Réflexions martiales d’un Hypnofighter #486 : autonomie et arts martiaux

J’étais en stage de la FFKaraté hier sur le coaching des compétiteurs, que l’on peut généraliser aux pratiquants. De nombreux exemples étaient pris sur les plus jeunes, et notamment les ados.

Et là-dessus, les choses sont assez différentes de la pratique des années 90 pour cette population. Je me suis interrogé via mon expérience subjective sur le sujet.

J’ai commencé à combattre en karaté ado, issu d’un club où personne n’allait en compétition. De ce fait, à part la première fois, je me suis presque toujours retrouvé seul à aller combattre.

Le club donnait les règles et c’était parti avec un équipement simple : les petites mitaines blanches. Je crois qu’ils introduisaient les gants de couleur quand je passais à d’autres types de compétition.

Le sujet du stage était de dire qu’il fallait autonomiser les ados. Il y a eu une palanquée d’idées où je me suis aperçu que la peur d’avoir des litiges avec les parents, parfois en mode drone ou hélicoptère (en surcontrôle), empêchait le dojo de laisser vivre ces expériences aux jeunes.

La façon même d’accompagner en coaching est devenue particulièrement technique, avec ce qui est à mes yeux une « surprotection ou attention » des athlètes.

Je trouve que le paradoxe pour tous ces Senseï, qui veulent avec une profonde sincérité ouvrir l’ado à l’autonomie, est qu’ils renvoient une posture infantilisante en étant très couvrants, voire trop présents.

La compétition a été pour moi un des meilleurs moyens d’apprendre à gérer seul ma préparation, mes échecs ou mes victoires ; une façon d’être plus adulte et fier d’avoir ne serait-ce qu’osé. Difficile de prendre sa place avec un coach surprésent, voire une famille qui met la pression dans les gradins…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/

Martial Reflections of a Hypnofighter #486: Autonomy and Martial Arts

I was at an FFKaraté (French Karate Federation) seminar yesterday on coaching competitors, a topic that can be generalized to all practitioners. Many examples were drawn from younger demographics, particularly adolescents.

Regarding this, things are quite different for this population compared to the practice in the 90s. I questioned myself on the subject through my own subjective experience.

I started competing in karate as a teen, coming from a club where no one went to competitions. Consequently, apart from the first time, I almost always found myself going to fight alone.

The club provided the rules, and off we went with simple equipment: little white mitts. I believe they introduced colored gloves when I moved on to other types of competition.

The topic of the seminar was the need to empower adolescents. There was a slew of ideas where I realized that the fear of disputes with parents—sometimes in drone or helicopter mode (over-controlling)—prevented the dojo from letting young people live through these experiences themselves.

The very way of accompanying through coaching has become particularly technical, featuring what is, in my eyes, an « overprotection or excessive attention » toward the athletes.

I find a paradox for all these Sensei who, with deep sincerity, want to open the adolescent to autonomy, yet project an infantilizing posture by being very covering, or even too present.

For me, competition was one of the best ways to learn how to manage my preparation, my failures, or my victories alone; a way to be more adult and proud of having at least dared. It is difficult to find one’s place with an ever-present coach, or even a family applying pressure from the stands…

Take what is good and right for you. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/