Réflexions de Pank / Instantané #442 : La voie de l’impermanence

Nous le savons, rien ne dure. Et dans notre psyché, cette variable peut également entraîner chez certains une phase de déprime. Après des périodes fastes où l’on a la sensation d’avoir été rempli par des interactions ou divers événements, nous retombons dans une phase plus « normale ».

Pour certains, un retour vers le passé prend place et, par conséquent, une déconnexion du présent, de ce qui est dans cette normalité moins stimulante, plus banale. Cette comparaison est inconsciente avec ce qui nous a « drogué » de plaisir ou du moins de sensations positives.

Pourtant, cette variabilité et ces phases élevées, avec d’autres plus « standards », font partie intégrante de nos vies. Mais cela devient douloureux quand nous ne prenons pas en compte cette « règle » : que rien de ce que nous vivons ne dure. Les choses peuvent s’étendre et se transformer, mais elles ne durent pas dans l’état que nous connaissons.

Une fois que nous avons accepté cette notion d’un point de vue plus profond, nous pouvons nous orienter vers ce que l’on aime nommer « vivre l’instant présent ». Ce qui pourrait se résumer à limiter les comparaisons et les retours vers le passé et à ne pas vivre sa vie dans un potentiel futur qui peut ne jamais arriver.

Quand nous assimilons que tout ce qui est ne reste pas, une fois que les facettes qui ont besoin de sécurité prennent acte, il y a de moins en moins de peur du présent et d’angoisse du futur. Nous entrons dans une démarche où l’instant qui, par essence, ne dure que le temps qui lui est imparti, devient la conscience de ce que nous sommes et serons jamais, en admettant que ce qui a été ne sera plus, mais que si on cherche à le revivre, nous loupons l’éphémère du maintenant.

Un jeu amusant qui, de toute façon, ne durera pas…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Reflections from Pank / Snapshot #442: The Path of Impermanence

We know it, nothing lasts. And within our psyche, this variable can also lead some to a depressive phase. After prosperous periods where we have the feeling of having been filled by interactions or various events, we fall back into a more « normal » phase.

For some, a return to the past takes place and, consequently, a disconnection from the present, from what is in this less stimulating, more mundane normality. This comparison is unconscious with what « drugged » us with pleasure or at least with positive sensations.

However, this variability and these elevated phases, along with others that are more « standard, » are an integral part of our lives. But it becomes painful when we don’t take into account this « rule »: that nothing we experience lasts. Things can extend and transform, but they do not last in the state we know them.

Once we have accepted this notion from a deeper point of view, we can orient ourselves towards what we like to call « living in the present moment. » This could be summarized as limiting comparisons and returns to the past and not living our lives in a potential future that may never arrive.

When we assimilate that everything that is does not remain, once the facets that need security take notice, there is less and less fear of the present and anxiety about the future. We enter a process where the instant, which by its very nature only lasts the time allotted to it, becomes the consciousness of what we are and will never be, by admitting that what was will no longer be, but that if we try to relive it, we miss the ephemeral of the now.

An amusing game that, in any case, will not last…

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #420 : Accepter notre imperfection

Ce texte explore l'idée d'accepter nos imperfections et nos moments de "non-performance" plutôt que de les cacher ou de se flageller. L'auteur souligne les dangers de mentir sur ses compétences et l'importance de l'auto-acceptation. Il encourage à reconnaître sa propre médiocrité avec humour et à valoriser ses forces plutôt que de viser une perfection inatteignable pour trouver le bonheur et la sérénité.

On n’est pas toujours au top. Combien de fois peut-on honnêtement se dire que ce que nous avons fait, dit ou été n’est pas une réussite ? Dans l’absolu, ce n’est vraiment pas grave de ne pas être bon. C’est agaçant, parfois vexant, mais c’est simplement ce que nous sommes à un instant T.

Parfois, nous avons la possibilité d’améliorer les choses, et parfois, même avec des efforts, le niveau reste très bas. Ma cuisine en est la preuve ! Ne pas être bon devrait simplement être considéré comme un état de fait, sans avoir besoin de le cacher ou de mentir à ce sujet.

Combien de personnes incompétentes ont mis en danger d’autres travailleurs parce qu’elles ont menti sur leurs compétences ? L’image que nous avons de nous-mêmes, et pire encore, celle que nous voulons projeter aux autres, peut entraîner un rejet de ces parties « non performantes », celles qui ne nous font pas briller ou, pire, qui nous font croire que nous sommes brillants.

Beaucoup de mes clients en cabinet me parlent de s’aimer, mais ne veulent pas accepter cette chose simple : quand on n’est pas bon sur quelque chose, on n’est tout simplement pas bon. Il n’y a pas lieu d’en faire tout un drame ou de commencer à se flageller.

Le plus haut niveau de prise en compte de notre possible médiocrité est de le savoir, de l’avoir digéré et d’en sourire, et mieux, d’en rire, de vivre avec une belle dérision.

Si vous attendez d’être parfait pour vous apprécier, vous allez passer des décennies à vous battre pour une chimère. Ayez conscience de vos défauts et valorisez vos points forts. C’est plus simple et vraiment plus agréable à vivre.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
Pank
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Pank’s Reflections / Snapshot #420: When We’re Not Good

We’re not always at our best. How many times can we truly say that what we’ve done, said, or been, isn’t a success? In the grand scheme of things, it’s really not a big deal not to be good. It’s annoying, sometimes vexing, but it’s simply who we are at a given moment.

Sometimes we have the opportunity to improve things, and sometimes, even with effort, the level remains very low. My cooking is proof of my point! Not being good should just be taken as a fact and not necessarily hidden, or worse, lied about.

How many incompetent people have endangered other workers because they lied about their skills? The image we have of ourselves, and worse, the one we want to sell to others, can lead to a rejection of these « not good » parts, those that don’t make us shine or, even worse, make us believe we are brilliant.

Many people in my practice talk about loving themselves but don’t want to accept this simple truth: when you’re not good at something, you’re simply not good. There’s no need to make a big deal out of it or start flagellating yourself.

The highest level of acknowledging our potential mediocrity is to know it, to have digested it, and to smile about it, and even better, to laugh about it, to live with a good sense of self-mockery.

If you wait to be perfect to appreciate yourself, you’ll spend decades just fighting for a chimera. Be aware of your flaws and value your strengths. It’s simpler and truly more pleasant to live.

Take what is right and good for you.
Be One
Pank
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Réflexions de Pank / Instantané #413 : Trouver du plaisir dans l’effort

Ce texte explore la nécessité d'accepter l'effort comme une constante de la vie, indépendamment du résultat. Il souligne que l'effort ne garantit pas le succès, et que l'échec est une possibilité normale. L'auteur propose de déplacer la perspective du "plaisir" à celle du "bénéfice" intrinsèque de l'effort, même en l'absence de réussite externe. Ces bénéfices peuvent inclure la reconnaissance de sa propre capacité à persévérer et la découverte de leçons précieuses, permettant de continuer malgré la difficulté et l'absence de résultats immédiats.

Si nous n’avons pas vraiment le choix dans la vie que de faire des efforts pour obtenir ce que l’on veut, que ce soit en nous ou dans nos environnements, nous allons devoir apprendre à nous habituer à cette dépense d’énergie.

Comme nous en avons déjà parlé, un effort ne « mérite » pas un résultat attendu ; il n’y a aucune raison que nous obtenions ce que nous désirons même si nous nous battons comme un beau diable pour l’avoir. C’est déjà un élément que nous devons admettre au commencement. Même si nous savons que nous pouvons orienter notre dialogue interne vers des idées « positives » vis-à-vis de nos objectifs, nous ne devons néanmoins pas nous mentir et la possibilité des échecs est normale.

Une fois que nous savons que pour une grande majorité d’entre nous, nous allons devoir fournir des efforts sans être assuré du résultat et que cela peut demander beaucoup de temps, sur le papier, ça ne donne pas vraiment envie. Et c’est là que nous pouvons y mettre ou plutôt y développer une notion de plaisir.

Le mot n’est pas juste, je dirais plutôt du bénéfice à l’effort, mais attention, cela n’a rien à voir avec la réussite. Que nous parvenions là où nous le souhaitons ou pas, les efforts que nous aurons fournis nous auront apporté des bénéfices, même si parfois, il faut se creuser la tête pour les trouver.

Cela peut être simplement le fait de se dire que nous sommes capables de faire des efforts. Cela peut être décevant parce que cela peut ne pas nous avoir apporté de résultat, mais nous cherchons ce que cela nous apporte.

Ce qui est intéressant, et on pourrait dire pour 80% des choses que nous mettons en place, c’est que nous pouvons apprendre à regarder les bénéfices de nos efforts dans nos actions. Ça ne retire pas que c’est difficile, parfois profondément ennuyant, mais au moins nous cherchons à ne pas nous effondrer au moindre effort sans résultat, et continuons bon gré mal gré, un jour de plus…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
Pank
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Pank’s Reflections / Snapshot #413: Finding Pleasure in Effort

If we don’t really have a choice in life but to make efforts to get what we want, whether it’s within ourselves or in our environments, we will have to learn to get used to this expenditure of energy.

As we have already discussed, an effort does not « deserve » an expected outcome; there is no reason for us to get what we desire even if we fight tooth and nail for it. This is already something we must admit from the start. Even if we know that we can orient our internal dialogue towards « positive » ideas regarding our goals, we must nevertheless not lie to ourselves, and the possibility of failure is normal.

Once we know that for a large majority of us, we will have to make efforts without being assured of the result and that this can take a lot of time, on paper, it doesn’t really sound appealing. And that’s where we can introduce, or rather develop, a notion of pleasure.

The word isn’t quite right; I would rather say the benefit of effort, but be careful, this has nothing to do with success. Whether we achieve what we want or not, the efforts we have made will have brought us benefits, even if sometimes, we have to rack our brains to find them.

This can simply be the fact of telling ourselves that we are capable of making efforts. It can be disappointing because it may not have brought us a result, but we look for what it does bring us.

What is interesting, and one could say for 80% of the things we implement, is that we can learn to look at the benefits of our efforts in our actions. This doesn’t negate that it’s difficult, sometimes profoundly boring, but at least we seek not to collapse at the slightest effort without result, and continue willy-nilly, one more day…

Take what is right and good for you.
Be One
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Réflexions de Pank / Instantané #409 : L’espoir, une nécessité pour vivre ?

Ce texte explore la nature de l'espoir et sa nécessité pour la vie. Il interroge la vision commune selon laquelle l'espoir d'un futur meilleur est indispensable, en la contrastant avec une forme d'acceptation et de "faire au mieux" observée chez des individus vivant dans des conditions difficiles ou dans d'autres cultures. L'auteur suggère que l'évolution peut être interne, dans notre vision et nos comportements, plutôt que dépendante d'un changement externe, invitant à apprécier l'instant présent malgré un certain déterminisme.

Ce matin, j’entendais l’avocat d’un criminel qui risque une perpétuité réelle dire que c’est honteux parce que cela ne donne pas la possibilité d’une évolution du tueur, puisqu’il n’y a pas de lueur d’un autre futur. Je trouve sa remarque intéressante pour nos réflexions.

Sans être nécessairement en prison, combien de personnes vivent aussi une vie où l’évolution n’existe peut-être pas, comme dans certaines conditions sociales ou professionnelles ? Et pourtant, même si les choses ne leur donnent pas un grand espoir au quotidien d’avoir plus, d’avoir mieux, il y a une forme d’acceptation, non pas mortifère, mais avec une mentalité de « faire au mieux ».

Nous avons eu des générations de grands-parents qui allaient à la mine ou vivaient dans des conditions difficiles et partageaient les moments forts de leurs vies qui n’étaient pas qu’obscurité et mal-être. La souffrance et la difficulté étaient un axiome qui, par définition, ne changent pas.

Il n’y avait pas l’espoir d’un mieux, et donc une adaptation avec ce qu’il y a. Ces personnes qui vivent de façon simple et frugale et qui pourtant semblent parfois plus en phase que ceux qui veulent encore et toujours plus d’options dans la vie. Dans d’autres cultures, nous avons également cette façon d’aborder le quotidien sans un espoir de mieux, mais une intention de partager et, a minima, de profiter de la vie avec les siens, avec les rencontres, avec les occasions.

Alors, devons-nous toujours avoir de l’espoir d’un autre futur, d’un ailleurs, alors que nous connaissons quoi qu’il arrive la fin qui nous attend tous ? Et ne pas être dans l’espoir ne signifie pas ne pas vivre l’ici et maintenant, puis se discipliner à apprécier ce qui peut l’être.

L’évolution, s’il y en a une, peut être en soi, en sa vision et ses comportements vis-à-vis de la vie. Il y a un déterminisme présent et, à mes yeux, constant qui n’évoque pas l’espoir, mais qui permet de nous façonner une aptitude à faire de la situation ou de l’état des moments qui sont aussi nourrissants…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #409: Hope, a Necessity for Living?

This morning, I heard the lawyer of a criminal facing a real life sentence say that it is shameful because it does not allow for the murderer’s evolution, as there is no glimmer of another future. I find his remark interesting for our reflections.

Without necessarily being in prison, how many people also live a life where evolution may not exist, as in certain social or professional conditions? And yet, even if things don’t give them much daily hope for having more, for having better, there is a form of acceptance, not deadly, but with a « doing your best » mentality.

We had generations of grandparents who went to the mine or lived in difficult conditions and shared the strong moments of their lives that were not just darkness and malaise. Suffering and difficulty were an axiom that, by definition, do not change.

There was no hope for something better, and therefore an adaptation to what exists. These people who live simply and frugally, and yet sometimes seem more at peace than those who always want more and more options in life. In other cultures, we also have this way of approaching daily life without hope for something better, but with an intention to share and, at a minimum, to enjoy life with loved ones, with encounters, with opportunities.

So, should we always have hope for another future, for somewhere else, when we know that no matter what, the end awaits us all? And not being in hope does not mean not living in the here and now, then disciplining oneself to appreciate what can be.

Evolution, if there is any, can be within oneself, in one’s vision and behaviors towards life. There is a present and, in my eyes, constant determinism that does not evoke hope, but that allows us to shape an ability to make something of the situation or the state of moments that are also nourishing…

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #396 : Au pire

L'article explore l'idée de se préparer mentalement au pire comme stratégie pour mieux gérer le stress et l'anxiété. L'auteur suggère que visualiser les pires scénarios possibles peut aider à accepter l'incertitude et à se sentir plus préparé face à l'adversité.

J’aime bien cette expression : « au pire ». Nous ne nous posons pas toujours les questions, et nous ne projetons pas non plus avec le « au pire ». Pourtant, je trouve que ce recadrage nous apporte une préparation mentale et, tout simplement, une acceptation qu’il se passera ce pire.

Je pense que vous avez déjà eu ces moments incroyables où vous vous êtes pourri l’esprit avec les possibles pires choses qui pourraient se passer dans une décision, un acte ou autre, et de vous rendre compte que tout ça pour ça. C’est un peu avant ces entretiens ou ces combats, où il peut y avoir du stress et des projections dans notre tête.

Puis on arrive le jour J, que ça se passe bien ou mal, nos perceptions ne sont plus dans le futur absurde, mais dans le présent plus ou moins agréable et du « au pire » on commence à « faire avec ». C’est rarement pire que notre « au pire » et puis « le pire », c’est qu’une fois que c’est passé, ce n’était pas « si… ».

Il y a de rares exceptions où ce que nous pensions ok, voire ce que nous prévoyons comme le pire, est juste dû à notre manque de connaissance du monde, et que ce dernier est souvent plus imposant que l’on peut penser.

Quand on commence nos pensées blicantes avec un « au pire », nous avons au moins en tête ce qui est possible. Je sais qu’on aime à dire qu’il faut un « self talk » positif et ne pas se répéter des choses négatives, mais viser le sommet. Je ne suis pas de ces gens-là. « Prépare la guerre pour avoir la paix » me correspond mieux, du coup, prépare-toi à la pire situation que tu peux imaginer (je parle pour les éléments qui vous stressent en amont) et comme ça, au moins, il n’y aura pas de « surprises » ou, à minima, vous aurez des options possibles préétablies et donc quelque chose sur quoi rebondir.

Au pire… ça ne marche pas…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
Pank
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Pank’s Reflections / Snapshot #396: At worst

I quite like this expression: « at worst ». We don’t always ask ourselves the questions, and we don’t project with « at worst » either. Yet, I find that this reframing brings us mental preparation and, quite simply, an acceptance that this worst will happen.

I think you’ve already had those incredible moments where you’ve ruined your mind with the possible worst things that could happen in a decision, an act or other, and to realize that all that for that. It’s a bit before those interviews or those fights, where there can be stress and projections in our head.

Then we arrive on D-Day, whether it goes well or badly, our perceptions are no longer in the absurd future, but in the more or less pleasant present and from the « at worst » we start to « deal with ». It’s rarely worse than our « at worst » and then « the worst », it’s that once it’s over, it wasn’t « so… ».

There are rare exceptions where what we thought was ok, even what we foresee as the worst, is just due to our lack of knowledge of the world, and that the latter is often more imposing than we can imagine.

When we start our thoughts with an « at worst », we at least have in mind what is possible. I know that we like to say that we need a positive self-talk and not repeat negative things, but aim for the top. I’m not one of those people. « Prepare for war to have peace » suits me better, so prepare for the worst situation you can imagine (I’m talking about the elements that stress you upstream) and like that, at least, there will be no « surprises » or, at a minimum, you will have possible pre-established options and therefore something to bounce back on.

At worst… it doesn’t work…

Take what is right and good for you.
Be One
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Réflexions de Pank / Instantané #389 : Sérieusement, pensez-vous que vos efforts méritent quelque chose ?

Une réflexion sur la déconnexion entre efforts et résultats dans la vie, illustrée par des exemples sociaux et personnels. L'article explore l'idée que le mérite n'est pas toujours récompensé et que les conséquences de nos actions sont souvent imprévisibles. Il encourage à accepter l'incertitude et à tirer des leçons de chaque expérience.

Vos efforts « méritent »-ils un retour qui va dans votre sens ? Pourtant, la vie n’est absolument pas associée au mérite, on peut faire des efforts et ne rien obtenir. On le sait parfois avec les notions sociales, comme les réseaux, où une personne « pistonée » peut prendre la place de celui qui s’est battu à chaque étape d’un recrutement.

On a des sportifs qui donnent tout pour ne jamais arriver au sommet. Quand je lis que « l’on mérite telle ou telle chose simplement parce qu’on vit », je trouve que la suggestion est hyper négative et, pire, n’offre pas la possibilité de devenir antifragile.

On peut bien sûr se dire que ce que nous allons faire peut entraîner des conséquences, oui, mais pas forcément celles que nous attendons. Associer les efforts à des retours, oui, qu’ils soient positifs ou négatifs aussi. Regardez juste les personnes qui font des régimes et qui ne parviennent à rien ou, pire, qui reprennent tout.

De plus, nous connaissons les patterns, ces modèles que nous avons en nous et qui se répètent quasi automatiquement, alors dire à une personne qui a eu des relations toxiques, que maintenant elle mérite l’amour/le bonheur et la joie, n’est pas juste et, pire, si elle ne reste que dans une passivité, elle va très certainement recréer un processus et une conséquence similaires.

Ce n’est pas un mérite que de subir des conséquences, tout comme avoir des choses superbes qui se passent dans notre vie. Il y a des tas de paramètres qui font que parfois on sera satisfait, d’autres moins. Par contre, nos expériences, et nos efforts même s’ils peuvent nous paraître sans intérêt, sont juste des niveaux supplémentaires que nous prenons et qui, par cumul, offrent des possibles…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #389: Seriously, Do You Think Your Efforts Deserve Anything?

Do your efforts « deserve » a return that goes your way? Yet, life is absolutely not associated with merit; you can make efforts and get nothing. We sometimes know this with social notions, like networks, where a « connected » person can take the place of the one who fought at each stage of recruitment.

We have athletes who give everything to never reach the top. When I read that « we deserve this or that simply because we live, » I find that the suggestion is hyper-negative and, worse, does not offer the possibility of becoming antifragile.

We can of course say that what we are going to do can lead to consequences, yes, but not necessarily the ones we expect. Associating efforts with returns, yes, whether they are positive or negative too. Just look at people who diet and achieve nothing, or worse, regain everything.

Moreover, we know the patterns, these models that we have within us and that repeat almost automatically, so telling a person who has had toxic relationships that now they deserve love/happiness and joy is not fair and, worse, if they remain only in passivity, they will most certainly recreate a similar process and consequence.

It is not a merit to suffer consequences, just as having great things happen in our lives. There are tons of parameters that mean that sometimes we will be satisfied, others less so. On the other hand, our experiences, and our efforts even if they may seem pointless, are just additional levels that we take and which, by accumulation, offer possibilities…

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #385 : Effort, encore et toujours

Ce texte explore la difficulté de rester motivé face à des progrès lents et invisibles, en particulier dans une société qui valorise les résultats spectaculaires. L'auteur insiste sur l'importance de l'effort constant et de la discipline, même lorsque les résultats ne sont pas immédiats ou visibles.

Il est difficile pour les personnes qui viennent consulter de constater que les progrès qu’elles font ne les satisfont pas. Pourtant, elles ont conscience que les choses avancent à leur rythme, mais comme il y a des cas où les résultats de l’hypnothérapie peuvent sembler miraculeux, c’est frustrant.

Je les fais beaucoup plus travailler sur l’effort, quoi qu’il arrive, que sur le résultat attendu. On pourrait recadrer les objectifs, mais en général, ils sont bons, d’ailleurs ils passent tranquillement les micro-objectifs, mais ce n’est jamais assez. Il faut que ça soit spectaculaire, que ça se fasse remarquer par les autres, par le monde, parfois plus que par eux-mêmes.

Les efforts sont invisibles et c’est bien le sport qui nous le fait parfois le plus remarquer, autant physiquement que techniquement. Ni toi, ni tes professeurs ne voient d’avancée. Les choses se font tellement lentement que rien n’est perceptible. Il y a parfois un retour au bout d’un long moment. Pourtant, pendant que personne ne pouvait encourager ou remarquer, les efforts, eux, étaient là.

Les efforts, c’est des contraintes, c’est une souffrance qui devrait s’anesthésier avec les avancées et qui reste à vif parce que nous ne voyons que des parties de ce que nous cherchons et ce pour quoi on reste focalisé. Les efforts, malheureusement pour certains cas, ne devront jamais cesser. C’est le cas des anciens addicts notamment, c’est peut-être avec les années plus simple, pourtant il peut y avoir les moments à fort stress où il va falloir réactiver les efforts maximum pour éviter de déraper.

Chacun a ses rythmes, ses forces et faiblesses et il est souvent difficile dans cette quête de soi d’accepter que nous allons dans certains secteurs nous retrouver dans ceux pour qui cela sera complexe et long. Néanmoins, si vous apprenez à vous habituer aux efforts et que vous vous disciplinez pour que les choses avancent alors il y a une forte probabilité que les choses puissent arriver à vous satisfaire…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #385: Effort, Still and Always

It is difficult for people who come for consultation to see that the progress they are making does not satisfy them. However, they are aware that things are moving at their own pace, but since there are cases where the results of hypnotherapy can seem miraculous, it is frustrating.

I make them work much more on the effort, no matter what, than on the expected result. We could reframe the objectives, but in general, they are good, in fact, they pass the micro-objectives easily, but it is never enough. It has to be spectacular, to be noticed by others, by the world, sometimes more than by themselves.

Efforts are invisible and it is sport that sometimes makes us notice it the most, both physically and technically. Neither you nor your teachers see any progress. Things happen so slowly that nothing is perceptible. There is sometimes a return after a long time. Yet, while no one could encourage or notice, the efforts were there.

Efforts are constraints, it is a suffering that should be anesthetized with progress and that remains raw because we only see parts of what we seek and what we remain focused on. Efforts, unfortunately for some cases, should never cease. This is the case for former addicts in particular, it may be simpler with the years, yet there may be moments of high stress where it will be necessary to reactivate maximum efforts to avoid slipping.

Everyone has their own rhythms, their strengths and weaknesses and it is often difficult in this quest for oneself to accept that in certain sectors we will find ourselves in those for whom it will be complex and long. Nevertheless, if you learn to get used to the efforts and you discipline yourself so that things move forward then there is a strong probability that things can happen to satisfy you…

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #359 : Se faire un peu moins mal

L'auteur explore la tendance humaine à l'autocritique sévère, souvent influencée par des racines culturelles judéo-chrétiennes. Il souligne l'importance de distinguer l'amélioration personnelle de l'autodestruction et encourage à adopter une approche plus indulgente envers soi-même, reconnaissant l'imperfection humaine et l'inutilité de la punition constante.

Nous ne sommes pas toujours très tendres avec nous-mêmes et il arrive bien souvent que nous ne cessions l’autocritique. Parfois, nous avons même rationalisé cette démarche en expliquant que c’est un moyen de s’améliorer. Si parfois se mettre de petites baffes pour se motiver ou se réveiller peut être une stratégie pour certains, il y a une différence avec simplement s’autodétruire.

Nous sommes de culture judéo-chrétienne et plus encore catholique. Qu’importe que nous soyons dans une laïcité, nombre de nos coutumes ou façons de fonctionner transpirent le catholicisme. Nous savons que dans le monde chrétien, les catholiques sont très durs avec eux-mêmes et avec le péché originel, etc.

Il y a une quête de purification et donc, que nous soyons de cette confession ou non, nous nous retrouvons souvent dans des schémas de pensées qui souvent nous entraînent à non pas prendre en compte nos erreurs et nos imperfections, mais à nous en vouloir de ces erreurs et imperfections.

Bonne et mauvaise nouvelle, nous ne serons jamais parfaits. Du coup, l’énergie que nous dépensons à vouloir toujours nous punir de ne pas correspondre à nos propres idéaux ou ceux des systèmes où nous évoluons, est souvent perdue. Nous pouvons commencer à nous décider de moins le faire.

Oui, sur l’idée, on aimerait se vendre la notion qu’il suffit de se faire du bien pour ne plus se faire de mal, mais je pense que nous avons une petite attache masochiste à garder une petite autopunition. Alors si on peut juste commencer à se faire moins de mal, on pourrait commencer à créer une ouverture pour simplement se dire qu’après tout, ce n’est bien souvent pas si grave…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #359: Being a Little Less Hard on Yourself

We are not always very kind to ourselves, and we often engage in constant self-criticism. Sometimes, we even rationalize this approach by explaining that it’s a way to improve. While giving oneself a little slap to motivate or wake up might be a strategy for some, there’s a difference between that and simply self-destructing.

We come from a Judeo-Christian culture, and even more so, a Catholic one. Regardless of our secularity, many of our customs or ways of functioning reflect Catholicism. We know that in the Christian world, Catholics are very hard on themselves and with original sin, etc.

There is a quest for purification, and therefore, whether we belong to this faith or not, we often find ourselves in thought patterns that lead us not to acknowledge our mistakes and imperfections, but to resent ourselves for them.

The good and bad news is, we will never be perfect. Consequently, the energy we spend always wanting to punish ourselves for not meeting our own ideals or those of the systems in which we evolve is often wasted. We can start deciding to do it less.

Yes, ideally, we’d like to believe the notion that simply being good to ourselves is enough to stop harming ourselves, but I think we have a bit of a masochistic attachment to maintaining a little self-punishment. So if we can just start being a little less hard on ourselves, we could begin to create an opening to simply tell ourselves that, after all, it’s often not that bad…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #354 : Jouer avec nos limites

Cet article explore l'importance de la connaissance de soi et de l'acceptation de ses limites pour une vie plus épanouissante. Il encourage à travailler avec ses forces et faiblesses plutôt que de se laisser paralyser par des aspirations irréalistes.

Nous sommes limités et nous ne pouvons que dépasser partiellement quelques limites. Mais ne nous leurrons pas, nous ne pouvons pas nous reprogrammer pour être plus que ce que nous sommes. Seulement, la question qui se pose, c’est que sommes-nous, qui sommes-nous ? Cette question, qui est à la fois profonde et anodine, peut complètement changer la façon d’aborder le monde.

Plus nous allons connaître nos capacités et nos défaillances, plus nous allons pouvoir prendre des décisions et des orientations vis-à-vis de nos objectifs de vie qui ne nous feront pas partir dans des désillusions. S’il est agréable de rêver, il est difficile de sortir de cet état et de se rendre compte que le réel ne répond pas à nos fantasmes.

Par contre, prendre en compte nos caractéristiques, comme on peut le faire dans des jeux, avec nos forces et faiblesses, afin de travailler avec ce qui pourra nous permettre d’avancer, va nous donner une stratégie de vie bien plus satisfaisante.

Au lieu de pleurer sur des éléments qui ne nous constituent pas mais que d’autres possèdent, on fait avec ce que l’on a et on peut, si on le souhaite, le sublimer (à notre échelle et en admettant nos limites). Il est agréable de se dire qu’en se connaissant et en sachant comment nous fonctionnons dans telle ou telle situation, nous pouvons anticiper les réussites, mais aussi les échecs.

Du coup, ces derniers deviennent moins problématiques parce que clairement définis. Parfois, on aura une option, « c’est passé » comme une surprise ou, en tout cas, sur des sujets que nous ne qualifions pas comme de notre domaine, ce qui nous laisse aussi ce goût de l’étonnement sur ce que nous pouvons parfois mettre en place même avec des caractéristiques moindres sur certains sujets.

Jouer avec vos limites, vos qualités et défauts, cela allège beaucoup l’image déformée que nous pouvons nous faire de nous.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #354: Playing with Our Limits

We are limited, and we can only partially overcome some limits. But let’s not deceive ourselves, we cannot reprogram ourselves to be more than what we are. However, the question that arises is, what are we, who are we? This question, which is both profound and trivial, can completely change the way we approach the world.

The more we know our abilities and shortcomings, the more we will be able to make decisions and orientations regarding our life goals that will not lead us into disillusionment. While it is pleasant to dream, it is difficult to come out of this state and realize that reality does not meet our fantasies.

On the other hand, taking into account our characteristics, as we can do in games, with our strengths and weaknesses, in order to work with what will allow us to move forward, will give us a much more satisfying life strategy.

Instead of crying over elements that do not constitute us but that others possess, we work with what we have, and we can, if we wish, sublimate it (on our scale and admitting our limits). It is pleasant to say that by knowing ourselves and knowing how we function in such and such a situation, we can anticipate successes, but also failures.

As a result, the latter become less problematic because they are clearly defined. Sometimes, we will have an option, « it happened » like a surprise, or, in any case, on subjects that we do not qualify as our domain, which also leaves us with this taste of astonishment at what we can sometimes put in place even with lesser characteristics on certain subjects.

Playing with your limits, your qualities and flaws, greatly lightens the distorted image we can have of ourselves.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #332 : L’illusion du changement et la conscience de soi

Il est toujours intéressant de pouvoir prendre de plus en plus conscience de soi. Même s’il est totalement possible que nous ne parvenions pas à utiliser cette conscience dans des situations de stress qui nous entraînent dans des tunnels.

C’est à ces moments-là que nous pouvons remarquer à quel point nous sommes des automates qui, une fois dans des « états » non contrôlés comme le stress, reprennent ce qui est le plus simple, le moins énergivore et que nous considérons comme le plus efficace.

La notion d’efficacité est d’ailleurs souvent illusoire, mais biaisée par notre « in-conscience » de ce que nous mettons en place. Nous allons dans ce qui nous a donné l’illusion d’être efficient.

Alors pourquoi prendre conscience de soi alors que nous ne pourrons pas nécessairement l’être dans certaines conditions ? Peut-être parce que nous pourrions juste avoir plus de compréhension et d’accueil de nous-même. Quand nous savons que nous avons des patterns qui resteront inchangés, qu’importe notre travail personnel, nous pouvons prendre le temps de la permission.

Certes, nous ne pourrons pas nous vendre que nous avons « changé », que nous sommes « la meilleure version de soi », mais toujours la même version avec des mises à jour qui parfois semblent rendre notre système d’exploitation plus pratique. Cette conscience que derrière nous avons les mêmes programmes qui maintiennent le système, apporte une tolérance à nos réactions.

Le plus, c’est que nous pouvons parfois mieux prédire, voire pressentir, ce qui pourrait se passer si nous décidions certaines actions ou nous nous retrouvions dans telle ou telle situation. Nous ne pouvons pas nous étonner de ce qui se passe sachant que nous avons un paquet de data qui nous sont disponibles et notre connaissance peut nous permettre de choisir d’autres options.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

The Illusion of Change and Self-Awareness

It is always interesting to be able to become more and more self-aware. Even though it is entirely possible that we will not be able to use this awareness in stressful situations that drag us into tunnels.

It is in these moments that we can notice how much we are automatons who, once in uncontrolled « states » like stress, fall back on what is simplest, least energy-consuming, and what we consider to be the most effective.

The notion of efficiency is, moreover, often illusory, but biased by our « unconsciousness » of what we are putting in place. We go for what has given us the illusion of being efficient.

So why become self-aware when we cannot necessarily be so in certain conditions? Perhaps because we could just have more understanding and acceptance of ourselves. When we know that we have patterns that will remain unchanged, no matter what our personal work, we can take the time for permission.

Certainly, we cannot sell ourselves on the idea that we have « changed », that we are « the best version of ourselves », but always the same version with updates that sometimes seem to make our operating system more practical. This awareness that behind us we have the same programs that maintain the system brings a tolerance to our reactions.

The best part is that we can sometimes better predict, even anticipate, what might happen if we decide on certain actions or find ourselves in this or that situation. We cannot be surprised by what happens knowing that we have a lot of data available to us and our knowledge can allow us to choose other options.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank