Réflexions de Pank / Instantané #458 :La Vérité Approximative 

Ce matin, l’expression « vérité approximative » prononcée par un avocat en lien avec l’affaire Jubillar m’a profondément interpellé. Je me considère probablement trop absolutiste dans ma perception des choses pour accepter facilement un tel concept. Bien que je puisse concevoir que la vérité puisse varier selon les points de vue et les filtres que nous appliquons, la notion d’approximation, que j’utilise fréquemment pour décrire le fonctionnement de notre monde (particulièrement les entreprises et les États), me semble difficilement applicable, surtout dans un contexte judiciaire.

Dans ce que nous nommons justice, et qui est, elle, pleinement approximative, la capacité de décider de la vie ou de la mort d’une personne basée sur une interprétation de ce qui pourrait être une vérité, et de plus, se positionner en arbitre de l’existence ou non de cette vérité, me paraît effroyable.

Les émotions émergent rapidement lors des procès ou dans les situations quotidiennes (même chez ceux qui se veulent rationnels, la répression n’empêche pas leur présence). La vérité d’une situation se transforme alors rapidement en NOTRE vérité de cette situation, filtrée par notre vécu interne, et elle ne sera certainement pas approximative.

Elle pourra être plus ou moins intense, entrer en collision avec une rationalisation des faits ou, plus précisément, des récits. Mais ce qui est vrai ou faux pourrait rapidement quitter le cadre judiciaire pour s’inscrire dans un cadre intime où ce qui est vécu ou internalisé fait intervenir un absolu complètement injuste et interprété, s’éloignant ainsi de la vérité des faits et potentiellement du procès que nous jugeons.

Je n’aimerais pas être juré, car quoi qu’il arrive, je ne pourrais pas être objectivement juste, mais subjectivement entraîné dans une décision qui s’éloignerait des faits pour se plonger dans les récits des avocats et les méandres de mon propre esprit.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

 Be One

 Pank

The Approximate Truth: A Reflection on Justice and Subjectivity

This morning, the expression « approximate truth, » uttered by a lawyer in the Jubillar case, deeply struck me. I probably consider myself too absolutist in my perception of things to easily accept such a concept. While I can fully admit that truth can differ depending on points of view and the filters we apply, the notion of approximation, which I frequently use to describe how our world functions (especially businesses and states), seems difficult for me to assimilate, particularly in a judgment.

In what we call justice, which is itself fully approximate, the ability to decide on a person’s life or death based on an interpretation of what could be a truth, and moreover, to place oneself in the position of deciding whether this truth exists or not, seems terrible to me.

Emotions quickly arise in trials or everyday situations (even for those who claim to be mentally centered, repression does not prevent their presence). The truth of a situation quickly becomes OUR truth of that situation, filtered by what is happening within us, but clearly, it will not be approximate.

It may be more or less intense, it may collide with a rationalization of facts or rather narratives, but what is true or false could quickly no longer belong to the judicial framework in which we find ourselves, but to an intimate framework where what is experienced or rather internalized introduces a completely unjust and interpreted absolute, thus far from the truth of the facts and possibly the trial we are judging.

I would not want to be a juror, knowing that whatever happens, I would not be objectively fair but subjectively drawn into a decision that would stray from the facts and immerse itself in the narratives of the lawyers and my own mind.

Take what is right and good for you. Be One Pank https://www.pank.one/blog

Réflexions de Pank / Instantané #275 : La violence peut-elle s’apaiser ?

Cet article explore la nature instinctive de la violence humaine et les rationalisations qui justifient son expression. Il questionne si des alternatives viables à la violence peuvent réellement apaiser ceux qui y sont plongés, en soulignant la difficulté de choisir la paix face à l’injustice et à la haine.

Les événements nous montrent que l’humain est violent, et peu importe qui est visé, il y aura toujours une justification à l’expression de cette violence. Chacun de nous trouve des rationalisations pour un comportement si instinctif chez tant de personnes. En tant que personne ayant connu la violence, je réalise que, dans les conflits ou les faits de société actuels, la première réponse qui vient à l’esprit est souvent de répondre à la violence par encore plus de violence.

On comprend pourquoi nous ne vivons plus sous la loi du talion, mais dans un monde parfois trop régulé, qui cherche à offrir une forme de « justesse ». Il faut une grande énergie pour qu’une personne violente parvienne à se recentrer et envisager des alternatives. Face à la haine, à l’injustice, et aux pertes subies, le système cognitif est rarement celui qui prend le dessus.

Comme je l’évoquais il y a quelques jours, il est possible d’éviter l’escalade de la violence si nous avions la capacité d’accepter la défaite. Mais lorsque nous nous sentons agressés, non respectés, et surtout, sans avoir obtenu vengeance ou compensation, cela devient extrêmement difficile.

Pourrions-nous réellement offrir à ceux perdus dans leur violence, ou en quête de celle-ci, une alternative qui les apaiserait ? Si je me mets à leur place, je me dis que tant que « l’autre indéterminé » n’aura pas subi ce qu’ils ont enduré, l’apaisement semble impossible. Pourtant, dans l’esprit, seule la paix est une solution viable.

#violence #paix #vengeance #guerre #agression #mental #émotion #compensation

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

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Pank’s Reflections / Snapshot #275: Can Violence Be Pacified?

Events show us that humans are violent, and regardless of who is targeted, there will always be a justification for expressing this violence. We all rationalize what is so instinctive in many people. As someone familiar with violence, I realize that in current societal conflicts or disputes, the immediate response that comes to mind is often to meet violence with even more violence.

We easily understand why we no longer live under the law of retaliation, but in a world that is sometimes overly regulated, striving to offer some sense of « fairness. » It requires immense energy for a violent person to center themselves and reflect on finding alternatives. When confronted with hatred, injustice, and loss, the cognitive system is rarely the one that comes into play.

As I mentioned a few days ago, it is possible to avoid escalating violence if we had the ability to accept defeat. However, when we feel attacked, disrespected, and especially without receiving vengeance or compensation, it becomes incredibly delicate.

Could we truly offer those lost in their violence, or seeking it, an alternative that could calm them? If I put myself in their shoes, I think that as long as “the other” has not endured what they have suffered, peace seems impossible. Yet in the mind, peace is the only viable solution.

#violence #peace #revenge #war #aggression #mind #emotion #compensation

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #111 : Comment réagir ?

Comme vous l’avez peut-être déjà lu ou vu, un enseignant a encore été victime d’un meurtre récemment. Cependant, il est crucial de reconnaître que la violence n’est pas un phénomène limité aux enceintes scolaires, elle sévit dans toutes les régions du monde. Bien que la France semble aujourd’hui être dans une période relativement paisible, il est important de ne pas se voiler la face, car la violence peut surgir n’importe où et à n’importe quel moment dans notre vie quotidienne.

En regardant les images de l’agression d’hier, ainsi que de nombreuses autres disponibles en ligne, il est difficile de savoir quelle est la meilleure réaction à adopter. La loi nous enjoigne d’attendre l’intervention des forces de l’ordre, car notre rôle n’est pas de garantir la sécurité publique.

La police est arrivée en seulement quatre minutes, mais il y avait déjà trois blessés et un mort. En souhaitant protéger du monde suite à une chute, le professeur est mort.

Alors, devrions-nous intervenir nous-mêmes au risque de mettre notre propre vie en danger ? Et si, par exemple, nous parvenions à maîtriser l’agresseur, que se passerait-il ensuite ? Nous n’avons pas le droit de prendre la loi entre nos mains.

Dans une moindre mesure, hier, j’ai vu une vidéo où des adolescents agressaient une femme. Si quelqu’un intervient de manière violente, en assénant une gifle, un coup, ou en cherchant à les maîtriser, c’est le citoyen qui risque d’être poursuivi en justice, tandis que le jeune agresseur s’en sortira probablement indemne.

Il est difficile de définir un modèle de réaction face à de telles agressions. Les agresseurs ne se conforment plus aux normes sociales, et si des personnes ordinaires cherchaient à sortir des “normes”, elles pourraient rapidement se retrouver réprimander..

Il est peut-être possible que dans le cas d’une attaque terroriste, l’impact médiatique puisse jouer en notre faveur. Cependant, dans des affaires de délits du quotidien, nous risquerions de passer du statut de citoyen à celui d’agresseur, loin de l’idée d’un comportement héroïque. Alors, comment devrions-nous agir ?

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous 

Be one

Pank 

#attentat #agression #terroriste #arras #SamuelPatty #dominiqueBernard #violence #réponse #protection #citoyenneté



Pank’s Reflections / Snapshot #111: How to React?

As you may have already read or seen, another teacher has recently fallen victim to murder. However, it is crucial to acknowledge that violence is not limited to school premises; it prevails in all regions of the world. Even though France seems relatively peaceful today, we must not deceive ourselves because violence can erupt anywhere and at any moment in our daily lives.

When we observe the images of yesterday’s assault, as well as many others available online, it becomes challenging to determine the best course of action. The law instructs us to wait for law enforcement to intervene because our role is not to ensure public safety.

The police arrived in just four minutes, but there were already three injured and one fatality. Attempting to shield himself from the world after a fall, the teacher tragically lost his life.

So, should we intervene ourselves at the risk of endangering our own lives? And if, for instance, we manage to subdue the assailant, what would happen next? We do not have the authority to take the law into our own hands.

To a lesser extent, yesterday, I saw a video where teenagers assaulted a woman. If someone intervenes violently, delivering a slap, a blow, or attempting to restrain them, it is the citizen who risks legal repercussions, while the young aggressor is likely to go unpunished.

Defining a model reaction to such aggressions is challenging. The aggressors no longer adhere to societal norms, and if ordinary individuals were to deviate from these norms, they could quickly find themselves facing punishment.

Perhaps in the case of a terrorist attack, media impact could work in our favor. However, in everyday criminal incidents, we would risk transitioning from the status of a citizen to that of an aggressor, far from the notion of heroism. So, how should we act?

Take only what is good and just for you.

Be one,

Pank

#terrorattack #assault #terrorism #arras #SamuelPatty #DominiqueBernard #violence #response #protection #citizenship

Réflexions de Pank / Instantané #41 : Réactance aux sentiments d’injustice

La blessure de l’injustice est fréquente chez de nombreuses personnes, et malheureusement, l’injustice est une réalité indéniable. Que ce soit dans le monde du travail, personnel ou civil, il peut y avoir des situations plus ou moins injustes qui déclenchent des réactions difficiles à gérer.

Hier, nous avons assisté à un cas où un policier a tiré sur un jeune. Les médias et les politiciens exploitent souvent de tels événements pour promouvoir leur narration et semer des idées dans l’esprit des gens. Au-delà de ce jeu de pouvoir et d’influence, il y a un déclencheur de réactance. Brehm (1966) l’a défini comme une réaction défensive lorsque notre liberté, nos choix ou notre autonomie sont menacés. En d’autres termes, lorsque nous avons l’impression que nos options ou notre liberté sont restreintes, une énergie se forme pour retrouver cette liberté (Brehm, J.W. (1966). A Theory of Psychological Reactance. New York: Academic Press.)

Les quartiers et les personnes qui se soulèvent aujourd’hui peuvent être critiqués et jugés pour les comportements irresponsables et violents qui affectent des citoyens qui ne ressentent pas ce besoin de rétablir un « équilibre ». Néanmoins, ces réactions sont totalement cohérentes d’un point de vue psychologique.

Nous réagissons tous avec de la réactance face à des sujets et des libertés qui nous sont propres. Tyler, T.R., & Lind, E.A. (1992). ont montré que notre relation avec l’autorité et notre sensibilité envers certaines figures d’autorité peuvent influencer la réactance en cas de sentiment d’injustice. Il suffit de voir comment nous pouvons réagir lorsque nous sommes arrêtés par un agent de police pour une infraction routière, même si nous sommes en tort, comme un excès de vitesse, un dépassement de file ou un mauvais
stationnement. Nous pouvons rapidement monter en colère, car le policier devient une projection de toute la notion d’oppression et de diminution de notre liberté naturelle que nous considérons comme étant « nôtre ».

Il est donc facilement compréhensible que les jeunes ressentent cela, en plus de la propagation des émotions et des actes d’autres groupes. Revenons à la vidéo de ce matin, avec le concept des « 6 degrés de séparation », il est possible que nous connaissions tous de près ou de loin un proche de Nahel. Cette sensation de proximité, combinée à la projection en miroir (jeune, issu d’un quartier, peut-être impliqué dans de petites infractions), facilite l’identification.

Dans une autre étude, Jetten, J., Haslam, C., & Barlow, F.K. (2017), il a été démontré qu’il est assez facile d’engager un groupe dans une réactance collective lorsqu’il y a un sentiment d’injustice. L’engagement social est également valorisant sur le plan émotionnel (Chen, Y., Feeley, T.H., & Feng, C. (2017). Il y a certes une colère exprimée, mais aussi des messages sociaux mis en avant, plus ou moins intentionnellement par les acteurs.

Ces événements mettent en lumière un phénomène social que nous connaissons dans différents secteurs de la société. Ils attirent l’attention sur des questions liées à la police, mais aussi aux zones de violence, etc. La réactance collective, comme nous l’avons vu lors de la réforme des retraites, est une expression saine de l’humain. Cependant, étant donné que nous ne sommes pas tous affectés émotionnellement de la même manière, cela peut également créer une nouvelle réactance chez d’autres groupes. Les incendies et les destructions enlèvent la liberté et l’autonomie à ceux qui perdent le sommeil et peut-être des biens. Cette superposition de réactances peut soit trouver un ennemi commun, soit diviser les uns contre les autres, entraînant une intolérance croissante.

Il est également important de comprendre les processus impliqués lors des échanges et des débats, car ils peuvent être intégrés intellectuellement, mais ne pas être pleinement intégré sur le plan émotionnel. Cela peut entraîner une sorte de refoulement qui peut potentiellement faire basculer certaines personnes d’une opinion modérée vers des mots ou des actes extrémistes. Il est donc essentiel de prêter attention aux propos et aux réflexions des autres pendant ces périodes de tension, afin de ne pas se laisser influencer involontairement par les personnes qui nous entourent.

Sources :
• Brehm, J.W. (1966). A Theory of Psychological Reactance. New York: Academic Press.
• Tyler, T.R., & Lind, E.A. (1992). A relational model of authority in groups. Advances in Experimental Social Psychology, 25, 115-191.
• Jetten, J., Haslam, C., & Barlow, F.K. (2017). Bringing back the system: One group’s struggle with injustice stimulates commitment to collective action. British Journal of Social Psychology, 56(3), 544-558.
• Chen, Y., Feeley, T.H., & Feng, C. (2017). Social Engagement and Emotional Well-being: Longitudinal Findings from a National Study. Journal of Happiness Studies, 18(6), 1663-1680.

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One
Pank

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