Réflexions de Pank / Instantané #475 : Effort vs Bonheur

Oui, j’oppose l’effort et le bonheur… Vous le savez, je pense que si nous devons développer une compétence, c’est l’effort. C’est-à-dire faire des actions internes ou externes qui nous demandent de l’énergie, du temps, et la plupart du temps sans plaisir immédiat, mais ne garantissant pas non plus une satisfaction à moyen ou long terme. La satisfaction est, à mes yeux, aussi un effort à fournir.

Quand j’oppose les efforts au bonheur, c’est parce qu’entre les Gen Z qui nous partagent quotidiennement leur « best life » avec le maximum de liberté qu’ils décident de prendre, et les études sur cette même génération vis-à-vis des dépressions et autres maladies psychiques, ainsi que les clients en cabinet, je constate que le mode faussement épicurien (il faut relire ce bel auteur pour éviter de croire que cela consiste à se vautrer dans le plaisir) n’apporte pas la promesse du début.

Au moins, avec l’effort, on sait d’entrée que notre état d’âme, notre santé ou notre niveau d’énergie ne sont pas des jauges à écouter. Il faudra agir, peu importe comment nous nous sentons ou où nous vivons. L’effort ne répond pas aux critères d’écoute de soi, juste à des cahiers des charges (https://youtu.be/qVP381FxqNw).

Et ne vous faites pas des films de héros : le pire, c’est que c’est douloureux, ennuyeux, répétitif et le niveau de satisfaction est bas. Il y a de fortes chances que nous ne voyions même pas de résultats convenables ; pire, rien de ce que nous allons obtenir ne pourra représenter les efforts que nous faisons, chaque jour et à chaque instant.

La quête du bonheur, c’est surfait, et factuellement on le voit avec notre monde actuel : les gens ne sont pas heureux. Alors tentez de faire des efforts partout : au boulot, avec les autres, dans vos relations romantiques ou amicales, dans vos activités quotidiennes. Au moins, vous pourrez juste gagner un : « J’ai donné mon max »… Pas fou, plutôt frugal, mais avec un poids que personne ne pourra jamais comprendre.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank.

Pank’s Reflections / Snapshot #475: Effort vs. Happiness

Yes, I oppose effort and happiness… You know that I believe if we must develop one skill, it is effort. That is to say, taking internal or external actions that require energy and time from us, mostly without immediate pleasure, and without guaranteeing satisfaction in the medium or long term either. Satisfaction is, in my eyes, also an effort to be made.

When I contrast effort with happiness, it is because between the Gen Zers who share their « best lives » daily with the maximum freedom they decide to take, and the studies on this same generation regarding depression and other mental illnesses, as well as clients in my practice, I observe that the falsely Epicurean mode (one must reread this beautiful author to avoid believing it consists of wallowing in pleasure) does not deliver on its initial promise.

At least with effort, we know from the start that our state of mind, our health, or our energy level are not gauges to be listened to. We will have to act regardless of how we feel or where we live. Effort does not respond to the criteria of listening to oneself, only to specifications (https://youtu.be/qVP381FxqNw).

And don’t picture yourself as a hero in a movie; the worst part is that it is painful, boring, repetitive, and the satisfaction level is low. There is a strong chance that we won’t even see decent results; worse, nothing we obtain will ever represent the efforts we make, every day and at every moment.

The quest for happiness is overrated, and factually we see it with our current world: people are not happy. So try to make efforts everywhere: at work, with others, in your romantic or friendly relationships, in your daily activities. At the very least, you might just earn a: « I gave my max »… Not wild, rather frugal, but with a weight that no one else will ever understand.

Take what is good and right for you. Be One, Pank.

Réflexions de Pank / Instantané #339 : Quand la surprotection parentale engendre la « cancel culture »

Pour ceux qui étaient présents lors du live d’hier au sujet de « The Anxious Generation », je vous partageais le lien de cause à effet, pas nécessairement intuitif, qui aboutit à des critiques de la part de la génération qui l’a initié.

Les générations X et Y, qui ont éduqué la génération Z, se plaignent de leurs « safe spaces » et de la « cancel culture », phénomènes principalement observés sur les campus et lors de rencontres avec des intellectuels de diverses tendances. Cependant, si les membres de la génération Z sont en quête de sécurité, et plus encore, de protection vis-à-vis de l’autre, des idées, de l’opposition ou de la frustration, ils ne font que reproduire le schéma des parents hélicoptères.

Si les parents n’avaient pas surexploité les outils de protection, préférant parfois les enfants devant un écran plutôt que dehors à jouer dans un monde perçu comme « dangereux », si le smartphone n’était pas devenu un outil de surveillance pour contrôler où, quand et comment l’enfant ou l’adolescent vit, la situation serait différente.

Si, au lieu de servir de taxi ou de se plier aux désirs de leurs enfants, les parents les avaient laissés se débrouiller, prendre les transports en commun et vivre des expériences dans le monde réel, ces jeunes auraient pu développer une antifragilité. Or, comme le souligne Haidt, depuis le milieu des années 95 et plus encore aujourd’hui, les parents ont surdéveloppé la protection.

Par conséquent, lorsque les adolescents deviennent adultes et se retrouvent « autonomes » dans des groupes humains pas forcément bienveillants, voire opposés à leur personne, leurs idées, leurs actes ou leurs valeurs, ils n’ont qu’une réaction naturelle : se plaindre à l’autorité pour retrouver une protection.

Il existe une différence entre redonner confiance, apaiser et procurer un sentiment de sécurité, et surprotéger, voire se substituer à l’enfant. Notre génération de parents doit assumer ce dont elle se plaint, car elle est co-responsable des fonctionnements progressistes actuels, tant dans leurs aspects positifs que négatifs.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #339: When Overprotective Parenting Leads to Cancel Culture

For those who were on the live yesterday about « The Anxious Generation », I was sharing with you the cause-and-effect relationship, not necessarily intuitive, which leads to criticism from the generation that initiated it.

Generations X and Y, who raised Gen Z, complain about their « safe spaces » and « cancel culture », phenomena mainly observed on campuses and during encounters with intellectuals of various persuasions. However, if Gen Z members are seeking security, and even more, protection from others, ideas, opposition or frustration, they are only replicating the pattern of helicopter parents.

If parents hadn’t overused protective tools, sometimes preferring children in front of a screen rather than outside playing in a world perceived as « dangerous », if the smartphone hadn’t become a surveillance tool to control where, when and how the child or teenager lives, the situation would be different.

If, instead of serving as a taxi or bending to their children’s desires, parents had let them fend for themselves, take public transportation and have experiences in the real world, these young people could have developed antifragility. However, as Haidt points out, since the mid-90s and even more so today, parents have overdeveloped protection.

Therefore, when teenagers become adults and find themselves « autonomous » in human groups that are not necessarily benevolent, or even opposed to their person, their ideas, their actions or their values, they have only one natural reaction: to complain to authority to regain protection.

There is a difference between restoring confidence, calming and providing a sense of security, and overprotecting, or even substituting for the child. Our generation of parents must take responsibility for what they complain about, because they are co-responsible for current progressive behaviors, both in their positive and negative aspects.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #285 : La nouvelle génération plus soumise à l’employeur IA ?

La génération Z est-elle vraiment plus libre dans son travail, ou est-elle soumise à une nouvelle forme de patron numérique, l'IA ? Cet article explore la relation entre les jeunes créateurs de contenu et les algorithmes qui dirigent leur quotidien.

Vous avez certainement vu passer toutes ces critiques où notre génération, celle des Boomers, X et Y, est accusée de ne pas comprendre les nouvelles générations avec leurs codes. Parmi ces critiques, les articles concernant la génération Z dans le monde du travail reviennent souvent.

On dit fréquemment qu’ils veulent terminer leur journée à 17h, qu’ils ne s’investissent pas suffisamment auprès de leurs employeurs ou qu’ils ne supportent pas la soumission à l’autorité. Et pourtant…

Ces jeunes sont nés avec des téléphones en main. Aujourd’hui, ils sont constamment en train de faire des photos, des vidéos et de les diffuser. Ils répètent ces actions sans cesse, sans horaires, sans vraie liberté, car leur véritable patron est une IA, un algorithme. J’avais déjà abordé cette idée à propos des vidéastes, qui se plient aux rappels et aux « likes » pour continuer une thématique, même s’ils n’en ont plus envie.

Finalement, il est difficile de dire que les Z sont si différents des générations précédentes. Ils prônent un équilibre entre vie personnelle et professionnelle, mais en réalité, ils travaillent encore plus. Ils n’ont pas d’horaires fixes et sont incapables d’arrêter leur consommation d’informations. Ils doivent toujours être à l’affût des nouvelles tendances pour les suivre et créer du contenu.

Leur patron ne les respecte pas, et pire encore, il peut ne pas les payer du tout. Avant de gagner leurs premiers revenus, ils doivent d’abord créer une communauté. Ce travail est souvent plus difficile que celui d’un commercial payé à la commission. On rationalise tout cela avec la « gamification » : capter une tendance, la faire sienne, grimper dans les classements. Mais il n’y a pas de 35 heures, pas de congés payés. Ces jeunes doivent entretenir leurs communautés et leurs liens sociaux constamment.

Les Z ne sont peut-être pas adaptés au modèle actuel d’un monde capitaliste, avec des patrons hiérarchiques et des horaires de bureau traditionnels. Pourtant, même s’ils vendent l’idée d’un rêve de digital nomad, de dropshipping ou de formateur en ligne, ils se retrouvent finalement indépendants mais soumis à des patrons numériques. Ces patrons leur imposent ou leur interdisent des mots, des idées, et des tendances.

GénérationZ #Numérique #travail #emploi #soumission #liberté #illusion #changement

Prenez ce qui résonne le mieux en vous.
Be one,
Pank
https://www.pank.one/blog


Pank’s Reflections / Snapshot #285: The New Generation More Submissive to AI Employers?

You’ve probably seen all the critiques where our generation (Boomers, X, and Y) is accused of not understanding the new generation with their unique codes. Among these criticisms, the articles about Generation Z in the workplace are frequent.

There is a common idea that they want to finish their day at 5 p.m., that they don’t invest in their employers, or that they can’t stand submitting to authority. But…

They were born with phones in their hands, and today they constantly take photos, videos, and share them. They repeat this endlessly, without schedules, without freedom, because their boss is an AI, an algorithm. I’ve touched on this before, with video creators who submit to reminders and likes to continue a theme even when they don’t want to anymore.

In the end, it’s hard to say that Generation Z is so different from previous generations. They claim to want a balance between personal and professional life, but they are actually working more. There are no fixed hours, and they can’t even stop their consumption of information. They’re always working on new trends, finding ideas, and making them happen.

Their boss doesn’t respect them, and worse, they might not even get paid. Before earning any income, they first have to build a community. This job is harder than a commission-based sales job. We rationalize it with gamification: capturing trends, making them their own, climbing the ranks. But there are no 35-hour workweeks, no paid vacations. These young people have to keep their communities and social connections alive constantly.

Generation Z may not fit the current capitalist model with hierarchical bosses and traditional office hours. But even when they sell the dream of digital nomadism, dropshipping, or online coaching, they end up independent but still controlled by digital bosses. These bosses impose or forbid words, ideas, and trends.

GenerationZ #Digital #Work #Employment #Submission #Freedom #Illusion #Change

Take what resonates with you.
Be one,
Pank
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Réflexions de Pank-Instantané #236 : Au delà de 40 ans, un changement de paradigme possible

Comme je vous en parlais lors de l’hypnopapotage d’hier, je pense qu’il y a actuellement un manque de repères pour les personnes de plus de quarante ans.

Quand nous sommes enfants, nous ne pensons pas à grand-chose en autonomie. À l’adolescence, avec la séparation progressive de la notion de famille pour faire nos propres expériences et opinions, nous trouvons de nombreuses références et inspirations dans les personnes réelles ou la culture populaire.

Vers la fin des études et jusqu’à la quarantaine, la vie devient une série d’objectifs avec une recherche de retours sur investissement. Nous devons rentabiliser nos études, nos investissements, voyager, fonder une famille, devenir propriétaires, des tas d’injonctions sociales qui restent bien ancrées. Bien que les membres de la génération Z semblent aborder les choses avec plus d’esprit d’entrepreneuriat et que beaucoup souhaitent être des nomades digitaux.

Puis arrive la crise de la quarantaine, où il n’existe plus vraiment de références pour avancer dans la vie. À cet âge, il se peut que nous ayons accumulé de nombreuses expériences plus ou moins réussies. Peut-être avons-nous atteint nos ambitions ou, au contraire, mis certaines options de côté.

Que ce soit professionnellement ou au niveau relationnel, il y a une histoire, des blessures, ainsi que des moments extraordinaires. Il n’y a plus l’enthousiasme ou la naïveté de la jeunesse, mais le retour d’expérience d’une partie de vie.

Que l’on ait connu le succès ou les échecs, quelque chose change et il peut y avoir un coup de mou. Un manque d’envie, ou une démarche inconsciente de vouloir redevenir « ce que nous étions à 20 ans ». Un mélange de nostalgie et d’illusion de cette période.

Mais dans cette dynamique de produire encore et toujours plus, c’est certainement une erreur pour beaucoup de personnes après 40 ans. À cette période de vie, il y a de l’expérience, une connaissance de soi suffisante pour connaître ses forces et faiblesses, et la possibilité de ne pas chercher chaque action comme une quête de résultat.

Il est possible de se dire que l’essentiel réside dans l’expérience, quel que soit le résultat. Sortir de ce capitalisme de pensée où tout investissement doit rapporter, et comprendre que l’énergie que l’on dépense est celle qui nous nourrit en retour.

Un changement des comportements et pensées, une possibilité de se créer des points de référence pour une génération qui peut alors dire : je ne veux pas ceci ou cela, mais simplement vivre et ressentir ce que telle ou telle action me procure.

Je reviendrai sur ce sujet. Et vous, les plus de 40 ans, quelle expérience aimeriez-vous vivre, quel que soit le résultat final de votre action ?

Vous pouvez répondre ici : https://www.pank.one/community/topics/162998/posts/506311-changer-de-modele-de-pensee

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank
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Pank’s Reflections-Snapshot #236: Beyond 40, a Possible Paradigm Shift

As I mentioned during yesterday’s hypnopapotage, I believe there is currently a lack of guidance for people over forty.

When we are children, we don’t think about much independently. During adolescence, as we gradually separate from the family unit to create our own experiences and opinions, we find numerous references and inspirations in real people and popular culture.

From the end of studies until the age of forty, life becomes a series of goals with a focus on return on investment. We need to make our education and investments profitable, travel, start a family, become homeowners. These social expectations remain deeply rooted, although Generation Z seems to approach things with more entrepreneurial spirit and many aspire to be digital nomads.

Then comes the midlife crisis, where there are no real references to move forward in life. At this age, we may have accumulated numerous experiences, some more successful than others. Perhaps we have achieved our ambitions or, conversely, set aside certain options.

Whether professionally or relationally, there is a history, wounds, and extraordinary moments. There is no longer the enthusiasm or naivety of youth, but the feedback from a part of life.

Whether we have experienced success or failure, something changes and there may be a slump. A lack of desire, or an unconscious drive to become « what we were at 20. » A mix of nostalgia and illusion of that period.

But in this dynamic of producing more and more, it is certainly a mistake for many people over 40. At this stage of life, there is experience, self-knowledge sufficient to recognize our strengths and weaknesses, and the possibility of not seeking every action as a quest for a result.

It is possible to say that the essential lies in the experience, regardless of the outcome. Moving away from this capitalist mindset where every investment must yield a return, and understanding that the energy we expend is what nourishes us in return.

A shift in behaviors and thoughts, a chance to create reference points for a generation that can then say: I don’t want this or that, but simply want to live and feel what each action brings me.

I will come back to this topic. And you, those over 40, what experience would you like to have, regardless of the final outcome of your action?

You can respond here: https://www.pank.one/community/topics/162998/posts/506311-changer-de-modele-de-pensee

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank