
Nous avons souvent l’idée, et même le discours, que les arts martiaux et sports de combat peuvent être des « game changers » pour des jeunes (et moins jeunes) afin de les canaliser et de leur permettre d’exprimer leurs frustrations, colères et autres émotions destructrices, sous l’œil d’un instructeur.
Seulement, cette idée est sur le papier. Quand nous parlons avec des éducateurs qui sont aussi professeurs d’arts martiaux, les jeunes qui arrivent à trouver une voie dans les sports de contact ne sont pas si nombreux que ça. On pourrait penser que parfois c’est le coût des entraînements, ou les difficultés systémiques à pratiquer. Pourtant, nous avons un monde associatif assez génial sur le sujet, et des professeurs bénévoles très investis qui arrivent à faire des concessions pour parvenir à retenir les pratiquants incertains.
Seulement, si les budō peuvent proposer une rigueur, une discipline, des heures passées dans un gymnase ou un dojo, éloignant de certains comportements, cela ne dure que quelques heures quotidiennement. De plus, beaucoup, qui ont cette rage et cette sensation d’injustice, ne calment pas ce malaise qui les ronge et qui pourrait les pousser à des comportements de compensation ou de surcompensation.
Comme si, parfois, la seule chose qui peut offrir un apaisement est un knock-down ou une soumission de la vie, après des actions qui auront coûté beaucoup plus cher que leur ego n’est prêt à l’admettre.
Nos arts de combat sont effectivement de belles écoles, mais elles ne restent que des écoles. Et parfois, nous ne sommes pas encore prêts à nous rendre compte des bénéfices que peuvent apporter ces lieux, non pas sur des mois… mais pour une vie.
Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/
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Martial Reflections of an Hypnofighter #475: What if Combat Doesn’t Calm?
We often have the idea, and even the discourse, that martial arts and combat sports can be « game changers » for young people (and older) to channel them and allow them to express their frustrations, anger, and other destructive emotions, under the watchful eye of an instructor.
However, this idea often remains theoretical. When we talk to educators who are also martial arts instructors, the number of young people who truly find their path in contact sports is not that high. One might think that sometimes it’s the cost of training, or systemic difficulties in practicing. Yet, we have a rather excellent associative world on the subject, and very dedicated volunteer teachers who manage to make concessions to retain hesitant practitioners.
However, while budō can offer rigor, discipline, and hours spent in a gym or dojo, diverting from certain behaviors, this only lasts a few hours daily. Furthermore, many who harbor this rage and sense of injustice do not truly calm this unease that gnaws at them and could lead them to compensatory or overcompensatory behaviors.
It’s as if, sometimes, the only thing that can offer appeasement is a knockdown or a submission from life itself, after actions that will have cost much more than their ego is willing to admit.
Our combat arts are indeed excellent schools, but they remain just schools. And sometimes, we are not yet ready to realize the benefits these places can bring, not just for a few months… but for a lifetime.
Take what is good and right for you. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/







