Tuer l’ennui : jusqu’où ? / Killing Boredom: How Far?

Réflexions de Pank / Instantané #465 :Tuer l’ennui : jusqu’où ?

Nous vivons dans une société occidentale où le divertissement a été surdéveloppé. Si nous savons qu’historiquement, nous avons besoin de « jeux », il suffit aujourd’hui d’allumer un écran ou de se promener pour constater toutes les activités que nous pouvons faire. Nous avons la chance de ne plus nous retrouver dans l’ennui.

L’ennui est certainement un ami toxique, qui peut nous rendre créatif, philosophe, sage, mais aussi anxieux, autodestructeur et plongé dans une forme d’obscurité. Notre besoin de stimulation, qui ne sait plus comment se nourrir avec ce buffet à volonté que le monde lui propose, entraîne aussi un paradoxe destructeur.

Comme si le phénomène d’habituation ne cessait de diminuer puis de limiter notre perception des choix de ces activités, il arrive que de nombreuses personnes ne soient plus satisfaites et ressentent un manque de stimulation. C’est comme l’attente d’une dose supérieure. Et à ce moment où il est de plus en plus difficile de se satisfaire, des comportements assez particuliers peuvent se développer.

Se placer dans des conditions où la pression est de plus en plus forte, par exemple attendre les délais ou du moins leur approche pour commencer à travailler sur un projet client, afin de vivre un « boost » épuisant de stimulation, où l’ennui ne peut plus ni exister ni être pensé, mais paradoxalement le divertissement non plus ; il n’y a plus que la surstimulation associée aux risques divers.

Cela donne des personnes qui parfois plongent dans une chasse pour retrouver ce piquant devenu un risque et non plus une simple stimulation, entraînant trop souvent des addictions ou des actions qui peuvent détruire…

Tout cela pour éviter ce qui, pour moi, est le luxe de nos sociétés modernes, lorsque nos conditions de vie nous le permettent : vivre l’ennui (quand on est pas à l’usine, au champs ou juste sous l’eau avec son quotidien), comme une oisiveté du corps et de l’esprit…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous. Be One Pank https://www.pank.one/blog

Killing Boredom: How Far?

We live in a Western society where entertainment has been overdeveloped. While we know that historically we need « games, » today, one only has to turn on a screen or take a stroll to see all the activities we can do. We have the chance not to find ourselves bored anymore.

Boredom is certainly a toxic friend, which can make us creative, philosophical, wise, but also anxious, self-destructive, and plunged into a form of darkness. Our need for stimulation, which no longer knows how to feed itself with the all-you-can-eat buffet this world offers, also leads to a destructive paradox.

As if the phenomenon of habituation constantly diminished and then limited our perception of choices among these activities, it happens that many people are no longer satisfied and feel a lack of stimulation. It’s like waiting for a higher dose. And at this point where it becomes increasingly difficult to satisfy oneself, quite peculiar behaviors can develop.

Putting oneself in conditions where pressure is increasingly strong, for example, waiting for deadlines or at least their approach to start working on a client project, to experience an exhausting « boost » of stimulation, where boredom can no longer exist or even be thought of, but paradoxically entertainment neither; there is only overstimulation associated with various risks.

This leads to people who sometimes dive into a hunt to rediscover that thrill which has become a risk and no longer a simple stimulation, too often leading to addictions or actions that can destroy…

All this to avoid what, for me, is the luxury of our modern societies when our living conditions allow it: experiencing boredom, as an idleness of body and mind…

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Réflexions de Pank / Instantané #444 :Réflexions sur le respect des morts

Vous savez que je ne suis pas une personne particulièrement « respectueuse » des autres. Je ne donne pas mon respect simplement parce que l’autre existe.https://www.pank.one/blog/le-respect-reflections-on-respect Depuis le décès de Charlie Kirk, je vois des tas d’influenceurs américains, mais surtout des entreprises, aller jusqu’à licencier des personnes qui ont eu des attitudes jubilatoires face à la mort de ce débatteur.

J’entends la notion de respect des morts, puis celle du respect de sa famille. Tout le monde vivra un deuil et bien sûr que c’est un moment complexe et ce n’est pas vraiment un moment où les propos des autres ont de l’importance. Vous le savez bien, nous sommes tous considérés comme géniaux et exceptionnels quand nous ne sommes plus.

C’est là où je ne comprends pas. La fin de quelqu’un, quelles que soient les conditions, n’est juste qu’une fin. Il n’y a pas de respect à donner à ce qui n’est plus. J’ai l’impression que l’on veut donner du respect à ce que l’on est rarement apte à faire pendant que les gens sont en vie.

Pendant que des personnes se battent pour la mémoire d’un mort, on va facilement détourner notre regard de ceux qui nous entourent, bien vivants. Si la mort est tellement respectable, pourquoi est-elle si souvent absente de nos considérations envers les vivants ?

Ne méritons-nous du respect que parce que tout le monde peut se faire sa petite histoire sur ce qui a été, interpréter les mots, les actes et les paroles, sans que l’intéressé ne puisse plus jamais valider ou invalider ? Sommes-nous en réalité ces artistes qui vivent dans la misère et la critique jusqu’à leur mort pour devenir des génies avec des œuvres « exceptionnelles » vendues à des millions ?

La mémoire ne peut pas être abîmée, elle est propre à chacun. Quels que soient les mots ou les actes, bons ou mauvais, il n’y a plus rien à changer. Cela devient un trésor personnel que chacun gardera de celui ou celle qui a été en vie.

Et puis la mémoire, celle de nos souvenirs, change, se transforme, sélectionne pour ne donner qu’une « non-vérité » de ce qui a été. Devrions-nous encore et toujours respecter ce que nous transformons et modifions naturellement à notre gré, sans le savoir et sans respecter les faits ?

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
Pank
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Reflections on Respect for the Dead

You know that I am not a person who is particularly « respectful » of others. I do not give my respect simply because the other person exists. https://www.pank.one/blog/le-respect-reflections-on-respect Since Charlie Kirk’s death, I have seen a lot of American influencers, but especially companies, go so far as to fire people who had celebratory attitudes towards this debater’s death.

I hear the notion of respect for the dead, and then respect for their family. Everyone will experience grief, and of course, it is a complex time, and not really a time when what others say matters. As you know, we are all considered brilliant and exceptional once we are no longer here.

This is where I don’t understand. Someone’s end, whatever the conditions, is just an end. There is no respect to be given to what is no longer. I have the impression that we want to give respect for what we are rarely able to do while people are alive.

While people are fighting for the memory of the dead, we will easily turn our eyes away from those who are around us, very much alive. If death is so respectable, why is there such an absence of this respect towards the living?

Do we only deserve respect because everyone can make up their own little story about what was, interpreting the words, actions, and speech, without the person concerned ever being able to validate or invalidate them again? Are we really those artists who live in misery and criticism until their death, only to become geniuses with « exceptional » works sold for millions?

Memory cannot be damaged; it is unique to each person. Regardless of the words or actions, good or bad, nothing will change what was. It becomes a personal treasure that everyone will keep of the one who was alive.

And then memory, that of our memories, changes, transforms, and selects to give only a « non-truth » of what was. Should we still and always respect what we naturally transform and modify at our will, without knowing it and without respecting the facts?

Take what is right and good for you.
Be One
Pank
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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #402 : La Violence Acceptée

Le texte explore le paradoxe de la violence acceptée et même valorisée dans les arts martiaux et sports de combat au sein d'une société qui rejette la violence. Il met en lumière la distinction entre la violence physique et les dommages psychologiques/émotionnels souvent impunis. L'auteur suggère que les arts martiaux offrent un cadre où la violence peut être exprimée, guidée et ainsi transformée en outil de maîtrise de soi, permettant aux pratiquants de dépasser la peur et le rejet social de cette force inhérente.

Ce qui est génial dans nos arts martiaux et sports de combat, c’est que la violence est acceptée et même mise en lumière. C’est un paradoxe dans une société qui se veut pacificatrice, mais qui attire des milliers, voire des millions de téléspectateurs, lors d’organisations comme le One FC ou l’UFC.

Le monde, pour des raisons complètement justifiées, souhaite que ses citoyens n’aient pas recours à la violence, mais laisse des entités l’être à leur place. Seulement, la violence n’est pas que physique ; des personnes, qui en apparence ne semblent pas violentes, causent des dégâts psychologiques ou émotionnels sans qu’aucune loi ou justice ne puisse juger cette forme de violence.

Les expressions martiales sont des lieux, tout comme peuvent malheureusement l’être les champs de bataille, où les combattants ont le droit de pleinement exprimer leur violence, pour la faire vivre à leurs observateurs et spectateurs, qu’ils soient fans ou critiques.

C’est une substitution de sa propre expression de violence, parfois étouffée voire niée, qui ressurgit en regardant des combats sanglants ou des matchs de sport qui représentent une identification à son équipe, ou même à son armée, à son camp, où tous les coups sont permis pour vaincre.

Valoriser la violence pour enseigner la justesse de son expression, la capacité de la cadrer pour les occasions nécessaires – entraînements ou compétitions – mène les pratiquants à ne plus avoir peur de cette violence qui, parfois enfant, a pu être « violentée ». Les arts martiaux sont aussi la preuve que la violence n’est pas un problème si elle est guidée et exprimée quand et où il faut.

Nombre de ces combattants sanglants et enragés sont des êtres socialement intégrés, voire considérés comme « adorables ». Ce n’est peut-être pas vrai, juste un masque, mais c’est la preuve que le loup affamé qui a pu se nourrir peut se contrôler et s’adapter à une société où ce qu’il est est la plupart du temps rejeté, sans se sentir mal de cet état de fait.

La violence est, et ne disparaîtra pas ; il est peut-être mieux de l’utiliser et de la diriger que de croire que la paix inquisitrice va l’effacer.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank


Martial Reflections of a Hypnofighter #402: Accepted Violence

What’s great about our martial arts and combat sports is that violence is accepted and even highlighted. This is a paradox in a society that prides itself on being peaceful, yet attracts thousands, or even millions, of spectators to organizations like One FC or UFC.

For completely justified reasons, the world wants its citizens not to resort to violence, but allows entities to be violent in their place. However, violence is not just physical; people who seemingly are not violent can cause psychological or emotional damage without any law or justice being able to judge this form of violence.

Martial expressions are places, much like battlefields can unfortunately be, where combatants have the right to fully express their violence, to let their observers and spectators, whether fans or critics, experience it.

It’s a substitution for one’s own expression of violence, sometimes suppressed or even denied, which resurfaces when watching bloody fights or sports matches that represent identification with one’s team, or even one’s army, one’s camp, where all blows are allowed to win.

Valuing violence to teach the correctness of its expression, the ability to frame it for necessary occasions – training or competitions – leads practitioners to no longer be afraid of this violence which, as children, they may have « experienced violently. » Martial arts are also proof that violence is not a problem if it is guided and expressed when and where it is needed.

Many of these bloody and enraged fighters are socially integrated, even considered « adorable » beings. This may not be true, just a mask, but it’s proof that the hungry wolf who has been fed can control himself and adapt to a society where what he is is mostly rejected, without feeling bad about this state of affairs.

Violence exists and will not disappear; it may be better to use and direct it than to believe that inquisitorial peace will erase it.

Take what is good and right for you.
Be One,
Pank

Réflexions de Pank / Instantané #334 : Quand l’alternative fonctionne comme le système

Ce texte explore le paradoxe des individus qui, tout en cherchant des alternatives au système dominant, finissent par reproduire les mêmes schémas de pensée et de comportement au sein de structures alternatives. L'auteur met en lumière la difficulté de transcender les normes et les valeurs établies, même lorsque l'on aspire à un changement radical.

Il est passionnant de constater la diversité des alternatives de pensée, de mode de vie et d’approches politiques à travers le monde.  Or, la différence étant souvent mal acceptée, l’être humain tend à rejeter, voire à détruire, ce qui s’écarte de la norme.

Pourtant, aussi « alternatifs » soient-ils, la plupart des individus s’insèrent dans des cadres sociaux communs et rares sont ceux qui se retirent complètement du monde.  On observe alors des valeurs alternatives tentant de s’exprimer au sein de mécanismes normés.

On pourrait s’attendre à ce que, dans des structures normées, les valeurs alternatives transcendent la forme.  Or,  le monde du travail, même dans les entreprises prônant des alternatives de management,  nous montre le contraire.

On y retrouve des employés adoptant les mêmes attitudes et critiques envers un système qu’ils cherchent pourtant à fuir. Les tensions sont similaires, voire exacerbées par le manque de cadre  propre aux structures alternatives.

L’importance accordée à la rémunération et à la reconnaissance individuelle  l’emporte souvent sur la solidarité et l’entraide.  Ces « alternatifs » reproduisent alors les comportements toxiques qu’ils dénoncent par ailleurs.  Force est de constater que nous ne sommes parfois « alternatifs » que dans certains contextes.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #334: When the Alternative Functions Like the System

It is fascinating to observe the diversity of alternative thoughts, lifestyles, and political approaches around the world. However, since difference is often poorly accepted, human beings tend to reject, even destroy, what deviates from the norm.

Yet, as « alternative » as they may be, most individuals fit into common social frameworks, and rare are those who completely withdraw from the world. We then observe alternative values attempting to express themselves within standardized mechanisms.

One might expect that, within standardized structures, alternative values would transcend form. However, the world of work, even in companies advocating for alternative management, shows us the opposite.

We find employees adopting the same attitudes and criticisms towards a system they are nevertheless trying to escape. Tensions are similar, even exacerbated by the lack of framework specific to alternative structures.

The importance given to remuneration and individual recognition often outweighs solidarity and mutual aid. These « alternatives » then reproduce the toxic behaviors they denounce elsewhere. It is clear that we are sometimes only « alternative » in certain contexts.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank