Hier, je parlais avec un de mes élèves qui, comme beaucoup, passe par un plateau. Il est doué, jeune et athlétique. Pendant plus d’un an et demi, il a fortement progressé. Mais son travail étant déjà physique, ajouté aux entraînements (« trainings »), les petites blessures prennent de l’ampleur.
Le cumul des douleurs, le sentiment d’être écrasé par des partenaires qui, il y a quelques semaines, ne semblaient pas poser de difficulté à notre jeu, est un grand classique. Le BJJ et la Luta Livre sont des disciplines implacables. Même pendant les randoris, nous avons des adversaires qui se donnent pleinement pour eux-mêmes se dépasser, s’améliorer et « gagner » leur combat.
Ces moments, s’ils deviennent réguliers, peuvent donner un goût amer à ce qui était une saveur de plaisir depuis longtemps. Dans tous les sports, et bien sûr dans les arts martiaux, nous vivons ces moments parfois longs. Plus nous progressons et vieillissons, plus il y a des périodes qui parfois durent une saison, voire deux, où notre corps ne cesse de nous rappeler les douleurs et où les entraînements semblent tellement difficiles, que nombre de pratiquants diminuent leur fréquence puis disparaissent.
J’ai vu beaucoup de jeunes, souvent autour de la ceinture violette (entre 4 à 8 ans de pratique), qui commencent à vivre ce doute, cette fatigue. Cette gestion du corps qui, entre le cou, les doigts, les épaules et les hanches, sans oublier les genoux, se rappelle de tout ce qui lui a été imposé.
Puis un jour, parfois pas avec moins de rappels du corps, mais comme si nous avions trouvé un angle pour débloquer ce qui nous empêchait d’avancer, les choses reprennent forme. Un nouveau goût agréable revient et la façon d’aborder sa pratique fleurit. Les choses changent, la pratique mûrit, puis le budoka reprend la quête de sa voie.
Martial Reflections of an Hypnofighter #472: The Slumps
Yesterday I was talking with one of my students who, like many, is going through a plateau. He is gifted, young, and athletic. For over a year and a half, he progressed strongly. But as his job is already physically demanding, added to the trainings, small injuries are starting to compound.
The accumulation of pain, the feeling of being crushed by partners who, a few weeks ago, did not seem to pose difficulty to our game, is a classic scenario. BJJ and Luta Livre are implacable disciplines. Even during randoris, we face opponents who give their all to surpass themselves, improve, and « win » their fight.
These moments, if they become regular, can give a bitter taste to what had been a flavor of pleasure for a long time. In all sports, and of course in martial arts, we experience these sometimes lengthy moments. The more we progress and age, the more there are periods that sometimes last a season or even two, where our body constantly reminds us of the pains and where trainings seem so difficult, that many practitioners reduce their frequency and then disappear.
I have seen many young people, often around the purple belt level (between 4 to 8 years of practice), who begin to experience this doubt, this fatigue. This management of the body which, between the neck, fingers, shoulders, and hips—not forgetting the knees—remembers everything that has been imposed upon it.
Then, one day, sometimes not with fewer reminders from the body, but as if we had found an angle to unlock what was preventing us from moving forward, things take shape again. A new pleasant taste returns, and the way of approaching one’s practice blossoms. Things change, the practice matures, and then the budoka resumes the quest for their path.
Je reviens sur l’importance du mindset et quelques éléments pour comprendre comment les sessions d’hypnose en MP3 peut vous apporter des bénéfices.
Testez, observez et concluez par vous mêmes. Les potentiels sont en vous. La connaissance est Partage Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous Be One Pank
Oui, j’oppose l’effort et le bonheur… Vous le savez, je pense que si nous devons développer une compétence, c’est l’effort. C’est-à-dire faire des actions internes ou externes qui nous demandent de l’énergie, du temps, et la plupart du temps sans plaisir immédiat, mais ne garantissant pas non plus une satisfaction à moyen ou long terme. La satisfaction est, à mes yeux, aussi un effort à fournir.
Quand j’oppose les efforts au bonheur, c’est parce qu’entre les Gen Z qui nous partagent quotidiennement leur « best life » avec le maximum de liberté qu’ils décident de prendre, et les études sur cette même génération vis-à-vis des dépressions et autres maladies psychiques, ainsi que les clients en cabinet, je constate que le mode faussement épicurien (il faut relire ce bel auteur pour éviter de croire que cela consiste à se vautrer dans le plaisir) n’apporte pas la promesse du début.
Au moins, avec l’effort, on sait d’entrée que notre état d’âme, notre santé ou notre niveau d’énergie ne sont pas des jauges à écouter. Il faudra agir, peu importe comment nous nous sentons ou où nous vivons. L’effort ne répond pas aux critères d’écoute de soi, juste à des cahiers des charges (https://youtu.be/qVP381FxqNw).
Et ne vous faites pas des films de héros : le pire, c’est que c’est douloureux, ennuyeux, répétitif et le niveau de satisfaction est bas. Il y a de fortes chances que nous ne voyions même pas de résultats convenables ; pire, rien de ce que nous allons obtenir ne pourra représenter les efforts que nous faisons, chaque jour et à chaque instant.
La quête du bonheur, c’est surfait, et factuellement on le voit avec notre monde actuel : les gens ne sont pas heureux. Alors tentez de faire des efforts partout : au boulot, avec les autres, dans vos relations romantiques ou amicales, dans vos activités quotidiennes. Au moins, vous pourrez juste gagner un : « J’ai donné mon max »… Pas fou, plutôt frugal, mais avec un poids que personne ne pourra jamais comprendre.
Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank.
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Pank’s Reflections / Snapshot #475: Effort vs. Happiness
Yes, I oppose effort and happiness… You know that I believe if we must develop one skill, it is effort. That is to say, taking internal or external actions that require energy and time from us, mostly without immediate pleasure, and without guaranteeing satisfaction in the medium or long term either. Satisfaction is, in my eyes, also an effort to be made.
When I contrast effort with happiness, it is because between the Gen Zers who share their « best lives » daily with the maximum freedom they decide to take, and the studies on this same generation regarding depression and other mental illnesses, as well as clients in my practice, I observe that the falsely Epicurean mode (one must reread this beautiful author to avoid believing it consists of wallowing in pleasure) does not deliver on its initial promise.
At least with effort, we know from the start that our state of mind, our health, or our energy level are not gauges to be listened to. We will have to act regardless of how we feel or where we live. Effort does not respond to the criteria of listening to oneself, only to specifications (https://youtu.be/qVP381FxqNw).
And don’t picture yourself as a hero in a movie; the worst part is that it is painful, boring, repetitive, and the satisfaction level is low. There is a strong chance that we won’t even see decent results; worse, nothing we obtain will ever represent the efforts we make, every day and at every moment.
The quest for happiness is overrated, and factually we see it with our current world: people are not happy. So try to make efforts everywhere: at work, with others, in your romantic or friendly relationships, in your daily activities. At the very least, you might just earn a: « I gave my max »… Not wild, rather frugal, but with a weight that no one else will ever understand.
Take what is good and right for you. Be One, Pank.
Une petite étude qui lie les problèmes à entendre les autres dans des lieux bruyants qui pourraient être associés à des « manquements » cognitifs.
Testez, observez et concluez par vous mêmes. Les potentiels sont en vous. La connaissance est Partage Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous Be One Pank
Les chutes et les échecs nous en connaissons tous, je vous propose de mettre un kimono (gi) de Judo et apprendre à vous relever malgré l’impact de cet échec.
Il n’est jamais simple pour des pratiquants de sports de combat, surtout lorsqu’ils ont un esprit de compétition, de réussir à rester dans des disciplines où le temps, naturellement, fera son œuvre, transformant celui qui fut fort en quelqu’un de plus faible, et surtout, le faisant se faire battre.
De nombreux boxeurs, judokas ou jiujitsukas arrêtent alors, comme c’est aussi le cas en Kyokushin. Le problème est souvent que, sans cette facette d’opposition, sans cette sensation de progression ou de succès en randori, revient une sensation déjà vécue il y a des décennies, quand le pratiquant était une ceinture blanche.
C’est pour cette raison que les Chinois proposent de travailler l’interne dès 35-40 ans, après le potentiel pic physique, pour préparer la voie qui sera intérieure. Cette idée que nous ne devons plus nous axer sur les victoires éphémères d’un combat ou d’une compétition (éventuellement dans la rue, mais là, il est important de maintenir son intégrité), mais sur le corps, l’esprit.
Ces maux que l’âge peut déclencher : affaiblissement, douleurs ou maladies. Ce chemin où la quête d’harmonie avec soi et, potentiellement par extension, avec les autres. Une capacité à aller s’entraîner alors que plus rien ne valorisera le travail de l’extérieur, alors qu’il fait froid ou qu’il pleut, alors qu’il y a encore des douleurs ou des blessures.
Un cheminement dans les tréfonds de son corps et de son esprit, toujours dans une quête martiale, non pas contre le temps mais avec lui. Cette unité que tant de systèmes proposent. Mais cette fois, le combat n’est pas une opposition avec l’autre, mais vis-à-vis de ce qui nous attaque : les doutes, les peurs, les maux.
Faire de son entraînement quotidien une vraie dissociation avec l’ego, parce que plus rien n’est ou plutôt ne peut être prouvé. Juste celui du pratiquant tel Musashi qui entre dans sa phase monastique, non pas en apparence, mais dans son être, vers sa fin, mais dans une harmonie avec ce qui est…
Martial Reflections of a Hypnofighter #471: From External Combat to Internal Combat
It is never easy for combat sports practitioners, especially those with a competitive spirit, to remain in disciplines where time will naturally take its course, causing the one who was strong to become weaker, and above all, to be defeated.
Many boxers, judokas, or jiujitsukas then stop, as is also the case in Kyokushin. The problem is often that without this aspect of opposition, without this feeling of progress or success in randori, a sensation experienced decades ago returns, when the practitioner was a white belt.
It is for this reason that the Chinese suggest working internally from the age of 35-40, after the potential physical peak, to prepare the path that will be internal. This idea that we should no longer focus on the ephemeral victories of a fight or a competition (possibly in the street, but there it is important to maintain one’s integrity), but on the body, the mind.
These ailments that age can trigger: weakening, pain, or illness. This path where the quest for harmony with oneself and, potentially by extension, with others. An ability to go training when nothing external will valorize the work anymore, when it’s cold or raining, when there are still pains or injuries.
A journey into the depths of one’s body and mind, always in a martial quest, not against time but with it. This unity that so many systems propose. But this time, the combat is not an opposition with the other, but against what attacks us: doubts, fears, ailments.
Making daily training a true dissociation with the ego, because nothing is or rather can be proven anymore. Just that of the practitioner like Musashi entering his monastic phase, not in appearance, but in his being, towards his end, but in harmony with what is…
Pour faire suite à la vidéo d’hier et toujours sur ce sujet qui a mes yeux va devoir être pris en compte dans les relations avec les autres, l’IA et la relation avec cette dernière peut être une cause de divorce … Comme si on avait encore besoin d’une raison.
Un audio pour les personnes qui se font des histoires vis à vis du monde extérieur, des regards et des possibles critiques des autres. Oser être soi s’importe ou et n’importe quand en boxant et esquivant ce qui dérange en nous.
Pour les hypnotistes, le principe d’induction est bien connu. C’est l’outil qui permet de contourner le facteur critique et de focaliser l’attention sur une idée. En étudiant le livre « Hypnotherapy » de Dave Elman, nous nous sommes arrêtés hier soir sur une exigence d’Elman envers ses étudiants du monde médical : induire l’hypnose en moins d’une minute.
C’est une approche assez logique dans le domaine médical. Il n’y a pas d’intérêt à utiliser l’hypnose si cela prend dix minutes, surtout lorsque le temps est compté. De plus, il y a un point clé que nous connaissons bien dans notre milieu : ce n’est ni l’induction ni l’hypnotiste qui entraîne la transe, c’est le consultant qui s’autorise à plonger dans cet état en suivant les instructions.
Cette notion semble anodine sur le papier, mais c’est ce qui fait que des praticiens comme Cal Banyan, l’un des hypnothérapeutes les plus influents aux États-Unis ces dernières années, insiste constamment sur la « compliance » – l’adhésion du sujet – plutôt que sur le défi ou, plus modestement, la simple observation de ce qui se passe.
Dans le cadre de l’adhésion et de l’implication de la personne hypnotisée, cette dernière n’est pas là pour se voir exécuter le processus, mais simplement pour faire et suivre ce qui est proposé. C’est parfois difficile lorsque les clients souhaitent se « découvrir » pendant la transe, et encore plus complexe lorsqu’ils sont en attente d’un ressenti ou d’une perception induite par l’hypnose de spectacle.
Une induction d’une minute avec des partenaires qui suivent les instructions est assez simple. De manière très empirique, cela fait des années que j’ai plusieurs centaines de MP3 où mon induction dure 20 secondes ; c’est toujours la même sur tous les audios. Cela ne convient pas à tous, certains préférant une mise en transe plus lente et progressive. Néanmoins, les milliers de retours positifs sur ces MP3 montrent que l’induction, même en autonomie, peut être très courte et que les sessions peuvent ne durer que 10 minutes tout en apportant un résultat satisfaisant pour les utilisateurs.
L’induction est une phase intéressante, mais factuellement l’une des moins importantes dans la démarche d’accompagnement hypnotique.
Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank.
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Pank’s Reflections / Snapshot #474: Hypnotic Induction in Under One Minute
For hypnotists, the principle of induction is well known. It’s the tool that allows bypassing the critical factor and focusing attention on an idea. While studying Dave Elman’s book « Hypnotherapy, » we stopped last night on an Elman requirement for his medical students: induce hypnosis in under one minute.
This is a fairly logical approach in the medical field. There’s no point in using hypnosis if it takes ten minutes, especially when time is limited. Furthermore, there’s a key point we know well in our field: it’s neither the induction nor the hypnotist that leads to the trance; it’s the client who allows themselves to enter this state by following the instructions.
This notion seems innocuous on paper, but it’s why practitioners like Cal Banyan, one of the most influential hypnotherapists in the USA in recent years, constantly emphasizes « compliance » – the subject’s adherence – rather than defiance or, more modestly, simply observing what is happening.
Within the framework of adherence and involvement by the hypnotized person, the latter is not there to observe themselves performing the process, but simply to do and follow what is proposed. This is sometimes difficult when clients wish to « discover » themselves during the trance, and even more complex when they are awaiting a sensation or perception induced by stage hypnosis.
A one-minute induction with partners who follow instructions is quite simple. Empirically, for years I’ve had several hundred MP3s where my induction lasts 20 seconds; it’s always the same across all audios. This doesn’t suit everyone, as some prefer a slower, more gradual entry into trance. Nevertheless, the thousands of positive feedbacks on these MP3s show that induction, even autonomously, can be very short and that sessions can last only 10 minutes while providing satisfactory results for users.
Induction is an interesting phase, but factually one of the least important in the process of hypnotic accompaniment.
Take what is good and right for you. Be One, Pank.