Réflexions martiales d’un Hypnofighter #451 : FFJudo vs CFJJB – L’avenir du BJJ en France

Je pense que si vous êtes dans le BJJ et que vous évoluez dans la dimension IBJJF/CFJJB, vous n’avez pas pu passer à côté du conflit avec la Fédération Française de Judo (FFJ). Cette fois, le match ne se joue pas entre Kimura et Gracie, même si, symboliquement, la FFJ est un véritable Kimura avec ses 500 000 licenciés, face à une CFJJB bien maigre avec ses 32 000 adhérents.

Mais alors, que penser de cette action de la FFJ, qui semble avoir oublié qu’en 1946, cette petite discipline qu’était le Judo a pris son indépendance vis-à-vis de la Lutte ? On oublie ses difficultés et son histoire quand tout va bien. En absorbant pendant trois à quatre saisons le BJJ, la FFJ n’a pas anticipé que la génération actuelle de « gradés Jiujitsu » ne souhaitait pas voir disparaître l’histoire de notre discipline.

Le Judo d’aujourd’hui, au niveau politique, ne serait certainement pas valorisé par des figures comme Jazarin de l’époque. Ce qu’est devenue une machine de guerre n’a plus rien à voir avec des passionnés qui se battent pour faire monter une discipline. C’est normal, la politique, l’argent et le pouvoir devenant l’essentiel.

Si les « anciens », les trois premières générations de BJJ, veulent garder les spécificités culturelles, techniques et même administratives de notre style, ce n’est pas le cas pour les générations récentes. Et c’est, je pense, ce qui risque de faire du mal dans les années ou décennies à venir. Tout comme aujourd’hui, personne dans le Judo ne se plaint de sa ceinture noire FFJ en voulant être reconnu par le Kodokan Japon. Il y a de fortes chances que ce soit pareil avec le BJJ, où la validation IBJJF (qui coûte un bras) n’aura pas plus de sens que cela.

De même, pour les jeunes, peu importe que la compétition soit CFJJB, Judo, FFL ou Naga ; ils s’en fichent, ils veulent combattre. Si la FFJ propose des compétitions à 10 euros, cela risque de les intéresser grandement. Il est possible que la CFJJB défende bien nos lignes pendant quelques années, mais la puissance fédérale ancrée en France risque d’étouffer, tel un mata leão, la dynamique basée sur une gestion entrepreneuriale de l’IBJJF.

Garder les graduations à la brésilienne, qui est remise en question quand on sait qu’un ceinture bleue peut battre une ceinture noire de l’ancienne génération, risque aussi de questionner avec les mises à jour fédérales qui s’inspireront sûrement de ce qui est fait, mais francisé, comme cela avait été fait avec les grades japonais à l’époque.

Celui qui prendra le centre du tatami avec l’éducation (la propagande) la plus forte auprès des nouvelles générations gagnera ce combat. Et pour le coup, les « professores » vont avoir un rôle essentiel : vont-ils garder un lien avec l’histoire de la discipline, ou s’orienter vers une vision française du style ?

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Martial Reflections of a Hypnofighter #451: FFJ vs CFJJB – The Future of BJJ in France

I think that if you are involved in BJJ and operate within the IBJJF/CFJJB sphere, you couldn’t have missed the conflict with the French Judo Federation (FFJ). This time, the match isn’t Kimura against Gracie, even if symbolically, the FFJ is a true Kimura with its 500,000 licensees, making the CFJJB look rather lean with its 32,000 members.

But then, what to make of this action by the FFJ, which seems to have forgotten that in 1946, this small discipline, Judo, gained its independence from Wrestling? One forgets their struggles and history when everything is going well. By absorbing BJJ for three to four seasons, the FFJ did not anticipate that the current generation of « ranked » practitioners did not want to see the history of our discipline disappear.

Today’s Judo, at the political level, would certainly not be valued by figures like Jigoro Kano of that era. What has become a war machine has nothing to do with enthusiasts fighting to elevate a discipline. This is normal, as politics, money, and power become paramount.

While the « elders, » the first three generations of BJJ, want to preserve the cultural, technical, and even administrative specificities of our style, this is not the case for recent generations. And this, I believe, is what will cause harm in the coming years or decades. Just as today, no one in Judo complains about their FFJ black belt wanting to be recognized by the Kodokan Japan. There’s a strong chance it will be the same with BJJ, where IBJJF validation (which costs an arm and a leg) will not hold much more meaning.

Similarly, for young people, whether a competition is CFJJB, Judo, FFL, or Naga, they don’t care; they just want to compete. If the FFJ offers competitions for 10 euros, that is likely to greatly interest them. It is possible that the CFJJB will defend our lines well for a few years, but the federal power entrenched in France risks stifling, like a mata leão, the dynamic based on IBJJF’s entrepreneurial management.

Keeping the Brazilian-style graduations, which are questioned when one knows that a blue belt can beat an old-generation black belt, is also likely to be challenged with federal updates that will surely be inspired by existing practices but « Frenchified, » as was done with Japanese grades back then.

Whoever takes the center of the tatami with the strongest education (propaganda) among the new generations will win this fight. And in this case, the « professores » will have an essential role: will they maintain a link to the history of the discipline, or will they lean towards a French vision of the style?

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #408 : Voir les Progrès

Ce texte explore la philosophie d'enseignement d'un professeur d'arts martiaux qui privilégie l'observation et la correction plutôt que la louange excessive. L'auteur met en lumière l'importance de la progression personnelle de l'élève, visible à travers la pratique (randori) et les reconnaissances formelles (grades, stripes), tout en soulignant le rôle de l'enseignant comme guide et la fierté de l'apprenant face à ses propres avancées, souvent aidé par ses pairs.

Je ne suis pas un professeur qui félicite beaucoup, à tel point qu’on pourrait se demander ce que je trouve bien. C’est une erreur dans l’enseignement, pourtant j’ai l’impression que rapidement la verbalisation des éléments positifs peut mener à des abus sémantiques qui me dérangent.

Je pars du principe qu’en partageant ses modestes connaissances, le professeur est là comme un accompagnant, un observateur qui va corriger, orienter pour arriver à une forme ou une technique. Son rôle n’est pas de satisfaire l’enseignant, mais d’offrir à l’apprenant cette sensation que des choses progressent, avancent.

Cette réalité se voit dans le randori, dans la compréhension de plus en plus fine du système. Les grades sont des reconnaissances, des félicitations pour ce qui est accompli, et même aujourd’hui les « stripes » sont un élément qui exprime une avancée, une preuve de progrès.

Nous savons que parfois nous avons l’impression d’être illégitimes, que nous ne sommes pas ce que nous aurions aimé être à tel ou tel grade, et c’est là que l’enseignant valide, par un simple acte de remise de grade.

Et puis il y a ces périodes d’observation, en fin de saison, où l’on peut regarder où en sont les apprenants. Voir ce qu’ils ont pu mettre en place pendant des mois au travers des combats. Voir qu’au travers des randoris, il y a plus de structure, de confiance, simplement du progrès.

C’est un plaisir pour les étudiants, comme si une nouvelle compétence devenait leur. En tant que prof, je sais que je ne joue pas un rôle majeur dans la démarche ; je partage de la technique, mais ce sont eux qui répètent et appliquent. Alors ces avancées leur appartiennent, ainsi qu’aux coéquipiers qui les ont aidés consciemment et inconsciemment.

Cela nous rappelle que l’on avance pour soi et sa pratique, pour rien d’autre. Une voie personnelle, même si accompagnée.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #408: Seeing Progress

I am not a professor who praises much; one might even wonder what I find good. This is a mistake in teaching, yet I have the impression that quickly verbalizing positive elements can lead to semantic abuses that bother me.

I start from the principle that by sharing their modest knowledge, the professor is there as a guide, an observer who will correct, orient to achieve a form or a technique. Their role is not to satisfy the teacher, but to offer the learner the feeling that things are progressing, moving forward.

This reality is seen in randori, in the increasingly subtle understanding of the system. Grades are recognitions, congratulations for what has been achieved, and even today, « stripes » are an element that expresses advancement, proof of progress.

We know that sometimes we feel illegitimate, that we are not what we would have liked to be at a certain rank, and that’s where the teacher validates, through a simple act of awarding a grade.

And then there are these observation periods, at the end of the season, where one can see where the learners are. To see what they have been able to implement over months through sparring. To see that through randoris, there is more structure, more confidence, simply progress.

It’s a pleasure for the students, as if a new skill became their own. As a teacher, I know I don’t play a big part in the process; I share techniques, but they are the ones who repeat and apply. So these advancements belong to them, as well as to the teammates who consciously and unconsciously helped them.

This reminds us that we progress for ourselves and our practice, for nothing else. A personal path, even if accompanied.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #397  : Les dérives des arts martiaux : Quand l’escroquerie s’invite sur le tatami

Cet article explore le phénomène des escroqueries dans le monde des arts martiaux et sports de combat. Il dénonce les "professeurs de bullshido" qui vendent des techniques inefficaces, la vente de grades et de ceintures, les fausses filiations et les stages onéreux pour des graduations accélérées. L'auteur souligne l'absence de secrets dans le combat réel et met en garde contre les individus malhonnêtes qui exploitent la naïveté des pratiquants.

Les arts martiaux et sports de combat, potentiellement des sources de revenus considérables, voient l’émergence de modes successives, du full-contact au muay-thaï, puis au MMA, attirant inévitablement les escrocs. Il est notoire que les mafias ne sont jamais très éloignées de la boxe, quel que soit le pays, et le MMA ne fait pas exception à cette règle.

Nous rencontrons ensuite les « professeurs de bullshido », un terme fréquemment utilisé en BJJ (Jiu-Jitsu Brésilien) pour désigner les charlatans qui vendent, à des centaines d’euros ou de dollars, des stages ou des cours basés sur des techniques dénuées de sens. Pire encore, des individus non gradés ou sans expérience significative dirigent de grandes académies où ils dispensent des cours sans les prérequis nécessaires.

Il est même avéré que des grades s’achètent. Des professeurs de BJJ réputés aux États-Unis ont tranquillement vendu des ceintures noires, car il est toujours avantageux d’avoir de tels grades sur son CV. Le plus regrettable est que ces professeurs ne connaissent même pas les acheteurs, n’ayant jamais pratiqué avec eux ni rien fait d’autre.

D’autres proposent des séries de stages très onéreux pour accélérer les graduations, dans le but de pouvoir affirmer que cette ceinture noire est réellement « leur élève ».

Nous avons aussi ceux qui s’inventent des filiations ou prétendent avoir rencontré des fondateurs de styles alors que ces derniers étaient décédés avant même leur première visite au dojo.

Nous le savons, nos mondes sont remplis de récits et d’histoires invraisemblables, entre les niveaux fantasmés et les techniques secrètes que personne au monde n’aurait découvertes. Comment, dans un monde où il n’y a jamais eu autant de pratiquants et un tel accès à l’information, y a-t-il encore des élèves naïfs qui pensent que ce qu’un professeur ou une école enseigne n’a pas été trouvé dans d’autres écoles ? Le combat est concret et simple ; il n’y a pas de secret pour neutraliser un adversaire que nous n’ayons pas déjà vu, lu ou testé.

Le problème est que ces escrocs volent l’argent et mentent sur les compétences qu’ils partagent, au détriment de l’apprenant.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of an Hypnofighter #397: The Pitfalls of Martial Arts: When Fraud Enters the Tatami

Martial arts and combat sports, potentially significant sources of income, see the emergence of successive trends, from full-contact to Muay Thai, then to MMA, inevitably attracting fraudsters. It’s well-known that mafias are never far from boxing, regardless of the country, and MMA is no exception to this rule.

We then encounter « bullshido professors, » a term frequently used in BJJ (Brazilian Jiu-Jitsu) to describe charlatans who sell, for hundreds of euros or dollars, workshops or courses based on meaningless techniques. Worse still, unranked individuals or those without significant experience run large academies where they offer courses without the necessary prerequisites.

It’s even proven that ranks can be bought. Reputable BJJ professors in the United States have quietly sold black belts, as it’s always advantageous to have such ranks on one’s resume. The most regrettable part is that these professors don’t even know the buyers, having never trained with them or done anything else.

Others offer very expensive series of workshops to accelerate graduations, with the aim of being able to claim that this black belt is truly « their student. »

We also have those who invent lineages or claim to have met style founders when the latter had passed away even before their first visit to the dojo.

We know that our worlds are full of incredible stories and narratives, from fantasized skill levels to secret techniques that no one in the world has supposedly discovered. How, in a world where there have never been so many practitioners and such access to information, are there still naive students who believe that what a professor or school teaches hasn’t been found in other schools? Combat is concrete and simple; there are no secrets to neutralizing an opponent that we haven’t already seen, read, or tested.

The problem is that these fraudsters steal money and lie about the skills they share, to the detriment of the learner.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #346 : Pas si différents

Cet article remet en question l'idée que les pratiquants d'arts martiaux occidentaux et orientaux sont fondamentalement différents. Il utilise des exemples historiques, comme l'introduction des grades intermédiaires au judo et au karaté, pour montrer que le besoin de reconnaissance et de progression est un facteur de motivation universel, transcendant les cultures.

J’imagine que vous avez comme moi accepté que nous qui étudions des styles non français, voire non européens, n’avons pas du tout les mêmes façons d’aborder les choses que les Chinois, Japonais ou Philippins.

Depuis des années, j’entends des sensei japonais qui nous disent qu’ils doivent s’adapter à notre culture française, parce que nous ne sommes vraiment pas comme les pratiquants du pays du Soleil-Levant. Et pourtant.

Si nous avons aujourd’hui en judo des grades intermédiaires dans le judo et le karaté traditionnel, c’est par la reprise du système mis en place au Royaume-Uni sous Koizumi Sensei par Kawaishi vers 1935. Et vous l’avez tous entendu, c’est parce que nous ne sommes pas japonais que nous n’acceptons pas l’idée de grade blanc et noir…

Pourtant, ce n’est pas si vrai que cela. Nakamura Shihan, élève du fondateur du Kyokushin, Oyama Sosai, a lui-même dû imposer vers 1959-1960 le système de grades de couleur intermédiaires (les Kyu) pour les pratiquants du Oyama Karate.

Et à votre avis, quelle était la raison ? Simple : comme pour les Européens, les pratiquants du Daisen Dojo quittaient le dojo parce qu’ils n’avaient pas l’impression de progresser et qu’attendre 4-5 ans pour avoir une ceinture noire ne motivait pas assez. Du coup, il y a eu une organisation de passage de Kyu tous les 6 mois pour avoir une opportunité de changer de grade et de se voir progresser vers le Shodan.

Il est important de comprendre les différences culturelles, mais aussi de reconnaître que nous avons des patterns communs à notre humanité et le besoin de reconnaissance est présent dans toutes les cultures…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of an Hypnofighter #346: Not So Different

I imagine that you, like me, have accepted that those of us who study non-French, or even non-European, styles don’t approach things in the same way as the Chinese, Japanese, or Filipinos.

For years, I’ve heard Japanese sensei tell us that they have to adapt to our French culture because we are not really like the practitioners of the Land of the Rising Sun. And yet.

If we have intermediate ranks in judo and traditional karate today, it’s because of the adoption of the system implemented in the United Kingdom under Koizumi Sensei by Kawaishi around 1935. And you’ve all heard it, it’s because we are not Japanese that we don’t accept the idea of white and black belts only…

However, that’s not entirely true. Nakamura Shihan, a student of the founder of Kyokushin, Oyama Sosai, himself had to impose the system of intermediate color ranks (Kyu) for Oyama Karate practitioners around 1959-1960.

And in your opinion, what was the reason? Simple: just like for Europeans, the practitioners of the Daisen Dojo were leaving the dojo because they didn’t feel like they were progressing and waiting 4-5 years for a black belt wasn’t motivating enough. As a result, there was an organization of Kyu grading every 6 months to have an opportunity to change rank and see themselves progress towards Shodan.

It is important to understand cultural differences, but also to recognize that we have common patterns in our humanity and the need for recognition is present in all cultures…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #338 : L’Humilité de l’Apprentissage

Cet article met en lumière un obstacle fréquent à la progression dans les arts martiaux : l'ego.  L'auteur souligne que l'expérience et les grades, au lieu de favoriser l'ouverture d'esprit, peuvent parfois conduire à une résistance aux critiques et à une  sous-estimation des  moins gradés. Il rappelle que la connaissance est un domaine vaste et que chacun, quel que soit son niveau, peut apporter des éléments précieux. L'humilité et la remise en question sont donc essentielles pour continuer à apprendre et à évoluer.

Il arrive parfois qu’en progressant dans les arts martiaux, l’expérience et les années accumulées nourrissent davantage un ego mal placé qu’une véritable ouverture d’esprit. Est-ce dû aux coups reçus ? À des décennies d’enseignement ? Quoi qu’il en soit, il n’est pas rare de voir des « anciens », et notamment des professeurs, réticents à accepter les corrections.

Comme si seuls ceux qui détiennent un titre sportif, des titres ronflants ou des grades élevés pouvaient les faire progresser. Cette attitude conduit à une moindre écoute des autres et à une fermeture potentielle à des éléments pourtant bénéfiques à leur évolution.

Or, les moins gradés, les passionnés, les chercheurs peuvent avoir saisi et maîtrisé des concepts et techniques que les plus expérimentés n’ont fait que survoler. Être gradé ne signifie pas, comme on a pu le croire pendant longtemps, notamment en Jiu-jitsu, que l’on possède une connaissance technique exhaustive. Cela indique plutôt une compréhension du style et la maîtrise d’un jeu personnel.

Une information reste un élément neutre. Si l’on y associe des émotions négatives simplement parce que l’on ne juge pas l’émetteur, qui n’est qu’un intermédiaire, digne d’intérêt, c’est peut-être le signe qu’il est temps de prendre du recul sur sa pratique et de s’interroger : pourquoi n’accordons-nous de crédit qu’aux plus gradés ?

À un certain niveau, les pratiquants avec de nombreux grades le sont souvent plus par politique ou ancienneté, pas nécessairement par la qualité de leurs connaissances. De plus, même des professeurs peuvent ne pas trouver les mots justes pour transmettre une information, tandis que la formulation d’un élève sera plus claire et accessible à tous.

Ne jamais considérer les grades et les statuts comme des symboles imposant une illusion de savoir, mais au contraire, garder à l’esprit que nous ne connaissons qu’une facette limitée d’une discipline, nous permet de rester ouverts à l’apprentissage et de progresser avec tous ceux qui partagent des informations pertinentes.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #338: The Humility of Learning

It can happen that as we evolve in martial arts, practice and years may develop more misplaced ego than openness. Is it because we take hits? Is it because we have been teaching for decades? In any case, it happens that many « elders » and especially teachers find it difficult to accept corrections.

As if the only ones who could improve them had to have a sports title, high-sounding titles or higher degrees on their belt. Therefore, there is less listening to others and a possible closure to what could help them progress.

Yes, the lower ranked, the passionate, the researchers may have understood and mastered concepts and techniques that we have only skimmed over. Because being ranked does not mean, as we may have believed for years, especially in Jiu-jitsu, that technically we know everything, but that we have an understanding of the style in addition to a game that is specific to us.

Information remains a completely neutral element, if we put emotion into it because we do not consider the issuer who is only a relay, it is because we should perhaps take time on our practice and wonder why we only listen to the highest ranked?

At a certain level, practitioners with lots of ranks are often more so by politics or practice time, not necessarily on the quality of the information. Moreover, even teachers may not find the right words to give the information, while a student’s way of doing things will be clearer and simpler for everyone.

Never taking ranks and statuses as postures that impose an illusion of knowledge, but on the contrary, maintaining that we only know a limited facet of a discipline, makes us ready to move forward with all those who share relevant information.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #290 : Une ceinture bleue en compétition de 2024 est-elle supérieure à une ceinture noire des années 90 ?

Ce matin, j’ai entendu dans un podcast une affirmation à laquelle j’adhère totalement : une ceinture bleue de haut niveau en compétition, disons parmi le top 20 mondial, pourrait hypothétiquement battre une ceinture noire du top 10 des années 90, voire des premiers championnats du monde de BJJ.

Aujourd’hui, la nouvelle génération, comme je l’ai mentionné dans un post précédent, peut atteindre un niveau élite en 3 à 5 ans, et encore plus pour ceux qui ont commencé le jiujitsu dès leur enfance, à l’instar des jeunes judokas en France. Cette progression est rendue possible grâce aux nombreuses académies et professeurs d’excellence présents à travers le monde.

C’est un constat valable en boxe, en lutte ou en judo : il ne faut pas se leurrer, les générations actuelles, même avec moins de temps d’entraînement ou dans des grades inférieurs, surpassent souvent leurs prédécesseurs. Il n’est pas rare aujourd’hui de voir des ceintures bleues ou violettes battre des ceintures noires qui ne sont pas de niveau élite.

C’est un tournant important pour le jiujitsu, car les grades perdent peu à peu leur signification, comme c’est déjà le cas dans le karaté Kyokushin, où des ceintures vertes battent parfois des ceintures noires lors de compétitions. Un grade devient alors davantage un symbole qu’un indicateur de niveau. À ceux qui affirment que « la ceinture ne sert qu’à tenir le Gi », je réponds que jusqu’à présent, elle avait une réelle signification, mais cette dernière tend à disparaître.

Si cela n’intéresse pas les organisateurs, qui tirent profit des multiples catégories de ceintures, de poids et d’âge, on pourrait envisager dans quelques années des tournois sans distinction de grades. À haut niveau, cela existe déjà en amateur, et il n’est pas certain que les podiums soient occupés par les pratiquants les plus gradés.

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Martial Reflections of a Hypnofighter #290: Is a 2024 Blue Belt Competitor Superior to a 1990s Black Belt?

This morning, I heard a statement on a podcast that I fully agree with: a high-level competition blue belt, say within the world’s top 20, could hypothetically defeat a black belt ranked in the top 10 of the 1990s, or even from the early BJJ world championships.

Today’s new generation, as I mentioned in a previous post, can reach an elite level in 3 to 5 years, even more so for those who started practicing jiujitsu as children, similar to young judokas in France. This rapid progression is possible thanks to numerous academies and excellent teachers worldwide.

This phenomenon is also observed in boxing, wrestling, or judo: current generations, even with less training time or at lower ranks, often surpass their predecessors. Nowadays, it’s not uncommon to see blue or purple belts defeating black belts who are not elite-level competitors.

This shift is crucial for jiujitsu because ranks are losing their traditional meaning, as already seen in Kyokushin karate, where green belts sometimes defeat black belts in competitions. A rank is becoming more of a symbol than a true indicator of skill level. To those who say, “a belt only holds the Gi,” I’d argue that until now, belts had real meaning, but that significance is fading.

If tournament organizers—who profit from the various belt, weight, and age categories—don’t interfere, we could see open-rank tournaments emerge in the coming years. At the amateur level, such events already exist, and it’s uncertain whether the most decorated practitioners would stand on the podium.

Bjj #Jiujitsu #IBJJF #graduation #level #champion #competition #sportjiujitsu

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