Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #389 : À quel moment…

Je me demande toujours à quel moment le physique va reprendre sa place dominante dans les sports de combat. Nous avons tous vu des débutants très athlétiques qui, tant en boxe qu’en lutte, donnent du souci à des combattants avancés et techniquement à des années-lumière.

Dans le cas du BJJ, j’ai souvent vu des types très denses et explosifs parvenir, avec la compréhension de la posture, à empêcher l’application de techniques de gars bien plus gradés. Alors attention, en quelques mois, ils peuvent ne plus se faire soumettre ou renverser, mais ce n’est pas pour autant qu’ils passent une garde, renversent ou finalisent.

Le marqueur pour moi est ce moment où le BJJ, la luta ou même les boxes, ne parviennent plus à prouver que la technique supplante la force. La technique peut supplanter la force sans la moindre idée technique, mais dès qu’il y a une base, c’est très difficile.

On l’a vu avec des ceintures bleues ou violettes qui ne font que du sol pour le MMA, donc on ne peut pas dire, des BJJistes, empêcher des champions du monde comme Vieira de les soumettre, voire de les dominer, et pire encore, de les faire taper.

Pourquoi on ne se prend plus la tête à enseigner le sol aux combattants, mais juste à se défendre et sortir en explosant ou en utilisant leur physique ? Parce que le temps passé à se faire un corps fort, puissant et polyvalent supplante complètement, en termes de résultat, le même temps passé en techniques complexes.

La simplicité technique peut être le chemin le plus juste pour les combattants les plus athlétiques, pour empêcher et mettre en danger l’opposant. Et vous, à quel moment vous dites-vous : ma technique ne fonctionne pas, je ne suis pas assez lourd, puissant, explosif, jeune ou autre, face à cette force physique avec peu de technique ?

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank
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Martial Reflections of an Hypnofighter #389: At what point…

I always wonder when the physical will regain its dominant place in combat sports. We have all seen very athletic beginners who, in both boxing and wrestling, give advanced fighters, technically light-years ahead, a hard time.

In the case of BJJ, I have often seen very dense and explosive guys manage, with an understanding of posture, to prevent the application of techniques from much higher-ranked guys. So be careful, in a few months, they may no longer be submitted or reversed, but that doesn’t mean they pass a guard, reverse, or finalize.

The marker for me is that moment when BJJ, luta, or even boxing, can no longer prove that technique supplants strength. Technique can supplant strength without the slightest technical idea, but as soon as there is a base, it is very difficult.

We’ve seen it with blue or purple belts who only do ground work for MMA, so we can’t say, BJJ practitioners, preventing world champions like Vieira from submitting them, even dominating them, and worse, making them tap out.

Why don’t we bother teaching ground work to fighters anymore, but just how to defend and get out by exploding or using their physicality? Because the time spent building a strong, powerful, and versatile body completely supplants, in terms of results, the same time spent on complex techniques.

Technical simplicity may be the fairest path for the most athletic fighters, to prevent and endanger the opponent. And you, at what point do you say to yourself: my technique doesn’t work, I’m not heavy, powerful, explosive, young or otherwise enough, against this physical strength with little technique?

Take what is good and right for you.
Be One,
Pank
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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #388 : L’importance du poids

Cet article explore l'importance du physique, notamment du poids, dans les sports de combat et les arts martiaux. Il examine comment le poids influence la performance, en citant des exemples de compétitions et en soulignant l'importance de l'entraînement avec des partenaires de poids similaire.

Le physique est clef dans les sports de combat et les arts martiaux. Dans toute la dynamique sportive, vous allez voir des préparations physiques intenses et une nutrition optimale (ainsi que des smoothies spécifiques). Nous ne connaissons que trop bien les « cuttings » ou les régimes débiles que nous avons tous faits pour combattre dans une catégorie en dessous de notre poids naturel.

Quand on lit encore que les arts martiaux, c’est pour que les légers l’emportent sur les plus grands et gros, c’est ne pas connaître la différence que peut faire un physique, avec la taille, le poids, la souplesse et autre. Ce week-end, la double championne Olympique de Judo, Kayla Harrison, en moins de 78kg, a combattu ce week-end pour le titre UFC en moins de 61kg.

Quand on voit la différence de physique avec Pena ce dimanche, et la pleine domination de l’américaine qui a étouffé physiquement son adversaire. Est-ce que les plus légers peuvent battre les plus lourds ? Oui, ça arrive et on le voit en BJJ ou en Judo dans les compétitions japonaises.

Mais ça reste assez exceptionnel, le poids, avec bien sûr une technique acquise, va rendre très difficile la réussite des plus légers. Bien sûr, il y a les catégories mixtes, à partir de 85 kg, on voit des athlètes mettre à mal des plus de 100 et les moins de 70. Mais ce poids est déjà un bon gaillard. Il semble que la moyenne mondiale pour un homme est de 62 kg avec des différences entre l’Amérique du Nord avec 81kg et l’Asie à 58kg.

C’est toujours plaisant de voir la technique vaincre en combat la force de leurs adversaires mais à un certain niveau compétitif, il y a aussi de la technique à minima. On sait que les lourds sont les moins techniques et pourtant il est rare qu’un lourd léger ne vienne en lourd parce qu’ils risquent de ne pas gérer la différence de puissance et de poids.

À l’entraînement, s’il est possible, il est mieux de s’entraîner avec des partenaires au plus proche de son poids pour avoir un plaisir et une progression plus importante. Sinon, s’adapter au maximum pour que les deux puissent y gagner.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank
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Martial Reflections of an Hypnofighter #388: The Importance of Weight

The physique is key in combat sports and martial arts. Throughout the sporting dynamic, you will see intense physical preparations and optimal nutrition (as well as specific smoothies). We know all too well the « cuttings » or silly diets that we have all done to fight in a category below our natural weight.

When we still read that martial arts are for the lightweights to win over the bigger and heavier, it is not knowing the difference that a physique can make, with size, weight, flexibility and more. This weekend, the double Olympic Judo champion, Kayla Harrison, in under 78kg, fought this weekend for the UFC title in under 61kg.

When we see the difference in physique with Pena this Sunday, and the full domination of the American who physically stifled her opponent. Can the lighter beat the heavier? Yes, it happens and we see it in BJJ or Judo in Japanese competitions.

But it remains quite exceptional, the weight, with of course an acquired technique, will make the success of the lighter very difficult. Of course, there are mixed categories, from 85 kg, we see athletes put at risk those over 100 and those under 70. But this weight is already a good fellow. It seems that the world average for a man is 62 kg with differences between North America with 81kg and Asia at 58kg.

It’s always nice to see the technique win in combat the strength of their opponents but at a certain competitive level, there is also technique at a minimum. We know that the heavyweights are the least technical and yet it is rare for a light heavyweight to come in heavy because they risk not managing the difference in power and weight.

In training, if possible, it is better to train with partners as close as possible to your weight to have more pleasure and progress. Otherwise, adapt as much as possible so that both can win.

Take what is good and right for you.
Be One,
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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #385 : Dopage, encore et toujours

Cet article explore la prévalence du dopage dans les sports de combat, en se basant sur l'expérience de Kru Charlton dans le Muay Thai. Il met en lumière les substances utilisées, leurs effets sur les combattants, et les implications éthiques et physiques pour les athlètes, tant professionnels qu'amateurs.

En écoutant la Fine Equipe cette semaine, l’équipe, et surtout Charlton, a mis en avant son expérience des rings, autant en tant que combattant que de coach. Avec 20 ans passés dans les plus grands stadiums de Thaïlande, il a été témoin de ce qui se passe autour du Muay Thai.

Rappelez-vous, les athlètes thaïlandais gagnent leur vie avec la boxe, mais sont surtout les « chevaux » de compétition des camps d’entraînement et de la mafia/parieurs. Nous ne sommes pas dans le monde idéalisé que peuvent se faire les pratiquants qui partent un mois pour se préparer à un match ou pour des vacances sportives.

Vous savez que je suis de ceux qui pensent que 95 % des athlètes de haut niveau, et encore plus dans l’élite, sont chargés. Kru Charlton explique que, culturellement, les Nak Muay pouvaient consommer du Kratom, une feuille de coca que les personnes âgées dans les villages mâchaient, et que l’entraîneur donnait avant les combats pour un effet euphorisant.

Mais il y a pire : les métamphétamines comme le Yaba et l’Ice (Crystal Meth). Maintenant, mettons-nous dans le contexte du combat. Avez-vous déjà combattu des gars dopés ? En BJJ, comme en Muay, c’est normal, et l’effet est très particulier : les dopés sont solides et ont une force incroyable, en plus d’avoir un cardio en mode no limit. Mais admettons, on se fait parfois pulvériser et on tape.

Mais dans les boxes, taper un type qui ne bouge pas et qui continue à frapper comme une mule… La boxe, c’est du sérieux niveau trauma (idem en MMA), une frappe peut vraiment avoir des conséquences à court ou long terme pour l’athlète. Ce n’est pas parce que les dopés peuvent être battus, qu’il ne faut pas en avoir conscience, surtout quand on va combattre ou quand on fait tirer des athlètes.

Au-delà des performances des athlètes non dopés, il est essentiel de penser à long terme aux impacts de combattre de tels athlètes et d’y aller en connaissance de cause, c’est le principe du pro qui est prêt à cela. Pour les amateurs, c’est, à mes yeux, différent : beaucoup n’iront jamais vivre de la discipline et il faut les protéger, autant pour eux-mêmes qui pourraient consommer, que vis-à-vis des adversaires acceptés…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #385: Doping, Still and Always

Listening to the Fine Equipe this week, the team, and especially Charlton, highlighted his experience in the rings, both as a fighter and as a coach. With 20 years spent in the biggest stadiums in Thailand, he has witnessed what happens around Muay Thai.

Remember, Thai athletes make a living from boxing, but are mainly the competition « horses » of training camps and the mafia/bettors. We are not in the idealized world that practitioners may have who go for a month to prepare for a match or for sports holidays.

You know that I am one of those who think that 95% of high-level athletes, and even more in the elite, are loaded. Kru Charlton explains that, culturally, the Nak Muay could consume Kratom, a coca leaf that the elderly in the villages chewed, and that the coach gave before fights for a euphoric effect.

But there is worse: methamphetamines like Yaba and Ice (Crystal Meth). Now, let’s put ourselves in the context of the fight. Have you ever fought doped guys? In BJJ, as in Muay, it’s normal, and the effect is very particular: the doped are solid and have incredible strength, in addition to having a cardio in no-limit mode. But let’s admit, we sometimes get pulverized and we tap.

But in boxing, hitting a guy who doesn’t move and continues to hit like a mule… Boxing is serious trauma level (idem in MMA), a strike can really have short or long term consequences for the athlete. It’s not because the doped can be beaten that we shouldn’t be aware of it, especially when we are going to fight or when we are having athletes fight.

Beyond the performances of non-doped athletes, it is essential to think long term about the impacts of fighting such athletes and to go there knowingly, it’s the principle of the pro who is ready for that. For amateurs, it’s, in my eyes, different: many will never live off the discipline and it is necessary to protect them, both for themselves who could consume, and vis-à-vis the accepted opponents…

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Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #373 : Se Préparer aux Attentes

Dans cet épisode de son podcast, Cyrille met en lumière l'importance d'adapter la préparation des combattants aux spécificités des compétitions, notamment en termes de format des rounds et de critères de jugement. Son expérience au Japon révèle que des combattants entraînés pour des matchs longs peuvent être désavantagés dans des compétitions avec un seul round court où l'agressivité prime parfois sur l'efficacité. Il souligne que les différences de règles et de philosophies entre les organisations (Kmix, FMMAF) exigent des approches d'entraînement distinctes, à l'image des nuances entre le Muay Thai et le Kickboxing. La capacité à développer cette flexibilité chez les athlètes et la compréhension précise des attentes pour les coachs sont présentées comme des atouts cruciaux pour réussir dans le paysage actuel des sports de combat.

Toujours dans le Podcast de la Fine Équipe, Cyrille partage l’expérience qu’il a vécue au Japon avec ses amateurs au Deep. Il expliquait que la compétition s’orientait vers un seul round de 5 minutes. Ses combattants ont inconsciemment répété les gammes d’un match à plusieurs rounds. Seulement, comme beaucoup de juges observent l’agressivité parfois plus que l’efficacité, si l’un des athlètes ne cesse d’avancer pour grappler, ils pourraient s’orienter vers sa victoire même s’il a encaissé des percussions significatives.

Sa remarque en tant que coach revient à un problème qui peut être récurrent dans les sports de combat, surtout quand nous aimons explorer différents styles et parfois même différentes organisations. La préparation ne sera pas la même pour un combat en Kmix ou en FMMAF. Pourtant, dans la dynamique d’entraînement, on pourrait se dire que nous restons dans une dynamique de MMA.

Seulement, si techniquement ce sont des combats mixtes, en fonction de la taille de la cage, de la durée des rounds, de la façon de juger le combat, un même athlète ne devra pas être préparé de la même façon. Comme lorsqu’on va boxer en Muay Thai ou en Kickboxing, si les deux disciplines restent du pieds-poings, la réalité sur le ring n’est pas la même.

S’il y a quelques années, les combattants pouvaient être multi-boxes, maintenant, avec le niveau général qui a augmenté, il est essentiel de préparer en fonction des philosophies et des petites variations de règles. Et si l’on pourrait sur le papier se dire que ce n’est pas compliqué, la réalité est différente. Si l’on a des combattants diesel dans certaines organisations comme en Kmix, cela peut être problématique pour marquer les esprits et gagner ses rounds. Si le démarrage se fait dans le 2e round à une minute de la fin, le match sera déjà plié s’il n’y a pas de KO.

Réussir à développer cette compétence, cette souplesse chez ses athlètes, et pour les coachs, savoir précisément ce qui est attendu est un véritable atout à développer.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of an Hypnofighter #373: Preparing for Expectations

Still in the Fine Équipe Podcast, Cyrille shares his experience in Japan with his amateurs at Deep. He explained that the competition was oriented towards a single 5-minute round. His fighters unconsciously repeated the drills of a multi-round match. However, as many judges sometimes observe aggression more than effectiveness, if one of the athletes keeps moving forward to grapple, they might lean towards his victory even if he has absorbed significant strikes.

His remark as a coach comes down to a problem that can be recurrent in combat sports, especially when we like to explore different styles and sometimes even different organizations. The preparation will not be the same for a fight in Kmix or FMMAF. However, in the training dynamic, one might think that we remain in a MMA dynamic.

However, if technically these are mixed fights, depending on the size of the cage, the duration of the rounds, the way of judging the fight, the same athlete should not be prepared in the same way. Just like when you go boxing in Muay Thai or Kickboxing, if both disciplines remain striking, the reality in the ring is not the same.

If a few years ago, fighters could be multi-style strikers, now, with the general level having increased, it is essential to prepare according to the philosophies and small rule variations. And while on paper one might think it’s not complicated, the reality is different. If you have « diesel » fighters in certain organizations like Kmix, it can be problematic to make an impression and win rounds. If the start happens in the 2nd round with one minute left, the match will already be over if there is no knockout.

Successfully developing this skill, this flexibility in one’s athletes, and for coaches, knowing precisely what is expected is a real asset to develop.

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #275 : Les manipulations de cervicales

Les manipulations cervicales, souvent perçues comme brutales en Luta Livre et Catch Wrestling, offrent une dynamique unique dans le grappling. Avec la bonne technique, même un combattant de moindre gabarit peut exploiter ces mouvements pour contrôler et stresser son adversaire.

En Luta Livre et Catch Wrestling (son origine), il y a un élément qui n’est pas des plus fins mais qui offre des contraintes et une dynamique en combat : les manipulations de cervicales, comme le Nelson et autres techniques similaires.

En ce moment, nous les travaillons à l’académie, et il est intéressant de constater à quel point ces techniques sont souvent considérées comme « brutes. » Contrairement à de nombreuses techniques issues du Jiujitsu, qui pivotent autour de points de force pour attaquer ou balayer, le Lutador exploite ici un point fixe, généralement la main ou l’avant-bras, pour faire pivoter l’opposant.

La première réaction est souvent de penser que la force devient la base du mouvement. Et même si je crois que les sports de combat sont des sports de force combinés à des techniques qui apportent un levier supplémentaire, l’avantage des manipulations cervicales est que, même pour un combattant de gabarit plus léger, avec la bonne pression et les bons angles, il n’est pas nécessaire de forcer excessivement.

Les manipulations de cervicales peuvent rapidement être punitives, un peu comme les heel hooks, qui sont une sorte de « lucky punch » du grappling : un mouvement court, et où la blessure peut être rapide. Cette particularité, qu’il s’agisse des heel hooks ou des manipulations cervicales, est que si l’on se blesse, la convalescence peut durer plusieurs mois, voire laisser des séquelles. Cela engendre une réaction différente par rapport à d’autres contraintes imposées au corps.

Ce travail, assez rude au niveau de la tête, n’est certes pas un outillage prédominant en BJJ. Toutefois, dans une optique de Luta Livre ou de No-Gi, la tête est souvent visée comme un point de contrôle potentiel. Créer un stress, voire une action complète sur cette partie du corps, peut changer toute la dynamique d’un combat.

LutaLivre #CatchWrestling #Grappling #BJJ #NoGi #Danger

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Martial Reflections of a Hypnofighter #275: Cervical Manipulations

In Luta Livre and Catch Wrestling (its origin), there is an element that is not the most refined but adds constraints and dynamics to the fight: cervical manipulations, like the Nelson and similar techniques.

At the academy, we are currently working on these, and it’s interesting to see how often these techniques are considered brutal. Unlike many techniques from Jiujitsu, which pivot around points of force to attack or sweep, the lutador exploits a fixed point, usually the hand or forearm, to make the opponent pivot.

The initial reaction is often to think that strength is the basis of the movement. And while I believe that combat sports are strength sports combined with techniques that provide additional leverage, the advantage of cervical manipulations is that even a smaller fighter, with the right pressure and angles, won’t have to exert excessive force.

Cervical manipulations can quickly be punishing, much like heel hooks, which are a kind of « lucky punch » in grappling: a short movement where injury can happen rapidly. This specificity, whether it’s heel hooks or cervical manipulations, is that if you get injured, recovery can take several months, and there may even be lasting damage. This leads to a different reaction compared to other constraints placed on the body.

This work, quite harsh on the head, is certainly not a predominant tool in BJJ. However, in the context of Luta Livre or No-Gi, the head is often targeted as a potential control point. Creating stress, or even a full action on this part of the body, can change the entire dynamic of a fight.

LutaLivre #CatchWrestling #Grappling #BJJ #NoGi #Danger

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #254 : Revenons un peu sur Jiujitsu de Royce Gracie

Une analyse de l'approche de Royce Gracie au Jiujitsu, son impact à l'UFC, et l'évolution du MMA vers une stratégie plus orientée sur la position dominante. Comment le concept originel de Helio Gracie est-il confronté aux réalités modernes du combat ?

Si le Jiujitsu de la famille Gracie a été mis en avant au niveau mondial, c’est grâce à l’UFC. À cette période, la forme de Jiujitsu proposée était un modèle “martial” avec pour objectif de prouver l’efficacité du style. Le représentant de l’école sélectionné fut Royce. Il était le produit de la philosophie de combat de son père, Helio Gracie.

Royce a remporté le premier, le second et le quatrième tournoi. Ce dernier, organisé environ un an après le premier UFC, a présenté un match intéressant entre Royce et Keith Hackney. En regardant le combat, on peut observer le niveau de Royce face à un adversaire plus lourd, qui avait un passé en lutte, en boxe et en Kenpo.

Ce qui m’a marqué en revoyant ce match, c’est la difficulté pour Royce de réussir ses takedowns. Pourtant, dans le Gracie Jiujitsu, dans cette dimension “non sportive”, et selon la première génération de jiujitsuka sportifs, les générations actuelles ne représentent pas l’idée originale du Jiujitsu de Helio.

Pourquoi ? Parce que l’effort est rarement centré sur les projections ou les amenées au sol. Pourtant, Royce, un pur produit de l’essence de ce Jiujitsu de combat interstyle, est tellement en difficulté et à court d’options qu’il effectue un tirage de garde à 3min15, avec certes une tentative d’armbar, mais en se mettant sérieusement en danger.

Il encaisse beaucoup de frappes, ce qui m’amène à m’interroger : comment se fait-il que le Gracie Jiujitsu, qui est davantage orienté vers la self-defense et le combat global, enseigne une stratégie d’aller au sol de son propre chef ? Ce n’est pas vraiment de la self-defense, voire c’est dangereux sur du béton, avec tous les inconnus de la rue.

Après tout, il est vrai qu’il a réussi son armbar et, au tour suivant, il a placé un triangle sur Dan Severn. Plus tard, dans le jiujitsu sportif, il a été mis KO par Wallid Ismael, représentant l’école de Carlson Gracie, qui prônait à l’époque une philosophie encourageant les élèves à se retrouver en position dominante plutôt qu’en garde.

Aujourd’hui, lorsque l’on observe le niveau stratosphérique du MMA, cette vision semble plus juste que le principe d’Hélio qui considère la garde comme une option forte dans le combat. Il reste de rares jiujitsuka en MMA qui parviennent à finir sur le dos, mais c’est très rare et souvent après de nombreux traumatismes.

Royce est une légende, et il a bien fait de s’arrêter après cet UFC pour les tournois. En un an, le niveau avait déjà suffisamment évolué pour le mettre en difficulté, lui, 4e dan de son style. Le MMA était déjà en marche.
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UFC #RoyceGracie #Jiujitsu #Kenpo #KeithHackney

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Martial Reflections of a Hypnofighter #254: Let’s Revisit the Jiujitsu of Royce Gracie

If the Jiujitsu of the Gracie family was brought to the forefront on a global scale, it was thanks to the UFC. At that time, the form of Jiujitsu presented was a “martial” model aimed at proving the style’s effectiveness. The selected representative of the school was Royce. He was a product of the fighting philosophy of his father, Helio Gracie.
Royce won the first, second, and fourth tournaments. The latter, organized about a year after the first UFC, featured an interesting match between Royce and Keith Hackney. Watching the fight, we can see Royce’s level against a heavier opponent with a background in wrestling, boxing, and Kenpo.

What struck me when watching the match again was Royce’s difficulty in executing takedowns. Yet, in Gracie Jiujitsu, in this “non-sportive” notion, and if we listen to the first generation of sportive jiujitsukas, the current generations do not represent Helio’s idea of Jiujitsu.

Why? Because the effort is rarely focused on throws or takedowns. Yet Royce, a pure product of the essence of this interstyle combat Jiujitsu, is in such trouble and out of options that he attempts a guard pull at 3:15, with an armbar attempt, but putting himself in significant danger.

He takes a lot of strikes, which makes me question: how is it that Gracie Jiujitsu, which is more oriented toward self-defense and global combat, teaches a strategy of voluntarily going to the ground? It’s not truly self-defense; it’s even dangerous on concrete, with all the unknowns of the street.

However, he did manage to execute his armbar, and in the next round, he placed a triangle on Dan Severn. Later, in sportive jiujitsu, he was choked out by Wallid Ismael, who represented the Carlson Gracie school, which at the time had a philosophy guiding students to stay on top rather than in guard.

Looking at the stratospheric level of MMA today, this vision seems more accurate than Helio’s principle of seeing the guard as a strong option in combat. There are still rare MMA jiujitsukas who manage to finish from the back, but it is very rare and often comes after significant trauma.

Royce is a legend, and he was right to stop competing in tournaments after this UFC. Within a year, the level had already evolved enough to challenge him, a 4th dan in his style. MMA was already on the rise.

UFC #RoyceGracie #Jiujitsu #Kenpo #KeithHackney

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #247 : Entrer pour la self-défense, rester pour le fun

Découvrez comment les motivations initiales pour la self-défense peuvent évoluer vers une passion plus vaste pour les arts martiaux, le développement physique et personnel. Explorez les aspects ludiques et divertissants de ces pratiques qui vont bien au-delà de la simple défense personnelle. Apprenez comment intégrer plaisir et progression dans votre parcours martial, même si votre point de départ est un besoin de sécurité.

Il est certain que beaucoup de personnes s’orientent vers des clubs de self-défense, souvent poussées par un sentiment d’insécurité et le désir d’apprendre à se défendre, ou à protéger ceux qu’elles aiment. Une fois l’école choisie, vient l’entraînement et l’apprentissage initial.

Un des aspects intéressants de la self-défense est que c’est souvent rapide à assimiler, car les mouvements sont conçus pour être instinctifs et simples. Pas besoin de préparation physique spécifique. En quelques mois, ou peut-être après deux ou trois saisons, on peut acquérir des fondamentaux solides. Cependant, cela ne signifie pas que l’on est prêt à affronter des sportifs aguerris en lutte ou en boxe; l’objectif est plutôt d’avoir des réflexes conditionnés pour faire face aux agressions les plus courantes.

Mais une fois cet objectif atteint, comment garder un pratiquant de self-défense engagé si son besoin initial était simplement d’apprendre à se défendre ? Beaucoup de styles ont introduit des niveaux et des ateliers qui intègrent plus de boxe, de lutte, et d’autres activités plus ludiques. On peut également explorer l’étude de certaines armes ou des techniques de désarmement.

Petit à petit, on peut se surprendre à se préparer physiquement, à prendre davantage soin de soi, à apprendre des compétences athlétiques qui, bien qu’inutiles dans une optique de self-défense pure, deviennent pertinentes dans une perspective de combat global. Pour des styles plus traditionnels comme le Silat, cela peut signifier un retour aux phases classiques des « lankas » et autres pratiques ancestrales.

En réalité, une motivation initiale très pratique peut ouvrir la porte à de nombreuses possibilités qui se rapprochent d’un sport ou d’une activité de développement personnel.

C’est pour cette raison que certains styles incluent rapidement des thèmes amusants et distrayants qui n’auront probablement jamais d’application directe dans la vie quotidienne. Il y a tellement de choses à explorer autour de la self-défense que beaucoup s’inscrivent parallèlement à des cours de boxe ou de lutte pour se compléter, car la manière d’aborder le combat a changé. D’une idée de ne plus être une proie et de se sortir de situations dangereuses, on passe à la notion de prendre plaisir dans les dynamiques pugilistiques.

Gardez toujours à l’esprit le plaisir et l’amusement, même si vos expériences traumatiques et vos peurs vous ont parfois poussé vers une mentalité de survie.

selfdefense #artsmartiaux #sportdecombat #rentrée2024 #fun #Sport #Défensepersonnelle

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Martial Reflections of a Hypnofighter #247: Start for Self-Defense, Stay for the Fun

Many people are naturally drawn to self-defense clubs, often driven by a sense of insecurity and the desire to learn how to protect themselves or their loved ones. Once they choose a school, the initial training and learning phase begins.

One of the appealing aspects of self-defense is that it can be relatively quick to learn since the movements are designed to be instinctive and simple. There’s no need for specific physical preparation. In just a few months, or perhaps two to three seasons, one can develop solid fundamentals. However, this does not imply any readiness to face trained fighters in wrestling or boxing; the aim is more about having conditioned reflexes to respond to the most common types of aggression.

But after reaching that point, how do you keep a self-defense practitioner engaged if their initial need was simply to learn how to defend themselves? Many styles have created levels, and more dynamic workshops that incorporate elements of boxing and wrestling, making it more enjoyable. You can also study certain weapons or disarming techniques.

Gradually, you may find yourself physically preparing, taking better care of yourself, and learning athletic skills that, while unnecessary in pure self-defense terms, are relevant within a broader combat system. For more traditional styles like Silat, this might mean returning to the classical phases of “lankas” and other traditional practices.

In fact, what begins as a practical motivation can open up multiple opportunities that resemble a sport or a self-development activity.

This is also why some styles quickly incorporate fun and entertaining themes that will likely never be relevant in our daily lives. There are so many aspects to develop around self-defense that many people also sign up for boxing or wrestling classes to complement their training, as their approach to combat has evolved. Moving from the mindset of not being prey and escaping danger, they shift to enjoying the dynamics of pugilistic arts.

Always remember the pleasure and fun, even if your traumatic experiences and fears have sometimes created mental blocks that keep you stuck in a survival mode mindset.

selfdefense #martialarts #combat sports #fall2024 #fun #sports #selfprotection

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #231 : Combattre avec les femmes quand on est un homme

Hier, une de mes combattantes, qui s’entraîne depuis un an et est de petit gabarit, s’est retrouvée face à une ceinture marron de BJJ et 4e dan de Judo, un champion du monde amateur de Muay Thai passionné de Jiu-jitsu, et moi-même, un gros. Nous combattions en mode Kenpokan/Pankido, c’est-à-dire du MMA avec un gi.

Nous achevons une période de six semaines entièrement dédiée aux randoris et aux kumités. Pas de chance pour notre combattante, qui a fini par manifester son désir d’avoir des partenaires de son poids et de sa force, en mode syndicat (poing levé de la révolution et pancarte).

Cela m’a permis d’expliquer ma vision du combat homme/femme, que je trouve parfois mal comprise. En tant qu’homme très binaire, je pense que lorsque nous portons un gi ou entrons dans une salle de sport de combat, nous sommes tous égaux. En mode combat (kumité, pas randori), il faut se battre pour vaincre.

Peu importe que l’opposant soit petit, grand, homme ou femme, lourd ou léger, il faut y aller assez fort pour soumettre (ou mettre KO au corps si en percussion). Je suis souvent agacé par les hommes (ou les plus gradés, lourds, etc.) qui, parce qu’ils dominent, ne s’investissent pas pleinement. Il faut respecter l’effort de notre adversaire et l’aider à se surpasser. Dans les randoris, on travaille ensemble et on se fixe des thèmes de travail, mais dans les kumités, chacun pour soi.

Bien sûr, en tant que poids lourd, je ne vais pas utiliser toute ma force ou mon poids, mais je vais créer une réelle difficulté et appliquer ma stratégie. L’objectif est de finir le combat sans blesser ni faire de mal, juste appliquer le principe des combats où la notion de justesse est rarement une réalité. Les compétitions de BJJ, par exemple, nous confrontent parfois à d’anciens champions du monde ou des pros en MMA, ou des légendes du Vale Tudo (c’est du vécu), des adversaires qui peuvent et vont sûrement nous écraser.

Je ne parle même pas de la rue, où il peut arriver de lutter contre des gens armés ou nombreux. Un combat est difficile, il montre notre impuissance dans certaines situations. C’est une métaphore de la vie. Je déteste quand un homme est trop « bienveillant » envers une femme. Pour moi, il doit combattre comme si c’était un adversaire sérieux. Si je vous mets face à Flavio « Peroba » Santiago, un petit gabarit mais très dangereux, peu importe votre poids, votre garde ou votre gabarit, vous allez tout donner pour ne pas être soumis.

Considérez vos adversaires, masculins ou féminins, de manière à offrir un affrontement de qualité et osez admettre que bien des femmes sont plus techniques que les hommes et peuvent nous battre, sans l’excuse de « j’y allais cool ».

Respect à tous les pratiquants et pratiquantes.

BJJ #homme #femme #combat #MMA #Pankido #Kenpokan #Affrontement #équité

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

http://www.passioncombat.net

Martial Reflections of a Hypnofighter #231: Fighting with Women When You Are a Man

Yesterday, one of my fighters, who has been training for a year and is of a lighter weight class, found herself in a tough spot. She faced a brown belt in BJJ, a 4th dan in Judo, a world amateur champion in Muay Thai who is also deeply into Jiu-jitsu, and me, a heavyweight. We were fighting in Kenpokan/Pankido mode, which is MMA with a gi.

We were concluding a six-week period entirely dedicated to randoris and kumités. Unfortunately for our female fighter, after enduring the end of the session, she humorously (with a raised fist and a protest sign) expressed her desire to have female partners or ones matching her weight and strength.

This gave me an opportunity to explain my vision of male/female combat, which I often find misunderstood. As a very binary person, I believe that when we wear a gi or enter a combat sports gym, we are all considered equals. In combat mode (kumité, not randori), we must fight to win.

It doesn’t matter if the opponent is small, tall, male, female, heavy, or light; we go hard enough to submit (or body KO in striking). I am often annoyed by men (or higher ranks, heavier, etc.) who, because they dominate, do not fully engage. We must respect the effort and sometimes the helplessness of our opponents. They are making efforts, and we should help them push themselves to give their all. In randoris, we collaborate and set work themes, but in kumités, it’s every person for themselves.

Yes, as a heavyweight, I won’t use all my weight or strength, but I will create a real challenge and apply my game plan. The goal is to finish the fight without injuring or harming, just to apply the principle of fights where the notion of fairness is rarely a reality. Competitions like BJJ sometimes make us face former world champions, MMA pros, or legends of Vale Tudo (speaking from experience), opponents who can crush us.

I’m not even talking about the street, where we might have to fight against armed or numerous people. A fight is difficult; it shows our powerlessness in certain situations. It’s a metaphor for life. I hate when a man is overly « kind » towards a woman. For me, he must fight as if she is a serious opponent. If I put you against Flavio « Peroba » Santiago, who is small but extremely dangerous, no matter your weight, guard, or size, you will give it your all to avoid being submitted.

Consider your opponents, male or female, in a way that ensures a quality fight and dare to admit that many women are more technical than men and can kick our butts without any excuse like « I was going easy. »

Respect to all practitioners.

BJJ #man #woman #fight #MMA #Pankido #Kenpokan #Fight #equity

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

http://www.passioncombat.net