Réflexions martiales d’un Hypnofighter #44 : Les Creontes

Dans l’univers du BJJ, il y a une façon de voir les élèves qui quittent l’académie pour une autre de façon un peu tragique. Certes, aujourd’hui en 2023, c’est plus calme et cela fait un peu moins d’histoires, mais par le passé, quand Carlson Gracie a parlé des traîtres pour la première fois, cela a fait grand bruit.

Une académie pour les professeurs et instructeurs est souvent considérée comme une grande famille. Ce qui, par essence, entraîne des problèmes, au vu des statistiques des familles défaillantes. Le jiujitsu/Luta et le MMA amènent des personnes aux caractères complètement différents et des codes sociaux parfois opposés.

Avec toute cette multiplicité, l’enseignant tente de donner une philosophie qui lui est propre. Chez moi, c’est plus un esprit qui s’approche du karaté, chez des copains, c’est plus smooth à la brésilienne. Il n’y a pas de meilleure façon de faire, nous mettons en place ce qui nous semble le plus juste par rapport à notre propre expérience. Il existe aussi des équipes qui ont un fonctionnement en succursale, ce qui fait que les codes doivent être suivis partout dans le monde, de la même manière.

Ce n’est jamais simple pour un néophyte de trouver l’académie qui lui convient. Et bien sûr, c’est la plupart du temps la proximité qui le pousse à pousser les portes de tel ou tel dojo. Le professeur tente de partager sa passion et des bases afin que chaque élève progresse.

Comme toute chose dans la vie, nous ne sommes pas obligés d’adhérer au fonctionnement de son école. Et cette envie de partir peut arriver après quelques années de pratiques. Par exemple, un élève souhaite aller dans un club de compétition, ou un club plus axé sur la self-defense. Ce départ peut être mal pris par les Mestre, surtout dans le monde de la compétition. Et encore plus si le combattant obtient de bonnes performances.

C’est une famille, certes, mais si tu peux mettre du prestige sur le clan, c’est mieux, pour valoriser ses qualités et pour le business en général. Il y a moins de cela maintenant, mais souvent encore, une sorte de frein peut venir de l’origine japonaise. Les élèves devaient demander ou simplement dire qu’ils allaient s’entraîner dans d’autres académies (hors open mat). Chose qui pour moi n’a pas vraiment de sens, un élève ne t’appartient pas, même si tu as passé du temps à lui enseigner des choses.

Le « danger » de ces sorties, c’est de voir qu’il y a des ambiances et des systèmes d’enseignement qui répondent mieux aux attentes des athlètes. Dès lors, il peut parfois se faire suggérer de quitter son académie, ou simplement la réalité observée les séduit et ils décident de partir.

À ce moment-là, ils deviennent des traîtres. Des personnes qui mangent à tous les râteliers et qui ne respectent pas les professeurs. Je trouve cette idée plutôt amusante. La liberté, les envies et même les opportunités doivent être respectées de la part des professeurs. On pourrait me dire que le pratiquant doit donner de la valeur à l’enseignement qu’il a reçu, mais l’enseignant doit avoir de la gratitude pour le temps que le combattant a investi dans sa vie privée pour venir au dojo.

Les rapports sont bilatéraux et si un passionné trouve son bonheur dans nos locaux, c’est bien, mais s’il voit des opportunités ailleurs, la posture « parent » du professeur doit être de le laisser faire ses expériences et prendre ses décisions. Ça peut être désagréable et créer des questions pour l’instructeur. Mais cela est une belle opportunité pour peut-être améliorer son enseignement et prendre en compte des critères qu’il n’avait pas. Cela lui sert à faire un cadre qui lui sera encore plus précis.

Quant à l’athlète, il est plus juste de l’encourager et d’être content que l’enseignement que l’académie lui a donné lui ait permis de devenir autonome et suffisamment accro pour chercher ce qui lui semble être le meilleur.

Et vous, comment voyez-vous le départ de vos élèves vers d’autres académies ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One.
Pank Hno

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #42 : S’entraîner au quotidien

Je pense qu’en tant que sportif, on peut facilement s’engager à s’entraîner beaucoup. Je le constate chaque année avec mes nouveaux pratiquants, dont certains s’accrochent bien et viennent de plus en plus souvent chaque semaine. Je ne parle pas des professionnels qui s’entraînent entre 2 et 3 fois par jour.

Lorsqu’on est un amateur, avoir la possibilité de s’entraîner une heure ou deux chaque jour est une chance incroyable. J’ai cette opportunité depuis que je suis adolescent, ce qui, après plus de 30 ans de pratique, me permet d’avoir une solide expérience.

L’entraînement quotidien est devenu un rituel, une habitude dans ma vie. Si pendant quelques jours je ne peux pas m’entraîner au dojo, je pratique le karaté comme lorsque j’étais enfant, même si je ne suis plus dans un club depuis des années. Aller chaque jour me dépenser et me reconnecter à cet élément naturel de l’animal que je suis m’apporte énormément de satisfaction.

En plus des poussées d’ocytocine et d’endorphine, il y a l’expression de soi à travers le combat. Il y a également des nuances émotionnelles qui modifient la pratique, la perception des choses, ouvrant ainsi un cheminement quotidien sur ma psyché.
Mon premier professeur de karaté m’avait dit que je devais m’entraîner même quand je n’ai pas envie. C’est ce que j’essaie de mettre en pratique chaque jour. Il y a des midis ou des soirs où mon corps est peu en forme ou où je suis encore plongé dans le travail. Il se peut qu’il pleuve ou qu’il fasse très froid, et en plus, prendre ma moto sur le périphérique n’est pas toujours agréable.

À l’académie, le changement d’humeur n’est pas immédiat, c’est un processus, d’autant plus que je dois gérer le cours en même temps que je m’entraîne (l’une des opportunités du BJJ/Luta). Les transformations psychiques se font dans le combat. Parfois, cela améliore mon état d’esprit, parfois pas du tout.

J’entends souvent dire qu’on ressort allégé des entraînements, pourtant ce n’est pas toujours le cas. Il arrive fréquemment que je ressorte avec plein de questionnements techniques, sur ce que je peux améliorer, si mes stratégies ou mes thèmes en combat ont été efficaces. L’entraînement est également une contrainte. Il ne faut pas oublier que nous sommes peut-être faits pour marcher tous les jours, mais pas pour nous battre quotidiennement.

Il y a des réflexions à avoir sur cette démarche quotidienne. Est-ce que ce que je pratique est adapté à ma physiologie et à mes compétences ? J’ai rapidement décidé des techniques que je vais adopter et de celles que je vais abandonner. Contrairement à certains pratiquants qui veulent tout faire, tout ce que mon corps n’apprécie pas après quelques entraînements, je mets de côté. Il y a parfois des angles qui tirent trop ou qui demandent trop de compensation. Je pars du principe qu’à long terme, cela pourrait me blesser.

Ma formule semble avoir fonctionné, je n’ai jamais eu de grosse blessure et je n’ai pas de douleurs particulières. L’entraînement quotidien offre également des possibilités de rencontrer et d’apprendre à connaître beaucoup de monde. La connaissance ne se fait pas autour d’un verre, mais dans l’affrontement. On apprend à « mieux » reconnaître l’autre.

Et vous, pratiquez-vous un sport quotidiennement ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One
Pank Hno

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #40 : Se défendre, mais à quel prix ?

Je suis toujours étonné de nos lois concernant la défense personnelle. Vous imaginez que si on vous agresse et que vous tapez le premier, vous allez être l’agresseur. Certains cas vont plus loin : il faut attendre une première frappe, voire que l’agresseur sorte une lame, pour que nous puissions nous défendre.

Nous savons que plus nous sommes dans la réaction plutôt que dans l’anticipation, plus nous risquons d’être blessés. C’est d’ailleurs l’un des éléments les plus compliqués : savoir quand est-ce que je commence à me défendre. Est-ce que je dois attendre sa frappe ? Est-ce que je dois attendre une certaine proximité ? Est-ce que je dois attendre un contact ? Est-ce que l’attitude agressive suffit ? Est-ce qu’une poussée est la limite pour répondre par un coup dans les parties ou un takedown ?

Nous nous retrouvons dans des situations contradictoires. Nous nous faisons agresser et en plus, on doit « rester dans la proportion ». Comme si nos émotions étaient proportionnelles à cet instant-là ? Imaginez que si vous fracassez votre agresseur, il se peut que vous soyez jugé et que ce dernier devienne le plaignant !
Il y a une différence entre se faire justice soi-même et simplement gérer au mieux une situation dans laquelle notre capacité cognitive est dans un tunnel et que notre corps est en mode survie. J’avais fait un podcast avec Jimmy Huvet où nous parlions de toutes ces difficultés physiologiques et psychologiques lors d’une agression. Jim est 5e Dan en Krav Maga, un ancien combattant MMA et ceinture marron de Luta Livre. Ce qui me plaît dans sa vision de la self-défense, c’est que son éducation de psychologue offre une perspective réelle sur les possibilités lors des phases de combat.

Il est difficile pour une victime de se retrouver dans cette situation, et même si son caractère et/ou son éducation martiale lui permettent de gérer l’agresseur, il est également victime d’un système qui ne la protège pas. Nous le savons, nos forces de l’ordre ne peuvent pas être partout (et heureusement), mais il peut y avoir cette sensation d’abandon. En effet, nous nous retrouvons non protégés, nous nous sentons en danger, nous parvenons tant bien que mal à nous en sortir parfois avec des excès, voire avec des comportements illégaux (par exemple, avec un couteau ou une matraque), et nous risquons d’être à nouveau victimes.

Le système républicain a un contrat de protection et de justice envers ses citoyens, et il est difficile pour ces derniers de se retrouver sans ce filet de secours, mais le pire est d’être poursuivi pour avoir commis un acte qui n’aurait pas dû avoir lieu au yeux de la loi. Il y a quelques jours, un homme qui avait pris en flagrant délit des jeunes cambrioleurs chez lui, en présence de sa femme et de son enfant, s’est retrouvé au poste pour séquestration d’un des voleurs qu’il avait maîtrisé en attendant la police (il est possible que les faits soient un peu différents que ce que le témoignage rapporte).

Il y a une pression à gérer lorsque nous sommes confrontés à des phases d’agression, et même si beaucoup reste dans le rituel avec quelques bousculades, d’autres situations vont beaucoup plus loin. Beaucoup de ce que nous enseignons dans les cours est déjà complètement illégal. Nous pouvons parler de survie, mais causer la perte d’un œil ou briser des genoux, voire, nous les grapplers, endormir un individu jusqu’à ce qu’il perde connaissance devant tout le monde, risque de nous coûter cher.

Quelle est votre philosophie dans les combats de rue ? Explosion de violence ? Gestion du conflit ? Quelques frappes ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be one
Pank

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #39 : Non, les arts martiaux ne compensent pas toujours les attributs physiques.

Hier, lors de cours de Luta Livre et de Luta Combat, nous avons discuté des possibilités et des limites de nos sports de combat. En Jiu-Jitsu brésilien (BJJ), il existe une croyance courante selon laquelle les pratiquants plus légers peuvent vaincre des adversaires plus lourds grâce à la technique qui compense les attributs physiques. J’aime cette idée, mais des années de pratique m’ont montré qu’une ceinture blanche solide avec deux années d’entraînement peut gâcher un combat pour un pratiquant de grade supérieur, beaucoup plus léger. Parfois, ce qui favorise la progression du dit affrontement est une capacité physique telle qu’une grande flexibilité ou une endurance illimitée, ce qui permet de trouver une échappatoire.

Cependant, combien de fois ai-je vu des combattants succomber à la force brute ? Rappelons-nous que les arts martiaux amplifient nos capacités. Ils agissent comme des leviers. Les techniques nous permettent d’optimiser ce que nous avons en nous. Si nous avons de la force dans le haut du corps, nous apprendrons à utiliser au mieux les saisies ou les frappes. Si nous sommes minces et souples, nous comprendrons comment enrouler, insérer et exploiter les angles qui nous avantagent naturellement.

Cependant, même s’il s’agit d’un amplificateur, il y a des limites. Si le BJJ multiplie les capacités par 10 et que nous avons un niveau naturel de 5, nous aurons un indice de 50. Mais si notre adversaire a une aptitude naturelle de 30 et que le BJJ double ses capacités à son niveau, il nous dépassera, malgré notre supériorité technique.
Nous savons que même les pratiquants plus petits peuvent être extrêmement puissants. Je me souviens d’avoir été surpassé par une ceinture marron de l’équipe GF pesant 70 kilogrammes. Physiquement parlant, le gars était plus fort que moi . Avec l’importance accordée à la préparation physique chez de nombreux compétiteurs, et même avec des athlètes incroyablement souples comme les frères Miyao, qui ont recours à des substances dopantes, il est évident que le corps et la condition physique jouent un rôle important.

Grâce à la technique, nous pouvons compenser voire surpasser ceux qui sont physiquement plus forts, plus grands ou plus lourds que nous, mais seulement jusqu’à une certaine limite. Lorsqu’on nous demande si une technique fonctionne sur tout le monde, la réponse est bien sûr que non. Il n’y a pas de technique universelle.
Nous devons tenir compte des aptitudes physiques et mentales de nos élèves pour les aider à optimiser ce qu’ils possèdent et où ils peuvent exceller dans leur pratique. Mais tout comme une personne grande, puissante, souple et explosive a naturellement un avantage dans son apprentissage, une personne petite et peu flexible rencontrera davantage de difficultés à mettre en place son jeu.

Cela s’applique également aux arts martiaux de frappe. Nous n’avons pas tous la même résistance aux coups, le même menton ou le même impact dans nos frappes. Certains individus, dès le début de la boxe, peuvent presque vous briser la mâchoire avec un simple jab, tandis que d’autres, peu importe leur entraînement ou leur précision, ne parviendront que rarement, voire jamais, à réaliser un knockout, même s’ils sont exceptionnels d’un point de vue stylistique.

Avec l’idée actuelle que les arts martiaux sont accessibles à tous et leur popularité croissante, nous avons tendance à oublier que de nombreux systèmes de combat ont été développés pour déterminer qui était le plus fort (en dehors de leur application sur les champs de bataille). Cela devient rapidement élitiste et même si nous entretenons toujours le mystère autour des maîtres qui prétendent que des individus frêles sont devenus de puissants combattants, il convient de noter que Funakoshi (fondateur du Shotokan) ne semblait pas s’en sortir face à Motobu, beaucoup plus fort et agressif que lui. De même pour Ueshiba, il est important de rappeler que lors de certaines périodes de sa vie d’artiste martial, bien qu’il mesurait 1,59 mètre, il pouvait peser jusqu’à 80 kilogrammes, un poids conséquent.

Bien sûr, nous serons toujours témoins de performances remarquables, comme lorsque nous voyons certains champions absolus en BJJ. Cependant, statistiquement parlant, les pratiquants plus petits remportent rarement les catégories toutes catégories. Parfois, la technique doit être tellement supérieure à celle de l’adversaire que de nombreux pratiquants n’atteignent pas ce niveau de compétence pour compenser le différentiel physique.

Pensez-vous que les arts martiaux permettent à leurs pratiquants de vaincre tous types d’adversaires ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be one
Pank

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #38 : Le sourire du combattant

Vous avez déjà vu des matchs de boxe où les combattants sourient ? C’est assez étonnant sachant qu’ils reçoivent de gros coups au visage et sur d’autres parties du corps. Dans une étude intitulée « A winning smile? Smile intensity, physical dominance, and fighter performance » de Michael Kraus, il est démontré que lors de la phase de Faceoff avant le combat, celui qui sourit est souvent celui qui va perdre.

Pourquoi ? Tout simplement parce que cela peut permettre à son adversaire de penser que cet homme souriant ne sera pas assez agressif envers lui. Il peut prendre cela comme une ressource psychologique importante. Néanmoins, c’est très différent pendant les combats. En effet, quand il y a un combattant qui sourit constamment même lorsqu’il encaisse des coups, c’est assez particulier et cela peut susciter de gros doutes quant à l’impact des coups. Benoit St Denis a retiré le sourire de son adversaire la semaine dernière après lui avoir porté de gros middle kicks. Dans ce cas, la provocation et le sourire n’étaient pas très avisés. Mais lorsque l’on voit un Rodtang ou de nombreux combattants thaïlandais, il est incroyable de constater comment, même après avoir reçu de grosses frappes, ils continuent de sourire.

Comme un jeu, une suggestion non verbale, à la fois agaçante et effrayante. Voir quelqu’un avancer avec le sourire alors qu’on lui inflige des percussions donne l’impression de l’effet zombie que certains drogués vivent. De plus, il est impossible de savoir où nous en sommes dans le combat. Est-ce que l’adversaire gère réellement la situation ou est-il à bout de souffle ? Nous savons que dans un combat, de petites choses comme comprendre que notre low kick a atteint sa cible, qu’un souffle court nous rappelle que l’adversaire perd son endurance, peuvent nous donner un regain d’énergie et une envie de tout donner à ce moment-là.

Toutes les informations que nous pouvons donner peuvent être un stimulant pour le partenaire que nous affrontons. Si vous avez déjà essayé de sourire, vous remarquerez que votre corps se détend. Il existe de nombreuses études montrant l’impact du sourire sur nos réactions chimiques. Par exemple, l’étude de Otsubo et al. (2018) a montré que le groupe qui souriait pendant des tâches stressantes présentait des niveaux de cortisol plus bas que le groupe témoin. Cela suggère que le sourire peut atténuer la réponse du cortisol au stress, ce qui indique des effets bénéfiques sur la régulation hormonale. En d’autres termes, cela permet de mieux gérer le stress, et nous savons que pendant les compétitions, le stress peut parfois nous empêcher d’adopter une attitude agressive rapidement.

Il y a un autre élément intéressant : celui de l’analgésie. Des études montrent que le sourire permet de ressentir moins de douleur. Par exemple, l’étude de Vachon-Presseau et al. (2015) a utilisé l’imagerie cérébrale pour examiner les effets du sourire sur les réponses cérébrales à la douleur. Les résultats ont montré que le sourire réduit l’activité dans les régions cérébrales associées à la douleur, ce qui suggère un effet analgésique.

Il y a aussi le plaisir du combat, tout simplement. Les affrontements physiques sont naturels chez les animaux que nous sommes et même si nous prenons les compétitions au sérieux, ce ne sont finalement que des jeux d’enfants pour voir qui est le plus fort. Rien n’est fondamentalement important, si nous replaçons les choses dans leur contexte. C’est un cirque, un jeu, avec les récits que nous lui donnons et le scénario que les organisateurs proposent. Au fond, nous sommes des enfants qui se battent pour savoir qui est le plus fort dans la cour de récréation. Le monde ne changera pas après notre bagarre, ce n’est pas une guerre, c’est simplement une relation entre nous et les autres. Alors pourquoi ne pas combattre avec plaisir et sourire.

Et vous, vous êtes-vous déjà vu en train de sourire pendant un entraînement ou une compétition ?

Références des études mentionnées :
Kraus, M., Huang, L., & Keltner, D. (2010). Tactile communication, cooperation, and performance: An ethological study of the NBA. Emotion, 10(5), 745-749.
Otsubo, Y., Tanaka, K., Koda, H., Kato, S., & Sadato, N. (2018). The effect of a smile on stress-coping using functional near-infrared spectroscopy: A pilot study. Frontiers in Psychology, 9, 2262.
Vachon-Presseau, É., Roy, M., Martel, M. O., Caron, E., Albouy, G., Marin, M. F., … & Rainville, P. (2015). The stress model of chronic pain: Evidence from basal cortisol and hippocampal structure and function in humans. Brain, 138(3), 815-827.

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be one
Pank

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #36 : Voyager avec les arts martiaux.

Les voyages sont des moments particuliers, des ruptures avec nos habitudes pour nous diriger vers des destinations inconnues, parfois vers des cultures complètement différentes. Il arrive que nous ayons la chance et l’occasion de partir à l’étranger pour nous entraîner dans des dojos. Quel pratiquant ne rêve pas d’aller dans le pays d’origine des arts martiaux que nous pratiquons ? L’Asie est souvent associée au monde des grands maîtres.

Pour les Lutadors et les Jiujitsuka, le Brésil était pendant des années la Mecque de notre discipline. Mais depuis quelques années, l’ouest des États-Unis, et notamment San Diego, attire les plus grands coachs et combattants qui souhaitent faire des affaires. Même si c’est agréable de se rendre sur la côte ouest, on sent néanmoins que l’énergie n’est pas tout à fait la même que dans les académies de Rio ou de Sao Paulo. De plus, vivre dans l’ambiance du Brésil est bien différent des Amériques, qui sont encore assez proches de l’état d’esprit des Européens. C’est encore plus marquant lorsque nous allons en Asie, où les codes ne sont strictement pas les mêmes.

Il y a du positif et du moins bon lorsque nous sommes des Gringos ou des Gaijins. Les locaux peuvent prendre plaisir à nous accueillir et chercher à nous exécuter pour montrer qui sont les maîtres de la discipline. Il y a néanmoins une chose vraiment spécifique dans notre monde de grapplers : la ceinture. Autant lorsque nous avons encore des grades de couleurs, nous n’existons pas. Mais lorsque nous sommes ceintures noires, l’accueil change. Je ne prends jamais mon gi en voyage, car je ne voyage qu’avec un sac à dos. J’ai un short et un rashguard, ou dans des pays comme le Japon, je loue un gi.

D’ailleurs, au pays du soleil levant, j’ai failli me faire virer d’un entraînement. Mais après quelques minutes et grâce à la politesse nippone, j’ai pu obtenir un gi. Lorsqu’on m’a demandé ma ceinture, ma réponse a immédiatement changé l’attitude du professeur envers moi pour le cours. Je n’ai d’ailleurs pas eu à payer la location.

C’est la même chose aux États-Unis, où en participant à un cours d’entraînement le matin avant un séminaire d’hypnose, le professeur m’a demandé mon grade après le cours. Grâce à ce pass, son attitude est devenue encore plus sympathique et il m’a invité à venir gratuitement pendant la semaine où je restais dans la ville.

Le plus amusant a été en Ouzbékistan, où j’ai profité de mon passage dans la capitale, Tachkent, pour voir si je pouvais m’entraîner. J’ai envoyé un courriel et les personnes m’ont répondu qu’il n’y avait pas d’entraînements pendant mon séjour en ville. J’avais passé à autre chose lorsque, 24 heures plus tard, le club m’a contacté pour me dire qu’ils allaient réunir les clubs de la ville et ouvrir l’académie pour moi. Je n’ai pas trop compris pourquoi. Ils sont carrément venus me chercher à l’hôtel. Ensuite, ils m’ont expliqué que j’étais le premier ceinture noire à venir dans le pays. Leur professeur était ceinture violette.

Nous avons vraiment la chance de pouvoir pratiquer les styles que nous aimons, et en plus, lorsque nous voyageons, nous avons un sésame pour rencontrer des gens et partager des expériences aussi intenses que des combats avec des inconnus qui peuvent ensuite devenir des relations vraiment sympathiques pour le reste du voyage.

Partir simplement pour s’entraîner ou profiter du voyage pour pratiquer est une ouverture, en plus d’être une aventure. Nous pouvons découvrir le monde en tenant compte des dojos, et nous savons qu’après quelques combats, nous aurons modifié certains paramètres de notre voyage. Un lieu « connu » comme une salle, des mentalités que nous connaissons grâce aux combats.

Prendre plaisir à rencontrer les autres à travers les dojos améliorera encore davantage votre voyage.

Et vous, vous entraînez-vous souvent en voyage ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be one

Pank

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #34 : Les mythomanes des arts martiaux #1

Je regardais ce matin une vidéo de de Napoleon Blownapart sur Frank Dux (https://youtu.be/kGNl4bpjkeQ) et la fraude de son histoire. Il était fréquent avant internet et plus encore l’avènement des vidéos via YouTube, de mentir sur ses performances et inventer des histoires extraordinaires. Les arts martiaux sont remplis de métaphores et de contes où le Sifu va découvrir après de la méditation ou une rencontre, le chemin vers la grâce martiale. Si vous aimez lire les histoires des écoles, vous pouvez vous plonger dans une vraie histoire de manga.

L’humain est programmé pour chercher le pouvoir et les sports de force et de combats fascinent énormément de personnes. Nous avons regardé les premiers UFC avec cette question, quel est l’art martial le plus fort. Après il n’est pas dit que tu veuilles aller t’y entrainer. Mais cela éveille une logique dans le cerveau simple, je sais qui doivent être mes amis au cas où. Souvenez-vous nous cherchons avant tout la sécurité, et avoir potentiellement connaissance ou lien avec le style ou la personne forte, apaise la psyché.

Dans cette attente subconsciente de beaucoup d’entre nous, il est assez facile de rester dans le monde du fantasme sur les possibles des pratiquants. Je me souviens au lycée m’être battu avec un gars qui faisait du Full Contact et qui impressionnait tout le monde avec des high kick et retourné qu’il ne cessait de montrer à la moindre occasion. Il y avait toute une histoire autour de lui, simplement parce qu’il était très souple et dynamique. Pourtant quand je suis allé lui demander de se bastonner, il n’a pas sorti un coup de pied et il était assez limite niveau logique de combat.

L’esthétique, les grands mouvements peuvent fasciner, on le voit quand des néophytes regardent du Shuai Jao ou de l’aikido, il suffit que ces projections en rotation large soient perçues pour qu’il y ait une sensation d’efficacité. Pour autant des projections très simples de judo ou de lutte sont surement bien plus effectifs dans un combat réel.

Les légendes se diffusaient très vite, j’ai eu écho durant ma pratique martiale de combattants et de maitres incroyables, que j’ai pu rencontrer quelques années plus tard sans en percevoir un niveau particulièrement élevé. Pourtant, je suis un pratiquant lambda, mais le fait d’avoir eu la chance de faire des sparring avec des champions d’Europe ou du monde dans des boxes et des luttes, m’ont donné une sensibilité à ce que représente un niveau « élite » de nos disciplines.

Pour contrer cet argument les fans ou les mythos, me sortent que ce ne sont que des sports de combat. Que la rue ou qu’en combat sans aucune règle, il y a des techniques de la mort. Et vous le savez, je considère clairement la rue comme l’enfer du combat, ou des tas de paramètres sont à prendre en compte. Mais dans un combat interstyle sans règle, j’ai pu expérimenter et surtout les Vale Tudo, les NHB et le début du MMA l’a fait avant moi, c’est rarement un maitre d’un système secret ou traditionnel qui s’en sortait. Souvenez-vous de Steve Jennum a gagné le tournoi de L’UFC 3 et était élève de Ninjutsu de Hatsumi. Seulement, il n’a rien fait de « ninja » et il a gagné parce qu’il n’a eu qu’à faire un combat grâce au forfait de Shamrock. Il a donc combattu un opposant déjà blessé des tours précédents.

Nous avons naturellement une tendance à croire les escrocs, parce que nous sommes programmés à une certaine confiance, d’autant plus quand nous sommes débutants, en plus en général c’est eux qui parlent et vendent le mieux. Normal, ils n’ont pas perdu de temps à trop s’entrainer, ou avec des formes stupides voire dangereuses mais pas efficace pour le combat.

Dans le monde du BJJ, il y a depuis quelques années une sorte de police ou des pratiquants vont casser les dojos des menteurs qui se promeuvent ceinture marron ou ceinture noire. Des pseudos pratiquants aux multiples titres mais inconnus de tous. Ce n’est pas hyper clean, mais cette exposition aux Mac Dojo est importante pour éviter une perte de temps et d’argent. J’imagine que vous avez déjà vu ce passage de grade (https://www.youtube.com/watch?v=q3qEFaaAWaM) C’est ennuyeux, parce que les pratiquants sont nuls et en plus ils enseignent parfois même en faisant croire à une efficacité pour la self défense.

Aujourd’hui, internet nous ramène à du concret, même si certains styles préfèrent faire croire à des histoires, nous trouvons des vidéos sur lesdits professeurs, et nous pouvons avec un peu d’expérience nous rendre compte que c’est vraiment du mauvais niveau. Certaines chaines tentent d’exposer les business complètement faux de certains qui font croire à de nombreuses choses alors que la réalité est simple à découvrir : il suffit de combattre dans une forme la plus libre possible et vous voyez si le style ou le pratiquant à ou non une certaine efficience.

Et vous croyez vous encore à des maitres tel tortue géniale ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be one
Pank

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #32 : S’ouvrir aux autres styles

Les arts martiaux nous font pénétrer dans des mondes extraordinaires. Nous pouvons simplement prendre plaisir à pratiquer en tant qu’activité physique, ou considérer la voie de la défense personnelle, apprécier le jeu de compétition, voire développer une facette plus spirituelle. Toutes les nations possèdent des sports de combat. Nous avons également cette chance en France avec la savate et les différentes luttes. Rappelons-nous que la lutte gréco-romaine est une discipline développée par les Français.

Il est magnifique d’étudier l’histoire des différentes disciplines, ce qui nous amène également à nous intéresser aux contextes et à mieux comprendre pourquoi les styles se sont développés de telle ou telle façon. Depuis que j’ai mis les pieds dans un dojo, je suis passionné par la découverte des différentes approches du combat.
Nous pouvons facilement constater qu’il n’y a pas une infinité de formes une fois que nous sommes engagés dans des dynamiques de combat au KO ou en lutte. C’est d’ailleurs amusant de constater que, même si la Chine compte de nombreuses écoles de wushu, une fois que le gouvernement a décidé de mettre en place le Sanda, il ne reste qu’une forme hybride de Kickboxing.

Ne pas se cantonner à sa propre pratique est essentiel. Vous pourriez passer à côté de quelque chose qui pourrait vous plaire davantage que ce à quoi vous vous êtes investi. J’ai discuté avec David, un ancien judoka devenu samboïste, qui m’a expliqué que l’idée même d’aller voir ce que faisaient les autres n’existait pas pour lui, et en tant que judoka, il considérait que son style était de toute façon supérieur. Il a fallu diverses problématiques pour qu’il découvre le sambo, dont il est devenu accro sous toutes ses formes, que ce soit sportives, en combat ou en self-défense.

En pratiquant le jiujitsu, la luta ou même le MMA, j’ai pris l’habitude d’essayer d’utiliser des techniques d’aikido, mais comme je n’ai pas la morphologie adaptée à ce système, je les utilise en fonction de ma propre compréhension en tant que pratiquant. Et certaines notions basiques se retrouvent dans certains de mes randoris. C’est amusant et cela permet de se libérer des idées préconçues que nous pourrions avoir sur les différentes façons de pratiquer que nous pourrions dénigrer.

Pour cela, les stages sont des événements très intéressants pour apprendre et rencontrer d’autres pratiquants. Même si je suis complètement dérouté par les formes, voire si je vais à l’encontre des méthodes enseignées, cela me pousse à rester perpétuellement un ceinture blanche, en cherchant à comprendre la logique derrière tel ou tel mouvement.

Récemment, j’ai suivi un cours de Shorinji Kenpo. Certes, cette école a perdu une partie de son aspect combat depuis la mort de So Doshin. Néanmoins, c’est toujours intéressant de voir comment il a intégré le travail des Chinois dans une forme japonaise qui ne ressemble en rien aux arts martiaux japonais que nous connaissons, tels que le karaté. La philosophie qui en découle est également fascinante.

Je me souviens qu’il y a des années, lorsque je participais à davantage de stages, je croisais régulièrement un pratiquant de Kyokushin qui était ouvert à toutes les possibilités. J’avais adoré cette philosophie de rencontrer les autres sans ego, dans un esprit d’apprentissage. C’est une manière d’ouvrir notre esprit dans un monde qui, comme je vous l’ai partagé il y a quelques jours, peut parfois se rapprocher de dérives sectaires.

Si vous n’êtes pas intéressé par la découverte de styles complètement différents, allez simplement dans d’autres écoles de votre discipline. C’est toujours une possibilité d’avoir un regard neuf sur la façon d’aborder les choses, voire même de découvrir une simple technique que vous pratiquez pourtant depuis des années.

Et vous, participez-vous régulièrement à des stages ou rencontrez-vous d’autres écoles ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be one
Pank

#stages #rencontres #découvertes #racalutabjj #asile #jiujitsu #bjj #blackbelt #lutalivre #nopainhappiness #whitebeltitude #mma #karate

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #31 : L’épreuve des 100 combats

Demain, Antonio Tusseau propose à ses combattants 50 combats selon les règles du Kyokushin. J’apprécie énormément cette épreuve qui est particulièrement difficile dans le contexte du karaté. Souvenez-vous, ils se battent intensément, en excluant les frappes au visage. C’est un style rigoureux avec une mentalité orientée vers l’avancée constante.

Il est plus « facile » de réaliser ce genre d’épreuve en BJJ ou en Luta, car nous évitons les blessures et il est possible de temporiser. Dans les styles de combat avec des frappes, l’explosivité pour générer de l’impact est bien plus importante. Dans la culture du karaté, c’est Oyama qui a développé cette épreuve. Le problème actuel est que réaliser 100 combats avec le niveau actuel des pratiquants est devenu quasiment impossible.

Quand Oyama a commencé son style, il affirme avoir réalisé cette épreuve sur trois jours, mais il faut noter qu’il était bien plus grand et puissant que les karatékas de son époque, et personne n’avait alors le niveau de résistance et d’impact des pratiquants actuels.
C’est un peu comme comparer un boxeur du début du 20e siècle à un champion contemporain. La différence est si importante que l’on pourrait penser qu’il s’agit de deux sports distincts. Le fait de combattre en continu est bénéfique pour le dépassement de soi. C’est un véritable défi à la fois physique et mental. On ressent l’envie de pousser ses limites et d’aller au-delà.

Le problème demeure dans la récupération après l’épreuve, de nombreux participants finissaient à l’hôpital, avec une longue période de convalescence avant de pouvoir à nouveau enfiler un gi. Cela apporte certainement une satisfaction personnelle, mais cela est difficile à comprendre si on n’a pas soi-même éprouvé la difficulté de vivre autant de combats.

Je me suis demandé un moment si je ne devrais pas organiser une telle épreuve en Luta et en BJJ, juste pour le plaisir, en commençant par 30 ou 50 combats. Cependant, réaliser entre 150 et 250 minutes de randori d’affilée est vraiment tendu. Je pense que beaucoup d’entre nous ont déjà fait deux heures de randori sans pause. Mais les règles d’une telle épreuve sont assez difficiles, il ne faut pas perdre et ne pas être en mode gestion, ce qui rend la tâche plus délicate.

Si des partenaires arrivent « frais » face à des combattants déjà fatigués, ces derniers ne pensent qu’à vous soumettre, et cela pendant plusieurs heures. Il faudrait donc réfléchir à des solutions pour que cela puisse être viable. Des combats basés sur la soumission plutôt que sur les points, simplement parce que les approches de combat sont différentes, et le modèle de compétition n’aurait pas de sens pour ceux qui souhaitent se tester dans le grappling.

Le monde du combat est passionnant, surtout en période de paix. Nous pouvons nous lancer des défis de ce type, ce qui n’aurait aucun sens en temps de conflit. Nous pouvons nous épuiser voire accepter des blessures lors de tests et d’entraînements intensifs, alors que nous ne devrions jamais gaspiller d’énergie lorsque nous devons utiliser notre corps pour « survivre ».

Ainsi, à travers les mythes des arts martiaux et les légendes des défis, nous pouvons véritablement explorer et étudier les possibilités et les limites. Nous pouvons proposer 100 combats à des personnes qui pourront se reposer ensuite et recevoir des soins médicaux. Nous pouvons nous mettre dans des conditions extrêmes, suivre ces épreuves en combat, mais aussi lors de traversées en solitaire ou d’ascensions de montagnes, afin d’optimiser les méthodes et les outils.

Nous vivons une époque où le niveau de combat n’a jamais été aussi élevé, et je suis presque convaincu que même les récits des combattants des années 60, comme Kurosaki, ne valent pas grand-chose face à ce que nous avons atteint de nos jours. Nous continuerons de progresser dans les décennies à venir, et il est fort probable qu’un jour personne ne puisse accomplir les 100 combats.
Et vous, avez-vous déjà été confronté à des tests particulièrement difficiles dans votre style de combat ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be one
Pank

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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #30 : Combattre de manière spécifique en MMA ?

Depuis l’émergence du MMA, nous nous interrogeons constamment sur la forme d’entraînement la plus intéressante. Nous avons dépassé l’idée de se spécialiser pour ensuite explorer les autres aspects du combat. En général, nous étudions la boxe MMA, la lutte MMA et le sol MMA.

S’entraîner spécifiquement en boxe sans y inclure le travail en clinch n’a aucun intérêt, car cela fait partie de la réalité du combat en MMA. De même, pratiquer le BJJ sans être prêt à encaisser des frappes peut entraîner l’acquisition d’habitudes inutiles.
En général, un combattant de MMA est un athlète polyvalent dans les sports de combat. Nous avons pris l’habitude de combattre dans différents styles pour nous tester. Cependant, si l’on y réfléchit, cela n’a pas vraiment de sens. Lorsque nous participons à une compétition de grappling, cela ne nous donne pas réellement d’avantage en termes de progression en MMA. Certes, cela peut être amusant et plaisant, mais dans le contexte qui m’intéresse, à savoir progresser en MMA, cela n’est pas pertinent.

En quoi un tournoi sans frappes vous prépare-t-il mieux à gérer les frappes lors de vos combats ? En quoi s’entraîner en boxe anglaise sur un ring vous aide-t-il lorsque vous combattez dans une cage ? Le MMA est devenu très spécifique, et même ceux qui prônent la lutte ne tiennent pas compte du fait qu’il s’agit principalement de lutte contre la cage. Cela modifie les actions et réactions de base.
Aujourd’hui, nous avons suffisamment de grands coachs et de pratiquants pour nous entraîner et faire des sparrings avec des athlètes de notre discipline, même si nous décidons de nous concentrer sur la boxe. Le fait que notre partenaire d’entraînement réponde par des low kicks ou des takedowns nous oblige à adopter une posture et des réactions plus adaptées à ce que nous vivrons le jour du combat.

Pour ceux qui ont regardé la vidéo de GregMMA (https://www.youtube.com/watch?v=844e0HW_xBI), je comprends qu’il s’agisse d’une vidéo pour la chaîne, mais son entraînement n’a pas de sens. Il se bat contre Alexis, qui parvient à le coincer contre le mur en boxe, ce qui ne se produirait pas de la même manière dans un combat de MMA simplement à cause du clinch. Il en va de même pour son combat avec Wendy, où il ne frappe pas Greg au sol, ce qui entraîne des dynamiques et des réactions défensives qui ne correspondent pas à celles d’un vrai combat.

Je comprends l’idée de perfectionner la technique, mais cela doit être fait dans le style que nous pratiquons. Le MMA n’est plus une combinaison de trois disciplines ; la fusion de ces trois secteurs a produit des rythmes, des possibilités, des contraintes et des techniques spécifiques. S’engager dans un entraînement spécifique sans garder à l’esprit la forme du MMA n’a plus de sens. Si vous suivez un cours de boxe pure et que vous effectuez des transferts de poids avec votre jambe avant comme un puriste de la discipline, vous découvrirez les terribles calf kicks. Si vous ne vous habituez pas à cette composante, vos techniques peuvent être justes sur le plan technique, mais pourront-elles être exploitées efficacement lors d’un affrontement ?

Viser un BJJ spécifique au MMA se concentre davantage sur les techniques de retenue et d’évasion plutôt que sur les passes de garde et les renversements. Bien sûr, si l’athlète est déjà spécialiste dans une discipline particulière comme Doumbé, c’est différent. Mais pour les autres, il est plus bénéfique de travailler dans leur forme corporelle plutôt que de chercher à être polymorphe.

Et vous, pratiquez-vous plusieurs disciplines ou vous entraînez-vous en MMA en tenant compte des spécificités de chaque facette ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be one
Pank

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