Réflexions de Pank / Instantané #447 :Le relâchement, une question de disponibilité

Ce matin, en écoutant les informations, je suis tombé sur une animatrice qui, pour simuler un relâchement, est devenue toute molle, sa voix complètement éteinte. Je me suis dit que c’est vrai que pour beaucoup de personnes, se relâcher, c’est comme si toutes les tensions venaient à disparaître, un peu comme quand on fait une induction rapide en hypnose et que notre partenaire va jusqu’à tomber comme un KO.

Pourtant, cette association d’un arrêt des machines et de notre tonicité n’est pas vraiment le relâchement que nous recherchons dans notre quotidien. Au fil des années, que ce soit dans les arts martiaux ou l’hypnose, mon idée a été de substituer la notion de relâchement à celle de disponibilité.

Cela évite d’attendre que plus rien ne « fonctionne » ou ne maintienne de tension dans le corps. Cela donne plutôt la possibilité de comprendre que le relâchement offre une option, peut-être pour plus de détente. Détente dans différents sens : celle de diminuer les stress internes et celle de s’apprêter à bondir.

Quand on se donne la possibilité d’être disponible, c’est offrir à notre corps et potentiellement à notre esprit la possibilité de rebondir sur une action, une pensée, un mot. C’est ce qui va nous permettre de nous renouveler ou juste d’être en attente, mais prêt.

Sans saturation, cette dernière que vous pouvez connaître si vous courez, luttez, faites de l’haltérophilie, etc., là où le corps n’arrive plus à offrir d’options de mouvement, là où tout est raide et indisponible à autre chose.

Proposez la suggestion de se relâcher, comme les félins qui peuvent exposer pour bondir sur une proie et, quelques instants après, se remettre à marcher d’un pas limite chaloupé, voire se mettre à plat et se reposer. Ne laissant pas la phase de stress durer plus longtemps que celle de l’action qui a été faite, en pleine puissance depuis un profond relâchement.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Relaxation: A Matter of Availability

This morning, while listening to the news, I came across a host who, to simulate relaxation, went all limp, her voice completely muted. I thought to myself that it’s true that for many people, relaxing is as if all tensions just disappear, a bit like when you do a rapid induction in hypnosis and your partner falls into a KO.

However, this association of a shutdown of the « machinery » and our tonicity is not really the relaxation we seek in our daily lives. Over the years, whether in martial arts or hypnosis, my idea has been to substitute the notion of relaxation with that of availability.

This avoids the expectation that nothing « works » or maintains tension in the body. Instead, it offers the possibility of understanding that relaxation provides an option, perhaps for more ease. Ease in different senses: that of reducing internal stress and that of getting ready to pounce.

When we give ourselves the opportunity to be available, it’s about offering our body and potentially our mind the ability to bounce back from an action, a thought, or a word. This is what will allow us to renew ourselves or just be in a state of readiness, but prepared.

Without saturation—a state you might know if you run, wrestle, do weightlifting, etc.—where the body can no longer offer movement options, where everything is stiff and unavailable for anything else.

Suggest the idea of relaxing, like felines that can expose themselves to pounce on prey and, a few moments later, resume walking with a slightly swaying gait, or even lie down and rest. Not allowing the stress phase to last longer than the action that was performed, which was done with full power from a state of deep relaxation.

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #412 : les fins de saison

 L'auteur partage ses réflexions à la fin d'une saison d'entraînement de 48 semaines. C'est un moment de bilan où les instructeurs observent les progrès de leurs élèves et la naissance d'une communauté soudée. C'est aussi un temps de transition et de renouveau, marquant la fin d'un cycle et le début d'un autre, à la fois pour les pratiquants et pour le dojo.

C’est la fin de 48 semaines d’entraînement, 6 jours sur 7. C’est la fermeture du dojo, ce moment qui marque une petite coupure dans des routines que nous aimons et qui nous permettent de nous dépasser.

Le temps passe vite, et les instructeurs voient les progrès des pratiquants : ceux qui sont plus ou moins investis, ceux qui sont plus ou moins présents, et tout simplement ceux qui aiment retrouver leur sport de combat.

De plus, on voit que les élèves ont tissé de nouvelles connexions humaines, des partages, et ont eu des attentions les uns pour les autres. Une communauté qui n’a pas besoin de processeurs et qui s’autogère.

Nous ne sommes qu’un petit chef d’orchestre ou une cheerleader. Nous faisons partie de l’habitude, un élément normal de la salle. Et nous les voyons venir, progresser et partir.

C’est toujours un système instable, qui doit apprendre à faire avec, puis sans certains de ses éléments. Des habitudes qui vont disparaître, remplacées par d’autres, parfois difficiles à mettre en place, avec l’espoir qu’elles durent peut-être encore plus longtemps.

La fin de saison est déjà un tremplin vers celle qui va débuter, avec elle aussi de nouvelles expériences et de nouvelles façons d’aborder son système de combat. C’est le cycle de mort et de renaissance, martial et humain.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Reflections of a Hypnofighter #412: The End of the Season

It’s the end of 48 weeks of training, 6 days a week. It’s the closing of the dojo, that moment that marks a small break from the routines we love and that allow us to push our limits.

Time flies, and instructors see the progress of the practitioners: those who are more or less invested, those who are more or less present, and simply those who love returning to their combat sport.

Furthermore, we see that students have made new human connections, shared moments, and shown care for one another. A community that doesn’t need processors and is self-managed.

We are just a small conductor or a cheerleader. We become part of the routine, a normal element of the gym. And we watch them arrive, progress, and leave.

It’s always an unstable system that must learn to work with, and then without, some of its elements. Habits that will disappear, replaced by by others, sometimes difficult to establish, with the hope that they might last even longer.

The end of the season is already a springboard to the one that is about to begin, which will also bring new experiences and new ways of approaching one’s combat system. It is the cycle of death and rebirth, both martial and human.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank