Réflexions de Pank / Instantané #466 : Questionnement sur le respect des morts

Vous le savez certainement, les Catacombes de Paris vont fermer pour six mois. Après la Fête des Morts, je trouve cela assez symbolique, sachant que cette ancienne mine de calcaire est devenue au fil du temps un ossuaire. Un lieu qui peut être considéré comme un cimetière.

L’une des spécificités humaines est notre rapport à la mort et notre culte des morts. Donner du respect à la non-vie, au souvenir de ce qui fut. Outre le fait que je trouve toujours étonnant de voir autant de respect envers les morts qui, souvent de leur vivant, n’étaient que peu considérés, ni par leur famille ni par les systèmes.

Les rites mortuaires sont passionnants et culturellement très différents, mais combien de temps la mort est-elle vivante ? Est-ce tant que la pierre tombale est présente ? Qu’on loue l’espace ? Que les os existent ? Est-ce que la mort, c’est l’urne, la tombe ou le caveau ? Ou est-ce que cette non-vie s’éteint quand plus personne n’a mémoire du vivant ?

Est-ce que les Napoléon, Adolf et autres Gandhi sont moins morts que nos arrière-grands-parents, ou que le soldat tué en 14 ? Rendre éternel ce qui n’est plus qu’un os, regroupé avec des os, voire mélangés, est-ce un respect de la mort ? Est-ce une mémoire de ces vivants ou une exposition de la mort ?

Que cherche-t-on quand la mort a pris tous ceux qui venaient ou pensaient à venir sur une tombe ? Est-ce que cette vie dont personne n’a idée est encore « utile » ? J’entends le « il faut respecter les morts », mais combien de morts dans les cimetières ou ossuaires sont ceux de tueurs, d’agresseurs divers, des personnes dont on garde un « respect » dans la mort alors que déjà dans la vie, leurs comportements, voire même leur mort, n’avaient rien de respectable.

Pour aller plus loin, où est la tombe d’Adolf et d’autres personnes qui « vivent » encore mais que peu de personnes respectent ? Pourquoi ces gens-là, spécialement, n’ont pas le « droit » au respect des morts ?

Prenez ce qui est juste et bon pour vous. Be One Pank https://www.pank.one/blog


Title (English): Reflections on Respect for the Dead: Between Memory and Oblivion

English Translation:

Pank’s Reflections / Snapshot #466: Questioning the Respect for the Dead

As you probably know, the Catacombs of Paris will close for six months. After All Saints’ Day, I find it quite symbolic, knowing that this limestone mine gradually became an ossuary over time. A place that can be considered a cemetery.

One of humanity’s specificities is our relationship with death and our cult of the dead. Giving respect to non-life, to the memory of what once was. Aside from the fact that I always find it astonishing to see so much respect for the dead who, often in life, were barely considered, neither by their family nor by societal systems.

Mortuary rites are fascinating and culturally very diverse, but how long is death « alive »? Is it as long as the tombstone is present? As long as the space is rented? As long as the bones exist? Is death the urn, the grave, or the vault? Or does this non-life extinguish when no one remembers the living anymore?

Are Napoleons, Adolfs, and other Gandhis less dead than our great-grandparents, or than the soldier killed in ’14? To immortalize what is now just a bone, grouped with other bones, or even mixed, is that respect for death? Is it a memory of these living beings or an exhibition of death?

What are we looking for when death has taken everyone who used to visit or thought of visiting a grave? Is this life, of which no one has any idea, still « useful »? I hear « we must respect the dead, » but how many dead in cemeteries or ossuaries are those of murderers, various aggressors, people for whom we maintain « respect » in death, when already in life, their behavior, or even their death, had nothing respectable about it.

To go further, where is the grave of Adolf and other people who still « live » but whom few people respect? Why do these people, specifically, not have the « right » to respect for the dead?

Take what is right and good for you. Be One Pank https://www.pank.one/blog

Réflexions de Pank / Instantané #333 : Faire oublier en hypnose

L’hypnose peut-elle réellement faire oublier une personne ou un événement ? Si notre cerveau a parfois des mécanismes naturels d’oubli, l’hypnose ne fonctionne pas comme une gomme magique. Elle peut cependant aider à neutraliser la charge émotionnelle associée à un souvenir, rendant son accès plus difficile au fil du temps.

C’est une demande assez courante dans le monde de l’hypnose : permettre d’oublier un moment de sa vie. En général, cela concerne soit une personne, soit une situation traumatisante. Il est intéressant de noter que notre cerveau, dans certaines circonstances et pour certaines personnes, le fait naturellement.

C’est ce qui se produit parfois en régression, lorsque des souvenirs traumatiques refont surface. Cependant, cela ne fonctionne pas mécaniquement. Si l’on observe, en hypnose de rue ou en hypnose ludique, des candidats qui semblent oublier leur nom ou un chiffre, la réalité s’approche davantage d’une difficulté d’accès temporaire à l’information plutôt que d’un oubli réel.

Nous avons tous déjà vécu ces moments où, happés par un flot rapide de pensées ou distraits par une digression, nous ne nous souvenons plus de l’objet initial de notre réflexion. Ce type de blocage est commun et généralement transitoire, à l’image de ce qui se passe dans l’hypnose ludique.

En revanche, lorsqu’il s’agit d’effacer totalement et définitivement une personne ou une situation de la mémoire, il n’existe aucun moyen réellement efficace. Comme souvent, l’hypnose ne crée pas de nouveaux souvenirs, mais opère des recadrages de perception. Dans ces cas, nous pouvons aider à rendre la mémoire de l’événement plus neutre, éveillant de moins en moins d’émotions ou de réflexions.

Nous permettons simplement de ne plus alimenter le chemin neuronal qui mène à ce souvenir, facilitant progressivement sa mise en retrait et son archivage en mémoire à long terme, réduisant ainsi son impact émotionnel.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Hypnosis and Forgetting: What’s Really Possible?

It is a fairly common request in the world of hypnosis: the desire to forget a moment in one’s life. Generally, this concerns either a person or a traumatic situation. Interestingly, the brain, in certain circumstances and for some individuals, does this naturally.

This phenomenon can sometimes be observed in regression when traumatic memories resurface. However, this does not happen mechanically. In stage hypnosis or street hypnosis, where subjects seem to forget their names or a number, what actually occurs is more akin to a temporary difficulty in accessing information rather than true forgetting.

We all experience moments where a fast stream of thoughts or a distraction leads us to forget what we were originally thinking about. This type of blockage is common and generally temporary, similar to what occurs in playful hypnosis.

However, when it comes to completely and permanently erasing a person or a situation from memory, no truly effective method exists. As is often the case, hypnosis does not create or delete memories but rather reframes perceptions. In such cases, hypnosis can help neutralize the emotional charge associated with the memory, making it progressively less triggering.

We simply help to stop reinforcing the neural pathways leading to that memory, gradually allowing it to be archived in long-term storage, thus reducing its emotional impact over time.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #265 : Notre courte mémoire

Notre mémoire est courte et sélective, influencée par les médias et les discours politiques. Cet article explore comment nous oublions facilement les actions passées des figures publiques et pourquoi il est crucial de revenir sur l'histoire pour comprendre les enjeux actuels.

Nous avons la mémoire courte, et les médias, tout comme les personnes qui nous influencent, le savent bien. J’écoutais hier Mme Harris dans son débat avec M. Trump. Ce qui me semble intéressant, c’est que cette démocrate, si l’on revient sur l’histoire, n’est la candidate officielle que depuis quelques semaines.

Elle se présente comme celle qui va apporter le changement. Mais de quoi ? De qui ? Elle a été vice-présidente des USA, elle n’était pas dans l’opposition ; elle était celle qui devait remplacer le président en cas de décès et qui était le conseiller du premier homme de l’État. Alors, que veut-elle changer ? Ce qu’elle a conseillé ? La direction d’un parti qu’elle représentait ?

Nous avons des cas similaires chez nous, et nous pouvons facilement oublier ce que certains politiciens ou hommes publics ont fait pour un nouveau poste ou une réhabilitation. Souvenez-vous de M. Mélenchon qui clamait : “La République, c’est moi” et qui prétend maintenant représenter le citoyen lambda. Nous le savons, nous avons une mémoire sélective, et plus nous consommons d’informations, plus nous nous laissons emporter par nos émotions et les messages incessants des médias.

Nous devons faire des efforts pour revenir sur l’histoire des personnes qui nous parlent, qui font des discours, qui posent des promesses, et étudier si tout cela est juste. Cela demande du temps, et nous devons accepter une marge de tolérance, sachant qu’il paraît que les gens peuvent changer, ou, de mon point de vue, modifier les masques qu’ils projettent au monde.

Nous étudions souvent l’histoire sans y porter plus d’intérêt, parce que les dates et les noms ne nous apportent pas grande saveur. Alors, nous connaissons, nous avons entendu ce que nous avons lu, appris, ou que l’on nous a répété. Mais même en étant aussi historiquement conditionnés, nous ne sommes que rarement capables de nous rendre compte, dans le présent, que les pires choses se remettent en place.

Peut-être est-ce notre espoir que cela n’aille pas vers le pire, une sorte de naïveté et de “ce n’est pas possible”, ou simplement le fait que même avec cette connaissance, nous ne sommes pas assez éduqués pour prendre du recul, réfléchir, et poser des questions. Simplement parce que nous sommes un élément de cette histoire, un maillon d’un mouvement dans lequel nous sommes embarqués, notre mémoire se laissant aussi saturer.

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Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank
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Reflections of Pank / Snapshot #265: Our Short Memory

We have a short memory, and the media, like the people who influence us, know this all too well. I was listening to Ms. Harris yesterday in her debate with Mr. Trump. What I find interesting is that this Democrat, if we look back at history, has only been the official candidate for a few weeks.

She presents herself as the one who will bring change. But change what? Or whom? She was the Vice President of the USA; she was not in the opposition. She was the one who would have replaced the President in case of death and who became the adviser to the head of state. So, what does she want to change? What she has advised? The direction of a party she represented?

We have similar cases in our own country, and we can easily forget what some politicians or public figures have done for a new position or rehabilitation. Remember Mr. Mélenchon who proclaimed, « I am the Republic, » and who now sells the idea that he wishes to represent the average citizen. We know it; we have selective memory, and the more we consume information, the more we let ourselves be carried away by our emotions and the constant messages from various media.

We must make efforts to look back at the history of the people who speak to us, who make speeches, who make promises, and study if all of this is fair. It takes time, and we must accept a margin of tolerance, knowing that people can change, or in my opinion, modify the masks they project to the world.

We often study history without paying much attention, because dates and names don’t give us much flavor. So, we know, we have heard, what we have read, learned, or been told. But even being so historically conditioned, we are rarely able to realize in the present that the worst things are coming back.

Perhaps it is our hope that it does not go towards the worst, a kind of naivety and « it’s not possible, » or simply that even with this knowledge, we are not educated enough to have perspective, to reflect, and to ask questions; simply because we are an element of this history, a link in a movement in which we are involved, our memory also becoming saturated.

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Take what is good and right for you.

Be one,

Pank
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