether positive or negative—is the lens of our narratives. If you find yourself outside a neutral state, such as stress, irritation, or conversely, excitement and desire, turn inward to see what story is unfolding within you.

Perhaps an activity planned for today or tomorrow has triggered a « catastrophic narrative » or, on the other hand, overstimulation. The most challenging part, particularly for anxious individuals, is revisiting their « bestsellers » in their mental library to copy-paste past narratives. These often-negative stories shape their expectations of future events long before they actually occur.

Without immediately seeking to rewrite your narratives, begin by acknowledging their existence and absurdity. Most importantly, identify the emotional states they generate. This awareness allows you to consider « burning those inner books filled with fake news. »

Keep only what is good and fair for you.
Be one,
Pank
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Réflexions de Pank / Instantané #242 : La cérémonie d’ouverture, un soft power

Je pense que quand on vous parle de la cérémonie d’ouverture des JO, vous vous dites que c’est mal barré. Depuis quelques semaines, entre les galères de sécurité, les danses complètement hors sol et surtout la comparaison que nous faisons avec les cérémonies des Chinois, Anglais ou Japonais, on a l’impression de ne pas être prêts à la comparaison.

Vous remarquez comment l’image de l’ouverture des JO de Pékin revient facilement dans les médias, avec ces images et scènes grandiloquentes de milliers de percussionnistes et danseurs qui offrent un spectacle synchronisé à la perfection. L’idée qui vous en reste, c’est que “les Chinois, eux, c’est du sérieux”.

Cette “simple” ouverture des jeux reste gravée dans les archives mais donne aussi une image du pays qui accueille et de sa population. Nous avons acquis l’idée que le peuple chinois, c’est carré, c’est précis, etc. Ça nous fait oublier les réalités du pays, où une grande partie de leurs villes s’affaissent à cause de la surexploitation des terres, que des ponts cèdent régulièrement et que tout n’est pas si carré.

Ce soir, c’est à la France de montrer ce qu’elle peut faire. Depuis quelques décennies, elle a perdu de sa superbe pour de nombreux étrangers, même si un autre soft power comme Netflix a redonné une image assez positive de Paris dans « Emily in Paris ».

Dans cette cérémonie, il y a les Jeux mais surtout le pays, surtout dans une ville que l’on vend comme l’une des plus belles du monde. Si le spectacle ne bluffe pas, un peu à la française donc souvent artiste décalé, et que le monde ne retrouve pas une idée voire un idéal de la culture française, nous risquons encore de descendre dans l’inconscient des populations du monde entier.

Il y a gros à jouer et c’est certain que les politiques le prennent en compte. Je pense même que le président, qui a été désavoué avec les différentes élections du mois passé, attend le retour de cet événement pour savoir s’il peut encore (et surtout la France) briller dans ce qui fait sa grandeur : l’art, l’esthétisme, le luxe.

Sur ces quelques heures, nous allons assister à une publicité de la Nation France, une suggestion que nous allons envoyer au monde. Pour certains, ce sera la réactivation d’un ancrage positif mais il se peut aussi que cela puisse aussi impacter l’image, la confiance et, par extension, les investissements à venir si tout ne se passe pas comme prévu.

Un show est un soft power, un monde d’influence, d’illusion et de paraître qui va bien au-delà de la présentation des JO Paris 2024.

Paris2024 #JOparis2024 #cérémonieOuverture #Hypnose #Suggestion #Softpower #Politique #image #illusion

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

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Reflections of Pank / Snapshot #242: The Opening Ceremony, a Soft Power

I think that when people talk to you about the opening ceremony of the Olympics, you might think it’s a lost cause. Over the past few weeks, between security issues, completely out-of-touch dances, and especially the comparisons we make with the ceremonies of the Chinese, British, or Japanese, it feels like we are not ready to compete.

You notice how the image of the Beijing Olympics opening ceremony easily resurfaces in the media, with its grandiose scenes of thousands of percussionists and dancers putting on a perfectly synchronized show. The takeaway is that « the Chinese are serious about this. »

This « simple » opening of the games remains etched in the archives but also projects an image of the host country and its people. We have come to think that the Chinese people are precise and meticulous. It makes us forget the realities of the country, where a large part of their cities are sinking due to overexploitation of the land, bridges collapse regularly, and not everything is as orderly as it seems.

Tonight, it is France’s turn to show what it can do. Over the past few decades, France has lost much of its allure for many foreigners, even though another form of soft power, like Netflix, has revived a fairly positive image of Paris in « Emily in Paris. »

In this ceremony, it is not just about the Games but also about the country, especially in a city touted as one of the most beautiful in the world. If the show does not impress, in a typically French way with often quirky artistry, and the world does not see an idea or ideal of French culture, we risk further descending in the subconscious of global populations.

There is a lot at stake, and it is certain that the politicians are aware of it. I even think that the president, who was disavowed in the recent elections last month, is awaiting the outcome of this event to see if he (and especially France) can still shine in what defines its greatness: art, aesthetics, and luxury.

During these few hours, we will witness an advertisement for the Nation France, a suggestion that we will send to the world. For some, it will be the reactivation of a positive anchoring, but it could also impact the image, confidence, and by extension, future investments if everything does not go as planned.

A show is a soft power, a world of influence, illusion, and appearance that goes far beyond the presentation of the Paris 2024 Olympics.

Paris2024 #Paris2024Olympics #OpeningCeremony #Hypnosis #Suggestion #Softpower #Politics #Image #Illusion

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank

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