Réflexions de Pank / Instantanée #102 : Recréer de la structure et des cadres

Il est de plus en plus complexe dans notre société de proposer des cadres que les individus suivent. Nous avons offert l’idée que chacun était libre. Illusion certes de cette dernière et association avec un libéralisme qui entraîne de plus en plus vers l’individualisme.

Nous pensons à nous dans toutes ses formes que ça soit économique, écologique ou de développement. Nous sommes devenus des êtres de plus en plus narcissiques, estimant que nous avons des privilèges vis-à-vis des autres. Et comme la majeure partie n’a aucune sanction à ne penser qu’à eux-mêmes au détriment des autres, il y a automatiquement un effet boule de neige.

Nous nous retrouvons dans une société qui valorise ceux qui sortent de la boîte de pensée, alors que pour l’aspect créatif c’est une force, ce n’est pas le cas pour la facette sociale, cela entraîne un dysfonctionnement des rapports et une envie de ne penser plus qu’à son propre bénéfice au détriment des autres.

Si les règles et les lois peuvent être de vraies contraintes que nous vivons tous, elles ont aussi de nombreux bénéfices dans nos sociétés devenues tellement grandes et pleines d’individualité. Nous aimerions tous être libres de conduire comme bon nous semble ; mais nous avons vu ce que cela a donné dans les années 70 avec beaucoup moins de voitures et pourtant bien plus d’accidents mortels. Pas de ceinture, pas de limite de vitesses et de l’alcool dans le sang.

Oui, nous ne pouvons pas, ou plutôt, nous prenons un risque d’amende ou autre si nous ne suivons pas les règles, mais cet ensemble de cadres sauve des vies et donne un étonnant fonctionnement qui, quand on y pense quotidiennement, ne cause pas tant de dégâts que cela au quotidien.

Juste de la frustration, juste cette sensation que nos envies et pulsions ne puissent pas être respectées, ce qui, dans le cas de la route, donne des mots et des insultes, parfois de la provocation ou des klaxons, mais dans la grande majorité du temps, parce que nous avons accepté ce cadre commun, nous arrivons à destination sans problème.

Nous savons que nous pouvons suivre des règles et des cadres, nous savons que ne pas les suivre en commun est un problème et donne des risques et des dangers à des personnes qui n’ont pas décidé de vivre dans la stimulation que certains désirent.

Cela influence le commun et produit sur le temps des effets positifs. Bien sûr, comme tout processus, il y a la facette obscure. Prenons le Japon, dans les années 60, Tokyo était une ville particulièrement sale. À partir des années 70, le gouvernement a mis la pression et donc des sanctions à tous ceux qui laissaient des détritus. Conclusion, aujourd’hui cette ville est l’une des plus propres du monde.

Mais attention, cela a coûté sur l’individu, les Japonais pètent des câbles à cause de ces cadres d’obligations et sanctions. Ils peuvent avoir l’impression de ne pas être eux-mêmes. Ce masque poli, voire polissé, que nous apprécions en voyage, est imposé et au bord de la rupture.

Le cadre à l’excès n’apporte pas que du bon, mais l’anéantissement de ce dernier pour une expression toute-puissante du moi est certainement bien pire pour nous, mais encore davantage pour le monde que nous allons laisser aux générations à venir. 

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous 

Be one

Pank 

#discipline #individualisme #cadre #structure #qualité


English Version

Pank’s Reflections / Snapshot #102: Rebuilding Structure and Frameworks

It is increasingly complex in our society to propose frameworks that individuals follow. We have promoted the idea that everyone is free. Certainly an illusion of the latter and an association with a liberalism that leads more and more towards individualism.

We think of ourselves in all its forms, whether it’s economic, ecological, or developmental. We have become increasingly narcissistic, believing that we have privileges compared to others. And since the majority have no sanction for thinking only of themselves at the expense of others, there is automatically a snowball effect.

We find ourselves in a society that values those who break out of conventional thinking, and while this is a strength in terms of creativity, it is not the case for the social aspect. It leads to dysfunction in relationships and a desire to think only of one’s own benefit at the expense of others.

While rules and laws can be real constraints that we all live with, they also have numerous benefits in our societies that have become so large and individualistic. We all want to be free to drive as we please, but we saw what happened in the 1970s with far fewer cars and yet far more fatal accidents. No seat belts, no speed limits, and alcohol in the bloodstream.

Yes, we cannot, or rather, we take the risk of fines or other penalties if we do not follow the rules, but this framework saves lives and results in a surprisingly smooth operation that, when we think about it daily, does not cause as much damage as one might think.

It’s just frustration, just a feeling that our desires and impulses cannot be respected, which, in the case of the road, leads to words and insults, sometimes provocation or honking, but in the vast majority of cases, because we have accepted this common framework, we arrive at our destination without problems.

We know that we can follow rules and frameworks; we know that not following them collectively is a problem and poses risks and dangers to people who have not chosen to live in the stimulation that some desire.

This influences the collective and over time produces positive effects. Of course, like any process, there is a dark side. Let’s take Japan, for example. In the 1960s, Tokyo was a particularly dirty city. Starting in the 1970s, the government exerted pressure and imposed sanctions on those who littered. The result: today, this city is one of the cleanest in the world.

But be cautious, it came at a cost to the individual. The Japanese sometimes lose their temper because of these obligations and sanctions. They may feel like they are not being true to themselves. This polished, even overly polished, facade that we appreciate when traveling is imposed and on the verge of breaking.

Excessively rigid frameworks do not bring only good things, but the annihilation of the framework for an all-powerful expression of the self is certainly much worse for us, and even more so for the world we will leave to future generations.

Take only what is good and right for you.

Be one.

Pank

#discipline #individualism #framework #structure #quality

Réflexions de Pank / Instantanée #97 : L’Inspiration en session, un élément à prendre en compte ? 

Au cours de mes études en hypnose médicale, Patty Scott, une hypnotiste chevronnée avec plus de trente ans d’expérience, met souvent en avant le rôle de l’inspiration du praticien. Je comprends parfaitement ce qu’elle exprime concernant la relation que nous entretenons avec nos patients.

Cependant, mes années de pratique m’ont enseigné l’importance de prêter attention à la manière dont cela se manifeste dans l’alliance thérapeutique. Nous savons que les phénomènes de transfert et de contre-transfert sont des éléments incontournables de cette relation.

Lorsque j’ai soulevé ce point avec de nombreux thérapeutes, j’en suis arrivé à l’idée que cela pourrait être lié à une sorte de transe partagée. En effet, lorsque nous sommes dans cet état, nous expérimentons parfois des échanges qui frôlent les expériences mystiques. C’est un peu comme une « télépathie » des idées avec nos patients.

Cependant, nous devons garder à l’esprit que l’hypnose suit un processus bien défini. Il est donc possible que cette sensation de connexion profonde ne soit qu’une répétition constante de suggestions, à la fois celles que nous faisons au patient et celles qu’il nous renvoie.

Dans ces moments-là, nous devons être dans la justesse de l’instant, dans l’ici et maintenant, qui est un pilier fondamental de notre cadre de travail. Il est crucial que nous soyons attentifs à ce qui se passe, afin de ne pas nous enfermer dans notre propre subjectivité.

Parfois, nous devenons excessivement subjectifs, comme si nous connaissions déjà toutes les réponses. En fin de compte, l’autre n’a alors plus besoin de s’exprimer, et ce qui était censé être un échange se transforme en monologue du praticien.

Ce qui est le plus étonnant, c’est que le patient lui-même vit des expériences tout aussi intenses, avec des retours positifs, voire incroyables. Je me rappelle avoir beaucoup pratiqué de cette manière au début de ma carrière, probablement en raison de mon passé en énergétique, où de telles expériences étaient totalement validées par mes croyances.

Avec le temps, j’ai limité ce type d’échange inspirant, tout comme le recommande Patty. Cependant, je me permets de le vivre de nouveau lorsque je fais des partages hypnotiques, dans le cadre de l’hypnose urbaine, ou en dehors du cabinet. Peut-être que c’est un aspect qui mérite d’être réexaminé : cette notion de transfert, de contre-transfert et d’inspiration qu’elle apporte.

Nous pourrions envisager d’exploiter stratégiquement ces deux éléments, même si cela comporte des défis pour maintenir une posture optimale tout au long de la séance. Serait-il possible d’utiliser cette inspiration de manière à élargir la perspective de nos patients ?

En tout cas, comme pour tous les moments « spéciaux » de l’hypnose, je reste vigilant, cherchant à en comprendre les mécanismes tout en évitant les écueils. Par ailleurs, en écrivant ces mots, de nombreuses questions sur les objectifs de l’accompagnement me viennent à l’esprit, mais je les aborderai ultérieurement.

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous 

Be one

Pank 

#inspiration #transfert #contretransfert #posture #cadre


English Version

Pank’s Reflections / Snapshot #97: Inspiration in a Session, Something to Consider?

During my studies in medical hypnosis, Patty Scott, a seasoned hypnotist with over thirty years of experience, often emphasizes the role of the practitioner’s inspiration. I completely understand what she expresses regarding the relationship we have with our patients.

However, my years of practice have taught me the importance of paying attention to how this manifests in the therapeutic alliance. We know that the phenomena of transference and countertransference are essential elements of this relationship.

When I raised this point with many therapists, I came to the idea that it might be related to a kind of shared trance. Indeed, when we are in this state, we sometimes experience exchanges that border on mystical experiences. It’s a bit like « telepathy » of ideas with our patients.

However, we must keep in mind that hypnosis follows a well-defined process. It is possible that this sensation of deep connection is merely a constant repetition of suggestions, both those we give to the patient and those they reflect back to us.

In those moments, we must be in the precision of the present, in the here and now, which is a fundamental pillar of our framework. It is crucial that we pay attention to what is happening so as not to get locked into our own subjectivity.

Sometimes, we become excessively subjective, as if we already have all the answers. Ultimately, the other person no longer needs to express themselves, and what was supposed to be an exchange turns into a monologue by the practitioner.

What is most astonishing is that the patient themselves experiences equally intense moments, with positive, even incredible, feedback. I remember practicing this way a lot at the beginning of my career, probably because of my background in energy work, where such experiences were completely validated by my beliefs.

Over time, I’ve limited this type of inspiring exchange, just as Patty recommends. However, I allow myself to experience it again when I engage in hypnotic sharing, in the context of urban hypnosis, or outside of the office. Perhaps this is an aspect worth reevaluating: this notion of transference, countertransference, and the inspiration it brings.

We could consider strategically harnessing these two elements, even if it poses challenges in maintaining an optimal posture throughout the session. Is it possible to use this inspiration to broaden our patients’ perspective?

In any case, as with all « special » moments in hypnosis, I remain vigilant, seeking to understand the mechanisms while avoiding pitfalls. Furthermore, as I write these words, many questions about the goals of the guidance come to mind, but I will address them later.

Take only what is good and right for you.

Be one.

Pank

#inspiration #transference #countertransference #posture #framework

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #79: Le Vale Tudo

Vous vous souvenez certainement de ces débuts du MMA, que les Brésiliens avaient nommés « Vale Tudo ». Un combat en ring sans gants, avec des coups de tête et des frappes aux parties autorisées ? On y avait également droit aux stomps, ou ce que l’on aime appeler les « soccer kicks ».

C’était plutôt sanglant, et les combattants étaient vraiment solides. Je suis en train de relire un ouvrage que Budo International avait publié il y a quelques années, et dans la première interview du livre avec Helio, ce dernier met en avant le Vale Tudo. Il estime que c’est ce qu’il enseigne, plutôt que du Jiu-Jitsu sportif. Il souhaite montrer que le Jiu-Jitsu est un bon système interstyle et que le Vale Tudo n’est que sa forme d’expression. Le défaut reconnu de la famille Gracie est le fait qu’elle n’ait pas vraiment voulu se plonger dans les autres styles, tels que la boxe ou la lutte, pendant au moins la première décennie du MMA.

Helio voyait dans la notion de Vale Tudo la notion de liberté, mais aussi de temps illimité. C’est un point que de nombreux Jiujitsuka avaient critiqué lorsque l’UFC avait commencé, pour des raisons visuelles et commerciales, en introduisant des rounds, devenant ainsi de plus en plus un divertissement sportif plutôt qu’un combat « pur ».

Il est vrai que des combats comme Kerr vs. Gurgel, même s’ils n’étaient pas illimités et clairement ennuyeux pour les passionnés actuels de MMA, offraient 30 minutes d’affrontement sans temps mort. Par conséquent, les dynamiques de combat étaient très différentes. Le Vale Tudo a également été repris par les Japonais avec des rounds de 10 minutes pour des événements comme Pride et Rizin. Cette notion de ne pas intervenir modifie considérablement la perspective du combat. Imaginez des lutteurs bloquer un combattant dans la cage pendant 30 ou 60 minutes, cela changerait beaucoup de choses, tout comme les strikers pourraient fuir et contre-attaquer pendant de longues périodes.

Pour Helio, le Jiu-Jitsu de compétition ne représente pas son Jiu-Jitsu. Lui était dans l’idée de ne pas avoir de temps limité et voulait compenser l’athlétisme des combattants par la gestion du combat et les erreurs possibles. Je comprends sa notion, mais les Jiujitsukas actuels, grâce à l’aspect sportif, sont infiniment plus compétents que les générations de Helio, Carlson ou Rickson.

Le seul inconvénient, comme nous l’avons déjà mentionné à plusieurs reprises ici, est que plus un système devient sportif, plus il se spécialise et moins il est ouvert à un « vale tudo ». En Jiu-Jitsu et Luta, nous sommes peut-être moins aptes à gérer les percussion, de la même manière qu’un kickboxeur ou un boxeur anglais ne serait pas apte à lutter.

La semaine dernière, j’ai vu que Werdum et Dos Santos, deux anciens champions de l’UFC, se sont affrontés dans un combat MMA à mains nues : le Gamebred Bareknuckle MMA. Cela reste du MMA avec les règles que nous connaissons, mais l’idée sur le papier est intéressante. Cependant, on sait que pour l’intégrité du visage, en raison des coupures, ce n’est pas terrible. Est-ce que simplement retirer les gants a du sens ? Je n’en suis pas sûr. S’ils reproduisaient ce que les événements passés proposaient, peut-être que nous verrions quelque chose de différent.

En tout cas, ce livre montre aussi à quel point Helio pouvait être à la fois génial et complètement stupide, comme le montre également le livre de Rickson : « Breath ». Avez-vous suivi le Vale Tudo à l’époque où nous avions accès à ces événements ?

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous, 

Be one

Pank 

#ValeTudo #Jiujitsu #GracieJiujitsu #HelioGracie #MMA #Règles #compétitions

Réflexions de Pank / Instantané #87 : Simplement du confort

Au quotidien, je prends du temps pour réfléchir à la raison pour laquelle je propose des consultations. Je cherche à comprendre comment accompagner au mieux les personnes qui me font confiance. Parfois, la clarté me manque, et je m’efforce d’être précis dans ma perception de la thérapie et dans ce que je pratique.

Depuis plusieurs années, je suis convaincu que nous ne changeons pas fondamentalement en essence, mais plutôt que nous réarrangeons nos éléments constitutifs et trouvons de nouvelles manières de les utiliser. Il se peut que nous développions de nouvelles compétences, mais l’idée d’une transformation radicale vers une personne totalement nouvelle semble davantage contribuer aux récits que nous nous racontons sur nous-mêmes qu’à une réalité concrète.

Je suis conscient que bon nombre de mes collègues ne partagent pas cette vision, la considérant comme une croyance limitante. Je respecte leurs points de vue, et comme je l’ai mentionné dans ma réflexion précédente, cette idée fait partie de mon cadre de travail.  Si mes clients l’acceptent, c’est que cela résonne aussi avec eux.

Ces derniers jours, à travers mes lectures et les formations que j’ai suivies, notamment celles de Patricia Scott sur l’hypnose médicale et de Michael Yapko sur la dépression, je me suis concentré sur une idée précise : peut-être que l’accompagnement à travers des états de transe vise avant tout à procurer du confort.

Je parle ici d’un confort simple, similaire à un « OK » dans le langage de l’analyse transactionnelle. Pas nécessairement quelque chose d’exceptionnel, génial ou merveilleux. J’ai déjà évoqué cette idée par le passé. Cependant, le terme « confort » m’est apparu comme une évidence, surtout dans le contexte de notre discipline, l’hypnothérapie.

Rappelons-nous qu’à ses débuts, l’hypnothérapie était principalement utilisée pour gérer la douleur et les souffrances. Son objectif était d’améliorer la qualité de vie des personnes en situation de détresse. Aujourd’hui, j’en suis arrivé à considérer que mon rôle pourrait simplement consister à apporter un petit mieux, afin d’aider les individus à progresser.

Il ne s’agit pas de fuir ou de s’engager dans des rêveries irréalistes (ce n’était de toute façon pas ma proposition), mais plutôt de se diriger vers un confort supplémentaire. Il s’agit d’apprendre à naviguer dans des eaux troubles sans les éviter.

Peut-être que ma perspective emprunte à mon côté martial qui refait surface avec les années. J’ai cette idée en tête : je veux que mes élèves puissent rentrer chez eux sans être blessés en cas d’agression. Cette notion peut sembler étrange, surtout en comparaison de situations où l’on pourrait avoir été volé ou subi la perte d’un objet précieux. Cependant, notre capacité à développer différentes stratégies nous ouvrira de nouvelles opportunités pour retrouver le bien-être.

Il s’agit de ne plus ressentir d’inconfort face à une araignée, à la foule ou à l’idée de prendre un certain chemin. Il s’agit de retrouver une sensation de tranquillité lorsque nous sommes confrontés à des événements ou des situations régressives, à des traumatismes ou à un stress considérable.

Cela ne signifie pas fuir, mais plutôt retrouver une neutralité qui offre la possibilité d’agir et de prendre des décisions.

Ce qui est intéressant, c’est que, comme tous les praticiens, j’ai commencé mon parcours en ayant en tête des idées de transformations radicales, de séances puissantes et d’expériences intenses. Au fil des années, j’ai découvert que l’extraordinaire semblait se cacher dans l’ordinaire, dans la simplicité.

Il semblerait que tout ce qui était bruyant, tape-à-l’œil, n’était pas en accord avec cette notion d’alignement, dans le sens d’une intégration fluide. Les petites choses, discrètes, offrent souvent ce qui paraît invisible, un peu comme l’oxygène que nous ne remarquons plus et qui pourtant nous maintient en vie.

Quelle est votre réaction à cette idée d’entreprendre une thérapie dans le but simple d’atteindre un état de confort accru ?

#confort #accompagnement #thérapie #hypnose #hypnothérapie #intégration #recomposition


English version :

Pank’s Reflections / Snapshot #87: Simply Comfort

Every day, I take time to reflect on why I offer consultations. I strive to understand how best to support those who trust me. Sometimes, clarity eludes me, and I work to be precise in my perception of therapy and in what I practice.

For several years, I’ve been convinced that our fundamental essence doesn’t change; rather, we rearrange our constituent elements and find new ways to use them. We might develop new skills, but the idea of a radical transformation into an entirely new person seems to contribute more to the narratives we tell ourselves than to concrete reality.

I’m aware that many of my colleagues don’t share this view, considering it a limiting belief. I respect their perspectives, and as I mentioned in my previous reflection, this idea is part of my framework. If my clients accept it, it means it resonates with them too.

In recent days, through my readings and the training I’ve attended, including Patricia Scott’s medical hypnosis and Michael Yapko’s work on depression, I’ve been focusing on a specific idea: perhaps guiding through trance states is primarily about providing comfort.

I’m talking about simple comfort, akin to an « OK » in transactional analysis parlance. Not necessarily something extraordinary, fantastic, or wonderful. I’ve mentioned this idea in the past. However, the term « comfort » struck me as evident, especially in the context of our discipline, hypnotherapy.

Let’s recall that at its inception, hypnotherapy was primarily used to manage pain and suffering. Its goal was to enhance the quality of life for individuals in distress. Today, I’ve come to think that my role might simply be to bring a little improvement, helping individuals to progress.

It’s not about escaping or indulging in unrealistic daydreams (that wasn’t my proposal anyway), but rather moving towards added comfort. It’s about learning to navigate murky waters without avoiding them.

Perhaps my perspective draws from my martial side reemerging over the years. I have this notion in mind: I want my students to return home without harm in case of aggression. This idea might seem odd, especially compared to situations where one might have been robbed or suffered the loss of a valuable item. However, our ability to develop various strategies opens new opportunities for regaining well-being.

It’s about no longer feeling discomfort in the presence of a spider, a crowd, or when considering a certain path. It’s about rediscovering a sense of tranquility when confronted with regressive events or situations, trauma, or significant stress.

This doesn’t mean fleeing, but rather finding a neutrality that offers the chance to act and make decisions.

What’s interesting is that, like all practitioners, I began my journey with ideas of radical transformations, powerful sessions, and intense experiences. Over the years, I’ve discovered that the extraordinary seems to hide within the ordinary, within simplicity.

It appears that everything loud, flashy, doesn’t align with this notion of integration, in the sense of smooth incorporation. The small, the unassuming, often provide what appears invisible, somewhat like the oxygen we no longer notice but which nonetheless sustains us.

What’s your reaction to the idea of pursuing therapy simply to achieve a heightened state of comfort?

Réflexions de Pank / Instantané #86 : AH, les cadres, cette difficulté à les poser

Un ami m’a envoyé un message au sujet d’un problème vécu par l’un de ses amis. Ce dernier est en thérapie et doit annuler quelques rendez-vous avec son thérapeute. Rien de particulièrement problématique, je dirais même que c’est courant, tant que cela n’est pas en dernière minute.

Pour moi, les choses sont claires : si un partenaire est absent et me prévient en dernière minute, l’accompagnement cesse. Certains font payer les séances. Chacun, en somme, est libre, en tant que praticien, de mettre en place des règles par rapport à ce qu’il propose.

Pourtant, nombre d’entre nous restent peu clairs. Ils laissent des zones d’ombre et arrivent à stresser, et surtout à mettre le partenaire dans un état où il ne sait plus quoi faire. Doit-il arrêter l’accompagnement ? Doit-il payer ? Doit-il s’imposer les sessions alors qu’il est dans une autre phase de sa vie ?

Ne pas établir un cadre ouvre automatiquement la porte à des dérapages possibles des deux côtés. Parce que ce n’est pas simplement le client qui peut partir dans tous les sens, mais également le praticien qui d’un coup décrète. Il le fait en étant une figure d’autorité et en utilisant justement son non-cadre pour, au fur et à mesure, poser des règles.

En somme, c’est comme si, pendant que vous jouiez avec un ballon et des paniers, on décidait que vous gardiez le ballon, que vous dribbliez, mais que vous deviez tirer dans des cages comme au handball. Cela n’a pas de sens, et ce n’est pas au gré du thérapeute, mais en fonction du cadre qu’il a établi, que les choses sont possibles.

En séminaire, je vois de nombreux praticiens qui en viennent à réaliser qu’ils ne savent pas exactement ce qu’ils veulent proposer. Ils s’adaptent à la demande, mais en même temps, ils font s’adapter l’autre à une variation qui empêche de se poser et de créer les conditions optimales pour instaurer la confiance et surtout pour élaborer des stratégies.

De plus, pensez au transfert : certains partenaires ne se rendent pas compte de ce qui se joue. Ainsi, le client peut croire qu’il y a de l’amitié, de l’amour, une relation autre que professionnelle. Et le pire, c’est que sans s’en rendre vraiment compte, le thérapeute qui ne sait pas quel cadre il propose, ne peut pas définir sa posture et par conséquent, exploiter les rapports transférentiels en pratique.

Par contre, il peut facilement plonger dans son contre-transfert et manipuler plus ou moins volontairement le partenaire pour suivre ses directives non cadrées, mais issues du lien émotionnel et de la relation illusoire.

Et vous, comment travaillez-vous vos cadres de pratique ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

#Transfert #Contretransfert #cadre #posture #questiosophie #apprentissage #découverte


English Version :

Thoughts by Pank / Snapshot #86: AH, boundaries, the challenge of setting them

A friend sent me a message about an issue faced by one of their friends. This person is in therapy and has to cancel a few appointments with their therapist. Nothing particularly problematic, I would even say it’s common, as long as it’s not last minute.

For me, things are clear: if a partner is absent and notifies me at the last minute, the support stops. Some charge for sessions. Each practitioner is free, in essence, to establish rules regarding what they offer.

Yet, many of us remain unclear. We leave gaps and manage to create stress, especially putting the partner in a state of uncertainty. Should they stop the support? Should they pay? Should they impose the sessions on themselves when they are in a different phase of life?

Not establishing a framework automatically opens the door to possible misunderstandings on both sides. It’s not just the client who might become uncertain, but also the practitioner who suddenly decides. They do so as an authority figure, using their lack of framework to gradually impose rules.

In essence, it’s as if, while you were playing with a ball and baskets, someone decided that you could keep the ball, dribble, but you had to shoot into cages like in handball. It doesn’t make sense, and it’s not up to the therapist’s discretion, but based on the framework they’ve established, that things become possible.

In seminars, I see numerous practitioners who come to realize they don’t exactly know what they want to offer. They adapt to demand, but at the same time, they make the other person adapt to variations that prevent settling and creating optimal conditions for building trust and, above all, for devising strategies.

Furthermore, think about transference: some partners don’t realize what’s at play. So, the client might believe there’s friendship, love, a relationship beyond the professional scope. The worst part is that, without realizing it, the therapist who doesn’t clarify their offered framework can’t define their stance and, consequently, can’t effectively utilize transference dynamics in practice.

On the other hand, they can easily delve into their counter-transference and more or less intentionally manipulate the partner to follow their unstructured directives, stemming from emotional ties and an illusory connection.

And you, how do you work on your practice boundaries?

Take what is good and right for you.

Be One.

Pank

#Transference #Countertransference #boundaries #stance #questiosophie #learning #discovery

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #59 : L’Envie d’En Terminer

Une constatation récurrente chez de nombreux combattants, en particulier chez les compétiteurs, est cette envie intense de remporter la victoire, souvent de manière éclatante. Cela sous-entend notre désir de mettre KO ou de soumettre l’adversaire qui se dresse face à nous. Cependant, lorsque nous abordons le contexte de la rue, comme nous l’avons déjà évoqué, la situation diffère quelque peu. Nous comprenons que parfois, asséner un coup décisif ou briser un bras peut nous causer des ennuis, même si nous sommes en réalité la victime de l’agression.

Cette pulsion d’achever un adversaire est assez primitive, relevant de notre besoin de domination absolue sur autrui et du désir de mettre en avant notre supériorité. Pourtant, dans le cadre de matchs ou d’une démarche compétitive, cette attitude, bien que souvent glorifiée par les supporters ou les commentateurs, n’est pas nécessairement la meilleure approche.

Un athlète de MMA qui a pleinement compris cela est GSP. En tant que champion exceptionnel du Québec, il avait élaboré des stratégies de qualité pour conclure ses combats, parfois au détriment du spectacle pour les spectateurs. Car l’essentiel n’est pas le show, même si dans le MMA, de plus en plus orienté vers le spectaculaire, le divertissement et la vente de PPV jouent un rôle crucial. En tant qu’athlète, l’objectif est de préserver sa couronne ou d’occuper la première place dans la compétition.

Comme me l’a dit l’un de mes professeurs d’anglais, seuls les champions sont mémorisés, jamais les seconds. Hier, lors de l’UFC, Sandhagen a remporté un combat contre Fent. Les huées du public étaient audibles. À leurs yeux, le plan de jeu du combattant était trop prudent et manquait de spectaculaire. Cependant, il a dominé son adversaire de bout en bout, un athlète véritablement fort et dangereux. Cependant, cette approche risque de lui coûter cher dans les futurs affrontements. Nous en avons discuté pendant l’entraînement avec l’un de mes camarades, qui m’a confié qu’il participe à des compétitions dans le but de mettre fin au combat, par KO ou soumission, rien de moins.

J’ai rebondi en lui expliquant qu’au niveau amateur, pourquoi pas, cela peut être spectaculaire, faire connaître et mettre aussi de la pression sur les adversaires. Cependant, lorsque le sport devient votre gagne-pain, risquer sans cesse d’achever le combat est difficile, étant donné les risques de contre, la dépense d’énergie considérable que cela représente. De plus, la victoire reste primordiale. Même si votre combat est fantastique, si vous perdez, vous ne serez pas promu pour des titres, mais plutôt pour des spectacles, rarement pour monter dans le classement.

Les natures « finisseuses » ne sont pas nécessairement les gagnantes. Un de mes amis l’a bien compris il y a des années dans le BJJ. Kenji, en participant à des centaines de compétitions de haut niveau, a appris à exploiter à 100 % les règles, les stratégies, les avertissements et les pénalités. Bien que cela puisse sembler étrange pour les « bourrins » de ma génération de jiujitsuka, il est cependant incontestable dans la réalité du combat. Si j’ai remporté les Pan NoGi en 2017, dans mes catégories, c’est précisément parce que, contrairement à 90 % de mes compétitions, j’ai suivi une logique, une stratégie et une approche spécifiques sur ces conseils avisés. Alors que ces combats n’étaient pas ceux que j’aurais souhaités, ils m’ont permis de décrocher un titre majeur en IBJJF.

Il est essentiel de comprendre le cadre dans lequel nous évoluons, et si notre objectif est d’achever l’adversaire à tout prix, alors il vaut mieux se diriger vers des combats de rue. Si nous acceptons les règles du MMA actuel ou des styles de grappling, nous devons composer avec les possibilités qui s’offrent à nous.

Et vous, comment percevez-vous la stratégie ? Comment influe-t-elle sur votre caractère ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One.
Pank Hno

#StratégieMartiale #RéflexionsDeCombat #ComportementAthlétique #PulsionDeVictoire #DépassementDeSoi #GagnerOuFinir #Hypnofighter

HnO Hypnosophie #834 : Cadres Saison 23-24 – HypnoPapotages / formations / consultations /évènements

Quelques idées pour les cadres que je vais mettre en place pour la saison 2023-2024.

Testez, observez et concluez par vous mêmes.
Les potentiels sont en vous.
La connaissance est Partage
Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous
Be One
Pank

Toutes vidéos HnO répertoriées ici : https://bit.ly/2UHyREj
Inscription Newsletter : http://eepurl.com/b-n7vn

Sites :
https://hno-mp3-hypnose.com/
https://www.pankhypnose.com/
https://www.hnohypnose.com/

Mail : pankhno@gmail.com
Page FB : https://www.facebook.com/hnohypnose/
Chaîne Youtube : https://www.youtube.com/@pankhno

#cadres #postures # questiosophie #limite #Transe #hypnose #hypnotherapie #autohypnose #questiosophie #hypnosophie #coaching #hnohypnose #Experience #flexibilité #Psychologie

Cadre, Posture et Questiosophie #76 : Poser des questions mais pas sans objectif.

Une question c’est simple à poser. S’intéresser à la structure et l’objectif de la question est bien plus subtil, pour avoir de vraies informations.

Testez, observez et concluez par vous mêmes.
Les potentiels sont en vous.
La connaissance est Partage
Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous
Be One
Pank

Toutes vidéos HnO répertoriées ici : https://bit.ly/2UHyREj
Inscription Newsletter : http://eepurl.com/b-n7vn

Sites :
https://www.mp3hypnosegratuit.com
https://www.pankhypnose.com/
https://www.hnohypnose.com/

Mail : pankhno@gmail.com
Page FB : https://www.facebook.com/hnohypnose/
Chaîne Youtube : https://www.youtube.com/@pankhno

#Questions #Questionnement #recherche #Ecoute #Cadre #PostureduPraticien #Questiosophie #hypnose #hypnotherapie #autohypnose #questiosophie #hypnosophie #coaching #hnohypnose #Experience #flexibilité #Psychologie

Cadre, Posture et Questiosophie #75 : Apprendre à refuser de travailler avec des clients/partenaires

Ne pas se laisser emporter par des clients/partenaires que nous ne pouvons pas vraiment aider et surtout qui pourraient nous mettre dans de mauvaises dispositions.

Testez, observez et concluez par vous mêmes.
Les potentiels sont en vous.
La connaissance est Partage
Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous
Be One
Pank

Toutes vidéos HnO répertoriées ici : https://bit.ly/2UHyREj
Inscription Newsletter : http://eepurl.com/b-n7vn

Sites :
https://www.mp3hypnosegratuit.com
https://www.pankhypnose.com/
https://www.hnohypnose.com/

Mail : pankhno@gmail.com
Page FB : https://www.facebook.com/hnohypnose/
Chaîne Youtube : https://www.youtube.com/@pankhno

#Questions #Questionnement #recherche #Ecoute #Cadre #PostureduPraticien #Questiosophie #hypnose #hypnotherapie #autohypnose #questiosophie #hypnosophie #coaching #hnohypnose #Experience #flexibilité #Psychologie

HnO Débuter l’hypnose #106 : La multiplicité des façons d’aborder et de faire de l’accompagnement.

Oser être vous même pendant vos consultations et dans vos stratégies.

Testez, observez et concluez par vous mêmes.
Les potentiels sont en vous.
La connaissance est Partage
Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous
Be One
Pank

Toutes vidéos HnO répertoriées ici : https://bit.ly/2UHyREj
Inscription Newsletter : http://eepurl.com/b-n7vn

Sites :
https://www.mp3hypnosegratuit.com
https://www.pankhypnose.com/
https://www.hnohypnose.com/

Mail : pankhno@gmail.com
Page FB : https://www.facebook.com/hnohypnose/
Chaîne Youtube : https://www.youtube.com/c/HypeNOse

Cadre #Coaching #hypnose #hypnotherapie #autohypnose #questiosophie #hypnosophie #coaching #hnohypnose #Experience #flexibilité #Psychologie