Réflexions martiales d’un Hypnofighter #419 : Combien de fois t’entraines-tu ?

Cet article explore la différence entre la nouvelle génération de pratiquants de Jiu-jitsu brésilien et les anciens en ce qui concerne le temps nécessaire pour obtenir une ceinture noire. L'auteur souligne que les jeunes, grâce à un accès accru aux installations et aux ressources en ligne, peuvent accumuler une quantité d'entraînement suffisante pour progresser plus rapidement que leurs aînés, remettant en question l'idée reçue selon laquelle une ceinture noire doit nécessairement s'obtenir après de nombreuses années. L'article réfute également l'idée que ces académies sont des "McDojos", affirmant que la qualité de l'enseignement en France reste élevée.

Dans mon dernier post, certaines remarques portaient sur le temps nécessaire pour obtenir une ceinture noire. On sait qu’en France, dans notre milieu associatif, les dojos ne sont souvent disponibles que le soir, parfois tous les jours ou en alternance avec d’autres disciplines. De ce fait, même les passionnés vivant dans de petites municipalités n’ont pas la possibilité de s’entraîner beaucoup.

Beaucoup de gens s’entraînent deux ou trois fois par jour, en incluant la préparation physique. Oui, c’est quasiment ce que font les professionnels. Mais depuis quelques années en BJJ, je vois des jeunes qui, même quand ils n’ont pas de cours, se rendent dans des académies ouvertes et s’entraînent pendant des heures, voire passent leur journée entière à la salle.

Oui, c’est un truc de « jeunes » qui n’ont pas toujours de responsabilités ni de travail, mais ils sont super investis dans le Jiu-jitsu et l’entraînement. Du coup, oui, ils peuvent obtenir une ceinture noire en moins de 10 ans. Et oui, la nouvelle génération qui a la chance de pouvoir s’entraîner aussi fréquemment peut, en 5 ans, dépasser des ceintures noires qui ont mis 15 ans pour l’obtenir.

C’est normal : au-delà des différences d’âge qui seront toujours présentes, ils auront accumulé une quantité d’entraînement aussi importante, voire plus, que les ceintures noires, avec des styles d’entraînement plus dynamiques et surtout des tonnes de techniques et de corrections disponibles grâce aux bases de données incroyables d’Internet.

Alors, rire ou se moquer des académies qui donnent des ceintures « rapidement » en termes de temps, mais pas tant que ça en nombre d’entraînements, est une erreur. Ce ne sont pas des « McDojos ». Je pense que, concrètement, en France, nous avons des professeurs passionnés et suffisamment sérieux pour ne pas donner de ceintures noires simplement pour avoir plus d’affiliés ou des redevances parce qu’ils représentent leur académie.

Pour en revenir à l’idée que des gars donneraient des ceintures noires à des personnes que les autres pratiquants ne jugent pas au niveau, juste pour le business, tout le monde les « connaît ». Il suffit de lancer le sujet avec n’importe quel pratiquant ayant au moins le 2e degré (qui est le grade minimum pour donner une noire), et vous entendrez très vite des histoires…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #419: How often do you train?

In my last post, some comments were about the time it takes to get a black belt. We know that in France, with our non-profit community model, dojos are often only available in the evenings, sometimes daily or in alternating disciplines. This means that even enthusiasts in small towns don’t have the opportunity to train much.

Many people train two or three times a day, including physical conditioning. Yes, this is pretty much what professionals do. But for a few years now in BJJ, I’ve been seeing young people who, even when they don’t have a class scheduled, go to open academies and train for hours, or even spend their whole day at the gym.

Yes, this is a « young people’s » thing, who don’t always have responsibilities or jobs, but they are super invested in Jiu-jitsu and training. So yes, they can get a black belt in less than 10 years. And yes, the new generation that has the chance to train so frequently can, in 5 years, surpass black belts who took 15 years to get theirs.

This is normal: besides the age differences that will always be there, they will have accumulated an amount of training as significant, if not more, than the black belts, with more dynamic training styles and, above all, tons of techniques and corrections available thanks to the incredible databases on the internet.

So, laughing or making fun of academies that give belts « quickly » in terms of time, but not so much in terms of the number of training sessions, is a mistake. They are not « McDojos. » I think that, in France, we have passionate and serious enough instructors not to give out black belts simply to have more affiliates or royalties because they represent their academy.

To get back to the idea that some guys would give black belts to people that other practitioners don’t think are at the right level, just for business, everyone « knows » who they are. You just have to bring up the subject with any practitioner with at least a 2nd-degree black belt (which is the minimum rank to give a black belt), and you will very quickly hear stories…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Pank Hypnosophie #1114 : Quand des gen Z regarde un film qui a touché tout une génération X

Un article très sympa sur les différences de génération sur un film, le cercle des poètes disparus.

Article : https://www.upworthy.com/my-gen-z-kids-reaction-to-dead-poets-society-ex1

Testez, observez et concluez par vous mêmes.
Les potentiels sont en vous.
La connaissance est Partage
Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous

Be One
Pank
Site : https://www.pank.one/

#genz #genx #hypnotherapie #autohypnose #hypnose

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #295 : Faire comprendre les erreurs des anciens

Cet article déconstruit les valeurs prétendues des générations précédentes dans les arts martiaux, montrant que les mythes du "guerrier" ont souvent conduit à des pratiques nuisibles. Aujourd’hui, il est essentiel de privilégier la santé et la durabilité pour les pratiquants modernes.

Nous sommes une génération qui a vu naître les arts martiaux modernes avec le MMA et le BJJ. Beaucoup d’entre nous viennent de styles traditionnels, nourris par les fantasmes relayés par les générations précédentes à travers des films et récits souvent embellis.

Ces récits ont façonné une illusion du « guerrier », un combattant idéalisé, qui ne connaîtra, espérons-le, jamais la guerre. En réalité, ce « guerrier » était souvent un compétiteur participant à des affrontements plus ou moins violents. Avec le temps, ces récits se sont amplifiés : on entend dire qu’en karaté « ça frappait dur à l’époque », que le Muay Thaï des années 90 est « la vraie génération », ou que les premiers combats de MMA étaient « sans aucune règle et clandestins ».

Mais que reste-t-il de tout cela ? Beaucoup de mythes et peu de réalités. Ce que les anciens ont transmis comme « valeurs » – aller au-delà de la douleur, ignorer les signaux du corps, revenir s’entraîner malgré des blessures ou encore passer des examens dans un état physique inadéquat – ne relève pas de la force ou de la sagesse, mais bien de l’ignorance et parfois de la bêtise. Ces comportements ont causé des blessures graves, des séquelles durables, et même des abandons.

Aujourd’hui, nous savons mieux. En tant qu’enseignants, nous avons vu les dégâts de ces pratiques : des blessures mal soignées, des rééducations bâclées, des entraînements absurdes et inefficaces. Ces pratiques ne servent ni l’athlète ni la discipline. Pourtant, malgré les retours d’expérience et les avertissements, les jeunes générations continuent de céder aux illusions véhiculées par les films, les séries ou les mythes d’un passé glorifié.

Nous devons leur rappeler que la voie martiale ne consiste pas à sacrifier son corps ou sa santé pour un idéal déformé. Les vraies valeurs sont celles qui permettent de progresser durablement, d’écouter son corps et de préserver son avenir.

blessure #récupération #attention #génération #expérience

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank
https://www.passioncombat.net

Martial Reflections of a Hypnofighter #295: Understanding the Mistakes of Our Predecessors

We are a generation that witnessed the rise of modern martial arts with MMA and BJJ. Many of us come from traditional styles, shaped by fantasies passed down through older generations via films and often exaggerated stories.

These narratives built the illusion of the « warrior, » an idealized fighter who, we hope, will never face war. In reality, this « warrior » was often just a competitor in more or less violent matches. Over time, these stories grew into myths: in karate, « they hit hard back then »; in Muay Thai, « the 90s were the real golden era »; or in MMA, « early fights were no-rules and underground. »

But what remains of these tales? Mostly myths, far removed from reality. What older generations passed off as « values »—pushing beyond pain, ignoring bodily warnings, training despite injuries, or taking exams in poor physical condition—stemmed not from strength or wisdom but from ignorance and, at times, foolishness. These practices led to serious injuries, lasting consequences, and even abandonment of the sport.

Today, we know better. As instructors, we’ve seen the damage caused by these behaviors: untreated injuries, rushed rehabilitations, and absurd training methods that benefit neither the athlete nor the discipline. Yet, despite these lessons, younger generations still fall for the illusions portrayed in movies, series, and glorified myths of a bygone era.

We must remind them that the martial path is not about sacrificing one’s body or health for a distorted ideal. True values lie in sustainable progress, listening to one’s body, and preserving one’s future.

injury #recovery #awareness #generation #experience

Take only what is good and right for you.
Be One,
Pank
https://www.passioncombat.net

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #290 : Une ceinture bleue en compétition de 2024 est-elle supérieure à une ceinture noire des années 90 ?

Ce matin, j’ai entendu dans un podcast une affirmation à laquelle j’adhère totalement : une ceinture bleue de haut niveau en compétition, disons parmi le top 20 mondial, pourrait hypothétiquement battre une ceinture noire du top 10 des années 90, voire des premiers championnats du monde de BJJ.

Aujourd’hui, la nouvelle génération, comme je l’ai mentionné dans un post précédent, peut atteindre un niveau élite en 3 à 5 ans, et encore plus pour ceux qui ont commencé le jiujitsu dès leur enfance, à l’instar des jeunes judokas en France. Cette progression est rendue possible grâce aux nombreuses académies et professeurs d’excellence présents à travers le monde.

C’est un constat valable en boxe, en lutte ou en judo : il ne faut pas se leurrer, les générations actuelles, même avec moins de temps d’entraînement ou dans des grades inférieurs, surpassent souvent leurs prédécesseurs. Il n’est pas rare aujourd’hui de voir des ceintures bleues ou violettes battre des ceintures noires qui ne sont pas de niveau élite.

C’est un tournant important pour le jiujitsu, car les grades perdent peu à peu leur signification, comme c’est déjà le cas dans le karaté Kyokushin, où des ceintures vertes battent parfois des ceintures noires lors de compétitions. Un grade devient alors davantage un symbole qu’un indicateur de niveau. À ceux qui affirment que « la ceinture ne sert qu’à tenir le Gi », je réponds que jusqu’à présent, elle avait une réelle signification, mais cette dernière tend à disparaître.

Si cela n’intéresse pas les organisateurs, qui tirent profit des multiples catégories de ceintures, de poids et d’âge, on pourrait envisager dans quelques années des tournois sans distinction de grades. À haut niveau, cela existe déjà en amateur, et il n’est pas certain que les podiums soient occupés par les pratiquants les plus gradés.

Bjj #Jiujitsu #IBJJF #graduation #niveau #champion #compétition #Jiujitsusportif

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,
Pank
https://www.passioncombat.net

Martial Reflections of a Hypnofighter #290: Is a 2024 Blue Belt Competitor Superior to a 1990s Black Belt?

This morning, I heard a statement on a podcast that I fully agree with: a high-level competition blue belt, say within the world’s top 20, could hypothetically defeat a black belt ranked in the top 10 of the 1990s, or even from the early BJJ world championships.

Today’s new generation, as I mentioned in a previous post, can reach an elite level in 3 to 5 years, even more so for those who started practicing jiujitsu as children, similar to young judokas in France. This rapid progression is possible thanks to numerous academies and excellent teachers worldwide.

This phenomenon is also observed in boxing, wrestling, or judo: current generations, even with less training time or at lower ranks, often surpass their predecessors. Nowadays, it’s not uncommon to see blue or purple belts defeating black belts who are not elite-level competitors.

This shift is crucial for jiujitsu because ranks are losing their traditional meaning, as already seen in Kyokushin karate, where green belts sometimes defeat black belts in competitions. A rank is becoming more of a symbol than a true indicator of skill level. To those who say, “a belt only holds the Gi,” I’d argue that until now, belts had real meaning, but that significance is fading.

If tournament organizers—who profit from the various belt, weight, and age categories—don’t interfere, we could see open-rank tournaments emerge in the coming years. At the amateur level, such events already exist, and it’s uncertain whether the most decorated practitioners would stand on the podium.

Bjj #Jiujitsu #IBJJF #graduation #level #champion #competition #sportjiujitsu

Take only what is good and right for you.

Be One,
Pank
https://www.passioncombat.net

Réflexions de Pank / Instantané #211 : Chaque génération à sa place

Hier, je discutais avec Dao à midi, puis à l’entraînement avec mes amis Serge et Michael, tous les trois quadras-quinquas. Ce qui est assez amusant, c’est de voir qu’ils ont parfois du mal à se voir vieillir par rapport aux nouvelles générations. Peut-être est-ce le fait d’être parents et de pouvoir “suivre” leurs jeunes, ce qui leur donne l’impression d’être connectés à leur façon de fonctionner.

Depuis l’Antiquité, on trouve des discours critiques des anciennes générations envers les jeunes générations (rien ne le prouve, mais on aime attribuer à Socrate la citation : « Les enfants d’aujourd’hui sont des tyrans. Ils contredisent leurs parents, gobent leur nourriture, et tyrannisent leurs enseignants. »).

En discutant, je leur ai partagé une idée qui me trotte dans la tête depuis quelque temps : le fait que nous, génération X voire début Y, ne sommes pas faits pour comprendre ou adhérer à la génération Z et à l’Alpha qui arrive. Je me suis aperçu en parlant avec mes consultants et les différentes générations qui viennent au dojo que, bien que nous puissions comprendre les points de vue des autres générations (surtout dépassé 2 générations d’écart), nous aurons beaucoup plus de difficulté à y adhérer.

La raison est simple : nous avons été éduqués avec les valeurs et croyances d’une génération précédente, et nous nous sommes structurés autour d’un mode de pensée et de comportements que nous avons dû adapter à notre ère et à nos problèmes générationnels. Comme la vie à l’école, dans les médias, la culture et autres ne cessent de changer, nous avons de la difficulté, voire une incapacité, à comprendre les comportements et la logique des périodes actuelles.

Nous sommes tous déjà un peu obsolètes. La génération X et Y a pourtant tenté de maintenir un pont qui a donné lieu à une adulescence ou des adultes-enfants, mais les faits du quotidien, les obligations et les structures éducatives reprennent le dessus. Pour la grande majorité, la baisse d’énergie due à l’âge, les responsabilités (sociales, familiales, professionnelles) limitent la faculté à rester progressif dans ses comportements et idées.

Inconsciemment, chaque génération est plus ou moins conservatrice, et c’est pour cette raison que les X comprennent les références et discours/humour de leur génération, qui seront considérés comme insultants et rétrogrades par la génération Z. Tout cela est normal. Il est juste utile de se rappeler que nous ne serons et ne vivrons jamais ce que subissent les nouvelles générations, de la même manière que ces dernières n’auront qu’une idée historique de ce que nous avons vécu.

Gardons des “transactions” entre générations, mais n’attendons pas autre chose qu’une courtoisie et une volonté de compréhension plutôt qu’une assimilation quasi impossible (je reste toujours sur le 20/80, possiblement nous pourrions nous lier avec 20% de la nouvelle génération, mais pour la majorité non).

#génération #GenX #GenY #GenZ #communauté #effort #énergie #pattern #culture #cadre #place

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

_________________________________________________________

Reflections of Pank / Snapshot #211: Each Generation in Its Place

Yesterday, I had a conversation with Dao at noon, and later during training with my friends Serge and Michael, all three in their forties or fifties. What’s quite amusing is to see that they sometimes struggle with seeing themselves age compared to the new generations. Maybe it’s because they are parents and can “follow” their youngsters, thus feeling connected to their way of functioning.

Since Antiquity, there have been critical discourses from older generations towards younger ones (nothing proves it, but we like to attribute to Socrates the quote: « The children now love luxury; they have bad manners, contempt for authority; they show disrespect for elders and love chatter in place of exercise. »).

While discussing, I shared with them an idea that has been on my mind for some time: that we, generation X or early Y, are not made to understand or adhere to generation Z and the upcoming Alpha. I realized while talking with my consultants and the different generations that come to the dojo, that although we can understand the viewpoints of other generations, we will have much more difficulty adhering to them.

The reason is simple: we were educated with the values and beliefs of a previous generation, and we structured ourselves around a mode of thinking and behaviors that we had to adapt to our era and generational problems. As life in schools, media, culture, and other areas constantly change, we have difficulty, or even an inability, to understand the behaviors and logic of the current periods.

We are all already somewhat obsolete. Generation X and Y have tried to maintain a bridge, which has resulted in an extended adolescence or adult-children, but the facts of daily life, obligations, and educational structures take over. For the majority, the drop in energy due to age, responsibilities (social, familial, professional) limits the ability to remain progressive in behaviors and ideas.

Unconsciously, each generation is more or less conservative, and this is why Xs understand the references and humor of their generation, which will be considered insulting and retrograde by generation Z. This is all normal. It is just useful to remember that we will never experience what the new generations go through, just as they will only have a historical idea of what we have lived.

Let’s keep “transactions” between generations, but let’s not expect anything more than courtesy and a willingness to understand rather than an almost impossible assimilation (I still hold onto the 20/80, possibly we could connect with 20% of the new generation, but not with the majority).

#generation #GenX #GenY #GenZ #community #effort #energy #pattern #culture #framework #place

Take only what is good and right for you.

Be one,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #59 : Chercher à faire mieux que les générations précédentes

Dans le domaine de l’hypnose et des thérapies brèves, nous avons la chance d’avoir pu poursuivre l’étude et le développement de disciplines encore assez jeunes. En effet, on peut dire que les formes que nous connaissons aujourd’hui ont tout au plus un siècle et demi.

Nos prédécesseurs sont ceux qui ont théorisés et testés de nombreuses choses. Il semble même difficile de pouvoir reproduire toutes leurs expériences. Il est possible qu’en hypnose tout ait déjà été mis à l’épreuve, que ce soit en ce qui concerne la gestion de la douleur, les aspects régressifs ou progressifs, les différentes distorsions d’histoires ou d’états. Les facettes physique et psychique ont été explorés à travers cette notion de transe.

Nous avons donc bénéficié de nombreux retours, et grâce à ce travail, nous avons maintenant la chance de proposer des sessions qui ne ressemblent plus à ce qui était mis en place dans le passé. Nous sommes passés de plusieurs heures de passes magnétiques à quelques minutes d’induction et d’approfondissement pour atteindre un état Esdaile.

De plus, nos compétences en psychothérapie et en accompagnement ont progressé par rapport aux prémices de l’analyse ou aux premières années de la psychologie. Bien sûr, notre discipline est une science humaine dans laquelle il est difficile d’être certain. Nous savons que la plupart des cartographies proposées sont souvent des éléments totalement subjectifs.

Dans le domaine de l’hypnose, il me semble que les générations précédentes, celles qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, ont placé la barre très haut. Il est impressionnant de constater que ce que nous utilisons aujourd’hui a été mis en place entre les années 50 et 90. En l’espace de 40 ans, l’hypnothérapie a réalisé des progrès extraordinaires tant sur le plan médical, opératoire que psychothérapeutique.

Des noms tels que Boynes, Elman, Erickson, Gibbons, Barnett, McGill, Kruger, Kappa ou Tebetts nous ont transmis des connaissances gigantesques, des approches différentes et des possibilités d’exploitation exceptionnelles.

Puis il y a notre génération, une catégorie d’hypnotistes modernes capables de pratiquer toutes les formes, directes ou indirectes, en cabinet comme dans la rue, tout en ayant une connaissance des travaux des anciens et des fondateurs. Nous avons Internet, les groupes, les conventions et les rencontres pour découvrir des méthodes utilisées à travers le monde.

Paradoxalement, il est possible que nous ayons trop de connaissances, ce qui rend parfois difficile le fait de se libérer de ce qui a été proposé. Il est important d’oser adopter de nouvelles perspectives sans tomber continuellement dans le respect des figures d’autorité. Pourtant, nous devrions être les successeurs de ces grands du passé. Nous avons une mission inconsciente de poursuivre l’œuvre qui est partagée depuis plus d’un siècle.

Il est même attendu que nous fassions mieux. Alors, je pense que c’est certainement le cas, comme dans les arts martiaux, nous sommes probablement, de manière générale, à un niveau plus élevé que les générations précédentes. Même si nous aimons écouter les récits des maîtres qui réalisent des sessions extraordinaires, les vidéos disponibles aujourd’hui relativisent ces faits. Nous retrouvons la même situation dans les combats, le jour où nous avons affronté les grands maîtres du passé, nous nous rendons compte que la plupart d’entre eux ne sont pas à la hauteur d’un pratiquant moyen actuel.

C’est normal, ils étaient dans les prémices de la discipline, dans la recherche de processus et de compréhension, tandis que de notre côté, nous avons pu assimiler leurs décennies de connaissances et d’expériences en quelques années. Nous avons réalisé des synthèses et des combinaisons de styles et de principes.

Il est possible que nous n’ayons pas autant de grands noms qui marqueront l’histoire de l’hypnose, mais nous sommes créatifs, synthétiques et certainement beaucoup plus avancés dans la transmission des informations.

Et vous, comment voyez-vous votre place dans l’histoire de l’hypnose ?

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One.
Pank

#génération #histoire #présent #hypnothérapie #autohypnose #questionnement #hypnosophie #coaching #HNOhypnose #expérience #flexibilité #psychologie #hypnosemoderne #autohypnose #réflexions #hypnoseinstantanée

English Version

Reflections by Pank / Snapshot #59: Striving to Outdo Previous Generations

In the field of hypnosis and brief therapies, we are fortunate to have been able to continue studying and developing relatively young disciplines. Indeed, the forms we are familiar with today are at most a century and a half old.

Our predecessors are those who theorized and tested numerous things. It even seems challenging to replicate all of their experiments. It’s possible that in hypnosis, everything has already been put to the test, whether it’s pain management, regressive or progressive aspects, or different distortions of stories or states. The physical and psychological facets have been explored through the notion of trance.

As a result, we have received numerous insights, and thanks to this work, we now have the opportunity to offer sessions that differ significantly from past approaches. We have transitioned from several hours of magnetic passes to a few minutes of induction and deepening to achieve an Esdaile state.

Moreover, our skills in psychotherapy and guidance have advanced compared to the early days of analysis or the early years of psychology. Of course, our discipline is a social science in which certainty is difficult to attain. We are aware that most proposed frameworks are often entirely subjective.

In the field of hypnosis, it seems that the previous generations, those following World War II, set the bar very high. It is impressive to note that what we use today was established between the 1950s and 1990s. In just 40 years, hypnotherapy has made extraordinary progress in medical, surgical, and psychotherapeutic realms.

Names such as Boynes, Elman, Erickson, Gibbons, Barnett, McGill, Kruger, Kappa, and Tebetts have imparted immense knowledge, different approaches, and exceptional exploitative possibilities.

Then there’s our generation, a category of modern hypnotists capable of practicing all forms, both direct and indirect, in clinical settings as well as on the streets, all while being acquainted with the works of the elders and founders. We have the internet, groups, conventions, and encounters that allow us to discover methods used worldwide.

Paradoxically, it’s possible that we have too much knowledge, which sometimes makes it challenging to break free from what has been proposed. It is crucial to dare to adopt new perspectives without continuously falling into deference towards figures of authority. Yet, we should be the successors of these greats from the past. We have an unconscious mission to continue the work that has been shared for over a century.

There is even an expectation for us to do better. So, I believe it is indeed the case that, like in martial arts, we are probably, in general, at a higher level than previous generations. Even though we enjoy listening to the tales of masters who conduct extraordinary sessions, the available videos today put things into perspective. We encounter the same situation in combat: when we faced the grand masters of the past, we realized that most of them do not measure up to an average contemporary practitioner.

It’s natural; they were in the early stages of the discipline, exploring processes and understanding, while we have been able to assimilate decades of their knowledge and experience in just a few years. We have synthesized and combined styles and principles.

It’s possible that we may not have as many prominent figures who will leave a lasting mark on the history of hypnosis, but we are creative, synthetic, and certainly much more advanced in transmitting information.

And you, how do you see your place in the history of hypnosis?

Take what is good and right for you.
Be One.
Pank

#generation #history #present #hypnotherapy #selfhypnosis #questioning #hypnosophy #coaching #HNOhypnosis #experience #flexibility #psychology #modernhypnosis #selfhypnosis #reflections #instantaneoushypnosis