Réflexions de Pank / Instantané #34 : L’illusion du savoir face à la manipulation

Il est courant de penser que notre connaissance des techniques de PNL, de l’hypnose conversationnelle, des leviers d’influence de Cialdini, ainsi que d’autres ouvrages ou formations sur la détection des menteurs et des faux, nous arme pour faire face à la manipulation.

Cependant, la réalité est tout autre. Entre la désinformation, l’influence collective et nos réactances sur certains sujets, il est facile de se faire duper et manipuler par de nombreuses personnes et situations. Nous sommes des êtres de confiance, c’est inscrit dans nos gènes, nous sommes prédisposés à croire en autrui (source : « The Belief in Others: A Neural Basis for the Consistency of Human Cooperation » (2018)). Nous voulons même croire que des individus ayant commis des actes répréhensibles, voire ignobles, peuvent être la meilleure version d’eux-mêmes.

Cette tendance à croire est tentante et rassurante pour nous. Nous savons également que la sécurité est l’un de nos besoins prioritaires, ce qui peut potentiellement biaiser notre raisonnement sur les plans cognitif et émotionnel (source : « The Priority of Security and the Impact on Human Behavior » (2020)). C’est un peu comme avec l’hypnose, comprendre les schémas et mettre en place des suggestions ne nous immunise pas contre les nombreux facteurs biologiques de notre corps. Même les personnes les plus prudentes avec des traits paranoïaques (restons dans le domaine de la névrose) vont quand même accorder leur confiance, croire en des idées, des individus ou des discours. Ainsi, le fait de connaître les techniques de manipulation pour éviter d’être manipulé est vain.

Cependant, je ne dis pas qu’il ne faut pas s’informer et comprendre ce qui peut se jouer. Parfois, lorsqu’il s’agit d’escrocs ou de voleurs, il y a un moment où nous sortons de notre état de confiance et figeons la situation. Nous faisons une pause et observons la situation. Nous savons que plus nous nous sommes engagés, plus il est difficile de faire marche arrière (source : « Escalation of Commitment in Investment Decisions: A Test of the Wheel of Fortune Hypothesis » (2018)), mais le fait de stopper un certain rythme change néanmoins la dynamique potentielle du déroulement des événements.

De plus, il existe de nombreux manipulateurs naturels, des personnes douées pour nous amener là où elles le souhaitent. Même si vous en prenez conscience, vous vous retrouvez souvent pris dans leur toile d’araignée, ce qui rend particulièrement difficile d’en sortir. C’est un peu comme les personnes qui étudient l’hypnose sans réellement comprendre le principe des transes, mais se sentent « protégées » car elles gardent les yeux ouverts et se sentent conscientes. Ce sont souvent celles qui expérimentent le plus de phénomènes post-hypnotiques lors de conversations. Avoir une compréhension des choses ne signifie pas que nous pouvons les éviter.

Peu importe votre connaissance du fait que je vais vous étrangler ou vous donner un coup, si vous savez intellectuellement comment vous protéger, cela ne m’empêchera certainement pas de vous soumettre ou de vous frapper. Des heures et des heures de confrontations sont nécessaires pour parvenir à déjouer l’action de l’autre.

« Ipsa scientia potestas est » : « La connaissance, c’est le pouvoir », de Francis Bacon (1597), malheureusement, ce n’est pas une réalité. Elle peut être utile pour le pouvoir, mais nous avons constaté que malgré l’accessibilité de toutes les connaissances du monde via Internet, il n’y a pas eu de changement massif de pouvoir.

Foucault avait tort, « le savoir n’est pas une arme », et pire encore, en ce qui concerne la manipulation, il peut se retourner contre nous. À force de mentaliser, de rationaliser, il se peut que nous négligions d’écouter notre instinct ou nos émotions d’alerte.

Et vous, pensez-vous être immunisé contre la manipulation ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One
Pank

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Les instantanés de Pank / Réflexion #33 : Prendre la politique avec psychologie

J’aime bien écouter les débats politiques et constater à quel point tout le monde est plongé dans sa transe, focalisé sur ses arguments et ses modèles de pensée. Malheureusement, il y a peu d’échanges politiques réellement intéressants, car les interlocuteurs ont déjà des réponses préétablies liées à leurs dogmes, et ils automatisent leurs réactions. J’ai parfois l’impression que c’est un exercice répété au point qu’ils savent exactement quelle réponse donner lorsque tel ou tel argument est présenté, une réponse qui est la même depuis 50 ans.

On se rend compte d’une chose : si les militants des partis peuvent parfois changer de tendance, les arguments politiques restent les mêmes depuis le début du 20e siècle, avec quelques mises à jour en fonction des événements, mais rarement sur les principes fondamentaux. Cela se produit malgré les preuves historiques montrant que les dogmes défendus par la gauche ou la droite ont entraîné des millions de morts.

Étant donné que personne ne peut prétendre avoir raison et que chacun est convaincu de détenir la vérité, j’ai réalisé, depuis quelques années, que prendre une approche psychologique (pour ne pas dire hypnotique, ce qui serait confus) des logiques politiques me permet d’avoir un filtre intéressant pour comprendre ce qui est échangé ou imposé. La politique est une discipline d’influence et de domination des idées en vue de mettre en place des actions. Tout ce qui est lié à la rhétorique, à la perception qu’elle soit progressive ou conservatrice, relève de notions de psychodynamique. Cela implique des tensions internes chez l’individu et bien sûr au sein des groupes qui sont orientés par ces schémas de pensée afin d’obtenir le pouvoir et de tenter de concrétiser l’utopie des idées.

Plus nous observons les jeux psychologiques, que ce soit au sein des « classes », des groupes sociaux avec leurs archétypes, leurs croyances, leurs valeurs et les actions concrètes du quotidien, plus nous pouvons constater, comme dans une séance en cabinet, l’existence d’incongruences. Il s’agit de l’incapacité à appliquer les fantasmes idéologiques dans la réalité quotidienne, ou si cela se produit, c’est de manière si rigide qu’il en résulte autant de dissonance collective que personnelle, et potentiellement de souffrance.

Dans l’accompagnement, nous savons que ce sont les paradoxes qui offrent la possibilité d’évoluer vers la guérison. En psychologie politique, parmi les différents facteurs de la réalité économique, historique ou morale, les différents acteurs politiques continuent de vivre dans des injonctions contradictoires qui semblaient pourtant justes sur le papier de leur « bible politique ».

Le plus délicat, c’est que, comme des personnes dépendantes, même après avoir constaté les destructions et l’intoxication collective, ainsi que les conséquences humaines, ces « toxicomanes » d’idées recommencent ou, en guise de compensation, se tournent vers un autre produit (comme on peut le voir chez les plus radicaux qui passent d’un extrême à un autre en toute tranquillité), ce qui ne fait finalement qu’alimenter un rapport compensatoire problématique.

En examinant les doctrines, puis les politiques et enfin les artisans des mouvements politiques, nous pouvons étudier les pathologies en cours ou à venir si certains arrivent au pouvoir. Et tout comme les individus en souffrance qui cherchent des réponses, il est parfois plus utile de travailler sur soi-même plutôt que d’imposer sa vision des choses au monde. Bien que cela puisse apporter des résultats positifs, il est également à noter que cela peut entraîner beaucoup de destruction et de maux.

La politique devrait-elle entreprendre une thérapie ?
Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One
Pank

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Les instantanés de Pank / Réflexion #32 : Et si nous avions des Empathes Sombres/ Dark Empath dans nos domaines ?

Suite à la vidéo de ce matin, je me suis demandé si certaines personnes connues et reconnues dans le domaine de l’accompagnement et du développement personnel ne seraient pas des Empathes Sombres (https://youtu.be/zQtNZVOTvGE). Dans ce milieu, il y a de nombreuses disciplines complémentaires où certaines personnes ont bien compris qu’il s’agit d’un énorme marché et que, plus que d’aider les gens, elles voient ce domaine comme une source de revenus et de pouvoir. D’ailleurs, l’argent provient principalement des formations et des séminaires plutôt que des consultations. Lorsqu’une personne qui a bien compris les rouages du monde des affaires se tourne vers le bien-être, cela peut potentiellement devenir une puissante machine d’influence.


Des études récentes (« Psychopathic Traits in Leaders: Their Nature, Influence, and Implications » (2021)) montrent que les traits psychopathes sont significatifs pour progresser dans le monde des entreprises. Il est intéressant de noter que Jordan Belfort, le Loup de Wall Street, après sa sortie de prison, s’est tourné vers le développement personnel en proposant des ateliers sur le charisme, la réussite en entreprise, etc. (https://jb.online/collections/course). On ne peut pas nier les caractéristiques narcissiques, machiavéliques, psychopathes et empathiques que possèdent les Empathes Sombres. C’est un exemple parmi d’autres qui est assez facile à identifier compte tenu de tout ce qui a été écrit à ce sujet.
Si vous prenez un peu de temps, vous constaterez que des personnalités comme Bandler (le fondateur de la PNL) peuvent présenter certains traits des Triades Sombres. Il a été impliqué dans une affaire de meurtre (https://www.latimes.com/archives/la-xpm-1988-01-29-mn-26470-story.html), joue beaucoup sur l’empathie cognitive (la carte n’est pas le territoire, donc le miroir/la synchronisation et le leadership), est manipulateur (c’est la base de la PNL, sa création) et en ce qui concerne le narcissisme, cela nécessiterait une vérification.


On peut identifier de nombreux coachs et autres gourous dans nos domaines qui adoptent des comportements assez similaires et qui parviennent à exercer une emprise importante, non pas sur une personne, mais sur des centaines. C’est d’ailleurs pour cette raison que les disciplines que nous aimons tant peuvent facilement être associées à des dérives, voire sectaires. Lorsqu’une communauté n’est plus capable de penser en dehors du processus proposé, cela peut facilement susciter de la crainte.
C’est là qu’il est important de pouvoir déterminer si l’empathie que nous avons pu ressentir n’est pas simplement un masque utilisé pour séduire et obtenir des avantages à plus ou moins long terme. Nos domaines sont naturellement attrayants, avec une volonté de bonheur, de bien-être et d’élimination des souffrances. Cela nous place dans une position de chevalier ou de chevaleresse désireux de promouvoir le bonheur et le succès des autres.


Plus nous développons des traits de caractère qui répondent aux attentes de ceux qui aspirent à un monde positif et constructif, plus il est facile de les manipuler et de les entraîner à propager la « bonne parole » et à travailler pour notre propre intérêt.


Bien sûr, il y a toujours une notion de choix et de décision. La question se pose quant à l’influence et au pouvoir de persuasion qui empêchent de voir les aspects plus sombres manipulés par les dirigeants de nos stages ou écoles. Comme je l’ai mentionné dans ma vidéo, j’ai un peu peur que l’Empathe Sombre, ou l’Empathe Noir, ne devienne un levier de business extrêmement rentable avec des livres et des stages pour les reconnaître et s’en libérer, comme cela a été le cas avec le concept des Pervers Narcissiques (PN) popularisé par Racamier.


Il est important de garder à l’esprit que toute empathie n’est pas forcément bonne et pure, mais peut être totalement exploitée à des fins de contrôle et de manipulation de votre personne, dans un but qui ne va pas dans votre intérêt. Avez-vous des personnes en tête qui pourraient correspondre à la Triade Sombre ou même à l’Empathe Noir ?


Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One
Pank

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Les instantanés de Pank / Réflexion #31 : L’alignement, un travail sur soi


La notion d’alignement dans le domaine de l’accompagnement, et plus particulièrement en hypnose, est passionnante (voir la vidéo du jour : https://www.youtube.com/watch?v=CSjOrHUduFM). En hypnose, l’idée est de permettre que les suggestions s’intègrent si profondément en transe que nous ne réalisons même plus que nous avons progressé.


En redonnant au naturel ses possibilités, sans ajouter de nouvelles options, simplement en réactivant des éléments déjà présents, à travers les actions en cabinet (questionnements, agressivité curative, recadrage, suggestion, rupture des schémas…), nous allons, comme dans les thérapies corporelles, effectuer des ajustements, des efforts, et potentiellement ressentir des douleurs afin de rompre une fibre qui s’est formée de manière non initiale.


Il est tout à fait possible que dans cet alignement, contrairement aux chocs magiques de certaines séances, le partenaire ne fasse pas de retour du genre : « C’est incroyable, j’ai changé, je n’ai plus ceci ou cela ». Ces partenaires ne nous parlent même pas des résultats de leur objectif lors de la session précédente. C’est comme s’ils avaient oublié, comme si c’était normal, comme si ça avait toujours été là.
Celui qui est venu pour arrêter de fumer et qui en parle comme s’il n’avait pas fumé depuis 10 ans. Ce « non effort » ou peut-être, comme le disent les taoïstes, cette « non-action », est le résultat de l’alignement associé à la suggestion juste. Cela ne se produit pas sans agir, mais dans la justesse de l’action qui a été proposée et répétée de séance en séance.


Il faut garder à l’esprit que se sentir bien est « normal » et donc ce n’est pas merveilleux ou incroyable, c’est simplement un état que l’on ne considère pas nécessairement si nous ne faisons pas d’effort. Vous rendez-vous compte que vous êtes debout sans ressentir de douleur aux épaules, aux bras, au dos ou aux doigts pendant que vous lisez ceci ? Et pourtant, de nombreuses personnes qui souffrent aimeraient simplement vivre ce que vous ne réalisez pas consciemment.


L’alignement avec notre nature, notre « être », peut se faire totalement dans ce sens. Et pour ceux qui ont suivi mes partages sur le contentement, il est ensuite nécessaire de dépenser de l’énergie et de l’orienter pour se rendre compte que c’est un état de « bien / OK ».


De plus, se sentir bien ne signifie en aucun cas être parfait ou être comme avant, c’est un ajustement en fonction des possibilités et des circonstances du moment présent. Il faut donc prendre en compte la biologie, telle que l’âge, ainsi que les différentes variables que nous avons accumulées au fil de notre existence. L’idée est de ne pas vivre des éléments qui pourraient être perçus comme problématiques, car cela équivaudrait à dire que nous ne sommes plus alignés.


En résumé, lorsque je suis aligné et que je travaille en accord avec tous les sens et les centres, je suis dans un état de dépense d’énergie minimale (attention, même le minimum d’effort reste un effort), et je ne prends pas conscience d’éléments trop dissonants.


Et vous, alignez-vous avec vos partenaires ? Arrivez-vous à vous aligner ?


Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One
Pank

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Les instantanés de Pank / Réflexion #30 : Moins mais mieux

Au début de notre pratique, nous avons souvent tendance à vouloir apprendre de nombreuses techniques. En hypnose, par exemple, de nombreux praticiens cherchent à maîtriser un grand nombre d’inductions, dans le but d’être plus performants et parfois même pour ne pas ennuyer leur partenaire. Cette notion est assez étonnante, comme si notre rôle était d’amuser la personne venue pour travailler sur elle-même. Si cette personne souhaite éviter l’ennui lors de certaines séances, autant qu’elle se tourne vers l’hypnose de scène.

De plus, pour ceux d’entre vous qui privilégient une approche plus indirecte, vous savez qu’Erickson utilisait également l’ennui comme un outil. Nous devons nous demander si nous avons réellement besoin de mille techniques ou si nous devrions plutôt nous concentrer sur la maîtrise de celles que nous possédons. Au fil des années, j’ai vu des milliers de personnes commencer l’hypnose pour ensuite passer à d’autres systèmes, tels que l’EMDR, l’EFT et d’autres approches énergétiques. Ces méthodes sont en réalité des sous-ensembles de l’hypnose, avec l’utilisation de la transe comme élément central. Dans l’idée, il est intéressant d’explorer l’évolution des écoles et des méthodes. Cependant, ce qui me semble étrange, c’est que certains praticiens, malgré leur niveau en hypnose, n’en étaient encore qu’au stade d’apprentis. Ils avaient tellement de choses à étudier et surtout à pratiquer quotidiennement.

Une fois que ces méthodes les ont lassés, ils cherchaient autre chose, avec une volonté de produire de la magie et des effets spectaculaires chez leurs clients. Une envie de voir des choses puissantes se produire. Cependant, l’habituation fait que nos consultants ressentent de moins en moins cet effet « wahou », et c’est précisément à ce moment-là que nos compétences d’accompagnant peuvent vraiment s’exprimer.

Il peut être réconfortant de savoir que nous disposons de plusieurs outils, mais comme dans les arts martiaux mixtes, l’important est de passer dans une dimension où nous sommes réellement plus compétents, voire experts. En fait, avec le temps, lorsque j’interroge mes amis praticiens qui ont exploré de multiples techniques, ils se sont arrêtés sur celle qui a réellement donné des résultats et suscité leur intérêt.

Il est vrai que dans notre profession, nous pouvons facilement tomber dans une routine très mécanique, avec des problématiques similaires et des processus scriptés pour y répondre. L’ouverture à d’autres méthodes énergétiques est bienvenue, mais elle ne suffit pas à approfondir notre pratique. Avant de maîtriser les bases et de les intégrer pleinement, nous sommes souvent confrontés à des processus rigides et étapes préétablies. Cela peut renforcer la sensation d’un « fordisme » : effectuer un certain nombre de tapotements ici ou là, ou utiliser la même suggestion pour aider quelqu’un à arrêter de fumer, par exemple.

C’est avec le temps, grâce à l’usure des procédures figées et à l’étude, à la documentation, que nous commençons à aborder les concepts et les compréhensions de manière moins mécanique et plus subtile. Nous approfondissons nos connaissances et le modèle qui semblait basique s’ouvre à une multitude d’options. Notre compréhension devient plus juste et, par conséquent, nos séances sont orientées sans répétition, avec notre propre façon d’assimiler le savoir, loin de l’attitude robotique et répétitive qui caractérise le statut de découvreur de nouvelles méthodes. La stimulation se transforme, passant de la nouveauté à la profondeur.
Et vous, vers quoi aimeriez-vous vous spécialiser ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One
Pank Hno

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Les instantanés de Pank / Réflexion #28 : La mort, ce tabou

Pour ceux qui ont suivi le podcast sur le deuil que j’ai réalisé avec François (https://youtu.be/1YutUfbCHAo), nous avons pu constater à quel point c’est une épreuve complexe pour beaucoup de personnes dans notre société moderne européenne. Nous ne sommes pas véritablement préparés à faire face à la mort. Les familles en parlent peu, à moins que celle-ci ne soit imminente en raison d’une maladie. D’ailleurs, même le vocabulaire associé à la mort est tabou, utilisant des termes tels que « éteindre », « partir » ou « s’envoler ». Cela peut sembler beau, romantique, voire stylé comme expression cependant la mort est la fin de la vie dans un corps pour n’être que de la chair froide. Oui, ce n’est pas très glamour, mais la mort enlève l’essence même de notre humanité, celle que nous connaissons et que nous sommes.


La fin de la vie est souvent un sujet évité, provoquant chez certaines personnes une crispation et une tendance à faire des évitements. Pourtant, nous savons tous que personne n’échappera à cette réalité, que ce soit au sein de notre famille ou parmi nos amis. La mort est une présence constante à nos côtés. Ignorer le sujet ne l’efface pas pour autant. Comme je le partage dans « La Voie du Loser », je suis convaincu que nous devrions aider davantage les individus à apprendre à chuter. Cela ne supprimera pas la douleur ni les larmes. Il y aura toujours un impact, une remise en question, une déstructuration et une restructuration. Cela prendra du temps, notre propre temps. Cependant, nous apprendrons à comprendre la force des liens, à saisir les aspects qui peuvent nous permettre de vivre notre deuil à notre manière et à comprendre dans quelle phase nous nous trouvons.


Apprendre, méditer et même se projeter ne signifie pas que la douleur sera atténuée, que la chute sera sans impact lorsqu’elle atteindra le sol. Mais au lieu de se briser et de rester à terre dans une souffrance infinie, nous atténuons, nous réorientons et nous nous relevons, certes abîmés et touchés, mais aptes à vivre avec la mort.


Nous comprenons que la culture de la mort n’est qu’un cadre. Aujourd’hui, nous avons placé cette réalité dans un cadre que nous séparons et rangeons loin de nous. Dans les grandes villes, même la mort a des horaires de visite. Nous ne pouvons pas aller au cimetière quand bon nous semble. Pourtant, de nombreuses cultures déplacent régulièrement les défunts, les habillent, les retournent, selon l’endroit du globe où nous nous trouvons.


Redonner une place quasi centrale à la mort donnerait sûrement plus de sens à la vie, plus de saveur à cet éphémère. Nous fuyons la pensée d’un événement qui nous touchera, ainsi que tous ceux que nous aimons. Nous pourrions nous battre avec la mort, mais pour quoi faire ? Elle gagnerait, ne jouons pas avec elle. Transformons-la en une conseillère qui donne du sens et rappelle chaque jour que peut-être c’est la dernière fois que nous savourons une tasse de café, embrassons une personne ou appelons un proche.


Elle nous rend présents, attentifs, conscients que ce qui est voué à disparaître lorsque nous partirons. Dans cette association, nous pouvons apprendre et savoir que oui, la mort apporte de la souffrance et laissera des cicatrices dans notre esprit. Nous serons marqués, mais nous continuerons néanmoins à vivre, car elle n’est pas là pour nous empêcher de vivre, mais pour nous orienter vers elle.


En tant que thérapeutes, nous devrions peut-être accorder encore plus d’importance à notre rapport à la mort, afin de pouvoir offrir une écoute, une possibilité d’expression libre à nos partenaires, une ouverture à la compréhension que les liens et la vie sont et seront toujours associés à cette fin, cette mort, cet adieu. Cela permettrait aux personnes que nous accompagnons de traverser leur cycle de deuil à leur manière, en atténuant leur chute et en apprenant que c’est un voyage qui leur est propre et unique.


Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One
Pank

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Les instantanés de Pank / Réflexion #27 : Avec et non par…

Dans l’accompagnement, il est important que nous puissions faire s’investir au mieux notre partenaire. Le problème avec l’hypnose réside dans cette sensation pour le consultant de se dire qu’il est dans une dynamique où son subconscient fera tout le travail une fois la session terminée. Cela se traduit souvent par l’utilisation du pronom impersonnel « ça ». C’est cette facette inconnue de nous-même qui, grâce aux bonnes suggestions, devrait fonctionner, nous laissant simplement acteurs de la prise de rendez-vous.

Cette idée reflète une logique sociale où, dans un monde assez assisté, nous attendons que les choses se déroulent grâce à des éléments externes. Nous considérons cela comme un service, une personne ou une situation qui devrait résoudre les problèmes. Notre implication est relative, voire absente. Bien sûr, il y a des démarches mises en place, mais nous attendons que le système ou le processus nous apporte les résultats escomptés.

Il est nécessaire de recadrer cette attitude attentiste et d’intégrer la responsabilité de nos actes, pensées et états internes. Nous devons passer de l’idée que « par la session, je me sentirai mieux » à « avec la session, je vais me sentir bien ». Au premier abord, un simple adverbe ne semble pas faire grande différence. Pourtant, en utilisant « par », nous nous retrouvons dans une matrice passive où nous attendons que le monde extérieur nous apporte la conclusion de notre démarche.

Il est important de comprendre que nous ne sommes pas passifs, mais que nous nous éloignons du processus, que ce soit volontairement ou non. Dans la dynamique « avec », nous nous incluons en tant qu’élément déterminant de ce que nous attendons. Nous faisons partie du mouvement possible, et peut-être reconsidérons-nous les mêmes actions qu’avec le « par », mais notre posture n’est plus la même.

Lorsque nous travaillons en hypnose, c’est en utilisant cette approche que nous offrons des possibilités à nos partenaires. Si nous nous en remettons uniquement à l’hypnose, nous donnons un pouvoir à la discipline qui n’est pas intrinsèque à elle-même. L’hypnose peut être totalement neutre dans de nombreux cas où nous, en tant que praticiens, ne parvenons pas à identifier correctement la problématique à traiter.

En adoptant cette idée de travailler avec un outil, avec une suggestion, nous nous impliquons. Même si nous ne pouvons en aucun cas garantir le succès de ce que nous proposons, l’utilisation du « avec » nous empêche de nous dissocier des conséquences. Comme nous avons des obligations de moyens et non de résultats, cette approche peut être un peu plus stressante en cas d’échec de nos sessions.

Plus nous créons des liens avec nos partenaires, plus nous investissons et orientons les intentions et les objectifs. Nous offrons la possibilité à ceux qui viennent de découvrir leurs propres capacités de travailler avec eux-mêmes et de se sentir de mieux en mieux grâce à leurs efforts fournis.
Et vous, laissez-vous vos progrès se faire par des disciplines ou avec des disciplines ?

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank Hno

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Les instantanés de Pank / Réflexion #26 : Les faits et le réel


En tant que praticien, je suis un peu particulier et j’expérimente quotidiennement de nouvelles notions pour recadrer et ouvrir des options à mes partenaires. Ces derniers mois, je me concentre davantage sur les faits et moins sur le récit et les émotions entourant la problématique. Je pense que cela vient inconsciemment de mes lectures en thérapie cognitive-comportementale, en particulier celles d’Ellis, qui me ramènent à ce qui est assez naturel pour moi, c’est-à-dire une approche plus rationnelle.
Il est certain que cela ne convient pas à tout le monde, car la composition des perceptions est parfois un levier intéressant dans certaines stratégies pour amener les partenaires vers un mieux-être. L’idée de devoir entrer dans la carte de l’autre, comme vous le savez, même si elle est tentante parce qu’elle est assez simple, n’est qu’une option parmi d’autres dans le domaine de l’accompagnement.
La recherche des faits et du réel consiste rarement à entrer dans la carte du partenaire, mais plutôt à plonger dans ce qui se rapproche du territoire. Je suis d’accord que cela ne représente qu’un filtre supplémentaire, néanmoins, lorsque nous faisons décrire les faits au plus près de ce qui s’est réellement produit, nous éliminons les ajouts émotionnels. Nous zoomons certes avec une perspective qui est la leur, mais en supprimant tout ce qui génère du bruit, ces éléments qui sont là simplement pour parasiter les situations.
Au départ, nous n’accordons aucune importance à ce qui est pensé ou ressenti, nous ne cherchons qu’à réactiver la situation. Dès qu’une émotion remonte, nous la laissons quelques secondes, comme une information, une coloration de ce qui peut être perçu à cet instant précis de cette réalité. Je tiens à préciser qu’à ce moment là, nous ne saurons jamais si l’émotion de tristesse, par exemple, était celle d’origine. Il se peut qu’il s’agisse de peur, de colère ou autre. Donc conclure que cette situation te rend triste est erroné. Ce que tu perçois des faits à cet instant précis au cabinet te rend triste, après avoir recadré à maintes reprises ces situations problématiques vécues.
Plus nous ramenons nos partenaires, mais également nous-mêmes, dans le concret du quotidien, dans les faits, dans la description des choses, plus nous permettons à notre esprit d’éviter les options imaginées, nous les neutralisons. Par exemple, si une personne ressent une présence dans sa chambre lorsqu’elle éteint la lumière, si personne n’est là, les faits sont simplement que j’imagine que quelqu’un est là et que je ressens une présence alors que je suis seul. Nous éliminons simplement toutes les hypothèses et les « et si ». Cela apaise un peu l’esprit et surtout nous permet de mener des recherches sans hypothèses. Dans le cadre du cabinet, cela offre une nouvelle perspective.
Par exemple, lorsque quelqu’un affirme avoir failli mourir ou être mort lors d’un événement, il s’agit d’une autosuggestion répétée, car la réalité est que cette personne est bien en vie mais se répète intérieurement qu’elle n’est pas en vie. Insister sur cette facette indéniable, la faire exprimer, percevoir et ressentir sa vie, ouvre la possibilité du « vrai » instant présent et de tous les moments suivants tant qu’elle est en vie.
Pour en revenir au sujet que vous connaissez et que j’apprécie, la croyance est reléguée au second plan et nous ne nous appuyons que sur ce qui est palpable dans l’instant. Nous ne supprimons pas tous les filtres, nous les limitons de plus en plus. C’est un peu comme choisir entre la pilule bleue et la pilule rouge.
Plus nous cherchons à nous rapprocher du factuel, plus nous offrons une opportunité au partenaire (ou à nous-mêmes) de ne pas nous perdre dans nos récits. Les émotions doivent également être recadrées petit à petit. Ne laissez pas les partenaires dire « je ne sais pas pourquoi je pleure, je ressens ceci ou cela ». Il est utile d’aller prospecter pour ne pas être victime d’un parasitage et donc d’une éventuelle mentalisation sur le déni d’un événement. En séance, il est facile de vivre des émotions intenses, ce qui, pour certains partenaires, est un excellent moyen de rompre avec le schéma de questionnement ou l’orientation de la séance afin de ne pas toucher à ce qui pourrait être un élément clé. Pourquoi ? Parce que cela peut être déstabilisant, choquant et difficile à admettre. Prenons l’exemple de notre capacité à nous raconter des histoires sur un événement de notre vie, comme le décès de quelqu’un. Pendant des années, la mort de cette personne a été une excellente excuse pour se plaindre de tout. Et puis, après avoir dépassé les émotions et les discours, la personne exprime cette idée : « Je suis content qu’il soit mort, je le détestais. » En réalité, la personne décédée, qui était son excuse pour se plaindre, n’était pas la source de sa tristesse, mais le fait de se voir comme quelqu’un qui se réjouit de la mort de quelqu’un l’affecte au quotidien. En somme, c’est comme faire face à son ombre.
Des histoires de ce genre, j’en rencontre régulièrement lorsque nous nous orientons vers la recherche des faits et du réel…
Et vous, quelle est votre relation avec la réalité ?
Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be one
Pank

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Les instantanés de Pank / Réflexion #25 : Vouloir croire à tel point qu’on hallucine


Nous sommes conscients que nous pouvons tous vivre des hallucinations. Elles ne sont pas nécessairement très intenses, mais plus nous les conditionnons volontairement ou à travers d’un élément externe, plus elles ont de probabilités de se produire. Combien de personnes ont-elles eu des visions d’ombres et de choses terrifiantes simplement en se répétant qu’il y a des choses étranges dans un lieu ? C’est un jeu auquel se livrent les enfants, mettant en place des conditions qui leur permettent de décrire parfaitement des choses incroyables.
Cependant, ce ne sont pas seulement les enfants qui font cela à un tel point que cela devient leur réalité. Nous savons qu’à un niveau subconscient, nous pouvons avoir des hallucinations négatives, comme ne pas voir un objet que nous cherchons alors qu’il est devant nous, ou inversement des hallucinations positives, comme entendre notre téléphone sonner ou quelqu’un nous interpeller.
Avec les transes du quotidien, sans intention ni suggestions spécifiquement orientées, nous vivons spontanément ces hallucinations. Alors, imaginez ce que cela donne lorsque vous mettez toutes les chances de votre côté pour les vivre. C’est un peu comme il y a quelques années, quand des hypnotiseurs voulaient tellement monter sur scène lors d’un spectacle de Mesmer qu’ils se conditionnaient une heure avant en s’induisant continuellement des transes profondes, afin d’être dans un état optimal dès le début du spectacle et d’être facilement sélectionnés par l’hypnotiseur.
Gardez bien à l’esprit cette idée de mettre en place toutes les conditions possibles et inimaginables pour répondre à une macro suggestion, c’est-à-dire à notre croyance. Cette dernière ne correspond pas à la réalité commune, mais seulement à ce que nous souhaitons être notre vérité. Plus nous nous plongeons dans des transes profondes et ouvertes, plus nous sommes enclins à vivre des hallucinations diverses.
Récemment, j’entendais des passionnés d’ésotérisme expliquer qu’ils avaient la preuve que des phénomènes paranormaux se produisaient parce qu’ils en avaient été témoins. Nous savons à quel point un témoignage peut être une construction, un récit de ce que nous avons vécu. Ce sont souvent les cartes qui parlent et rarement les territoires. Au départ, une personne décrit les faits, en l’occurrence une opération avec des guérisseurs philippins. N’ayant pas vécu ce type d’opération moi-même, je ne peux pas savoir empiriquement si c’est possible ou non. Mon côté un peu rationnel et ma connaissance des prestidigitateurs me dit simplement que nous pouvons reproduire la même chose sans aucun don ou prière, comme une arnaque.
L’interlocutrice, qui connaît bien la médecine, explique qu’elle a vu et ressenti des choses. Son expérience valide donc sa croyance. Il y avait du sang et des cailloux comme éléments de preuve physique. Petit à petit, lors des questions, de nombreuses informations intéressantes émergent, ce qui pourrait changer la situation. Elle voulait absolument voir ces guérisseurs et, en ses propres mots, aurait tout fait pour assister à l’opération et la vivre. C’est un élément motivationnel très important. Elle n’avait pas de doute, mais une conviction qu’elle voulait valider.
Nous savons tous que lorsque nous voulons voir des choses, nous pouvons créer tous les biais que nous souhaitons et rationaliser pour valider nos pensées. Il est amusant de se rendre compte plus tard que, en réalité, nous ne voulions pas admettre certaines choses et préférions avoir des œillères.
Tout au long de son récit, cette personne fournit un contexte : des heures de prière, de nombreuses suggestions et un état qu’elle décrit elle-même comme complètement hors du temps et déphasé. Cela ressemble fortement à des phénomènes de transes de distorsion temporelle et de dissociation. Nous avons donc toutes les conditions pour que ce qui est vu soit influencé par des suggestions et des hallucinations. Dans son cas, son expérience était sublime et merveilleuse. L’histoire ne nous dit pas si elle avait ou non une condition préexistante qui s’est améliorée.
Et vous, quelle croyance et quelle autosuggestion vous répétez-vous sans cesse et que vous affirmez être vraies parce que vous les avez vécues empiriquement et hallucinatoirement ?
Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be one
Pank

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Les instantanés de Pank / Réflexion #24 : Avec les enfants, c’est plus vrai…

Combien de fois ai-je entendu cela ? Lorsque je discute avec des partenaires ou que j’échange avec des amis, il arrive soudainement qu’une sorte de pouvoir de la mignonitude se manifeste.

Les enfants et leurs merveilleuses qualités, eux qui n’ont pas encore été infectés par les opinions et les vicissitudes de la vie. Quand je les écoute, j’ai l’impression que l’adulte parfait serait un enfant. Un être supérieur qui dit toujours la vérité, qui ne se retient pas, qui partage ses pensées. C’est adorable, n’est-ce pas ?

Au moins, avec les enfants, on sait où l’on met les pieds et ce à quoi s’attendre… Mais à mon avis, c’est une idée fausse que nous aimons nous raconter. Parce qu’à un moment donné, on sait qu’avec un enfant, on peut l’influencer, voire le dominer.

Si vous prenez toutes les qualités supposées des enfants et les transférez à un adulte, ce sera certainement une des pires rencontres de votre vie. Ayant essayé plusieurs fois des expériences d’honnêteté radicale, où l’on dit aux gens ce que l’on pense d’eux ou d’un sujet, les réactions des personnes ne sont que rarement accueillantes et bienveillantes, mais elles se sentent souvent insultées ou méprisées.

En général, nous n’aimons pas les personnes qui se permettent de prendre trop de libertés avec nous. Qui sont-elles pour nous parler ainsi ? Pourtant, nous aimons dire que nous apprécions la franchise des enfants, leur côté sans filtre, n’est-ce pas ? Ne vous semble-t-il pas que de telles personnes seraient un peu asociales ? Mettant de côté leur masque de partage et d’échange.

De même, aimeriez-vous une personne si authentique qu’elle vit toutes ses pulsions et ses excès émotionnels ? C’est pourtant un comportement d’enfant. Ce qui nous différencie souvent en tant qu’adultes, c’est notre capacité à maîtriser nos émotions dans certaines situations et à nous permettre de les exprimer lorsque l’espace et les circonstances le permettent.

Il est difficile d’entendre des vérités (subjectives car venant des autres) et lorsque l’objection que nous pourrions élever conduit à encore plus de conflit, nous n’aimons pas la pression que cela suscite en nous. Cela peut générer de la frustration, de la colère ou une sensation d’impuissance. Nous aimons que les enfants agissent ainsi parce que nous pouvons les recadrer. Étant dans une position de puissance en tant qu’adultes, nous savons qu’il n’y aura pas de discussion, au pire une colère que nous pourrons gérer de notre position élevée.

Réfléchissez à toutes les fois où les réactions puériles vous ont agacé. Les personnes qui ne réfléchissent pas avant de parler, celles qui ont des opinions sur tout, celles qui ne prennent pas de décisions ou celles qui ne supportent pas les aléas de la vie lorsque cela ne correspond pas à leurs attentes.

Savoir être un adulte s’apprend, se façonne, se développe. Ce sont toutes les étapes de notre vie qui nous amènent à assumer notre posture d’adulte. Il est possible que nous souhaitons parfois revenir à des comportements régressifs, mais les positions et les situations dans lesquelles nous avons avancé nous en empêchent.

Garder notre esprit d’enfant est valable uniquement s’il s’agit de créativité et parfois d’une vision naïve des choses. En revanche, en ce qui concerne la gestion de notre vie quotidienne, la réflexion sur le sens de la vie, de notre existence et autres, ce n’est pas la bonne combinaison.

Aimeriez-vous des adultes avec une mentalité d’enfant ? Ou est-ce que c’est mignon seulement quand ils sont enfants, mais pas dans d’autres conditions ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one

Pank

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