Réflexions de Pank / Instantané #442 : La voie de l’impermanence

Nous le savons, rien ne dure. Et dans notre psyché, cette variable peut également entraîner chez certains une phase de déprime. Après des périodes fastes où l’on a la sensation d’avoir été rempli par des interactions ou divers événements, nous retombons dans une phase plus « normale ».

Pour certains, un retour vers le passé prend place et, par conséquent, une déconnexion du présent, de ce qui est dans cette normalité moins stimulante, plus banale. Cette comparaison est inconsciente avec ce qui nous a « drogué » de plaisir ou du moins de sensations positives.

Pourtant, cette variabilité et ces phases élevées, avec d’autres plus « standards », font partie intégrante de nos vies. Mais cela devient douloureux quand nous ne prenons pas en compte cette « règle » : que rien de ce que nous vivons ne dure. Les choses peuvent s’étendre et se transformer, mais elles ne durent pas dans l’état que nous connaissons.

Une fois que nous avons accepté cette notion d’un point de vue plus profond, nous pouvons nous orienter vers ce que l’on aime nommer « vivre l’instant présent ». Ce qui pourrait se résumer à limiter les comparaisons et les retours vers le passé et à ne pas vivre sa vie dans un potentiel futur qui peut ne jamais arriver.

Quand nous assimilons que tout ce qui est ne reste pas, une fois que les facettes qui ont besoin de sécurité prennent acte, il y a de moins en moins de peur du présent et d’angoisse du futur. Nous entrons dans une démarche où l’instant qui, par essence, ne dure que le temps qui lui est imparti, devient la conscience de ce que nous sommes et serons jamais, en admettant que ce qui a été ne sera plus, mais que si on cherche à le revivre, nous loupons l’éphémère du maintenant.

Un jeu amusant qui, de toute façon, ne durera pas…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Reflections from Pank / Snapshot #442: The Path of Impermanence

We know it, nothing lasts. And within our psyche, this variable can also lead some to a depressive phase. After prosperous periods where we have the feeling of having been filled by interactions or various events, we fall back into a more « normal » phase.

For some, a return to the past takes place and, consequently, a disconnection from the present, from what is in this less stimulating, more mundane normality. This comparison is unconscious with what « drugged » us with pleasure or at least with positive sensations.

However, this variability and these elevated phases, along with others that are more « standard, » are an integral part of our lives. But it becomes painful when we don’t take into account this « rule »: that nothing we experience lasts. Things can extend and transform, but they do not last in the state we know them.

Once we have accepted this notion from a deeper point of view, we can orient ourselves towards what we like to call « living in the present moment. » This could be summarized as limiting comparisons and returns to the past and not living our lives in a potential future that may never arrive.

When we assimilate that everything that is does not remain, once the facets that need security take notice, there is less and less fear of the present and anxiety about the future. We enter a process where the instant, which by its very nature only lasts the time allotted to it, becomes the consciousness of what we are and will never be, by admitting that what was will no longer be, but that if we try to relive it, we miss the ephemeral of the now.

An amusing game that, in any case, will not last…

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #255 : La recherche d’un état en Hypnose

Dans cet article, nous explorons les défis et frustrations rencontrés par ceux qui ne parviennent pas à atteindre un état de transe profonde en hypnose. Nous abordons l'importance du lâcher-prise, les mécanismes de défense du subconscient, et les différences entre l'hypnose thérapeutique et l'hypnose de scène ou de rue. Découvrez pourquoi le fantasme de la transe idéale peut être plus stressant que libérateur, et comment appréhender la réalité de l'expérience hypnotique.

Il est parfois frustrant, dans le domaine de l’hypnose, de ne pas ressentir ce que les autres semblent vivre, notamment lors des hypnoses de scène ou de rue. Bien que l’on puisse expérimenter des analgésies, des hallucinations ou des blocages, beaucoup de personnes n’apprécient pas pleinement ces phénomènes, car ils ont l’impression que c’est eux-mêmes qui mettent en place les réactions aux suggestions.

Pourtant, nous sommes ici au cœur d’une des notions fondamentales de l’hypnose : la capacité à obtenir un phénomène suite à une suggestion. C’est précisément ce que l’on recherche en hypnose dite « covert », afin de semer le doute ou de renforcer une motivation vis-à-vis d’un choix.

Ce qui manque souvent, c’est la capacité à sortir du mental pour vivre pleinement l’état hypnotique. Comme je l’évoquais dans un podcast hier, se laisser complètement aller dans cet état (qui, paradoxalement, empêche parfois certains phénomènes de se produire) requiert ce que beaucoup appellent le lâcher-prise.

Cependant, lors des séances d’accompagnement, si les personnes restent « en contrôle » (ce contrôle étant relatif, puisque les suggestions produisent malgré tout des phénomènes), elles peuvent ressentir une confusion, voire un vide angoissant, lorsqu’elles ne sont plus dans le « mental » ou le « contrôle ».

Même lorsque nous désirons quelque chose, il arrive souvent que notre subconscient tente de nous protéger. Cette sensation, que j’ai souvent rencontrée en cabinet, est pour beaucoup liée à la peur du vide et, plus profondément, à la peur de la mort.

Se laisser « submerger » par l’état hypnotique peut être une étape à la fois stressante et fascinante en thérapie. Cependant, cela n’a aucun intérêt, et peut même être contre-productif, dans le cadre de l’hypnose de rue ou de scène, où cela risque de plomber l’ambiance.

Si aujourd’hui, pour une raison ou une autre, vous avez l’impression de ne jamais être en transe profonde, interrogez-vous sur ce que représente réellement le lâcher-prise. Parfois, la réalité de se retrouver comme au volant de sa voiture psychique sans pouvoir la diriger peut être plus stressante que le fantasme idéalisé du lâcher-prise le laisse croire.

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Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

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Reflections by Pank / Snapshot #255: The Search for a Hypnotic State

It can sometimes be frustrating in the field of hypnosis not to feel what others seem to experience, especially during stage or street hypnosis. Although one may experience analgesia, hallucinations, or blockages, many people do not fully appreciate these phenomena because they feel that they are the ones actively creating the responses to the suggestions.

Yet, this touches on one of the fundamental concepts of hypnosis: the ability to produce a phenomenon in response to a suggestion. This is precisely what is sought in so-called « covert » hypnosis, to create doubt or to reinforce motivation in relation to a choice.

What is often lacking is the ability to step out of the mental space and fully experience the hypnotic state. As I mentioned in a podcast yesterday, completely surrendering to this state (which, paradoxically, sometimes prevents certain phenomena from occurring) requires what many call letting go.

However, during support sessions, if people remain « in control » (this control being relative since the suggestions still produce phenomena), they may start to feel confused, or even a void that causes anxiety when they are no longer in the « mental » or « control » mode.

Even when we desire something, it often happens that our subconscious tries to protect us. This sensation, which I have frequently encountered in practice, is for many linked to the fear of emptiness and, more profoundly, the fear of death.

Allowing oneself to be « overwhelmed » by the hypnotic state can be both a stressful and fascinating stage in therapy. However, it has no place, and can even be counterproductive, in the context of street or stage hypnosis, where it risks dampening the mood.

If today, for one reason or another, you feel that you are never in a deep trance, ask yourself what letting go really means. Sometimes, the reality of finding yourself in the driver’s seat of your psychic vehicle, unable to steer it, can be more stressful than the idealized fantasy of letting go.

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Take what is good and right for you.

Be one,

Pank

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