Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #254 : Revenons un peu sur Jiujitsu de Royce Gracie

Une analyse de l'approche de Royce Gracie au Jiujitsu, son impact à l'UFC, et l'évolution du MMA vers une stratégie plus orientée sur la position dominante. Comment le concept originel de Helio Gracie est-il confronté aux réalités modernes du combat ?

Si le Jiujitsu de la famille Gracie a été mis en avant au niveau mondial, c’est grâce à l’UFC. À cette période, la forme de Jiujitsu proposée était un modèle “martial” avec pour objectif de prouver l’efficacité du style. Le représentant de l’école sélectionné fut Royce. Il était le produit de la philosophie de combat de son père, Helio Gracie.

Royce a remporté le premier, le second et le quatrième tournoi. Ce dernier, organisé environ un an après le premier UFC, a présenté un match intéressant entre Royce et Keith Hackney. En regardant le combat, on peut observer le niveau de Royce face à un adversaire plus lourd, qui avait un passé en lutte, en boxe et en Kenpo.

Ce qui m’a marqué en revoyant ce match, c’est la difficulté pour Royce de réussir ses takedowns. Pourtant, dans le Gracie Jiujitsu, dans cette dimension “non sportive”, et selon la première génération de jiujitsuka sportifs, les générations actuelles ne représentent pas l’idée originale du Jiujitsu de Helio.

Pourquoi ? Parce que l’effort est rarement centré sur les projections ou les amenées au sol. Pourtant, Royce, un pur produit de l’essence de ce Jiujitsu de combat interstyle, est tellement en difficulté et à court d’options qu’il effectue un tirage de garde à 3min15, avec certes une tentative d’armbar, mais en se mettant sérieusement en danger.

Il encaisse beaucoup de frappes, ce qui m’amène à m’interroger : comment se fait-il que le Gracie Jiujitsu, qui est davantage orienté vers la self-defense et le combat global, enseigne une stratégie d’aller au sol de son propre chef ? Ce n’est pas vraiment de la self-defense, voire c’est dangereux sur du béton, avec tous les inconnus de la rue.

Après tout, il est vrai qu’il a réussi son armbar et, au tour suivant, il a placé un triangle sur Dan Severn. Plus tard, dans le jiujitsu sportif, il a été mis KO par Wallid Ismael, représentant l’école de Carlson Gracie, qui prônait à l’époque une philosophie encourageant les élèves à se retrouver en position dominante plutôt qu’en garde.

Aujourd’hui, lorsque l’on observe le niveau stratosphérique du MMA, cette vision semble plus juste que le principe d’Hélio qui considère la garde comme une option forte dans le combat. Il reste de rares jiujitsuka en MMA qui parviennent à finir sur le dos, mais c’est très rare et souvent après de nombreux traumatismes.

Royce est une légende, et il a bien fait de s’arrêter après cet UFC pour les tournois. En un an, le niveau avait déjà suffisamment évolué pour le mettre en difficulté, lui, 4e dan de son style. Le MMA était déjà en marche.
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UFC #RoyceGracie #Jiujitsu #Kenpo #KeithHackney

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Martial Reflections of a Hypnofighter #254: Let’s Revisit the Jiujitsu of Royce Gracie

If the Jiujitsu of the Gracie family was brought to the forefront on a global scale, it was thanks to the UFC. At that time, the form of Jiujitsu presented was a “martial” model aimed at proving the style’s effectiveness. The selected representative of the school was Royce. He was a product of the fighting philosophy of his father, Helio Gracie.
Royce won the first, second, and fourth tournaments. The latter, organized about a year after the first UFC, featured an interesting match between Royce and Keith Hackney. Watching the fight, we can see Royce’s level against a heavier opponent with a background in wrestling, boxing, and Kenpo.

What struck me when watching the match again was Royce’s difficulty in executing takedowns. Yet, in Gracie Jiujitsu, in this “non-sportive” notion, and if we listen to the first generation of sportive jiujitsukas, the current generations do not represent Helio’s idea of Jiujitsu.

Why? Because the effort is rarely focused on throws or takedowns. Yet Royce, a pure product of the essence of this interstyle combat Jiujitsu, is in such trouble and out of options that he attempts a guard pull at 3:15, with an armbar attempt, but putting himself in significant danger.

He takes a lot of strikes, which makes me question: how is it that Gracie Jiujitsu, which is more oriented toward self-defense and global combat, teaches a strategy of voluntarily going to the ground? It’s not truly self-defense; it’s even dangerous on concrete, with all the unknowns of the street.

However, he did manage to execute his armbar, and in the next round, he placed a triangle on Dan Severn. Later, in sportive jiujitsu, he was choked out by Wallid Ismael, who represented the Carlson Gracie school, which at the time had a philosophy guiding students to stay on top rather than in guard.

Looking at the stratospheric level of MMA today, this vision seems more accurate than Helio’s principle of seeing the guard as a strong option in combat. There are still rare MMA jiujitsukas who manage to finish from the back, but it is very rare and often comes after significant trauma.

Royce is a legend, and he was right to stop competing in tournaments after this UFC. Within a year, the level had already evolved enough to challenge him, a 4th dan in his style. MMA was already on the rise.

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #249 : Commencer par le combat…

Depuis janvier 2024, j'ai modifié l'approche de mes cours d'arts martiaux en commençant directement par les randoris et les combats. Cette méthode permet d'utiliser l'énergie et la concentration optimales des élèves dès le début, tout en offrant un entraînement plus productif et dynamique. Découvrez pourquoi cette approche est appréciée par mes élèves et comment elle peut transformer votre pratique des arts martiaux.

Depuis janvier 2024, j’ai décidé de commencer les cours par des randoris et des combats. Cela fait suite à ma réflexion sur la suppression de l’échauffement classique, en le remplaçant par des exercices en binôme et des formes correspondant à nos arts martiaux. Pendant deux ou trois saisons, je débutais les cours avec des exercices d’opposition en lutte debout, sans amenés au sol.

Après avoir obtenu un retour positif – à savoir que, sans échauffement classique, les élèves ne se blessent pas – j’ai décidé de mettre en place autre chose. Traditionnellement, dans la majorité des arts martiaux et sports de combat, on trouve un échauffement, un travail technique, et parfois un travail d’opposition.

Cependant, je trouvais que les combats n’étaient pas vraiment productifs, peut-être à cause de la fatigue accumulée par les pratiquants pendant l’entraînement. Je me souviens que certains de mes professeurs en BJJ ou en karaté m’expliquaient que les combats en fin de cours, lorsque peu de personnes sont encore lucides, étaient voulus pour inciter à se dépasser.

Pourtant, le combat – qui est factuellement le moment où l’on peut le plus se blesser – ne mériterait-il pas notre intérêt et notre énergie optimale ? De plus, le combat doit être ouvert et permettre de créer, quitte à ne pas réussir exactement ce que l’on cherche à faire. En début de cours, nous sommes en pleine forme, et nous pouvons plus facilement oser et tester, quitte à se faire contrer, car l’épuisement est encore loin.

En général, nous commençons donc les randoris (et non les kumites) au sol, sans travail d’amené au sol, chacun cherchant à produire sans tout bloquer. Ensuite, le troisième permet d’inclure la lutte debout et les amenés au sol. À partir du quatrième, nous pouvons intégrer les soumissions, et en général, les derniers peuvent se transformer en kumite, où l’unique intention est de soumettre.

Après ces combats, le travail technique est abordé avec une autre concentration, et beaucoup sont plus volontaires, contrairement à la situation où les combats ont lieu à la fin et certains n’attendent que cela.

Pour le moment, le retour est positif, les élèves apprécient. Le nouveau test sera cette rentrée avec des néophytes qui, après seulement trois minutes dans le dojo, se retrouvent déjà à combattre…

#bjj #jiujitsu #lutalivre #grappling #randori #combats #cours

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Martial Reflections of a Hypnofighter #249: Start with Combat…

Since January 2024, I decided to start my classes with randoris and combat. This decision follows my reflection on no longer doing a traditional warm-up, replacing it instead with partner drills and forms that correspond to our martial arts. For two or three seasons, I began the classes with stand-up grappling exercises without takedowns.

After receiving positive feedback — primarily ensuring that students did not get injured without a conventional warm-up — I decided to implement something different. Traditionally, in most martial arts and combat sports, there is a warm-up, a technical segment, and possibly some sparring.

However, I found that the combat wasn’t really productive, perhaps due to the fatigue accumulated by the practitioners throughout the training. I recall some of my instructors in BJJ or Karate explaining to me that the sparring sessions held at the end of class, when few people are still fully lucid, were intentional to encourage pushing beyond one’s limits.

Yet, since combat is factually the moment when injuries are most likely, shouldn’t it deserve our interest and optimal energy? Moreover, combat should be open and allow for creativity, even if we don’t always succeed in doing exactly what we aim for. At the beginning of the class, we are in peak condition, and it is easier to dare, to experiment, even if it means getting countered because exhaustion is still far away.

So generally, we start with randoris (not kumites) on the ground, without any takedown work, where each person seeks to create without fully blocking. Then, by the third round, we include stand-up grappling and takedowns. From the fourth round, we can introduce submissions, and generally, the last rounds can turn into kumites, where the sole intention is to submit.

After these sparring sessions, the technical work is approached with a different focus, and many students are more willing, unlike when the sparring is at the end and some are just waiting for that moment.

So far, the feedback has been positive, and the students appreciate it. The next test will be this season with newcomers who, after just three minutes in the dojo, find themselves already fighting…

#bjj #jiujitsu #lutalivre #grappling #randori #sparring #classes

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #241 : Craig Jones Invitational (CJI), une preuve que l’argent peut revenir aux athlètes

Le texte traite du Craig Jones Invitational, un tournoi organisé en parallèle de l’ADCC 2024, visant à contester la faible rémunération des athlètes dans les sports de combat. Craig Jones a proposé une récompense de 10 001 dollars à chaque participant, ouvrant une nouvelle voie pour les athlètes de grappling, leur permettant de se concentrer sur leur sport sans avoir à passer par le MMA pour bien vivre de leur passion.

Craig Jones a organisé, ces deux derniers jours, un tournoi en parallèle du « mondial » de grappling, l’ADCC 2024, dans le but de court-circuiter l’habitude des organisateurs de ne pas rémunérer équitablement les athlètes qui viennent combattre. Nous savons que les sports de combat, comme beaucoup d’autres sports, ne permettent pas à leurs pratiquants de vivre décemment.

Ce qui est assez complexe, c’est que l’on pourrait penser qu’un titre ADCC ou IBJJF (la « fédération », entreprise mère du jiu-jitsu) pourrait être un gage de sécurité pour l’avenir. Pourtant, ce n’est que rarement le cas, et l’absence de rémunération juste est encore plus difficile à accepter.

Craig Jones, en offrant 10 001 dollars à chaque participant de son tournoi sur invitation, comparé aux 10 000 dollars pour ceux qui gagnent leur catégorie à l’ADCC, a ouvert une voie intéressante. Mieux encore, si tu gagnes une des deux catégories (-80kg ou +80kg), tu remportes 1 million de dollars.

Nous savons que le jiu-jitsu et le grappling, avec le MMA, sont des disciplines en pleine explosion depuis 20 ans. De nombreux grands organisateurs prennent l’argent des participants (je rappelle qu’en France, pour participer, on paie 50€ par compétition sans aucun retour en cas de victoire, et pour l’international, entre 110 et 180€ par compétition).

Il est facile de comprendre qu’il y a de l’argent qui n’est certainement pas redistribué aux athlètes, mais plutôt aux responsables et administratifs des entités organisatrices, qui affirment que l’organisation de belles compétitions coûte cher. Ce que je crois, mais certainement pas des millions d’euros : imaginez que l’IBJJF pour les Europe à Paris facture plus de 100 euros l’inscription avec 5000 athlètes. Certes, c’est sur une semaine, il faut des équipes pour l’organisation, etc., mais il est certain que les bénéfices, bien élevés, ne vont pas aux combattants…

Outre l’organisation du CJI, qui était vraiment bien menée avec, en plus, une diffusion gratuite sur YouTube (habituellement payante sur FloGrappling, la chaîne associée à l’ADCC), nous voyons que les athlètes peuvent enfin envisager de pratiquer uniquement leur style de préhension, sans jamais avoir à passer par le MMA pour vivre, et même très bien vivre, de leur travail de sportif.

CJI #ADCC #IBJJF #Argent #Redistribution #Athlète #Professionnalisme #Investissement

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Martial Reflections of an Hypnofighter #241: Craig Jones Invitational (CJI), Proof That Money Can Go Back to Athletes

Craig Jones recently organized a tournament over the last two days, running parallel to the « world championship » of grappling, the ADCC 2024. His goal was to disrupt the common practice of organizers not paying athletes fairly for their participation. It’s well-known that combat sports, like many other sports, often don’t provide a decent living for their practitioners.

The situation is complex; one might think that winning an ADCC or IBJJF title (the « federation, » the parent company of jiu-jitsu) could serve as a stepping stone to a secure future. However, this is rarely the case, and the lack of fair compensation makes it even more challenging.

Craig Jones, by offering $10,001 to each participant in his invitational tournament, compared to $10,000 for those who win their category at the ADCC, has opened an interesting door. Even better, if you win one of the two categories (-80kg or +80kg), you take home 1 million dollars.

We know that jiu-jitsu and grappling, alongside MMA, have been booming disciplines over the last 20 years. Many major organizers collect money from participants (in France, for example, it costs 50€ per competition with no return if you win, and internationally, between 110€ and 180€ per competition).

It’s easy to see that there is money not being redistributed to athletes, but instead, going to the organizers and administrators, who claim that hosting high-quality competitions is expensive. I believe this, but certainly not to the tune of millions of euros: consider that the IBJJF charges over 100 euros for registration at the European championships in Paris, with 5,000 athletes participating. Sure, it’s over a week and requires a team, but the substantial profits certainly don’t go to the fighters…

In addition to the excellent organization of the CJI, with the event being broadcast for free on YouTube (usually paid for on FloGrappling, the channel associated with ADCC), we now see that athletes can finally focus solely on their grappling style without ever having to transition to MMA to make a living—and a very good living—from their sport.

CJI #ADCC #IBJJF #Money #Redistribution #Athlete #Professionalism #Investment

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #234 : Grappling dans la rue

Je sais que le sol n’est pas une situation recommandée dans la rue. Et pour ceux qui avancent l’argument qu’il faut frapper dans la rue, je suis d’accord. Cependant, je pars de l’hypothèse où les frappes n’ont pas fonctionné et nous en arrivons à un clinch.

Ce qui semble bon sur le papier ne se vérifie pas nécessairement dans la réalité. Malheureusement, beaucoup d’agressions de rue passent par des phases de saisies et possiblement de mises au sol.

C’est donc une grosse galère quand on a plusieurs personnes qui peuvent tenter de nous frapper pendant que nous sommes en saisie avec un opposant. Et je ne parle même pas de l’intervention d’une personne armée d’un couteau, où la saisie laisse le temps à quelqu’un de nous poignarder par derrière.

La première chose que les grapplers doivent prendre en compte lorsqu’ils pensent à leur défense personnelle dans la rue, c’est-à-dire sur du béton, avec des murets, des trottoirs, du verre ou des surfaces glissantes, c’est comment finir debout ou éventuellement gérer l’amener au sol.

Finir avec peu de frappes un néophyte debout est assez simple : il suffit de chercher les étranglements de base, comme l’étranglement arrière, mais il faut arriver à passer derrière. Avec un peu de pratique de lutte, c’est jouable, mais attention aux projections vers l’avant, comme uchi mata, ippon seoi, etc. Une autre technique, certainement une des plus primitives de l’arsenal humain en lutte au corps à corps, est la guillotine. Cette technique a des dizaines de variantes et, comme ce n’est pas seulement un étranglement mais aussi une clé cervicale, si ça ne fait pas dormir, ça traumatise le corps.

Les clés que nous voyons dans les styles traditionnels de jiujitsu, kali ou de chinna ne fonctionnent pas vraiment debout. Trop de mouvements possibles de l’opposant. Sachant que dans une agression tout va vite, techniquement ce que l’on propose est souvent approximatif, donc plus une technique demande d’angle, de timing et de complexité, moins on sera apte à y penser ou à l’appliquer. Notre cerveau étant en mode survie, il va droit au but.

La seconde catégorie de techniques à utiliser est celle des projections, et je ne parle pas cette fois de takedowns. Le but, comme en lutte ou en judo, est de mettre une boite pour l’étourdir voire le mettre KO. Le problème est que parfois l’application de techniques de projection, particulièrement vers l’avant, nous engage physiquement à suivre l’autre et parfois nous nous faisons emporter. Les projections vers l’arrière offrent plus de maîtrise et, au pire, on se retrouve en garde.

Je reviendrai sur la facette du combat au sol dans un prochain article.

Lutte #Grappling #LutaLivre #MMA #Jiujitsu #Préhension #SelfDefense

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Martial Reflections of a Hypnofighter #234: Grappling in the Street

I know that being on the ground is not a recommended situation in the street. And for those who argue that « you need to strike » in the street, I agree. But here, I’m starting from the very common phase where strikes haven’t worked, and we find ourselves in a clinch.

What looks good on paper doesn’t necessarily happen in reality, and we see that unfortunately, many street aggressions involve grappling phases and possibly going to the ground.

It’s a big problem when you have multiple people who might try to hit you while you’re grappling with one opponent. And I’m not even considering the intervention of a person armed with a knife, where the grappling gives someone time to stab you from behind.

The first thing grapplers who think about their self-defense on the street, that is to say, on concrete, with walls, sidewalks, glass, or slippery surfaces, need to consider is how to stay standing or manage the takedown.

Finishing a novice with a few strikes while standing is quite simple: just look for basic chokes, like a rear choke, but you need to get behind them. With some wrestling practice, it’s doable, but be careful of forward throws like uchi mata, ippon seoi, etc. Another technique, certainly one of the most primitive in the human arsenal for close combat, is the guillotine. This technique has dozens of variations and, as it’s not just a choke but also a neck crank, if it doesn’t put them to sleep, it traumatizes the body.

The locks we see in traditional styles like jiujitsu, kali, or chinna don’t really work standing. The opponent has too many possible movements. Knowing that in an aggression everything happens quickly, technically what we propose is often rough and poorly executed. The more a technique requires angles, timing, and complexity, the less likely we are to think of it or apply it. Our brain is in survival mode, aiming straight for the goal.

The second category of techniques to use is throws, and I’m not talking about takedowns this time. The goal, as in wrestling or judo, is to take the opponent down to stun them or knock them out. The problem is that sometimes applying a throw, especially forward throws, physically engages us to follow the other person, and sometimes we get dragged along. Throws to the rear offer more control and, at worst, we end up in guard.

I will return to the ground fighting aspect in a future article.

Wrestling #Grappling #LutaLivre #MMA #Jiujitsu #Grappling #SelfDefense

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #232 : Un Challenge de 100 Combats, Pas une Si Bonne Idée

Depuis 6 semaines, j’ai proposé un petit challenge dans mon dojo. Mon idée était de motiver les élèves à mettre en pratique et à exprimer ce qu’ils ont appris pendant l’année. Créer un phénomène d’habituation grâce à la répétition constante de combats. Le défi consistait à effectuer un minimum de 100 affrontements.

J’utilise le mot affrontement volontairement, car je souhaitais, dans un premier temps, qu’ils puissent faire des randoris en Jiu-jitsu et en Luta Livre, c’est-à-dire vraiment s’opposer en étant le plus mobiles et actifs possible. Les soumissions étant interdites, il y a généralement plus de jeu. Quand un des combattants domine une position plus de 10 secondes, il doit ouvrir ou laisser son adversaire avancer ou sortir.

Ce que je ne vous avais pas dit, c’est que ces petits échanges duraient 8 minutes. Je ne sais pas si vous avez l’habitude de combattre sur ces durées, mais ce qui aurait dû créer une dynamique fluide a plutôt abouti à une phase explosive, puis à une phase en mode “tas” : je ne bouge plus, j’attends la fin du round. Au bout de 2 semaines, je voyais plus de tas que de randoris, je me suis donc dit qu’on allait passer en combat, c’est-à-dire chercher la soumission pour recréer un dynamisme.

Là, il y avait déjà un gros cumul d’opposition et les élèves n’étaient pas les plus agressifs. J’ai compris à la troisième semaine que cette période exclusivement dédiée aux affrontements ne serait pas optimum. Déjà, de mon côté, je voyais en étant là à tous les entraînements et en faisant tous les combats que le corps fatiguait, et que la seule journée off ne permettait pas de bien récupérer. Mais surtout, ce qui aurait dû être un jeu d’atteindre 100 combats se transformait en des sessions moins qualitatives.

Au lieu de se reposer entre les rounds trop difficiles, ils préféraient cumuler les matchs, mais ne produisaient pas grand-chose, ce qui est normal quand on est fatigué. Du coup, la dynamique que je pensais instaurer nourrissait plus leur esprit de compétition (et la peur de la sanction des 1000 exercices si ce n’est pas fait, oui, je suis un instructeur sadique) que la recherche de progression martiale.

De manière générale, en fonction bien sûr du travail et des vacances, ils ont été assidus et c’était cool. Même si la majorité n’a pas atteint les 100 combats, c’est quand même génial qu’ils aient pu en faire plus d’une cinquantaine. J’aime le style de préhension, surtout ceux où l’on se roule beaucoup au sol, car on peut faire 13h20 (le temps des 100 luttes) de combat sans être (trop) abîmé. Ce qui est beaucoup moins possible dans beaucoup d’autres disciplines.

C’est aussi un bon challenge pour le mental, surtout que, comme je veux que mes grapplers gèrent les frappes, les 15 derniers jours ont consisté en affrontements dans les règles du MMA ou du Kenpo/Pankido. Ils ont été courageux et je tiens à souligner une chose : 100% des femmes ont relevé le challenge, c’est fort et c’est la beauté des arts martiaux. Peu importe qui tu es et ce que tu es, tu peux te dépasser et atteindre de grandes choses.

Bravo à toutes et tous, et l’an prochain, je ferai différemment pour éviter que les ego prennent le pas sur l’amélioration de son jeu, même si l’ego peut aider à se dépasser.

100combats #13h20 #Challenge #Jiujitsu #BJJ #LutaLivre #MMA #Pankido #Kenpokan #félicitation

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Martial Reflections of a Hypnofighter #232: A 100 Fight Challenge, Not Such a Good Idea

For the past 6 weeks at my dojo, I proposed a small challenge. My idea was to motivate the students to practice and express what they had learned during the year. To create a habituation phenomenon through the constant repetition of fights. The challenge was to have a minimum of 100 fights.

I use the word « fight » intentionally because I initially wanted them to do randoris in Jiu-jitsu and Luta Livre, that is, to really oppose each other while being as mobile and active as possible. With submissions prohibited, there is generally more play. When one of the fighters dominates a position for more than 10 seconds, they must open up or let their opponent advance or escape.

What I hadn’t told you was that these little exchanges lasted 8 minutes. I don’t know if you are used to fighting for these lengths of time, but what should have created a fluid dynamic instead resulted in an explosive phase followed by a “pile-up” phase: I don’t move, I wait for the end of the round. After 2 weeks, I saw more pile-ups than randoris, so I decided to switch to combat, that is, to seek submission to recreate dynamism.

By then, there was already a lot of opposition accumulating and the students were not the most aggressive. I realized by the third week that this period exclusively dedicated to fights wouldn’t be good. Already, from my side, being present at all the training sessions and doing all the fights, I saw that the body was tiring, and the single day off wasn’t enough for proper recovery. But more importantly, what should have been a fun challenge to reach 100 fights turned into very low-quality sessions.

Instead of resting when the rounds were too difficult, they preferred to accumulate matches but didn’t produce much, which is normal when you’re tired. Thus, the dynamic I thought it would create fed more their competitive spirit (and the fear of the sanction of 1000 exercises if it’s not done, yes, I’m a sadistic instructor) than the pursuit of martial progress.

In general, depending on work and holidays, they were diligent and that was cool. Even if the majority didn’t reach 100 fights, it’s still great that they managed to do more than fifty. I like grappling styles, especially those where you roll a lot on the ground, because you can do 13h20 (the time for 100 fights) of combat without being (too) damaged. This is much less possible in many other disciplines.

It’s also a good mental challenge, especially since I want my grapplers to handle strikes, the last 15 days were fights under MMA or Kenpo/Pankido rules. They were courageous and I want to highlight one thing: 100% of the women took up the challenge, it’s beautiful and it’s the beauty of martial arts. No matter who you are and what you are, you can surpass yourself and achieve great things.

Congratulations to all, and next year, I will do things differently to prevent egos from taking precedence over improving one’s game, even if ego helps to surpass oneself.

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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #228 : Les techniques en ligne inutiles ?

Je trouve de plus en plus de Shorts ou de vidéos tutos express avec des techniques qui sont certes esthétiques, mais qui ne sont que peu, voire pas prouvées en compétition. Il me semble que nous nous retrouvons même dans des dojos avec des professeurs qui veulent vendre des techniques un peu plus sexy qu’un kneecut, une K-guard ou autre.

Alors il se produit la même chose que dans les arts martiaux qui ne mettent pas en opposition ou parfois sont trop axés sur la théorie de self-defense, des techniques qui peuvent sembler sympas pour le Tori (celui qui applique), mais dans le cas d’un Uke (celui qui reçoit), ne propose pas d’opposition.

Depuis des années, les pratiquants de BJJ aiment dénoncer les bullshidos, ces arts martiaux qui valorisent des techniques improbables et inefficaces en situation d’opposition. Et certainement à cause de la concurrence des réseaux sociaux, pour faire du buzz, être vus, ils cherchent à montrer des techniques avec de faibles taux de réussite mais qui passent bien à la caméra.

Aujourd’hui, il y a une génération de jeunes pratiquants incroyables qui apprennent avec les tutos en ligne. Josef Chen de la B Team en est la preuve. Et si l’enseignement du Jiu-Jitsu n’est plus la version traditionnelle des années 90, que les combattants sont devenus des athlètes et que le panel de jeux s’est démultiplié en fonction des aptitudes physiques, il y a des fondamentaux techniques et tactiques à connaître.

Créer ou trouver de nouvelles techniques, c’est une des choses assez géniales du BJJ et du Grappling en général. Paradoxalement, ces dernières années, les combattants de plus en plus complets et polymorphes dans leur façon de combattre reprennent aussi les techniques plus fondamentales pour répondre aux nouvelles tendances.

C’est une chance de pouvoir trouver des tutos sur la même technique avec des points de vue et des subtilités différentes en ligne. Il ne faut pas, par contre, que nous tombions dans le monde des techniques mythos qui, certes, apportent de la lumière à leurs auteurs pendant un moment mais pourraient entacher la crédibilité de nos styles dans le futur. Déjà qu’avec le double pull, on passe pour des rigolos 🙂

bjj #lutalivre #youtube #techniqueenligne #tutoriel #mythojitsu #exagération #buzz #putaclic

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Martial Reflections of a Hypnofighter #228: Are Online Techniques Useless?

I find more and more Shorts or express tutorial videos with techniques that are certainly aesthetic but have little to no proof of effectiveness in competitions. It seems that we even find ourselves in dojos with instructors who want to sell techniques that are a bit sexier than a kneecut, a K-guard, or others.

So, the same thing happens as in martial arts that do not involve opposition or are sometimes too focused on self-defense theory—techniques that may look cool for the Tori (the one who applies the technique) but do not meet opposition in the case of an Uke (the one who receives it).

For years, BJJ practitioners have enjoyed exposing bullshido, martial arts that promote improbable and ineffective techniques in a phase of opposition. And certainly, due to the competition on social media, to create buzz and be seen, they aim to showcase techniques with low success rates but that look good on camera.

Today, there is a generation of incredible young practitioners who learn with online tutorials. Josef Chen from the B Team is proof of this. And if the teaching of Jiu-Jitsu is no longer the traditional version of the 90s, and fighters have become athletes with a vastly expanded game based on physical abilities, there are still fundamental techniques and tactics to know.

Creating or discovering new techniques is one of the great things about BJJ and Grappling in general. Paradoxically, in recent years, fighters who are increasingly complete and polymorphic in their fighting styles also revert to fundamental techniques to address new trends.

It is fortunate to be able to find tutorials on the same technique with different perspectives and subtleties online. However, we must not fall into the world of mythos techniques that, while they may bring attention to their authors for a while, could harm the credibility of our styles in the future. Already, with the double pull, we look like jokers 🙂

bjj #lutalivre #youtube #onlinetechniques #tutorial #mythojitsu #exaggeration #buzz #clickbait

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