Réflexions de Pank / Instantané #334 : Quand l’alternative fonctionne comme le système

Ce texte explore le paradoxe des individus qui, tout en cherchant des alternatives au système dominant, finissent par reproduire les mêmes schémas de pensée et de comportement au sein de structures alternatives. L'auteur met en lumière la difficulté de transcender les normes et les valeurs établies, même lorsque l'on aspire à un changement radical.

Il est passionnant de constater la diversité des alternatives de pensée, de mode de vie et d’approches politiques à travers le monde.  Or, la différence étant souvent mal acceptée, l’être humain tend à rejeter, voire à détruire, ce qui s’écarte de la norme.

Pourtant, aussi « alternatifs » soient-ils, la plupart des individus s’insèrent dans des cadres sociaux communs et rares sont ceux qui se retirent complètement du monde.  On observe alors des valeurs alternatives tentant de s’exprimer au sein de mécanismes normés.

On pourrait s’attendre à ce que, dans des structures normées, les valeurs alternatives transcendent la forme.  Or,  le monde du travail, même dans les entreprises prônant des alternatives de management,  nous montre le contraire.

On y retrouve des employés adoptant les mêmes attitudes et critiques envers un système qu’ils cherchent pourtant à fuir. Les tensions sont similaires, voire exacerbées par le manque de cadre  propre aux structures alternatives.

L’importance accordée à la rémunération et à la reconnaissance individuelle  l’emporte souvent sur la solidarité et l’entraide.  Ces « alternatifs » reproduisent alors les comportements toxiques qu’ils dénoncent par ailleurs.  Force est de constater que nous ne sommes parfois « alternatifs » que dans certains contextes.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #334: When the Alternative Functions Like the System

It is fascinating to observe the diversity of alternative thoughts, lifestyles, and political approaches around the world. However, since difference is often poorly accepted, human beings tend to reject, even destroy, what deviates from the norm.

Yet, as « alternative » as they may be, most individuals fit into common social frameworks, and rare are those who completely withdraw from the world. We then observe alternative values attempting to express themselves within standardized mechanisms.

One might expect that, within standardized structures, alternative values would transcend form. However, the world of work, even in companies advocating for alternative management, shows us the opposite.

We find employees adopting the same attitudes and criticisms towards a system they are nevertheless trying to escape. Tensions are similar, even exacerbated by the lack of framework specific to alternative structures.

The importance given to remuneration and individual recognition often outweighs solidarity and mutual aid. These « alternatives » then reproduce the toxic behaviors they denounce elsewhere. It is clear that we are sometimes only « alternative » in certain contexts.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #333 : Faire oublier en hypnose

L’hypnose peut-elle réellement faire oublier une personne ou un événement ? Si notre cerveau a parfois des mécanismes naturels d’oubli, l’hypnose ne fonctionne pas comme une gomme magique. Elle peut cependant aider à neutraliser la charge émotionnelle associée à un souvenir, rendant son accès plus difficile au fil du temps.

C’est une demande assez courante dans le monde de l’hypnose : permettre d’oublier un moment de sa vie. En général, cela concerne soit une personne, soit une situation traumatisante. Il est intéressant de noter que notre cerveau, dans certaines circonstances et pour certaines personnes, le fait naturellement.

C’est ce qui se produit parfois en régression, lorsque des souvenirs traumatiques refont surface. Cependant, cela ne fonctionne pas mécaniquement. Si l’on observe, en hypnose de rue ou en hypnose ludique, des candidats qui semblent oublier leur nom ou un chiffre, la réalité s’approche davantage d’une difficulté d’accès temporaire à l’information plutôt que d’un oubli réel.

Nous avons tous déjà vécu ces moments où, happés par un flot rapide de pensées ou distraits par une digression, nous ne nous souvenons plus de l’objet initial de notre réflexion. Ce type de blocage est commun et généralement transitoire, à l’image de ce qui se passe dans l’hypnose ludique.

En revanche, lorsqu’il s’agit d’effacer totalement et définitivement une personne ou une situation de la mémoire, il n’existe aucun moyen réellement efficace. Comme souvent, l’hypnose ne crée pas de nouveaux souvenirs, mais opère des recadrages de perception. Dans ces cas, nous pouvons aider à rendre la mémoire de l’événement plus neutre, éveillant de moins en moins d’émotions ou de réflexions.

Nous permettons simplement de ne plus alimenter le chemin neuronal qui mène à ce souvenir, facilitant progressivement sa mise en retrait et son archivage en mémoire à long terme, réduisant ainsi son impact émotionnel.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Hypnosis and Forgetting: What’s Really Possible?

It is a fairly common request in the world of hypnosis: the desire to forget a moment in one’s life. Generally, this concerns either a person or a traumatic situation. Interestingly, the brain, in certain circumstances and for some individuals, does this naturally.

This phenomenon can sometimes be observed in regression when traumatic memories resurface. However, this does not happen mechanically. In stage hypnosis or street hypnosis, where subjects seem to forget their names or a number, what actually occurs is more akin to a temporary difficulty in accessing information rather than true forgetting.

We all experience moments where a fast stream of thoughts or a distraction leads us to forget what we were originally thinking about. This type of blockage is common and generally temporary, similar to what occurs in playful hypnosis.

However, when it comes to completely and permanently erasing a person or a situation from memory, no truly effective method exists. As is often the case, hypnosis does not create or delete memories but rather reframes perceptions. In such cases, hypnosis can help neutralize the emotional charge associated with the memory, making it progressively less triggering.

We simply help to stop reinforcing the neural pathways leading to that memory, gradually allowing it to be archived in long-term storage, thus reducing its emotional impact over time.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #332 : L’illusion du changement et la conscience de soi

Il est toujours intéressant de pouvoir prendre de plus en plus conscience de soi. Même s’il est totalement possible que nous ne parvenions pas à utiliser cette conscience dans des situations de stress qui nous entraînent dans des tunnels.

C’est à ces moments-là que nous pouvons remarquer à quel point nous sommes des automates qui, une fois dans des « états » non contrôlés comme le stress, reprennent ce qui est le plus simple, le moins énergivore et que nous considérons comme le plus efficace.

La notion d’efficacité est d’ailleurs souvent illusoire, mais biaisée par notre « in-conscience » de ce que nous mettons en place. Nous allons dans ce qui nous a donné l’illusion d’être efficient.

Alors pourquoi prendre conscience de soi alors que nous ne pourrons pas nécessairement l’être dans certaines conditions ? Peut-être parce que nous pourrions juste avoir plus de compréhension et d’accueil de nous-même. Quand nous savons que nous avons des patterns qui resteront inchangés, qu’importe notre travail personnel, nous pouvons prendre le temps de la permission.

Certes, nous ne pourrons pas nous vendre que nous avons « changé », que nous sommes « la meilleure version de soi », mais toujours la même version avec des mises à jour qui parfois semblent rendre notre système d’exploitation plus pratique. Cette conscience que derrière nous avons les mêmes programmes qui maintiennent le système, apporte une tolérance à nos réactions.

Le plus, c’est que nous pouvons parfois mieux prédire, voire pressentir, ce qui pourrait se passer si nous décidions certaines actions ou nous nous retrouvions dans telle ou telle situation. Nous ne pouvons pas nous étonner de ce qui se passe sachant que nous avons un paquet de data qui nous sont disponibles et notre connaissance peut nous permettre de choisir d’autres options.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

The Illusion of Change and Self-Awareness

It is always interesting to be able to become more and more self-aware. Even though it is entirely possible that we will not be able to use this awareness in stressful situations that drag us into tunnels.

It is in these moments that we can notice how much we are automatons who, once in uncontrolled « states » like stress, fall back on what is simplest, least energy-consuming, and what we consider to be the most effective.

The notion of efficiency is, moreover, often illusory, but biased by our « unconsciousness » of what we are putting in place. We go for what has given us the illusion of being efficient.

So why become self-aware when we cannot necessarily be so in certain conditions? Perhaps because we could just have more understanding and acceptance of ourselves. When we know that we have patterns that will remain unchanged, no matter what our personal work, we can take the time for permission.

Certainly, we cannot sell ourselves on the idea that we have « changed », that we are « the best version of ourselves », but always the same version with updates that sometimes seem to make our operating system more practical. This awareness that behind us we have the same programs that maintain the system brings a tolerance to our reactions.

The best part is that we can sometimes better predict, even anticipate, what might happen if we decide on certain actions or find ourselves in this or that situation. We cannot be surprised by what happens knowing that we have a lot of data available to us and our knowledge can allow us to choose other options.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #330 : L’oubli de sa propre valeur

Dans une société obsédée par la validation extérieure, il est facile d’oublier nos propres ressources et compétences. Cet article explore l’impact de cette externalisation de notre identité et encourage à valoriser nos autosuggestions et capacités uniques pour retrouver un équilibre intérieur et une authentique satisfaction personnelle.

Il est dommage que, dans l’ère actuelle, marquée par une concurrence effrénée du “soi” sur les réseaux sociaux, en plus de tout ce que nous vendons au monde, beaucoup de personnes, pourtant pleines de potentiel, de compétences et de ressources, oublient ce qui les constitue réellement.

On observe de plus en plus de gens souffrant, attendant que les autres les valident à travers des « strokes numériques », oubliant qu’ils ont en eux des stratégies, des caractéristiques, et même, parfois, des connaissances issues d’études, capables de les rendre heureux.

En cabinet, je recadre souvent avec simplicité en soulignant que les problématiques abordées sont bien souvent perçues à travers le prisme de “ce que le monde” – ou pire, “ce que l’on pense que le monde” – attend de nous. Cela engendre une externalisation excessive de l’identité et un besoin disproportionné de reconnaissance.

Cette volonté inconsciente de satisfaire les autres – ou de les faire réagir ou même les provoquer d’une façon ou d’une autre – crée une dissociation, pour reprendre ce concept hypnotique. Elle donne l’illusion que les suggestions du monde extérieur nous correspondent, tout en nous faisant oublier nos propres autosuggestions, nos compétences et nos ressources, pourtant précieuses et uniques.

Rappelez-vous que vous avez en vous de nombreuses capacités, des trésors que vous pourriez valoriser, mais que vous laissez en mode “amnésique”, comme fascinés par un monde qui, bien souvent, vous apporte plus de mal-être que de bonheur.

Valorisez vos propres suggestions, vos différences, et voyez, testez ce que cela peut apporter à ce monde. Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one.

Pank

Reflections of Pank / Snapshot #330: Forgetting One’s Own Value

It is unfortunate that, in this era, marked by an unrelenting competition of the « self » on social networks, in addition to everything we sell to the world, many people, full of potential, skills, and resources, forget what truly constitutes them.

More and more people are suffering, waiting for others to validate them through digital strokes, forgetting that they possess strategies, characteristics, and sometimes even knowledge backed by studies, capable of making them happy.

In my practice, I often simplify things by pointing out that the issues brought up are often perceived through the lens of « what the world » – or worse, « what we think the world » – expects of us. This leads to an excessive externalization of identity and an exaggerated need for recognition.

This unconscious desire to satisfy others – or to provoke them in one way or another – creates dissociation, to borrow a hypnotic concept. It makes us believe that the suggestions of the external world suit us, while causing us to forget our own self-suggestions, skills, and resources, which are invaluable and unique.

Remember, you have within you many abilities, treasures you could value, but you leave them in an « amnesiac » state, as if fascinated by a world that often brings you more discomfort than happiness.

Value your own suggestions and differences, and see, test what they can bring to this world. Take what is good and right for you.

Be one.

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #328 : Être exigeant avec soi sans se détruire

Nombreux sont ceux qui s’imposent une grande pression pour réussir, souvent au détriment de leur bien-être. Cet article propose de transformer cette exigence en intégrant une attention bienveillante à soi-même, garantissant ainsi un succès durable et une satisfaction à long terme.

Il y a beaucoup de personnes qui se mettent une grande pression pour exceller ou devenir les meilleures dans tout ce qu’elles entreprennent. Sur le papier, cela peut sembler une bonne chose, car cela témoigne d’un engagement certain. Cependant, dans les faits, ces personnes passent souvent leur temps à s’auto-critiquer, sans même se rendre compte que cela abîme profondément leur être.

On entend souvent qu’il est normal de s’oublier pour atteindre la réussite. Pourtant, le véritable problème survient lorsqu’on ne peut plus initier quoi que ce soit sans ressentir le stress de ne pas réussir comme on imagine que l’on « devrait ».

Nombreux sont ceux qui évaluent leur valeur personnelle au travers du succès de leurs actions. Mais si cette partie de nous, qui exerce une pression constante et impose une exigence élevée, nous place dans des états de stress intense, alors pourquoi ne pas l’utiliser autrement ? Pourquoi ne pas inclure, dans cette exigence, une attention bienveillante envers soi-même ?

La réussite peut effectivement apporter des bénéfices, comme la reconnaissance ou une certaine satisfaction. Cependant, ces plaisirs sont souvent éphémères et risquent de nous pousser à relever de nouveaux défis, nous ramenant ainsi dans des états de tension excessive.

Si vous êtes une personne exigeante et que vous vous imposez de la pression, ce n’est pas un problème en soi. Mais intégrez dans votre routine cette même exigence envers votre bien-être et la gestion de votre stress. Ce simple ajout pourrait devenir un paramètre essentiel, garantissant une satisfaction durable.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one.

Pank

Reflections of Pank / Snapshot #328: Being Demanding with Yourself Without Destroying Yourself

Many people put immense pressure on themselves to excel or be the best in everything they undertake. On paper, this may seem like a good thing, as it shows commitment. However, in reality, these individuals often spend their time self-criticizing, without realizing how much it damages their very being.

We often hear that it’s normal to forget ourselves in the pursuit of success. But the real issue arises when we can no longer initiate anything without feeling the stress of not achieving as we think we « should. »

Many define their self-worth through the success of their actions. Yet, if this part of us that applies constant pressure and high expectations puts us in states of intense stress, why not use it differently? Why not incorporate, within that same drive for excellence, a compassionate attention to oneself?

Success can indeed bring benefits, such as recognition or a sense of accomplishment. However, these are often fleeting pleasures, and they risk imposing new challenges that drag us back into impossible states of tension.

If you’re someone who holds high expectations and puts pressure on yourself, it’s not inherently a problem. But include in your routine the same level of commitment to taking care of yourself and managing your stress. This small adjustment could become a crucial element, ensuring long-term satisfaction.

Take what is good and right for you.

Be one.

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #325 : Accepter les limites du subconscient

Le début de l’année est souvent marqué par des promesses d’illimité. Pourtant, notre subconscient, bien que puissant, a ses limites. Apprenez à accepter ces réalités pour avancer avec justesse et bienveillance envers vous-même.

C’est le début de l’année, et il y a de fortes chances que vous entendiez des vidéos et des influenceurs partager l’idée que cette année doit être exceptionnelle, que vous n’avez aucune limite. Si vous ne réussissez pas, c’est parce que vous vous auto-sabotez.

Oui, c’est de votre faute. Vous devriez avoir honte que, depuis des années, vous ne soyez pas capable d’être pleinement vous-même. Mais pas de souci, cette année, un « expert » a trouvé une technique pour débloquer le pouvoir de votre cerveau et de votre corps.

Cependant, que nous l’acceptons ou non, notre subconscient n’est pas programmé pour dépasser certaines limites. Si vous connaissez des personnes atypiques, avec une intelligence exceptionnelle sur certains sujets, vous remarquerez souvent une compensation dans d’autres aspects de leur vie.

L’hypnose est parfois à l’origine de cette croyance que notre subconscient est capable de tout. Bien que je pense réellement que l’hypnose et l’auto-hypnose peuvent améliorer et réagencer de nombreux aspects de la vie, elles restent limitées. Et ce n’est pas parce que vous vous sabotez, mais simplement parce que vous n’avez pas les « ingrédients » nécessaires pour certaines choses.

On pourrait reprendre Robert Dilts et affirmer que si vous n’avez pas quelque chose, il suffit de travailler sur vos valeurs et croyances. Mais une fois de plus, il faut recadrer : vous pouvez croire autant que vous voulez que vous pouvez voler sans équipement, les faits restent les faits : vous tomberez.

En appréciant avec justesse les limites de nos possibilités, tout en gardant l’intention de se dépasser lorsque cela apporte un réel plus, c’est très bien. Mais s’en vouloir et se faire du mal en ne répondant pas à des critères fantasmés est une erreur.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one.

Pank

Reflections of Pank / Snapshot #325: Accepting the Limits of the Subconscious

It’s the beginning of the year, and chances are you’ve come across videos and influencers proclaiming that this year must be extraordinary and that you have no limits. If you don’t succeed, it’s because you’re self-sabotaging.

Yes, it’s your fault. You should be ashamed that for years you haven’t been able to fully be yourself. But don’t worry, this year, some “expert” has discovered a technique to unlock the power of your brain and body.

However, whether we accept it or not, our subconscious isn’t programmed to exceed certain limits. If you know people who are atypical, with exceptional intelligence in certain areas, you’ll often notice compensations in other aspects of their lives.

Hypnosis is sometimes to blame for this belief that our subconscious is capable of anything. While I genuinely believe that hypnosis and self-hypnosis can improve and reorganize many problematic aspects of life, they also have limitations. And no, it’s not because you’re sabotaging yourself, but simply because you don’t have the “ingredients” necessary for certain things.

One could take Robert Dilts’ perspective and say that if you lack something, you just need to work on your values and beliefs. But once again, we need to reframe: you can believe as much as you want that you can fly without equipment, but the facts remain: you will fall.

By rightly appreciating the limits of our possibilities, while maintaining the intention to surpass ourselves when it genuinely brings value, it’s commendable. But blaming yourself and constantly harming yourself for not meeting fantasized criteria is a mistake.

Take what is good and right for you.

Be one.

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #324 : Restructurer les processus

Ce texte explore comment nos schémas intérieurs peuvent être exploités différemment sans les opposer, offrant une nouvelle vision de soi-même. À travers l’auto-hypnose, il est possible de déplacer nos fonctionnements pour activer de nouveaux leviers de bien-être, tout en restant fidèle à soi-même.

Il est parfois difficile d’admettre que nous ne faisons que déplacer nos schémas dans de nouveaux emplacements. Que nous ne changeons pas réellement les choses, mais que nous les exploitons différemment. Que nous soyons plutôt introspectifs ou au contraire très extravertis, cela ne se transforme pas vraiment.

Cependant, comprendre que nous pouvons exploiter l’un pour améliorer l’autre, sans les opposer ni entrer dans une simple réaction extrémiste, conduit à une nouvelle composition de ce que nous sommes. Comme je vous le partage régulièrement : les mêmes ingrédients, mais en les cuisinant autrement.

Cela offre une autre vision de soi, non pas seulement comme un ensemble d’éléments qui peuvent nous insupporter, mais comme un potentiel de recettes, de possibilités et de tests sur ce qui est en nous et nous appartient, ce qui nous permet également de nous découvrir davantage.

Être soi n’est pas un devenir. Vous êtes déjà pleinement vous-même. Cependant, connaître ses composantes, avoir conscience de soi et de ses différentes facettes offre de multiples perspectives pour se mettre dans des « configurations » qui peuvent nous convenir davantage, ou tout simplement être plus adaptées à certains moments de nos vies.

En pratiquant l’auto-hypnose quotidiennement, nous pouvons, petit à petit, développer une meilleure conscience de nous-mêmes et chercher à déplacer certains fonctionnements ou automatismes pour qu’ils puissent activer un levier différent. Cela peut nous apporter un mieux-être immédiat, en fonction des systèmes qui nous entourent.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one.
Pank
https://www.pank.one/blog

Reflections of Pank / Snapshot #324: Restructuring Processes

It is sometimes difficult to admit that we merely shift our patterns to new places. That we don’t truly change things but rather exploit them differently. Whether we are more introspective or, on the contrary, highly extroverted, this doesn’t really change.

However, understanding that we can leverage one to improve the other without opposing them or falling into extremist reactions leads to a new composition of who we are. As I often share with you: the same ingredients, but cooked differently.

This offers a different vision of oneself—not just as a collection of elements that might frustrate us but as a potential source of recipes, possibilities, and experiments with what is within us and belongs to us, helping us to discover ourselves more deeply.

Being oneself is not about becoming. You are already entirely yourself. However, knowing your components, being aware of yourself and your various facets, provides multiple perspectives for adopting “configurations” that might suit us better or simply be more adapted to particular moments in our lives.

By practicing self-hypnosis daily, we can gradually develop greater self-awareness and seek to shift certain behaviors or automatisms so they can activate a different lever. This can bring us immediate well-being, depending on the systems around us.

Take what is good and right for you.

Be one.
Pank
https://www.pank.one/blog

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #316 : Le Sabaki Challenge du Enshin Karate

Une analyse du Sabaki Challenge et de l’évolution du karaté Enshin, un style qui combine le Kyokushin et le Judo. Découvrez comment cette discipline redéfinit les compétitions avec des techniques de projection et de percussion uniques.

Vous avez certainement connu comme moi le Sabaki Challenge dans les années 90, mis en place par Ninomiya Kancho, qui a mis en avant un karaté au contact avec une forme qui ne ressemble plus à ce que nous connaissons comme la forme communément acceptée du Kyokushinkai.

Dans les années 90, le Tai Sabaki était très présent (à l’origine du nom de la compétition), en lien avec l’histoire de l’école issue d’un élève direct de feu Ashihara Kancho. Aujourd’hui, le style ou plutôt son mode d’expression en compétition a évolué et donne une forme qui ne ressemble plus au Kyokushin, sans pour autant entrer dans les standards du Kudo.

En observant les compétitions actuelles—vous pouvez visionner les derniers championnats du monde ici : Lien vidéo—on remarque la stratégie autorisée de saisie à un seul bras, associée à des percussions et/ou des projections pour marquer des points.

Cette manière de faire est un mélange entre le Kyokushin et le Judo, avec une présence marquée de techniques comme le Sasae ou le Tai Otoshi pendant les combats. On constate que la notion souvent critiquée dans le Kyokushin actuel, celle de simplement encaisser et de combattre à une distance extrêmement courte, devient inadéquate dès qu’une saisie est autorisée.

Pour rappel, Oyama avait interdit les saisies en plein championnat du monde en 1979, entre les quarts et les demi-finales. Il avait constaté qu’un combattant comme Willy Williams pouvait dominer n’importe quel adversaire avec une saisie efficace.

Le Enshin a réussi à développer une forme unique de karaté qui, parfois, peut être contestée. En effet, cette discipline met souvent moins l’accent sur la frappe et la recherche de combos ou d’ichigeki, et davantage sur la saisie pour projeter ou déséquilibrer l’adversaire avant de le percuter.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #316: The Sabaki Challenge of Enshin Karate

You have probably, like me, heard of the Sabaki Challenge in the 1990s, introduced by Ninomiya Kancho. This event showcased a contact karate style that no longer resembled the commonly accepted form of Kyokushinkai.

In the 1990s, Tai Sabaki was prominently featured (hence the competition’s name), linked to the school’s history stemming from a direct student of the late Ashihara Kancho. Today, the style or rather its mode of expression in competition has evolved, resulting in a form that no longer resembles Kyokushin, nor fully aligns with Kudo standards.

When observing current competitions—you can watch the latest world championships here: Video link—one notices the strategy of single-arm grabs combined with strikes and/or throws to score points.

This approach is a mix between Kyokushin and Judo, with a strong presence of techniques such as Sasae or Tai Otoshi during matches. It becomes evident that the often-criticized notion in modern Kyokushin—of merely enduring strikes and fighting at extremely close range—is no longer suitable when grips are allowed.

To recall, Oyama prohibited grabs during the 1979 World Championship, between the quarter and semi-finals. He had observed that a fighter like Willy Williams could dominate any opponent with effective grappling.

Enshin has managed to develop a unique form of karate, which at times can be contested. Indeed, this discipline often places less emphasis on strikes and the search for combos or ichigeki, focusing instead on grabbing to throw or unbalance the opponent before striking.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #323 : La peur d’essayer

La peur d’échouer peut nous paralyser, mais elle fait partie intégrante de nos expériences de vie. Essayer malgré la peur est un acte courageux qui nous permet de grandir. Cet article explore l’impact des échecs, la force des tentatives, et l’importance de reconnaître nos succès, même les plus modestes.

Nous pouvons tous avoir des raisonnements où nous pensons que les tentatives que nous faisons sur des projets ou actions inconnus nous mèneront à l’échec. Et il ne faut pas se mentir, c’est souvent le cas. Nous allons cumuler un paquet d’erreurs, de frustrations et d’échecs sur les projets ou les ambitions que nous avons.

C’est souvent un jeu avec notre ego. Nous pensons pouvoir atteindre ou réaliser certaines choses, et puis la réalité nous ramène à des résultats très éloignés de nos attentes. Du coup, nous pouvons entrer dans une démarche où nous n’essayons plus grand-chose, préférant nous enfermer dans une phase de retenue.

Nos récits intérieurs nous entraînent à penser que, de toute façon, nous n’y arriverons pas. Et alors ? Ce n’est pas la fin du monde, peut-être juste la fin d’une illusion, mais rien de plus. C’est difficile parfois, et nous n’arriverons jamais sur certains projets. Cela fait aussi partie de la vie.

Nous ne pouvons pas réussir dans tous nos projets ou dans tous les domaines de notre vie. Mais ce n’est pas une raison pour s’empêcher de vivre. Les tests, les tentatives, font partie intégrante de nos expériences de vie. Si nous restons uniquement sur des idées, sans jamais passer à l’action, nous entrons dans un marasme intérieur et un mépris de soi.

Et pourtant, à aucun moment nous ne sommes méprisables d’avoir échoué. Nous avons tenté. Il y a aussi tous ces succès que nous ne prenons même pas en compte parce que nous les considérons comme normaux, faciles, ou parce qu’un autre discours intérieur idiot nous fait penser que perdre est insupportable.

Ayez peur, mais essayez quand même. C’est comme un manège à sensations fortes : parfois, vous adorerez, et parfois, vous aurez juste envie de vomir. Mais c’est aussi un des jeux de la vie.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one.
Pank

https://www.pank.one/blog

Pank’s Reflections / Snapshot #323: The Fear of Trying

We can all have moments of reasoning where we believe that attempts at unfamiliar projects or actions will inevitably lead to failure. And let’s not lie to ourselves—it often does. We’ll accumulate a series of mistakes, frustrations, and failures in the projects or ambitions we pursue.

It’s often a game with our ego. We think we can achieve or do certain things, but reality brings us back to results far from what we expected. As a result, we might adopt a mindset where we stop trying, preferring to remain in a phase of restraint.

Our inner narratives lead us to think that we’ll fail no matter what. So what? It’s not the end of the world—maybe the end of an illusion, but nothing more. It’s tough sometimes, and we’ll never succeed at certain projects. That’s also part of life.

We can’t succeed in all our projects or in every area of our lives. But that’s no reason to stop living. Tests and attempts are essential parts of our life experiences. If we only dwell on ideas without taking action, we sink into inner stagnation and self-contempt.

Yet at no point are we despicable for failing. We tried. And there are also all those successes we don’t even acknowledge because we consider them normal, easy, or because another foolish inner narrative tells us that failure is unbearable.

Feel the fear, but try anyway. It’s like a roller coaster—sometimes you’ll love it, and other times, you’ll just want to throw up. But that’s part of life’s game.

Take what feels good and right for you.

Be one.
Pank
https://www.pank.one/blog

Réflexions de Pank / Instantané #322 : L’illusion des liens dans un monde d’isolement

Cet article explore les illusions des liens créés dans le monde numérique, les déséquilibres qu'ils provoquent et l'importance de se reconnecter au monde réel pour éviter l'isolement et ses effets négatifs.

Vous savez que je ne suis pas un fan des réseaux sociaux parce qu’ils me semblent, pour la majorité d’entre nous, des mondes dans lesquels nous pouvons avoir une illusion de proximité avec les autres alors que nous ne restons que dans du numérique.

Il y a beaucoup de belles choses aussi dans les liens qui peuvent se créer sur les groupes, forums ou jeux en ligne. Le problème survient au moment de bascule, lorsque le monde extérieur au numérique et ses relations n’impactent plus autant la vie que le monde digital.

Si le quotidien loin des écrans vous entraîne dans un mal-être et une sensation d’isolement, il y a de fortes chances qu’un déséquilibre soit présent. Aussi cool que soient vos interactions sur le net, un manque réel subsiste.

Nous pourrions nous dire que ce monde secondaire est devenu, parfois, le seul monde connecté que nous avons dans la solitude de la pièce où nous nous trouvons. Nous pouvons même penser que c’est une compensation. Pourtant, en termes de nourriture psychique et émotionnelle, la qualité n’est pas la même.

Si des « likes » et autres échanges ou quêtes mises en place sur le net apportent des émotions et des moments de bonheur, ils s’apparentent à une sorte de « junk food » : cela remplit mais laisse une faim quelques heures plus tard, vous poussant à rechercher encore cette nourriture.

Alors que le contact, le toucher, le rapport à l’autre, l’échange autour d’un verre ou d’une activité offrent bien plus. Ils sortent de l’expectative, de la projection, ou du moins la limitent. Ils apportent une qualité et une « réalité » aux choses. Vous pourrez avoir la meilleure TV avec la définition ultime, cela ne vaudra jamais l’œil et la sensation kinesthésique du même lieu dans lequel vous vous trouvez.

L’isolement entraîne beaucoup de problèmes potentiels, jusqu’à plonger dans des déprimes. Il y a un confort dans cette illusion d’être avec du monde qui n’est pas là quand vous en avez besoin. S’imposer de sortir et de vivre des expériences hors du numérique reste encore une chose essentielle.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one
Pank

https://www.pank.one/blog

Reflections of Pank / Snapshot #322: The Illusion of Connection in a World of Isolation
You know I’m not a fan of social media because, for most of us, they seem like worlds where we can have an illusion of closeness with others while remaining confined to the digital realm.

There are also many beautiful things in the connections that can form through groups, forums, or online games. The problem arises when the balance tips, and the physical world outside the digital sphere and its relationships no longer impact our lives as much as the digital world does.

If your offline daily life leads to discomfort and a sense of isolation, there’s a strong chance that an imbalance is present. As cool as your online interactions may be, a real void remains.

We might tell ourselves that this secondary world has, at times, become the only connected world we have in the solitude of the room we occupy. We might even think it compensates for something. Yet, in terms of psychic and emotional nourishment, the quality is not the same.

If “likes” and other exchanges or quests set up online bring emotions and moments of happiness, they are akin to “junk food”: they fill you up but leave you hungry a few hours later, driving you to seek out that nourishment again.

On the other hand, contact, touch, connection with others, sharing a drink or an activity, offers much more. It moves away from expectations, projections, or at least limits them, bringing a quality and a “reality” to things. You could have the best TV with the ultimate definition, but it will never match the eye and kinesthetic sensation of the actual place you find yourself in.

Isolation leads to many potential problems, even plunging into depression. There’s comfort in this illusion of being with people who aren’t there when you need them. Forcing yourself to go out and experience life beyond the digital realm remains an essential practice.

Take what is good and right for you.

Be one,
Pank
https://www.pank.one/blog