Réflexions de Pank / Instantané #377 : Se Remettre à Notre Niveau Face à la Nature

L'auteur souligne la fragilité de l'illusion de contrôle de l'Homme sur la nature, rappelée par des événements climatiques extrêmes et l'éco-anxiété croissante, notamment chez les jeunes. Il insiste sur la nécessité de retrouver notre humble place au sein de la nature, d'accepter l'impermanence de la vie et de se préparer à s'adapter, à l'image des générations passées.

Nous le savons, la nature est immense et, bien que l’Homme ait pu illusoirement croire la maîtriser, elle nous rappelle de temps à autre, en quelques instants, que notre sentiment de contrôle n’est qu’une illusion. Nous vivons sur un rythme qui nous fait croire que tout va bien.

De plus en plus, en séance, des personnes souvent de la génération Z mettent en avant l’anxiété face à la nature que devaient ressentir nos ancêtres. Nous qui avons tendance à oublier l’éphémère de toute chose, sommes interpellés par les plus jeunes ou les personnes plus sensibles sur ce sujet : comment allons-nous gérer les changements naturels ?

Et avec ou sans les humains, la nature évolue depuis les débuts de notre planète bleue. Seulement, nous, Occidentaux, et plus spécifiquement nous, Français, avions une impression de protection, allant jusqu’à croire en une sorte d' »exception culturelle » face à la nature.

Mais non, la nature balaye Valence en Espagne, ou nos régions du Nord comme du Sud avec des pluies diluviennes et des inondations. Et cette éco-anxiété, que Paris ne veut pas admettre mais qui a toujours été associée à la ville lumière, évoque le risque d’un débordement de la Seine à des niveaux qui mettraient à mal population et administrations.

On pourrait penser pouvoir anticiper de tels événements, mais pas du tout. Hier encore, dans la région parisienne, une averse de grêle de vingt minutes a frappé, et l’humain n’a pu qu’observer son impuissance face à la destruction potentielle de ses biens.

Revenons à notre juste place et gardons à l’esprit que, même si nous interagissons avec la planète et la nature depuis des millénaires, nous ne restons qu’une infime partie de cet ensemble. Prendre en compte cette possibilité qui obsède ceux qui ressentent cette angoisse dès qu’ils pensent à l’avenir est un sujet sérieux. Nous ne pouvons rien promettre, mais simplement réaffirmer que la vie est impermanente et que nous devons être prêts à nous adapter, comme l’ont fait les générations passées.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #377 : Putting Ourselves Back in Our Place Regarding Nature

We know that nature is vast, and although Humanity may haveillusorily believed to have mastered it, it reminds us from time to time, in a few moments, that our feeling of control is just an illusion. We live at a pace that makes us believe everything is okay.

More and more, in sessions, people often from Generation Z highlight the anxiety towards nature that our ancestors must have felt. We who tend to forget the ephemeral nature of all things are challenged by younger or more sensitive people on this subject: how will we manage natural changes?

And with or without humans, nature has been evolving since the beginning of our blue planet. Only we, Westerners, and more specifically we, French, had an impression of protection, even believing in a kind of « cultural exception » in the face of nature.

But no, nature sweeps away Valencia in Spain, or our regions of the North and South with torrential rains and floods. And this eco-anxiety, which Paris does not want to admit but which has always been associated with the city of lights, evokes the risk of the Seine overflowing to levels that would harm the population and administrations.

One might think we could anticipate such events, but not at all. Just yesterday, in the Paris region, a twenty-minute hailstorm struck, and humans could only observe their powerlessness in the face of the potential destruction of their property.

Let’s return to our rightful place and keep in mind that, even if we have interacted with the planet and nature for millennia, we remain only a tiny part of this whole. Taking into account this possibility that obsesses those who feel this anguish as soon as they think about the future is a serious subject. We cannot promise anything, but simply reaffirm that life is impermanent and that we must be ready to adapt, as past generations did.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #64 : Pas de pitié à l’académie.

Un titre aussi percutant pourrait laisser croire que mon dojo est une émanation de Cobra Kai. Et c’est précisément ce que c’est ! Récemment, après une séance d’entraînement à la bagarre avec Guillaume, nous avons évoqué ces hommes qui se montrent un peu trop agressifs envers les femmes pendant les séances. Étant moi-même un de ces gars-là, je trouve que c’est une observation intéressante. Cela m’a rappelé pourquoi je n’éprouve aucune pitié lors de l’entraînement avec les femmes ou les autres. J’ai grandi dans le monde du karaté où le symbolisme du gi et du salut revêt une grande importance à mes yeux.

Lorsque l’on franchit les portes du dojo, notre gi ou tenue de combat symbolise la neutralité. C’est d’ailleurs pourquoi, de saison en saison, je me dis qu’un jour je pourrais simplifier les choses en imposant une seule couleur de gi et une tenue similaire en Luta. Lorsque nous enfilons notre gi et que nous saluons pour débuter le cours, nous laissons derrière nous nos opinions politiques, religieuses, genrées, etc. Cela me pousse simplement à prendre en compte un aspect : le gabarit avec lequel je vais évoluer. Néanmoins, je conserve une approche martiale du karaté : celui qui possède le grade le plus bas donne le niveau d’intensité de son adversaire, au risque d’avoir un retour intense. L’idée sous-jacente est de travailler dans un esprit de coopération et d’intelligence.

Lorsqu’une femme m’invite à un combat ou que je m’entraîne avec elle en randori, je la considère comme une combattante. Elle est une personne qui cherche à me vaincre et à me soumettre, et je vais respecter cette intention et y répondre en conséquence. Personne n’est fragile, et si c’est le cas, normalement après quelques séances, ces individus ne persévèrent pas dans la discipline. Mettre K.O. une femme n’est pas un souci non plus. Toutefois, selon moi, le K.O. doit se faire en visant le corps ou les jambes, pour éviter d’infliger des blessures sévères à l’autre.

Les clés et étranglements, comme avec tout autre combattant, sont recherchés, et s’il y a une situation de danger, on signale martialement que cela pourrait provoquer une douleur réelle ou une blessure (rappelez-vous, on ne parle pas en randori).

L’avantage du Luta et du Bjj, c’est que si nous souhaitons nous investir pleinement dans chaque combat, il est possible de s’orienter vers des thèmes spécifiques lorsque les gabarits ou les niveaux diffèrent trop. Cela permet de focaliser sur des techniques spécifiques, des sorties ou des mouvements. Cela ajoute de la complexité et permet également aux partenaires de donner leur maximum.

Une fois le cours terminé, chacun retourne au monde civil du quotidien. Chacun est ce qu’il souhaite être, comme il le souhaite. Les précieux moments passés lors des séances sont uniques. C’est un monde exceptionnel qui dépend bien sûr de l’académie, des senseis et  surtout des élèves qui y participent. Dans certaines académies, les hommes peuvent se limiter à combattre entre eux, ou bien il y a des catégories de poids inférieures à 80 kg d’un côté et +80 de l’autre. Chacun a sa propre manière d’appréhender les choses, et comme je crois que chaque dojo est unique, une discipline que nous avons adorée en un endroit peut ne pas nous convenir dans un autre.

Dans mon dojo, garder à l’esprit que nous sommes simplement des combattants, réunis dans un esprit de discipline et de dépassement, est essentiel. Peu importe qui vous êtes, vous prendrez et donnerez autant que les autres. Si cela ne vous convient pas, il existe une multitude de dojos qui pourraient répondre à vos attentes. Cependant, cela m’amène à revenir à l’article que j’ai écrit sur mon dojo, ma propre dictature.

Et vous, avez-vous déjà ressenti que les gens vous traitaient différemment en fonction de votre sexe, de votre genre, de votre taille ou de votre poids ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

#femme #homme #combat #dureté #équité #discrimination #inclusivité #exclusivité