Réflexions de Pank / Instantané #458 :La Vérité Approximative 

Ce matin, l’expression « vérité approximative » prononcée par un avocat en lien avec l’affaire Jubillar m’a profondément interpellé. Je me considère probablement trop absolutiste dans ma perception des choses pour accepter facilement un tel concept. Bien que je puisse concevoir que la vérité puisse varier selon les points de vue et les filtres que nous appliquons, la notion d’approximation, que j’utilise fréquemment pour décrire le fonctionnement de notre monde (particulièrement les entreprises et les États), me semble difficilement applicable, surtout dans un contexte judiciaire.

Dans ce que nous nommons justice, et qui est, elle, pleinement approximative, la capacité de décider de la vie ou de la mort d’une personne basée sur une interprétation de ce qui pourrait être une vérité, et de plus, se positionner en arbitre de l’existence ou non de cette vérité, me paraît effroyable.

Les émotions émergent rapidement lors des procès ou dans les situations quotidiennes (même chez ceux qui se veulent rationnels, la répression n’empêche pas leur présence). La vérité d’une situation se transforme alors rapidement en NOTRE vérité de cette situation, filtrée par notre vécu interne, et elle ne sera certainement pas approximative.

Elle pourra être plus ou moins intense, entrer en collision avec une rationalisation des faits ou, plus précisément, des récits. Mais ce qui est vrai ou faux pourrait rapidement quitter le cadre judiciaire pour s’inscrire dans un cadre intime où ce qui est vécu ou internalisé fait intervenir un absolu complètement injuste et interprété, s’éloignant ainsi de la vérité des faits et potentiellement du procès que nous jugeons.

Je n’aimerais pas être juré, car quoi qu’il arrive, je ne pourrais pas être objectivement juste, mais subjectivement entraîné dans une décision qui s’éloignerait des faits pour se plonger dans les récits des avocats et les méandres de mon propre esprit.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

 Be One

 Pank

The Approximate Truth: A Reflection on Justice and Subjectivity

This morning, the expression « approximate truth, » uttered by a lawyer in the Jubillar case, deeply struck me. I probably consider myself too absolutist in my perception of things to easily accept such a concept. While I can fully admit that truth can differ depending on points of view and the filters we apply, the notion of approximation, which I frequently use to describe how our world functions (especially businesses and states), seems difficult for me to assimilate, particularly in a judgment.

In what we call justice, which is itself fully approximate, the ability to decide on a person’s life or death based on an interpretation of what could be a truth, and moreover, to place oneself in the position of deciding whether this truth exists or not, seems terrible to me.

Emotions quickly arise in trials or everyday situations (even for those who claim to be mentally centered, repression does not prevent their presence). The truth of a situation quickly becomes OUR truth of that situation, filtered by what is happening within us, but clearly, it will not be approximate.

It may be more or less intense, it may collide with a rationalization of facts or rather narratives, but what is true or false could quickly no longer belong to the judicial framework in which we find ourselves, but to an intimate framework where what is experienced or rather internalized introduces a completely unjust and interpreted absolute, thus far from the truth of the facts and possibly the trial we are judging.

I would not want to be a juror, knowing that whatever happens, I would not be objectively fair but subjectively drawn into a decision that would stray from the facts and immerse itself in the narratives of the lawyers and my own mind.

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Réflexions de Pank / Instantané #391 : Vivre l’expérience

Dans un monde de plus en plus numérique, l'article souligne l'importance persistante des expériences réelles. Malgré l'attrait du virtuel, l'auteur met en avant la valeur des moments vécus, partagés et ressentis, qui dépassent la simple capture de souvenirs numériques. Ces expériences, bonnes ou mauvaises, enrichissent notre histoire personnelle d'une manière qu'aucune technologie ne peut égaler.

Dans un monde particulièrement numérique et où la société nous promet que le bonheur réside dans le matériel, il est vraiment positif de voir que l’humain cherche encore à vivre l’expérience dans le réel. Que vous aimiez ou non les sports, comme nous avons pu le voir avec les JO ou hier soir avec le match de football, il y a une ferveur qui donne envie à beaucoup de personnes de sortir pour vivre le moment.

Le fameux « j’y étais », que beaucoup de supporters ou de simples passants partagent quelques années plus tard, alors que les vidéos et photos prises à ce moment-là n’ont plus d’intérêt. Dans ce monde numérisé de nos souvenirs, où ils sont parfois trop souvent filtrés par le téléphone qui filme, il y a ce moment où même ceux qui ont des téraoctets de données ne partagent que du vécu.

Beaucoup vous parlent de leurs voyages ou d’une situation et ne cherchent pas à vous embarquer dans la virtualité du souvenir, mais par la description de ce qui a été ressenti et perçu. La saveur du souvenir va au-delà des clichés et des films, parce que cette distance de l’instant ne donnera pas cette façon complètement subjective d’avoir perçu les événements.

Vivre les expériences, qu’elles soient bonnes, comme une liesse populaire, ou moins bonnes, nous donne de la nourriture, voire nous apporte des trésors qui nous sont complètement personnels, totalement déformés par nos émotions puis par le temps qui passe. Pour entrer dans la banque de données de nos souvenirs, pour construire une partie de notre histoire, de notre vie.

Se donner la possibilité d’aller tester une expérience, que ce soit en communion avec d’autres ou seul, apporte un plus qu’aucune expérience virtuelle ne pourra égaler, même si les technologies pourront s’en approcher.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #391: Living the Experience

In a particularly digital world and with a societal promise that happiness lies in the material, it is truly positive to see that humans still seek to live the experience in the real world. Whether you like sports or not, as we saw with the Olympics or yesterday evening with the football match, there is a fervor that makes many people want to go out and live the moment.

The famous « I was there » that many supporters or just passers-by share a few years later, when the videos and photos taken at that moment are no longer of interest. In this digitized world of our memories, where they are sometimes too often filtered by the filming phone, there is this moment when even those who have terabytes of data only share what they have experienced.

Many tell you about their travels or a situation and do not seek to embark you in the virtuality of the memory, but by describing what was felt and perceived. The flavor of the memory goes beyond clichés and films, because this distance from the moment will not give this completely subjective way of having perceived the events.

Living experiences, whether good, like a popular celebration, or less good, gives us food, even brings us treasures that are completely personal to us, totally distorted by our emotions and then by the passage of time. To enter the database of our memories, to build a part of our history, of our life.

Giving yourself the possibility of going to test an experience, whether in communion with others or alone, brings a plus that no virtual experience can equal, even if technologies can approach it.

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #363 : L’Exutoire Émotionnel sur le Tatami

L'auteur explore la dynamique émotionnelle qui peut émerger lors de la pratique martiale, en particulier dans les disciplines de grappling. Le randori est présenté comme un exutoire pour les tensions accumulées, où l'opposant devient involontairement le réceptacle de ces émotions. Malgré les frictions et l'intensité potentielle, ces confrontations permettent une expression sincère et un échange profond, allant au-delà des mots. L'intervention du professeur est nécessaire uniquement lorsque les limites du respect sont franchies. En fin de compte, les arts martiaux sont vus comme un moyen d'explorer et d'exprimer des aspects de soi souvent réprimés dans la vie quotidienne.

Il peut arriver que sur les tatamis, on retrouve une forme de compétition, qu’elle soit physique, psychique ou même émotionnelle. Chacun vient dans un dojo avec ses propres intentions, mais aussi avec ses journées de travail et sa vie au quotidien. Il s’avère que parfois, une tension se crée entre les pratiquants.

À ces moments-là, le randori peut être un moyen de lâcher un peu tout ce qu’on ressent, et paradoxalement, l’opposant va devenir le réceptacle de cette tension intérieure. Nous avons aussi notre ego, notre façon de percevoir l’entraînement qui va jouer, ainsi que parfois notre grade ou notre ancienneté.

Ce qui est bien dans le ju-jitsu et plus généralement dans les styles de grappling, c’est que si parfois l’autre, qui n’est qu’un réceptacle, nous fait vivre des tensions, des émotions et bien plus de frustrations acceptables que dans le quotidien, ce moment de combat est aussi un moment d’expression qui va permettre que la notion d’agacement, de colère et toute autre forme qui nous tendent puisse s’exprimer. À cet instant-là, notre partenaire devient un opposant qui ne nous met pas dans des conditions sereines et peut clairement réveiller en nous nos propres problématiques. Ce qui est génial, c’est que le combat va souvent être très dur, ira peut-être même jusqu’à des mauvaises intentions, mais à la fin de quelques minutes, et si possible s’il n’y a pas de temps limite, alors quand la décharge énergétique, qui à ce moment-là se veut émotionnelle, s’est invitée, et s’il n’y a pas forcément un énorme affect qui nie les deux partenaires, il y aura eu quand même un échange certainement plus profond que si le mot, la parole, avaient pu tenter d’exprimer une pensée, une tension.

Laisser les combats se faire, même avec intensité, dans nos styles où les percussions ne sont pas permises, nous laisse la possibilité de voir des pratiquants qui vivent autre chose qu’un simple moment d’opposition. Moment d’opposition certes, ça ne va pas être très technique, mais au moins il va y avoir une sincérité, et c’est aussi ce que l’on cherche dans l’expression martiale. Il pourra même y avoir quelques mots du plus frustré des deux, avec des recadrages autour du respect et des comportements à avoir, et c’est là, si réellement les choses se désagrègent, que le professeur peut intervenir, cassant ce qui était un point de vue plus profond en train de se passer, pour permettre un formalisme plus acceptable.

Les arts martiaux, comme les sports de combat et plus généralement le sport, sont plus que de simples activités pour se faire plaisir ; c’est aussi une façon d’aller un peu plus en soi et de s’autoriser à exprimer et faire vivre ce que le quotidien souvent empêche.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Title: Martial Reflections of an Hypnofighter #363: Settling Scores

It can happen that on the tatami, we find a form of competition, whether physical, psychological, or even emotional. Everyone comes to a dojo with their own intentions, but also with their workdays and their daily lives. It turns out that sometimes, a tension arises between practitioners.

At these moments, randori can be a way to release a little of everything we feel, and paradoxically, the opponent will become the receptacle of this inner tension. We also have our ego, our way of perceiving training that will play a role, as well as sometimes our rank or seniority.

What is good in jiu-jitsu and more generally in grappling styles is that if sometimes the other person, who is only a receptacle, makes us experience tensions, emotions, and much more acceptable frustration than in everyday life, this moment of combat is also a moment of expression that will allow the notion of annoyance, anger, and any other form that strains us to be expressed. At that moment, our partner becomes an opponent who does not put us in serene conditions and can clearly awaken our own problems. What is great is that the fight will often be very hard, may even go as far as bad intentions, but at the end of a few minutes, and if possible if there is no time limit, then when the energy discharge, which at that moment is emotional, has manifested, and if there isn’t necessarily a huge affection that negates the two partners, there will still have been an exchange certainly deeper than if words could have tried to express a thought, a tension.

Letting fights happen, even with intensity, in our styles where strikes are not allowed, gives us the possibility to see practitioners who are experiencing something other than a simple moment of opposition. A moment of opposition, certainly, it won’t be very technical, but at least there will be sincerity, and that is also what we seek in martial expression. There may even be some words from the more frustrated of the two, with adjustments around respect and the behaviors to have, and it is there, if things really fall apart, that the teacher can intervene, breaking what was a deeper point of view that was happening, to allow for a more acceptable formalism.

Martial arts, like combat sports and sports in general, are more than just activities for pleasure; they are also a way to go a little deeper within oneself and to allow oneself to express and experience what daily life often prevents.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

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Réflexions de Pank / Instantané #278 : Gérer nos émotions

Apprendre à nommer et à comprendre nos émotions nous permet de mieux les gérer et d'éviter des comportements impulsifs. Découvrez des méthodes pour ajuster l'expression de vos émotions en toute conscience.

Comme je vous le partageais ce matin dans cette vidéo : https://youtu.be/hEo6LQlPTtk , une des premières choses que nous devrions apprendre à propos de nous-mêmes est de nommer nos émotions. Et là, on se rend compte que ce n’est pas toujours simple. On pourrait simplement limiter notre répertoire de détection à : joie, tristesse, peur, colère, dégoût et surprise.

Si déjà nous commençons à prendre conscience de quelle émotion est en train de s’exprimer en nous, nous allons reprendre une attention à nous-mêmes, plutôt que de laisser cette émotion s’exprimer sans filtre, en mode pulsionnel, ce qui peut entraîner des comportements problématiques. Nous savons que lorsque nous verbalisons ou comprenons mieux les choses, nous reprenons un peu de pouvoir sur nous-mêmes.

Cela ne signifie pas que nous maîtrisons ce que nous vivons, mais nous lui donnons de la place, permettant ainsi une interaction interne qui peut moduler l’intensité de son expression vers l’extérieur. Il est acceptable pour soi comme pour les autres de laisser s’exprimer ce petit excès que nous n’arrivons pas à contenir, à travers quelques gestes ou mots intenses.

Cependant, le reste de cette variable émotionnelle devra être exprimé et verbalisé a posteriori, lorsque nous nous trouvons dans un moment propice, soit avec un thérapeute, un ami, ou avec nous-mêmes.

Plus nous apprenons à gérer nos émotions, plus nous pourrons accepter leur expression ajustée, sans tomber dans une « hystérie » qui n’apporte ni sens, ni véritable libération.

émotion #gestiondesémotions #joie #tristess #peut #colère #dégout #surprise #bases

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be one,
Pank
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Pank’s Reflections / Snapshot #278: Managing Our Emotions

As I shared with you this morning in this video: YouTube link, one of the first things we should learn about ourselves is to name our emotions. And here, we realize that it’s not always easy. We could simply limit our detection repertoire to: joy, sadness, fear, anger, disgust, and surprise.

If we start to become aware of which emotion is expressing itself within us, we will begin to refocus on ourselves, rather than letting the emotion express itself without a filter, impulsively, which can lead to problematic behaviors. We know that when we verbalize or better understand things, we regain some power over ourselves.

This doesn’t mean we control what we experience, but we give it space, allowing for internal interaction that can modulate the intensity of its external expression. It is acceptable, both for ourselves and others, to let out this small excess that we can’t fully contain, through a few intense gestures or words.

However, the rest of this emotional variable must be expressed and verbalized afterward, when we are in a moment that allows for it, either with a therapist, a friend, or ourselves.

The more we manage our emotions, the more we will be able to accept their adjusted expression, without falling into a “hysteria” that makes no sense and offers no real release.

emotion #emotionalmanagement #joy #sadness #fear #anger #disgust #surprise #verbalization #emotionalwellbeing #emotionalcontrol

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Réflexions de Pank / Instantané #275 : La violence peut-elle s’apaiser ?

Cet article explore la nature instinctive de la violence humaine et les rationalisations qui justifient son expression. Il questionne si des alternatives viables à la violence peuvent réellement apaiser ceux qui y sont plongés, en soulignant la difficulté de choisir la paix face à l’injustice et à la haine.

Les événements nous montrent que l’humain est violent, et peu importe qui est visé, il y aura toujours une justification à l’expression de cette violence. Chacun de nous trouve des rationalisations pour un comportement si instinctif chez tant de personnes. En tant que personne ayant connu la violence, je réalise que, dans les conflits ou les faits de société actuels, la première réponse qui vient à l’esprit est souvent de répondre à la violence par encore plus de violence.

On comprend pourquoi nous ne vivons plus sous la loi du talion, mais dans un monde parfois trop régulé, qui cherche à offrir une forme de « justesse ». Il faut une grande énergie pour qu’une personne violente parvienne à se recentrer et envisager des alternatives. Face à la haine, à l’injustice, et aux pertes subies, le système cognitif est rarement celui qui prend le dessus.

Comme je l’évoquais il y a quelques jours, il est possible d’éviter l’escalade de la violence si nous avions la capacité d’accepter la défaite. Mais lorsque nous nous sentons agressés, non respectés, et surtout, sans avoir obtenu vengeance ou compensation, cela devient extrêmement difficile.

Pourrions-nous réellement offrir à ceux perdus dans leur violence, ou en quête de celle-ci, une alternative qui les apaiserait ? Si je me mets à leur place, je me dis que tant que « l’autre indéterminé » n’aura pas subi ce qu’ils ont enduré, l’apaisement semble impossible. Pourtant, dans l’esprit, seule la paix est une solution viable.

#violence #paix #vengeance #guerre #agression #mental #émotion #compensation

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

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Pank’s Reflections / Snapshot #275: Can Violence Be Pacified?

Events show us that humans are violent, and regardless of who is targeted, there will always be a justification for expressing this violence. We all rationalize what is so instinctive in many people. As someone familiar with violence, I realize that in current societal conflicts or disputes, the immediate response that comes to mind is often to meet violence with even more violence.

We easily understand why we no longer live under the law of retaliation, but in a world that is sometimes overly regulated, striving to offer some sense of « fairness. » It requires immense energy for a violent person to center themselves and reflect on finding alternatives. When confronted with hatred, injustice, and loss, the cognitive system is rarely the one that comes into play.

As I mentioned a few days ago, it is possible to avoid escalating violence if we had the ability to accept defeat. However, when we feel attacked, disrespected, and especially without receiving vengeance or compensation, it becomes incredibly delicate.

Could we truly offer those lost in their violence, or seeking it, an alternative that could calm them? If I put myself in their shoes, I think that as long as “the other” has not endured what they have suffered, peace seems impossible. Yet in the mind, peace is the only viable solution.

#violence #peace #revenge #war #aggression #mind #emotion #compensation

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #248 : Intelligence collective

S’il y a bien une chose que je ne comprends pas, c’est comment il est possible d’être encore confronté à des problématiques comme l’écologie ou certains conflits qui durent depuis des décennies. En réalité, je comprends un peu : nous sommes tellement ancrés dans nos croyances et nos biais que nous nous laissons submerger par les émotions et l’incohérence de nos instincts.

Pourtant, nous le voyons, des milliers de personnes meurent chaque jour parce que nous ne sommes pas capables de respecter nos émotions tout en laissant la raison les contrôler. Hier, j’entendais un rabbin expliquer pourquoi les hommes et les femmes sont séparés dans une synagogue : parce que la raison, qui doit toujours maîtriser le cœur et le corps, doit s’effacer dans un lieu saint pour permettre au cœur de se laisser aller.

C’est la même chose chez mes amis musulmans qui mettent souvent en avant l’idée que l’homme doit être celui qui ne se laisse pas emporter par les émotions et doit rester le plus rationnel possible.

Je peux imaginer qu’avec les cultures de la majorité du monde, cette réflexion doit être assez commune. Et pourtant, au lieu d’utiliser les cerveaux de nos différents pays en laissant les émotions et les croyances de côté, n’aurions-nous pas des réponses à beaucoup de choses ?

Aujourd’hui, des outils de communication comme Slack, largement utilisés en entreprise, ne pourraient-ils pas être exploités pour rassembler les 100 000 plus grands spécialistes qui, pendant un an, travailleraient ensemble de manière rationnelle pour échanger sans cesse et trouver des débuts de réponses ? Certes, il y aurait des conflits et des oppositions, mais logiquement, si on met l’ego mal placé et les émotions de côté, l’intelligence devrait triompher.

Je pense qu’en prenant chacun quelques minutes par jour, il y aurait au moins de nouvelles hypothèses que nous n’avions pas encore explorées. Sans prétendre que tout se résoudrait, nous aurions un certain nombre de plans d’action viables pour avancer.

Je sais, ça n’a aucun intérêt financier, alors pourquoi utiliser son intelligence collective pour le monde gratuitement et sans contrepartie ?

intelligence #commun #solution #organisation #argent #bénéfices

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

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Pank’s Reflections / Snapshot #248: Collective Intelligence

If there’s one thing I don’t understand, it’s how we can still be grappling with issues like ecology or conflicts that have lasted for decades. In reality, I somewhat understand; we are so entrenched in our beliefs and biases that we let ourselves be overwhelmed by emotions and the incoherence of our instincts.

Yet, as we see, thousands of people die every day because we are not capable of respecting our emotions while letting reason control them. Yesterday, I heard a rabbi explain why men and women are separated in a synagogue: because reason, which must always control the heart and body, should step back in a sacred place to allow the heart to let go.

It’s the same with my Muslim friends, who often emphasize that a man should be the one who does not let himself be carried away by emotions and should remain as rational as possible.

I can imagine that in most cultures around the world, this reflection is quite common. And yet, instead of using the brains of our different countries while setting aside emotions and beliefs, wouldn’t we find answers to many things?

Today, communication tools like Slack, widely used in businesses, could they not be harnessed to bring together the 100,000 greatest specialists who, for a year, would work together rationally, constantly exchanging ideas to find initial solutions? Sure, there would be conflicts and opposition, but logically, if misplaced ego and emotions are set aside, intelligence should prevail.

I believe that if each person took just a few minutes a day, we would at least come up with new hypotheses that we hadn’t even considered. Without claiming that everything would be solved, we would have a certain number of viable action plans to move forward.

I know, it has no financial interest, so why use collective intelligence for the world for free and without compensation?

intelligence #community #solution #organization #money #benefits

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Be one,

Pank

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Réflexions de Pank-Instantané #233 : La déception

Dans la notion d’effort qui se veut constant sur le long terme, il y a souvent la rencontre de l’échec et donc de la déception. Nous le voyons d’un niveau personnel comme d’un point de vue systémique. Les élections sont des périodes idéales pour observer et écouter des groupes de personnes investies par des idéologies et qui, comme dans toute confrontation, peuvent ne pas gagner.

Accueillir l’échec et pouvoir se dire que la déception n’est que transitoire est complexe, surtout que nous avons tous déjà vécu des sensations négatives qui s’accrochent à nous pendant des années : la déception d’une parole non tenue, la déception d’un match de sport qui fait perdre un titre important, ou même la déception de nos propres comportements quand nous nous sommes emportés.

Comme il y a un pic émotionnel, il arrive souvent qu’une sorte d’ancrage s’installe, et par la suite, à chaque petite déception du quotidien – le café trop chaud ou trop froid, la note trop élevée, un achat qui ne correspond pas aux attentes – l’association devient de plus en plus forte. Il est d’ailleurs possible que vous connaissiez des personnes qui n’attendent plus rien d’un travail, d’une relation ou d’une situation, car elles n’attendent plus que la déception.

Elles ne savent pas où ni quand, mais elles savent que quoi qu’il arrive, elles vont être déçues. Il y a une sorte de réactivation de l’ancrage déception, puis une prophétie auto-réalisatrice qui fait entrer cette émotion dans la vie de ces personnes. Pourtant, si la déception est normale quand il y a eu des efforts et que les résultats ne sont pas au rendez-vous, cela, tout comme la victoire, est illusoire.

Si nous sommes des gagnants à un moment T, il est probable que nous ne l’ayons pas été avant et que nous ne le serons plus pendant un petit moment. Nous pouvons absorber cette notion de l’éphémère et dès lors faire des efforts pour une chose essentielle : apprendre à se satisfaire des choses qui nous offrent des émotions positives, même si par rapport aux contextes et à nos périodes de vie, cela peut se limiter à un échange, un met que l’on affectionne ou un appel.

C’est simple d’être déçu, parce que cela ne nous demande pas d’effort. C’est également normal, et accepter cela nous évitera de trop nourrir nos ancrages avec des excès émotionnels qui deviendraient bloquants avec le temps.

#attitude #étatdesprit #effort #énergie #réussite #échec #déception

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

Reflections of Pank-Instantané #233: Disappointment

In the concept of effort that is meant to be constant over the long term, there is often the encounter with failure and thus disappointment. We see it on a personal level as well as from a systemic perspective. Elections are ideal periods to observe and listen to groups of people who are invested in ideologies and who, as in any confrontation, may not win.

Embracing failure and being able to tell oneself that disappointment is only temporary is complex, especially since we have all experienced negative sensations that cling to us for years: the disappointment of a broken promise, the disappointment of a sports match that results in losing an important title, or even the disappointment in our own behavior when we lost our temper.

As there is an emotional peak, it often happens that a sort of anchoring sets in, and subsequently, with each little daily disappointment – the coffee being too hot or too cold, the bill being too high, a purchase that does not meet expectations – the association becomes stronger and stronger. It is even possible that you know people who no longer expect anything from a job, a relationship, or a situation because they only expect disappointment.

They do not know where or when, but they know that whatever happens, they will be disappointed. There is a sort of reactivation of the disappointment anchor, then a self-fulfilling prophecy that brings this emotion into these people’s lives. Yet, if disappointment is normal when there has been effort and the results are not there, it is, just like victory, illusory.

If we are winners at moment T, it is likely that we were not before, and that we will not be for a little while afterward. We can absorb this notion of the ephemeral and then make efforts for one essential thing: learning to be satisfied with things that offer us positive emotions, even if, depending on the contexts and periods of our lives, this may be limited to an exchange, a dish we love, or a phone call.

It is easy to be disappointed because it does not require effort. It is also normal, and accepting this will prevent us from over-nourishing our anchors with emotional excesses that would become blocking over time.

#attitude #mindset #effort #energy #success #failure #disappointment

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank