Réflexions martiales d’un Hypnofighter #432 : Apprendre à savoir ce que l’on attend

Plus on pratique, plus on prend en compte les sensations. Dans les arts martiaux, il y a cette phase de combat où parfois notre égo peut prendre beaucoup de place. Au départ, nous avons un besoin de prouver, non pas forcément aux autres ou aux entraîneurs, mais seulement à nous-mêmes.

Nous avons besoin de pouvoir nous dire que ce que nous étudions au dojo ou à la salle est utile et fonctionnel. Nous relevons les défis des différents niveaux que nous croisons. Parfois, nous dépassons nos limites, d’autres fois nous ne sommes capables de rien parce que nous sommes stressés par le niveau des plus anciens.

Puis nous prenons nos marques, nous savons ce que nous cherchons, et nous devenons plus techniques et plus expérimentés. Nous combattons avec des objectifs, des thèmes, des stratégies. Nous avons des partenaires et des oppositions que nous trouvons stimulantes, intéressantes et productives.

Ensuite, il y a les autres moments, qui deviennent problématiques, possiblement blessants, avec des débutants excités ou des avancés qui ne savent pas se retenir, qui ne savent « toujours pas » faire des sparrings. Nous devons parfois dépasser ce que nous avions en tête parce que l’autre est féroce, mais pas dans une notion d’opposition constructive, plutôt dans une vision « destructive ».

Nous sortons alors les crocs, nous recadrons, nous frappons ou soumettons avec plus d’intensité, sans plaisir, sans impression d’utilité. Un combat sans intérêt, qui va aussi ébranler notre égo que nous avions de plus en plus maîtrisé.

Ce sont des moments où il y a cette sensation de perte de temps et d’énergie, alors que les entraînements, ces temps pugilistiques même quotidiens, sont rares et ne sont plus simplement des moments pour évoluer, mais pour se sentir un peu plus en vie.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial reflections of a Hypnofighter #432: Learning to know what you’re looking for

The more you practice, the more you take into account the sensations you feel. In martial arts, there’s this phase of combat where sometimes our ego can take up a lot of space. Initially, we have a need to prove ourselves, not necessarily to others or to the coaches, but only to ourselves.

We need to be able to tell ourselves that what we’re studying at the dojo or the gym is useful and functional. We take on the challenges of the different levels we encounter. Sometimes we push past our limits, other times we are unable to do anything because we’re stressed by the level of the more experienced practitioners.

Then we find our footing, we know what we’re looking for, and we become more technical and more experienced. We fight with objectives, themes, and strategies. We have partners and opponents that we find stimulating, interesting, and productive.

Then there are the other moments, which become problematic, potentially hurtful, with over-eager beginners or advanced practitioners who don’t know how to hold back, who « still » don’t know how to do sparring. Sometimes we have to go beyond what we had in mind because the other person is fierce, but not in a constructive opposition, but rather in a « destructive » vision.

We then show our fangs, we reframe, we strike or submit with more intensity, without pleasure, without a sense of usefulness. A pointless fight, which will also shake our ego that we had increasingly mastered.

These are moments where there’s this feeling of wasted time and energy, even though training sessions, these pugilistic times, even daily ones, are rare and are no longer simply moments to evolve, but to feel a little more alive.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #417 : Y aura-t-il encore beaucoup d’évolutions ?

L'auteur s'interroge sur l'évolution des arts martiaux et des sports de combat, comme le Judo et le MMA. Il suggère qu'après une phase de développement intense, ces disciplines pourraient atteindre un plateau technique, voire un déclin en popularité, comme le montre la courbe de vie d'un produit. Il questionne la capacité de ces sports à se renouveler, au-delà des simples adaptations aux règles, pour maintenir l'intérêt du public et éviter de devenir des disciplines de niche.

Nous savons que plus une discipline devient populaire, plus elle est pratiquée, et plus elle se raffine et se développe techniquement. Ensuite, nous arrivons à un stade de maturité, un peu comme une courbe de produit. Il est possible qu’après la maturité, il y ait un déclin.

Le terme est fort, surtout quand on parle d’arts martiaux et de sports de combat, mais est-ce que le temps qui passe donne toujours de meilleurs pratiquants ? Surtout, n’arrivons-nous pas à un certain moment à une fin de cycle ? Le Judo, qui est certainement le style le plus pratiqué, nous montre un niveau incroyable, mais évolue-t-il réellement ? À part les adaptations que parviennent à faire les athlètes aux règles qui varient en fonction des tendances.

Pour le MMA, la discipline, jeune telle que nous la connaissons, a une trentaine d’années. Nous avons eu la chance de la voir se développer sous le feu des projecteurs. Nous avons pu observer l’évolution des combattants unidimensionnels vers les athlètes de plus en plus complets d’aujourd’hui. Là encore, si l’on change les règles, les athlètes victorieux peuvent changer, mais techniquement, y aura-t-il la possibilité d’aller plus loin ?

Les physiques, la compréhension de la manière de prendre des rounds et les stratégies sont connus par tous. Ils apportent parfois le meilleur, parfois le pire dans les matchs, pour les spectateurs. Si le MMA, et les événements de l’UFC en particulier, restent tels qu’ils sont aujourd’hui, dans 10 ans, y aura-t-il encore autant d’engouement ? Ou est-ce que, comme la boxe anglaise ou le K-1, cela restera juste une discipline moins populaire, mais pour des passionnés ? La discipline doit-elle évoluer pour satisfaire un marché, quand techniquement, elle est mature ?

Une pensée à Shigetoshi Kotari et Hiromasa Urakawa, deux boxeurs morts au même gala de la WBC, à quelques heures d’intervalle. Osu.

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Martial reflections of a Hypnofighter #417: Will there still be a lot of evolution?

We know that the more a discipline becomes popular, the more it is practiced, and the more it refines and develops technically. Then, we reach a stage of maturity, a bit like a product curve. It is possible that after maturity, there may be a decline.

The term is strong, especially when we talk about martial arts and combat sports, but does the passing of time always produce better practitioners? Above all, aren’t we reaching a certain point where a cycle ends? Judo, which is certainly the most practiced style, shows us an incredible level, but is it really evolving? Apart from the adaptations that athletes manage to make to the rules, which vary according to trends.

For MMA, the discipline, young as we know it, is about thirty years old. We had the chance to see it develop in the spotlight. We were able to observe the evolution from one-dimensional fighters to today’s increasingly well-rounded athletes. Again, if we change the rules, the victorious athletes may change, but technically, will there be a possibility of going further?

The physiques, the understanding of how to win rounds, and the strategies are known by all. They sometimes bring the best, sometimes the worst to matches for spectators. If MMA, and UFC events in particular, remain as they are today, in 10 years, will there still be as much enthusiasm? Or will it, like boxing or K-1, just remain a less popular discipline, but for enthusiasts? Must the discipline evolve to satisfy a market when, technically, it is mature?

A thought for Shigetoshi Kotari and Hiromasa Urakawa, two boxers who died at the same WBC gala, a few hours apart. Osu.

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #372 : Les MMAistes moins ouverts aux autres styles ?

L'article explore l'évolution du MMA depuis une époque de découverte éclectique des arts martiaux via des magazines spécialisés jusqu'à sa structuration et professionnalisation actuelle. L'auteur s'interroge sur le risque que les pratiquants de MMA deviennent moins ouverts aux autres styles, à l'image de certaines disciplines traditionnelles autrefois repliées sur elles-mêmes, en se concentrant uniquement sur les techniques éprouvées dans la compétition moderne.

Dans la Fine Équipe, les gars parlaient du fait que les anciens pratiquants, avant la popularisation du MMA et surtout la disponibilité qu’offre le net pour avoir un nombre infini de tutos ou de combats, à l’époque de Boxing Mag et autre Karate Bushido comme seuls médias et objets de découverte de ce qui pouvait exister ailleurs comme systèmes martiaux…

Il est vrai qu’aujourd’hui, le MMA est structuré et s’est professionnalisé. Et même si nous avons une belle diversité technique qui peut parfois rendre des combattants étonnants, le MMA est globalement formalisé. Les pratiquants actuels ont une discipline complète clef en main, avec même un système pédagogique et, pour les compétiteurs, des logiques stratégiques et tactiques pour gagner des matchs aux points ou à la décision.

Mais alors, comme le MMA est considéré comme l’un des systèmes les plus performants, à quoi bon s’intéresser à la culture martiale qui existe et qui a pu constituer en partie le MMA ? Pourquoi aller à des stages ou regarder et lire des ouvrages sur des styles qui ne sont pas présents dans ce style de synthèse ?

Effectivement, si ces techniques ne sont pas utilisées après 30 ans de combats hebdomadaires dans le monde, c’est certainement qu’elles sont inefficaces en opposition. Il est compréhensible que la génération qui n’a pas vécu la formation et la structuration du MMA ne s’intéresse plus vraiment au côté « Mixte ».

Aujourd’hui, la mixité martiale pourrait se résumer à Boxe, Lutte et BJJ. Le reste, ça va être des postures/stances en mode karaté ou taekwondo, voire des techniques uniques comme certains coups de pied. Il y a certainement moins l’envie et le besoin de voir ce qui a été, et ce que certains pratiquent encore, parce que cela ne pourrait pas être inclus dans la discipline moderne.

Du coup, est-ce que les MMAistes deviennent ces mêmes pratiquants, comme ces karatékas ou autres judokas qui étaient incapables de s’intéresser à autre chose que leurs écoles pendant des décennies ? Ou de le faire en les dénigrant ?

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Martial Reflections of an Hypnofighter #372: Are MMA Fighters Less Open to Other Styles?

In the « Fine Équipe » (The Great Team), the guys were talking about the fact that older practitioners, before the popularization of MMA and especially the availability offered by the internet to have an infinite number of tutorials or fights, back in the days of Boxing Mag and Karate Bushido as their only media and means of discovering what other martial systems might exist…

It is true that today, MMA is structured and has become professionalized. And even if we have a beautiful technical diversity that can sometimes make fighters surprising, MMA is globally formalized. Current practitioners have a complete turnkey discipline, with even a pedagogical system and, for competitors, strategic and tactical logics to win matches on points or by decision.

But then, since MMA is considered one of the most effective systems, what’s the point of being interested in the martial culture that exists and that partly constituted MMA? Why go to seminars or watch and read books on styles that are not present in this synthesis style?

Indeed, if these techniques have not been used after 30 years of weekly fights around the world, it is certainly because they are ineffective in opposition. It is understandable that the generation that did not experience the formation and structuring of MMA is no longer really interested in the « Mixed » aspect.

Today, martial mix could be summarized as Boxing, Wrestling, and BJJ. The rest will be postures/stances in karate or taekwondo mode, or even unique techniques like certain kicks. There is certainly less desire and need to see what was, and what some still practice, because it could not be included in the modern discipline.

So, are MMA fighters becoming those same practitioners, like those karatekas or other judokas who were unable to be interested in anything other than their schools for decades? Or to do so by denigrating them?

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #355 : La Quête de Souplesse Après la Force Brute

 L'auteur explore la transition dans les arts martiaux de la force brute à la souplesse, soulignant l'importance d'une base physique solide avant de rechercher la fluidité. Il remet en question l'idée que la technique seule suffit et insiste sur le rôle de l'expérience et de l'âge dans le développement de la souplesse.

J’aime profondément les anciens dans les arts martiaux, et plus particulièrement quand ils démontrent des techniques avec une idée de souplesse, de non-opposition voire d’ichigeki.

Je vois des jeunes aïkidokas ou jiujitsukas “traditionnels” faire des mouvements avec fluidité dans une volonté aïki ou dans une souplesse de kuzushi qui semble répondre à l’imagerie populaire des arts martiaux, une sorte de beauté où celui qui subit la technique “utilise la force” de l’autre.

Mais tout cela, c’est à mon avis une erreur. Même un Ueshiba était une brute physique, avec une musculature développée et quand on lit les vieux sifu ou sensei, la plupart avaient des entraînements d’une violence et dureté incroyables. En Judo, un entraînement de Kimura ne ressemble pas à ce que nous voyons de Mifune âgé.

Il y a la réalité qui entre dans l’équation, l’opposition, la résistance de l’autre que la technique ne peut pas pleinement vaincre, parce qu’il y a besoin d’un physique, d’une explosivité etc. Si le conditionnement physique est tellement intense que ça soit dans les Wushu, les Budo, les Boxes et les Luttes, c’est qu’il y a ce besoin de force brute.

De ces milliers d’oppositions, de ce temps qui passe, de ces réponses dans le conflit physique, en ressortent des automatismes, des patterns qui avec les décennies vont donner une sorte de capacité d’anticipation, ce fameux “pressenti” et donc si le corps est moins physique, l’expérience, les sensations elles entraînent une souplesse, un timing et dès lors une petite compensation de cette perte d’agressivité, et de force.

Vendons le souple en temps et en heure, sans mentir aux néophytes, en leur rappelant que la technique est un levier qui décuple les aptitudes physiques…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Martial Reflections of an Hypnofighter #355: The Quest for Suppleness After Brute Force

I deeply love the elders in martial arts, and especially when they demonstrate techniques with an idea of suppleness, non-opposition, or even ichigeki.

I see young aikidokas or “traditional” jiujitsukas making movements with fluidity in an aiki intention or in a suppleness of kuzushi that seems to respond to the popular imagery of martial arts, a kind of beauty where the one who undergoes the technique “uses the force” of the other.

But all this, in my opinion, is a mistake. Even Ueshiba was a physical brute, with developed musculature, and when we read the old sifu or sensei, most had incredibly violent and harsh training. In Judo, a Kimura training does not resemble what we see of the aged Mifune.

There is the reality that comes into play, the opposition, the resistance of the other that the technique cannot fully overcome, because there is a need for physique, explosiveness, etc. If physical conditioning is so intense, whether in Wushu, Budo, Boxing, and Wrestling, it is because there is this need for brute force.

From these thousands of oppositions, from the passage of time, from these responses in physical conflict, automatisms, patterns emerge that with the decades will give a kind of anticipation ability, this famous “premonition,” and therefore if the body is less physical, experience, sensations, they train suppleness, timing, and therefore a small compensation for this loss of aggressiveness and strength.

Let’s sell suppleness in due time, without lying to neophytes, reminding them that technique is a lever that multiplies physical abilities…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #354 : Ce que le Karaté Traditionnel Pourrait Apprendre de l’American Kenpo

L'auteur explore les similitudes et les différences entre le karaté traditionnel et l'American Kenpo, soulignant comment ce dernier peut être perçu comme une évolution du premier. Il suggère que le karaté traditionnel pourrait bénéficier d'une ouverture vers le Kenpo américain pour enrichir sa pratique du Goshin jutsu et l'utilisation des frappes.

En ce moment, je fais pas mal de stages ou de rencontres avec le karaté. Ce qui est intéressant, c’est de voir la façon d’aborder les choses en fonction des styles et des professeurs. En parallèle, j’étudie à mon petit niveau le Kenpo américain. Je trouve ces styles fascinants parce qu’à mes yeux, c’est une évolution du karaté.

Un style qui reprend les mêmes techniques, les mêmes frappes et blocages ou les postures et déplacements, sauf qu’ils les ont configurés dans un autre rythme. Si en France nous ne sommes pas particulièrement connaisseurs de ce milieu qu’a initié Ed Parker dans les années 50, nous avons des représentants comme les Diaz avec le Kajukenbo ou Mbongo avec le Kenpo 5.0 de Jeff Speakman.

Il est surprenant que notre nation de karaté traditionnel n’invite pas davantage les Kenpoka, qui pourraient leur donner une vision du Goshin jutsu et de l’utilisation des frappes qu’ils maîtrisent dans une nouvelle dimension.

Quand on voit un enchaînement de base de karaté du style Jodan Uke, Oi Tsuki, Gyaku Tsuki et Gedan Barai, c’est globalement les mêmes formes de main dans toutes les écoles. Et pourtant ces quatre techniques en Kenpo, n’ont plus du tout la même dynamique et les uke deviennent des attaques qui s’enchaînent parfaitement avec les percussions de poing, donnant la sensation de quelque chose de connu mais complètement nouveau.

Nous sommes dans une ère d’échanges et de connaissances, il y a vraiment des styles qui pourraient se comprendre et échanger avec plaisir pour leurs pratiquants, c’est vraiment le karaté traditionnel et l’American Kenpo.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #354: What Traditional Karate Could Learn from American Kenpo

Currently, I’m doing quite a few workshops or meetings with karate. What’s interesting is seeing the different approaches depending on the styles and teachers. In parallel, I’m studying American Kenpo at my own modest level. I find these styles fascinating because, to me, it’s an evolution of karate.

A style that takes the same techniques, the same strikes and blocks, or the stances and movements, except they’ve configured them in a different rhythm. While in France we’re not particularly knowledgeable about this field initiated by Ed Parker in the 1950s, we have representatives like the Diaz brothers with Kajukenbo or Mbongo with Jeff Speakman’s Kenpo 5.0.

It’s surprising that our nation of traditional karate doesn’t invite Kenpo practitioners more often, who could give them a vision of Goshin jutsu and the use of strikes they’ve mastered in a new dimension.

When you see a basic karate sequence like Jodan Uke, Oi Tsuki, Gyaku Tsuki, and Gedan Barai, it’s generally the same hand forms in all schools. And yet these four techniques in Kenpo no longer have the same dynamics, and the « uke » become attacks that flow perfectly with the fist strikes, giving the sensation of something familiar but completely new.

We live in an era of exchanges and knowledge, and there are truly styles that could understand and exchange with pleasure for their practitioners, namely traditional karate and American Kenpo.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #345 : Le Paradoxe du Karaté

L'auteur partage ses réflexions sur l'évolution du karaté à travers l'expérience de sensei qui cherchent à dépasser les formes traditionnelles pour atteindre l'essence du combat. Ils étudient et adaptent les techniques pour une efficacité accrue, à l'image d'une "non-forme" personnelle et universelle.

En ce moment en stage avec la fédération de karaté, nous avons quotidiennement des intervenants excellents qui nous partagent leurs connaissances. Mais plus que des kihon ou des katas, ils sont dans une recherche et un partage. Hier, j’ai eu des séances avec deux sensei vraiment excellents : Dominique Gallo (https://chk.me/8UKqpQ0) et Miguel Xavier (https://chk.me/z2bJkWr)

Un plaisir de voir leur évolution et la structure qu’ils mettent en place dans leur pratique. Pour Dominique, il y a une quête d’efficacité dans une réflexion sur l’observation, l’adaptation posturale en fonction des distances, et une quête de mouvement, d’adaptation. Pour Xavier, sa recherche est de réinterpréter ses fondamentaux dans les katas et kihon pour leur donner une saveur de MMA.

L’un comme l’autre, ils étudient les traditions posturales, techniques et respiratoires, qui peuvent être figées voire sclérosées si on reste à répéter des gestuels ou à maintenir au plus proche ce qui paraît être la forme. Les professeurs vont même jusqu’à une exigence de forme, alors que… nos deux sensei étudient, révisent et transforment la forme pour y chercher le fond : celui du combat, celui de l’efficace, celui qui ne porte plus le nom d’une forme, karaté, boxe ou lutte, mais d’une génétique qui s’adapte à l’évolution.

De la rigueur “formelle”, on y retrouve la liberté sans code. Un peu comme ce récit de la construction du moule jusqu’au shodan pour arriver à la réinterprétation, voire la déformation du moule pour en faire une non-forme, mais la sienne, unique et ouverte à l’universel.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of an Hypnofighter #345: The Paradox of Karate

Currently at a seminar with the karate federation, we have excellent instructors daily who share their knowledge. But more than kihon or katas, they are engaged in research and sharing. Yesterday, I had sessions with two truly [excellent] sensei: Dominique Gallo and Miguel Xavier.

It’s a pleasure to see their evolution and the structure they implement in their practice. For Dominique, there’s a quest for efficiency through reflection on observation, postural adaptation based on distances, and a quest for movement and adaptation. For Xavier, his research involves reinterpreting his fundamentals in katas and kihon to give them an MMA flavor.

Both of them study postural, technical, and respiratory traditions, which can become rigid or even sclerotic if one keeps repeating gestures or trying to maintain as closely as possible what appears [to be the form]. Professors even go as far as demanding a specific form, whereas… our two sensei study, revise, and transform the form to seek the essence: that of combat, that of efficiency, that which no longer bears the name of a form, karate, boxing, or wrestling, but of a genetic code that adapts to evolution.

From « formal » rigor, we find freedom without code. It’s a bit like the story of building the mold up to shodan to arrive at the reinterpretation, even the deformation of the mold to make it a non-form, but one’s own, unique and open to the universal.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #340 : Quand la structuration fige les systèmes

Je parlais ce week-end avec un pote du Krav qui me partageait ses impressions sur l’évolution du Krav Maga dans sa fédération. Au fur et à mesure de ses propos, je lui disais que j’avais l’impression que cette discipline, qui se base sur une adaptation dans les situations de défense, une sorte de MMA de la self-défense, devenait rigide comme le karaté.

En somme, la fédération qui impose des techniques, des formes, des façons de se tenir ou de répondre pour les grades, transforme son système en style traditionnel. De plus, les hauts gradés sont de plus en plus âgés et l’influence du fondateur étant encore tellement présente, que comme un arbre qui prend de l’âge, se flétrit, se durcit.

Comme les maîtres “traditionnels” qui vont embêter leurs élèves pour une posture précise attendue pour les rencontres fédérales, le Krav prédétermine des réponses qu’il faut faire devant les jurys.

Du coup, les profs qui n’y croient pas préparent les élèves sur ces formes, mais hors fédération, ils enseignent autre chose… Pire, de plus en plus de clubs limitent les combats, voire certains n’en font plus. Comme si la technique était plus importante que la capacité à gérer un combat, en tout cas une agression qui sera physique.

Plus on veut donner une forme (un kata) plus on empêche l’évolution du style. On vend ça comme “traditionnel” sauf que ce que faisait Imi en Krav ne ressemble plus vraiment à ce que les acteurs actuels font. Est-ce que c’est bien ? Est-ce que c’est mal ? Ce type de questions bloquent les fédérations et on comprend après que chacun crée la sienne…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #340: When Structuring Freezes Systems

This weekend, I was talking with a Krav Maga friend who was sharing his impressions on the evolution of Krav Maga in his federation. As he spoke, I told him that I had the impression that this discipline, which is based on adaptation in defense situations, a kind of MMA of self-defense, was becoming as rigid as karate.

In short, the federation, which imposes techniques, forms, ways of standing or responding for the ranks, transforms its system into a traditional style. In addition, the high-ranking members are getting older and the influence of the founder is still so present, that like a tree that ages, withers, hardens.

Like the « traditional » masters who are going to annoy their students for a precise posture expected for federal competitions, Krav Maga predetermines the responses that must be made in front of the juries.

As a result, the teachers who do not believe in it prepare the students on these forms, but outside the federation, they teach something else… Worse, more and more clubs are limiting sparring, and some are not even doing it anymore. As if the technique was more important than the ability to manage a fight, in any case a physical aggression.

The more we want to give a form (a kata), the more we prevent the evolution of the style. We sell it as « traditional » except that what Imi did in Krav Maga no longer really resembles what the current actors do. Is this good? Is this bad? This type of question blocks federations and we understand afterwards that everyone creates their own…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #328 : L’Enseignement Martial Traditionnel, Vraiment Qualitatif ?

Cet article questionne la pertinence de certains enseignements traditionnels dans les arts martiaux à la lumière des connaissances scientifiques actuelles. L'auteur, Pank, souligne l'importance de la remise en question et de l'adaptation, tout en reconnaissant la valeur des traditions. Il invite les pratiquants à adopter une approche critique et à choisir ce qui est bon et juste pour eux.

Nous savons que le sport évolue très vite, notamment la science qui l’entoure. Entre ce que nous avons appris il y a trente ans et les connaissances actuelles, il y a un monde. Que ce soit pour la récupération, les étirements ou les méthodes d’enseignement, de nombreuses pratiques « traditionnelles » se transmettent de génération en génération.

On aime s’accrocher à la tradition, c’est un biais cognitif. Se dire qu’une méthode de combat a 100, 300 ou 5000 ans lui confère une certaine légitimité.  Cependant, la remise en question des maîtres est souvent impossible dans les arts martiaux, surtout dans les cultures asiatiques. D’ailleurs, c’est souvent par désaccord avec la tradition que les créateurs de nouvelles écoles ont quitté leurs écoles d’origine.

Au 21e siècle, de nombreux systèmes ont évolué, notamment grâce au croisement des styles (ce qui existait déjà par le passé, mais plus lentement). Les styles les plus traditionnels peuvent paraître curieux aujourd’hui, mais là n’est pas la question.

Ce qui est complexe, c’est de savoir si répéter des mouvements dans le vide, dans des postures diverses, pendant des années est réellement bénéfique.  Est-ce que la notion de priver ses élèves d’eau pour renforcer leur esprit est utile ? (La réponse est non, et je le sais d’autant plus que je ne suis pas toujours attentif à l’hydratation de mes élèves… les pauvres).

J’aime les styles traditionnels, mais je m’interroge sur la validité de leurs logiques. Apportent-elles réellement un plus ou ne font-elles que nourrir notre biais de confirmation ?

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #328: Is Traditional Martial Arts Teaching Truly Qualitative?

We know that sports evolve very quickly, especially the science around them. There’s a world of difference between what we learned thirty years ago and current knowledge. Whether it’s about recovery, stretching, or teaching methods, many « traditional » practices are passed down from generation to generation.

We like to cling to tradition; it’s a cognitive bias. To say that a combat method is 100, 300, or 5000 years old gives it a certain legitimacy. However, questioning the masters is often impossible in martial arts, especially in Asian cultures. Moreover, it is often through disagreement with tradition that the creators of new schools have left their original schools.

In the 21st century, many systems have evolved, particularly through the blending of styles (which already existed in the past, but more slowly). The most traditional styles may seem curious today, but that’s not the point.

What is complex is knowing if repeating movements in a vacuum, in various postures, for years is really beneficial. Is the notion of depriving one’s students of water to strengthen their spirit useful? (The answer is no, and I know this all the more because I am not always attentive to the hydration of my students… poor them).

I like traditional styles, but I wonder about the validity of their logic. Do they really bring something more, or do they just feed our confirmation bias?

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #326 : L’internationalisation des arts martiaux

Cet article explore l'évolution des arts martiaux à travers leur internationalisation. L'auteur, Pank, observe que l'exportation des disciplines martiales a conduit à leur métissage et à une diversification des styles. Il prend l'exemple du karaté, du jiu-jitsu et du kyokushin pour illustrer comment les arts martiaux se sont adaptés et transformés en dehors de leur pays d'origine. Pank encourage les pratiquants à embrasser cette évolution et à choisir le style qui leur convient le mieux, sans se limiter à la tradition.

Il existe dans tous les pays du monde des disciplines de combat propres aux cultures et aux sociétés. Pour ceux qui aiment à découvrir ce que la France a développé, je vous invite à aller voir les vidéos de Super Fab : https://www.youtube.com/@superfab-AMF.

Le sujet de ce post est plus axé sur le fait que les disciplines martiales ont tellement été exportées qu’elles ont été métissées et qu’elles ne ressemblent parfois plus du tout à ce qu’elles étaient à l’origine.

Je le vois beaucoup avec le Karaté où une interprétation de chacun a fait qu’il y a des milliers d’écoles dans tous les pays du monde qui, certes issues d’un style « traditionnel », ne ressemblent parfois plus à grand-chose ni dans la philosophie ni dans les formes. L’American Kenpo de Parker a posé l’ambition de son créateur à prendre la voie du poing et d’en faire un style américain.

On peut aussi y penser dans le Jiu-jitsu, bien sûr japonais à ses origines. Nous connaissons son descendant le BJJ, mais il y a là aussi des écoles typiquement françaises comme le Nihon Tai Jitsu, ou le Pariset Jujitsu. Quand un Keenan Cornelius décide que son style n’est plus brésilien mais américain, cela ne devrait pas plus choquer que cela.

Cela est normalisé depuis que les arts martiaux s’exportent, respectant leurs origines mais y rajoutant des logiques de combats et techniques autres que celles de la forme d’origine.

Il ne faut pas croire non plus que les styles nouveaux ne sont pas qualitatifs et que la répétition traditionnelle est bonne. Quand je vois que le Kyokushin reprend les formes de katas en mode Goju Ryu pour retourner à leur origine, je me dis que ce retour en « tradition » est relatif. Ils reprennent une forme japonaise et pas okinawaïenne, de plus quand on voit que des « enfants » du Kyokushin ont soit retiré les katas comme le Daido Juku, soit créé des katas beaucoup plus cohérents comme l’Ashihara et l’Enshin, on peut se demander pourquoi penser que les « origines » c’est mieux, dit autrement que la V1 est mieux que la V20 ?

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #326: The Internationalization of Martial Arts

In every country in the world, there are combat disciplines specific to cultures and societies. For those who like to discover what France has developed, I invite you to watch Super Fab’s videos: https://www.youtube.com/@superfab-AMF.

The subject of this post is more about the fact that martial disciplines have been exported so much that they have been mixed and sometimes no longer resemble what they were originally.

I see this a lot with Karate where an interpretation by each has meant that there are thousands of schools in every country in the world which, although stemming from a « traditional » style, sometimes no longer resemble much in philosophy or form. Parker’s American Kenpo laid out its creator’s ambition to take the path of the fist and make it an American style.

We can also think about it in Jiu-jitsu, of course Japanese in its origins. We know its descendant BJJ, but there are also typically French schools like Nihon Tai Jitsu, or Pariset Jujitsu. When a Keenan Cornelius decides that his style is no longer Brazilian but American, it shouldn’t be shocking.

This has been normalized since martial arts are exported, respecting their origins but adding combat logic and techniques other than those of the original form.

Do not think either that the new styles are not qualitative and that traditional repetition is good. When I see that Kyokushin takes up the forms of katas in Goju Ryu mode to return to their origin, I tell myself that this return to « tradition » is relative. They take up a Japanese form and not an Okinawan one, moreover when we see that « children » of Kyokushin have either removed the katas like Daido Juku, or created much more coherent katas like Ashihara and Enshin, we can wonder why think that the « origins » are better, in other words, that V1 is better than V20?

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #320 : Entamer un accompagnement pour une nouvelle année

Le début d'année est une opportunité idéale pour entamer un accompagnement personnalisé. Qu'il s'agisse de surmonter des problématiques profondes ou d'atteindre de nouveaux objectifs, un praticien peut offrir un soutien adapté à vos besoins. Ce cheminement vous permettra d’observer votre évolution sur une année, en tirant parti des influences systémiques et saisonnières pour amplifier vos actions futures.

J’utilise volontairement la notion d’accompagnement plutôt que de thérapie, car cette dernière peut parfois s’orienter au-delà des symptômes et motivations initiales. Dans ce contexte, il est essentiel de bien comprendre ce que propose le praticien que vous choisissez de consulter.

En effet, certains praticiens se concentrent uniquement sur la gestion des symptômes et des problématiques liées au mal-être psychique, souvent en complément d’un cadre psychologique. D’autres, en revanche, orientent leur accompagnement vers des objectifs rarement associés à la thérapie traditionnelle, tels qu’un recadrage des perceptions ou une volonté d’atteindre des objectifs spécifiques.

Le terme « accompagnement » s’adapte parfaitement à ceux qui souhaitent atteindre un nouveau palier dans leur vie. Parfois, au fur et à mesure de l’avancée, des problématiques plus profondes peuvent émerger et nécessiter d’être traitées. À l’inverse, ce qui commence comme un travail sur un problème bien défini peut évoluer, une fois résolu, vers des envies connexes nécessitant également le soutien d’un praticien.

Le début d’année, avec ses nombreux potentiels, offre une belle opportunité pour poser des jalons, que ce soit pour avancer sur des problèmes personnels ou pour atteindre des objectifs différents. Les praticiens, selon les cadres qu’ils proposent, peuvent être un soutien précieux pour accompagner votre progression et approfondir votre conscience de vous-même.

L’avantage de débuter maintenant est de pouvoir observer votre évolution sur une année entière. Vous pourrez analyser les hauts et les bas en fonction des périodes et des saisons, et comprendre comment les influences systémiques et circonstancielles vous affectent ou vous renforcent. Cela vous permettra de vous prémunir contre les difficultés et d’amplifier vos actions pour les années à venir.

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,
Pank
https://www.pank.one/blog

Reflections of Pank / Snapshot #320: Starting a Journey of Guidance for a New Year

I deliberately use the term « guidance » rather than « therapy » because therapy often takes a direction that goes beyond initial symptoms and motivations. In this sense, it’s essential to understand what the practitioner you choose has to offer.

Indeed, some practitioners focus solely on managing symptoms and addressing issues of psychological discomfort, often within a psychological framework. Others, however, aim to help with goals not typically associated with therapy, such as reframing perceptions or achieving specific objectives.

The term « guidance » is well-suited for those who aim to reach a new level in their lives. As progress is made, deeper issues may arise that require attention. Conversely, what begins as a journey addressing a clearly defined problem may evolve into exploring related aspirations with the support of a practitioner.

The beginning of the year, full of potential, is an excellent time to set milestones, whether for personal growth or other objectives. Depending on their framework, practitioners can be valuable allies in supporting your progress and enhancing your self-awareness.

Starting now offers the added benefit of observing your evolution over an entire year. You can track your ups and downs across different periods and seasons and understand how systemic and circumstantial factors affect or strengthen you. This enables you to protect yourself from challenges and amplify your efforts for the years to come.

Take only what is good and right for you.

Be one,
Pank
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